ETUDE THERMARTHROSE Efficacité du traitement thermal dans l’arthrose du genou Dossier de presse de l’étude disponible sur le site www.afreth.org Analyse scientifique conduite par le Pr C.F. Roques, président du Conseil de surveillance de l’AFRETH. Objectifs : L’étude Thermarthrose a eu pour objectif d’évaluer le Service Médical Rendu (SMR) de la cure thermale dans le traitement de la gonarthrose (arthrose du genou). Profils : dans le cadre de l’étude, 462 patients présentant une gonarthrose sévère avérée ont été recrutés de façon aléatoire entre le groupe de « curistes » et le groupe « témoins ». Méthodologie : L’étude réalisée dans 3 centres thermaux (le recrutement a été comparable dans les trois centres), où le groupe de « curistes » a suivi le traitement de référence et a bénéficié en plus du traitement thermal. La cure était le seul élément différent entre les groupes « curistes » et « témoins ». Le critère de jugement principal a été l’obtention d’un état d’amélioration cliniquement perceptible ; il s’agit d’un critère d’évaluation pertinent, validé et recommandé internationalement. Il combine des niveaux significatifs de réduction de la douleur et d’amélioration des capacités fonctionnelles nécessaires pour obtenir une amélioration perceptible par le patient. Résultats : La cure thermale améliore de manière statistiquement significative les douleurs de l’incapacité fonctionnelle des patients par comparaison avec le groupe témoins. Cette amélioration se maintien au 9ème mois. Patients et médecins (médecins indépendants des établissements thermaux) ont porté un jugement comparable sur l’état des patients. De plus, il n’a pas été noté de différences de résultats entre les 3 centres thermaux ce qui permet d’extrapoler les résultats comme étant représentatifs des stations thermales françaises ayant l’orientation rhumatologie. Le rapport bénéfice/risque est d’autant plus favorable à la cure qu’elle est quasiment dénuée d’effets indésirables contrairement aux traitements médicamenteux classiques de la gonarthrose. Le critère de jugement principal était l’obtention d’un état d’amélioration cliniquement important à 6 mois : les données statistiques démontrent la supériorité du traitement thermal par rapport aux témoins : Patients présentant une amélioration cliniquement patente (douleurs et/ou incapacité fonctionnelle) Groupe « témoins » Groupe « curistes » Après 3 mois 39 % 58 % Après 6 mois 36 % 51 % Après 9 mois 36 % 54 % Plus globalement, à 3 mois, 6 mois et 9 mois, la cure augmente d’environ 50 % le nombre de patients améliorés de manière pertinente en termes de douleur et de fonction : Point de vue des patients sur leur état Point de vue des médecins Groupe « témoins » Groupe « curistes » Groupe « témoins » Groupe « curistes » Pire 13,1 % 6,7 % 6,9 % 4,4 % Inchangé 57,1 % 38,9 % 62.3 % 41,1 % Amélioré 29,7% 54,4 % 30,9 % 54,4 % Conclusion : Par son efficacité sur le plan clinique prouvée par cette étude et son rapport bénéfice/risque très favorable, la cure thermale représente une amélioration du SMR par rapport aux thérapeutiques non chirurgicales habituelles de la gonarthrose. A ces divers titres, elle devrait être inscrite parmi les recommandations de prise en charge de la gonarthrose. Conception SITHERE – crédit photos Fotolia