GEO-6333 Bases technologiques Qu’est-ce qu’un capteur numérique? • Un appareil conçu pour la mesure du flux du RÉM à distance. • Pour ce faire, il possède: - Un système pour viser un objet et collecter le RÉM provenant de cet objet; - Un système pour traduire le flux à un signal électrique mesurable - Un système pour codifier le signal et enregistrer les mesures sur medium informatique ou les télémétrer vers une station de réception terrestre Qu’est-ce qu’un capteur numérique? • Selon l’origine du rayonnement : - Les capteurs passifs mesurent le flux du RÉM qui existe dans la nature indépendamment d’eux (rayonnement émis par les objets; rayonnement solaire réfléchi) - Les capteurs actifs mesurent le flux du RÉM produit par leur propre source (laser, source micro-ondes) qui lui est retourné après interaction avec les objets. Qu’est-ce qu’un capteur numérique? • Selon la constitution du système de collecte du RÉM: - Les capteurs optiques: on se sert d’éléments d’optique (miroirs, lentilles) pour recueillir le RÉM avec des longueurs d’onde UV proche, visible, infrarouge. Lorsque le capteur est actif les éléments d’optique servent aussi à concentrer le RÉM émis dans un « faisceau » étroit dirigé vers l’objet visé; - Les capteurs à antennes: on se sert des antennes avec leurs circuits électriques pour recueillir le RÉM (micro-ondes). Lorsque le capteur est actif l’antenne sert aussi à concentrer le RÉM émis dans un « faisceau » étroit dirigé vers l’objet visé. Conversion du RÉM en signal électrique 255 108 52 ol 0 ev ire d ecto Traj Station d'échantillonnage Échantillonnage spatial du RÉM Voltage variable dans le temps Convertisseur Analogique/Numérique Unité d'échantillonnage spatial Axe tran sversal X Y t ngi e lo Ax nal udi Échantillonnage électronique du signal et conversion à des comptes numériques Création DES DONNÉES numériques: PRINCIPE GÉNÉRAL Échantillonnage spatial 1-d: Les Profilomètres e ire d ecto Traj Unité d'échantillonnage spatial vol Station d'échantillonnage • Domaine optique - Sondeurs atmosphériques (passifs ou actifs) - Domaine électrique Radiomètres hyperfréquences Altimètres radar Diffusiomètres Échantillonnage spatial 2-D PARTIEL ire ecto Traj • Domaine optique - Altimètres laser • Domaine électrique - Diffusiomètres de v ol Station d'échantillonnage Unité d'échantillonnage spatial Axe tran sversal X Y Ax e lo l ina tud ngi L’échantillonnage spatial • Un exemple d’un échantillonnage 2-D partiel par un capteur LiDAR Comment se forme une image numérique? • Échantillonnage spatial 2-D exhaustif du RÉM ire ecto j a r T ol de v Station d'échantillonnage Unité d'échantillonnage spatial Axe tra nsvers al X Y al din gitu lon e Ax Comment se forme une image numérique? • Deux façons d’échantillonner Balayage et instantané On se sert de la direction de propagation du RÉM pour positionner un échantillon spatial par rapport aux autres Optique instantané Optique balayage On se sert du temps aller retour du signal émis par le radar pour Radar (balayage) positionner un échantillon spatial par rapport aux autres Échantillonnage spatial 2-D Exhaustif: capteurs imageurs optiques • Instantané [caméra photographiques] caméra numériques à matrice des CCD (Charge Coupled Device) • Balayage espace objet [caméra photographiques panoramiques] [balayeurs optico-mécaniques] • Balayage espace image mécaniques [caméra zonales] balayeurs à peigne ou à râteau • Balayage espace image électronique ée ch u Fa • L’ensemble d’échantillons spatiaux couvrant la scène d’intérêt est prélevé • Actuellement la plupart à bord d’avions • À partir des altitudes orbitaux exemple: caméra à bord de la station spatiale • Types d’images générées: panchromatiques; multispectrales (3 VIS standard + 1 PIR certaines) Capteurs optiques: caméras à instantanés Capteurs optiques: balayeurs ESPACE-OBJET (optico-mécaniques)) • De plus en plus abandonnés en faveur des balayeurs espaceimage Balayeurs à râteau (exemple: HRVIR SPOT-4) Capteur ETM+ de Landsat-7 (balayeur à fouet) Calculs Distance focale = CVI 2,44 m (103 m /2,44 m) x 10-6 Largeur et hauteur m/m = 42,5 x 10-6 rad du détecteur (bandes spectrales (nadir, θ=0o) du visible) = 103 m Altitude de vol = 705 km CVISL=CVISH = (42,5x10-6 rad) x 705 km x 103 m/km = 30 m Capteur IKONOS (balayeur à râteau) Distance focale = 10 m Taille d’un détecteur (Bande panchromatique) = 12 m Altitude de vol = 681 km Nombre de détecteurs: 12 000 CVI (rad) = d/f CVIS (m) = CVI x H Capteurs optiques: L’UNITÉ D’ÉCHANTILLONNAGE résolution (géométrique) spatiale Calculs CVI (12 m /10 m) x 10-6 m/m = 1,2 x 10-6 rad CVIS (axe vertical) (1,2 x10-6 rad) x 681000 m = 0,82 m Fauchée 12 000 x 0,82 m 12 km 25 cm 10 cm 50 cm 100 cm Échantillonnage électronique 111 110 VOLTAGE 101 100 011 010 001 000 TEMPS 111 110 VOLTAGE 101 100 011 010 001 000 TEMPS Une image numérique • Les valeurs numériques sont des entiers (par convention=codage) toujours positifs L’unité de base = le bit / Deux états possibles 0 ou 1 Un octet ou 8 bits (byte) 2 octets ou 16 bits Une image numérique • Le code binaire: un nombre entier positif est formé en assignant à chaque bit d’un groupe (1 octet, 2 octets, …) une puissance de 2 27 0 26 25 24 23 22 21 1 0 1 1 1 0 1 64 + 16 +8 +4 + 20 256 (28) valeurs possibles : 0255 1 = 93 En 16 bits donc 216 (65536) valeurs possibles : 0-65535 Une image numérique • Le code binaire: au cours de divers traitement l’échelle originale peut être transformée à une échelle avec des entiers positifs et négatifs ou des réels. Exemple d’un système « valeur absolue et signe », le nombre entier est formée en assignant à chaque bit d’un groupe moins 1 bit (1 octet, 2 octets, …) une puissance de 2, le dernier bit 0=positif 1=négatif 26 0 25 24 23 22 21 1 0 1 0 0 0 0 64 + 16 1 1 0 1 0 0 0 0 1 64 + 16 20 valeurs possibles : -127 à + 127 = +90 = - 90 Donc 16 bits avec signe valeurs possibles : - 32767 à +32767 2 niveaux de gris Résolution radiométrique 4 niveaux de gris 256 niveaux de gris Le résultat de ce double échantillonnage = image numérique Le résultat de ce double échantillonnage = image numérique Image numérique = un tableau des nombres entiers = une matrice a11 A3 x3 a21 a31 b11 b21 B5 x 4 b31 b41 b 51 a12 a22 a32 a13 a23 a33 b12 b13 b14 b22 b23 b24 b32 b33 b34 b42 b43 b44 b52 b53 b54 C1x 4 c11 c12 c13 c14 Une matrice carrée Une matrice rectangulaire Un vecteur ligne Une image numérique de télédétection n’est qu’un tableau de nombre entiers qui représentent la quantité du rayonnement électromagnétique réfléchi ou émis des objets. Nous pouvons la visualiser comme une image standard et l’analyser par ordinateur Est-ce qu’on peut restituer la quantité du flux en sachant la valeur numérique? • Oui pourvu que le capteur soit étalonné • Le plus souvent: étalonnage linéaire Luminance = a*VN + b a = gain b = offset Exemple des fonctions d’étalonnages utilisées pour les images du capteur ETM+ de Landsat-7 Et si l’on prend plusieurs mesures du flux en faisant varier une ou plusieurs propriétés du RÉM? • Le capteur génère autant des matrices que les mesures prises (ou image multi-composante) • Nous pouvons en choisir 3 et les visualiser en simultané comme une image couleur ou analyser l’ensemble par ordinateur • Ci-contre exemple d’un capteur imageur du rayonnement solaire réfléchi qui effectue 4 mesures en simultané du flux en faisant varier la longueur d’onde (ici plutôt bandes de longueurs d’onde) Résolution spectrale 100 100 0 0 Longueur d'onde Réflectance transmise 0 100 Résolution spectrale 100 Réflectance 100 Sensibilité 0 0 Réflectance transmise Canal 3 Longueur d'onde Réflectance transmise Canal 1 R é tr fle an ct C sm an an c al ise e 2 0 100 0 100 Hyperspectral Les radars à ouverture DE SYNTHÈSE de v Lign e ol Angle azimutal de visée Ro Fa uc hé e du Les angles de visée () ne sont égaux aux angles d'incidence ( ) que si le terrain est plat rad ar Le principe de balayage Des impulsions sont émises à intervalle régulier. Pour chaque impulsion transmise une ligne de balayage est créée. L’antenne concentre l’énergie ÉM dans un faisceau étroit qui est dirigé latéralement vers la surface terrestre d’intérêt (Pourquoi?). Les objets situés le long de la trace du faisceau au sol reçoivent l’énergie à des moments différents selon leur distance au radar. Le rayonnement réfléchi arrive donc à des moments différents au radar qui mesure son intensité La résolution spatiale: le radar est un balayeur se servant du temps aller-retour des signaux La direction azimutale Largeur très grande (plusieurs kilomètres à partir des satellites) utilisation d’une procédure spécifique appelée synthèse d’ouverture afin d’obtenir une résolution en azimut fine 2 km 8m 400 km 4m Résolution azimutale de l'antenne synthétisée 2 km Résolution azimutale de l'antenne réelle La résolution radiométrique: problèmes avec le bruit du chatoiement Les plates-formes de télédétection Qu’est-ce qu’une plate-forme de télédétection? • Tout véhicule aérien ou spatial susceptible de porter un ou plusieurs capteurs de télédétection ainsi que d’autres instruments et appareils accessoires (systèmes de contrôle, de positionnement et de télémétrie, enregistreuses des données, etc.). Capteurs et appareillage accessoire est appelé la charge utile. • La plate-forme est un élément fondamental d’une mission de télédétection car elle se doit: - Supporter la charge utile et dans le cas d’une plate-forme dirigée, le personnel (pilotes, techniciens); - Assurer la plus grande stabilité des points de visée des capteurs; - Fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement des appareils; - Assurer les télécommunications; - Protéger équipage et équipement de l’environnement dans lequel ils sont plongés (protection thermique, électrique, mécanique; protection contre les radiations pénétrantes; oxygène pour l’équipage). Les plates-formes: typologie - Celles qui opèrent à quelques mètres du sol: grues, ou véhicules qui supportent des capteurs pour des études à petite échelle; - Celles qui opèrent entre la dizaine de mètres et la centaine de kilomètres: drones, avions, hélicoptères, ballons, fusées sonde; Les plates-formes: typologie - Celles qui opèrent entre 200 et 40 000 km: les satellites soumis à l'attraction terrestre, qu'ils soient habités ou non. Les plus utilisées en télédétection: les avions et les satellites automatiques Les avions Paramètres À plafond bas Types d'avions À plafond moyen À plafond haut Altitude < 9km 9 km - 15 km > 15km Vitesse au sol Minimale Maximale ~100 km/h entre 250-500 km/h ~150km/h entre 600 -1000 km/h entre 800-4000 km/h Stabilité Modérée Modérée à élevée Élevée Rayon d'action < 2500 km < 5000 km < 6000 km Moyenne Large (>1000 km2) Couverture des images Limitée (< 1000 km2) Opération à partir Opération à partir Contraintes de n'importe quel des aéroports site Opération à partir des grands aéroports Coûts d'opération Importants Faibles Modérés Les satellites automatiques: éléments d’orbitographie • Un satellite automatique a une orbite régulière fixée une fois pour toutes. • L’orbite du satellite est plane et peut être représentée par une ellipse dont un des foyers est le centre de la Terre (1ère loi de Kepler). • La position la plus rapprochée de la Terre est le périgée et la plus éloignée, l’apogée • En télédétection l’on emploie des orbites quasi-circulaires Éléments d’orbitographie • La vitesse du satellite est constante (2ème loi de Kepler) • Son mouvement est donc périodique et les conditions initiales désirées (position, vitesse et direction du mouvement) au moment où le satellite est abandonné par son lanceur, déterminent complètement ce mouvement Éléments d’orbitographie • On appelle inclinaison l’angle dièdre formé entre le plan orbital du satellite et le plan équatorial de la Terre • Ainsi si inclinaison: 00 orbite équatoriale; 900 orbite polaire; orbite à inclinaison quelconque Entre 00 et 900 mouvement direct ou prograde; Entre 900 et 1800 mouvement rétrograde. Types d’orbites: géostationnaires ou géosynchrones • Le plan orbital coïncide avec le plan équatorial de la Terre (orbite équatoriale) • L’altitude orbitale est de 36 000 km • À cette distance, le satellite complète une révolution autour de la Terre à 24 heures. Puisque la Terre compète aussi une révolution autour de son axe à 24 heures, le satellite et la Terre meuvent ensemble (d’où le nom géosynchrone de géo = Terre + synchrone = qui a lieu en même temps). • Ainsi, un tel satellite reste toujours directement au-dessus du même territoire (d’où le nom géostationnaire de géo = Terre + stationnaire= qui reste immobile). • L’éloignement du satellite de la Terre ne permet pas d’acquérir d’images détaillées de la Terre mais en revanche sa stationnarité permet d’obtenir des images à forte cadence (1 image à toutes les 30 minutes environ). Ainsi il est utilisé pour l’observation des phénomènes dynamiques à grand déploiement (ouragans, fronts nuageux, etc.) • Satellites utilisés aussi pour les télécommunications, télévision Exemple de la couverture obtenue par un capteur optique à bord d’un satellite géostationnaire : GOES-8 Types d’orbites: orbites basses • Lorsque le satellite orbite autour de la Terre à une altitude de plusieurs centaines de km (400900 km environ) nous l’appelons satellite à orbite basse. • À cause de sa proximité de la Terre le satellite pour vaincre la gravité terrestre doit se déplacer le long de son orbite à une très grande vitesse: 27 359 km/h ou environ 7 km/sec!! • Ainsi il fait le tour de la Terre à environ 90 minutes. • Ces satellites sont d’un intérêt capital pour la télédétection des ressources terrestres car leur proximité de la Terre permet d’acquérir des images détaillées. Segments d’une orbite • Descendant le satellite se dirige du pôle nord au pôle sud • Ascendant le satellite se dirige du pôle sud au pôle nord Types d’orbites: orbites basses Le plan orbital d’un satellite à orbite basse ne peut pas être équatorial. Il y a toujours une certaine inclinaison. Selon cette inclinaison un capteur à bord d’un satellite, en profitant du mouvement de la Terre, peut couvrir des territoires jusqu’à une certaine latitude de part et d’autre de l’équateur (amplitude zonale) Orbites quasi-polaires héliosynchrones • Une orbite de grand intérêt est l’orbite quasi-polaire circulaire et héliosynchrone. Le satellite se déplace presque dans la direction nord-sud et on conserve un angle constant entre le plan orbital et la direction TerreSoleil tout le long d’une année Plan orbital - Une telle orbite permet: De couvrir l’ensemble de la surface terrestre dans un intervalle de temps donné (à l’exception des pôles). Cet intervalle peut aller de quelques jours à presque 1 mois. De passer au-dessus du même territoire à la même heure locale (intéressant pour les études diachroniques) • - Orbites héliosynchrones Cependant … selon la saison l’angle du soleil peut varier Orbite héliosynchrone crépusculaire Intéressante pour l’exposition des panneaux solaires (RADARSAT) La trace au sol du satellite L’orientation de la trace au sol est une fonction de l’inclinaison du plan orbital du satellite L’orientation de la trace au sol est fonction de l’altitude du satellite L’espacement entre deux traces successives (même segment orbital) dépend de la fauchée du capteur et de l’orientation de la trace au sol Exemple: traces d’un satellite héliosynchrone (segment descendant) Orbit 16, day 2 Orbit 2, day 1 Orbit 15, day 2 Orbit 1, day 1 185 km wide 2875 km at equator 159 km Exemple: traces d’un satellite à orbite non héliosynchrone (segments descendant et ascendant) NORD NORD OUEST C D C D EST OUEST SUD SUD C D EST C D C D Télémétrie Résolution temporelle (ne s’applique qu’aux satellites) La fréquence avec laquelle nous pouvons créer des images du même territoire par un capteur satellital Pour accroître la résolution temporelle • Dépointage du capteur: exemple SPOT • Constellation des satellites L’échelle