Est-ce que le bénéfice sur la mortalité est trop beau pour être vrai ? 1. Comment expliquer une telle diminution de mortalité alors qu’il n’y a pas de réduction significative des infarctus du myocarde ni de diminution des accidents vasculaires cérébraux ? Réponse 1 : L’effet positif par la diminution de la mortalité une diminution de la mortalité cardio-vasculaire qui observé des le premier trimestre du suivi chez des patients recevant les thérapeutiques usuelles pour les autres facteurs de risque cardiovasculaire 2. Quelle est la part de la réduction de la mortalité observée qui peut être attribuée à une diminution modeste, mais simultanée, de plusieurs facteurs de risque (HbA1c, poids corporel, tour de taille, pression artérielle, acide urique) ? Réponse 2 : La réduction de la mortalité bien que modeste a un rapport avec une réduction de l’HbA1c de l’ordre de 0.4 % au cours du suivi ainsi qu’une perte pondérale de 3 %.il ya également une diminution respectivement de 4 et 2 mm de la tension artérielle systolique et diastolique sous empagliflozine. 3. La réduction de mortalité observée précocement peut-elle s’expliquer, et pour quelle part, par l’effet diurétique osmotique et une diminution des risques liés à l’insuffisance cardiaque (diminution des hospitalisations de 35 %) ? Réponse 3 : La diminution du taux d’hospitalisations (35%) pour insuffisance cardiaque laisse à supposer que l’augmentation de la diurèse consécutive a la prise d’un inhibiteur du SGLT-2 pourrait avoir un rôle. 4. Faut-il faire appel à un autre mécanisme encore inconnu, comme par exemple, un effet anti-arythmique (éventuellement suggéré par la diminution notable des morts subites) ? Réponse 4 : Oui, d’autre mécanismes inconnus doivent être exploré (cardiovasculaires hémodynamiques et organiques) 5. La protection observée avec l’empagliflozine dans EMPA-REG OUTCOME estelle spécifique à ce médicament ou s’agit-il d’un effet de classe partagé par les autres inhibiteurs des SGLT2 (ceux-ci sont actuellement testés dans d’autres essais toujours en cours) ? Réponse 5 : L’étude EMPA-REG OUTCOME a certes prouvée le bénéfice de l’enpaglyflozin mais les autres classes d’inhibiteurs des SGLT2 sont a l’essai, il serait donc prématuré de conclure une spécificité de l’empaglyflozin 6. Les résultats bénéfiques observés en prévention secondaire dans EMPA-REG OUTCOME pourraient-ils être également observés dans une population diabétique de type 2 à un stade plus précoce de la maladie, en prévention primaire ? Réponse 6 : Non ! L’étude a inclus uniquement des patients avec un risque cardio-vasculaire élève et ces résultats ne peuvent donc pas être extrapoles a l’ensemble de la population diabétique. 7. Comment expliquer qu’il n’y a aucune différence observée entre les deux doses d’empagliflozine testées, 10 et 25 mg par jour et quelle est l’avenir de la dose de 25 mg ? Réponse 7 : Les résultats du bénéfice cardiovasculaires sont quasi identiques chez les patients traités par E 10 et E 25 analysés séparément comparés au placebo. En conclusion il n’est pas nécessaire de majorer la dose, la dose de 25 mg sera certainement abandonnée 8. Comme l’effet observé ne peut s’expliquer par la faible diminution d’HbA1c (semblable diminution a montré une non-infériorité mais pas de supériorité dans trois essais avec des inhibiteurs de la DPP-4), la perspective n’est-elle pas d’explorer rapidement les effets protecteurs de l’empagliflozine dans une population non diabétique à haut risque cardiovasculaire, en particulier chez des patients avec une insuffisance cardiaque ? Réponse 8 : A l’origine Les SGLT-2 inhibiteurs sont une nouvelle classe d’agents anti hyperglycémiants qui, par leur action glucoretique, améliore le contrôle du diabète. Par leur mécanisme à cible rénale, ils amènent, en parallèle, une perte pondérale et une réduction de la pression artérielle. Tout ces bénéfices n’ont été décris que les diabétiques type 2 à haut risque cardiovasculaire. L’exploration de ces bénéfices cardiovasculaire chez des patients non diabétique avec insuffisance cardiaque peut être intéressante.