LE VOCABULAIRE 1. Les cellules souches : les cellules souches ne sont pas encore spécialisées, et ils ont le potentiel de devenir tous les types de cellules 2. La moelle osseuse : le réseau de tissu conjonctif qui remplit les cavités des os 3. La moelle épinière: une longue branche du tissu nerveux qui va du cerveau vers le bas de la colonne vertébrale 4. L’avortement : la fin délibérée d'une grossesse 5. Le sang : le fluide corporel rouge qui transporte l'oxygène dans tout le corps 6. Ailleurs : un autre endroit 7. Les dépôts de brevet: quelque chose de donné par un gouvernement qui donne à l'auteur d'une invention, le droit exclusif de fabriquer, d'utiliser et de vendre cette invention 8. Les brevetables: les choses qui peuvent être brevetées 9. Remporter : gagner 10. Déclencher : commencer 11. Les dérogations: les exceptions ou exemptions LES ARTICLES Une Décision Sur Les Cellules Souches Menace La Recherche Dans L'UE Brüstle, Olivier. "Une Décision Sur Les Cellules Souches Menace La Recherche Dans L'UE." EurActiv.fr. Réseau Euractiv, 19 Oct. 2011. Web. 12 Oct. 2012. <http://www.euractiv.fr/decision-cellules-souches-menace-recherche-ue-article>. L'organisation de protection de l'environnement Greenpeace a remporté une bataille en Europe en réussissant à faire interdire les dépôts de brevet sur les recherches liées aux cellules souches embryonnaires. Les procédés et utilisations qui impliquent l'utilisation de ce type de cellules ne sont pas brevetables dans l'Union européenne, selon la décision rendue par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). La CJUE estime que tout ovule humain doit, dès le stade de sa fertilisation, être considéré comme un « embryon humain », dès lors que cette fertilisation est de nature à déclencher le processus de développement d'un être humain. Les organisations catholiques ont quant à elle salué cette décision. La Commission des Episcopats de la Communauté européenne a apprécié l'interprétation qu'a faite la cour de justice de la définition d'un embryon humain. Elle a ajouté qu'il s'agissait d'« une étape importante dans la protection de la vie humaine dans la législation de l'UE ». L’Anscombe Bioéthiques Centre, un institut catholique situé au RoyaumeUni, a qualifié cette décision de « triomphe des valeurs éthiques sur les intérêts commerciaux ». La recherche sur les cellules souches d'embryons divise Kabut, Sandrine. "La Recherche Sur Les Cellules Souches D'embryons Divise." Le Figaro. 8 Feb. 2011. Web. 12 Oct. 2012. <http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/02/07/01008-20110207ARTFIG00679-la-recherche-sur-les-cellules-souches-d-embryonsdivise.php>. En 1994, les premières lois bioéthiques avaient posé le principe d'une interdiction absolue des recherches à partir d'embryons. La révision de 2004 a ouvert des dérogations, sous condition de «progrès thérapeutiques majeurs», pour une période de cinq ans. Celle-ci vient d'expirer le 6 février. Pendant cette période, l'Agence de biomédecine a autorisé 58 protocoles de recherche. Le projet de révision, préparé par Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, a l'intention de maintenir ce régime dérogatoire, mais sans limitation de durée. Au grand dam de nombreux chercheurs et médecins qui estiment que les recherches sur l'embryon devraient être clairement autorisées, étant aussi indispensables que celles portant sur les cellules souches adultes (qui, elles, ne posent pas de problème éthique). L'un des principaux objectifs des recherches sur les cellules souches, quelle que soit leur origine, est de les utiliser pour remplacer des organes ou des tissus malades, qu'il s'agisse de moelle osseuse, de peau, de pancréas… Dans le cadre de cette médecine régénératrice, les cellules souches embryonnaires ont a priori deux avantages: elles sont pluripotentes, c'està-dire capables de donner n'importe quel type de cellules de l'organisme, et leur auto-renouvellement est illimité. En comparaison, les cellules souches adultes ont un potentiel de multiplication plus faible et leurs possibilités de transformation sont moins nombreuses. Depuis plusieurs années, une partie de la communauté scientifique se bat pour faire autoriser les recherches sur l'embryon en France. C'est le cas d'éminents chercheurs comme le Pr Marc Peschanski (directeur scientifique d'Istem), qui s'exprime depuis des années sur le sujet. «La recherche sur l'embryon est légitime et nécessaire, a récemment déclaré le généticien Axel Kahn à l'AFP. Même si je considère que l'embryon est une personne, ça n'est pas un argument pour ne pas faire de recherche, vu que l'on fait de la recherche à tous les âges de la personne humaine.» Selon le Pr Kahn, par ailleurs président de l'université ParisDescartes, le système d'autorisation avec dérogation est «d'un point de vue juridique et même intellectuel (…) une totale absurdité». Un avis partagé par le Pr Philippe Menasché, chirurgien à l'hôpital Pompidou et Inserm. «La loi dérogatoire était justifiée en 2004, aujourd'hui son maintien est philosophiquement absurde et complètement hypocrite, et cela pénalise l'image de la France», estime ce chirurgien, qui prépare un essai clinique avec des cellules souches embryonnaires dans l'insuffisance cardiaque. «Nous avons été auditionnés par de nombreuses missions, même le Conseil d'État avait donné un avis favorable et au final la décision est complètement opposée aux conclusions de ces structures», regrette-t-il.