infection nosocomiales 10 11 2009 dospub

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Dr. M. Carpentier
Mme L Beque
Dr E Firre
Mme C Dispas
Dr. JJ-M Senterre
Mr Labalue
Médecins hygié
hygiénistes
Infirmiers hygiénistes
La libre Belgique
Ce sont les maladies nosocomiales, ces infections contractées en milieu
hospitalier, qui sont en cause.
Pour la première fois, en France, l'Assistance publique-Hôpitaux de
Paris est accusée à ce sujet.
Deux enquêtes s'ouvrent…
Une nouvelle ère s'ouvrirait-elle en France avec la mise en
examen, pour «homicides involontaires», de l'Assistance
publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) -qui regroupe 39
hôpitaux- dans deux dossiers concernant pour la première
fois des maladies nosocomiales, ces infections contractées à
l'hôpital?
Moyen âge: hospitalité aux pélerins
Renaissance: institution charitable pour
l ’hébergement des nécessiteux et malades
ou infirmes
L ’hôpital moderne: institution « high tech »
financée par la communauté pour les soins
aux patients gravement malades; dimension
scientifique, sociale, financière; visibilité.
Le ministère de la
Santé rend
publiques, depuis
2006, les
performances des
hôpitaux dans leur
combat contre les
IN.
L ’hôpital actuel a 50 ans d ’histoire
Autour de la seconde guerre mondiale: les
infections hospitalières étaient surtout celles
contractées à l ’extérieur rougeole, variole,
polio, fièvre typhoïde, diarrhées,…
Années 50: pandémie d ’infections
nosocomiales à S. aureus.
Années 60 : Gram négatifs
Années 90 : S aureus résistants à la
méticilline, BMR
Evolution des techniques et des traitements
Plus rien n ’est impossible
Age (dialyses, chirurgie)
Chimio et Rx thérapie
Chirurgies agressives (PAC, Prothèses vasculaires et
orthopédiques, neurochirurgie)
C ’est possible grâce :
Aux progrès de l ’anesthésie et réanimation
Aux techniques chirurgicales
Mais ce fut surtout possible grâce aux antibiotiques
« GUERIR TOUS LES CANCERS AJOUTERAIT DEUX
ANS A L ’ESPERANCE MOYENNE DE VIE DES
AMERICAINS ALORS QUE L ’APPARITION DES
ANTIBIOTIQUES EN A AJOUTE DIX »
Mc Dermott W., Roger D.E. Social Ramifications of
Control of Microbial Diseases. John Hopkins Med. J.
1982; 151 : 302-12
Centre d’Expertise fédéral (KCE):
+/- 125 000 patients, ou 6% de tous les patients
hospitalisés, sont confrontés annuellement à une
infection nosocomiale.
Selon une étude de l’EARSS , la Belgique se trouve à
la 15e place d’un classement européen, bien après
des pays comme la Slovaquie ou la Pologne .
2600 décès directement liés aux IN par an
(7/jr, = 3X + que accidents de voiture)
Pneumonies et septicémies les plus mortelles
Prolongation de la durée d’hospitalisation de 6,7
jours en moyenne par infection.
« Environ 30% de ces infections peuvent être évitées
grâce à des mesures d’hygiène hospitalière, comme
par exemple l’hygiène des mains »
400 millions d’euros
Pneumonies
Septicémies
Infections urinaires
Sans coût des diagnostics et thérapies
supplémentaires.
Sans calcul des pertes en productivité
(100 millions d’euros)
(80 millions d’euros)
(80 millions d’euros)
IN = infection acquise à l'hôpital par un patient qui a été admis pour
une autre raison que cette infection.
Elle n’est ni présente , ni en incubation à l’admission du patient.
Elle est contractée à l'hôpital et apparaît, soit en cours
d'hospitalisation, soit lorsque le malade a quitté l'hôpital.
Evolution de la terminologie
« INFECTION LIEE AUX SOINS »
Survient lors ou suite à une hospitalisation
ou des soins
5-10% de toutes les admissions
> 20% dans les unités de soins intensifs
adultes ou pédiatriques
> dans les gros hôpitaux
> dans les hôpitaux universitaires
peut diminuer de 30% si bon programme de
prévention et contrôle de l ’infection
Infections noso: distribution et conséquenses
Proportions de
toutes les
infections
(%)
Décès dus à
l'infection
(%)
Prolongation
moyenne de la
durée de séjour
(jours)
Infections
urinaires
40
<1
1.0
Infections de plaies
20
2-5
7.3
Pneumonies
15
5-20
5.9
Bactériémies
5-10
10-40
7.4
20
1-10
4.8
Autres
Eviter la transmission à partir des patients
ou du staff (mesures générales et additionnelles)
Stérilité du matériel (stérilisation centrale)
Non réutilisation du matériel disposable (circulaire
Européenne)
Procédures de désinfection (endoscopes,…) accident du
Cidex°
Techniques aseptiques en salle d ’opération (contrôle de
l ’environnement par flux laminaire etc…)
Chambres d ’isolement protecteur (greffes de moëlle,…)
Enregistrement des infections nosocomiales et définir des
« tolérances » en matière de prévalence
Facteurs liés aux patients
Sévérité croissante des pathologies prises en charge
Durées de séjour plus courts
Augmentation des transferts entre MR et hôpitaux
Facteurs liés au personnel de soin
Encadrement infirmier limité
Charge de travail en croissance
Stabilité du personnel
Améliorer l’adhésion aux
bonnes pratiques
Diminuer la pression des
antibiotiques
Améliorer la formation
Améliorer l’éducation
1847 Ignaz Semmelweiss
Première preuve épidémiologique de l’intérêt de
l’hygiène des mains dans la prévention de la
transmission des infections
Rotter M. Curr Opin Infect Dis 1998, 11: 457-460
"Père de la chirurgie moderne".
Utilise du phénol pour la désinfection des plaies
puis du matériel chirurgical
1870 ajoute pendant l'opération des pulvérisations
phéniquées dans la pièce et sur le personnel
L’irritation conduit à porter des gants
Patients
symptomatiques
Porteurs
sains
NL: « Search & Destroy »
Quels germes ?
Quelle technique ?
Charge de travail
supplémentaire
Qui va payer
Bénéfice réel ?
Conséquences…
Ne soyez pas des bio-terroristes !
Study on the Efficacy of Nosocomial Infection
Control (SENIC)
Conclusions
Réduction des IN jusqu’à 32% si les mesures suivantes sont
appliquées:
Surveillance des infections
Contrôle actif des mesures
Equipe qualifiée pour le contrôle des infections
Diffusion de l’information aux prestataires de soins
Quelles mesures en
pratique ?
Manches courtes
Pas de gilet
Cheveux courts ou attachés
L’envert du décor
APRES
STERILLIUM !
Voies de transmission
Direct
Indirect
Gouttelettes
< 1 mètre
Contact
>1
mètre
Voie aérienne
Véhicule
Vecteur
Port de gants si contact avec fluides corporels
Lavage / désinfection des mains après chaque
contact avec des liquides corporels
et après retrait des gants
Port de masque (lunettes) si risque
d ’aérosolisation
Port de tablier si risque d ’éclaboussures
Mesure sécuritaires avec objets coupants ou
piquants (containers spéciaux)
Transport séparé sécurisé du matériel contaminé
Désinfection (surfaces matériel) contamination
de l’environnement proche du patient
Effet de la désinfection par
friction sur la flore cutanée
Avant friction
Après friction
Des zones souvent
oubliées lors de
l’application de
l’hygiène des
mains
Selon L.J. Taylor, BRN, SMC, Nursing Times, January 12, 1978
1. AVANT contact patient
2. APRES contact patient
3. AVANT un acte propre
ou invasif
4. APRES exposition aux
liquides biologiques et aux
muqueuses
5. APRES contact avec
l’environnement direct du patient
(D. Pittet et al., 2000)
Autres institutions (n=135)
60
40
20
0
Observance HDM %
80
100
Autres institutions (n=135)
Inf
Aide
Méd
Kiné
Autres
Hospitalisation
Méd-tech
Hosp-jour
Consultation
Hygiene des mains: pour qui ?
Après campagne
80
60
40
20
0
Observance HDM %
100
Avant campagne
Avant contact patient
Avant acte propre/invasif
Après contact environnement pt
Après contact patient
Après liquides biolog.
Observance de l'HDM par indication avant et après campagne, institution 6303
MESURES ADDITIONNELLES
•Aéroportée - Tuberculose
- Rougeole
- Varicelle
- chambre individuelle, si possible avec
pression négative
- Masque de protection filtrant pour
entrer dans la chambre
- Réduire au minimum le transport du
patient hors de la chambre
•Gouttelettes - Diphtérie
- chambre individuelle si possible
- Coqueluche
- Masque de protection pour approcher
- Pneumonie à mycoplasme le patient à < 1m
- Oreillons
- Réduire au minimum le transport du
- Angine à Str A
patient hors de la chambre
- Méningocoques
•Contact
- Infections à germes
multi-R
- Herpès simplex
disséminé, gale
- chambre individuelle si possible. Sinon
mesures selon le MO
- Gants pour les contacts directs
- Matériel et appareil dédié au patient
En cas d ’infection transmissible par simple
contact
Entérites infectieuses
Infections cutanées, gale
Plaies suintantes non contenues/ pansements
Germe très infectant (grippe, SARS)
…
Gants, blouse.
Distance > 1 mètre avec autres patients et
visiteurs
Equipements et fournitures individuelles
En cas d ’infection transmise par gouttelettes
(>5 microns); 1 mètre
La plupart des infections respiratoires avec toux,
éternuement,…
Méningite, influenza,...
…
Masque, gants, blouse, lavage mains pour tout
contact
En cas d ’infection transmise par fines
gouttelettes (< 5 microns)
Tuberculose, Varicelle, rougeole, SRAS
Chambre à pression négative si disponible
masques, blouses, lavage mains
On en rencontre régulièrement, au quotidien
dans nos hôpitaux
Elles ne sont pas nécessairement plus
virulentes que les bactéries sensibles mais elles
peuvent coloniser les patients et être
disséminées
Elles répondent à des définitions bien précises.
Les infections nosocomiales ne constituent pas une fatalité.
Une partie au moins d ’entre elles (30% ?) est évitable.
Les moyens à mettre en œuvre ne sont pas nécessairement
très sophistiqués (lavage des mains,...) mais constituent des
challenges pour les hôpitaux et sont coûteux en ressources
humaines
Une modification de la relation MG et médecin hospitalier
doit être entreprise
Une part de ces infections restera du domaine de
l ’inévitable au vu de l ’agressivité des traitements mis en
œuvre
Les mesures linéaires de forfaitarisation des soins dans ce
domaine ne constituent pas une solution car au lieu
d ’aboutir à une amélioration des pratiques, elles risquent de
déboucher sur une sélection du risque.
Les patients vous
remercient d’avance !
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