le thermalisme

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PROJET DE CREATION D’ENTREPRISE
LE THERMALISME
BOUZAGLOU NAOMI - TEMIMI ALYSSA - BELHADJI SAMIR - REGUEIRA SONIA - TEMEM ALICE
~1~
The sector of thermalism is particular because of its being at
the same time in the market of health and tourism. This duality
began recently when thermal cure centers had to punch their
activity, which wasn’t growing up. To launch the supply, they took
the decision to get into the tourism market by creating hotels,
relaxing or sports programs. Those centers propose shorter cures,
which is showing that they don’t want to get away from the origin
of thermalism : natural treating. They keep on mind the power of
mineral water, and that’s the advantage they have on spas, or
beauty institute. We can consider that they place all one’s hope on
this restructure.
~2~
Le secteur du thermalisme
Dans les années 1950, le thermalisme devient social avec le remboursement des cures par la sécurité sociale. Le secteur devient dépendant d’un cadre
médical.
Cependant, il est enclin à de nombreux changements dès la fin du 19ème siècle. En effet, les curistes se scindent en deux groupes pour laisser apparaitre
un nouveau type de cures : les cures « non-conventionnées ».
La cure thermale ou conventionnée, activité médicale offrant diverses indications thérapeutiques, souffre de son image, souvent associée à la vieillesse,
depuis une vingtaine d’années. De plus, des maladies deviennent rares. Les acteurs principaux du secteur : les curistes, l’emploi autour des stations, de
la commune thermale, et les concurrents qui jouent sur la qualité des cures, les prix, la situation géographique de la commune.
La demande : Malgré une prise en charge par la Sécurité sociale d’une partie de la cure,
L’offre : Le thermalisme est encore un secteur
cet avantage ne semble plus être un frein au déclin des cures conventionnées, considérées
en plein essor, dominé par des grands groupes.
comme trop longues (entre 18 et 21 jours) par une grande majorité de la population.
Face à la nouvelle demande, ils ont du élargir
Fin du
20ème
siècle, ce secteur tente de se donner une nouvelle image et innove. Apparition
leurs gammes de produits et services. Les cures
des cures non-conventionnées, des cures libres ou de « bien-être », qui visent à toucher un
deviennent non conventionnées et s’ouvre à
éventail de population plus large. Dans les cures de bien-être les plus en vogue, on retrouve
tous, des hébergements sont proposés et de
les centres « spa » et les centres thermo ludiques proposant des cures qui se comptent en
nouveaux services comme la remise en forme
heures qui prodiguent d’autres soins : dermatologie, amaigrissement, ce qui leur permet de
prennent une place de plus en plus importante
cibler une autre clientèle que celle des assurés sociaux… mais clientèle ayant des attentes de
dans la communication. Cependant si cette
plus en plus pointues. En effet, ces cures ne sont pas remboursées, cette nouvelle clientèle
ouverture permet de se positionner sur de
est donc prête à payer le prix fort à condition que les services proposés répondent au
nouveaux marchés, elle implique aussi de
mieux à leurs attentes.
nouveaux concurrents déjà bien installés et
S’engage également une vie autour des établissements thermaux : casino, des résidences
compétitifs. Il est important pour le thermalisme
meublées exclusivement pour les curistes.
de sauvegarder son coté naturel.
D’après les chiffres recensés dans notre étude, pari gagné pour ce secteur, qui, grâce à ce
nouveau type de cures, semble connaître une expansion qui n’est pas prête de s’arrêter.
Publicité : On constate 3 évolutions majeures en
L’environnement : L’environnement sanitaire évolue en 3 dimensions : le contexte, les
matière de publicité depuis le 19ème siècle. Une
professionnels et les patients.
première au début du
19ème,
elle se focalise sur
Le thermalisme s’inscrit dans le modèle de soins de suite et de réadaptation. L’essentiel est
comment l’eau peut soigner des pathologies. Ensuite,
de préserver la qualité des eaux pour cela, deux systèmes de prévention : la protection
à partir des années 20, se développe une publicité
sanitaire d’émergence et le périmètre de protection. Les textes concernant la juridiction et
autour du thermalisme de plaisance : on prend les
la législation sont flous, obsolètes. L’instruction de la demande d’autorisation comporte
eaux, puis on va au casino au théâtre, aux bals. C’est
deux étapes : L’une départementale, fait intervenir le service des mines, un laboratoire
un moyen pour la bourgeoisie d’entretenir des
agréé par le ministre chargé de la santé pour le contrôle des eaux minérales. L’autre,
relations. Enfin à partir des années 90 la publicité
nationale, à laquelle prennent part, dans le cas d’une utilisation thermale, la direction
commence à vendre le thermalisme de relaxation ou
générale de la santé. De plus l’eau minéral est autoriser à être capter sous certaines
de remise en forme et prend à nouveau de l’ampleur
conditions.
en s’affichant dans les grandes villes ou en créant des
Par ailleurs, le 1er vecteur d’information reste le médecin, suivit de très près par le médecin
fascicules complets. La communication via les sites
spécialiste, puis par l’entourage de l’individu (entourage, publicité…). Il s’ensuit les
internet est importante : elle permet la simulation des
différentes raisons pour lesquelles l’individu va en cure et grâce à qui.
tarifs, des visites virtuelles, ou encore des réservations
Exemple : 51% des cures prescrites par les médecins sont une maladie cardio-artérielle.
en ligne.
26% des cures prescrites par le médecin spécialiste sont pour des problèmes de
dermatologies.
~3~
Table des matières
I.
Le marché: quelles sont ses grandes tendances et son potentiel? ................................................. 6
I.
Identification ............................................................................................................................... 6
I.
Présentation ............................................................................................................................ 6
2. Petit historique ............................................................................................................................ 7
3. Evolution ...................................................................................................................................... 7
II.
Diversification .............................................................................................................................. 8
1.
Causes ...................................................................................................................................... 8
2.
Les changements ..................................................................................................................... 9
3.
Vie autour de la station thermale ......................................................................................... 10
III.
Les acteurs ............................................................................................................................. 11
1.
Les curistes (d’après une étude du CNETh effectuée en 2006) ............................................ 11
2.
Emploi .................................................................................................................................... 13
3.
La concurrence ...................................................................................................................... 14
II. La demande : quelle typologie de clientèle ? Quels sont ses besoins, ses attentes ? ...................... 22
I.
Les curistes conventionnés........................................................................................................ 22
1.
Evolution globale de la demande .......................................................................................... 22
2.
Comportement du consommateur ....................................................................................... 23
3.
Critères de choix .................................................................................................................... 27
II.
Les cures non conventionnées .................................................................................................. 28
1.
Emergence de « nouvelles » cures ........................................................................................ 28
2.
Comportement du consommateur ....................................................................................... 30
3.
Critères de choix .................................................................................................................... 31
III.
L’environnement du projet : quelles sont ses évolutions éventuelles ? ................................... 32
I.
L'innovation : ............................................................................................................................. 32
II.
La réglementation et la législation : .......................................................................................... 33
III.
Les groupes d'influence : ....................................................................................................... 34
~4~
1.
Le médecin traitant : ............................................................................................................. 34
2. Un médecin spécialiste : ............................................................................................................ 35
3. Une précédente cure thermale ................................................................................................. 35
4. La personne elle-même : ........................................................................................................... 35
5. La famille l’entourage : .............................................................................................................. 35
6. Les publicités sur les cures thermales : ..................................................................................... 36
7. Le pharmacien : ......................................................................................................................... 36
IV.
LES SOURCES ............................................................................................................................. 42
V.
La publicité .................................................................................................................................... 37
~5~
I. Le marché: quelles sont ses grandes
tendances
et
son
potentiel?
1. Identification
a. Présentation
Un exploitant thermal est une entité économique et juridique ayant un statut de droit privé ou
d’établissement public. Il peut gérer un ou plusieurs établissements situé dans la même station
Une commune thermale est une commune ou l’on trouve l’établissement thermal en activité. Par
la suite si elle possède un territoire une ou plusieurs sources d’eaux minérales ou un établissement
exploitant de l’eau minérale elle peut devenir une station. Les communes dans lesquelles on
trouve une activité thermale ont un aspect très contrasté géographiquement, du au contexte de
leur création, leur évolution. La population de ces communes varie de 160 000 (Saint-Laurent-lesBains) à 32 000 habitants (Thonon-les-Bains). La médiane est de 2 900 habitants (Lamalou).
Un établissement thermal est à la fois une entité physique et juridique, qui dépend d’un exploitant
qui a reçu l’accord de dispenser des soins aux assurés sociaux et adhérer à la convention qui met
en relation les établissements thermaux et les caisses d’assurance maladie. On recense ainsi 101
établissement thermaux en activité. Plus de 85% ont un statut d’entreprises privées. Les
établissements gérés par le secteur public connaissent une baisse plus importante. Les
établissements gérés par le secteur privé connaissent une évolution plus favorable comme la
Chaine thermale du Soleil (31% du marché en nombre de curistes)
Une station thermale est une entité territoriale qui met en relation les infrastructures et les
activités en rapport avec l’exploitation de l’eau thermale. Les établissements doivent disposer
d’une autorisation d’exploiter de l’eau thermale afin de pouvoir mettre en place des cures sur
indication thérapeutique donnée au patient.
~6~
b. Petit historique
Dans l’antiquité, ce sont les bains grecs puis les romains font des thermes un lien entre la pratique
physique et les discussions philosophiques.
Il renait en France en période de prospérité économique, de progrès en médecine, du tourisme
naissant. Les médecins prescrivent et l’aristocratie et la grande bourgeoisie apprécient cette
nouvelle forme de villégiature c’est la saison culturelle, des rendez vous mondains.
En 1850 – 1900 les stations sont crées dans un but défini et ciblent une clientèle particulière.
L’organisation urbaine et architecturale reste la même : les thermes, le casino, le grand hôtel, et le
parc thermal qui fait le lien entre ces différents éléments.
Fin du XIX Emme siècle et jusqu’en 1939 est la période d’âge d’or de la clientèle. Le rythme des
saisons est de 5 mois, mai à fin septembre. Elle atteint son apogée entre le 14 juillet et le 15 aout.
Le rythme est en faite dicté par les vacances scolaires. Ce qui montre le caractère familial est
touristique de la fréquentation des stations thermales.
c. Evolution
Dans l’entre deux guerre l’activité a un caractère thermale et touristique. Les stations thermales
sont des espaces de villégiature, villes. Autour desquelles se tisse de nouvelles fonctions ou axes
de diversifications. La clientèle se diversifie, grande bourgeoisie, profession libérale, représentant
de la classe moyenne.
~7~
Dans les années 1950, le thermalisme devient social avec les cures qui deviennent conventionnées
grâce au remboursement de la Sécurité sociale. Les cures sont alors légitimement médicale, se qui
permet au public de se diversifier, mais est alors dépendant du cadre médical. Entre 1952 et 1988
le volume des cures thermales passe den 246 000 à plus de 600 000.
Les crises de 1959 et 1968 (crise de cuba, mai 1968) montre la forte dépendance des curistes visà-vis du remboursement de la sécurité sociale et la fragilité du secteur par rapport aux politiques
publiques, sa régulation ne dépend pas uniquement des textes législatifs mais aussi et surtout de
leur application par les gouvernements successifs.
Aujourd’hui l’activité thermale à un poids économique différent selon sa situation géographique :
-
Une activité dominante, unique dans quelques communes rurales
Une activité plus faible dans les stations en montagne ou en villes.
Avec le thermalisme social les hôtels ferment et sont remplacés par des locations meublées louées
qu’aux curistes.
Avec le déclin des cures conventionnées en 1993 et la nécessité d’augmenter le chiffre d’affaire
pour stabiliser l’économie des établissements thermaux le secteur s’emploie à se diversifier :
trouver de nouvelles formes de croissance pour assurer le développement économique et social
des stations.
C’est l’idée de progresser vers une moindre dépendance des établissements thermaux, vis-à-vis du
thermalisme médical, de traiter les individus séjournant dans les stations dans sa totalité et non
comme un mono malade ou un consommateur de bien être et de loisirs spécialisés.
2. Diversification
a. Causes
Entre 1992 et 2006 les établissements perdent 100 000 curistes.
Pour cause :
- la disparition ou raréfaction de certaines maladies (depuis 20 ans baisse de certaines indications
thérapeutique comme les voies respiratoires ou les maladies cardio-artérielles)
- les effets de substitution : de nouvelles formes de traitements apparaissent comme plus efficaces
aux patients que la cure thermale
- le comportement des individus qui est moins enclin qu’avant à prendre 3 semaines de congés
payés pour suivre une cure
~8~
- la crénothérapie étant moins étudier dans le cursus de médecine, les médecins sont réticents à
prescrire les cures.
Par ailleurs cette crise est causée pour des raisons différentes que celles de 1958 ou 1968. Ce
déclin est du au vieillissement de l’âge moyen des curistes et d’une augmentation de leur fidélité,
de ce fait il ya une insuffisance du renouvellement de la clientèle.
b. Les changements
Afin d’attirer de nouveaux curistes la renommé et l’image de la station est capital c’est pourquoi
on investit dans une communication efficace et on modernise les équipements.
Les établissements évoluent avec la demande et traite maintenant les problèmes de rhumatologie,
de dermatologie (Avène), amaigrissement, traitement des troubles mentaux …
Ils adoptent un positionnement précis : déclinent leurs offres de prestations sur des cures courtes,
non remboursés, ce qui leur procure une clientèle différente des assurés sociaux.
Un cadre adapté à l’accueil des personnes âgées dans le cadre des séjours long ou dune résidence
alternée. Qu’il faut savoir adapter à l’accueil de la cible nouvelle des établissements thermaux, la
clientèle bien portante à la recherche de bien être. La cohabitation peut être parfois délicate.
Nouvelles raison pour que les clients séjourne dans un cadre d’une station thermale :
-
attirer les clients pour de cours séjours de proximité (offre bien être dans un cadre de vie
urbain).
Manifestations professionnelles pour une hôtellerie de qualité
Accueil de sportifs ou seules stations peuvent se positionner de façon crédible
~9~
c. Vie autour de la station thermale
Le tableau ci-dessous représente les dépenses effectué par les curistes sur place par les curistes et
accompagnants.
Type
d'hébergement
Bar
Restaurant
Loisirs
Services
et Déplacements
alimentation
Total en K€
Hôtel
15
10
14
5
44
Location
3
3
14
3
23
Camping
3
3
14
2
22
et 3
sd
10
6
19
Moyenne en euros 6
4,7
14,2
3,4
43
Total
50 500
171 000
48 000
339 500
Autres
ambulatoires
70 000
Par ailleurs, on trouve d’autres activités dominantes sur le site des stations thermales comme
l’industrie avec 15% d’emplois, on la retrouve dans l’agroalimentaire, l’imprimerie. Les principaux
sites industriels sont Rochefort, Aix-les-Bains, Dax. La taille moyenne des établissements est de
20 salariés avec deux exceptions : Avène des laboratoires Fabre et La Léchère de l’usine Alacan.
Puis comme les services aux entreprises avec 17% (contre 26% nationale).
Les casinos sont des acteurs forts dans les stations thermales. Tout d’abord leur activité dans les
stations thermales résulte directement, sur le plan administratif, de l’existence de l’activité
thermale. Ensuite car les casinos jouent un rôle fort dans l’économie et la fiscalité locales des
communes. Sur les 196 casinos en France 59 sont situés dans des stations thermales (exemple :
Vichy). Il a connu une période très faste avec la montée des machines à sous entre 1988 et 2005.
Mais l’entrée des certaines dispositions légales, le développement des jeux et paris en ligne a
entrainé une baisse de l’activité et des difficultés financières pour certains d’entres eux. Les
casinos rapportent tout de même 750 millions d’euros (avant prélèvements fiscaux), même les
petites communes thermales comme Saint-Amand-les-Eaux génèrent 20 millions d’euros.
~ 10 ~
Aujourd’hui les casinotiers n’exploitent plus d’établissements thermaux. Le succès du casino n’est
donc plus lié à l’importance de la fréquentation thermale mais à sa capacité d’attirer la clientèle de
proximité qui constitue son véritable fond de commerce.
3. Les acteurs
a. Les curistes (d’après une étude du CNETh effectuée en
2006)
Selon un article du monde paru en mai 2005, 550 000 personnes partent en cure chaque année pour environ 10
millions de journées de soins dans 112 établissements thermaux. Le profil des curistes est plutôt typé : 60%
d’entre eux ont plus de 60 ans.
Et 2/3 des curistes sont âgés de plus de 60 ans soit 68% de la population (de l’échantillon interrogé) et 1% des
curistes ont moins de 15 ans.
~ 11 ~
77%
des
curistes
sont
des
retraités
le
reste
sont
des
curistes
actifs
Par ailleurs l’étude établi le pourcentage de curiste et de primo curiste : thermes désignant les individus qui sont
allés pour la première fois en cure (dans ce contexte, en 2006).
~ 12 ~
b. Emploi
Le poids du thermalisme dans l’économie locale est indicateur du degré de diversification
économique dans la station. Plus il est important plus la station dépend de l’activité thermale.
En général l’activité thermale, représente 4% de l’emploi total dans les communes. Mais cette statistique
varie d’une commune à une autre comme le montre le graphique ci-dessus qui croise nombre d’emplois
dans les thermes et le pourcentage de ces emplois sur l’ensemble des emplois au lieu de travail.
D’après le tableau de données ci-dessous : 12 800 emplois directs soit 7 600 Equivalent temps plein. Les
effectifs salariés sont évalués à 11 350 postes de travail dont 3 250 permanents (30%) et 8 100 saisonniers
(70%). Il s’y ajoute le personnel médical travaillant en libéral.
~ 13 ~
EMPLOIS DIRECTS EN 2008
POSTES
ETP*
Permanents
3 250
2 900
Saisonniers
8 100
3 900
Sous-total
11 350
6 800
Médecins thermaux
1000
500
Autres personnels médical
450
300
Total Emplois directs
12 800
7 600
c. La concurrence
La concurrence est forte dans le secteur : au niveau du tarif des cures conventionnées ou non, de
la situation géographique de la station.
La 2ème destination de thalassothérapie est la Tunisie avec 28 centres en activité (fin 2004), elle
accueille chaque année des curistes plus nombreux dépassant en 2004 142 000 curistes.
Entre tradition et prestations de pointe, entre thalasso plaisir et exigence médicale, la Tunisie a
trouvé l'équilibre parfait. Résultat : elle a su séduire aussi bien un public acquis à la thalasso qu'un
nouveau public acquis elle l'a fait découvrir.
Ses centres intégrés à de superbes hôtels de vacances au cœur de grandes, stations touristiques
ont permis de convertir de nouveaux profils et de nouvelles nationalités de curistes. Quant à ceux
qui apprécient depuis longtemps les bienfaits de la santé par la mer, elle leur offre d'excellentes
garanties de sérieux, le prix et le soleil en plus.
La Tunisie, forte d'importants gisements d'eau de source ou d'eaux froides, dispose de plusieurs
stations thermales et de bains maures (hammams pour le traitement de plusieurs maladies par les
eaux géothermiques).
Ces stations, situées dans différentes régions du pays et qui font l'objet d'une série de
programmes de mise à niveau offrent des services de plus en plus diversifiés à la clientèle locale et
étrangère (traitement de l'obésité et du diabète, rhumatisme, dermatologie, massages pour les
personnes âgées et les enfants handicapés, rééducation et autres soins).
Les multiples décisions du ministère de la santé publique confirment les vertus et les
performances médicales et préventives de ces stations, notamment, les plus connues d'entre elles
soit : Korbus, Hammam Bourguiba et Jebel el Ouest.
Une autre forme de concurrence voit le jour surtout pour promouvoir les cures non
conventionnées.
Les spas thermaux que l’on peut définir sur plusieurs critères :
- Le centre thermoludique : établissement de détente et de bien être conçus autour de
bassins et de jeux d’eau (eau minérale naturelle). L’accès est commercialisé selon les
plages horaires de quelques heures ou sous forme d’abonnements. Ils comportent
pratiquement tous, un espace « remise en forme » ou « spa » dispensant des soins
individuels de type modelages, relaxation, esthétique et soins du corps, souvent un espace
~ 14 ~
de fitness. L’usage du fluide thermal doit être autorisé par dérogation octroyée par arrêté
préfectoral.
- Le spa thermal : met en avant le bien être par les soins individuels, peut disposer d’une
piscine de dimension réduite. Le concept de spa thermal se décline lui-même selon les
différentes modalités plus ou moins médicalisées.
On compte actuellement 25 structures thermoludiques dans les stations thermales dont 17
structures séparées des thermes.
Longtemps réticent à toute idée de compromission avec l’univers glamour du bien-être, le
thermalisme y succombe à son tour. Autrefois, marché de niche, protégé des aléas économiques,
la majeure partie de son chiffre d’affaires provenant des cures remboursées par la Sécurité sociale.
Menacés par une remise en cause des remboursements des cures, concurrencés par la
-
thalassothérapie et les spas d’hôtel, plus glamour et plus chic, les thermes ont vu leur
fréquentation dégringoler de 10% depuis 2001. Du coup, les communes thermales risquaient de
se retrouver avec une capacité d’hébergement pléthorique - et vide - et des investisseurs privés
échaudés par des perspectives de rentabilité peu réjouissantes…
~ 15 ~
En ville on peut trouver un moyen de substitution, les spas. Le mot « spa » désigne de
manière générique, une station thermale, une eau minérale, un bain à remous, un centre de remise
en forme. D’origine étymologique du latin « sparsa », «éparse », « jaillissante », « source
jaillissante ». En romain spa est l’acronyme de Sana Per Aquam.
On trouve les premiers spa au Royaume Unis au XVIIe siècle.
De même, le nom commun « spa » sera employé pour désigner un centre de beauté et de remise
en forme, dans un cadre luxueux qu’il soit partie d’un hôtel, d’une station thermale ou qu’il existe
en tant que tel. De très nombreux spas ont été créés à travers le monde depuis le dernier quart du
XXe siècle. Une communauté internationale des centres de remise en forme a vu
progressivement le jour avec ses magazines professionnels spécialisés, ses salons internationaux,
ses associations diverses, la formation des personnels commencent à s'organiser (Licence
professionnelle "Management des centres de remise en forme par l'eau" à Bordeaux).
~ 16 ~
II. L'offre
:
quels
concurrents
Représentent-ils une menace ?
?
Le marché du thermalisme représente aujourd’hui un chiffre d’affaire global assez
important, il s’élève à 285 millions d’euros. On l’explique notamment grâce aux grands
changements qui étaient nécessaire pour maintenir une activité, et ce, en s’adaptant aux nouvelles
demandes des consommateurs et en tentant de rester compétitif. C’est un secteur qui à l’origine
est étroitement lié à celui de la santé, depuis que les cures thermales sont prises en charge par la
sécurité sociale. Cela a contribué à l’essor de ses entreprises, mais la clientèle était restreinte. Il a
donc fallu s’adapter et créer de nouvelles offres afin d’attirer un public plus large, sans perdre le
fondement de la cure thermale c'est-à-dire le soulagement par les eaux minérales.
1.
Qui sont les stations thermales ?
Il existe sur le marché français, quatre grands groupes de société qui possèdent la majorité des
stations thermales.
a. La chaîne thermale du soleil
Il s’agit du numéro un mondial avec 145 000 curistes par an. Ce leader possède 20 stations
thermales réparties dans toute la France.
~ 17 ~
Pathologies : la station propose de soigner un large choix de pathologie
Rhumatologie
Voies respiratoires
Phlébologie
Métabolisme
Neurologie
Maladies Cardio-artérielles
Appareil urinaire ou digestif
Dermatologie
Gynécologie
Chaque station est spécialisée dans le traitement d’une ou de plusieurs de ces pathologies.
Son chiffre d’affaire s’élève en 2010 à 91 722 000 €.
b. Le groupe Thermalliance
Il est numéro deux en France avec près de 75 000 curistes par an. C’est en fait une association
dont le vrai nom est Réseau thermal des Mutuelle.
Elle regroupe plusieurs stations thermales qui doivent pour adhérer à l’association, signer une
charte de qualité.
c. Le Groupe Eurothermes
Le groupe possède sept stations thermales en France et est basé à Londres
Pathologies :
Rhumatologie
ORL-Voies respiratoires
Phlébologie
Dermatologie
~ 18 ~
Son chiffre d’affaire s’élève à environ 31 000 000 €.
d. Le groupe Valvital
Il possède 10 stations thermales en France.
Pathologies :
Rhumatologie
Voies respiratoires-ORL
Dermatologie
Affection psychosomatiques
Appareil digestif
Appareil urinaire
Trouble développement de
l’enfant
Son chiffre d’affaire s’élève environ en 2010 à 13 millions d’euros
2.
Quels produits proposent-ils ?
La cure thermale demeure le pilier central de l’activité dans ce secteur, en effet en 2007 elle
représentait 75 % du chiffre d’affaire globale. Le futur curiste détermine en façon de sa
pathologie,
le
type
de
source
le
plus
adapté.
La chaîne thermale du soleil propose également des séjours spa, qui ont une visée à la remise en
forme
et
la
détente.
~ 19 ~
Valvital a investi dans des clubs d’aquagym et dans les cosmétiques par exemple. De même pour
Vichy ou Avène qui commercialise sous leurs noms des produits cosmétiques.
Cependant les exploitants de ces produits sont de grands laboratoires (de type Pierre Fabre) qui
utilisent l’eau et le nom de ces sources uniquement. Le cosmétique est un marché extrêmement
difficile à intégrer. C’est un investissement sur le long terme, puisqu’il demande 20 ans pour
savoir si l’entreprise peut s’y implanter de façon pérenne. Ce n’est pas une voie favorable pour la
majeure partie des stations thermales.
De nos jours, les stations thermales ne se limitent plus à la simple médicalisation et dans leur
publicité et site internet (voir analyse publicité) elles mettent autant en avant les bienfaits d’une cure,
mais de plus en plus elles vendent les activités dérivées autour de cette cure : les programmes de
remise en forme ou détente, l’hébergement, et les produits dérivés (crème, eau, …).
Répartition du chiffre d'affaires du
themalisme en 2008
8%
2%
cures thermales
15%
hébergement intégré
remise en forme
recettes diverses
75%
Des activités annexes en essor
Une station thermale ne choisit pas sa localisation, elle s’installe où il y a une source
thermale. Les conditions géographiques ne sont donc pas toujours paradisiaques. Pour pallier à ce
manque elles développent notamment un service hôtelier de qualité, plus ou moins luxueux pour
s’ouvrir à une clientèle aisée ou moyenne (3 étoiles à 5 étoiles).
Les plus grands groupes ont adopté une politique d’hébergement, ils proposent à leurs clients des
chambres ou des appartements de location. Lorsque qu’une station marche, elle est capable de
relancer le tourisme dans la ville où elle est implantée. C’est le cas de la station Avène qui a pu se
développer et même instaurer un système de navette entre l’aéroport et sa station.
~ 20 ~
La cure de remise en forme ou de bien être ne porte pas encore de chiffres significatifs,
cependant on a pu observer que beaucoup de groupes thermaux ou de stations misent sur cette
reconversion en proposant une gamme variée de prestations de services : coaching, massages
(différentes
techniques),
bains,
cours
de
sport
ou
de
relaxation
…
Enfin même si on ne mise pas beaucoup sur les produits divers (crèmes, eaux, lotions,
…), ils permettent cependant de réaliser des marges (ou commissions pour les employés) plus
facilement et contribuent à diffuser une bonne image des thermes, car le consommateur garde le
produit et peut même en commander sur internet s’il le désire. Ce qui permet d’entretenir des
relations entre les stations et les clients, et même faire de la publicité gratuite à l’entourage de
cette clientèle qui peut parler des produits qu’elle utilise.
3.
Comment se traduit la concurrence ?
La concurrence ici ne se fait pas sur le produit dit d’origine c'est-à-dire l’eau minérale.
En ce qui concerne la concurrence directe, elle se traduira dans les services autour des cures
comme l’hébergement, l’accessibilité. On peut retenir l’exemple d’Avène et son service de
navette. L’innovation et la technologie sont essentielles afin de pouvoir exploiter toujours plus les
propriétés de l’eau au service des curistes. A ce jour, les stations thermales mettent en avant des
cures plus courtes et donc moins cher.
Le thermalisme est en concurrence indirect avec les SPAs et autres institutions spécialisées dans
le bien être. Ces centres répondent aujourd’hui à une demande beaucoup plus large car adapté au
temps consacré au loisir par la population. Les massages, les weekends détentes sont en plus
proposés à des prix nettement inférieurs à ceux d’une cure thermale.
D’où l’importance pour les stations thermales de garder l’atout que constitue leur savoir faire
médical qui est au final la vraie différence entre leur services et ceux des centres de bien être.
L’offre du secteur thermal ne cesse de s’étendre et de se diversifier. Cela peut à long terme tendre
à une prospérité, cependant cela fait aussi entrer en jeu de nouveau concurrents déjà bien installés
sur le marché. On remarque qu’aujourd’hui la population affiche une volonté de retourner vers
des croyances plus traditionnelle en accord avec la nature ce qui constitue la base du thermalisme.
~ 21 ~
III. La demande : quelle typologie de
clientèle ? Quels sont ses besoins, ses
attentes
?
Le secteur du thermalisme connaît un tournant important à fin 19ème siècle qui remet en cause la
fonction première de la cure thermale. En effet, le secteur du thermalisme va tendre à se
diversifier dans une logique qui tend à redynamiser l’activité thermale médicale. Le processus de
diversification sera visible selon deux axes. Un axe médical, destiné à la clientèle traditionnelle des
cures conventionnées portant sur de nouvelles prestations.
1.
Les curistes conventionnés
a. Evolution globale de la demande
En 2005, on dénombre 78 centres thermaux offrant une cure d’une durée pouvant s’étendre de
18 à 21 jours. Le nombre de curistes s’élève à 550 000.
Parmi ces curistes, 3/4 d’entre eux souhaiteraient que la durée d’une cure thermale soit adaptée
en fonction de la pathologie. Ce souhait est principalement formulé par les personnes souffrant
d’affections des muqueuses bucco-linguales (83%), de problèmes neurologiques (79%) et
dermatologiques (78%).
À partir de 1993, un déclin du thermalisme conventionné est visible après avoir été précédé par
une période de stagnation de 1985 à 1992. Cependant, de 1992 à 2006, les établissements
thermaux vont perdre 100 000 curistes, soit 18 % de l’effectif initial, à un rythme de près de 1 %
par an, ramenant le niveau à celui de 1975.
Cette baisse se ralentit à partir de 2007 et on constate une nette augmentation du nombre de
cures conventionnées à partir de 2008, augmentation qui perdure en 2009.
~ 22 ~
b. Comportement du consommateur
Une enquête nommée « enquête curiste » datant de décembre 2006 par TNS healthcare nous
révèle le comportement des curistes selon leurs indications thérapeutiques.
~ 23 ~
*En décembre 2006, selon TNS healthcare, les curistes atteints d’infections urinaires sont des hommes non-primo
curistes, de 75 ans et +, retraités, habitant soit en Ile de France, au PACA, au Languedoc-Roussillon, en
aquitaine ou dans les Midi-Pyrénées, se rendant dans une station thermale soit en Aquitaine, dans le LanguedocRoussillon, dans les Midi-Pyrénées ou en Lorraine.
~ 24 ~
Sur les 550 000 curistes ayant effectués une cure thermale en 2005, seuls 1/5 sont des primocuristes. Parmi les personnes interrogées lors de leur cure, 17% ont déclaré suivre une cure
thermale pour la première fois. Ces primo curistes sont surreprésentés parmi les personnes de
moins de 50 ans (32% d’entre elles viennent en cure thermale pour la première fois) et parmi les
personnes traitées pour des problèmes de dermatologie (24%), de neurologie (23%), ou pour des
affections psychosomatiques (22%).
Concernant les « habitués », ils organisent leurs cures par un cycle régulier (tous les ans ou tous
les deux ans) sur une période variant de trois à plus de dix ans (selon l’âge auquel on a
commencé). Le plus souvent, la cure thermale soulage, mais ne guérit pas, sa prise doit donc être
renouvelée.
La plupart des enquêtes témoignent de la satisfaction des curistes, leur fidélité n’est donc pas à
remettre en question.
En effet, la cure thermale est estimée plus efficace qu’un traitement médicamenteux par 46% des
curistes interrogés, en particulier les moins de 50 ans (53%) et les personnes ayant des problèmes
dermatologiques (60%) et gynécologiques (58%). Seuls 5% des curistes considèrent la cure
comme moins efficace que des médicaments.
Près de la moitié des curistes déclare venir en cure sur les conseils / prescriptions de leur médecin
traitant. Les médecins spécialistes sont à l’origine d’une cure sur 5. Le professionnel de santé
demeure donc le 1er vecteur d’information du curiste.
Cependant, la motivation principale des curistes demeure la diminution des douleurs physiques et
le caractère naturel de la cure, principaux bénéfices à effet durable de la cure.
En effet, le principal bénéfice retiré de la cure est la diminution des douleurs physiques (71%),
bénéfice cité davantage chez les personnes de 60 ans et plus (74%) suivant une cure en
phlébologie (78%) et en rhumatologie (77%).
La moindre prise de médicament est un bénéfice cité par la moitié des curistes, plutôt par les
jeunes de moins de 15 ans (62%) et les seniors de 60 à 74 ans (52%). Ce bénéfice est également
davantage
cité.
De plus, la principale caractéristique associée aux traitements thermaux est son caractère naturel,
cité par 6 curistes sur 10, particulièrement par les personnes suivant une cure pour la 1ère fois
(66%), les moins de 50 ans (68%), en particulier les moins de 15 ans (76%).
Le coût moyen d'une cure est de 1 100 €, frais de séjour compris ; ceux-ci représentent 85 % en
moyenne du coût total. Seuls les soins proposés dans le cadre d'une cure sont pris en charge par
la sécurité sociale.
Cependant, depuis le 24 mars 2012, les tarifs ont augmenté de 4% dans les cures thermales.
C'est une bonne nouvelle pour les professionnels de la filière car leurs prestations n'avaient pas
été revalorisées depuis 2009.
~ 25 ~
*Grille des prix pratiqués dans la plupart des centres thermaux selon l’indication thérapeutique avec nombre total
de pratique pour chaque thérapie.
À partir de 1950 s’ouvre une nouvelle ère pour le thermalisme : il est reconnu officiellement
comme une thérapie et entre à ce titre dans le champ de la prise en charge des soins des salariés
par l’assurance maladie. Pour bénéficier d’une cure thermale prise en charge par la Sécurité
Sociale, il faut se rendre chez un rhumatologue ou un médecin traitant qui est chargé de prescrire
la cure thermale. Depuis 1997, il faut donc remplir un « Questionnaire de prise en charge de cure
thermale ». Le médecin inscrit sur la demande l'orientation thérapeutique : rhumatologie, le nom
de la station thermale conseillée et, éventuellement, une 2ème orientation en plus de la
rhumatologie. Le formulaire peut aussi être rédigé avec la rhumatologie en 2ème orientation selon
le contexte médical. Ces questionnaires ne sont pas soumis à entente préalable, sauf dans
quelques cas bien définis : accident du travail, maladie professionnelle, patient pris en charge au
titre de l'article 115 ou s'il s'agit d'une cure avec demande d'hospitalisation. La suppression de
l'entente préalable, en 1997, et donc du refus possible de cure par les médecins conseils, n'a pas
entraîné de flambée des demandes, la plupart des séjours semblant justifiés, et la maîtrise
comptable ayant peut-être induit une autolimitation des prescriptions. Le patient complète la
demande. Le remboursement des frais de voyage et l'indemnité de séjour sont attribués aux
curistes en risque AT-MP (accident du travail-maladie professionnelle) ou ALD (Affection de
Longue Durée). Les autres n'y ont droit que si leurs conditions de ressources sont inférieures à un
plafond (depuis 1997 : 14.664,38 € majoré de 50 % pour le conjoint et chaque ayant droit à
charge). De plus, des indemnités journalières peuvent être perçues si le sujet est déjà en arrêt de
travail indemnisé au moment de la cure. S'il arrête le travail pour la cure, il ne peut être indemnisé
que si ses ressources sont inférieures à un plafond (en 1999 : 27.349,35 €).
~ 26 ~
c. Critères de choix
Une station thermale se choisit en fonction de divers critères. Cependant, les plus fréquents
demeurent la composition de l’eau et la localisation (quand la chimiothérapie peut favoriser le
traitement), facteurs clefs dans le choix d’un centre thermal.
Cependant, le processus de diversification sera également visible selon un deuxième axe. Un axe
touristique basé sur des cures libre, de bien-être, de thermo ludisme, voire d’autres activités sans
rapport avec le thermalisme grâce à divers usages de l’eau et de soins thermaux.
~ 27 ~
2.
Les cures non conventionnées
a. Emergence de « nouvelles » cures
C’est à partir de 1993 que quelques établissements thermaux proposent, outre les cures
conventionnées, des cures médicales libres, effectuées à titre curatif, d’au moins 10 jours, sans
prise
en
charge
par
la
Sécurité
Sociale.
Ces cures non conventionnées, de plus en plus répandues aujourd’hui, ne représentent que 3 à 4
% de l’activité des établissements en nombre de journées. Cependant, cette part est très variable
selon
la
taille
de
l’exploitant
thermal.
En effet, l’enquête du CNETh auprès des exploitants recense 2 770 cures médicales libres
(recensement effectué sur 70 stations), pour environ 28 000 journées de cures.
Cependant, on peut également noter l’émergence de cours séjours de santé, sous forme de
forfaits à but préventif, de remise en forme, ou de bien-être, apparentés au thermo ludisme, ou
aux
spas
thermaux.
En effet, l’enquête du CNETh auprès des exploitants recense 80 000 cures courtes (recensement
effectué sur 75 stations), sachant que la durée moyenne des cures libres est de 2,5 jours, soit un
volume de 200 000 journées-curistes.
Le centre thermo ludique est un établissement de détente et de bien-être, conçu autour de bassins
de jeux d’eau alimentés en eau minérale naturelle homologuée. Les centres thermo ludiques
comportent dans la quasi-totalité des cas un espace « remise en forme » ou « spa ». Cependant,
dans certains centres thermo ludiques, cette partie est dissociée des bains. Le centre thermo
ludique type est un bâtiment de 2500 m2. L’usage du fluide thermal doit être octroyé par arrêté
préfectoral. L’objectif d’un centre thermo ludique est de mieux répartir l’activité sur l’ensemble de
l’année et redynamiser l’activité thermale médicale.
Le spa thermal est un concept qui se décline lui-même selon différentes modalités plus ou moins
médicalisées. Deux origines sont communément admises pour l’origine du terme de SPA :
- la ville de Spa en Belgique ;
- la locution latine « Sanitas Per Aqua » (santé par l’eau).
Le spa thermal, c’est un type d’équipement ou plutôt, un concept marketing qui met en avant le
bien-être par les soins individuels. Il relève souvent de l’initiative d’exploitants thermaux privés,
indépendants
ou
groupes.
Il
dispose
souvent
d’une
piscine.
L’objectif d’un « spa thermal » est d’augmenter la fréquentation de l’espace de bien-être avec une
clientèle locale et nationale.
~ 28 ~
On recense 20 centres dont 15 centres thermo ludiques et 5 centres de « spa thermal ».
De plus, la fréquentation des centres thermo ludiques varie de 400 000 entrées.
*En 2009, on constate 160 000 entrées dans le centre thermo ludique de Royatonic, situé à Royat.
~ 29 ~
On ne peut encore parler de saturation du marché des centres thermo ludiques, mais la rentabilité
des projets en cours risque d’être plus aléatoire dans un contexte de restriction des financements
publics.
Ex : Royatonic a enregistré des résultats de fréquentation satisfaisants mais a connu des pertes
d’exploitation importantes avant d’être repris en gestion par la mairie.
A contrario, une croissance de 20 à 25% par an serait visible pour les « spas thermaux ».
En effet, selon une étude de l'ISPA (International Spa Association) et ITEC France publiée fin
septembre 2007, nous serions 4,8 millions de français à fréquenter des spas, soit 7,62% de la
population.
Les femmes représenteraient 68% de la population, même si la gente masculine seraient de plus
en plus intéressée par ce type de soins. Par ailleurs, les soins pour couples seraient également en
expansion.
D’ailleurs, des rénovations sont en cours sur plusieurs stations thermales pour créer, étendre et
dynamiser les centres de « spas thermaux ».
Ex : Les thermes d’Évian ont entrepris fin 2011 une rénovation d’envergure portant sur le
réaménagement intérieur du bâtiment, de façon à renforcer la synergie entre les trois pôles
d’activités : la cure thermale, la remise en forme et le fitness.
L’objectif est d’augmenter la fréquentation de l’espace bien-être de 15 %.
b. Comportement du consommateur
Alors que pendant longtemps la clientèle des spas était issue de classes sociales aisées, la
fréquentation des spas s’est aujourd’hui largement démocratisée. Par ailleurs, on constate que de
plus en plus d’hommes fréquentent ce type d’équipement, accueillant jusqu’à présent une clientèle
plutôt féminine.
Selon les dernières données de l’INSEE disponibles, la consommation de soins de beauté et
d’entretiens corporels a représenté 0,13% de la consommation totale des ménages en 2007, soit
près de 188 millions d’euros en valeur. Cette dépense augmente de manière continue depuis 1996,
avec un léger fléchissement en termes de progression depuis 2004. Par ailleurs, les activités liées
aux soins corporels et au bien-être font preuve d’un réel dynamisme ces dernières années en
France
pour
la
création
d’entreprises.
Chaque année 5 000 nouveaux Spas sont installés en France, un marché en pleine progression.
Ces chiffres traduisent un fort engouement des Français pour ces lieux.
Le Spa est avant tout une démarche individuelle, seul, en couple ou avec une amie. C’est un
rendez-vous avec soi. Le centre thermo ludique est plus familial, on s’y retrouve avec des
groupes d’amis, on va à la rencontre des autres. Mais, la clientèle peut être la même à des
moments différents, on appréciera plutôt l’une ou l’autre démarche selon l’humeur du moment.
D’ailleurs, la tendance aujourd’hui est de proposer dans un même établissement à la fois les soins
Spa et les activités thermo ludiques, mais en séparant bien les locaux. Cependant, on ne peut
mélanger les deux clientèles, car elles ont souvent des attentes différentes.
~ 30 ~
Plus qu’un phénomène de mode, la remise en forme et le bien-être sont une réelle tendance de
consommation dans le quotidien des Français. Le spa, qui littéralement signifie « santé par l’eau »,
est par définition, un lieu où le bien-être est le maître mot, le temps d’une journée ou juste
quelques heures.
Cette nouvelle clientèle est composée d’urbains relativement jeunes disposants d’un bon pouvoir
d’achat, soucieux de préserver leur capital- santé face à des conditions de vie et de travail
stressantes. Cette clientèle voit ces « nouveaux » types de centres comme un échappatoire, un lieu
serein où l’on peut se retrouver avec soi-même.
Cette clientèle se subdivise en plusieurs catégories :
-
les néophytes (ou amateurs) qui représentent 50 % de la clientèle : ils cherchent à se faire
plaisir ;
les passionnés qui représentent 10 % de la clientèle : pour eux, le spa est un art de vivre ;
les sportifs : pour eux, le spa est premièrement un centre de remise en forme ;
les occasionnels : ce qui « explorent » le bien-être.
Bien que la durée des séjours en thalassothérapie diminue (les centres se sont adaptés à cette
nouvelle clientèle en proposant des formules « courts-séjours » ou week-end), ce secteur continue
à attirer près de 400 000 curistes chaque année, soit près de 900 000 journées de cures. Leader
mondial de la thalassothérapie, la France accueille aujourd’hui dans ses 52 centres, une clientèle
de plus en plus jeune (35-50 ans) composée pour 70 % de femmes (85% de CSP+).
c. Critères de choix
Cette nouvelle clientèle est de plus en plus exigeante car elle va chercher à trouver le centre
thermo ludique ou le centre spa qui apporte le meilleur rapport qualité-prix. Dans cette optique,
certains critères vont être déterminants dans le choix du lieu qui correspondra le mieux aux
attentes de cette clientèle. Parmi tous les critères qui existent, ceux qui prédominent sont la
qualité de l’environnement et du service proposé, l’innovation dans les protocoles de soins, la
modernité et le confort de l’établissement, l’intimité, la privatisation des espaces, la formation du
personnel, ainsi que les services annexes proposés. Ralentit car, ne prenant en compte que son
aspect médical : la cure dans une station thermale, le secteur du thermalisme tendait à
l’essoufflement.
Cependant, grâce à ce nouvel axe dit « touristique » que le secteur du thermalisme à mis en
place et développé, ce secteur pourrait probablement de nouveaux connaître son âge d’or dans les
prochaines années à venir.
~ 31 ~
IV.
L’environnement du projet :
quelles sont ses évolutions
éventuelles ?
Il s'agit d'identifier les facteurs qui peuvent avoir une influence sur le marché et sur
l'entreprise.
1. L'innovation :
L’environnement sanitaire est complexe et changeant. Il évolue dans trois dimensions : le
contexte, les professionnels, les patients. Le thermalisme, comme toute autre activité, doit
prendre la mesure du changement et s’adapter, idéalement anticiper cette révolution.
Le thermalisme doit s’appuyer sur ses points forts pour répondre à des besoins émergents car la
spécialité se situe au carrefour de l’offre et de la demande. En effet, par certains objectifs et
certaines orientations, le thermalisme s’inscrit dans le modèle de soins de suite et de réadaptation.
Dans un contexte économique et sanitaire toujours plus exigeant, les centres thermaux sont en
recherche constante de qualité, d’évolution technologique et d’innovation.
Exemple : Le secteur thermal des Midi-Pyrénées :
Ancrées dans le patrimoine historique et culturel de Midi-Pyrénées, les 18 stations thermales et
sites thermoludiques, dont 9 pour le seul département des Hautes-Pyrénées proposent un
thermalisme renouvelé. Avec une offre de qualité, Midi-Pyrénées occupe le 4ème rang national en
termes de fréquentation. Des efforts considérables ont été effectués ces dernières années, tant
pour répondre aux nouvelles attentes de la clientèle que pour satisfaire à des normes sanitaires de
plus en plus exigeantes. La Région a largement impulsé et encouragé la modernisation de ce
secteur. Elle y consacre depuis 1998, un soutien financier de 21 M€; en effet, le secteur thermal
participe à l’aménagement des territoires ainsi qu’ au développement local et régional .
Les stations de Midi-Pyrénées sont habilitées pour dix indications thérapeutiques et possèdent
toutes des eaux particulièrement remarquables. Les formules de séjour sont très diversifiées.
Toutes proposent désormais des courts séjours qui permettent de combiner séjours de santé,
remise en forme et tourisme. Les stations de Midi-Pyrénées se caractérisent également par une
collection de 9 Centres Thermo ludiques et de 6 espaces Forme.
 Les Retombées économiques :
- Plus de 100 millions d’€ HT d’investissements accompagnés et aidés sur les 12 dernières
années
-
46,5 millions d’€TTC de CA pour les établissements thermaux et centres thermo
ludiques
~ 32 ~
-
Un flux financier global drainé sur les stations de plus de 126 millions d’€TTC
-
4000 emplois directs, indirects et induits dont plus de 1 200 pour les établissements
thermaux et centres thermo ludiques
2. La réglementation et la législation :
Il est indispensable de préserver la qualité des eaux, pour cela ont été mis en place deux
interventions:
- La protection sanitaire d'émergence
- Le périmètre de protection. Seulement il n'est pas toujours facile de les adapter en vue de la
création d'un établissement sanitaire.
Par ailleurs, les textes concernant la juridiction et la législation des eaux thermales sont vieux et
obsolète les normes sanitaires sont les suivantes:
L’autorisation d’exploiter une source d’eau minérale naturelle est subordonnée au respect de
prescriptions qui concernent :
Les examens géologiques et hydrologiques au lieu de captage, mais également la
description des travaux prévus
Les examens physiques, chimiques et physico-chimiques de l’eau et notamment
ceux qui permettent sa caractérisation en eau minérale naturelle
Les examens microbiologiques qui visent à mettre en évidence l’absence des
parasites et des micro-organismes pathogènes et de pollution témoin d’une contamination
Des examens cliniques et pharmacologiques
L’instruction de la demande d’autorisation comporte deux étapes :
L’une départementale, fait intervenir le service des mines, un laboratoire agréé par
le ministre chargé de la santé pour le contrôle des eaux minérales.
L’autre, nationale, à laquelle prennent part dans le cas d’une utilisation thermale la
direction générale de la santé
~ 33 ~
3. Les groupes d'influence :
Qui sont les groupes ou les personnes qui peuvent influencer le marché ? Les organisations, les
syndicats, les prescripteurs (ex : le médecin qui prescrit des médicaments à son patient), les pouvoirs publics, ...).
Qui incite à faire une cure ?
Le médecin traitant : 1er vecteur d’information du curiste
Qui incite à faire cette cure ?
Un pharmacien
0,10%
Les publicités sur la cure thermale
2%
La famille, l'entourage
8%
La personne vient d'elle-même
13%
Une précédente cure thermale
Qui incite à faire cette cure ?
14%
Un médecin spécialiste
21%
Le médecin traitant
47%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
a. Le médecin traitant :
 Davantage cité :
Par les retraités (49%)
Par les 75 ans et plus (53%), les 60-74 ans (48%)
Par les primocuristes (48%)
Par les habitants de Poitou-Charentes Limousin (52%), de Picardie (51%), d’Alsace (51%), de
Lorraine (50%)
Par ceux qui suivent une cure en Franche-Comté(51%), en Languedoc-Roussillon (51%), en
Bourgogne (50%)�Par ceux qui suivent une cure pour des maladies cardio-artérielles (51%), en
rhumatologie (49%), pour des affections urinaires (49%)
~ 34 ~
b. Un médecin spécialiste :
 Davantage cité :
Par les moins de 15 ans (36%), les 15-49 ans (23%) et les 50-59 ans (21%)
Par les actifs (22%)
Par les non-primocuristes (21%)
Par les habitants de Corse (30%), d’Île-de-France (25%), de Rhône-Alpes (24%)
Par ceux qui suivent une cure en Rhône-Alpes (24%)Par ceux qui suivent une cure pour des
affections des muqueusesbucco-linguales (34%), pour les voies respiratoires (27%), en
dermatologie (26%)
c. Une précédente cure thermale
 Davantage cité :
Par les retraités (15%)
Par les non-primocuristes (17%)
Par les habitants d’Île-de-France (16%), de PACA (15%), du Nord-Pas-de-Calais (15%)
Par ceux qui suivent une cure en Franche-Comté(18%), dans le Nord-Pas-de-Calais (18%), en
Auvergne (16%)
Par ceux qui suivent une cure pour des affections digestives (18%), des affections urinaires (16%),
en phlébologie (16%)
d. La personne elle-même :
 Davantage cité :
Par les 15-49 ans (16%), les 50-59 ans (14%)
Par les habitants d’Auvergne (16%), d’Île-de-France (16%)
Par ceux qui suivent une cure en Auvergne (16%), en Lorraine (16%), en Normandie (16%)
Par les primocuristes (19%)Par ceux qui suivent une cure en gynécologie (19%), pour des
affections digestives (19%), des affections psychosomatiques (17%)
e. La famille l’entourage :
 Davantage cité :
Par les femmes (9%)
Par les actifs (9%)
Par les moins de 15 ans (20%) et les 15-49 ans (12%)
Par les primocuristes (16%)
Par les habitants du Centre (10%), d’Île-de-France (10%), de Bretagne (10%)
~ 35 ~
Par ceux qui suivent une cure en Auvergne (10%), en Poitou-Charentes Limousin (10%)�Par
ceux qui suivent une cure en dermatologie (12%), en gynécologie (12%), pour des maladies
cardio-artérielles (11%), des affections urinaires (10%)
f. Les publicités sur les cures thermales :
 Davantage cité :
Par les 75 ans et plus (2%)
Par les primocuristes (3%)
Par les habitants du Centre (2%), d’Île-de-France (2%), des Pays de la Loire (2%)
Par ceux qui suivent une cure en Lorraine (2%), en Auvergne (2%), en Midi-Pyrénées(2%)�Par
ceux qui suivent une cure en gynécologie (5%), pour des affections psychosomatiques (5%), en
neurologie (3%), pour des affections urinaires (3%)
g. Le pharmacien :
 Davantage cité :
Par les primocuristes (0,2%)
Par ceux qui suivent une cure en gynécologie (1,4%), en dermatologie (0,6%)
Indication thérapeutique et raisons de venir en cure :
ENSEMBLE Rhumatologie Voies
Phlébologie Affections Dermatologie Malad
respiratoires
digestives
ies
cardio
arterie
lles
47
49
46
48
44
36
51
Médecin
traitant
Médecin
21
spécialiste
Une précédente 14
cure thermale
19
27
20
14
26
15
15
12
16
18
15
15
La
personne 13
elle-même
La famille / 8
Entourage
Publicité
2
13
13
13
19
16
14
8
7
8
9
12
11
2
1
2
3
3
3
Le pharmacien
0,1
0,2
0,1
0,1
0,6
0,3
91 316
19 257
14 549
6 923
4 763
0,1
111 135
Base
répondants
redressée (En
nombre
de
curistes)
~ 36 ~
4
4
3
9
V.
La publicité
La publicité des thermes a évolué, au début du XIXème siècle elle se centrait sur son
aspect thérapeutique en valorisant les propriétés de l’eau comme peut le montrer l’affiche de
publicité de 1905 pour Vittel, ci-dessous. Ensuite elle décide de vendre un univers mondain
autour des thermes : les hôtels, casinos, bals. Enfin plus récemment on observe par la pub
une volonté de développer la cure « bien-être », la cure « remise en forme ».
1. Les thermes, une eau vertueuse
Au début du XXème siècle
on va « prendre les eaux », parce
qu’elles sont bonnes. On s’intéresse à
sa composition, donc à ses
propriétés, et selon nos maux on se
rend à la source thermale qui est le
plus adapté à la pathologie dont on
souffre.
Sur la photographie (à gauche) on
voit un homme un peu grotesque qui
s’exalte à l’idée de boire cette eau.
On peut suspecter une volonté de
dédramatiser les maux dont en
souffre de façon simple : boire une
eau vertueuse, se baigner dans cette
eau. On remarque cependant qu’on
ne parle pas de baignades, sans doute
parce qu’elle est associée à l’idée
de se dévêtir, encore choquante en 1905 pour une société très col et monté.
Enfin le mot source apparaît trois fois en gras, soit en gros caractère, soit en majuscule. C’est sans doute
le meilleur argument de vente de ces termes, qui vont « chercher l’eau à la source ». Le message est clair :
« retournez aux sources », c’est une valeur sûre, naturelle et pure. La société de l’époque est encore très
influencée par le pouvoir du clergé, elle était encore très puritaine. Et l’eau dans la Bible est reconnue
pour ses vertus miraculeuses et naturelles, à croire que ces publicités utilisaient même un dogme pour vendre.
~ 37 ~
Voir Annexe 1, article de journal de la même époque vendant les mérites de l’eau par sa composition.
2. Les thermes loisirs
A partir des années 20 on voit naître des loisirs autour des thermes. Les thermes ne sont plus
exclusivement réservé aux soins de pathologies, mais également, voire surtout à se balader, faire
du sport, aller au casino ou au théâtre et se rencontrer dans les hôtels luxueux qui bordent les
sites thermaux.
Contrairement
aux
précédentes publicités il n’y a
aucune
précision
sur
la
composition de l’eau et sa vertu.
On trouve dans les publicités des
années 20 à 50 des images du
paysages environnant. La mention
« Casino »
et
« Hôtel »
est
omniprésente, comme peut le
montrer cette affiche de publicité
datant de 1924. Prendre les eaux
n’appartient plus au domaine
médical, mais désormais à celui du
tourisme.
On observe aussi dans beaucoup
de publicités de cette époque une
image de femmes, avec ou
sans enfants à leurs côtés (c.f. Annexe 3). Elles portent des robes imposantes et des chapeaux, ce qui porte à
croire que la cible visée par cette publicité est un individu appartenant à une classe sociale plutôt bourgeoise.
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3. Le thermalisme « bien
« remise en forme »
être »
ou
Depuis une vingtaine d’année on observe la spécialisation du thermalisme touristique au
profit d’une cure bien être. Sans doute du fait que les hammams, spas, instituts de beauté se sont
beaucoup démocratisés depuis les années 90. Prendre soin de soi est devenu un business.
En effet quand on cherche à trouver le site d’un therme lambda sur un moteur de
recherche (voir sur l’image ci-dessous, exemple de recherche : « thermes Vichy »). On nous
propose un tas de lien commercial nous invitant à faire une « thalasso » dans un « spa ». Or la
thalasso n’a pas de visée thérapeutique mais plutôt une visée de relaxation ou de beauté. Ce qui
montre le nouveau marché auquel s’ouvrent les thermes.
L’image la plus exploitée dans les publicités pour les thermes est celle de la femme
allongée, déshabillée sur le ventre. Elle a des gouttes d’eau parfois, des mains qui la massent, elle a
l’air détendu. Bien sure elle est jolie, de type européen (autre exemple annexe 4). On trouve ces
publicités sur les sites de ces thermes évidemment, mais également dans les villes, les métros et
arrêts de bus qui desservent les beaux quartiers le plus souvent (à paris les métros ligne 9, ligne 10
et 8). Là aussi la cible (individu de classe sociale aisée) est visée, de façon plus subtile que dans les
publicités des années 20 évidemment.
~ 39 ~
Sur beaucoup de sites ou fascicules de station thermale on trouve un programme de
remise en forme. Comme sur cette image ci-dessous par exemple :
Dans toutes les photographies des programmes de remise en forme on voit des individus
(femmes le plus souvent) qui sourient à l’effort physique comme si cela était facile et agréable.
En effet dans ces programmes de remise en forme, le sport occupe une place importante certes,
mais ils ne sont pas pratiqués de façon intensive. Il s’agit plus dans ces programmes de se sentir à
l’aise dans son corps ou de s’amincir un peu, que de se muscler ou de perdre 20kg.
~ 40 ~
Le bien être n’est pas seulement physique, mais mobilier. Les hôtels autour des thermes
occupent toujours une position dominante. Chaque site vend les suites et chambres des hôtels
plus ou moins luxueux. Comme sur l’image ci-dessous :
La publicité biaise nos comportements sans le savoir. En effet une étude a
montrée qu’en moyenne un francilien ramène 50 € par jour à la publicité tout en l’ignorant. Les
enjeux sont tellement conséquents, qu’une analyse de celle-ci ne peut être que révélatrice de
l’activité pratiquée dans les thermes. Ce qui nous a permis de confirmer nos doutes quant à
l’évolution de l’activité du thermalisme. Aujourd’hui le thermalisme est touristique, très peu
thérapeutique, et notamment de bien-être. Les activités dérivées au thermalisme sont porteuses,
d’où l’intérêt que porte la publicité pour vendre ses activités annexes.
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VI.
LES SOURCES
http://www.tourisme.gouv.fr/cnt/publications/rapport-stat-therm.pdf
http://aquitaine.france3.fr/info/cures-thermales--la-hausse-des-tarifs73162961.html?onglet=videos&id-video=BORD_1626594_270320120918_F3
http://www.france-spa.fr/art-26-quelques-chiffres.html
http://www.ressourcea.com/blog/ressourcea/spa-thermal-et-thermoludisme-le-chemin-de-ladiversification-des-thermes/
http://www.plurielles.fr/sante-forme/francais-accros-aux-spas-3633662-402.html
http://piscine-et-spa.blogspot.fr/2009/11/les-chiffres-du-spa-en-france.html
http://www.emotionspa-mag.com/dossiers_spa-fr/35010dossier,renouveau,thalassotherapie,spa,thalasso.htm
http://blog.surf-prevention.com/2010/01/24/thalassotherapie-thermalisme-spa-france-statistiques/
http://pro.tourisme67.com/espace-pro/compte-rendu-conference-spa-nov-2008.pdf
http://interetsprives.grouperf.com/article/0642/ms/intprims0642_4578.html
http://www.guide-thalasso.com/choisir-cure-thermale.html
http://www.rhumatologie.asso.fr/05-Bibliothèque/Livre-Blanc/c5-thermalisme.asp
http://www.proguidespa.com/Marche-du-spa/spa-et-thermalisme-de-la-cure-medicalisee-auxmassages-bien-etre.html
http://www.thalasso-thermale.com/actualite_49_Mise-a-niveau-des-stations-thermales-et-descentres-de-thalasso-tunisie.html
http://www.tourisme.gouv.fr/cnt/publications/rapport-stat-therm.pdf
www.fédérationthermale.org (power point, Retombées du thermalisme sur l’économie et l’emploi)
Rapport final curistes 2006 du CNETh
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VII. ANNEXES
Annexe 1
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Annexe 2
Annexe
3
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Annexe 4
Annexe 5
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