Comité de l`antibiogramme* de la Société Française de Microbiologie

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Comité de l’antibiogramme*
de la Société Française de Microbiologie
133
133
Communiqué 1997
•
Plan du chapitre
1• Valeurs critiques pour l’antibiogramme
2• Antibiotiques à étudier pour les bactéries
à croissance rapide
3• Haemophilus influenzae
Etude de l’activité des antibiotiques
*
Coordonnateur : Pr C.J. Soussy, Centre Hospitalier
Universitaire Henri Mondor, 94010 Créteil Cedex.
Tél. : 01.49.81.28.31 - Fax : 01 49 81 28 39
Membres : J. Acar, G. Carret, J.D. Cavallo, H. Chardon,
P. Choutet, P. Courvalin, H. Dabernat, H. Drugeon,
L. Dubreuil, F. Goldstein, V. Jarlier, C. Morel,
A. Philippon, B. Rouveix, J. Sirot, C.-J. Soussy, A. Thabaut
A la suite des recommandations du Comité d'Experts
de la Standardisation biologique de l'OMS (rapports
techniques n° 610, 1977), la Société Française de
Microbiologie a créé un Comité de l'Antibiogramme
(CA-SFM) chargé de proposer les valeurs critiques
qui délimitent les catégories cliniques (antérieurement catégories thérapeutiques). Les concentrations
et diamètres critiques correspondants, ainsi que les
recommandations spécifiques à certaines espèces ou
à certains groupes d'antibiotiques, sont publiés dans
un rapport annuel.
Valeurs critiques pour l’antibiogramme
Les valeurs des concentrations et des diamètres critiques qui délimitent les catégories résultent de l'intégration de plusieurs données : distribution des CMI
pour les populations de souches sensibles et résistantes appartenant à diverses espèces, concentrations
humorales et tissulaires obtenues avec les posologies
recommandées, confrontation des résultats in vitro et
des résultats cliniques, variabilité statistique des
méthodes utilisées.
Définition des catégories cliniques
Trois catégories cliniques ont été retenues pour l'interprétation des tests de sensibilité in vitro : Sensible
(S), Résistant (R) et sensibilité Intermédiaire (I) :
Sensible
Les souches S sont celles pour lesquelles la probabilité de succès thérapeutique est acceptable
dans le cas d'un traitement par voie systémique
avec la posologie recommandée.
• Résistant
Les souches R sont celles pour lesquelles il existe une forte probabilité d'échec thérapeutique
quel que soit le type de traitement.
• Intermédiaire
Les souches I sont celles pour lesquelles le succès thérapeutique est imprévisible.
Ces souches forment un ensemble hétérogène pour
lequel la seule valeur de la CMI n'est pas prédictive
de succès thérapeutique :
- elles peuvent présenter un mécanisme de résistance dont l'expression in vitro est faible, pouvant entraîner leur classement dans la catégorie
S. Cependant, in vivo, une partie de ces souches
apparaissent résistantes à la thérapeutique. Bien
que les observations cliniques soient partielles
ou inexistantes, un risque d'échec thérapeutique
existe ;
- elles peuvent présenter un mécanisme de résistance dont l'expression n'est pas suffisante pour
justifier un classement dans la catégorie R, mais
qui favorise l'apparition d'une résistance in vivo
en cours de traitement ;
- elles peuvent présenter un mécanisme de résistance dont l'expression n'est pas suffisante pour
justifier un classement dans la catégorie R, mais
qui permet d'espérer un effet thérapeutique dans
certaines conditions (fortes concentrations
locales ou posologies accrues) ;
- la catégorie intermédiaire est aussi une zone tampon qui tient compte des incertitudes techniques
et biologiques (les souches, pour lesquelles les
CMI sont au voisinage des concentrations critiques, peuvent être, en raison de ces incertitudes, accidentellement catégorisées I).
Le tableau I comprend les valeurs critiques des
concentrations (c,C) et des diamètres d'inhibition
correspondants (D,d) pour les principaux agents
antimicrobiens. L'interprétation en est la suivante :
CMI (mg/l)
Diamètres (mm)
CMI ≤ c : souche sensible ;
ø ≥ D : souche sensible ;
ø < d : souche résistante ;
d ≤ ø < D : souche intermédiaire.
CMI > C : souche résistante ;
c < CMI ≤ C : souche intermédiaire.
Il est indispensable de lire attentivement les notes additionnelles.
134
Comité de l’antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
Tableau 1 : Concentrations critiques et diamètres critiques correspondants
pour les bactéries à croissance rapide
Antibiotique
(Dénominations communes)
Concentrations
critiques
(mg/l)
c
C
Pénicilline G1,2
Ampicilline3,4 (entérobactéries)
Ampicilline + sulbactam 5
Amoxicilline2,4
Amoxicilline + ac. clavulanique 6
Ticarcilline4,7 (entérobactéries et P. aeruginosa)
Ticarcilline + ac. clavulanique 8 (entérobactéries
et P. aeruginosa)
Mezlocilline4
Azlocilline (P. aeruginosa)
Pipéracilline4,7
- Entérobactéries
- P. aeruginosa
Pipéracilline + tazobactam 9 - Entérobactéries
- P. aeruginosa
10
Oxacilline (staphylocoques)
Mécillinam19
Imipénème2,10
Méropénème10
Aztréonam12
≤ 0,25
≤4
≤4
≤4
≤4
≤ 16
> 16
> 16
> 16
> 16
> 16
> 64
≥ 29
≥ 19
≥ 19
≥ 21
≥ 21
≥ 22
<8
< 14
< 14
< 14
< 14
< 18
6 µg (10 UI)
10 µg
10 + 10 µg
25 µg
20 + 10 µg
75 µg
≤ 16
≤8
≤ 16
≤8
≤ 16
≤8
≤ 16
≤2
≤2
≤4
≤4
≤4
> 64
> 32
> 64
> 64
> 64
> 64
> 64
>2
>8
>8
>8
> 32
≥ 22
≥ 21
≥ 19
≥ 20
≥ 18
≥ 21
≥ 19
≥ 20
≥ 22
≥ 22
≥ 20
≥ 23
< 18
< 16
< 13
< 12
< 12
< 14
< 14
< 20
< 18
< 17
< 15
< 17
75 + 10 µg
75 µg
75 µg
75 µg
75 µg
75 + 10 µg
75 + 10 µg
5 µg
10 µg
10 µg
10 µg
30 µg
Céfalotine10,11
Céfotiam10
Céfuroxime2,10
Céfamandole10
Céfoxitine10
Céfotétan10
Céfotaxime2,10,12
Ceftizoxime10,12
Ceftriaxone2,10,12
Céfopérazone10
Ceftazidime10,12
Cefsulodine (P. aeruginosa)
Céfépime2,10,12
Cefpirome2,10,12
Latamoxef10
≤8
≤4
≤8
≤8
≤8
≤4
≤4
≤4
≤4
≤4
≤4
≤8
≤4
≤4
≤4
> 32
> 32
> 32
> 32
> 32
> 32
> 32
> 32
> 32
> 32
> 32
> 32
> 32
> 32
> 32
≥ 18
≥ 22
≥ 22
≥ 22
≥ 22
≥ 23
≥ 21
≥ 21
≥ 21
≥ 21
≥ 21
≥ 22
≥ 21
≥ 21
≥ 23
< 12
< 15
< 15
< 15
< 15
< 17
< 15
< 15
< 15
< 14
< 15
< 14
< 15
< 15
< 17
30 µg
30 µg
30 µg
30 µg
30 µg
30 µg
30 µg
30 µg
30 µg
30 µg
30 µg
30 µg
30 µg
30 µg
30 µg
Cefadroxil10
Cefalexine10
Cefradine10
Céfaclor10
Céfatrizine10
Loracarbef10
Cefotiam-héxétil10
Céfuroxime-axétil2,10
Céfixime10,12
Cefpodoxime-proxétil10,12
≤8
≤8
≤8
≤2
≤2
≤2
≤1
≤1
≤1
≤1
> 32
> 32
> 32
>8
>8
>8
>2
>4
>2
>2
≥ 18
≥ 18
≥ 18
≥ 22
≥ 22
≥ 23
≥ 22
≥ 26
≥ 25
≥ 24
< 12
< 12
< 12
< 16
< 15
< 14
< 19
< 20
< 22
< 21
30 µg
30 µg
30 µg
10 µg
10 µg
10 µg
10 µg
10 µg
10 µg
10 µg
Les valeurs indiquées en italiques sont provisoires.
Diamètres
critiques
(mm)
D
d
Charge
du
disque
Comité de l’antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
Notes :
1. Interprétation valable pour la pénicilline G et la
phénoxyméthyl-pénicilline. Les souches de staphylocoques productrices de pénicillinase sont
résistantes à la pénicilline G et aux autres pénicillines hydrolysables (amino-, carboxy- et uréido-pénicillines). Seule la pénicilline G doit être
testée.
2. La sensibilité des pneumocoques à la pénicilline
G est mieux définie à l'aide d'un disque d'oxacilline 5 µg (OXA-5) selon les critères suivants :
• diamètre OXA-5 ≥ 26 mm : souche sensible
à pénicilline G
Cette interprétation est prédictive de l'activité des autres ß-lactamines
• diamètre OXA-5 < 26 mm : souche I ou R à
pénicilline G
Ce test ne permet pas de distinguer les souches I
(BNR, bas niveau de résistance) des souches R
(HNR, haut niveau de résistance) à la pénicilline G,
ni le niveau de résistance acquise, de façon croisée
mais variable, aux autres ß-lactamines.
La méthode des disques ne peut être utilisée pour
déterminer valablement l'activité in vitro des ß-lactamines sur les souches OXA-5 < 26 mm.
En cas d’infection sévère, d’échec clinique ou
devant toute souche de sensibilité diminuée (OXA-5
< 26 mm), il y a lieu de déterminer la CMI de la
pénicilline G et celle des ß-lactamines dont les propriétés pharmacologiques sont compatibles avec une
efficacité thérapeutique : amoxicilline, imipénème,
céfuroxime, céfotaxime, ceftriaxone, céfépime, cefpirome. Les concentrations critiques définies dans le
tableau ci-dessous sont valables pour une administration par voie parentérale et, à titre provisoire, pour
les formes orales d’amoxicilline et de céfuroxime.
L’interprétation des CMI (mg/l) se fait ainsi :
S
I (BNR)
R (HNR)
Pénicilline G
≤ 0,06
0,12-1
>1
Autres ß-lactamines
sus-citées (cf. texte)
≤ 0,5
1-2
>2
3. Interprétation valable pour bacampicilline,
métampicilline, pivampicilline.
4. Les souches de Klebsiella sp. produisent une
ß-lactamase naturelle à faible niveau inactivant
les amino-, carboxy- et uréido-pénicillines. Elles
peuvent apparaître sensibles aux carboxy- et/ou
uréido-pénicillines. Dans ce cas, la réponse
interprétée doit être "intermédiaire".
135
5. Concentrations critiques d'ampicilline avec une
concentration fixe de 8 mg/l de sulbactam.
6. Concentrations critiques d'amoxicilline avec une
concentration fixe de 2 mg/l d'acide clavulanique.
7. Résultat valable pour traitement intraveineux.
8. Concentrations critiques de ticarcilline avec une
concentration fixe de 2 mg/l d'acide clavulanique.
9. Concentrations critiques de pipéracilline avec
une concentration fixe de 4 mg/l de tazobactam.
10. La résistance des staphylocoques aux isoxazolylpénicillines (oxacilline, cloxacilline, dicloxacilline), molécules stables aux pénicillinases, doit
être recherchée à l'aide d'un disque d'oxacilline
5 µg après incubation de 24 h à 30°C, ou à 37°C
sur milieu hypersalé.
Après 24 h, la croissance des staphylocoques
coagulase négative peut être faible dans les
conditions précitées.
Dans ce cas, le test sera effectué avec un inoculum de ≈ 10 7 UFC/ml, ou l'incubation sera prolongée jusqu'à 48 h.
Les souches résistantes à l'oxacilline doivent être
rapportées résistantes à toutes les pénicillines
(associées ou non à un inhibiteur de ß-lactamase), aux céphalosporines et aux carbapénèmes,
même s'il existe une sensibilité apparente in
vitro, car la réponse au traitement, avec ces
ß-lactamines, est défavorable.
11. Interprétation valable pour les autres céphalosporines injectables de 1 re génération.
12. Pour les entérobactéries (en particulier
Klebsiella pneumoniae) productrices d’une
ß-lactamase à spectre étendu (ßLSE) entrant
dans la catégorie sensible, la réponse doit être
intermédiaire. La détection d’une ßLSE repose
sur la mise en évidence d’une synergie entre une
céphalosporine de 3e génération (ceftazidime, de
préférence) et/ou l’aztréonam et un inhibiteur
enzymatique (acide clavulanique, de préférence). L’utilisation de céfépime ou cefpirome est
plus appropriée à la détection de ßLSE pour les
souches également hyperproductrices de céphalosporinase (Enterobacter, par exemple). En pratique, le test de synergie est réalisé à l’aide d’un
disque d'Augmentin® placé à 3 cm (centre à
centre) des disques des ß-lactamines ci-dessus.
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Comité de l’antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
Tableau 1 (suite) : Concentrations critiques et diamètres critiques correspondants
pour les bactéries à croissance rapide
Antibiotique
(Dénominations communes)
Streptomycine14
streptocoques, entérocoques
autres bactéries
Kanamycine13,14
streptocoques, entérocoques
autres bactéries
Tobramycine14
Dibékacine14
Amikacine14
Isépamicine14
Gentamicine14
streptocoques, entérocoques
autres bactéries
Sisomicine14
Nétilmicine14
Spectinomycine (gonocoque)
Concentrations
critiques
(mg/l)
c
C
Diamètres
critiques
(mm)
D
d
Charge
du
disque
≤ 250
≤8
> 500
> 16
≥ 14
≥ 15
< 12
< 13
500 µg
10 UI
≤ 250
≤8
≤4
≤4
≤8
≤8
> 500
> 16
>8
>8
> 16
> 16
≥ 14
≥ 17
≥ 16
≥ 16
≥ 17
≥ 17
< 10
< 15
< 14
< 14
< 15
< 15
1 000 µg
30 UI
10 µg
10 µg
30 µg
30 µg
≤ 250
≤4
≤4
≤4
≤ 64
> 500
>8
>8
>8
> 64
≥ 17
≥ 16
≥ 16
≥ 19
–
< 11
< 14
< 14
< 17
–
500 µg
15 µg (10 UI)
10 µg
30 µg
100 µg
Notes :
13. Interprétation valable pour néomycine, framycétine, paromomycine.
14. Seuls les disques fortement chargés de streptomycine (S), kanamycine (K) et gentamicine (G)
doivent être utilisés pour les streptocoques et
entérocoques, espèces naturellement résistantes
à bas niveau (BNR) aux aminosides. Ils permettent de détecter une résistance acquise à haut
niveau (HNR) aux aminosides qui abolit l'effet
synergique bactéricide de leur association avec
les ß-lactamines.
Interprétation des résultats :
SBNR, KBNR et GBNR (CMI ≤ c) : synergie
possible avec les ß-lactamines
SHNR : les autres aminosides sont utilisables en
association avec les ß-lactamines
KHNR : kanamycine, amikacine et isépamicine
ne peuvent être utilisées
GHNR : kanamycine, tobramycine, dibékacine,
gentamicine, sisomicine, amikacine, isépamicine
et nétilmicine ne peuvent être utilisées. Pour les
valeurs "intermédiaires" des diamètres, le niveau
de résistance devra être confirmé par dilution en
agar ou en bouillon contenant 1 000 µg/ml de
S, K ou G. Les combinaisons SHNR + K HNR,
KHNR + G HNR et SHNR + K HNR + G HNR
sont possibles.
Comité de l’antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
137
Tableau 1 (suite) : Concentrations critiques et diamètres critiques correspondants
pour les bactéries à croissance rapide
Antibiotique
(Dénominations communes)
Concentrations
critiques
(mg/l)
c
C
Chloramphénicol15
≤8
> 16
≥ 23
< 19
30 µg
Tétracycline, Oxytétracycline
Doxycycline
Minocycline
≤4
≤4
≤4
>8
>8
>8
≥ 19
≥ 19
≥ 19
< 17
< 17
< 17
30 UI
30 UI
30 UI
≤1
≤ 0,12
≤ 0,12
≤1
≤2
≤2
≤2
≤2
>4
>4
>4
>4
>8
>2
>2
>2
≥ 22
≥ 28
≥ 32
≥ 24
≥ 21
≥ 15
≥ 19
≥ 19
< 17
< 16
< 19
< 19
< 17
> 15
< 19
< 19
15 UI
15 µg
15 µg
100 µg
15 µg
2 UI
15 µg
15 µg
Erythromycine16
Dirithromycine
Azithromycine
Spiramycine 17
Lincomycine
Clindamycine
Pristinamycine
Virginiamycine
Diamètres
critiques
(mm)
D
d
Charge
du
disque
Notes :
15. Interprétation valable pour thiamphénicol.
16. Interprétation valable pour roxithromycine et
clarithromycine.
17. Interprétation valable pour josamycine et midécamycine.
Tableau 1 (suite) : Concentrations critiques et diamètres critiques correspondants
pour les bactéries à croissance rapide
Antibiotique
(Dénominations communes)
Concentrations
critiques
(mg/l)
c
C
Bacitracine
Colistine18
≤2
≤2
>2
>2
≥ 15
≥ 15
< 15
< 15
130 µg
50 µg
≤ 100
≤4
> 350
>8
≥ 17
≥ 16
< 12
< 12
200 µg
5 µg
≤ 2/38
> 8/152
≥ 16
< 10
1,25 + 23,75 µg
≤ 25
> 100
≥ 17
< 14
300 µg
Sulfamides19
Triméthoprime19
Triméthoprime + sulfaméthoxazole 20
(cotrimoxazole)
Furanes19
Notes :
18. Interprétation valable pour les autres polymyxines.
19. Interprétation valable uniquement pour les bactéries isolées dans les infections urinaires.
20. Interprétation valable pour les autres associations triméthoprime-sulfamide.
Diamètres
critiques
(mm)
D
d
Charge
du
disque
138
Comité de l’antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
Tableau 1 (suite) : Concentrations critiques et diamètres critiques correspondants
pour les bactéries à croissance rapide
Antibiotique
(Dénominations communes)
Concentrations
critiques
(mg/l)
c
C
Acide oxolinique 19,21
Fluméquine19,21
Acide nalidixique19,21
Acide pipémidique19,21
Acide piromidique 19,21
Rosoxacine (gonocoque)
Norfloxacine19,22
Loméfloxacine19,22
Enoxacine19,22
Péfloxacine23
Ofloxacine23
Ciprofloxacine23
Sparfloxacine23
≤2
≤4
≤8
≤8
≤ 16
≤1
≤1
≤1
≤1
≤1
≤1
≤1
≤1
Notes :
21. Il est justifié de fournir une réponse globale pour
l'ensemble du groupe des quinolones classiques
(parfois appelées de première génération) en
n'étudiant qu'un seul représentant de ce groupe.
22. La résistance aux fluoroquinolones urinaires est
croisée entre les différentes molécules mais son
niveau d'expression peut varier pour chaque
molécule en fonction de l'espèce bactérienne.
23. La résistance aux fluoroquinolones (FQ) systémiques est croisée entre les différentes molécules, mais son niveau d'expression peut varier
pour chaque molécule en fonction de la bactérie,
nécessitant une réponse adaptée aux espèces étudiées :
Staphylocoques et Acinetobacter : péfloxacine
(PEF), ofloxacine (OFX) et ciprofloxacine (CIP)
ont une activité similaire. La réponse obtenue en
testant l'une d'entre elles est donc valable pour
ces trois molécules.
Streptocoques (excepté S. pneumoniae ) et
entérocoques : les FQ n'ayant pas d'indication
dans le traitement des infections dues à ces
germes ne doivent pas être testées en première
intention.
>4
>8
> 16
> 16
> 32
>1
>2
>2
>2
>4
>4
>2
>2
Diamètres
critiques
(mm)
D
d
≥ 20
≥ 25
≥ 20
≥ 19
≥ 20
–
≥ 22
≥ 22
≥ 22
≥ 22
≥ 22
≥ 22
≥ 20
< 17
< 21
< 15
< 14
< 16
–
< 19
< 19
< 19
< 16
< 16
< 19
< 16
Charge
du
disque
10 µg
30 µg
30 µg
20 µg
25 µg
5 µg
5 µg
5 µg
5 µg
5 µg
5 µg
5 µg
5 µg
S. pneumoniae : sparfloxacine, ainsi que OFX et
CIP, doivent être testées lorsqu'elles sont utilisées dans les infections à pneumocoques conformément à leurs indications thérapeutiques.
Entérobactéries : les souches sensibles à PEF
sont sensibles aux autres FQ. Les CMI de OFX
et de CIP sont significativement augmentées
pour les souches I (ou R) à PEF, qui peuvent
cependant être classées sensibles à OFX ou CIP.
Ces différences d'activité intrinsèque impliquent
un test et une réponse indépendante pour PEF,
OFX et CIP.
Pseudomonas aeruginosa : les souches S ou I à
PEF ou OFX sont sensibles à CIP. Les souches R
à PEF ou OFX dont la CMI de CIP est ≤ 1 mg/l
(diamètre ≥ 22 mm) demeurent sensibles à CIP.
Il est recommandé de tester PEF ou OFX et CIP.
Comité de l’antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
139
Tableau 1 (suite) : Concentrations critiques et diamètres critiques correspondants
pour les bactéries à croissance rapide
Antibiotique
(Dénominations communes)
Concentrations
critiques
(mg/l)
c
C
Rifampicine
Fosfomycine7
Acide fusidique
Métronidazole
Teicoplanine24
Vancomycine24
Nitroxoline25
≤4
≤ 32
≤2
≤4
≤4
≤4
≤1
Notes :
24 Pour des diamètres < 17 mm, il est recommandé
de mesurer la CMI.
25 Concentrations critiques adaptées au traitement
des infections urinaires basses non compliquées
(souches S et I).
> 16
> 32
> 16
>4
> 16
> 16
> 32
Diamètres
critiques
(mm)
D
d
≥ 19
≥ 14
≥ 22
≥ 15
≥ 17
≥ 17
≥ 30
Charge
du
disque
< 14
< 14
< 15
< 15
< 12
30 µg
50 µg
10 µg
4 µg
30 µg
30 µg
20 µg
Antibiotiques à étudier pour les
bactéries à croissance rapide
Le tableau II indique les antibiotiques à étudier pour
chaque groupe bactérien. Chaque molécule (ou son
équivalent) est représentative d’une classe d’antibiotiques. Deux listes distinctes sont représentées :
Liste 1 : antibiogramme standard
Cette liste comprend les antibiotiques nécessaires à
l’orientation thérapeutique, en fonction des indications cliniques et de la prévalence de la résistance
acquise.
Liste 2 : tests complémentaires
Cette liste comprend les antibiotiques plus spécifiquement utilisés pour l’étude des souches multirésistantes, la surveillance épidémiologique de la résistance ou la lecture interprétative de l’antibiogramme.
Le choix des antibiotiques de la liste 1 (antibiogramme standard) peut être adapté par chaque laboratoire
en fonction des schémas thérapeutiques de première
intention retenus par les cliniciens, ou des choix
effectués par la Pharmacie et le Comité du
Médicament, ou des données épidémiologiques
locales. Cependant, il n’est pas utile d’étudier en
routine d’autres molécules que celles mentionnées
dans les listes 1 et 2 pour chaque groupe bactérien.
Comité de l’antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
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Tableau 2 : Antibiotiques à étudier pour l’antibiogramme des bactéries à croissance rapide
Antibiogramme
standard
Staphylococcus
Enterobacteriaceae
Pseudomonas aeruginosa
Pénicilline G
Amoxicilline ou Ampicilline
Amoxicilline + ac. clavulanique
ou Ampicilline + sulbactam 1
Ticarcilline (H)
Pipéracilline (H)
Erythromycine
Lincomycine
Mécillinam6
Imipénème (H)
Céfalotine ou céfazoline
Pristinamycine ou virginamycine
Céftriaxone ou céfotaxime (H)
ou ceftizoxime (H)
Gentamicine
Tobramycine
Amikacine (H)
Céfixime6
Ciprofloxacine5
Gentamicine
Amikacine (H)
Colistine
Oxacilline2
Gentamicine
Péfloxacine5 ou ofloxacine5
ou ciprofloxacine5
Acide fusidique
Cotrimoxazole6
Rifampicine
Fosfomycine (H) 7
Vancomycine (H) 4
Teicoplanine (H) 4
Tests
complémentaires
Streptomycine3
Kanamycine3
Tobramycine3
Ceftazidime (H)
Acide nalidixique 6,10
Norfloxacine6
Ciprofloxacine5
Cotrimoxazole
Nitrofuranes6
Ticarcilline (H)
Ticarcilline + ac. clavulanique (H) 1
Ticarcilline + ac. clavulanique (H)1
Mezlocilline ou pipéracilline (H) Pipéracilline + tazobactam (H) 1
Pipéracilline + tazobactam (H) 1
Céfamandole
Céfuroxime (H)
Céfépime ou cefpirome (H)
Céfoxitine (H)
Céfotétan (H)
Méropénème (H)
Cefsulodine (H)
Aztréonam (H)
Sulfamides
Triméthoprime
Chloramphénicol
Ceftazidime (H)9
Céfépime ou cefpirome (H) 9
Tétracycline
Minocycline
Aztréonam (H)9
Novobiocine7
0/1298
Imipénème (H)
Kanamycine
Tobramycine
Nétilmicine
Isépamicine (H)
Chloramphénicol
Tétracycline
Minocycline
Péfloxacine5 ou ofloxacine5
Sulfamides
Triméthoprime
Colistine11
Nétilmicine
Isépamicine (H)
Péfloxacine5 ou ofloxacine 5
Fosfomycine (H)
Chloramphénicol
Tétracycline
ou doxycycline
Sulfamides
Rifampicine
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Notes :
(H) Réservé à l’usage hospitalier.
1. La synergie observée en présence d’inhibiteur
indique la production de ß-lactamase.
2. La résistance à l’oxacilline entraîne la résistance
à toutes les ß-lactamines (cf. tableau I, note 10).
3. Utiles pour l’interprétation de la résistance aux
aminosides et leur utilisation en association.
4. Cf. tableau 1, note 24.
5. Cf. tableau 1, note 23.
6. Pour les souches isolées des urines.
7. Aide à l’identification de S. saprophyticus,
S. xylosus, S. cohnii.
8. Pour la différenciation staphylocoque (R)/microcoque (S).
9. Egalement utilisé pour la détection des ß-lactamases à spectre étendu (cf. tableau 1, note 12).
10. Ou autre quinolone classique (cf. tableau 1, note
21).
11. Pour l’identification de Proteus, Providencia,
Morganella, Serratia (R naturelle).
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Haemophilus influenzae
Etude de
l’activité des antibiotiques
Détection de la production de ß-lactamase
La production de ß-lactamase doit être détectée par
une technique chromogénique dès l’isolement. La
production de ß-lactamase confère la résistance aux
amino-, carboxy- et uréido-pénicillines. L’activité de
ces ß-lactamines est restaurée lors de l’association
avec un inhibiteur de ß-lactamase.
Technique de diffusion en gélose
•
•
Inoculum
6 x 10 6 à 2 x 10 7 UFC/ml.
Milieu
Gélose chocolat avec supplément PolyViteX® (le
cotrimoxazole ne peut être testé en présence de
sang) ou milieu HTM (Mueller Hinton + NAD et
hémine 15 mg/l et extrait de levure 5 g/l).
•
Antibiotiques
Antibiogramme standard : amoxicilline + acide
clavulanique, tétracycline, cotrimoxazole. Autres
molécules utilisables en thérapeutique non
incluses dans cette liste en raison de l’absence
actuelle de critères d’interprétation spécifiques
et/ou de mécanisme de résistance responsable
d’échec clinique : céphalosporines de 3e génération et fluoroquinolones.
Le test des macrolides n’est pas justifié dans la
mesure où H. influenzae apparaît généralement
intermédiaire aux molécules avec un cycle à 14
et 15 atomes et résistant aux molécules avec un
cycle à 16 atomes et aux lincosamides.
Tests complémentaires : chloramphénicol, rifampicine, kanamycine, gentamicine.
Tableau 3 : Concentrations critiques et diamètres critiques correspondants
pour Haemophilus influenzae
Antibiotique
Ampicilline 1,2
Céfalotine2
Amoxicilline + ac. clavulanique
Tétracycline3
Cotrimoxazole
Chloramphénicol
Rifampicine
Fluoroquinolones4
Kanamycine
Gentamicine
Concentrations
critiques
(mg/l)
c
C
≤4
≤2
≤ 0,5/9,5
≤2
≤2
≤1
≤8
≤2
Notes :
1. Cf. Détection de la production de ß-lactamase
(ci-dessus).
2. Détection de souches de sensibilité diminuée aux
ß-lactamines (souches non productrices de ß-lactamase) : la détection peut se faire à l’aide d’un
disque d’ampicilline 2 µg (diamètre < 20 mm)
ou à défaut à l’aide d’un disque de céfalotine
30 µg (diamètre < 17 mm). Certaines de ces
souches donnant une croissance difficile sur
milieu HTM, on utilise alors une gélose chocolat
avec supplément PolyViteX ®. Il s’agit habituellement d’une résistance de faible niveau aux
>1
>8
>4
> 1/19
>4
>4
> 16
>4
Diamètres
critiques
(mm)
D
d
≥ 25
≥ 23
≥ 24
≥ 28
≥ 24
≥ 30
≥ 18
≥ 16
< 20
< 17
< 18
< 24
< 20
< 15
< 14
Charge
du
disque
2 µg
30 µg
20 + 10 µg
30 UI
1,25 + 23,75 µg
30 µg
30 µg
5 µg
30 UI
15 µg
aminopénicillines mais plus marquée aux céphalosporines de première génération, et à l’imipénème. L’activité des autres molécules, en particulier celle des céphalosporines de troisième
génération, n’est que faiblement altérée in vitro.
Les conséquences cliniques de cette résistance
ne sont pas démontrées.
3. Réponse valable pour les autres tétracyclines.
4. Réponse valable pour l’ensemble des fluoroquinolones.
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