Comité d’élaboration PRÉSIDENT •Lawrence A. Leiter, Endocrinologie et métabolisme, Université de Toronto, Toronto COMITÉ DE DIRECTION •Harpreet S. Bajaj, Endocrinologie et métabolisme, LMC Diabetes & Endocrinology, Brampton •C. Keith Bowering, Médecine interne, Université de l’Alberta, Edmonton •Alice Y. Y. Cheng, Endocrinologie et métabolisme, Université de Toronto, Toronto •Jean-Marie Ekoé, Endocrinologie et métabolisme, Université de Montréal, Montréal •Pierre Filteau, Médecine générale, Saint-Marc-des-Carrières •Stewart B. Harris, Médecine familiale, Épidémiologie et biostatistique, Université Western, London •Ronald M. Goldenberg, Endocrinologie et métabolisme, LMC Diabetes & Endocrinology, Thornhill •Vincent C. Woo, Endocrinologie et métabolisme, Université du Manitoba, Winnipeg •Jean-François Yale, Endocrinologie et métabolisme, Université McGill, Montréal COMITÉ DE FORMATION •Carl Fournier, médecin de famille, Montréal •Theodore J. Jablonski, médecin de famille, Calgary •Kevin K. Saunders, médecin de famille, Winnipeg •Richard Ward, médecin de famille, Calgary Divulgation du présentateur • Conférencier : [Nom du conférencier] • Relations avec des intérêts commerciaux : – – – – Subventions/soutien à la recherche Bureau des conférenciers/honoraires Frais de consultation Autres Divulgation de soutien commercial • Ce programme de formation a été produit grâce au soutien financier de Merck Canada Inc. sous forme de subvention à l’éducation. • Ce programme de formation a été produit grâce au soutien non financier de Merck Canada Inc. sous forme de soutien logistique. • Conflits d’intérêt potentiels : – [Nom du conférencier] a reçu [des honoraires/des subventions, etc.] de Merck Canada Inc. – Merck Canada Inc. tire profit des ventes des produits dont il sera question dans le cadre du programme : la sitagliptine (Januvia®), l’association sitagliptine/metformine (Janumet®). Atténuation des sources potentielles de partialité • Ce programme de FMC communique des recommandations fondées sur des études documentaires formelles et structurées, et explicitement « fondée sur des données probantes ». • Ce programme de FMC a été revu par des pairs et toutes les recommandations qui concernent la médecine clinique sont basées sur des données probantes acceptées par la profession, et toutes les recherches scientifiques mentionnées, rapportées ou utilisées dans le cadre de cette activité de FMC/DPC pour soutenir ou justifier les soins recommandés pour les patients sont conformes aux normes généralement reconnues. Objectifs Après avoir suivi le programme, les participants pourront : 1.Déterminer les valeurs glycémiques cibles chez les patients atteints de DT2 2.Choisir un troisième antihyperglycémiant de façon appropriée chez les patients dont la maîtrise glycémique est inadéquate avec la metformine en association avec une sulfonylurée 3.Formuler des stratégies pour améliorer l’observance chez les patients recevant plusieurs médicaments 4.Reconnaître et prendre en charge les effets secondaires associés aux antihyperglycémiants Cas 1 • Homme de 55 ans, enseignant à temps plein • Durée du DT2 : 8 ans sans complications connues • IMC : 32 kg/m² (augmentation de 4 kg au cours de la dernière année) • TA : 135/85 mmHg • RC : 84 bpm • Mode de vie sédentaire • N’est pas heureux de « prendre toutes ces pilules » Médicaments Analyses de laboratoire •Metformine à 1 000 mg 2 f.p.j. •Prescription d’une SU 2 f.p.j. •Statine •IECA •AAS •IPP •Antidépresseur •HbA1c = 7,9 % •GPJ = 8,4 mmol/L •DFGe = 75 mL/min/1,73 m2 •Rapport albumine/créatinine normal •Valeurs lipidiques cibles atteintes Cas 1 1. Quel taux cible de HbA1c viseriez-vous pour ce patient? Individualisation des taux d’HbA1c cibles ≤7% >7% 7% Un taux d’HbA1c cible de ≤ 6,5 % peut être envisagé chez certains patients atteints de diabète de type 2 afin de réduire davantage le risque de néphropathie et de rétinopathie, qui doit être soupesé avec le risque d’hypoglycémie Envisager une cible de 7,1 % à 8,5 % en présence des caractéristiques suivantes : Majorité des patients atteints de diabète de type 1 ou 2 • Espérance de vie limitée • Haut niveau de dépendance fonctionnelle • Coronaropathie étendue liée à un risque élevé d’événements ischémiques • Comorbidités multiples • Antécédents d’épisodes récurrents d’hypoglycémie grave • Manque de connaissance à propos de l’hypoglycémie • Diabète de longue date pour lequel il est di‰ fficile d’atteindre un taux d’HbA1c ≤ 7 % malgré des doses effi‰ caces de nombreux antihyperglycémiants, y compris un traitement intensif à base d’insuline basale en bolus Comité d’experts des lignes directrices de pratique clinique de l’Association canadienne du diabète, Can J Diabetes, 37, 2013, p. S31-S34. Cas 1 2. Quelles autres mesures pourriez-vous envisager avant d’ajouter un autre antihyperglycémiant? Cas 1 (suite) En réponse à une question, le patient révèle qu’il travaille tard et oublie parfois de prendre sa dose du soir de metformine et de SU. Un pharmacien, qui est aussi un éducateur en diabète, examine son régime alimentaire et lui fournit des emballages favorisant l’observance thérapeutique. Un kinésiologue qui travaille dans votre équipe vous suggère de « prescrire de l’exercice » au patient. Il revient après trois mois et son taux d’HbA1c s’est amélioré, celui-ci se situant à 7,4 %. Cas 1 3. Ajouteriez-vous un troisième antihyperglycémiant? Le cas échéant, qu’ajouteriez-vous? AU MOMENT DU DIAGNOSTIC DU DIABÈTE DE TYPE 2 Mettre en œuvre les mesures portant sur le changement du mode de vie (thérapie nutritionnelle et activité physique) ± metformine M O D E D E HbA1c < 8,5 % Si la valeur glycémique cible n’est pas atteinte (2 à 3 mois) Instaurer/augmenter la prise de metformine HbA1c ≥ 8,5 % Hyperglycémie symptomatique avec décompensation métabolique Instaurer la prise de metformine immédiatement Envisager un traitement d’association initial avec un autre antihyperglycémiant Instaurer un traitement par l’insuline ± la metformine Si les cibles glycémiques ne sont pas atteintes Ajouter le médicament qui convient le mieux en tenant compte de ce qui suit : V I E CARACTÉRISTIQUES DU PATIENT CHOIX DU MÉDICAMENT Priorité : maladie cardiovasculaire clinique. Inhibiteur du SGLT2 ayant un bénéfice cardiovasculaire démontré • Degré d’hyperglycémie • Risque d’hypoglycémie • Excès de poids ou obésité • Maladie cardiovasculaire ou multiples facteurs de risque • Affections concomitantes (rénales, cardiaques, hépatiques) • Préférences et accès au traitement • Prendre en compte l’abaissement relatif de l’HbA1c • Rares hypoglycémies • Perte de poids ou sans effet sur le poids • Résultats cardiovasculaires • Voir les considérations thérapeutiques, prendre en compte le DFGe • Voir la colonne indiquant le coût, considérer l’accès Voir diapo suivante M O D E Ajouter la classe de médicament qui convient le mieux au patient (médicaments énumérés en ordre alphabétique en anglais) Classe Réduction Hyporelative du glycémie taux d’HbA1c Poids Inhibiteur de l’alphaglucosidase (acarbose) Rare Sans effet à Incrétines inhibiteurs de la DPP-4 Agonistes des récepteurs GLP-1R Rare Sans effet à à Rare Oui Insuline D E V I E Effet cardiovasculaire Démontré lors d’un essai clinique Autres considérations thérapeutiques Coût Amélioration du contrôle postprandial, effets gastro-intestinaux indésirables. $$ Attention à la saxagliptine en cas d’insuffisance cardiaque. Effets gastro-intestinaux indésirables. $$$ Sans effet (alo,saxa, sita) Sans effet (lixi) Sans effet (glar) Pas de dose maximale, schémas posologiques souples. $-$$$$ $$$$ Moins d’hypoglycémies en cas de repas $$ manqués, mais exige généralement un schéma posologique prévoyant trois ou quatre doses pas jour. $ Le gliclazide et le glimépiride causent moins d’hypoglycémies que le glyburide. Sécrétagogue de l’insuline : Méglitinides Oui Sulfonylurées Oui Inhibiteurs du SGLT2 à Rare Supériorité (empa chez les patients atteints de diabète de type 2 et de MCV cliniques) Infections génitales ou urinaires, hypotension, $$$ modifications du LDL-C en fonction de la dose, à surveiller en cas de dysfonction rénale ou de prise de diurétiques de l’anse, ne pas utiliser la dapagliflozine en cas de cancer de la vessie, rares cas d’acidocétose diabétique (peut survenir en l’absence d’hyperglycémie). Thiazolidinédiones Rare Sans effet ICC, oedème, fractures, rares cas de cancer de la vessie (pioglitazone), controverse relative aux effets cardiovasculaires (rosiglitazone), 6-12 semaines nécessaires avant l’obtention de l’effet maximal. $$ Médicament anti-obésité (orlistat) Aucun Effets gastro-intestinaux indésirables. $$$ alo=alogliptine; empa=empagliflozine; glar=glargine; lixi=lixisenatide; saxa=saxagliptine; sita=sitagliptine Cible glycémique non atteinte • Ajouter un médicament d’une autre classe • Ajouter/intensifier l’insulinothérapie Procéder à des ajustements en temps opportun en vue d’atteindre le taux d’HbA1c cible dans un délai de 3 à 6 mois Comité d’experts des lignes directrices de pratique clinique de l’Association canadienne du diabète, Can J Diabetes, 40, 2016, p. 193-195. Cas 1 4. Discutez des avantages et des inconvénients des différents antihyperglycémiants. L’association à teneur fixe est associée à une amélioration de la maîtrise glycémique Étude Diƒ fférence moyenne du taux d’HbA1c (IC à 95 %) Poids (%) Taux d’HbA1c de référence Blonde L. et coll. 2003 -0,53 % (-0,80 à -0,26) 28,0 % 9,1 à 9,2 % Thayer S. et coll. 2010 -0,31 % (-0,66 à -0,04) 22,7 % 8,0 à 8,1 % Thayer S. et coll. 2010 -0,45 % (-0,77 à -0,13) 24,7 % 7,3 à 7,8 % Duckworth W. et coll. 2003 -0,60 % (-0,97 à -0,23) 21,4 % 8,3 % Raptis A.E. et coll. 1990 -2,30 % (-3,65 à -1,00) 3,2 % 10,6 % Dans l’ensemble -0,53 % (-0,78 à -0,28) 100 % -4 -3,5 -3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 Différence moyenne du taux d’HbA1c (ATF – BTC) Favorise l’ATF p < 0,0001 BTC = bithérapie coadministrée; ATF = association à teneur fixe Tiré de Han S. et coll., Curr Med Res Opin, 2012; 28(6):969-77. 0,5 Méta-analyse en réseau – Tableau comparant les différentes classes d’antihyperglycémiants comme traitement d’appoint associant la metformine et une sulfonylurée Variation du taux d’HbA1c vs PBO (%) -0,68* Variation du poids vs PBO (kg) N.S. Variation de la TAS vs PBO (mmHg) N.S. Risque d’hypoglycémie vs PBO (RC) Agonistes des récepteurs du GLP-1 -1,07* -1,14* N.S. 3,26* Inhibiteurs du SGLT-2 TZD -0,86* -1,71* -3,73* 3,12* -0,93* +3,62* N.S. 2,64* Insuline : basale -1,08* +2,63* N.S. 5,61* Insuline : prémélangée Insuline : en bolus -1,30* +3,98* N.S. 11,62* -1,54* +5,69* N.S. 38,90* Inhibiteurs de la DPP-4 2,99* * Significatif vs placebo; N.S. = non significatif vs placebo Lozano-Ortega, G. et coll., Network Meta-analysis of Treatments for Type 2 Diabetes Mellitus following Failure with Metformin + Sulfonylurea. Résumé 1266-P. Données présentées dans le cadre des 75e séances scientifiques de l’American Diabetes Association, du 5 au 9 juin 2015, Boston, Massachusetts. Études cliniques contrôlées par placebo portant sur les inhibiteurs du SGLT-2 comme traitement d’appoint à la metformine + SU Canagliflozine (CANA) Variations du taux d’HbA1c par rapport aux valeurs initiales (%) Association MET + SU 26 semaines HbA1c initial ~8,1 % 0,4 0,2 0,0 CANA 100 mg 1 f.p.j. N = 155 CANA 300 mg 1 f.p.j. PBO N = 152 N = 150 -0,2 Dapagliflozine (DAPA) Association MET + SU 24 semaines HbA1c initial ~8,2 % DAPA 10 mg PBO 1 f.p.j. N = 109 N = 109 -0,13 Empagliflozine (EMPA) Association MET + SU 24 semaines HbA1c initial ~8,1 % EMPA EMPA 10 mg 25 mg 1 f.p.j. 1 f.p.j. PBO N = 225 N = 216 N = 225 -0,17 -0,17 -0,4 -0,6 -0,8 -1,0 -0,85† -0,82† -0,86‡ -0,77† -1,06† -1,2 -1,4 Δ du poids (kg) : Hypoglycémie (%) : -2,1† 25,8 -2,6† 30,1 -0,7 15,4 -2,7‡ 12,8* -0,6 3,7 -2,2* 16,1 -2,4* 11,5 -0,4 8,4 Inhibiteurs du SGLT-2 : inhibiteurs du cotransporteur rénal sodium-glucose de type 2; MET : metformine; SU : sulfonylurée; HbA1c : hémoglobine glycosylée; PBO : placebo *P<0,05 vs PBO; †P<0,001 vs PBO; ‡P<0,0001 vs PBO Wilding, J. et coll., Int J Clin Pract, 67, 2013, p.1267-1282. Wildin,g J. et coll., ADA 2012, résumé 1022-P. Matthaei, S. et coll., Diabetes Care, 38, 2015, p. 365-372. Haring, H.U. et coll., Diabetes Care, 36, 2013, p. 3396-3404. Cas 1 5. Quels effets secondaires le patient pourrait-il éprouver avec son nouveau régime thérapeutique, et comment les prendriez-vous en charge avec lui? ACARBOSE EFFETS INDÉSIRABLES GASTRO-INTESTINAUX •Ajuster progressivement la dose INHIBITEURS DE LA DPP-4 ÉVÉNEMENTS CARDIOVASCULAIRES MAJEURS (ÉCVM) ET INSUFFISANCE CARDIAQUE (IC) •Rassurer le patient - L'alogliptine (EXAMINE), la saxagliptine (SAVOR) et la sitagliptine (TECOS) n’ont pas eu d’effet sur les ÉCVM - L'alogliptine et la sitagliptine n'ont pas eu d'effet sur l'IC - La saxagliptine a entraîné une augmentation du risque d'IC (SAVOR); elle doit donc être administrée avec prudence aux patients qui souffrent d'IC. TROUBLES PANCRÉATIQUES •Rassurer le patient et discuter ̵ Publication de l’AEM et énoncé de position de l’ADA/l’EASD/la FID: Les cas de pancréatite ont été peu fréquents et ceux de cancer du pancréas, rares dans les populations des études SAVOR, EXAMINE et TECOS ̵ Ne pas prescrire ces agents si le patient a des antécédents de pancréatite AGONISTE DES RÉCEPTEURS DU GLP-1 EFFETS INDÉSIRABLES GASTRO-INTESTINAUX •Réduire la dose de metformine •Augmenter graduellement la dose •Réduire les portions aux repas et la consommation de matières grasses •Rassurer le patient en l’informant que les troubles gastro-intestinaux sont transitoires TROUBLES ENDOCRINIENS •Des cas de cancer médullaire de la thyroïde ont été observés chez les rongeurs – Non observés chez les singes ni chez l’humain – Aucune autre anomalie de la thyroïde n’a été signalée •À proscrire si le patient a des antécédents personnels ou familiaux de carcinome médullaire de la thyroïde et chez un patient présentant une néoplasie endocrinienne multiple de type 2 TROUBLES PANCRÉATIQUES •Rassurer le patient et discuter ̶ Publication d’une prise de position commune de l’AEM et de l’ADA/l’EASD/la FID ̶ Selon les résultats de l’étude ELIXA, le nombre et le pourcentage de pancréatites et de cancers du pancréas étaient moins élevés dans le groupe recevant le traitement que dans le groupe placebo. •Les inhibiteurs de la DPP-4 sont à proscrire si le patient a des antécédents de pancréatite. ÉVÉNEMENTS CARDIOVASCULAIRES MAJEURS (ÉCVM) ET INSUFFISANCE CARDIAQUE (IC) Les résultats de l’étude ELIXA sont neutres pour ce qui est du taux d’ÉCVM et des hospitalisations en raison d’une insuffisance cardiaque. METFORMINE EFFETS INDÉSIRABLES GASTRO-INTESTINAUX •Prendre en mangeant (pendant un repas) •Essayer différentes marques/formulations de metformine ou faire passer le patient à un inhibiteur de la DPP-4 offert sous forme d’association à teneurs fixes avec la metformine •Réduire progressivement la dose et continuer de l’utiliser si le patient tolère bien une dose réduite •Ne pas dépasser 1 500 ou 2 000 mg/jour •Ajouter un deuxième agent avant d’avoir recours à la dose maximale INHIBITEURS DU SGLT-2 MYCOSES GÉNITALES (MG) HYPOTENSION •Rassurer le patient - Les MG sont rares, elles sont plus fréquentes chez la femme, elles sont habituellement d’intensité légère à modérée et peuvent être traitées facilement. La plupart des personnes qui présentent une MG n’ont qu’un seul épisode. •Prescrire de façon proactive (crème ou fluconazole) •Encourager une bonne hygiène génitale •À proscrire si la mycose génitale réapparaît • Envisager de réduire la dose de l’antihypertenseur (commencer par le diurétique, si le patient en prend un) si les valeurs de la tension artérielle sont inférieures à la normale ou si le patient présente une déplétion du volume • Réduire la dose, car la survenue de l’hypotension peut être liée à la dose • Si le patient présente des maladies concomitantes, cesser temporairement (SADMANS) PROFIL LIPIDIQUE CANCER • Déséquilibre dans les ratios (10:1) de cas de cancer de la vessie dans les études sur la dapagliflozine • N’a pu être observé avec d’autres inhibiteurs du SGLT-2 • La plupart des cancers de la vessie ont été diagnostiqués chez des patients qui présentaient une hématurie au début de l’étude • La dapagliflozine est contre-indiquée chez les personnes ayant des antécédents de cancer de la vessie •Légère augmentation du taux de LDL-C d’environ 0,1 à 0,2 mmol/L en moyenne – dépend de la dose •Rassurer le patient en lui précisant que le taux de HDL-C augmente également •Dans l’étude EMPA-REG OUTCOME, l’empagliflozine s’est révélée plus efficace pour réduire les ÉCVM et la mortalité CV chez les patients atteints d’une maladie CV établie. •Les études à long terme en cours fourniront de plus amples renseignements à cet égard. POLYURIE/POLLAKIURIE •Survient chez 3 à 6 % des patients •Rassurer le patient en précisant que la polyurie/pollakiurie peuvent être transitoires •Envisager de diminuer la dose de diurétique ou d’abandonner le traitement, car il pourrait ne pas être nécessaire •Éviter la consommation d’alcool et de café ACIDOCÉTOSE DIABÉTIQUE •Rare (≤ 0,1 %), généralement associée à des maladies graves, à une restriction alimentaire (consommation faible ou réduite de glucides) ou à une diminution inappropriée de l’insuline. •Peut avoir une corrélation avec l’euglycémie •La plupart des cas sont diagnostiqués chez les patients traités avec de l’insuline; certains d’entre eux présentaient un diabète de type 1 ou un diabète auto-immun latent méconnu INFECTIONS URINAIRES (IU) • Rassurer le patient - Les analyses de données regroupées font état de taux de 20 à 30 % plus élevés, comparativement au placebo - Plus fréquentes chez la femme; elles sont d’intensité légère ou modérée - La plupart des personnes qui présentent une IU n’ont qu’un seul épisode. FRACTURES • Rares cas de fractures avec la canagliflozine • Taux de fractures plus élevés : peut être attribuable en partie à un plus grand nombre de chutes liées à l’hypotension • Réduction de la densité minérale osseuse : peut être attribuable en partie à une perte de poids L’augmentation des taux de phosphates et de parathormone (PTH) peut également être un facteur contributif • Aucune augmentation n’a été signalée dans le cadre de l’étude EMPA-REG OUTCOME SULFONYLURÉES HYPOGLYCÉMIE •Passer à une incrétine ou à un inhibiteur du SGLT-2, si possible •Faire des recommandations ou suggérer au patient de se renseigner sur l’alimentation, l’activité physique et la consommation d’alcool •Si le traitement par sulfonylurées se poursuit : – Réduire la dose – Utiliser le gliclazide ou le glimépiride le matin (discuter de l’heure exacte avec le patient) plutôt que le glyburide – Utiliser le répaglinide si le patient saute des repas •Surveiller le DFGe •Réduire la dose ou cesser l’administration si le patient devient malade GAIN PONDÉRAL •Changements dans les habitudes de vie •Passer à l’un des médicaments suivants, si possible : − Acarbose − Inhibiteurs de la DPP-4 − Agoniste des récepteurs du GLP-1 − Inhibiteurs du SGLT-2 •Afin de prévenir l’hypoglycémie : − Prescrire du gliclazide plutôt que du glyburide − Prescrire du répaglinide si le patient saute des repas THIAZOLIDINEDIONES TROUBLES CARDIOVASCULAIRES (IM) FRACTURES •Pas de problème avec la pioglitazone •La pioglitazone pourrait réduire le risque d’accident vasculaire cérébral et de revascularisation •Ne font pas l’unanimité – Toutes les méta-analyses n’en ont pas fait la preuve – Les essais comparatifs à répartition aléatoire n’en ont pas fait la preuve •Des données montrent que les thiazolidinediones doubleraient le risque de fractures après 3 ans d’utilisation (cet effet de classe s’explique par leur mode d’action) •Passer à une autre classe d’antihyperglycémiant •Prendre note que la DMO ne permet pas de prévoir les fractures INSUFFISANCE CARDIAQUE (IC) GAIN PONDÉRAL •L’emploi de la rosiglitazone et de la pioglitazone a été associé à un risque au moins 2 fois plus élevé d’IC •Encourager l’adoption d’habitudes de vie saines •Réduire la dose •Éviter de les associer avec l’insuline, cette dernière causant un gain pondéral de façon plus marquée •Passer à l’acarbose, à un inhibiteur de la DPP-4, à un agoniste des récepteurs de la GLP-1 ou à un inhibiteur du SGLT-2, si possible ŒDÈME •Passer à une autre classe d’antihyperglycémiant •À éviter chez le patient ayant des antécédents d’ICC •Éviter de les associer à l’insuline, cette dernière causant des œdèmes de façon plus marquée •Instaurer un traitement par diurétique d’épargne potassique TUMEURS (CANCER DE LA VESSIE) •Rares •Bien que certaines études observationnelles aient soulevé des inquiétudes à cet effet, l’ADA a indiqué dans l’une de ses déclarations qu’il n’y avait pas de relation de cause à effet •Selon la FDA, les thiazolidinediones sont sans danger, sauf chez les patients ayant des antécédents (familiaux) de cancer de la vessie •PAS de problème avec la rosiglitazone NOUVEAUX AGENTS ET ASSOCIATIONS SULFONYLURÉES/INSULINE HYPOGLYCÉMIE •Envisager de réduire la dose de sulfonylurée ou d’insuline à l’ajout d’un inhibiteur de la DPP-4, d’un agoniste des récepteurs de la GLP-1 ou d’un inhibiteur du SGLT-2 si le taux d’ HbA1c n’est pas très élevé •Reconnaître la variabilité de la glycémie et éduquer les patients à ce sujet SULFONYLURÉES, INSULINE ET CONDUITE AUTOMOBILE HYPOGLYCÉMIE •Envisager de passer à une autre classe d’antihyperglycémiant •Recommander au patient de : – Mesurer sa glycémie avant de conduire un véhicule et, en cas de long trajet, le refaire toutes les 4 heures – Garder un glucomètre et une source de glucides à portée de la main – NE PAS conduire si la glycémie est sous 5,0 mmol/L – Arrêter sur l’accotement en cas de symptômes d’hypoglycémie – NE PAS conduire pendant une heure après une crise d’hypoglycémie, même légère Antihyperglycémiants et fonction rénale Stades de la MRC 5 4 3 2 DFGe < 15 15 à 29 30 à 59 60 à 89 (mL/min/1,73 m2) Inhibiteurs de l’alphaglucosidase Alogliptine 6,25 mg 30 30 Linagliptine Saxagliptine 15 15 2,5 mg Sitagliptine 25 mg 30 Agonistes des récepteurs du GLP-1 Inhibiteurs de la DPP-4 Biguanide Metformine 60 12,5 mg 50 mg Albiglutide Dulaglutide Exénatide (2 f.p.j./1 f.p.s.) Liraglutide† 15 Glyburide 30 30 30 30 50 50 50 50 50 50 50 50 Répaglinide Inhibiteurs du SGLT-2 Sécrétagogues de l’insuline ≥ 90 25 Acarbose Gliclazide/glimépiride 1 45 60* 60 4510 ou 25 mg60* Canagliflozine Dapagliflozine Empagliflozine 30 Thiazolidinédiones • Ne pas amorcer si le DFG < 60 mL/min/1,73 m2 100 mg Contre-indiqué Non recommandé À administrer avec prudence ou en réduisant la posologie † Conformément à la monographie de Saxenda ®, novembre 2015. D’après les monographies de produit, en date de novembre 2015; Harper, W. et coll., Can J Diabetes, 39, 2015, p. 250-252. Aucun ajustement posologique n’est recommandé, mais une surveillance étroite de la fonction rénale est requise Sécuritaire CRAINTES AU SUJET DE LA PRISE EN CHARGE ÉNERGIQUE DE LA GLYCÉMIE ET LA MORTALITÉ •Il a été démontré qu’une prise en charge énergique de la glycémie réduit les complications microvasculaires et, en particulier, de neuropathie •Les lignes directrices proposent une prise en charge énergique de la glycémie pour atteindre un taux d’ HbA1c: – ≤ 6,5 % en l’absence de prédisposition à l’hypoglycémie afin de réduire les complications microvasculaires – ≤ 7,0 % chez la plupart des patients – 7,1 à 8,5 % chez les patients dont l’espérance de vie est limitée, qui présentent une forme avancée de coronaropathie et qui sont exposés à un risque élevé d’événement ischémique ou d’hypoglycémie grave récidivante •Les résultats d’une étude (ACCORD) ont indiqué une augmentation de la mortalité CV et de la mortalité totale chez les patients répartis au hasard pour recevoir un antihyperglycémiant énergique, mais ce risque n’a été observé que chez ceux n’ayant pas atteint un taux d’HbA1c ≤ 7,0 % et il n’a pas été mis en évidence dans la méta-analyse. – Réduction des infarctus du myocarde également démontrée dans une méta-analyse •Même s’il existe un lien entre l’hypoglycémie grave et la mortalité, une relation causale n’a pas été établie PRINCIPAUX MESSAGES •Les effets indésirables des médicaments peuvent influer sur l’observance, la qualité de vie et, finalement, la maîtrise de la glycémie •Poser des questions aux patients sur les effets indésirables qu’ils ont observés et prendre les décisions qui s’imposent afin d’optimiser la tolérabilité CONCLUSIONS • Chez la plupart des patients, il faut s’efforcer d’atteindre un taux d’HbA1c cible ≤ 7,0 % • Chez les patients qui n’ont pas atteint leur cible, il faut d’abord examiner l’observance et la modification du mode de vie avant d’ajuster le traitement médicamenteux • Le choix d’un « troisième agent » doit être individualisé selon les caractéristiques, les comorbidités et les valeurs du patient Diapositive supplémentaire Options pour l’ajustement du traitement antihyperglycémiant Avantages Inconvénients Poursuivre le traitement avec la sulfonylurée, mais passer à une fois par jour; ajouter un inhibiteur de la DPP-4 comme ATF à prise uniquotidienne Seulement 4 comprimés par jour (au lieu de 6 pour le traitement actuel), à prendre le matin (comparativement à l’actuelle posologie biquotidienne) Moins de variation avec le schéma thérapeutique actuel Poursuivre le traitement avec la sulfonylurée, mais passer à une fois par jour; ajouter un inhibiteur du SGLT-2 Baisse du taux d’HbA1c, perte de poids, réduction de la TA et possibles bienfaits CV et rénaux à long terme Coût supérieur, effets secondaires associés aux inhibiteurs du SGLT-2 (voir le tableau) Cesser d’utiliser la sulfonylurée; la remplacer par un inhibiteur du SGLT-2 Réduction du taux d’HbA1c (sans nécessairement permettre d’atteindre les valeurs cibles), perte de poids, réduction de la TA et possibles bienfaits CV et rénaux à long terme Coût supérieur, effets secondaires associés aux inhibiteurs du SGLT-2 (voir la figure) Cesser d’utiliser la sulfonylurée; la remplacer par un agoniste des récepteurs du GLP-1 Réduction du taux d’HbA1c, permettant probablement d’atteindre les valeurs cibles, perte de poids, réduction de la TA Injection, coût supérieur, effets secondaires associés aux agonistes des récepteurs du GLP-1 (voir la figure) Cesser d’utiliser la sulfonylurée; la remplacer par un inhibiteur du SGLT-2 + un agoniste des récepteurs du GLP-1 Réduction la plus marquée du taux d’HbA1c, la perte de poids et la réduction de la TA les plus importantes Injection, coût le plus élevé, addition des effets secondaires des deux classes thérapeutiques (voir la figure), utilisation hors indication