Le Positivisme. Eléments de définition sens large: attitude de confiance envers les méthodes et les résultats de la science expérimentale sens strict: ensemble des doctrines d’Auguste Comte, et par extension, toute philosophie qui privilégie la connaissance scientifique et combat la métaphysique Le positivisme caractérise, en tant que concept, une attitude épistémologique qui implique que toute science parte des faits observables. Dans ce sens, le positivisme désigne une méthode. Historiquement cependant, le terme de positivisme désigne le système de la philosophie positive. Dans ce sens, il désigne une théorie. Les théories qui se rattachent au positivisme ont en commun les thèses suivantes: - la nécessité de s’en tenir au fait uniquement (seule la connaissance des faits est féconde) - la renonciation à tout a priori (tant en philosophie qu’en science) - la reconnaissance d’un type de certitude dans les sciences expérimentales - la conviction que la pensée ne peut atteindre que des relations et des lois (le domaine des choses en soi est inaccessible) Toute science positive recouvre trois principes: 1. l’unité de la science 2. l’utilisation d’une méthode qui soit absolument celle des sciences exactes, autrement dit la méthode expérimentale qui se caractérise par: - l’élaboration et la mise en oeuvre de plans expérimentaux stricts - la mise en place de procédures de recueil nécessairement quantifiables et mesurables - l’objectivation de l’observation - le traitement statistique des données (en vue d’établir des lois, des explications de portée générale) 3. la recherche de lois générales Le paradigme privilégié par ce courant est l’explication causale l’objectif est de mettre en évidence les causes qui expliquent le phénomène observé; on réduit le complexe au simple, l’hétérogène à l’homogène. Le critère de vérité du positivisme est la vérification positive et empirique. Source: www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/schurmans/Positivisme.rtf. Le Positivisme d’Auguste Comte Détour historique C’est Auguste Comte, polytechnicien de formation (1798-1857) qui fonde le positivisme. Il emploie cette expression par opposition à la philosophie théologique et à la philosophie métaphysique. son objectif: - diminuer les risques de désordre provoqués par la révolution industrielle. sa méthode: - réorganiser la société en s’appuyant sur une réforme intellectuelle et scientifique. Le but de cette réforme est d’amener la société à l’état positif, autrement dit: - une société dont le but est la production - une société où l’on reconnaît l’impossibilité d’obtenir des notions absolues - une société où l’on cherche, par le raisonnement et l’observation, les lois des phénomènes afin de pouvoir les prévenir et les expliquer. Pour fonder sa théorie, Comte part du terme positif auquel il attribue cinq sens: « Considéré d’abord dans son acception la plus ancienne et la plus commune, le mot positif désigne le réel par opposition au chimérique : sous ce rapport, il convient pleinement au nouvel esprit philosophique, ainsi caractérisé par sa constante consécration aux recherches vraiment accessibles à notre intelligence, à l’exclusion permanente des impénétrables mystères dont s’occupait surtout son enfance. En un second sens, très voisin du précédent, mais pourtant distinct, ce terme fondamental indique le contraste de l’utile à l’oiseux : alors il rappelle, en philosophie, la destination nécessaire de toutes nos saines spéculations pour l’amélioration continue de notre vraie condition, individuelle et collective, au lieu de la vaine satisfaction d’une stérile curiosité. Suivant une troisième signification usuelle, cette heureuse expression est fréquemment employée à qualifier l’opposition entre la certitude et l’indécision : elle indique aussi l’aptitude caractéristique d’une telle philosophie à constituer spontanément l’harmonie logique dans l’individu et la communion spirituelle dans l’espèce entière, au lieu de ces doutes indéfinis et de ces débats interminables que devait susciter l’antique régime mental. Une quatrième acception ordinaire, trop souvent confondue avec la précédente, consiste à opposer le précis au vague : ce sens rappelle la tendance constante du véritable esprit philosophique à obtenir partout le degré de précision compatible avec la nature des phénomènes et conforme à l’exigence de nos vrais besoins ; tandis que l’ancienne manière de philosopher conduisait nécessairement à des opinions vagues, ne comportant une indispensable discipline que d’après une compression permanente, appuyée sur une autorité surnaturelle. Il faut remarquer spécialement une cinquième application, moins usitée que les autres, quoique d’ailleurs pareillement universelle, quand on emploie le mot positif comme le contraire de négatif. Sous cet aspect, il indique l’une des plus éminente propriété de la vraie philosophie moderne, en la montrant destinée surtout, par sa nature, non à détruire, mais à organiser. » (extrait de Discours sur l’esprit positif) S’il est le fondateur du positivisme, Comte s’inspire néanmoins, pour élaborer sa théorie, d’autres philosophes: Francis Bacon (1561-1626) La méthode scientifique de Bacon répond à la nécessité de définir une nouvelle méthode et un nouvel instrument de découverte. Il faut également selon lui combattre les préjugés qu’il nomme idoles. Cette critique des idoles sera reprise en sciences humaines par Durkheim (prénotions) et préfigure la définition des « obstacles épistémologiques » de Bachelard. Bacon pense donc que pour progresser dans ses connaissances, l’homme doit se baser sur l’expérience. S’il veut connaître la nature et la maîtriser, il faut en connaître les lois. Ces démarches logiques et pratiques constituent ce que Bacon nomme l’induction, démarche où la vérité n’apparaît que par élimination progressive des erreurs. Il faut partir de l’expérience pour aller aux principes et aux hypothèses, et de là s’orienter vers de nouvelles inventions. En préconisant ainsi l’union de l’expérience et de la réflexion, Bacon est un précurseur de la pensée moderne. Galilée (1564-1642) Galilée est le premier à formuler la chute des corps par la mise en relation de grandeurs physiques quantifiables (vitesse et temps). Galilée mathématise la nature et apparaît comme le premier représentant de la science physique moderne. De manière générale, plus que Bacon, Galilée renforce la tendance moderne part parce qu’il introduit la notion de science quantitative et non comme Bacon, la recherche de qualité dans leur conception commune qui prône le retour à l’expérience. René Descartes (1591 - 1650) Se consacre à la géométrie analytique, à l’optique, dont il cherche à établir les fondements métaphysiques. - Il forme l’idée d’unifier la connaissance selon le principe d’un ordre mathématique universel; cette mathématique universelle rend possible l’unité du savoir, qui se fonde non sur l’unité de la nature mais sur l’unité de l’esprit qui s’applique de la même manière à ses objets, quelle qu’en soit la diversité. La méthode L’essentiel est donc la méthode (Discours de la méthode), qui permet de soumettre l’ensemble des connaissances à un ordre unique de la raison et qui s’énonce en 4 règles ou préceptes : 1. l’évidence est le premier et principal principe de cette méthode : elle consiste à n’admettre comme vérité que ce dont la certitude s’impose à un esprit attentif de telle sorte qu’il n’est pas permis d’en douter. 2. l’analyse : qui permet de diviser les difficultés en autant de parcelles qu’il serait requis pour les mieux résoudre ; 3. la synthèse : qui consiste à progresser du simple, c’est-à-dire le plus aisément connu, au plus composé ou complexe. 4. la récapitulation : par laquelle on doit parcourir toute la chaîne des raisons pour permettre à l’esprit de se la représenter comme en un seul coup d’œil. L’évidence pour Descartes est le caractère des idées claires et distinctes, objets d’une intuition intellectuelle et éléments premiers du savoir. L’évidence est alors le critère le plus parfait de certitude. David Hume (1711-1776) Comme Comte plus tard, Hume dénonce les idées théologiques et métaphysiques. son projet: Construire une science de l’homme, à l’image de la science de la nature physique de Newton. problématique: 1) L’origine des idées. D’où procède notre connaissance? Les idées sont les traces mentales, les copies des impressions sensibles (couleurs, sons) qui sont l’opposé des impressions de réflexion (joie, peine, plaisir, douleur...) Les impressions sensibles sont donc le matériau originaire de notre connaissance. 2) L’association des idées. Comment l’esprit procède-t-il pour raisonner et construire des connaissances nouvelles ? Il existe des lois d’attraction entre les idées (comme en physique pour les phénomènes naturels). Ces lois sont régies par trois principes (terme réservé au départ au domaine de la logique): a) ressemblance b) contiguïté c) causalité 3) La validité des idées. Comment savoir que telle ou telle représentation correspond à une connaissance véritable et n’est pas une chimère ? Pour savoir si une idée a un contenu objectif, il faut la décomposer en expériences sensibles. Source: www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/schurmans/Positivisme.rtf Auguste Comte et la sociologie Science et philosophie de l’Humanité Comte est le fondateur du positivisme, doctrine selon laquelle l’esprit humain ne peut atteindre l’essence des choses et doit renoncer à l’absolu : cette conception a eu une influence majeure jusqu’à notre époque. On appelle aussi scientisme cette philosophie qui fait primer les limites de la raison sur la métaphysique : l’homme doit se borner à ce qu’il peut savoir de manière certaine, grâce à la science. Le scientisme repose en fait grandement sur la philosophie critique de Kant, qui refuse à l’homme toute prétention métaphysique. Comte, le Positivisme et la loi des trois états : Aux yeux d’Auguste Comte, la connaissance ne saurait dépasser la sphère des lois scientifiques. Aussi la philosophie positive, expression par laquelle Comte désigne sa conception, se définit-elle comme une discipline ayant pour objet la coordination des faits observés, sans nulle prétention à aller au-delà des acquisitions de la science expérimentale. – Toute investigation portant sur l’essence du réel se trouve ainsi exclue du champ de recherche. – Cette philosophie positive d’Auguste Comte porte aussi le nom de positivisme, terme aujourd’hui répandu dans la langue courante, mais qui, chez Auguste Comte, désigne stricto sensu, la conception selon laquelle l’esprit humain ne saurait atteindre le fond des choses et doit se borner à la seule recherche des lois de la nature, conçues comme des relation s invariables de succession et de similitude. Le positivisme repose lui-même sur la loi des trois états : – L’esprit humain passe d’abord, selon Auguste Comte, par l’état théologique, mode d’explication par des agents détenant une volonté (ex : Zeus exercerait des interventions rendant compte des anomalies apparentes de l’univers) – puis par l’état métaphysique, croyance en des entités ou des abstractions (la vertu dormitive de l’opium, par exemple) – l’état positif, caractérisé par l’abandon du « pourquoi » et le seul attachement au « comment », à la recherche des lois effectives gouvernant les phénomènes. Ce terme de positif désigne ainsi, chez Auguste Comte, ce qui est utile, réel et palpable, par opposition à ce qui est fictif, chimérique ou imaginaire. Telle est la « loi des trois états », conçue comme la grande loi permettant d’unifier l’évolution de l’humanité. Cette loi, qui concerne l’espèce humaine, dans sa démarche vers le stade positif, apparaît également vraie dans le développement de chaque individu : si l’enfant croit aux agents surnaturels, l’adolescent est métaphysicien et l’adulte accède enfin à la positivité. Comte et la religion de l’humanité : L’esprit positif s’attache aux lois de la nature, mais aussi aux phénomènes de liaison sociale. Aux yeux d’Auguste Comte, en effet, l’idée d’individu isolé est une abstraction et la philosophie positive doit exprimer la solidarité sociale. – C’est d’ailleurs la sociologie, l’étude des faits sociaux, qui couronne d’édifice des sciences. – Auguste Comte est le créateur de ce terme de sociologie, composé du latin socius, associé, et de logos, mot grec qui signifie étude. – Ainsi, la sociologie, étude positive de l’ensemble des lois fondamentales propres aux phénomènes sociaux, couronne les disciplines qui ont atteint la positivité, à savoir les mathématiques, l’astronomie, la physique, la chimie et la biologie : elle est la clef de voûte du système Comte. En résumé, le souci de Comte fut d’achever les conquêtes de l’esprit positif. Ce qui ne l’empêchera nullement d’élaborer un « positivisme religieux », une religion de l’humanité, considérée comme ce grand-être social qui nous dépasse infiniment : selon la formule célèbre, l’Humanité se compose de plus de morts que de vivants. Oeuvres d’Auguste Comte : – Le Cours de philosophie positive (1830-1842) – Le Discours sur l’esprit positif (1844) – Le Système de politique positive (1851-1854) Source: http://la-philosophie.com/positivisme-auguste-comte. Peut-on classifier les sciences ? L’une des plus célèbres tentative de classification des sciences est celle proposée par Auguste Comte au début de son Cours de philosophie positive en 1830. Il distingue six sciences fondamentales : mathématiques, astronomie, physique, chimie, biologie, sociologie. Cette classification présente plusieurs propriétés intéressantes : elle dessine un ordre de généralité décroissante (chaque science intègre les lois de la précédente) et de complexité croissante (chaque science apporte des concepts nouveaux). Comte prétend également fournir par là une reconstruction rationnelle du développement historique : l’esprit scientifique est apparu d’abord dans les domaines des mathématiques et de l’astronomie, puis a gagné les autres sciences. Cette classification tient compte de l’adoption de méthodes rigoureuses en biologie et de la nécessité de compléter le champ des connaissances par la création de la sociologie. En ce sens, elle traduit un certain état de développement des sciences. Mais Comte laisse paraître ses préventions à l’égard de la logique (qui en était restée pour l’essentiel à la théorie du syllogisme d’Aristote, décriée notamment dans les pièces de Molière) et de la psychologie (encore fondée sur l’introspection). La logique a depuis connu un développement considérable par le biais d’un rapprochement avec les mathématiques, jusque dans l’essor de l’informatique. La psychologie est devenue expérimentale, recourant à de nombreuses techniques rigoureuses d’établissement de ses résultats. Il faut consigner cette évolution et donc constater que cette classification est restrictive et ne permet pas d’intégrer les sciences postérieures à celles citées. Source: http://alexandre.gondran.free.fr/teaching/fichiers/Classification-sciences.pdf Claude Bernard e le Positivisme Il est aujourd’hui encore reconnu comme le «père de la physiologie expérimentale ». Prenant appui sur sa propre expérience, il expose ses principes en 1865 dans une Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. Selon lui, tout raisonnement scientifique doit s’appuyer sur une succession de trois phases : – L’observation d’un fait ; – Une hypothèse pour expliquer ce fait ; – Une expérience permettant de confirmer ou d’infirmer cette hypothèse. Cette méthode expérimentale annonce une nouvelle ère de la médecine. Bernard établit que le sang et le foie des animaux contiennent du sucre même lorsque leur alimentation en est dépourvue. En s’appuyant sur sa méthode en trois étapes – observation, hypothèse et expérience – il a émis l’hypothèse que «le foie est l’organe de production du sucre dans l’organisme, et non de destruction ». Hypothèse qu’il a pu démontrer par l’expérience, dans le règne animal. Le concept de milieu intérieur Cette découverte lui a également permis d’énoncer un tout nouveau concept, celui de milieu intérieur. Il s’agit là du milieu dans lequel baignent les cellules de l’organisme. Il se compose du milieu interstitiel (autour des cellules de tous les tissus), de la lymphe et du sang. Or selon Claude Bernard, le milieu intérieur doit rester stable dans sa composition physicochimique (taux de glucose, alcalinité…) pour assurer «les conditions d’une vie libre et indépendante » face à un environnement extérieur hostile. Ainsi les êtres recréent-ils à l’intérieur de leur organisme, des conditions favorables à la vie des cellules. A partir de ces deux exemples que sont la découverte de la fonction glycogénique du foie et le concept de milieu intérieur, Claude Bernard a réellement joué un rôle essentiel dans la découverte des mécanismes de régulation des fonctions de l’organisme. Il apparaît en outre comme l’un des pères fondateurs de la physiologie. Il mourra en 1878, et ses découvertes comme son implication au service de la science médicale lui vaudront des funérailles nationales. Ce seront d’ailleurs les premières jamais organisées en France, en l’honneur d’un homme de science. Par ses découvertes sur le diabète, Claude Bernard a bien sûr marqué la recherche médicale d’une empreinte indéniable. Chaque année d’ailleurs, il est mis à l’honneur par l’Association européenne pour l’Étude du Diabète (EASD) qui décerne un prix Claude Bernard. La ville de Paris pour sa part, l’honore annuellement en attribuant le Grand Prix Claude Bernard de la recherche médicale. Sources: Interview du Pr Pierre Corvol, 18 janvier 2012. http://coursp1bichat-lariboisiere.weebly.com/, consulté le 12 avril 2012, https://destinationsante.com/claude-bernard-le-pere-de-la-methodeexperimentale.html L’Art e le Positivisme Le Réalisme et le Naturalisme (littérature). C'est surtout le roman qui fait le succès du réalisme avec notamment Champfleury, l'ami de Courbet (« Manifeste réaliste », 1857), Ernest Feydeau (1821-1873), F. Fabre et surtout Gustave Flaubert (18211880) dont la Madame Bovary (1856) renouvelle le roman. Le naturalisme est un mouvement littéraire qui, dans les dernières décennies du xixe siècle, cherche à introduire dans les romans la méthode des sciences humaines et sociales, appliquée à la médecine par Claude Bernard. Émile Zola est le principal représentant de cette école littéraire en France. Le mouvement s'étendra dans toute l'Europe jusqu'en Amérique. Le naturalisme est la suite logique du réalisme : ce dernier entendait décrire la réalité de la manière la plus précise possible, y compris dans ses aspects immoraux ou vulgaires. Le naturalisme poursuit dans cette voie, mais en ajoutant un contexte physiologique et en montrant que le milieu où vit le protagoniste est l'une des raisons de son comportement. Se donnant pour un reflet de la réalité, le naturalisme s'intéresse particulièrement aux classes sociales défavorisées —paysans, ouvriers ou prostituées. Le terme est d'abord utilisé par la critique positiviste des phénomènes littéraires: Hippolyte Taine soutient que la race, le milieu naturel, social et politique et le moment au cours duquel est créée une œuvre littéraire définissent ses traits spécifiques et son évolution. Emile Zola (1840-1902) est le théoricien du « roman expérimental ». Comme il l'explique dans la préface de Thérèse Raquin (1867) et surtout dans Le Roman expérimental, il est du devoir de la littérature de se faire scientifique : « J'en suis donc parvenu à ce point : le roman expérimental est une conséquence de l'évolution scientifique du siècle ; il continue et complète la physiologie, qui elle-même s'appuie sur la chimie et la physique ; il substitue à l'étude de l'homme abstrait, de l'homme métaphysique, l'étude de l'homme naturel, soumis aux lois physico-chimiques et déterminé par les influences du milieu ; il est en un mot la littérature de notre âge scientifique, comme la littérature classique et romantique a correspondu à un âge de scolastique et de théologie. » Pour cela, il faut que la littérature applique la méthode mise en œuvre dans les sciences naturelles. S'inspirant de la Médecine expérimentale (1869) de Claude Bernard, Zola considère que « le romancier est fait d'un observateur et d'un expérimentateur » : « L'observateur et l'expérimentateur sont les seuls qui travaillent à la puissance et au bonheur de l'homme, en le rendant peu à peu le maître de la nature. Il n'y a ni noblesse, ni dignité, ni beauté, ni moralité, à ne pas savoir, à mentir, à prétendre qu'on est d'autant plus grand qu'on se hausse davantage dans l'erreur et dans la confusion. Les seules œuvres grandes et morales sont les œuvres de vérité4. ». L’observateur choisit son sujet (l’alcoolisme, par exemple) et émet une hypothèse (l’alcoolisme est héréditaire ou est dû à l'influence de l’environnement). La méthode expérimentale repose sur le fait que le romancier « intervient d’une façon directe pour placer son personnage dans des conditions » qui révéleront le mécanisme de sa passion et vérifieront l’hypothèse initiale. Au bout, il y a la connaissance de l’homme, la connaissance scientifique, dans son action individuelle et sociale. Le Réalisme (peinture). Ce Mouvement dura de 1850 à 1885. Le réalisme a une approche de l'art dans lequel les sujets sont dépeints d'une façon la plus franche possible, dans une vision objective. Les sujets traités représentent le plus souvent la vie quotidienne du petit peuple (scènes anecdotiques et pittoresques).Ce mouvement est une réaction contre les excès de Romanticisme et du Néoclassicisme qui imposent le respect de conventions et de règles strictes. Gustave Courbet, né le 10 juin 1819 à Ornans, près de Besançon (Doubs), et mort le 31 décembre en Suisse, est un peintre et sculpteur français, chef de file du courant réaliste. Il est principalement connu pour le réalisme de ses œuvres opposées aux critères de l'académisme et transgressant la hiérarchie des genres, comme Un enterrement à Ornans (1850), qui provoqua le scandale chez ses contemporains. Zola e il romanzo sperimentale Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/