Retraite par capitalisation ou par répartition : quelles différences ? A l’écran : Cette vidéo est une émission d’actualité économique sur la retraite par capitalisation et par répartition. La vidéo commence avec l’apparition de divers symboles suivit par des incrustations. Incrustation : Les clés pour comprendre / Actu Eco 24 septembre 2013 / Retraite par capitalisation ou par répartition : quelles différences ? La retraite par répartition : que savoir ? A l’écran : Eric Buffandeau apparaît à l’écran. Pendant son discours, des incrustations illustrent ses propos. Incrustation : Retraite par capitalisation ou par répartition : quelles différences ? Eric Buffandeau, directeur adjoint, Direction Veille, Etudes & Prospectives, Pôle stratégies – BPCE Nombre de cotisants Nombre de retraités Eric Buffandeau : Avec la retraite par répartition, les cotisations sont versées par les actifs au titre de l’assurance vieillesse. Elles sont immédiatement utilisées pour payer les pensions des retraités. Ce système repose sur une forte solidarité entre générations. Son équilibre financier dépend alors du rapport entre le nombre de cotisants et celui des retraités. Ses deux principaux facteurs d’évolution sont par conséquent : 1, le taux de croissance des revenus et 2, le taux de progression de la population active occupée. A l’écran : Une incrustation s’affiche sous forme de question. Incrustation : La retraite par capitalisation : que savoir ? A l’écran : Eric Buffandeau répond à la question. Pendant son discours, une incrustation apparaît. Transcript réalisé par Ipedis 1/4 Incrustation : Retraite par capitalisation : - A titre individuel - Entreprise Eric Buffandeau : Avec la retraite par capitalisation, les actifs épargnent en vue de leur propre retraite. Les pensions sont donc alimentées par une épargne antérieure. Cette épargne, par le biais des cotisations, est placée sur les marchés financiers ou sur des placements immobiliers. Son rendement dépend donc essentiellement de l’évolution des taux d’intérêt et des marchés financiers. Cette capitalisation peut être effectuée dans un cadre individuel ou collectif, par exemple avec des accords d’entreprise. Cela permet d’ailleurs de réintroduire une dose de solidarité. A l’écran : Une incrustation s’affiche sous forme de question. Incrustation : Quelle différence fondamentale entre retraite par répartition et par capitalisation ? A l’écran : Eric Buffandeau répond à la question. Pendant son discours, une incrustation s’affiche à l’écran. Incrustation : Par répartition : - Capital humain Par capitalisation : - Capital physique Eric Buffandeau : La différence entre les deux systèmes de retraite est que la répartition conduit à investir dans le capital humain et la capitalisation dans le capital physique. Cependant, la retraite par répartition est très éloignée d’un système fondé sur l’investissement dans la jeunesse, car il n’existe pas de rapport d’équité entre ce que reçoivent les retraités et ce qu’ils ont cotisé pour la formation et la création du capital humain selon un principe d’échange intergénérationnel. A l’écran : Une incrustation s’affiche sous forme de question. Incrustation : Peut-on théoriquement réconcilier les deux systèmes ? A l’écran : Eric Buffandeau répond à la question. Pendant son discours, l’écran affiche l’image d’une foule de personnes marchant dans la rue. Transcript réalisé par Ipedis 2/4 Eric Buffandeau : On oppose trop souvent à tort retraite par répartition et par capitalisation. En effet, la valeur actuelle des retraites perçues par chaque génération est supérieure à celle des cotisations versées, si le taux d’intérêt du marché reste inférieur à la somme du taux d’inflation, du taux de croissance des salaires réels et du taux de croissance du nombre d’actifs par rapport à celui des retraités. De plus, le rendement de la capitalisation dépend du taux d’intérêt auquel est placée l’épargne accumulée, tandis que le rendement de la répartition est égal au taux de croissance de l’économie. Le rendement des deux systèmes est donc égal lorsque le taux d’intérêt est égal au taux de croissance, qui est en fait la condition d’équilibre à long terme de l’économie d’un pays. Les deux systèmes sont donc confrontés aux mêmes problèmes de financement en cas de vieillissement de la population, puisque la croissance potentielle dépend finalement de la progression de la population active occupée et de la productivité apparente du travail, même si une partie non négligeable de l’épargne accumulée peut être placée à l’international. Capitalisation et répartition sont ainsi des droits de tirage sur la richesse future produite à long terme. Dans le cas de la répartition, c’est un droit mutualisé sur la globalité de la richesse produite. Dans le cas de la capitalisation, c’est un droit personnalisé sur la richesse future, avec des risques de pertes en capital. A l’écran : Une incrustation s’affiche sous forme de question. Incrustation : Quels risques majeurs pour ces deux systèmes ? A l’écran : Eric Buffandeau répond à la question. Eric Buffandeau : Les incertitudes qui pèsent sur les deux systèmes de retraite ne sont pas de même nature. La répartition est plus vulnérable aux risques démographiques, car elle dépend plus directement du nombre d’actifs occupés. La capitalisation est plus vulnérable à la dépréciation du capital accumulée, qui peut survenir du fait de l’inflation, de crises boursières ou immobilières ou encore en raison de niveaux faibles, voire négatifs, des taux d’intérêt réels à long terme. S’y ajoutent les risques de catastrophe naturelle, de fraude ou de guerre. A l’écran : Une incrustation s’affiche sous forme de question. Incrustation : Peut-on aller en France vers plus de capitalisation ? A l’écran : Eric Buffandeau répond à la question. Transcript réalisé par Ipedis 3/4 Eric Buffandeau : A long terme, la retraite par capitalisation est plus efficace et plus performante que celle par répartition, car le rendement du capital est souvent plus systématiquement supérieur au taux de croissance de l’économie, en dehors des périodes de choc économique brutal. Ce critère d’efficacité économique n’évite bien évidemment pas le risque, notamment celui de mettre en jeu le niveau de vie des retraités, du fait de la recherche de rendement. L’introduction d’un peu de capitalisation aiderait à corriger en partie les effets du vieillissement et de la baisse inexorable des taux de remplacement, tout en favorisant le financement des entreprises à long terme. Le mariage des deux systèmes permettrait en effet de compléter les revenus provenant du régime par répartition par un régime mixte de retraite où la capitalisation pourrait représenter jusqu’à 1/3 des pensions. A l’écran : L’écran affiche l’image de billets de banque éparpillés sous une calculatrice avant de revenir à Eric Buffandeau. Eric Buffandeau : En France, la capitalisation ne devrait représenter qu’environ 20% contre 80% pour la répartition, pour des raisons essentiellement d’acceptation sociologique. En tout cas, le développement de la capitalisation impose une réglementation efficace et une offre adéquate de produits pour la retraite, ainsi qu’une diversification et un partage optimisé des risques. Dans ce cadre, seuls de bons professionnels sont susceptibles de générer une bonne visibilité de long terme, indispensable au rétablissement et au maintien de la confiance sur la durée. A l’écran : Une incrustation s’affiche en bas de l’écran. Incrustation : © Groupe BPCE / Communication interne – septembre 2013 Transcript réalisé par Ipedis 4/4