2012 : Retour sur une année économique incertaine

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2012 : Retour sur une année économique incertaine
A l’écran :
Cette vidéo est une émission d’actualité économique sur la situation économique de l’Europe
en 2012. La vidéo commence avec l’apparition de divers symboles suivit par des
incrustations.
Incrustation :
Les clés pour comprendre / Actu Eco
28 janvier 2013 / 2012 : Retour sur une année économique incertaine
Quels ont été les évènements les plus marquants en Europe en 2012 ?
A l’écran :
Eric Buffandeau apparaît à l’écran. Pendant son discours, des incrustations illustrent ses
propos. Des séquences montrent des drapeaux des pays de l’Union européenne présentés
sous forme de dominos, un graphique illustré par des incrustations, la façade de la Banque
centrale européenne, et les drapeaux des pays de l’Union européenne.
Incrustation :
2012 : Retour sur une année économique incertaine
Eric Buffandeau, directeur adjoint, Direction Veille, Etudes & Prospectives, Pôle stratégies –
BPCE
Evolution du PIB de 2009 à 2012
PIB mondial (volume)
2009 : -1,1 %
2010 : 5 %
2011 : 3,7 %
2012 : 2,9 %
Eric Buffandeau :
La zone euro aura été au cœur de l’actualité économique en 2012. Elle a encore été
menacée d’implosion par un effet domino et marquée par les développements de la crise des
dettes souveraines. L’Europe est ainsi devenue la principale menace de dérive déflationniste
pour l’activité mondiale, qui a davantage ralenti qu’en 2011. Ce risque de déflation s’est
notamment intensifié au deuxième trimestre avec le renforcement d’un cercle vicieux entre
dette publique, consolidation budgétaire des Etats, perte de croissance potentielle et fragilité
bancaire. La crainte réaffirmée de sortie de la Grèce de la zone euro et le besoin de
recapitalisation des banques espagnoles ont notamment été des catalyseurs. Le 26 juillet
2012 est une date importante à partir de laquelle les tensions européennes ont commencé à
se réduire. La BCE a contribué de façon décisive à sauvegarder l’intégrité de la zone euro, en
affirmant sa volonté de rendre irréversible la monnaie unique. Elle a en effet assuré son rôle
de prêteur en dernier ressort auprès des Etats emprunteurs en difficulté, à la condition
stricte qu’ils demandent officiellement une aide au fonds européen de soutien. Elle a par
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ailleurs largement refinancé les banques de la zone euro depuis le début 2012. Elle a aussi
abaissé en juillet son principal taux directeur de 25 points de base à 0,75 %. Ces actions
efficaces ne pouvaient pas être décidées sans relance véritable du projet européen : la
ratification du traité européen imposant la discipline budgétaire, la règle d’or ; la validation
du Mécanisme Européen de Stabilité par la Cour constitutionnelle allemande ; le
développement du principe d’union bancaire ; et l’utilisation effective des mécanismes de
solidarité dont l’Europe s’est dotée, avec notamment la restructuration historique de la dette
publique grecque consentie par les investisseurs privés.
A l’écran :
Une incrustation s’affiche sous forme de question.
Incrustation :
Quelles ont été les conséquences économiques pour l’Europe en 2012 ?
A l’écran :
Eric Buffandeau répond à la question. Pendant son discours, l’écran affiche un graphique
avec des incrustations.
Incrustation :
Evolution du PIB de 2009 à 2012
PIB Euro (6 grands)
2009 : -4,3 %
2010 : 2,1 %
2011 : 1,6 %
2012 : -0,4 %
PIB Allemagne
2009 : -5,1 %
2010 : 4 %
2011 : 3,1 %
2012 : 0,9 %
Eric Buffandeau :
Malgré ces avancées, l’Europe est de nouveau entrée en récession en 2012. Cela est dû à
l’incertitude sur la pérennité de la monnaie unique, mais aussi à la stratégie d’austérité
budgétaire simultanée et généralisée des Etats membres plus longue qu’escomptée, ainsi
qu’à la contraction dangereuse de l’activité dans les pays périphériques du sud, en manque
structurel de compétitivité. Le PIB européen a ainsi reculé de 0,4 % en 2012, contre une
croissance de 1,6 % en 2011. Le chômage s’est envolé, dépassant 11,8 % de la population
active européenne. L’Allemagne a vu son activité fortement ralentir à +0,9 % en 2012, alors
que les pays périphériques de la zone euro ont connu une profonde récession, comme
l’Espagne, à -1,4 %, l’Italie, à -2 %, le Portugal, à -3 %, ou la Grèce, à -6,6 %.
A l’écran :
Une incrustation s’affiche sous forme de question.
Incrustation :
Quelles perspectives en 2013 ?
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A l’écran :
Eric Buffandeau répond à la question. Pendant son discours, l’écran affiche un graphique
avec des incrustations ainsi que l’image d’une chaîne de montage automobile.
Incrustation :
Evolution du PIB de 2009 à 2012
PIB France
2009 : -3,1 %
2010 : 1,6 %
2011 : 1,7 %
2012 : 0,1 %
Eric Buffandeau :
La France, quant à elle, a connu en 2012 une quasi-stagnation de son économie. Son PIB a
progressé de 0,1 %, contre 1,7 % en 2011. Cette résistance s’explique notamment par une
moindre dépendance aux échanges internationaux. Cependant, la France n’a toujours pas
retrouvé le niveau de produit national et d’emploi d’avant 2008. Le cycle d’investissement
des entreprises s’est arrêté, en raison de l’attentisme des acteurs économiques, de la très
faible profitabilité des sociétés non financières et de l’alourdissement de la fiscalité. Comme
le rapport Gallois l’a souligné, la France souffre d’un déficit de compétitivité structurel, dont
le mouvement s’est amorcé dans l’industrie depuis le début des années 2000. Le nombre de
chômeurs a fortement augmenté. Il a dépassé le seuil des trois millions dès août. La
pression fiscale s’est accrue de l’ordre d’un point de revenu des ménages. L’inflation est
restée en moyenne à 2 %, malgré une nette décélération en décembre à 1,3 %, du fait de
l’atonie conjoncturelle. Pour la première fois depuis 1984, le pouvoir d’achat des Français a
donc diminué. En conséquence, la consommation, qui était le moteur traditionnel de
l’économie, a légèrement reculé. Sa faiblesse tendancielle oblige la France à revoir son
modèle de développement. Enfin l’année 2012 aura été marquée pour la France par la perte
de son triple A. Deux agences de notation sur trois ont ainsi jugé entre autre que son niveau
d’endettement et de déficit public était trop élevé. Cette décision n’a toutefois pas eu de
conséquence sur les taux d’emprunt du pays, qui ont atteint des niveaux anormalement bas.
A l’écran :
Une incrustation s’affiche sous forme de question.
Incrustation :
Quelles perspectives en 2013 ?
A l’écran :
Eric Buffandeau répond à la question. Pendant son discours, l’écran affiche l’intérieur d’un
centre commercial.
Eric Buffandeau :
L’économie française pourrait repartir très graduellement à partir du second semestre 2013,
grâce à la résistance des économies américaine et chinoise, grâce à l’efficacité de la BCE,
grâce au recalibrage dans le temps des processus de désendettement public, et grâce à
l’utilisation des mécanismes de solidarité dont l’Europe s’est dotée. Le PIB français devrait
stagner en 2013, du fait surtout du report du cycle d’investissement productif et, dans une
moindre mesure, de l’atonie persistante de la consommation. La demande interne
demeurerait, en effet, bridée par l’attentisme et par la hausse importante des prélèvements
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obligatoires. Le taux de chômage devrait donc continuer de progresser au cours de l’année.
D’autres incertitudes existent : l’appréciation éventuelle de l’euro ; le manque de visibilité
politique sur le projet européen.
A l’écran :
Une incrustation s’affiche en bas de l’écran.
Incrustation :
© Groupe BPCE / Communication interne – janvier 2013
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