PT Passerelle translationnelle Cellules CAR-T CAR T-cells RÉSUMÉ Edouard Forcade1,2 Pierre-Yves Dumas1,3 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. 1 Hôpital Haut-Lévêque Service d’hématologie clinique et thérapie cellulaire Avenue de Magellan 33604 Pessac France <[email protected]> <[email protected]> 2 Université de Bordeaux Unité CIRID – UMR CNRS 5164 146, rue Léo Saignat 33076 Bordeaux France Les cellules CAR-T se présentent comme une révolution en matière d’immunothérapie grâce aux progrès de l’ingénierie cellulaire qui contournent les mécanismes d’échappement tumoraux. Les progrès récents pour améliorer leur spécificité et sécurité en font une nouvelle arme contre le cancer. l Mots clés : cellules CAR-T ; signalisation ; antigène tumoral. ABSTRACT CAR-T cells represent a revolution in the field of immunotherapy thanks to progress made in cellular engineering to overcome tumour escape mechanisms. With recent progress to improve their specificity and safety, CAR represent a breakthrough in the fight against cancer. l Key words: CAR-T cells; signaling; tumor antigen. 3 Unité INSERM 1035 Université de Bordeaux 146, rue Léo Saignat 33076 Bordeaux France L Remerciements et autres mentions : Financement : Programme MD-PhD CHU Bordeaux. doi: 10.1684/ito.2015.0006 Liens d’intérêts : les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt en rapport avec l’article. Tirés à part : E. Forcade e système immunitaire est responsable du maintien d’un état d’homéostasie par l’identification et la suppression de pathogènes ou de cellules présentant des signaux de transformation pathologique (virus, néoplasies). Dès les années 1950, Burnet et Thomas [1, 2] ont développé le concept d’immunosurveillance pour décrire l’activité antitumorale du système immunitaire. Par la suite, les études du contingent lymphocytaire au sein de la tumeur, ou TILs (tumor infiltrating lymphocytes), ont permis de montrer son association au pronostic [3, 4]. L’immunothérapie adoptive repose sur le transfert d’effecteurs pour renforcer le système immunitaire. Ces stratégies nécessitent la reconnaissance de la cible d’intérêt par des lymphocytes T cytotoxiques (CTL), à travers un récepteur T (TCR) spécifique. Les CTL sont ainsi capables de reconnaître des antigènes associés aux tumeurs (TAA), pouvant être soit des molécules du soi, soit des néoantigènes issus de mutations. Ces TAA sont présentés par les molécules HLA (human leukocyte antigen) restreignant l’activité des CTL, mais garantes de la spécificité de la réponse. Les TILs ont initialement été mis à profit par Rosenberg et al. [5], transformant le champ de l’immunothérapie anticancéreuse. Cependant, les taux de réponse trop variables témoignèrent des mécanismes d’échappement des cellules cancéreuses à l’immunosurveillance. Ces mécanismes incluent notamment l’anergie des effecteurs, la perte de molécules de co-stimulation, l’expression de molécules inhibitrices (PD-L1), l’expression de signaux de mort par la tumeur (systèmes FAS et TRAIL), ou la diminution des molécules HLA empêchant toute reconnaissance par les lymphocytes T (LT) [6]. Ainsi, de nouvelles stratégies de thérapie cellulaire ont dû être développées pour conférer aux LT de nouvelles capacités : les cellules CART en sont un exemple. Mise au point des CAR : des générations successives À la fin des années 1980, Gross et al. a décrit la possibilité de « designer et rediriger la spécificité des LT d’une façon non restreinte par le complexe Pour citer cet article : Forcade E, Dumas P-Y. Cellules CAR-T. Innov Ther Oncol 2015 ; 1 : 34-37. doi : 10.1684/ito.2015.0006 34 Innovations & Thérapeutiques en Oncologie l vol. 1 – n8 1, sept-oct 2015 majeur d’histocompatibilité (CMH), en faisant exprimer un TCR chimérique composé d’une partie constante de TCR, fusionné au fragment variable d’une immunoglobuline » [7]. Ce récepteur chimérique exprimé par les cellules T a reçu le nom de CAR (chimeric antigen receptor) et les cellules qui le portent sont donc les cellules CAR-T. Depuis lors, plusieurs générations de LT modifiés se sont succédé, visant à améliorer l’activité, la spécificité et la persistance (mémoire) des CAR. Les CAR sont constitués de 3 parties (figure 1) [8] : Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. un domaine extra-cellulaire portant la spécificité du CAR : le scFv (single-chain variable fragment) ciblant le TAA de surface, pouvant provenir d’un anticorps murin ou humanisé, ou être sélectionné à partir de bibliothèque de phages ; un domaine transmembranaire (dTM), relié à la précédente par une charnière (hinge ou spacer) jouant un rôle dans la conformation et l’accessibilité du récepteur pour sa cible [9]. Ce spacer provient soit de la partie extra-cellulaire du CD8a, soit d’un fragment d’immunoglobuline (Fc) [10] ; un domaine de signalisation intracellulaire. Les progrès faits en termes de transduction du signal ont donné naissance aux différentes générations de CAR. La première génération a utilisé la portion intracytoplasmique du CD3z. Bien que montrant une fonction effectrice, ces CAR ne persistent pas à long terme, du fait de leur activation incomplète. La deuxième génération a permis d’améliorer la prolifération et la survie des CAR par l’adjonction d’une unité de co-stimulation (CD28 ou 4-1BB) [11]. La troisième génération utilise deux unités de co-stimulation couplant au choix : CD28, 4-1BB, ICOS, OX40. Quelles cibles ? Les CAR permettent une reconnaissance non restreinte par le HLA, dont le champ s’ouvre aux cibles de nature non protéique : hydrates de carbone et glycolipides. Ainsi, une multitude d’antigènes peut être ciblée selon les types histologiques. Le tableau 1 propose une liste non exhaustive des CAR étudiés jusque-là en fonction de leur spécificité antigénique, de leur construction et de l’avancement des études. Applications cliniques des CAR La grande majorité des études cliniques [8, 29, 30] utilise des LT autologues comme support à la production de CAR. Le transfert du matériel génétique contenant la construction chimérique (couple ScFv-molécule(s) de transduction) utilise des vecteurs viraux (lentivirus ou gamma-retrovirus) lors de l’amplification des LT (système anti-CD3 +/- Tableau 1. Caractéristiques des CAR (antigène cible et pathologie sous-jacente). Table 1. Characteristics of CAR (antigen target and underlying pathology). Cible CD19 Construction Type histologique Type d’étude Référence ScFv – 4-1BB – CD3 z (Penn) LAL B Phase 1 Maude et al. [12] ScFv – CD28 – CD3z (MSKCC) LAL B Phase 1 Davila et al. [13] ScFv – CD28 – CD3z (NCI) LAL B Phase 1 Lee et al. [14] ScFv – 4-1BB – CD3 z LLC Phase 1 Kalos et al. [15] CD33/CD123 ScFv – CD28OX40 - CD3z LAM In vivo Pizzitola et al. [16] CD138 ScFv - CD3z (NK) Myélome multiple In vivo Jiang et al. [17] CD30 ScFv – CD3z (EBV) Hodgkin In vivo Savoldo et al. [18] NY-ESO-1 ScFv – CD28 – CD3z Myélome multiple In vivo Schuberth et al. [19] a-Folate récepteur ScFv - FceRIg K ovaire et épithélial Phase 1 Kershaw et al. [20] CEA ScFv – CD28 – CD3z K colo-rectal Phase 1 Katz et al. [21] Erb-B2,3,4 ScFv – CD28 – CD3z K sein In vitro Wilkie et al. [22] Her2 ScFv – CD3z Médulloblastome In vivo Ahmed et al. [23] ScFv – CD28 – CD3z Sarcome Phase 1 Ahmed et al. [24] ScFv – CD28 - FceRIg Mélanome In vitro Willemsen et al. [25] MAGE-A1 Mesotheline ScFv – 4-1BB – CD3z Mésothélium in vivo Moon et al. [26] PSMA ScFv – CD28 – CD3z K prostate In vitro Maher et al. [27] PSCA ScFv – b2 – CD3z K prostate In vitro Morgenroth et al. [28] LAL : leucémie aiguë lymphoblastique B ; LLC : leucémie lymphoïde chronique ; LAM : leucémie aiguë myéloïde ; K : cancer ; Penn : University of Pennsylvania ; MSKCC : Memorial Sloan-Kettering Cancer Center ; NCI : National Cancer Institute. Innovations & Thérapeutiques en Oncologie l vol. 1 – n8 1, sept-oct 2015 35 PT Passerelle translationnelle Cellules CAR-T PT Passerelle translationnelle E. Forcade, et al. 2e génération 3e génération Membrane cellulaire 1re génération scFv Hinge (CD8 or FcγR) Domaine transmembranaire Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. Unité de co-stimulation CD3ζ Figure 1. Composition des différentes structures de CAR. Figure 1. Composition of different CAR structures. anti-CD28) durant 10 jours à 3 semaines. Le produit est réinjecté au patient après administration d’une chimiothérapie de conditionnement (cyclophosphamide +/fludarabine) ayant pour objectifs la lympho-déplétion (dont certaines populations régulatrices), la diminution de la masse tumorale, des modifications de l’environnement tumoral et l’élévation de cytokines plasmatiques (IL15 et IL-7) favorables à l’expansion des CAR, parfois associés à l’injection d’IL-2 [31]. Concernant l’efficacité des CAR, les principales études cliniques disponibles concernent le domaine de l’hématologie et en particulier des leucémies aiguës lymphoblastiques à précurseurs B (LAL B), avec près de 70 patients inclus au total jusqu’à présent. Les taux de réponses complètes (RC) observés varient de 70 à 90 % dans les trois principales études [12-14], incluant notamment des patients en rechute post-allogreffe. La persistance des CAR et la RC ont été observées jusqu’à deux ans après le traitement. Les études conduites dans les tumeurs solides souffrent encore de leur taille et de résultats moins favorables. Effets secondaires Le cytokine release syndrom [32] (CRS), ou syndrome de relargage cytokinique, représente une conséquence indirecte de l’utilisation des CAR et est associée à une réponse anti-tumorale intense. Les manifestations cliniques, pouvant engager le pronostic vital, sont la conséquence d’une libération cytokinique conduite en grande partie par l’interleukine-6 (IL-6). Différentes stratégies de prévention et de traitement sont actuellement évaluées, dont l’inactivation conditionnelle des CAR (cf. plus bas). L’activité cytotoxique des CAR envers des tissus sains exprimant la cible est dénommée effet « on target / off tumor ». La toxicité semble acceptable sur certains tissus (CAR CD19 et aplasie B) mais peut engager le pronostic 36 pour d’autres : manifestations cardiovasculaires et respiratoires des CAR HER2 (human epidermal growth factor receptor 2) [33]. À la suite de la constatation de ces effets secondaires, des systèmes d’inactivation conditionnelle des CAR sont actuellement étudiés en phase clinique incluant dans la construction « un gène suicide » (thymidine kinase et caspase-9 inductible) [34] inductible par des drogues. Enfin, le risque théorique de modifications génétiques insertionnelles [35] liés à l’utilisation des vecteurs viraux nécessite un suivi prospectif à long terme. Le futur des CAR ? L’avenir des CAR reste entièrement ouvert, avec de nombreuses questions en suspens et améliorations à apporter. En effet, le type cellulaire portant le CAR (LT versus NK [natural killer]), l’origine des LT (autologues versus allogéniques versus sang placentaire), les souspopulations de LT à transférer (différents compartiments T, rapport CD4 : CD8) et le type de vecteur (transposon, ARNm) sont en cours d’évaluation. Le développement de CAR à double spécificité [36] et de CAR sécrétant des anticorps contre les molécules inhibitrices (PD-L1) développées par la tumeur, représente des approches séduisantes pour envisager une moindre toxicité et une plus grande efficacité. Enfin, l’avenir des CAR dépendra aussi de leur disponibilité (banque de CAR ? centres agréés ?) et de leur coût (20 000 à 100 000 dollars américains actuellement). RÉFÉRENCES 1. Burnet M. Cancer : a biological approach. III. Viruses associated with neoplastic conditions. IV. Practical applications. Br Med J 1957 ; 1 (5023) : 841-7. 2. Dunn GP, Bruce AT, Ikeda H, Old LJ, Schreiber RD. Cancer immunoediting : from immunosurveillance to tumor escape. Nat Immunol 2002 ; 3 (11) : 991-8. Innovations & Thérapeutiques en Oncologie l vol. 1 – n8 1, sept-oct 2015 3. Clemente CG, Mihm Jr MC, Bufalino R, Zurrida S, Collini P, Cascinelli N. Prognostic value of tumor infiltrating lymphocytes in the vertical growth phase of primary cutaneous melanoma. Cancer 1996 ; 77 (7) : 1303-10. 21. Katz SC, Burga RA, McCormack E, et al. Phase I hepatic immunotherapy for metastases study of intra-arterial chimeric antigen receptor-modified T-cell therapy for CEA+ liver metastases. 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