Précautions "standard"

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Mécanismes et voies de transmission
• par contact (C)
• Le contact direct met en
jeu deux surfaces
corporelles (peau ou
muqueuse) entre le sujet
contact et le sujet source.
• Le contact indirect fait
intervenir un
intermédiaire inanimé ou
animé entre le sujet
contact et le sujet source.
• Les mains jouent un rôle
dans la transmission
contact, on parle alors de
transmission
manuportée.
O. Bellon RUN 2009
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Mécanismes et voies de transmission
• par les gouttelettes (G)
•
•
•
•
•
•
fines gouttelettes de diamètre
supérieur à 5 μm
émises en respirant, en parlant
ou en toussant,
chargées de la flore des voies
aérodigestives supérieures.
ne restent pas longtemps en
suspension dans l’air,
sont contaminantes sur une
courte distance : inférieure à 1
m.
grippe, oreillons, angine à
streptocoque, infection à
méningocoque…
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2
Mécanismes et voies de transmission
•
par l’air (A)
– Les supports de cette contamination sont des particules de
diamètre inférieur à 5 μm :
• résidus solides des gouttelettes déshydratées (Droplet nuclei) ou
poussières d’origine cutanée, textile ou végétale.
• Les germes concernés sont résistants à la dessiccation,
• l’air reste contaminant, même en l’absence du malade.
–
•
tuberculose, varicelle et rougeole sont transmises par cette
voie.
par les vecteurs communs
– Cette contamination concerne l’eau, l’alimentation, les
médicaments.
– rôle moindre dans la survenue des IAS,
– exemple utilisation de flacons multidoses ou d’antiseptique
contaminé.
– Une contamination par Légionella pneumophila peut également
survenir lors de l’utilisation de barboteurs.
•
O. Bellon RUN 2009
3
Mécanismes et voies de transmission
• par les produits biologiques
– Sont considérés comme à risque, tous les produits
biologiques d’origine humaine sauf la peau saine et
la sueur.
– contamination percutanée :
• exposition accidentelle au sang,
• transfusion de produits sanguins contaminés (avant 1985),
• contamination chez les usagers de drogues IV partageant
le matériel d’injection,
• contamination de la dialyse chez les insuffisants rénaux.
• Chaque micro-organisme peut être concerné par un ou
plusieurs modes de transmission
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Précautions standards
Précautions "standard"
• La connaissance des voies de transmission des
micro-organismes permet d'adapter le choix
des précautions à prendre pour prévenir leur
diffusion.
• La fréquence de ces infections est susceptible
d’augmenter avec la prise en charge de patients
fragilisés en dehors des établissements de santé.
• L’analyse des conditions de survenue des
infections devrait permettre de mettre en place
des mesures préventives adaptées.
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Précautions "standard"
• Ensemble de mesures qui constituent le socle de toute
prévention de la transmission croisée
• Elles sont à appliquer pour toute situation de soin
• Principe :
– considérer tout patient comme porteur potentiel d’agent infectieux
connu ou inconnu.
• Objectif double :
– la protection du personnel
– protection du patient.
• Elles doivent être appliquées :
– par tous les professionnels de santé,
– pour tous les patients quel que soit leur statut sérologique et l’état
de leurs défenses immunitaires.
O. Bellon RUN 2009
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Précautions "standard"
• Elles concernent :
–
–
–
–
–
l'hygiène des mains :
le port de vêtements de protection :
la gestion du matériel souillé :
l'entretien des surfaces souillées,
le transport de prélèvements biologiques, linges et
matériels souillés,
– la conduite à tenir en cas de contact avec du sang ou
un produit biologique.
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Précautions "standard"
• Elles sont complémentaires :
– des règles d'asepsie et d'antisepsie à mettre en
oeuvre lors de tout acte de soins et notamment lors
d'actes invasifs,
– des précautions complémentaires particulières à
prendre pour certains patients porteurs d'agent
infectieux transmis
• par « contact » (C)
• ou par « gouttelettes » (G)
• ou par « l'air »(A)
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Précautions "standard"
• l'hygiène des mains :
• lavage/désinfection des mains
• port de gants.
• Lors de la désinfection des mains avec une solution
hydroalcoolique, il convient d’utiliser des gants non poudrés.
• Entre chaque changement de gants, il est nécessaire de
procéder à un lavage ou à une désinfection des mains.
• Modifications : avril 2009……
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Hygiène des mains
• Les mains, compte tenu de la flore résidente et
transitoire , sont à l’origine de la majorité des
transmissions de divers micro-organismes,
– aussi bien ceux présents sur la peau saine
– que ceux récoltés au gré de multiples activités
• qu'il s'agisse ou non de situations de soins
• dans l’environnement
• ou à partir des patients.
• Les réservoirs de micro-organismes sont constitués par
–
–
–
–
–
les ongles longs,
les fauxongles,
le vernis à ongles,
des bijoux,
des manches longues
• Leur port est donc à proscrire lors des soins.
O. Bellon RUN 2009
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Hygiène des mains
• Assurée par plusieurs techniques
complémentaires qui visent à rompre la
chaîne de transmission manuportée des
micro-organismes
– le lavage et/ou la désinfection des mains,
– le port des gants.
• C’est aussi un geste qui, réalisé devant le
patient, va lui donner confiance et le
rassurer sur la qualité des soins
prodigués.
• Formation du patient à la désinfection
des mains++++(R10-R24)
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Hygiène des mains
• Erreurs favorisant une recontamination des
mains après lavage :
– Mains essuyées avec un linge à usage multiple,
– robinet refermé à mains nues,
– manipulation manuelle de la poubelle ou de son
couvercle.
• Facteurs favorisant une sécheresse voire
une irritation des mains :
– excès de produit,
– mouillage ou rinçage insuffisant,
– séchage à l’air chaud qui est non recommandé, voire
délétère
– ou séchage par frottement avec l’essuie-mains à
usage unique
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Port de gants
• Le port de gants ne remplace pas le lavage ni la
désinfection des mains.
• Il assure la protection des soignants et des
patients en prévenant les transmissions croisées
si correctement utilisés.
• Les gants se portent sur des mains à ongles
courts sans bague ni autre bijou.
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Gants non stériles à usage unique
• utilisés pour la prévention de la transmission croisée
par manuportage et la protection de l’opérateur :
– chaque fois qu’il y a un risque de contact avec :
• du sang ou tout autre produit biologique,
• une peau lésée ou une muqueuse,
• du linge ou du matériel souillé,
– lors des soins, chaque fois que le soignant présente une lésion
cutanée au niveau des mains.
• limitent le degré de salissures des mains,
• protégent l’opérateur du risque lié au contact avec du
sang ou un produit biologique
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15
Gants stériles à usage unique
• Ils seront utilisés pour :
– tous les gestes nécessitant un haut niveau d’asepsie,
– toute manipulation de produits et de matériels stériles.
• Ils sont commercialisés stériles sous emballage
individuel…….
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Précautions "standard"
• le port de vêtements de
protection :
–
–
–
–
surblouses,
lunettes
ou masques,
en cas de projection ou
d’aérolisation de sang ou tout
autre produit d’origine humaine.
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Tenue vestimentaire au cours des
soins
• Le port d’un tablier ou d’une surblouse de protection à
usage unique est recommandé :
– au cours de soins pouvant exposer les vêtements du soignant à
des projections
• de sang ou des liquides biologiques (Précautions « standard »)
– au cours de soins chez un patient relevant de précautions
contact "C" :
• patient porteur d’une Bactérie Multi Résistante aux
antibiotiques).
• Ils doivent être réservés aux soins donnés à un seul
patient.
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Masques
• Les masques médicaux sont destinés à éviter la projection de
gouttelettes de salive ou de sécrétions respiratoires lors de
l’expiration :
– du soignant vers le patient
– ou d’un malade contagieux vers son entourage.
•
En aucun cas, ils ne peuvent protéger le porteur du masque vis à
vis de l'inhalation de particules infectieuses.
• Ces masques doivent répondre à la directive européenne
93/42/CEE relative aux dispositifs médicaux (DM de classe I).
• Certains modèles qui comportent une couche imperméable, et
parfois une visière, peuvent assurer également la protection du
soignant contre les projections de liquide provenant du patient
au cours d’un acte de soins ou de chirurgie, ils sont dits masques
antiprojections.
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Masques
• les masques de protection respiratoire jetables
sont constitués d’un demi-masque englobant la
bouche et le nez.
– Ils sont destinés à protéger celui qui le porte
contre l’inhalation de poussières et /ou
d’aérosols contaminés par des agents
infectieux transmissibles par voie aérienne.
– Il existe trois classes d’efficacité : FFP1,
FFP2, FFP3 selon la norme EN 149.
– Il s'agit d'équipements de protection
individuelle qui doivent répondre à la
directive européenne 89/686/CEE et porter le
marquage CE.
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Masques
• L’efficacité du masque est limitée dans le temps
• L’efficacité d’un masque dépend également en
partie de son bon ajustement sur le visage.
• Il convient de consulter les notices d’emploi
fournies par les fabricants
• Une fois en place, sa manipulation est à éviter
car elle favorise la contamination des mains et
sa détérioration.
• Un lavage des mains doit être réalisé après
l’avoir enlevé.
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Le port du masque
• La protection du patient
– Un soignant porteur d’une infection respiratoire
devra s’abstenir de tout soin à un patient
immunodéprimé, ou à défaut il devra pratiquer ces
soins en portant un masque chirurgical.
•
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Le port du masque
• lors de soins associés à un risque de projection de
sang ou de liquides biologiques
– un masque antiprojection sera porté par le professionnel
de santé.
– le port de lunettes de protection ou d’un masque à visière
est également indiqué.
– les lunettes de vue n'offrent qu'une protection insuffisante.
• lors des soins donnés à des patients présentant une
infection nécessitant des précautions particulières,
– transmission par voie « aérienne » (A) ou par voie «
gouttelette »(G), avec risque d’aérolisation,
– un masque de protection respiratoire sera alors porté par
le professionnel de santé.
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Précautions "standard"
• gestion du matériel souillé :
– élimination
• objets piquants, coupants, tranchants à usage unique
– Collecteurs spécifiques DASRI….
– Le niveau maximal de remplissage du conteneur ne doit pas
dépasser la limite de remplissage indiquée par un repère horizontal
(environ 80% du volume maximal contenu par l’emballage).
– traitement
• matériel réutilisable
– Le dispositif médical critique (C)
– Le dispositif médical semi-critique (SC)
– Le dispositif médical non critique (NC)
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Circuit du matériel
• Circuit complexe sous la responsabilité d’un
pharmacien
– Comprend
•
•
•
•
Oxygène
Transport
Utilisation avec les divers accessoires
Devenir des accessoires
– Se situe
• Chez le prestataire
• Transport
• Chez le patient
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BPDOUM : entretien du matériel d’assistance respiratoire
• Principes généraux :
– définition des opérations
• prédésinfection
• nettoyage
• désinfection.
– Niveau de traitement requis
• nature des actes
• classement du matériel
• niveau de risque infectieux
– Responsabilités
• pharmacien et responsable technique
• technicien d’atelier et opérateur de nettoyage et
désinfection
• Zone de nettoyage et désinfection (opérateur )
• Atelier (technicien d’atelier)
• Magasin (magasinier)
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Gestion du matériel
• Le dispositif médical critique (C)
– Tout matériel qui doit être introduit
•
•
•
•
•
dans le système vasculaire
ou dans une cavité ou tissu stérile
quelle que soit la voie d’abord
est un matériel considéré comme « critique »
haut risque infectieux
– doit subir une stérilisation
• qui est la méthode à privilégier.
• Le dispositif médical est alors emballé, ce qui maintient l’état
stérile.
– A défaut, il doit subir une désinfection de haut niveau.
• immerger un dispositif préalablement pré-désinfecté et nettoyé
dans un bain de produit désinfectant (stérilisation a froid)
• le rincer à l’eau conditionnée et étiquetée stérile
• puis de le sécher avec un support absorbant stérile.
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Gestion du matériel
• Le dispositif médical semi-critique (SC)
– Le matériel entrant en contact avec
•
•
•
•
une muqueuse sans effraction de celle-ci
ou la peau lésée superficiellement
est dit « semi-critique »
risque infectieux médian.
– Il sera stérilisé ou subira une désinfection de niveau
intermédiaire.
– désinfection de niveau intermédiaire.
• immerger un dispositif préalablement pré-désinfecté et
nettoyé dans un bain de produit désinfectant,
• rincer avec une eau de qualité adaptée selon son utilisation
• sécher avec un support absorbant.
• il est possible d’utiliser le même produit que pour la
désinfection de haut niveau, mais souvent la durée du
trempage pourra être raccourcie selon les indications du
fabricant et les objectifs à atteindre.
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Gestion du matériel
•
Le dispositif médical non critique (NC)
– Les dispositifs médicaux
• entrant en contact avec la peau intacte du patient
• ou sans contact avec le patient
• sont dit « non critique »
• bas risque infectieux.
– Il subira une désinfection de bas niveau
• au minimum bactéricide
• soit par immersion
• soit par application d’un support non tissé imprégné d’un produit
détergent-désinfectant ou un produit désinfectant
• après pré-désinfection éventuelle et nettoyage,
• Ceci après chaque utilisation et entre deux patients.
– Exemple :
•
•
•
•
stéthoscope, marteau à réflexe, brassard de tensiomètre,
Table d’examen, brancard, instrument de pesée
Obus d’oxygène
concentrateur.
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Circuit du matériel
• Circuit complexe sous la responsabilité d’un pharmacien
– Comprend
• Plusieurs intervenants
–
–
–
–
Prestataires et leurs sous traitants
Soignant
Soignés
Fonctions controles
• Plusieurs lieux
• Plusieurs matériels
–
–
–
–
–
identification du matériel immersible
désinfection de surface
circuit propre / sale
pré désinfection
filmage ou sacs plastiques permettant d’identifier le propre et le sale
• Un seul credo : primum non nocere
– Organisation ++++
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