Insuffisance tricuspidienne traumatique

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INSUFFISANCE
TRICUSPIDIENNE
TRAUMATIQUE
A propos de 4 cas cliniques
FREQUENCE
:
• RARE.
– 3% des valvulopathies traumatiques , valvulopathies
aortiques (62%), mitrales (34%), et les atteintes pulmonaires
(1%).
– Sur 546 autopsies de traumatismes thoraciques non
pénétrants, Pamley (1) ne retrouve qu’une seule insuffisance
tricuspidienne traumatique
• SOUS-ESTIMEE.
– Une autre lésion peut dominer le tableau clinique .
– Bonne tolérance clinique.
(1) Parmley and Coll. Non penetratring traumatic injury of the heart Circulation 1982;66:777-84
ANATOMO-PATHOLOGIE
• L’appareil sous-valvulaire antérieur est
préférentiellement atteint (75% des cas ) avec
une atteinte du pilier droit dans environ deux
tiers des cas.
DELAI ENTRE TRAUMATISME ET DIAGNOSTIC :
• variable.
• Le délai d’apparition des signes cliniques
dépend directement du type de lésion.
• Court ( heures ou jours) pour les atteintes du
muscle papillaire antérieur.
• Long (décennies) en cas d’atteintes des
cordages.
• Ce délai est d’autant plus long qu’il existe des
lésions qui peuvent retarder la réalisation d’une
échocardiographie.
SIGNES CLINIQUES
• La dyspnée
– constante mais plus ou moins invalidante.
• L’hépatalgie :
– permanente ou déclenchée par l’effort ou en période
post-prandiale.
• Asthénie et palpitations :
– 25% des cas.
SIGNES PHYSIQUES
– Triade :
• Souffle systolique xiphoïdien de régurgitation :
– 90% des cas
• Pouls veineux jugulaire systolique :
– fréquent , non pathognomonique
• Expansion systolique du foie :
– pathognomonique,inconstant.
– Autres signes d’insuffisance cardiaque droite :
– Cyanose
– Œdème des membres inférieurs
– Syncopes vraies ou lipothymies
L’échographie
• Dilatation des cavités droites, de l ’anneau
tricuspidien, des veines caves et sus-hépatiques.
• Mouvement paradoxal du septum inter-ventriculaire.
• Images d ’addition dans l ’OD surtout si elles
passent du VD à L ’OD: pilier ou cordage.
L’échographie
• ETT est le plus souvent suffisante pour porter le
diagnostic IT.
• ETO précise le mécanisme de régurgitation et
permet de visualiser directement les piliers ou
cordages.
ANALYSE DE 4 CAS
• 4 cas diagnostiqués dans le service de
réanimation chirurgical de l ’hôpital Édouard
Herriot en 6 ans.
CIRCONSTANCE DU
TRAUMATISME
CAS 1
CAS 2
CAS 3
CAS 4
Homme 75 ans Femme 19 ans Homme 40 ans Homme 22 ans
AVP
CHOC
FRONTAL
AVP
CHOC
FRONTAL
AVP
CHOC
FRONTAL
AVP
CHOC
FRONTAL
LESIONS ASSOCIEES
CAS 1
- CONTUSION
MYOCARDIQUE
CAS 2
- CONTUSION
MYOCARDIQUE
CAS 3
CAS 4
- RUPTURE DE
L’ISTHME
- RUPTURE DE
RATE
- CONTUSION
MYOCARDIQUE
- CONTUSION
MYOCARDIQUE
SIGNES EVOCATEURS D ’UNE
ITT
CAS 1
CAS 2
CAS 3
TURGESCENCE
JUGULAIRE
-PVC HAUTE
-TACHYCARDIE
PERSISTANTE
-CONTUSION
MYOCARDIQUE
-CONTUSION
EPANCHEMENTS
MYOCARDIQUE PLEURAUX
-CONTUSION
MYOCARDIQUE
CAS 4
-CONTUSION
MYOCARDIQUE
ECHOCARDIOGRAPHIE
CAS 1
CAS 2
CAS 3
CAS 4
ETT
DIAGNOSTIC
D’IT
ETT
DIAGNOSTIC
D’IT
ETT
DIAGNOSTIC
D’ITT
ETO
RUPTURE DE
PILIER DU
FEUILLET
SEPTAL.
ETO
DECHIRURE
AVEC
LUXATION DE
L’EXTREMITE
DU FEUILLET
ANTERIEUR.
ETO
ETO
IT MASSIVE
RUPTURE DE
CAPOTAGE DE
CORDAGES.
LA VALVE
PROLAPSUS
SEPTALE,
INCOMPLET DE
PILIERSEPTAL
LA VALVE
ET CORDAGE
SEPTALE
FLOTTANTS
DANS L’OD.
Vue trans- œsophagienne 90° passant par le septum interventriculaire
OG
OD
Cas clinique n°1
pilier
pilier mobile dans la chambre de chasse ventriculaire droite
Cas clinique 1
Pilier mobile
EVOLUTION LORS DE LA
PRISE EN CHARGE
CAS 1
DECES à la
4ième heure par
choc
cardiogénique.
CAS 2
CAS 3
ETT à J5 :
ETT à J30 :
IT n’est plus
IT massive,
individualisable reflux sushépatique
CLINIQUE :
et dilatation de
Dyspnée
la veine cave
d’effort.
inférieure
CAT :
Surveillance.
CAS 4
ETT à J22:
Tamponnade,
IT minime
CLINIQUE :
Dyspnée
d’effort,
Souffle d’IT 4/6.
CLINIQUE :
Dyspnée
CAT :
modérée, souffle Surveillance.
d’IT 2/6
CAT :
surveillance
EVOLUTION
CAS 2
CAS 3
CAS 4
A 1 AN :
A 20 MOIS :
A 6 ANS :
CLINIQUE :
SOUFFLE D’IT
2/6
CLINIQUE :
PAS DE SOUFFLE
CLINIQUE :
PAS DE SOUFFLE
PAS
D’INSUFFISANCE
CARDIAQUE
DROITE
DYSPNEE
D’EFFORT
PAS
D’INSUFFISANCE
CARDIAQUE
DROITE
PAS DE DYSPNEE
PAS DE DYSPNEE
PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE DE
L’INSUFFISANCE TRICUSPIDIENNE
TRAUMATIQUE :
• Une décision opératoire prise sur des arguments
cliniques et hémodynamiques ne doit pas être
proposée à un patient asymptomatique.
• Mais elle doit toujours précéder la déchéance
myocardique ventriculaire droite afin d’obtenir un
résultat optimal.
HEURE DE LA CHIRURGIE
• L’heure de la chirurgie est guidée par la tolérance
fonctionnelle, qui dépend essentiellement du type de
l’atteinte anatomique:
– Une rupture des muscles papillaires entraînera une
symptomatologie plus bruyante qu ’une rupture de cordages
ou qu ’une déchirure valvulaire.
– L ’insuffisance cardiaque droite sera plus précoce en cas de
rupture de pilier antérieur quand cas de rupture de cordage.
ARGUMENTS
• Clinique : signes d’insuffisance cardiaque droite.
• Electrocardiographique : fibrillation auriculaire.
• Echocardiographique : quantification de l’insuffisance
tricuspidienne, estimation indirecte de la pression artérielle
pulmonaire, estimation de la taille des cavités droites, de la
veine cave inférieure et des veines sus hépatiques, estimation
de la cinétique segmentaire et globale du ventricule droit.
CHOIX DU TYPE DE CHIRURGIE
• Chirurgie conservatrice avec les
différentes techniques de plasties.
• Quand les lésions s’avèrent trop
délabrantes lors de l’examen
peropératoire le remplacement valvulaire
se fera par des bioprothèses.
DEVENIR DE L’INSUFFISANCE TRICUSPIDIENNE
TRAUMATIQUE OPEREE
– L’étude de VAN SON (2) portant sur trente patients
montre après chirurgie une bonne récupération de la
fonction myocardique droite, une normalisation de
l’électrocardiogramme (fibrillation auriculaire
fréquemment observée avant la chirurgie) et cela
d’autant plus que la chirurgie intervient avant la
défaillance ventriculaire droite, qui rendrait alors
l’acte chirurgical caduque
(2) VAN SON JAM, DANIELSON GK, SCHAFF HV, MILLER FA Jr Traumatic tricuspid valve insufficiency. J thorac cardiovasc surg
1994;108:893-98
CONCLUSIONS
• Rare.
• Polytraumatisé avec traumatisme thoracique fermé
violent
• Bonne tolérance clinique
• aucun signe pathognomonique et le diagnostic sera porté,
dans la majorité des cas, à l’issu d’un examen
échocardiographique.
• ETO présente l’avantage sur ETTde préciser les lésions
valvulaires et de compléter le bilan du traumatisé
thoracique.
• Des formes rapidement fatales sont observées mais
l’évolution lente est habituelle, l’échocardiographie est
l’examen essentiel pour sa surveillance, à la recherche
d’une insuffisance cardiaque droite.
• L’heure de la chirurgie est guidée par la tolérance
fonctionnelle. Pour les patients asymptomatiques
l’abstention chirurgicale est de règle. Les techniques
chirurgicales conservatrices par plastie et les
remplacements valvulaires par bioprothèses permettent
d’obtenir des résultats le plus souvent satisfaisants à long
terme.
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