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(SEP)
Épidémiologie
1e cause du handicap durable chez le sujet
jeune
Dans le monde:
Prévalence élevée (> 30/100.000 hbts): pays
nordique (65° N)
Prévalence faible (< 5/100.000 hbts) (20° N)
En réalité: situation très hétérogène à l’intérieur
d’une même région et d’un même pays
Toutefois : pays tempérés > pays non tempérés
Épidémiologie en France
Zone intermédiaire (5-30/100.000 hbts)
 Prévalence: 25-60/100.000 hbts
-Chalon-sur-Saône: 58/100.000 hbts
-Hautes-Pyrénées: 40/100.000 hbts

Incidence: 2 nouveaux cas/100.000 hbts
Autres chiffres:40-60.000 personnes
affectées en France; 2000 cas identifiés
/an

Âge d’apparition
 Classiquement
: 20-40 ans (60-70%)
 > 40 ans: 30-35 %
 < 20 ans : 10-15 %
 Chez l’enfant : existence
controversée ( problèmes de
maladies proches )
SEP : quels sujets sont atteints ?
Âge
d’apparition
Sexe
Sex ratio : 2F/1H
Pic : 30 ans
Incidence (%)
Ethnie
Risque
élevé
Européens du Nord,
Américains de race
caucasienne,
Canadiens
30
25
Australiens
Blancs sud-africains
Européens du Sud
20
15
10
5
0
10 20 30 40 50 60 70
Age
Noirs africains
Orientaux
Faible
risque
9
Facteurs étiologiques(1)
Mécanisme causal:
maladie démyélinisante auto-immune
(Dysfonctionnement du système immunitaire)
-Lymphocytes T auto-réactives :
activation dans le Sang-puis pénétration au niveau du SNC
-Sécrétion de produits inflammatoires (Cytokines)
-Lymphocytes B :
sécrétion d’auto-anticorps dirigés contre les protéines de la myéline
-Macrophages
activés: sécrétion des cytokines
Finalité:
1- démyélinisation du SNC + inflammation: poussée
SEP
2- dégénérescence axonale à long-terme: handicap
durable
Facteurs étiologiques (2)
1-Rôle de génétique:
Suspicion:
-10-15% de formes avec ATCDS familiaux
-Concordance plus élevé chez vrais jumeaux
(30%) que faux jumeaux (3.3%)
-Groupe HLA : DR2, DR4
Génétique non suffisante pour l’ensemble des
cas
2-Rôle de l’environnement:
 Certaines régions ou ethnies plus touchées que
d’autres (exposition commune au même
environnement)
Facteurs étiologiques(3)
Rôle de l’environnement (suite)
Étude de populations émigrantes:
< 15 ans : risque de SEP= pays d’accueil
> 15 ans : risque de SEP= pays d’origine
3-Rôle des virus?:
-présence d’Anticorps contre certains virus dans les cas
SEP (Ac anti-rougeoleux)
-description de maladies auto-immunes après certaines
infections virales (encéphalite auto-immune) ou
vaccins contre certains virus (rubéole, rougeole, ….)

Manifestations cliniques
Variable, dépendant de la région du SNC touchée par le
phénomène inflammatoire et la démyélinisation
1-Voie motrice : troubles moteurs- hémiplégie, paraplégie,
monoplégie
2-Voies sensitives: troubles sensitifs
3-Cervelet et voies cérébelleuses: syndrome cérébelleux
(trouble de l’équilibre)
4-Nerf optique: troubles visuels
5-troubles sphinctériens urinaires
Évolution
clinique
1-poussées (apparition transitoire des signes et symptômes, durée
> ou = 24 heures)
a-1ere poussée (inaugurale):
difficile de retenir le diagnostic à ce stade. Sauf si:anomalies IRM
cérébrale ( et /ou médullaire), LCR, compatibles et exclusion des
autres causes possibles
b-Recurrence des poussées (formes récurrentes)
 Classiquement: SEP= au moins 2 poussées ( séparées pars des
intervalles plus ou moins longues)
2- aggravation progressive des symptômes et signes (formes
progressives)
Formes cliniques
1-SEP rémittente: 60-70% des cas
2-SEP secondairement progressive:20%
d’abord rémittente puis progression continue
3-SEP progressive d’emblée: 10-15%
Les formes évolutives
L'axe des abscisses correspond au temps, l'axe des ordonnées au handicap, en unités arbitraires
Formes
rémittentes
Formes
secondairement
progressives
Formes
progressives
d'emblée
Formes
progressives
avec poussées
Diagnostic
1-Clinique:
A-troubles neuro majeurs:
 Apparition progressive rapide ou lentes de
troubles neuro attestant d’une atteinte du nerf
optique ou du SNC
 Régression de troubles: en au moins 24h
 Récidive de troubles neuro à distance (formes
rémittente)
B- Symptômes associés: fatigue, dépression,
troubles sphinctériens urinaires, constipation,
tbles de sommeil, troubles de fonctions
supérieures pour les formes évoluées
Diagnostic (2)
2- Antécédents: SEP dans la famille
3- Examens complémentaires:
Scanner cérébral: quasiment abandonné, peu sensible

IRM cérébrale et/ou de la moelle: examen le plus
important.
But: rechercher des anomalie évocatrices de SEP ou des suggérant autre
maladie

PL : étude du LCR:
But: anomalies inflammatoires ( augmentation de la protéinorachie (< 1
g/l) et du nombre des cellules blanches ( lymphocytes), évocatrices de
SEP.
Diagnostic (3)
LCR: recherche aussi des anomalies pouvant suggérer autre maladie
Au total pour poser le diagnostic

1- Présence de critères majeurs
Troubles neuro + évolution compatible + anomalies
aux examens complémentaires compatibles +
absence d’autres maladies pouvant donner de
troubles similaires, âge de survenue suggestive
2- Présence de critères mineurs
ATCD de SEP, survenue après accouchement, sexe
féminin et patiente jeune
Critères de diagnostic

1- Critères de Schumarrer

2-Critères de Poser

3-Critères de Mc Donald
Traitement
3 Volets
 1-
traitement de la Poussée
 Corticoides: Solumédrol 1g/j IV 3-5
jours
 Raccourcit la durée des poussées
 2-
Traitement de fond
 Prévention des poussées et du
handicap résiduel
Traitement (2)
Traitements de fond
a-Interferons:
Avonex: 1 inj/sem, IM
Rebif: 1 inj 3x/sem, SC
Betaferon: 1 inj 3x /sem, SC
Effets secondaires: syndrome pseudo grippal, altération enzyme
hépatique, fatigue
b-Copaxone
1 inj/j , SC
Effets secondaires: Lésions sous-cutanées: rougeur, nodules,
douleurs locales
parfois favorisées par mauvaise technique d’injection)
Traitement (suite)
c- Immunosupresseurs:
Indication: Formes très agressives
Effets secondaires plus sévères= chimiothérapie
- Mithoxantrone: 20 mg IV 1inj / mois
effet secondaire: leucémie, toxicité cardiaque
- Endoxan: 0.5-1g/mois IV
d-anticorps monoclonaux (Tysabri)
Le plus éfficace: réduction d’au moins 70% du
nombre de poussées. Mais effet secondaire
lethale: LEMP(mortelle)
1 inj IV/ mois
Traitement
suite
3- traitements médicamenteux symptomatiques
Fatigue: ? ( bien gérer les efforts)
 Dépression: antidépresseur, psychothérapie
 Spasticité: myorelaxants ( lioresal)
 Troubles sphinctériens urinaires: ditropan, Xatral
 Traitement de la constipation
4- rééducation
- Motrice: troubles de l’équilibre, déficit moteur
- Orthophonique: troubles de langage
- sphinctérienne
- Neuropsychologique: trbles de fns supérieures
5- autres
Sondage urinaire

Pronostic
Surtout fonctionnel
 Poussée sans récidive (forme bénigne)
 Poussées nombreuses avec récupération
totale pendant un temps variable pouvant
aller à plusieurs années
 Apparition de handicap sequellaire, à long
terme
 Augmentation progressive du handicap
sans récupération ( formes progressives)
Facteurs pronostiques






Âge > 40 ans
Sexe:masculin
Diagnostic tardif
Charge lésionnelle importante à l’IRM
Lésions hypodenses ( trous noirs )
multiples
Poussées très fréquentes ?
Une prise en charge
multidisciplinaire
Neurologue
Ophthalmologiste
Urologue
Médecin
généraliste
Rééducateur
Kinésithérapeute
Patient
Psychiatre
Soins
Psychologue
multidisciplinaires
Infirmière
Ergothérapeute
Assistante sociale
Rôle de l’IDE





Bien apprendre la technique d’injection de
chaque traitement
Psychothérapie
Prévention des complications de décubitus si
besoin
Apprendre l’auto-sondage urinaire au patient
Apprendre l’auto-injection au patient
SEP : le rôle de l'infirmière

Annonce du diagnostic / instauration du
traitement de fond

Reverbalisation du discours du médecin sur la maladie, les
bénéfices attendus du traitement, les effets secondaires
possibles et les moyens de les prévenir

Education technique vis à vis des injections
 Fondamental pour obtenir l’adhésion du patient à son traitement

Ensuite, un soutien personnalisé au long cours

Soutien psychologique de proximité, interlocuteur privilégié
disponible, réassurance constante

Gestion des symptômes associés
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