Ulceres-GD_Cancer-gastriques

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Cancers gastriques
Dr Thierry PICHE
Cancer de l’Estomac
L'épidémiologie :
*Une baisse très nette de l'incidence en Europe
(12/100 000 habitants chez les hommes et de 4/100 000 chez les
femmes)
*L'incidence annuelle en France est de 7 à 8 000 nvx cas/ an.
*En Europe, il s'agit de la 4ème cause de mortalité par cancer
*Age moyen de survenue étant de 70 ans.
*Les facteurs de risque sont :
- nutritionnels : l'alimentation salée (le sel ,les aliments
salés,
fumés ou frits ) la consommation de nitrates, la faible
consommation de vitamines A et C,
La consommation de viandes rouges favoriserait alors qu'un
régime riche en fibre et pauvre en graisse a un rôle
protecteur.
- sociaux : le bas niveau socio-économique,
- environnementaux : le tabac,
- médicaux : les antécédents de chirurgie gastrique,
- l'atrophie gastrique, la gastrite, helicobacter pylori,
- familiaux dans certains cas.
Cancer de l’Estomac
Les signes d'appels :
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un syndrome dyspeptique
des vomissements
un syndrome ulcéreux
une complication hémorragique ou perforative
une anorexie isolée ou une altération de l'état
général
une anémie
un syndrome paranéoplasique (phlébite…)
une manifestation liée à une localisation
métastatique
adénopathie sus-claviculaire gauche (Troisier)
ou axillaire gauche à l'examen clinique.
Cancer de l’Estomac
 L'endoscopie :
permet de localiser,
d'estimer la taille
de préciser l'aspect de la tumeur.
Le diagnostic repose sur les biopsies multiples
réalisées pendant l'endoscopie
Cancer de l’Estomac
BILAN :
 Examen clinique : Recherche un gg sus-claviculaire G ou gg axillaire
G d'une ascite, d'une masse palpable, d'une hépatomégalie.
 Examens complémentaires :
Sanguins
Bilan hépatique, ionogramme sanguin
Dosage des marqueurs ACE et Ca19-9.
Les marqueurs tumoraux n'ont aucune valeur diagnostique mais
ont une certaine utilité dans le suivi des patients.
Imagerie
Scanner thoraco-abdominal
Eliminer une localisation métastatique pulmonaire, hépatique
péritonéale (ascite) ou autre qui contre indiquerait un geste
chirurgical.
Une écho-endoscopie peut améliorer la précision du bilan d'extension
locorégional
Cancer de l’Estomac
l'anatomopathologie :
 Il s'agit d'adénocarcinomes dans 95 % des cas.
 On utilise la classification histopronostique de
Lauren qui distingue :
- les formes intestinales (plutôt bien
différenciées),
- les formes diffuses (plutôt mal différenciées,
invasives, avec peu de cohésion cellulaire ou à
cellules indépendantes
.
Cancer de l’Estomac
 La Classification T N M
T0pas de tumeur
Tistumeur in situ
T1extension à la sous muqueuse
T2extension à la musculeuse
T3extension à la séreuse
T4extension aux organes adjacents
N0pas de ganglion
N1ganglions proximaux
N2ganglions distaux
M0pas de métastase
M1métastase (y compris ganglion de Troisier)
Cancer de l’Estomac
Le pronostic :
Toutes formes confondues:
la survie est classiquement inférieure à 10 % à 5 ans.
Dans les stades T1-2 N0 M0, de 75 % à 5 ans.
Dans les stades T1-2 N1 M0, de 30 % à 5 ans.
La résection chirurgicale n'est possible que dans moins
de 50 % des cas.
La mortalité opératoire est de 5 %.
Cancer de l’Estomac
La chirurgie :
C'est le seul traitement potentiellement curateur des cancers
gastriques. Ne concerne que 50% des malades.
La radio chimiothérapie :
Elle améliore la survie par rapport à la radiothérapie seule
pour les tumeurs du cardia localisées non opérables.
Combinée à la chimiothérapie, elle améliore la survie en
situation adjuvante.
La chimiothérapie :
En cas de maladie métastatique, par rapport aux soins
palliatifs, elle améliore la survie et la qualité de vie (4 études
randomisées).
En traitement adjuvant, les résultats des études de
chimiothérapie exclusive sont contradictoires. Une majorité
d'essais sont cependant négatifs, mais ils n'utilisaient pas les
chimiothérapies les plus efficaces.
Les drogues permettant d'obtenir au moins 10 % de réponse
sont le cis platine, les anthracyclines, le 5-FU, la mitomycine, le
méthotrexate, le VP16, l'hydroxyurée, le docetaxel
Cancer de l’Estomac
La stratégie thérapeutique :
Pour les formes localisées:
Le traitement de référence est la chirurgie.
Une chimiothérapie (LV5-FU2 ou LV5-FU2 simplifié) ou une radio
chimiothérapie (LV5-FU2 ou 5-FU2 en perfusion continue)
doivent être proposées dans les formes avec atteinte
ganglionnaire.
Pour les formes métastatiques :
le traitement est la chimiothérapie
sauf cas exceptionnels, comme la chirurgie d'hémostase.
Les protocoles standard des chimiothérapies sont :
- ECF : épirubicine, cis platine, 5-FU
- LV5FU2 simplifié + cis platine
- Le protocole FOLFIRI
- Le protocole DCF (docetaxel, 5FU , cis platine)mais au prix
d'une toxicité hématologique importante.
Les taux de réponse sont de 15 à 51 %,
les médianes de survie de 6 à 10 mois en cas de tum
métastatique
Cancer de l’antre gastrique
Cancer sous cardial
Cancer du fundus gastrique
Cancer de l’antre
Lymphome gastrique du MALT(1)
Lymphome du MALT(2)
Linite gastrique
Cancer du duodénum (1)
Cancer du duodénum (2)
Cancer du duodénum (3)
Cancers de l’oesophage
Dr Thierry PICHE
Cancer de l’oesophage
 Associé à un cancer ORL dans 15% des cas
 Est multifocal dans 10% des cas
 Presque toujours un carcinome épidermoïde,
et si epidermoïde toujours en rapport avec
une intoxication alcolo-tabagique
Cancer de l’oesophage
Epidémiologie
 15/100000 habitants en France
 3e rang après le cancer colorectal et le
cancer gastrique.
 Facteurs de risque:
 Sexe: 20 hommes/1femme
 Âge moyen: 65 ans
 Socio-economique:
 Défavorisées
 Milieu rural
 Certaines régions (ouest)
 Facteurs étiologiques
Cancer de l’Oesophage
Epidémiologie :
 Facteurs exogènes
 Association alcool-tabac
 Excès de nitrites ou de nitrates
 Épices, boissons chaudes
 Facteurs endogènes
 Ceux qui sont à l’origine d’état pré-cancereux
 Oesophagite chronique
 Méga-oesophage
 Brûlure caustique
 Endobrachy oesophage (Barret), reflux
*Le cancer de l'œsophage est souvent associé aux VADS et
des 24voies urinaires qu'il faut rechercher
systématiquement
Diagnostic
 Circonstances de découverte
 Dysphagie (maître symptome, tardif dans l’évolution,
souvent pas d’autres signes)
 Autres symptomes
 Gêne à la déglution
 Douleurs rétro sternales
 Amigrissement
 Dysphonie(paralysie récurentielle)
 Métastase sus claviculaire, ganglion de Troisier
 Métastases viscérales (poumon, foie, os)
 Fausses routes, dysphagie
 Dyspnée
 Hoquet (atteinte du pneumogastrique)
 Douleurs postérieures (atteinte du plexus prévertébreaux)
 Odynophagie (tardif)
 Hémorragie digestive
Cancer de l’Oesophage
 Signes Révélateurs:
La dysphagie est le symptôme dominant,
habituellement élective pour les solides,
d'apparition récente et d'évolution progressive
entraînant un état de dénutrition.
Les autres symptômes, rarement isolés et plus tardifs, sont la
traduction d'une lésion évoluée ou d'une complication :
- ladouleur thoracique,
- l’infection broncho-pulmonaire par fausse route
- la fistulisation de la tumeur dans l'arbre respiratoire,
- la dyspnée inspiratoire par compression trachéale,
- la dysphonie par atteinte des récurrents
- l’hémorragie massive par érosion de gros vaisseaux
- l'anémie d'origine inflammatoire ou par saignement
Cancer de l’Oesophage
L'anatomopathologie :
Le carcinome épidermoïde est le plus
fréquent.
Les adénocarcinomes sont minoritaires
mais en proportion croissante.
On distingue l'adénocarcinome du cardia et l'adénocarcinome sur
endo-brachyoesophage.
Ces tumeurs sont très lymphophile avec une évolution locale
responsable de la plupart des décès.
5 à 10 % des malades sont métastatiques lors du diagnostic.
Cancer de l’Oesophage
Le diagnostic impose la réalisation d'une fibroscopie et de
prélèvements biopsiques qui précisent le type histologique.
- Segment du tube digestif reliant l'hypo pharynx à l'estomac.
-Tube musculaire de 25 cm de longueur (de C6 à D11), de 15 à 40 cm des
arcades dentaires.
- 3 régions anatomiques : cervicale, thoracique et abdominale.
-Rapports anatomiques : organes médiastinaux (aorte, trachée, bronches
souches, plèvre, nerfs récurrents, péricarde).
-Drainage lymphatique :
Cervical : chaînes jugulaires internes et récurrentielles
Thoracique : ganglions latéro-trachéaux, inter-trachéo-bronchiques et médiastinaux
Sous diaphragmatique : ganglions du cardia, chaîne coronaire stomachique
-On distingue quatre segments :
* cervical:de 15 à 18 cm des arcades dentaires (AD)
* thoracique 1/3 supérieur jusqu'à la carèneà 24 cm des AD
* thoracique 1/3 moyen jusqu'à 32 cm des AD,
* thoracique 1/3 inférieur jusqu'à la JOG à40cm des AD.
Cancer de l’Oesophage
Bilan :
l'examen clinique et ORL,Ganglion de troisier, recherche l’atteinte
récurrentielle ,une lésion néoplasique concomitante des voies
aériennes supérieures.
l'endoscopie trachéo-bronchique (pour les cancers des tiers
supérieur et moyen) qui permet d'affirmer une extension à l'arbre
respiratoire:
Le scanner thoraco abdominal permet l'appréciation de
l'extension pariétale et médiastinale mais elle manque de précision
.
L'écho endoscopie permet un bilan plus précis ainsi qu'une
meilleure précision de l'extension dans les différentes couches
pariétales.
Elle permet de distinguer les lésions purement sous muqueuses
(Tl), des lésions infiltrant la musculeuse (T2), la graisse
médiastinale (T3) ou les organes de voisinage (T4).
Elle peut aussi préciser l'existence d'adénopathies sans
toutefois affirmer à coup sûr leur envahissement cancéreux.
Sensibilité ganglionnaire : 85 à 95 % mais spécificité faible 50 à
60 %
Cancer de l’Oesophage
La classification TNM :
T (tumeur)
T1 tumeur
T2 tumeur
T3 tumeur
T4 tumeur
envahissant
envahissant
envahissant
envahissant
la lamina propria ou la sous muqueuse
la musculeuse
l'adventice
les structures adjacentes
N (ganglion)
N0 pas d'adénopathies régionales métastatiques
N1 adénopathies régionales métastatiques :
*Oesophage cervical : ganglions cervicaux et/ou sus
claviculaires
*Oesophage thoracique : ganglions médiastinaux
*Ganglions coeliaques : toujours cotés M1
M (métastase)
M0 pas de métastases à distance
M1 métastases à distance
Cancer de l’Oesophage
Le pronostic :
*La survie globale avec les thérapeutiques
conventionnelles est de 3 à 5 % à 5 ans.
*La survie à 5 ans chez les patients opérés
est de 7 % à 19 % suivant les études.
Cancer de l’Oesophage
Les méthodes thérapeutiques :
L'opérabilité :
*Elle nécessite un bilan du terrain, surtout cardiorespiratoire, hépatique, rénal et nutritif, une
recherche systématique d'un second cancer des
VADS par pan endoscopie sous AG
La résécabilité :
*La résécabilité ne se discute que chez un
patient opérable et en l'absence de métastases à
distance.
Les limites absolues de la résécabilité sont
l'envahissement prouvé de l'arbre trachéobronchique, l'atteinte des gros vaisseaux du
médiastin et l'atteinte du rachis.
Cancer de l’Oesophage
La chirurgie :
*La chirurgie recourt de préférence à l’oesophagectomie
transthoracique subtotale avec curage ganglionnaire et
remplacement par gastroplastie( ou plus rarement
coloplastie) en un temps.
*La chirurgie est actuellement la seule méthode
considérée comme potentiellement curatrice.
*Elle n'est possible que chez environ 12 à 25 % des
patients.
Cancer de l’Oesophage
La chimioradiothérapie :
*C'est le traitement de référence des tumeurs non
réséquées.
*Les modalités d'application (dose totale 40 à 60 Gy),
fractionnement (traitement continu ou en séries),
*Chimiothérapie associée (5FU, cisplatine,
hydroxyurée, mitomycine C…)
*Dépendent aussi du terrain.
*La radiothérapie ou la chimioradiothérapie adjuvantes
ou néo- adjuvantes ne sont pas des traitements
standard
Cancer de l’Oesophage
La chimiothérapie :
*Elle est indiquée pour des maladies métastatiques
dans un objectif palliatif.
*Protocoles de référence : 5-FU + cisplatine,
avec 30 à 41 % de réponse
une durée de réponse de 8 mois
une survie de 38 % à 50 % à 1 an.
Alternative : cisplatine + vinorelbine.
*La chimiothérapie par 5FU-cisplatine peut être
recommandée
en néo-adjuvant (option) pour les patients opérables
Cancer de l’Oesophage
Le traitement symptomatique
:
*Une endoprothèse peut être utilisée à
titre exclusif ou comme premier temps
d'un traitement non chirurgical.
*La jéjunostomie (ou lagastrostomie)
sont des moyens palliatifs très efficaces.
Cancer de l’Oesophage
La stratégie thérapeutique :
Elle dépend du stade anatomo-clinique de l'état général
.
1. Le patient opérable porteur d'une tumeur résécable : La
chirurgie
2. Les maladies localement avancées
Ce sont des tumeurs non résécables non métastatiques ou des
petites tumeurs chez des patients inopérables mais ayant un état
général conservé.
La radio chimiothérapie est le traitement de référence.
3. Les autres patients (inopérables ou porteurs de tumeurs
non résécables)± en mauvais EG
Quatre alternatives sont possibles :
- prothèse,
- jéjunostomie,
- radiothérapie ou chimioradiothérapie palliative,
- chimiothérapie.
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