Titre du travail

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Syndrome de la pince mésentérique
A propos d’un cas
B. E L A MRI,I O. EBO,T.BOU HOU T,K . MAA MAR ,I. BOU HOUT, R. JA BI, M;SOU F I,T.EL
HA R ROUDI ,M;BOU ZIA NE, B;SERJI .
CHIRURGIE VISCERALE ET ONCOLOGIE DIGESTIVE
CHU MOHAMED VI OUJDA
CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE
Introduction
Le syndrome de la pince mésentérique ou syndrome de Wilkie est une forme rare d’obstruction duodénale haute.
Il est dû à la compression extrinsèque du 3e duodénum par la pince aortomésentérique.
Le scanner abdominal injecté ou au mieux couplé à une ingestion de produit de contraste (entéro-scanner) permet
de faire le diagnostic de syndrome de la pince aortomésentérique, pouvant se présenter sous une forme aiguë ou
chronique. Il existe des facteurs favorisants à connaître pour pouvoir évoquer le diagnostic. Son traitement est en premier
lieu médical mais le recours à la chirurgie peut parfois s’avérer indispensable. Nous rapportons un cas d’un patient porteur
de ce syndrome.
Objectifs
Connaitre le syndrome de Wikie qui est rare , connaitre les causes et la prise en charge .
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Matériel et méthodes (ou observation)
Il s’agit d’un patient âgé de 23 ans sans antécédents particuliers qui a été admis aux urgences pour des épigastralgies évoluant
depuis 3 mois compliquées de vomissement alimentaire avec un amaigrissement chiffré à 15 kilos. Le patient était en assez bon état
général sans signes de déshydratation. L’examen de l’abdomen trouvait un clapotage à jeun le reste de l’examen est sans
particularité. Un abdomen sans préparation avait objectivé une opacité gazeuse au niveau de l’air gastrique. une TDM abdominale a
objectivé un énorme estomac de stase ( figure 1et 2). Le patient fut opéré, l’exploration chirurgicale a ait montré un pincement de D 3
par l’artère mésentérique supérieur avec un énorme estomac de stase. On a réalisé une gatsro-entero anastomose. Les suites
opératoires étaient simples, le contrôle radiologique (TOGD) en post opératoire avait montré la perméabilité de l’anastomose
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Résultats
Ce syndrome réalise une compression de la troisième portion duodénale (D3) par l’artère mésentérique supérieure (AMS) sur le plan aortorachidien. Sa
physiopathologie est liée à un espace aortomésentérique réduit, inférieur à 8 mm à la hauteur de D3 associé à un angle aortomésentérique ainsi devenu
inférieur à 20°. Plusieurs facteurs anatomiques favorisants peuvent être retrouvés comme une hypertrophie ou un ligament de Treitz court. D’autres
facteurs ont été proposés comme une dénutrition importante ou un amaigrissement rapide .Enfin, le rôle d’adénopathies mésentériques, d’un
traumatisme ou d’une chirurgie du rachis, d’une hyper lordose, et d’une infirmité motrice cérébrale ont aussi été évoqués.
Lorsque la symptomatologie est chronique, il existe des douleurs épigastriques post prandiales intermittentes avec sensation de plénitude gastrique,
nausées ou vomissements bilieux épisodiques pouvant évoquer une anorexie mentale. Lorsque l’évolution est plus aiguë, il existe une occlusion
digestive haute avec apparition possible de complications comme des désordres hydroéléctrolytiques, des complications respiratoires sévères voire
même des ruptures gastriques dont l’évolution peut être fatale. Des complications néphrologiques avec protéinurie, hématurie et hypertension artérielle.
Le diagnostic est réalisé par le scanner abdominal dans 95 % des cas et le transit gastroduodénal.Le traitement en phase aiguë est médical. Le
traitement postural améliore la symptomatologie dans 50 % des cas. Une sonde nasogastrique est mise en aspiration douce et la correction des troubles
hydroéléctrolytiques est effectuée. De façon optimale, une sonde jéjunale restée placée sous contrôle radiologique est mise en place pour réaliser une
nutrition entérale. En cas d’échec, on procède à une nutrition parentérale. Le traitement chirurgical nécessaire dans 75 % des cas. La
duodénojéjunostomie antérolatérale entre le duodénum et la première anse jéjunale est alors l’intervention la plus fréquemment réalisée (sans résection
duodénale ni décroisement) Les alternatives sont la section du ligament de Treitz pour abaisser D4 et donc la distance de croisement entre D3 et l’AMS
(intervention de Strong), la translation rétromésentérique du duodénojéjunum et la gastroentéro-anastomose (gastrojéjunostomie qui est peu utilisée en
raison du risque d’ulcère peptique)
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Conclusions
Le syndrome de la pince mésentérique est peu fréquent. Le scanner abdominal injecté (avec ou sans ingestion de
produit de contraste) est un examen simple et performant pour faire le diagnostic dans plus de 90 % des cas. Le
traitement est médical en premier lieu mais le recours à la chirurgie est fréquent (75 %). Le traitement chirurgical de
référence est la duodénojéjunostomie sans résection duodénale ni décroisement. Un abord laparoscopique doit être
discuté pour réaliser ce geste.
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