Séminaire Choquet. Initiation à l’analyse J EAN S AINT-R AYMOND Topologie sur l’ensemble des compacts non vides d’un espace topologique séparé. Exemple de complémentaire analytique non analytique dans un espace polonais Séminaire Choquet. Initiation à l’analyse, tome 9, no 2 (1969-1970), exp. no 21, p. 1-6 <http://www.numdam.org/item?id=SC_1969-1970__9_2_A11_0> © Séminaire Choquet. Initiation à l’analyse (Secrétariat mathématique, Paris), 1969-1970, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Choquet. Initiation à l’analyse » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire CHOQUET (Initiation à l’analyse) 9e année, 1969/70, n° 21, 6 p. 21-01 4 juin 1970 TOPOLOGIE SUR L’ENSEMBLE DES COMPACTS NON VIDES D’UN ESPACE TOPOLOGIQUE SÉPARÉ. EXEMPLE DE COMPLÉMENTAIRE ANALYTIQUE ANALYTIQUE DANS UN ESPACE POLONAIS par Jean SAINT-RAYMOND NON Soit X des de un X ~ où les espace topologique séparé. Soit que l’on munit de la KX l’ensemble des topologie (séparée) engendrée sont ouverts. On montre aisément compacts vi- non par les chap. 1, § 9, ex. 14) que : (i) x ~ (x) est un homéomorphisme de X sur son image, fennée dans KX ; (ii) Si Y est un sous-espace de X, KY est un sous-espace de KX ; dans KX ; (iii) (H , H~) ~2014~ H u H est continue de (KX) (iv) KX est séparable si, et seulement si, X l’est ; (v) Si (H ) est une suite croissante de compacts, et si est compact, est limite de la suite (H ) . x H Si la de X est définie par est ex. ce KX sur métrique complet est un est , est un espace topologie par les où distance, la distance de correspondante (cf. [2], § 2, ex. métrique complet, espa- une KX est un pour la distance de Hausdorff. topologique polonais, topologique polonais. un espace est définie par définit la structure uniforme On montre aisément que, si X Si X la 6). Si la structure uniforme de X Hausdorff engendrée U, l’entourage, (cf. [l], chap. II, §2, 6). structure uniforme une est définie par la structure unifonne KX de topologie espace il découle de ce qui précède que KX , 1. THEOREME. - Si X est un espace uniforme complet, l’espace uniforme KX est complet. On peut remarquer espace fermé de que X est isomorphe (cf. [l], chap. 2, § 2, ex. 6) à un sousKX, donc complet, si KX est complet. Le théorème donne donc, en fait, Démonstration. - Si nous de montrer S semble . pour tout On est qu’il X. Il existe de a X est et si S complet, est un soit complet. filtre de Cauchy K , sur poserons est fermé dans C KX condition nécessaire et suffisante pour que une un V V Soit dans S U de H est compact, de la structure entourage un entourage symétrique petit, d’ordre compact H’ dans S ~ on C Pour montrer que X, donc complet. précompact. Soit unifome U et tel que un il suffit un en- compact appartenant à S ; a donc Comme H est précompact, il existe un (x , ensemble fini ... y x ) dans H , tel que Les ensembles V (x.) sont petits, d’ordre V . tits, d’ordre V , ce qui donc C entourage de et si H U . Nous appartient à Pour démontrer que gence de S vers est inclus dans C, C puisque est donc recouvert par montre Montrons maintenant que un petits, d’ordre est avons qu’il est non vide, déjà vu un précompact, et que, si S.. est symétrique, nombre fini d’ensembles pe- donc que V compact. converge E 5 est vers C . Soit petit, d’ordre V~ W(V0) , S0 , S.. est inclus dans W(V~).(c) ~ il reste à démontrer que tout V..(c) , ce qui démontrera aussi que qui compact ce C assurera H.. la conver- appartenant à S.. n’est pas vide. Il suffit donc de si montrer, V~ est symétrique, que, pour tout point de x0 C ren- contre Soit (H, S appartenant à , H~) W(v0) , E ~(S de. Comme forme on a S’) n H sur compact appartenant à un iTd(~(S~) . E ~(S) est inclus dans base de filtre une x~ et soit X . Soit 8 n un Donc ~(St) , VO(xo) S Comme n n’est pas vi- n la famille des ultrafiltre plus fin que cette base de filtre. On va démontrer que 8 possédera une limi t e ~ 1 , Ceci montrera que est un filtre de Cauchy ; puisque contient rencontre de C ~ est Hl On a précompact, complet, 8 et achèvera la démonstration. X partie petite, d’ordre appartenant à ~ petite, d’ordre V , et H une est qui appartiendra à Il suffit pour cela de démontrer que, pour tout 8 X il existe un ensemble fini entourage symétrique V6 . un Soient alors S V une de H- , partie compact appartenant à {y1 , S . Comme H1 , tel que dans ... , alors Comme G des un qui Cauchy, 2. - est V. contient l’un 8 est un filtre de et achève la démonstration. X Soit ultrafiltre plus fin que n est petit d’ordre Ceci montre que peut être paracompact, sans que KX soit paracompact, ni même normal. Y l’espace topologique obtenu en munissant la droite réelle ~ de la topologie engendrée par les intervalles )a , b). On démontre ~ cf . ~ 2 ~! § 5, ex. 16) que Y est paracompact, et que Y x Y n’est, ni paracompact, ni màne normal. Soit alors compact. X X l’ espace produit est donc de Y paracompact. Posons par l’espace discret (0 , 1~ qui est On vérifie immédiatement que espace fermé de KX. Si ce f est homéomorphisme un dernier était normal, il en de Y x Y sur un sous- serait de même de Y Y , x d’où la contradiction. que KX soit lusinien, ni même sousiinien. Plus précisément, le sous-espace KQ de l’espace polonais KR est le complémentaire d’une partie souslinienne, et n’est pas souslinien. peut être 3. - X lusinien sans (a) KQ est le complémentaire d’une partie souslinienne. - Soit G espace de R formé des nombres irrationnels ; G est polonais. Soit G formé des couples ~~. f H) tels que X est de même de KR , donc aussi de G x (KR) le sous- F le sous- H . Comme R est . L’application polonais, il en et F ~ ensemble g : (~ , H) ~ ~~~ u H est continue de G x (KR) dans des couples (03BB , H) tels que g(03BB , H) H , est fermé dans G x KR , donc polonais. Sa projection sur KR est l’ensemble des compacts de R qui rencontrent G ~ donc le complémentaire dans KR de KQ , et c’ est une partie souslinienne. espace de x E = (b) KQ n’est pas souslinien. - En vertu du théorème de séparation des ensembles sousliniens, et de ce qui précède, si KQ était souslinien, il serait borélien qu’il existe dans Né une partie Z souslinienne et non borélienne (par exemple, la trace sur la diagonale de J x J d’un ensemble analytique universel dans J x1.). On va construire une application borélienne f de J dans E~ . dans Or on sait telle que rait de même de une = Z . Si ainsi que de KQ son était borélien dans complémentaire Z ~ ce KR , il en se- qui établirait contradiction. Soit S nent à ~ ~ l’ensemble des suites finies nous poserons poserons de même suite infinie vé de (j. s ~ s s’ si Si d’entiers 1 . s est si la suite finie une s section est une s et s’ commençante de appartiens’ . Nous section commençante de la Nous considérerons dans toute la suite l’ ensemble N comme pri- 0 . Soit j l’application de £ u ~ dans R qui, à une suite finie ou infinie d’entiers >,.1 , associe le nombre réel compris entre 0 et 1 qui admet cette suite comme suite des quotients incomplets de son développement en fraction continue. On a admet une base formée d’ouverts fermés. topologie d’un système déterminant régulier d’ ouverts s s~e) Z La désignerons Nous f s (x) par et (0 , j(s)) s si la fonction F . Comme x e dans de £ fermé, propriétés (iii) et e st ouvert et (0) vaut qui s F s est donc le noyau f si est con- s tinue. Posons f(x) appartient Donc plus haut, et classe de Soit tout du fait que dans s o ~ § dénombrable, est f s Z ; il existe donc (z) = et la définition de (0 y j(s)) . que j (cr) il existe il existe réels > U tels que f (z) . puisque On a le Il existe donc une un 6 f(z) , nombre irrationnel section commençante de est s.. système déterminant un tel que est régulier. j(s) e J o e F . Alors, S pour j(s) vers j(cr) , que f(z) f KQ . X dans telle que L’ensemble o . voisinage de s.. s > z ~ ~ et donc suite infinie première ~ B Z. est de La convergence des réduites f , entraînent (iv) rappelées = tel que dans £ , o Inversement, si appartient à )0 , l( , et Soit s~ une suite finie, x f la fonction donc borélienne. Il reste à montrer que Baire, z En vertu des à V f(z) ~ X X = j(a) . des nombres j(o’) X ~ donc rencontre (z) ; alors z ~ F = f donc Ceci achève la démonstration. La méthode de (b) l’aide d’une partie fonctions est inspirée de analytique non continues sur numériques des fonctions différentiables est taire est souslinien. [3], où S. MAZURKIEWICZ démontre, également à borélienne auxiliaire, que, dans l’espace des (0, 1) une partie muni de la non norme uniforme, l’ensemble souslinienne, dont le complémen- 21-06 BIBLIOGRAPHIE [1] BOURBAKI (Nicolas). - Topologie générale. Chap. 1-2. 3e édition. mann, 1961 (Act. scient. et ind., 1142 ; Bourbaki, 11). [2] BOURBAKI (Nicolas). - Topologie générale. Chap. 9. 2e édition. mann, 1958 (Act. scient. et ind., 1045 ; Bourbaki, 8). [3] MAZURKIEWICZ (Stefan). - Über math., Warszawa, t. die Menge der differenzierbaren p. 244-249. Paris, Her- Her- Funktionen, Fund. 27, 1936, (Texte Jean SAINT-RAYMOND Ass. Fac. Sc. Paris 18 rue de Moscou 75 - PARIS 08 Paris, reçu le 18 juin 1970 )