Bien Etre – Avril 2016- intestin

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L’INTESTIN, NOTRE 2ÈME CERVEAU…
DR JACQUES BASSIER
MÉDECIN NUTRITIONNISTE - MARSEILLE
L’INTESTIN, NOTRE 2ÈME CERVEAU…
DR JACQUES BASSIER
MÉDECIN NUTRITIONNISTE - MARSEILLE
L’INTESTIN, NOTRE 2ÈME CERVEAU …,
NOTION DE MICROBIOTE
• Qu’ils soient utilisés depuis des milliers d’années pour
la transformation de produits alimentaires,
employés dans les domaines de la santé ou de
l’industrie ou tout simplement présent dans
l’environnement, les micro-organismes sont partout
autour de nous mais aussi en nous.
• Organisés en écosystèmes dits microbiotes, ils
jouent un rôle majeur tant au niveau physiologique
que physiopathologique, certains experts les
considérant même comme un « organe » à part
entière.
ASSOCIATIONS DE MICROBIOTES HUMAINS
BACTÉRIES DANS
LA BOUCHE
ŒSOPHAGE DISTAL
1010
(900 clones)
PLAQUE SUBGINGIVALE
(2522 clones)
CELLULES
PARENCHYMATEUSE
S
1012
BACTÉRIES SUR
LA PEAU
1012
INTESTIN DISTAL
ESTOMAC
(11831 clones)
(1833 clones)
BACTÉRIES
DANS L’INTESTIN
1014 (1,5 kg)
4
Harris et al. 2011
L’INTESTIN, NOTRE 2ÈME CERVEAU …,
LES MICROBIOTES
• Si l’étude des microbiotes reste récente dans
l’histoire de la médecine et conserve encore une
part de mystère, bien des données sont d’ores et
déjà établies et publiées.
• C’est pourquoi de plus en plus de chercheurs et de
médecins, qu’ils soient gastro-entérologues,
microbiologistes, allergologues, gynécologues,
pédiatres, hépatologues, immunologistes,
endocrinologues, cardiologues, neurologues, etc,
considèrent les microbiotes comme un nouvel
élément à prendre en compte.
CROISSANCE EXPONENTIELLE
DES PUBLICATIONS
SUR LE MICROBIOTE INTESTINAL
6
Collison et al. 2012
RELATION « SYMBIOTIQUE »
ENTRE L’INTESTIN ET LE MICROBIOTE
Gite et couvert
Fonctions de protection
•
•
•
•
•
•
•
800 à 1000 espèces bactériennes différentes
1014 bactéries par kg de selles (1à 2 Kg - 40% du poids des selles)
100 000 milliards de bactéries
10 fois le nombre de cellules de notre corps
Répertoire génétique : 100 x génome humain
Vivent en symbiose avec le tube digestif
Rôle clé dans l’immunité, la digestion et notre caractère ????
RELATION « SYMBIOTIQUE »
ENTRE L’INTESTIN ET LE MICROBIOTE
FACTEURS INFLUENÇANT LE
DÉVELOPPEMENT ET LA STABILITÉ
DU MICROBIOTE
EVOLUTION DE LA FLORE AVEC
L'ÂGE
LE MÉTAGÉNOME INTESTINAL
UN VÉRITABLE GÉNOME PERSONNALISÉ…
Métagénome = premier catalogue des séquences génétiques des
bactéries intestinales humaines (Nature, 4 mars 2010).
COMPOSITION DU MICROBIOTE
A l’image des groupes sanguins, chaque individu héberge une
composition bactérienne intestinale particulière, les entérotypes
L’entérotype 1 est dominé par Bacteroïdes. Il tire principalement son énergie à partir de
la fermentation des sucres. Ce genre est riche en gènes codant pour la synthèse de la
biotine.
L’entérotype 2 est dominé par Prevotella. Il est riche en gènes codant pour la synthèse
de la thiamine. Ce genre tire son énergie à partir de la biodégradation des
glycoprotéines de mucines.
L’entérotype 3 est dominé par Ruminococcus. Il est riche en gènes codant pour l’hème
et est également capable de dégrader les mucines.
COMPOSITION DU MICROBIOTE
LES THÉORIES HYGIÉNISTES
Les théories hygiénistes sont notamment soutenues par
l’observation d’une augmentation de l’incidence des
maladies allergiques et auto-immunes concomitante avec
celle des niveaux d’hygiène
INTESTIN
ET MALADIES AUTO-IMMUNES
Bach J.F., New Engl. J. Med., 2002.
LE MICROBIOTE COMMANDE NOS
DÉFENSES NATURELLES
La prise d’une bactérie intestinale (bacteroides fragilis) par des
souris sans microbiote
 la production de cellules immunitaires régulatrices
S mazmanian, cell, 2005
INTESTIN AU CŒUR DE NOTRE SANTÉ
Le mucus de protection :
IgaS + Flore intestinale
La barrière intestinale :
Cohésion des entérocytes
Flore
intestinale
BEI
Lamina propria
Le système immunitaire
60 à 70% de nos cellules
immunitaires
Cellule
dendritique
Système
nerveux
entérique
Vaisseau sanguin
L'écosystème intestinal :
Microbiote + Mucus = 1ère barrière
Epithélium = 2ème barrière
Muqueuse = 3ème barrière
Plasm
ocyte
INTESTIN AU CŒUR
DE NOTRE SANTÉ
MICROBIOTE En DYSBIOSE
► Génétique et épigénétique
► Empreinte bactérienne
► Infections digestives
► Alimentation inadaptée
INFLAMMATION
► Stress, médicaments…
DE LA
SYSTÈME
MUQUEUSE
DIGESTIVE
100.000 milliards de bactéries
IMMUNITAIRE
INTESTINAL
Surface: 300 m²
60 à 70% des cellules
immuno-compétentes
proviennent de l’intestin
HYPERPERMÉABILITÉ
INTESTINALE
HYPERPERMÉABILITÉ INTESTINALE
Situation normale :
HPI ou Leaky Gut Syndrome
• passage des micronutriments
• blocage des grosses
molécules
• passage des grosses
molécules
Cellules
intestinales
Circulation
sanguine
 passage
de protéines
alimentaires
(sous forme
non tolérée)
 passage
de morceaux
bactéries de
la flore
intestinale
 passage
de bactéries
ou de virus
pathogènes
 passage
de peptides
alimentaires
actifs
CONSÉQUENCES D’UNE HPI
Cellules
intestinales
Circulation
sanguine
 passage
de protéines
alimentaires
sous forme
non tolérée
Intolérance
alimentaires
 passage
de
morceaux
de bactéries
de la flore
intestinale
Inflammation
de bas grade
 passage
de bactéries
ou de virus
pathogènes
 passage
de peptides
alimentaires
actifs
Dysimmunité
Troubles du
comportement
CAUSES D’UNE HPI
Stress
Excès
alimentaires
Obésité
(Sucres, gras…)
Intolérance
alimentaire
Médicaments
Antibiotiques
Dysbiose
Métaux lourds
Ischémie. sport
infections
Pathologies
Inflammatoires
SYSTÈME IMMUNITAIRE
INTESTINAL
Se défendre
contre les dangers
(organismes entéro-pathogènes)
EMPECHER
Ne pas développer de
réponses immunes
contres les antigènes
alimentaires et les
composants bactériens
de la flore intestinale
TOLERER
Santé de l’intestin ou Homéostasie intestinale = maintien d’un état non inflammatoire!
INTESTIN AU CŒUR DE NOTRE SANTÉ
Le mucus de protection :
IgaS + Flore intestinale
La barrière intestinale :
Cohésion des entérocytes
Flore
intestinale
BEI
Lamina propria
Le système immunitaire
60 à 70% de nos cellules
immunitaires
Cellule
dendritique
Système
nerveux
entérique
Vaisseau sanguin
L'écosystème intestinal :
Microbiote + Mucus = 1ère barrière
Epithélium = 2ème barrière
Muqueuse = 3ème barrière
Plasm
ocyte
EFFETS BÉNÉFIQUES
DE LA FLORE INTESTINALE
Biosynthèse de
vitamines (K..)
Régulation des
gènes de l’hôte
Développement
de la muqueuse
intestinale
Digestion des
fibres
LE MICROBIOTE INTESTINAL
Maturation du
système
immunitaire
24
Conversion de
nombreux
constituants
alimentaires
Modulation de
la
synaptogenèse
Protection
contre les
pathogènes
extérieurs
LES PROBIOTIQUES
MÉCANISMES D’ACTION
Production de substances anti-microbiennes
Pathogènes
Production de neuro-transmetteurs
Production
d’acides organiques
Production d’enzymes
(ex: b-galactosidase, …)
Production d’IgA
Lumière intestinale
Immunorégulation
Couche de mucus
Probiotiques
Cellule épithéliale
Cellules M
EAF
Membrane basale
(TLR, NOD2)
Cellule dendritique
(TNF, IL-1, IL-6, IL-8,
IL-12, NOD2, TLR)
DSE
Lymphocytes
(Th1, Th2, Th17, B)
25
Lamina propria
ACTIONS DU MICROBIOTE
Le microbiote intestinal
DE L’EUBIOSE À LA DYSBIOSE
GÉNÉTIQUE DE L’HÔTE
Mutations de
NOD2, IL23R,
ATG16L et IGRM
STYLE DE VIE
Alimentation
Stress
COLONISATION PRÉCOCE
Naissance en hôpitaux
Expositions altérées
aux microbes
PRATIQUES MÉDICALES
Vaccination
Antibiotiques
Hygiène
Round et Mazmanian, 2009
Microbiote « équilibré » Microbiote « déséquilibré »
ou
ou
Eubiose
Dysbiose
Etat de santé
Etat pathologique
La dysbiose se
définit comme un
déséquilibre
qualitatif et/ou
quantitatif du
microbiote
intestinal.
PRINCIPALES CAUSES DE DYSBIOSES
DYSBIOSE ET
LA COLOPATHIE,… OU LES TFI,…OU LE SII
1) Douleurs
2) Troubles du transit
3) Ballonnements
1/3 Constipation
1/3 Diarrhée
1/3 Alternance D/C
«
Douleur ou inconfort abdominal récurrent présent au moins 3 jours par mois
au cours des 3 derniers mois, associés à au moins 2 des 3 caractéristiques
suivantes :
►
►
SII
amélioré par la défécation
Critères
début associé à une modification de la fréquence des selles de
ROME 3
► début associé à une modification de la forme des selles
29
»
LES CAUSES DU SII… AUJOURD’HUI
DYSBIOSE ?
INFLAMMATION DE BAS-GRADE ?
+/PATHOLOGIES ASSOCIÉES
?
Douleur
HYPERPERMÉABILITÉ INTESTINALE ?
Pôle apical
Espace paracellulaire
Dépression
Ballonnements
Diarrhée
Constipation
Anxiété
Migraine
Jonctions serrées
Membrane plasmique
Arthralgies
Pôle basal
30
Fatigue
ON DOIT S’EN INQUIÉTER
LE MICROBIOTE EN DYSBIOSE
H
AUJOURD’HUI…
YPOTHÈSE GUT BRAIN
1. Autisme (↑ C. bolteae)
2. Humeur (dépression, anxiété)
ASTHME/ATOPIE
Réponse immunitaire innée
exagérée, régulation + des cellules T
après recapture des Ags par les DCs
↓ Bifidobactéries ↑ Clostridies
CANCER DU COLON
HYPERTENSION
Régime riche en viande rouge et graisses animales
Faible SCFA/butyrate, Taux élevés de graisses fécales,
peu de vitamines, ↑ bactéries 7a déhydroxylantes,
acide cholique → acide déoxycholique (cocarcinogène), ↓ bactéries métabolisant le H2S
/ Maladie
cardiaque
ischémique
MALADIE BILIAIRE
Ciculation entérohépatique altérée de la bile
MÉTABOLISME ALTÉRÉ DES XÉNOBIOTIQUES/MÉDICAMENTS
Par exple le métabolisme du paracétamol : ↑ du sulfate p-crésol
urinaire : ↓ du sulfate d’acétaminophène urinaire : glucuronide
d’acétaminophène.
Production de p-crésol médiée par les bactéries et o-sulfonation
compétiticve du p-crésol : ↓ capacité effective systémique en
sulfonate d’acétaminophène
MALADIE VASCULAIRE
PÉRIPHÉRIQUE
Résultant d’un syndrome métabolique /
dépôts lipidiques / métabolisme
OBÉSITÉ / SYNDROME MÉTABOLIQUE
↓ Bacteroidetes et ↑ Actinobactéries chez l’obèse
Métabolisme énergétique/lipidique altéré
Abondance relative d’hydrolases de glycosides,
modules de liaison des carbohydrates,
glycosyltranférases, polysaccharide lyases et
carbohydrate estérases des Bacteroidetes
MALADIE INFLAMMATOIRE DE L’INTESTIN
Réponse immunitaire altérée (signalement TLR)
Moins de diversité microbienne
Activation d’espèces spécifiques, par exple Escherichia
Kinross et al. 2011.
INTESTIN ET OBÉSITÉ
Rôle du microbiote intestinal ?
FLORE INTESTINALE ET POIDS
Travaux de l'équipe de Gordon aux Etats-Unis, publiés dans Science en 2005
LES ANTIBIOTIQUES COMME
FACTEURS DE CROISSANCE
• Les antibiotiques sont sans effet sur la prise d'aliments, ni sur les facteurs
influençant la faim.
• Les animaux recevant un traitement antibiotique à faible dose
augmentent leur adiposité.
• Ce traitement n’a pas d'effet sur le nombre total de bactéries mais
modifie les proportions des espèces bactériennes.
Le microbiote devient plus efficace pour extraire l'énergie du régime, avec
accumulation d'acides gras.
L’ANTIBIOTHÉRAPIE DANS LES PREMIERS
MOIS DE LA VIE ENTRAINE UN SURPOIDS
L’exposition de 11532 enfants à un traitement
antibiotique dans les 6 premiers mois de la vie entraîne
une augmentation de poids significative au 38e mois
Trasande L . Infant antibiotic exposures and early-life body mass. Int J Obes (Lond). 2013.
OBÉSITÉ : LE MICROBIOTE CONDITIONNERAIT LES
ANOMALIES MÉTABOLIQUES
E. Le Chatelier et al. Richness of human gut microbiome correlates with metabolic markers. Nature, 29 Aug 2013.
Etude MetaHIT (METAgenomics of the Human Intestinal Tract) programme de
recherche européen, coordonné par l'Inra.
L’étude : cohorte de 292 adultes danois comprenant 123 personnes nonobèses et 169 obèses.
Analyse du génome bactérien intestinal des individus par métagénomique
quantitative.
• les personnes pauvres en bactéries intestinales ont un risque plus
important que les personnes riches en bactéries de développer
des complications liées à l’obésité :
• diabète de type 2,
• problèmes lipidiques, hépatiques,
• cardiovasculaires et peut-être certains cancers…
• L'inflammation chronique serait le médiateur le plus fréquente
dans la population « pauvre »..
• Chez ces individus pauvres en bactéries, 8 espèces bactériennes
spécifiques étaient en faible abondance, voire manquantes.
OBÉSITÉ : LE MICROBIOTE CONDITIONNERAIT LES
ANOMALIES MÉTABOLIQUES
Cotillard et al. Dietary intervention impact on gut microbial gene richness. Nature, 29 août 2013.
La seconde étude, menée par le consortium français MicroObes, valide la
première étude.
L’étude des patients français a de plus porté sur l’impact
d’un régime riche en protéine et en fibres, et pauvre en
calories, sur la diversité génétique du microbiote intestinal.
Après 6 semaines,
• amélioration avec perte de poids et modifications des
paramètres métaboliques)
•  de la richesse des communautés bactériennes
intestinales initialement pauvres.
Cependant, l’inflammation chronique n’a pu être corrigée
par le régime chez les individus pauvres en espèces
bactériennes .
OBÉSITÉ : LE MICROBIOTE CONDITIONNERAIT LES
ANOMALIES MÉTABOLIQUES
L’équipe du Pr Patrice Cani a montré en 2013 que
l’administration d’Akkermansia muciniphila vivante à
des souris obèses et diabétiques permet
• de  le stockage de graisses
• de mieux oxyder les graisses du tissus adipeux tout en
protégeant les animaux du diabète et de l’inflammation.
L’équipe du Pr Patrice Cani et l’équipe du Pr Karine
Clément a montré également en 2015, un taux élevé
d’Akkermansia muciniphila chez l’homme est associé à
un meilleur statut métabolique et un meilleur impact sur
la santé suite à un régime hypocalorique.
DE LA DYSBIOSE INTESTINALE
AUX MALADIES MÉTABOLIQUES
Alimentation excessive
Déséquilibrée (AG, sucre,
sel)
Activité physique faible,
stress
Risque
cardiométaboliqu
e
Modification barrière
Dysbiose intestinale
Dysbiose buccale
Translocation
bactérienne
Activation du
système
immunitaire
Tissu adipeux sous
cutané,
viscérale et ectopiques
(Stéatose)
Diabète de type 2
Insulino-résistance
Burcelin et al., 2013
Dysnutrition
Régime riche
en graisse =
endotoxémi
e
MICROBIOTE
ET INFLAMMATION MÉTABOLIQUE
Dysbiose
Substrats lipogéniques
 ↑rentabilité calorique de
l’assiette
 ↑Synthèse d’AGS
Fermentation
des glucides
non digestibles
↑ lipogenèse
↑ inflammation
↑ stéatose
↓ sensibilité à
l’insuline
Déséquilibre
AGCC:
Inflammation
de bas grade
↓ régulation FIAF
Acétate fast induced adipose factor
Propionate
↑Inflammation
↓Sensibilité à l’insuline
Butyrate
1-Utilisé comme
carburant bruleur
d’énergie
2- x Cellules L : GLP1
↑ Activité de la LPL
↑ inflammation
↓ sensibilité
à l’insuline
Altérations
de la
LPS
Inflammation barrière
LPS
intestinale
 Cytokines inflammatoires
Perméabilit  inflammation métabolique
é
 Cascade inflammatoire
↑satiété
Insulinorésistance
MICROBIOTE ET OBÉSITÉ
Les données actuelles montrent :
prébiotiques ainsi que probiotiques permettent de
 l’adiposité, la stéatose, la glycémie, et l’endotoxémie.
Les mécanismes moléculaires:
• une amélioration de la fonction barrière de l’intestin,
• une modulation de la fonction endocrine de l’intestin,
• un changement de sensibilité à la leptine ou à l’insuline,
• une modulation de l’expression de gènes clés régulateurs du
métabolisme énergétique, de l’immunité et de la différentiation
adipocytaire (PPARγ, système endocannabinoide,...)
INFLUENCE DE L’ALIMENTATION SUR
LE MICROBIOTE
INTESTIN ET CERVEAU
Rôle du microbiote intestinal ?
L’INTESTIN, NOTRE 2ÈME CERVEAU …,
LE MICROBIOTE
• Un cerveau sous influence… c’est ainsi que nous vivons
l’évolution des neurosciences depuis un peu plus de 10
ans.
• Longtemps nous avons cru que le système nerveux
central était enfermé, cloisonné derrière des barrières,
notamment hémato-encéphalique, et peu perméable à
toute influence extérieure.
• La neurologie n’échappe pas à la règle des systèmes
intégrés.
• Le développement et la plasticité du cerveau sont
éminemment dépendants de nombreux stimuli
extrinsèques (environnement, exercice, relations sociales
ect.) et intrinsèques (interdépendance des systèmes et
des métabolismes, etc.).
L’INTESTIN, NOTRE 2ÈME CERVEAU …,
LE MICROBIOTE
• Loin pourtant nous pouvions soupçonner l’influence
directe des microbiotes, notamment du microbiote
intestinal sur des pathologies neurologiques.
• Au delà de « la peur au ventre » les preuves
abondent et cette influence semble se faire via
deux voies principales : soit sur le système neuroentérique, soit via des modifications significatives du
système immunitaire.
• Et si cela laissait entrevoir de nouvelles perspectives
dans la prise en charge du stress, de l’anxiété, de la
dépression, de l’autisme, de la maladie de
Parkinson ou d’Azheimer, de la sclérose en
plaques…
L’INTESTIN, NOTRE 2ÈME CERVEAU…
3 entités: le système nerveux central, l’intestin et le microbiote
LE SYSTÈME NERVEUX CENTRAL
L’HYPOTHALAMUS ET LE TRONC CÉRÉBRAL SONT
SENSIBLES AUX INFORMATIONS DES ORGANES
PÉRIPHÉRIQUES ET DE L’INTESTIN
Hypothalamus
Tronc
Cérébral
L’HYPOTHALAMUS ET LE TRONC CÉRÉBRAL
SONT SENSIBLES AUX INFORMATIONS
DES ORGANES PÉRIPHÉRIQUES ET DE L’INTESTIN
• La connexion cerveau/intestin,
système nerveux central/système
nerveux entérique, se fait à travers le
nerf vague créant une relation
complexe entre les deux systèmes
nerveux.
• Structurellement et fonctionnellement,
le système nerveux intestinal et le
cerveau se ressemblent.
• Le système nerveux entérique
contient plus de 100 millions de
neurones, sécrète au moins 20
neurotransmetteurs identiques à ceux
que l’on trouve dans le cerveau
LE SYSTÈME NERVEUX ENTÉRIQUE
INTESTIN, 2ÈME CERVEAU
• Notre intestin contient plus de 100 Millions de
neurones
= cerveau d’un chien ou d’un chat.
• Si le stress influence notre intestin, on découvre
aujourd’hui que l’inverse est vrai
 90% de notre sérotonine est synthétisée au
niveau de l’intestin
(une petite partie passe dans la circulation sanguine puis à
travers la barrière hémato-méningée dans le cerveau)
• Notre 2ème cerveau joue avec nos émotions, et
peut-être notre personnalité et nos choix?
• Il existe une conversation secrète entre l’intestin
et le cerveau.
Asthme allergique
Otites
51
MICROBIOTE ET SYSTÈME NERVEUX
52
52
CHANGER LE CARACTÈRE
Des souris calmes recevant les bactéries de souris
stressées le sont devenus, et inversement.
Source current op.microbio , 2013
LE MICROBIOTE RÉGULE NOTRE
SOMMEIL
L’évolution de la concentration sur 24 H d’une bactérie
(lactobacillus reuteri) montre que le microbiote et l’horloge
biologique suivent le même rythme.
cell 2005
LE MICROBIOTE INFLUE NOTRE
VIVACITÉ D’ESPRIT ET NOTRE MÉMOIRE
La modification du régime alimentaire altère la composition du
microbiote des souris ( clostridies et  bacteroïdes)
Soumises à des régimes riches en gras et en sucres, elles ont plus
de mal à réussir un test de mémoire.
neuroscience 2015
MICROBIOTE ET DÉPRESSION
Plusieurs travaux ont montré une modification du microbiote
intestinal chez les rongeurs présentant un comportement de type
dépressif.
À l’inverse, l’effet favorable des probiotiques à été observé sur
les modèles animaux de dépression.
INTESTIN
ET TROUBLES NEURO-PSYCHIQUES
• L’autisme
Plusieurs travaux ont montré que le microbiote
intestinal de l’enfant autiste présentait des
différences avec celui d’enfants témoins.
CANDIDOSE CHRONIQUE
• Pratiquement inconnu il y a 50
ans
• Liée au style de vie moderne :
1986
• stress, pollution, excès de sucre
alimentaire, prise d’antibiotique…
• En 1830 : consommation
moyenne de sucre par habitant
= 1 kg par an.
• En 2013 = 70 kg par an.
• Touche 40% de la population en
moyenne.
2013
L’INTESTIN, NOTRE 2ÈME CERVEAU :
EN RÉSUMÉ
BILAN IMMUNO-INFLAMMATOIRE
INTESTINAL
ET AUSSI SUR DES TESTS GÉNÉTIQUES
LA PRISE EN CHARGE
LA PRISE EN CHARGE
Rétablir l’équilibre de la flore intestinale
• Les probiotiques
• Un probiotique est un micro-organisme vivant qui, lorsqu’il
est consommé en quantité adéquate, produit un
bénéfice pour la santé de l’hôte.
• Les prébiotiques
• Ce sont des ingrédients alimentaires non digestibles qui
stimulent de manière sélective au niveau du colon la
croissance de nos propres bactéries intestinales et /ou
l’activité d’une ou d’un nombre limité de groupes de
bactéries susceptibles d’améliorer la physiologie de
l’hôte.
LA PRISE EN CHARGE
Restaurer l’intégrité de la muqueuse de
l’intestin grêle et réduire l’inflammation
• Glutamine, zinc, curcuma, quercetine,
gingembre, grenade,…par des complements
nutritionnels naturels.
HOMO-SAPIENS SÉDENTARUS…
LA PYRAMIDE ALIMENTAIRE
MÉDITERRANÉENNE
L’ALIMENTATION MÉDITERRANÉENNE
Le fait d’adopter une diète méditerranéenne aurait plusieurs bienfaits sur la santé.
En effet, une méta-analyse effectuée en 2010 s’est intéressée à l’impact de la diète
méditerranéenne sur la santé et la mortalité des individus.
Cette méta-analyse rassemblait les résultats obtenus chez plus de deux millions
d’individus participant à des études partout dans le monde.
Les auteurs ont conclu que le fait de consommer une diète méditerranéenne
diminuait significativement les risques de mortalité toutes causes confondues.
De même, ce type d’alimentation réduirait les risques de mourir de maladies
cardiovasculaires et de cancer et de souffrir de maladies neurodégénératives
(comme l’Alzheimer).
Sofi F., Abbaste R. et coll. Accruing evidence on benefits of adherence to the Mediterranean
diet on health: an updated systematic review and meta-analysis. Am J Clin Nutr 2010
L’ALIMENTAIRE MÉDITERRANÉENNE
De même, en 2011, une autre méta-analyse rassemblant 50 études et plus de 500
000 participants concluait que la diète méditerranéenne protégeait contre le
syndrome métabolique.
Le syndrome métabolique est un ensemble de problèmes de santé qui
augmentent les risques de développer le diabète de type 2, une maladie du cœur,
une angine de poitrine, un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC).
Les auteurs de cette méta-analyse déclaraient que la diète méditerranéenne
pouvait protéger non seulement contre le syndrome métabolique, mais également
contre plusieurs facteurs de risques qui y sont associés comme le tour de taille, le
cholestérol sanguin, la pression artérielle et la glycémie.
En résumé, les gens qui adoptent la diète méditerranéenne ont moins de risques de
souffrir de maladies chroniques comme les maladies du cœur, le cancer, les
maladies dégénératives et le diabète.
Kastorini C-M., Milionis H. J. et coll. The effect of Mediterranean diet on metabolic syndrome
and its components. Journal of the American College of Cardiology 2011
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
DES QUESTIONS ?...
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