Auguste Comte - Alessia Contarino

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Le Positivisme d’Auguste Comte
Définition
• Eléments de définition
• sens large:
• attitude de confiance envers les méthodes et les résultats de la
science expérimentale
• sens strict:
• ensemble des doctrines d’Auguste Comte, et par extension, toute
philosophie qui privilégie la connaissance scientifique et combat la
métaphysique
• Le positivisme caractérise, en tant que concept, une attitude
épistémologique qui implique que toute science parte des faits
observables. Dans ce sens, le positivisme désigne une méthode.
• Historiquement cependant, le terme de positivisme désigne le
système de la philosophie positive. Dans ce sens, il désigne une
théorie.
La methode
Toute science positive recouvre trois principes:
• 1. l’unité de la science
• 2. l’utilisation d’une méthode expérimentale
• 3. la recherche de lois générales
Le paradigme privilégié par ce courant est
l’explication causale  l’objectif est de mettre en
évidence les causes qui expliquent le phénomène
observé.
• Le critère de vérité du positivisme est la
vérification positive et empirique.
Comte
C’est Auguste Comte, polytechnicien de formation
(1798-1857) qui fonde le positivisme. Il emploie
cette expression par opposition à la philosophie
théologique et à la philosophie métaphysique.
Son objectif:
• - réorganiser la société en s’appuyant sur une
réforme intellectuelle et scientifique. Le but de
cette réforme est d’amener la société à l’état
positif, où l’on cherche, par le raisonnement et
l’observation, les lois des phénomènes afin de
pouvoir les prévenir et les expliquer.
La Loi des trois états.
•
L’esprit humain passe d’abord, selon Auguste Comte, par l’état
théologique, mode d’explication par des agents détenant une
volonté (ex : Zeus exercerait des interventions rendant compte des
anomalies apparentes de l’univers)
• puis par l’état métaphysique, croyance en des entités ou des
abstractions (la vertu dormitive de l’opium, par exemple)
• l’état positif, caractérisé par l’abandon du « pourquoi » et le seul
attachement au « comment », à la recherche des lois effectives
gouvernant les phénomènes.
• Ce terme de positif désigne ainsi, chez Auguste Comte, ce qui est
utile, réel et palpable, par opposition à ce qui est fictif, chimérique
ou imaginaire.
Le terme “positif”. (Comte)
•
•
« Considéré d’abord dans son acception la plus ancienne et la plus commune, le mot positif désigne
le réel par opposition au chimérique : sous ce rapport, il convient pleinement au nouvel esprit
philosophique, ainsi caractérisé par sa constante consécration aux recherches vraiment accessibles
à notre intelligence, à l’exclusion permanente des impénétrables mystères dont s’occupait surtout
son enfance. En un second sens, très voisin du précédent, mais pourtant distinct, ce terme
fondamental indique le contraste de l’utile à l’oiseux : alors il rappelle, en philosophie, la
destination nécessaire de toutes nos saines spéculations pour l’amélioration continue de notre vraie
condition, individuelle et collective, au lieu de la vaine satisfaction d’une stérile curiosité. Suivant
une troisième signification usuelle, cette heureuse expression est fréquemment employée à qualifier
l’opposition entre la certitude et l’indécision : elle indique aussi l’aptitude caractéristique d’une telle
philosophie à constituer spontanément l’harmonie logique dans l’individu et la communion
spirituelle dans l’espèce entière, au lieu de ces doutes indéfinis et de ces débats interminables que
devait susciter l’antique régime mental. Une quatrième acception ordinaire, trop souvent confondue
avec la précédente, consiste à opposer le précis au vague : ce sens rappelle la tendance constante
du véritable esprit philosophique à obtenir partout le degré de précision compatible avec la nature
des phénomènes et conforme à l’exigence de nos vrais besoins ; tandis que l’ancienne manière de
philosopher conduisait nécessairement à des opinions vagues, ne comportant une indispensable
discipline que d’après une compression permanente, appuyée sur une autorité surnaturelle.
Il faut remarquer spécialement une cinquième application, moins usitée que les autres, quoique
d’ailleurs pareillement universelle, quand on emploie le mot positif comme le contraire de négatif.
Sous cet aspect, il indique l’une des plus éminente propriété de la vraie philosophie moderne, en la
montrant destinée surtout, par sa nature, non à détruire, mais à organiser. » (extrait de Discours sur
l’esprit positif)
La sociologie
• Auguste Comte est le créateur de ce terme
de sociologie, composé du latin socius, associé, et
de logos, mot grec qui signifie étude.
• La sociologie, étude positive de l’ensemble des
lois fondamentales propres aux phénomènes
sociaux, couronne les disciplines qui ont atteint la
positivité, à savoir les mathématiques,
l’astronomie, la physique, la chimie et la biologie :
elle est la clef de voûte du système Comte.
La classification des sciences
• L’une des plus célèbres tentative de classification
des sciences est celle proposée par Auguste
Comte au début de son Cours de philosophie
positive en 1830. Il distingue six sciences
fondamentales : mathématiques, astronomie,
physique, chimie, biologie, sociologie. Cette
classification présente plusieurs propriétés
intéressantes : elle dessine un ordre de généralité
décroissante (chaque science intègre les lois de la
précédente) et de complexité croissante (chaque
science apporte des concepts nouveaux).
Les préventions de Comte
• Cette classification tient compte de l’adoption de
méthodes rigoureuses en biologie et de la
nécessité de compléter le champ des
connaissances par la création de la sociologie. En
ce sens, elle traduit un certain état de
développement des sciences. Mais Comte laisse
paraître ses préventions à l’égard de la logique
(qui en était restée pour l’essentiel à la théorie du
syllogisme d’Aristote, décriée notamment dans
les pièces de Molière) et de la psychologie
(encore fondée sur l’introspection).
Comte et la religion de l’humanité
• En résumé, le souci de Comte fut d’achever
les conquêtes de l’esprit positif. Ce qui ne
l’empêchera nullement d’élaborer un
« positivisme religieux », une religion de
l’humanité, considérée comme ce grand-être
social qui nous dépasse infiniment : selon la
formule célèbre, l’Humanité se compose de
plus de morts que de vivants.
Claude Bernard
• Il est aujourd’hui encore reconnu comme le
«père de la physiologie expérimentale ». Prenant
appui sur sa propre expérience, il expose ses
principes en 1865 dans une Introduction à l’étude
de la médecine expérimentale. Selon lui, tout
raisonnement scientifique doit s’appuyer sur une
succession de trois phases :
• – L’observation d’un fait ;
– Une hypothèse pour expliquer ce fait ;
– Une expérience permettant de confirmer ou
d’infirmer cette hypothèse.
Le Naturalisme
• Le Naturalisme est un mouvement
littéraire qui, dans les dernières décennies
du xixe siècle, cherche à introduire dans
les romans la méthode des sciences humaines
et sociales, appliquée à la médecine
par Claude Bernard. Émile Zola est le principal
représentant de cette école littéraire en
France. Le mouvement s'étendra dans toute
l'Europe jusqu'en Amérique.
Le Naturalisme (2)
• Le naturalisme est la suite logique du réalisme :
ce dernier entendait décrire la réalité de la
manière la plus précise possible, y compris dans
ses aspects immoraux ou vulgaires. Le
naturalisme poursuit dans cette voie, mais en
ajoutant un contexte physiologique et en
montrant que le milieu où vit le protagoniste est
l'une des raisons de son comportement. Se
donnant pour un reflet de la réalité, le
naturalisme s'intéresse particulièrement aux
classes sociales défavorisées —paysans, ouvriers
ou prostituées.
Zola et le Naturalisme
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Emile Zola (1840-1902) est le théoricien du « roman expérimental ».
Comme il l'explique dans la préface de Thérèse Raquin (1867) et surtout dans Le Roman
expérimental, il est du devoir de la littérature de se faire scientifique :
« J'en suis donc parvenu à ce point : le roman expérimental est une conséquence de
l'évolution scientifique du siècle ; il continue et complète la physiologie, qui elle-même
s'appuie sur la chimie et la physique ; il substitue à l'étude de l'homme abstrait, de l'homme
métaphysique, l'étude de l'homme naturel, soumis aux lois physico-chimiques et déterminé
par les influences du milieu ; il est en un mot la littérature de notre âge scientifique, comme
la littérature classique et romantique a correspondu à un âge de scolastique et de
théologie. »
Pour cela, il faut que la littérature applique la méthode mise en œuvre dans les sciences
naturelles. S'inspirant de la Médecine expérimentale (1869) de Claude Bernard, Zola
considère que « le romancier est fait d'un observateur et d'un expérimentateur » :
L’observateur choisit son sujet (l’alcoolisme, par exemple) et émet une hypothèse
(l’alcoolisme est héréditaire ou est dû à l'influence de l’environnement). La méthode
expérimentale repose sur le fait que le romancier « intervient d’une façon directe pour placer
son personnage dans des conditions » qui révéleront le mécanisme de sa passion et
vérifieront l’hypothèse initiale. Au bout, il y a la connaissance de l’homme, la connaissance
scientifique, dans son action individuelle et sociale.
Le Réalisme (peinture).
• Ce Mouvement dura de 1850 à 1885. Le réalisme a une approche
de l'art dans lequel les sujets sont dépeints d'une façon la plus
franche possible, dans une vision objective. Les sujets traités
représentent le plus souvent la vie quotidienne du petit peuple
(scènes anecdotiques et pittoresques).Ce mouvement est une
réaction contre les excès de Romanticisme et du Néoclassicisme qui
imposent le respect de conventions et de règles strictes.
• Gustave Courbet, né le 10 juin 1819 à Ornans, près
de Besançon (Doubs), et mort le 31 décembre en Suisse, est
un peintre et sculpteur français, chef de file du courant réaliste. Il
est principalement connu pour le réalisme de ses œuvres opposées
aux critères de l'académisme et transgressant la hiérarchie des
genres, comme Un enterrement à Ornans (1850), qui provoqua le
scandale chez ses contemporains.
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