d - Stud`Ant STAPS

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Contrôle perceptivo-moteur
•
•
•
•
Génération et régulation du mouvement
Perception (afférence – sensoriel)
Mouvement (efférence – moteur)
Contrôle (perceptivo-moteur)
Coordination
Réception d’information → traitement dans le cerveau → réalisation du mouvement
Depuis des siècles on cherche à comprendre ce qui se passe dans la tête, le
processus du mouvement humain. On arrive à faire reproduire par un robot les
mouvements humain. Cette conception se base par rapport à ce qu'on connaît sur les
mouvements de l'homme et du fonctionnement du cerveau.
Science du mouvement
Science du mouvement = kinésiologie +
psychologie
•
•
kinésiologie = sciences du mouvement
psychologie = science du comportement humain
Disciplines / méthodes :
•
Biomécanique
•
Biologie
•
Psychologie expérimentale
•
Psychologie cognitive
•
Ingénierie
•
Sciences de la complexité
•
Neurosciences…
Quelques réflexions sur la science
Dans ces sciences il peut arriver qu'on rencontres différents problèmes, dans cette
étude du mouvement, il existe un problème avec le mouvement. Il nous faut l'étudier
mais sans rien de précis sur quoi nous appuyer, on ne peut pas avancer.
Ex : le cheval au galop, diverse représentation montre le cheval avec un sabot au
sol, 2, aucun, … nombreuse sont les représentation, mais qu'est-ce-qui est vrai dans
tous ça ? C'est grâce à une technologique suffisante qu'on va pouvoir décomposer
le mouvement comme la photo et la vidéo.
On a également un problème due à la perception. L’œil humain sélectionne ce qu'il va
regarder, et même lorsque on à l’œil sur la différence, 1 fois sur 2 on peut rater la
différence (d'après une étude).
Ex : Sur une image, 5 % de celle ci va être différente, pourtant tous le monde
n'arrive pas à le voir.
Et le dernier problème est celui du comportement, c'est à dire qu'il faut se méfier :
•
de l'observation
•
de l'intuition et l'introspection
•
du bon sens commun
•
de l'expertise
La science étudie « le comment » des choses qui se passes. Il faut donc appliquer,
objectivité, reproductibilité et généralité :
•
Mesure (outils et méthodes)
•
Description (statistiques)
•
Inférence (statistiques)
•
Lois (formalisme)
Un peu d'histoire
•
•
•
•
•
•
Les origines :
◦
1868 : chronométrie mentale (Donders)
◦
1870 : neuropathologie motrice (Jackson)
◦
1879 : premier labo de psychologie (Wundt)
◦
1892 : propriétés du muscle (Blix)
◦
1893 : covariation vitesse-courbure (Binet & Courtier)
◦
1899 : compromis vitesse-précision (Woodworth)
Les premiers développements :
◦
1902 : « Les bases scientifiques de l’EP » (Demenij)
◦
Années 30 : développement moteur (McGraw, Shirley, Gesell)
◦
1937 : synergies neuro-biomécaniques (Bernstein)
◦
1941 : USAF Psychomotor Testing Program (Melton)
L’après-guerre :
◦
1948 : « Cybernetics » (Wiener) • 1949 : « The Mathematical Theory of
Communication » (Shannon & Weaver)
◦
1950 : copie d’efférence (von Holst)
◦
1954 : loi de Fitts
◦
1960-8 : le programme moteur (Henry, Keele)
La période actuelle :
1970 : boucle gamma (Granit, Houk)
1971-1975 : mémoires de l’apprentissage moteur (Adams) et théorie des schémas
(Schmidt)
•
•
•
1972 : Central Pattern Generator (Grillner)
Depuis 1984 : Théories dynamique de la coordination (Kelso, Turvey) et
écologique de la perception (Gibson)
Depuis 1995 : Neurosciences intégratives (Bizzi, Georgopoulos, Jeannerod)
Psychophysique du mouvement
Caractéristiques générales du mouvement
Quelques notions de cinématique :
En physique, la cinématique est la discipline de la mécanique qui étudie le
mouvement des corps, en faisant abstraction des causes du mouvement
Définition :
•
Déplacement :
◦
Action de prendre quelque chose et de le placer ailleurs ; changer
d’endroit
◦
(Géométrie : Une similitude qui conserve les distances et les angles
orientés)
•
Mouvement : le déplacement d'un corps par rapport à un point fixe de l'espace et à
un moment déterminé (→ référentiel → mesure ) : changement de position (Xi)
au cours du temps.
•
Trajectoire : la ligne décrite par n'importe quel point d'un objet en mouvement, et
notamment par son centre de gravité.
Mesure du mouvement
On va mesurer les informations obtenus par les positions successives du point
étudiée. On trace un graphique. On a donc une graphique qui définie la position en
fonction du temps. Cependant, ce n'est pas très précis :
•
Quand le mouvement commence / s’arrête-t-il ?
•
Comment la position évolue-t-elle ?
On peut à partir de ce graphique étudier la vitesse, on l'obtient de 2 manières différentes :
•
par moyenne :
•
par dérivé :formule
Celle ci correspond à la valeur de la pente pour une position du point.
À partir de ces donnés, on peut déterminer la duré du mouvement (la vitesse est
supérieure à 0), si ce mouvement est décomposé (plusieurs cloches), si il y a une
correction, quel est le maximum de vitesse ? , … Puis, on peut se demander comment
évolue la vitesse. On effectue les mêmes opérations que pour la vitesse, est on établie la
dérivé. On sait alors à quel moment on accélère le mouvement et quand on le décélère.
On continue en étudiant l'accélération, … sa dérivé correspond à la secousse (jerk).
À chaque opération, on gagne plus :
•
de détails et de précision sur l’évolution de la variable avec le temps.
•
d’information sur le mouvement
•
de niveaux de contrôle possibles
Typologie des mouvements
•
Mouvement discret : avec un début et une fin identifiables
◦
Mouvement balistique : très rapide (< 120 ms, sans arrêt ni correction
intermédiaires)
•
Mouvement sériel : plusieurs mouvements mis bout à bout
•
Mouvement continu : sans fin identifiable
Le mouvement continue présente un profil en cloche, c'est à dire qu'il n'y a pas de
correction. Il y a une accélération, puis une décélération.
Le mouvement discontinue quand à lui présente un profil avec plusieurs cloches, c'est
l’association de plusieurs mouvements continues.
Ex : lors de l'apprentissage d'un mouvement par l'enfant, on remarque qu'il exécute
plusieurs mouvement pour en faire un seul par le graphique de vitesse qui présente
plusieurs cloches. Avec l’apprentissage il « supprime » les correction, et
l'apprentissage rend prédictible (anticipation)
Modèles de contrôle
On a supposé un premier type de contrôle en boucle ouverte (proaction) :
Stimulus
Identification
du stimulus
Sélection de
la réponse
Programmation
de la réponse
Mouvement
Temps de réaction
•
•
Contrôle anticipé : feedforward
Programme (moteur)
Puis un modèle plus adapté de type contrôle en boucle fermée (rétroaction) :
Caractéristique :
•
Contrôle en retour : feedback
•
référence sensorielle
Identification
du stimulus
Sélection de
la réponse
Programmation
de la réponse
Muscle
mouvement
Environnement
=
référence
Stimulus
mouvement
Sensation de
l'environnement
Sensation du
mouvement
Sensation du muscle
oui
Erreur
Le dernier qui est appelé Mixte / Hybride, on va intégrer l'anticipation à la correction
dans la boucle fermée.
Principale habitudes / habileté
Définition :
•
Mouvement : Partie observable de la production motrice
•
Action (motrice) : Coordination volontaire de mouvements
•
Patron moteur : Ensemble de mouvements organisés dans le temps et l’espace
(coordination) = forme motrice
•
Habitude, habileté (conduite) :
◦
Comportement moteur appris finalisé
◦
La capacité à parvenir à un résultat fixé à l’avance avec le maximum de
certitude et le minimum de temps et/ ou d’énergie (Guthrie, 1935)
◦
La possibilité acquise par un individu d’exécuter une classe de tâches à un
niveau élevé d’efficacité. L’habileté fait appel à une technique et est le
résultat d’un apprentissage (Leplat, 1971)
Tapping
C'est frapper d'une cadence régulière avec le doigt
1. Fréquence spontanée :
•
Forte variabilité inter-individuelle : 0.3 - 2.5 Hz (Fraisse, 1947)
•
Faible variabilité intra-individuelle : < 3% sur deux périodes
•
Variabilité diminue avec la fréquence
•
Variabilité augmente avec la période
•
Structure de la variabilité : alternance d’intervalles longs et courts
•
Mise en place de corrections.
1. Fréquence induite =
•
synchronisation :
◦
Meilleur entre 0.6 et 1.3 Hz : < 40 ms d’anticipation
◦
Variabilité plus forte : ≈ 5%
◦
Auditif meilleur que visuel
•
Syncopation :
◦
Variabilité forte : ≈ 10%
•
Réaction :
◦
Variabilité forte : ≈ 10%
◦
Temps de Réaction ≈ 180-250 ms
◦
Auditif meilleur que visuel
Tendance à la synchronisation
Changement de mode : réaction et syncopation → anticipation
Positionnement
Mouvement mono-articulaire
D'après des travaux, on a un profil en cloche pour ce type de mouvement, c est donc un
mouvement continue. De plus on retrouve ce profil en cloche pour :
•
n'importe quelle distance
•
n'importe quelle charge
•
n'importe quel individus
Pour ce type de mouvement une électromyographie nous permet de dire que pour réaliser
le mouvement on est sur une activité musculaire tri-phasique (muscle agoniste → muscle
antagoniste → muscle agoniste).
Information visuelle : on remarque que lorsque l'on voit notre mouvement, on est plus
performant.
Information proprioceptive : après expérimentation, on a pu en déduire que pour un
mouvement de positionnement, les feedback sont non nécessaires. Cependant il existe
autre chose qui permet la réalisation du mouvement (car en perturbant le mouvement on
arrive toujours au point désiré).
Typologie des modes de contrôle
1. Modèle lambda λ (Feldman 1966, 1986)
2. .Modèle alpha α (Bizzi et al. 1984)
3.
•
Chaque muscle modélisé comme un ressort de raideur K.
•
Équilibre lorsque Force agoniste = Force antagoniste.
•
Muscles agonistes/antagonistes de raideurs différentes.
•
Angle articulaire varie quand les raideurs varient.
•
Principe d’équifinalité : position finale indépendante de position initiale et de
perturbation.
Pointage (aiming-pointing)
Mouvement multi-articulaire → Problème de cadre de référence.
•
Trajectoire rectiligne.
•
Mouvements continus.
•
Profil vitesse en cloche.
•
Calage temporel des activités.
•
Indépendant de la distance
•
Indépendant de la vitesse
•
Tendance à l’isochronie (temps identique pour des distances différentes)
•
Erreurs de pointage
Loi de Fitts
•
Fixe la distance : A
•
Fixe la tolérance : W
•
•
•
•
•
•
Mesure le temps de mouvement : TM
Indice de difficulté :
Traduit la quantité d’information traitée pour le contrôle du mouvement
Effet distance
Effet tolérance
formule
Loi très générale et robuste :
•
Micro-mouvements
•
Locomotion
•
Instruments de musique…
•
Ses paramètres varient selon :
•
L’effecteur mobilisé
•
La pratique …
Fitts résulte d’une succession de mouvements couvrant 90% de la distance restante →
modèle itératif de corrections.
Loi d’optimisation de l’impulsion initiale :
•
Une impulsion initiale variable : WE = k(A/T) (Schmidt et al., 1979)
•
Si besoin :
•
une/des corrections additionnelles
•
→ Loi générale : formule (Meyer et al., 1988)
Double pointage
C'est une tache plus complexe
•
Fitts
•
Loi d’isochronie (durée constante)
→ L’ensemble est plus que la somme : coordination
Préhension
Tout d'abords on a une approche avant la saisie ou on recueille les informations, taille,
direction, distance, … de l'objet. Cela se fait par un processus visuel. Suite à cela donne
lieu à la saisie.
Grâce aux différentes expériences, on remarque que l'ouverture maximale de la main se
fait à 70 % du TM : c'est une loi robuste (Jeannerod, 1984 ; Wallace et al., 1994). Ces
expériences montrent que la coordination est très importante.
Écriture-graphomotricité
•
•
•
Homothétie temporelle
Homothétie spatiale (Invariance de la forme)
Mais flexibilité (Adaptation)
•
Loi d'isochromie
Équivalence motrice : Capacité à produire le même résultat avec des configurations
différentes → indépendance des effecteurs, commande abstraite.
Plus généralement
→ Redondance des degrés de liberté
Approches comportementales
•
•
•
But : comprendre les processus qui nous permettent d’exécuter des mouvements
« efficaces ».
Approche comportementale utilisant les méthodes de la psychologie
expérimentale.
Démarche hypothético-déductive. (On s’appuie à des concepts théoriques pour
appliquer)
Les étapes de la construction d’une réponse motrice
mémoire
Informations sensorielles
Traitement perceptif
Reconnaissance identification de la situation
Sélection de la réponse Prise de décision
programmation de la réponse
Exécution et contrôle de la réponse
Comment faire ?
Quoi ?
Que faire ?
Vérification ?
Environnement
Modèle général
Deux grands types de processus:
•
Perceptivo-moteurs : utilisation des informations sensorielles pour contrôler
l’exécution du mouvement.
•
Cognitifs : processus symboliques, abstraits, conscients ou inconscients,
participant à la planification des actions motrices, à leur sélection.
Les méthodes d’études du contrôle moteur
•
•
Le contrôle de la motricité fait appel à des processus « cachés », impossibles à
observer directement, et dont on suppose l’existence.
Leur mise en évidence et leur étude font appel à un paradigme expérimental déjà
ancien, appelé « chronométrie mentale », imaginé par Donders (1868).
Ex : Donders (1868) et le paradigme de la chronométrie mentale.
•
Temps de réaction simple = parcours du signal nerveux
•
•
Temps de réaction à choix = parcours + selection
•
•
temps de réaction « GO / no GO » = parcours + identification
•
•
→ cette expérience nous montre qu'il existe des processus « cachés ».
•
La mesure de la durée du temps de réponse dans des conditions expérimentales
contrôlées, constitue encore aujourd’hui une méthode irremplaçable pour analyser
les processus qui participent au traitement des informations (perceptives ou
mémorisées) et au contrôle du comportement (verbal ou moteur).
Beaucoup de « lois » du contrôle moteur ont été établies à partir de l’étude de
mouvements simples comme, par exemple, le pointage vers une cible.
•
Méthode
•
Temps de réaction : durée des processus de préparation du mouvement
•
•
Temps de mouvement : durée des processus de contrôle du mouvement
Erreur : évaluation de la précision des processus de contrôle
Les étapes de construction de la réponse motrice.
Prise de décision et sélection de la réponse
motrice
Prise de décision
•
•
•
•
Dans de nombreuses situation, le sujet est placé en situation d’incertitude (ex:
sport collectif) et la décision (que faire ?) doit être prise sous contrainte
temporelle
La prise de décision (sélection de la réponse) occupe une partie du temps de
réaction
On sait depuis longtemps que la durée du temps de réaction est liée à l’incertitude
(plus il y a d'incertitude plus le temps de réaction est long)
schéma p16
L'information
L’explication de ce phénomène empiriquement révélé n’a été possible que grâce
au développement de théories générales, telle que la théorie de l’information
Ex :Shannon et Weaver (1949) proposent une théorie de l’information, initialement
destinée à résoudre des problèmes de télécommunication.
Ils relient information apportée par un événement à la probabilité de cet
événement : formule
Une unité d’information (1 bit) est apportée par un événement dont la probabilité =
½
Remarque : Notion d’information apportée par un événement
N événements possibles équiprobables la probabilité de chacun : formule
Ex : Imaginons la situation suivante : je pose un nombre (N) de cartes à jouer (dos
en l’air) sur la table et vous devez trouver (et non deviner) où se trouve la dame de
pique. Pour trouver vous avez le droit de me poser des questions auxquelles je ne
peux répondre que par oui ou par non Le nombre de questions (H) exprimera la
quantité d’information nécessaire pour trouver la solution.
Relation entre N et H
L'incertitude
Selon Hick (1952) et Hyman (1953) : l'incertitude correspond à une information.
Indépendamment l’un de l’autre Hick (1952) et Hyman (1953) s’appuient sur la
théorie de l’information de Shannon & Weaver pour modéliser les relations entre TR et
incertitude.
La quantité d’information (H) à traiter pour sélectionner la réponse parmi
plusieurs, dépend de la probabilité d’apparition du stimulus (ou du nombre
d’alternatives, avec formule).
Selon l’équation de Shannon, formule. Plusieurs expériences mettent en évidence
une relation linéaire entre la durée du temps de réaction et H : formule.
Expérience de Hyman, 1953.
Loi de Hick-Hyman : formule
Le cas des mouvements complexes :
Si le mouvements est complexe (pointage de cibles en escrime) on remarque que
la loi s'applique encore.
Les effets de la pratique :
La pratique sur quelques jours nous montre que la relation entre N et le temps de
réaction subsiste. Cependant après une longue pratique (45 000 essais ≈ 5 mois) peut
faire disparaître cette relation (une expérience montre qu'après une telle quantité de
pratique, les temps de réactions sont identiques pour N = 2 et N = 4).
Les effets des relations spatiales entre le signal et la réponse :
La relation entre N et TR n’apparaît pas s’il existe un lien direct entre le signal et
la réponse.
Ex : réponse d’appui avec un doigt après une stimulation tactile : pas
d’augmentation du TR quand N augmente.
L’approche cybernétique du contrôle moteur
La programmation du mouvement
Définition
•
Un programme moteur est « un ensemble de commandes motrices qui sont
structurées avant que le mouvement ne commence, et qui sont exécutées sans être
influencées par les feedbacks (= retroactions) périphériques ». Keele, 1968
Arguments en faveur d’un contrôle en
boucle ouverte
Arguments neurobiologiques : Étude de patients déafférentés
Lashley (1917) étudie le contrôle du mouvement (tâche de pointage avec le pied)
chez des patients dont les racines dorsales (sensorielles) ont été sectionnées sur
une partie de la moelle épinière.
Aucune sensation ne provenait de la jambe correspondante.Néanmoins, ces patients
conservaient quelques capacités à exécuter ces mouvements avec précision, même les
yeux fermés.Leur contrôle se faisaient donc en boucle ouverte.
Le point de non-retour
Mise en évidence de la programmation anticipée de commandes motrices par
l’existence d’un moment au-delà duquel elle ne peut plus être annulée : le point de nonretour.
Ex :
•
Lorsque le sujet appui sur un bouton, l’aiguille se met en mouvement (vitesse :
1 tour/seconde). Elle s’arrête lorsque le sujet lève le doigt. Le but est d’arrêter
l’aiguille en face du repère (800 millisecondes): le lever du doigt doit être
synchronisé avec la passage de l’aiguille due le repère.
•
Après plusieurs essais de pratique, les sujets réalisent la tâche avec un taux de
réussite proche de 100%.
•
Dans la suite de l’expérience, l’expérimentateur arrête lui-même l’aiguille
avant son arrivée sur le repère (dans 10% des essais)
•
On observe la capacité du sujet à ne pas lever le doigt ( l’aiguille n’est pas en
face du repère) en fonction du temps qui reste avant son arrivée.
•
Situation analogue à la « feinte de passe » :
•
Le deux-temps : Comme son nom l'indique cette feinte est un tir effectué en
deux temps. Il va falloir s'arrêter en chemin afin de mettre le gardien dans le
trouble puis de repartir dans la même direction.
•
À partir de la position de départ, on effectue un premier lancer assez court
puis on stoppe la balle et on enchaîne avec un tir court.
Temps de réaction et complexité de la
réponse
Hypothèse : si un mouvement fait l’objet d’une programmation avant le début de son
exécution, le nombre de commandes doit dépendre de sa complexité. On devrait donc
trouver une relation entre le temps nécessaire à la programmation (évalué par le TR) et la
complexité du mouvement. Henry & Rogers (1960).
Les expériences d'Henry & Rogers en 1960 et de Fischman en 1984, montrent que la
durée du temps de réaction augmente avec la complexité de la séquence de mouvements
demandés : les commandes motrices sont définies avant l’exécution de la séquence de
mouvement. Mais quelle limite à la programmation motrice ? Combien de composantes
d’une séquence de mouvement peuvent-elles être programmées à l’avance ?
Les mouvements rapides
•
•
Certains mouvements ont une durée très courte, entre leur début et leur fin, qui ne
laisse pas de temps pour un contrôle pendant leur exécution.
Leur réalisation est donc sous le contrôle d’un programme moteur en « boucle
ouverte »
•
Tout mouvement dont la durée d’exécution est inférieure à 100 millisecondes est
contrôlé en « boucle ouverte » : sa réussite dépend des processus de préparation mis en
place avant l’exécution.
Étude des opérations de programmation
La demande attentionnelle pendant l’exécution
•
Le contrôle en boucle fermée implique le traitement, en temps « réel »
d’informations sensorielles.
•
L’être humain est un système de traitement à capacités limitées.
•
Les rétroactions sensorielles occupent une partie du canal de traitement.
•
La disponibilité du sujet à traiter d’autres informations est donc diminuée.
La demande attentionnelle est évaluée dans des situations de double tâche :
•
tâche motrice
•
tâche ajoutée
Si la priorité est donnée à la tâche motrice, la demande attentionnelle est évaluée par la
performance à la tâche ajoutée (en référence à la situation de tâche simple).
Si la priorité est donnée à la tâche ajoutée, la demande attentionnelle est évaluée par la
performance à la tâche motrice.
La demande attentionnelle pendant le contrôle de la direction ou de l’amplitude
La direction est programmée avant le début du mouvement. L’amplitude est
contrôlée pendant l’exécution.
Demande attentionnelle et niveau d’habileté
On remarque par une expérience, que les experts ont de meilleurs résultat lorsque
il réalise une double-tâche que lorsqu'ils sont concentrés sur la tâche simple. Par contre,
les novices leur précision diminue comme on pourrait s'y attendre.
Le contrôle de l’exécution
L’exécution de la réponse motrice sélectionnée correspond à l’envoi de
commandes par les neurones moteurs (motoneurones) vers les fibres musculaires pour
produire un déplacement des segments corporels.
Ces commandes motrices doivent être structurées dans le temps et dans
l’espace et « calibrées » en intensité et en durée pour produire les mouvements adaptés à
la situation.
Leur exécution doit être ensuite contrôlée afin de s’assurer (= vérifier) que le
mouvement en cours va atteindre le but fixé.
•
•
•
Contrôler un mouvement, c’est faire en sorte qu’il atteigne le but fixé : ses
conséquences doivent être identiques à celles prévues.
En cours d’exécution, l’écart entre la situation actuelle et la situation souhaitée
doit diminuer.
Le contrôle du mouvement nécessite le recueil et le traitement de nombreuses
informations sensorielles, avant, pendant et après son exécution.
Les modèles du contrôle moteur se sont fortement inspiré des modèles théoriques
développés (à partir de 1940) par l’approche cybernétique des systèmes finalisés
(artificiels ou naturels). (feedback et feedforward).
Modèle cybernétique du contrôle moteur
Plusieurs types de situations selon :
•
Le type de tâche (topocinétique ou morphocinetique)
•
La disponibilité de la vision pendant l’action
Ex :
1.
tâche topocinétique : le but concerne un changement de la situation :
◦
saisie d’un objet
◦
lancer ou déplacer un objet
Avec vision : Il y a dans l’environnement des informations qui peuvent être utilisée
pour évaluer l’écart entre la situation actuelle et la situation désirée (but) et
contrôler le mouvement.
Sans vision : l’absence d’information visuelle oblige le sujet à construire une
référence kinesthésique du but à atteindre pour guider le mouvement à partir des
informations actuelles.
1.
tâche morphocinétique : le but concerne la production d’une forme posturocinétique particulière.
En général, l’environnement ne donne pas d’information sur le mouvement luimême. Ces mouvements font l’objet d’un apprentissage destiné à acquérir et
mémoriser un « modèle interne » du mouvement qui guidera son exécution Une des
situations d’apprentissage privilégiée pour ces acquisition est l’apprentissage par
observation ou imitation d’un modèle.
1.
Le manche de la guitare comporte des repères, mais la configuration de la
main pour faire un accord est guidée par un modèle interne, qui intègre ces
repères visuels. Avec la pratique, le modèle interne intègre de plus en plus
précisément des informations tactilo-kinesthésiques. Les informations visuelles
deviennent ainsi moins nécessaires. Le contrôle consiste alors à retrouver les
« sensations » tactilo- kinesthèsiques qui correspondent à celles mémorisées
Le contrôle de l’exécution par l’utilisation des rétroactions sensorielles (feedback)
•
Contrôle du mouvement à partir d’informations visuelles.
→ Contrôle de la direction et de la distance :
◦
Les erreurs en direction sont moins importantes en vision périphérique
qu’en vision centrale.
◦
Les erreurs en amplitude sont moins importantes en vision centrale qu’en
vision périphérique.
•
Corrections à partir d’informations kinesthésiques :
◦
Plusieurs processus successifs interviennent en réponse à une perturbation
mécanique (stimulus kinesthésique).
◦
Enregistrement de l’activité électrique des muscles du bras lorsqu’il est
soumis à une brusque perturbation.
Quand les feedbacks « naturels » sont déficients ?
Utilisation de feedbacks « ajoutés » ou « biofeedbacks » qui permettent de donner des
informations en retour.
Ex : le contrôle de l’équilibre en station debout repose sur l’utilisation
d’informations visuelles, proprioceptives et vestibulaires (oreille interne).
Dans certaines pathologies, les informations vestibulaires peuvent être absentes. On a
cherché à suppléer cette déficience en donnant une information en retour sur la position
du Centre de Pression avec une autre modalité sensorielle : l’audition
Quand le sujet oscille en dehors de sa
zone naturelle, les sons changent en
volume et hauteur :
- Dans l’axe gauche-droite : le volume
augmente dans l’écouteur du côté de
l’inclinaison, et baisse de l’autre côté
(la hauteur ne change pas).
- Dans la direction antérieure : le
volume augmente dans les 2
écouteurs, et la hauteur du son
augmente (+ aigu).
Les oscillations du centre de
pression sont plus importantes en
l’absence de biofeedback.
Une autre modalité sensorielle « non
naturelle » peut donc être utilisée
pour pallier le déficit de celle «
normalement » utilisée dans le
contrôle de la motricité.
- Dans la direction postérieure, le
volume augmente dans les 2 écouteurs
et la hauteur su son diminue (+ grave).
Ce mode de contrôle a des conséquences au niveau comportemental: Il implique un
recueil et un traitement central de l’information pendant l’exécution pour « vérifier » que
le mouvement se déroule correctement et, éventuellement, corriger certains de ses
paramètres.
Or, traiter des informations :
•
demande du temps
•
occupe une partie du canal attentionnel
Deux conséquences :
•
un conflit entre vitesse et précision
•
une augmentation de la demande attentionnelle
Influence de la durée du mouvement sur les capacités de contrôle
Expériences woodworth → conflit vitesse-précision
Elle appuis la loi de Fitts.
Dans ces expérience on remarque que le temps de réaction n'est pas influencé par l'Indice
de Difficulté.
Contrôle « conscient » ou « inconscient » de la motricité
Suite aux expériences menés, on remarque que les sujets Corrigent de manière
automatique la trajectoire après la perturbation sans qu'ils en ait pris conscience.
Les conflits inter-sensoriels
Cas du dessin d'une étoile dans un miroir :
Analyse des performances en dessin d’une étoile en miroir chez des sujets «
normaux » et chez un patient « déafférentés » Ce patient, à la suite d’une neuropathie, a
perdu la sensibilité tactile et kinesthésique des 4 membres. Les réflexes tendineux ont
aussi disparu. Il n’a donc aucune « sensation » venant de ses membres.
Les sujets « normaux » sont affectés par le conflit visuo- kinesthésique produit
par le feedback visuel « en miroir ».
Le patient « déafférenté » n’est pas perturbé.
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