Chapitre II

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Macroéconomie
internationale
Sophie Brana
Magefi 1ère année
Chapitre 2
La prise en compte de
l’extérieur :
balance des paiements et
régimes de change
Section 1. La balance des paiements
A. LES TRANSACTIONS NON FINANCIÈRES : LA BALANCE DES
TRANSACTIONS COURANTES
1. Le compte des transactions courantes
• Les transactions courantes comprennent toutes les
opérations liées directement ou indirectement aux
échanges internationaux de biens et services :
• importations et exportations de biens et services
• revenus des facteurs de production
• revenus secondaires
2. Le compte de capital
• Il correspond essentiellement aux dons et annulations de
dettes.
• Le solde des transactions courantes auquel on ajoute le
solde du compte de capital exprime la capacité ou le besoin
de financement de la nation (au sens de la balance des
paiements), c’est-à-dire le niveau d’équilibre entre
l’investissement et l’épargne intérieurs.
3. Les déterminants du solde commercial
• 3.1 Le décalage conjoncturel
• L’évolution du solde commercial d’un pays est directement
lié au « décalage conjoncturel », c’est-à-dire au différentiel
de croissance entre l’économie nationale et le reste du
monde.
• Ainsi, quand un pays entre en récession, son solde
commercial s’améliore car :
• - le revenu mondial croît plus vite que le revenu national,
le pays exporte davantage ;
• - le revenu national diminue ou croît moins vite : on
importe moins.
•
• La compétitivité prix dépend en fait de trois éléments :
• le taux de change nominal,
• les coûts de production,
• le comportement de marge des producteurs.
• • La compétitivité hors prix (ou structurelle)
• Suppose que les marchés de biens ne sont pas parfaits
• Dépend de la qualité de sa spécialisation (qui s’évalue par
rapport à la demande) de ses produits, du réseau
commercial, du service après-vente, de sa capacité à
innover, etc.
Compétitivité
Compétitivité prix
Compétitivité hors prix
(structurelle)
Compétitivité coût
(coût des facteurs
de production)
Compétitivité change
(taux de change
nominal)
Comportement de
marge des
entreprises
Taux de change réel
B. Les transactions financières
• 1. Les flux financiers
•
•
•
•
•
= mouvements de capitaux
- investissements directs à l’étranger
- investissements de portefeuille
- instruments financiers dérivés
- autres investissements (crédits commerciaux, dépôts et
prêts bancaires).
• Le solde de la balance globale comprend les mouvements
dits non monétaires.
• Il reprend le solde des transactions courantes, le solde du
compte de capital et le solde financier, hors flux financiers
imputables aux autorités monétaires.
2. Les avoirs de réserve
• Ils correspondent aux transactions portant sur les avoirs
des autorités monétaires.
• Ceux-ci répondent aux besoins de financement de la
balance des paiements globale ou aux besoins de la
gestion du taux de change national.
• Le solde de la balance globale correspond à la variation
des avoirs de réserve (= variation des réserves de change)
de l’économie, aux erreurs et omissions près.
• On distingue les mouvements de capitaux des réserves
de change officielles car les variations des réserves de
change s’accompagnent d’une création ou d’une
destruction de monnaie nationale. C’est la contrepartie
extérieure de la création monétaire.
• Balance des paiements globale = balance des
transactions courantes + balance du compte de capital +
balance du compte financier (hors avoirs de réserve) =
variation des réserves de change
• = Capacité ou besoin de financement de la nation +
mouvements de capitaux = variation des réserves de
change
• Solde du compte courant = CA
• CA = PIB + revenus reçus du reste du monde – revenus
versés au reste du monde – Ct – It
• = RNDBt – Ct – It
• = St – It
• = D NFA = flux d’endettement extérieur
3. Le choix entre actifs nationaux et actifs
étrangers
Titres européens
Titres américains
Année t
Année t+1
1€
(1 + it) €
•
Section 2. La prise en compte
du taux de change
• 1. Les déterminants du taux de change
•
Taux de change = prix d’une devise exprimée en
monnaie nationale
= quantité de monnaie nationale qui doit être dépensée
pour se procurer une unité de devise
• Le taux de change résulte de la confrontation de l’offre
et de la demande de devises :
• Offre de devises : résulte des non résidents qui
souhaitent acquérir des produits, des titres ou de la
monnaie du pays considéré.
• Demande de devises : provient des résidents qui
souhaitent se procurer des actifs ou de la monnaie d’un
pays étranger
• Le taux de change sera donc dépendant des échanges
internationaux de biens et services et d’actifs financiers…
• … mais ces mêmes flux vont réciproquement dépendre de
la valeur du taux de change
2. Les régimes de taux de change
• Régime de change flottant
• Le cours des monnaies est déterminé librement, par le
simple jeu de l’offre et de la demande sur le marché des
changes
• Si la balance des transactions courantes est déficitaire
(H>X), la demande de devises pour régler les achats à
l’étranger est supérieure à l’offre de devises pour
effectuer les achats dans le pays :
• la monnaie domestique a tendance à se déprécier par
rapport à la monnaie étrangère.
• Dans un régime de change flexible, toute variation du taux
de change se traduit par un déplacement de BP dans le
plan (Y, i)
• Régime de taux de change fixe
• Les autorités s’engagent à maintenir le prix de leur
monnaie par rapport à une devise ou un panier de
devises de référence
• Dans ce cadre, les Banques centrales interviennent sur
le marché des changes pour maintenir le cours du
change à la parité initialement fixée.
• En cas de déficit extérieur, la monnaie domestique
tend à se déprécier.
• La Banque centrale doit puiser dans ses réserves de
change pour défendre le cours de sa monnaie.
• Principe des interventions de change
Intervention Offre
Demande
• Intervention = achat de monnaie nationale (vente de
devises) : baisse des réserves de change
Demande
Intervention
Offre
• Intervention = vente de monnaie nationale (achat de
devises) : hausse des réserves de change.
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