LES OREILLES DU LOUP

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les oreilles du loup
d'après le roman d'Antonio Ungar
(édition poche chez Points)
traduction : Robert Amutio
adaptation : Éric Sanjou
Genre : Théâtre
Spectacle tout public à partir de 7 ans
mise en scène et scénographie : Éric Sanjou
univers sonore : Mathieu Hornain
interprétation : Christophe Champain – Thierry de Chaunac
chargé de production : Xavier Robert
L’Arène Théâtre est conventionnée par la Région Midi-Pyrénées, par la Ville de Moissac
et par le Département de Tarn-et-Garonne.
Elle reçoit le soutien de la DRAC – Midi-Pyrénées
Partenaires : Pôle Culturel de Moissac (82) / Espace Paul Eluard – Cugnaux (31)
Collectif Théâtre Jeunes – Pau (64) / Espace Job et Espace Bonnefoy – Toulouse (31)
Théâtre Municipal - Muret (31) / Adda 82
les oreilles du loup…
Il est des textes qui s'imposent. "Les oreilles du loup" d'Antonio Ungar fait partie de
ceux-là. C'est un étrange chant d'amour à la vie, à l'enfance dans ce qu'elle a de plus
irréductible et de plus sauvage.
Entre "jours sombres" et "jours clairs" qui scindent l'œuvre en deux parties,
apparaissent et disparaissent, par flashs successifs, les impressions et réactions d'un
petit garçon qui observe sans concession le monde des adultes. Il y a ceux qui rient
pour de faux, ceux qui posent des questions idiotes, et puis il y a ses parents.
Comme dans le roman, nous avons travaillé sur l'entrelacement d'images, de sons, de
présences changeantes et fantomatiques pour porter la narration à la première
personne des bribes de vie de cet enfant roux qui préfère être un tigre. Deux
comédiens se partagent le plateau : ils sont deux émanations de l'enfant et prennent
en charge ses surréalités corporelles.
L'espace est blanc, c'est une page blanche inclinée. À la fois plateau et écran
permettant d'aspirer les comédiens dans l'image projetée. Les images sont abstraites
ou symboliques. Manipulées et filmées en direct par les deux comédiens comme s’ils
matérialisaient et modelaient les pensées et les ressentis de l’enfant.
" J’observe la scène comme si je n’y étais plus. (…) Je regarde la scène comme si je
pouvais sortir de moi-même. "
Les univers sonores, en alternances ou en superpositions, sont autant d’ambiances, de
réalités, de replis, qui se confrontent et se mêlent : formes et musicalités du monde
extérieur, rythme animal et ritournelle d’intériorité…
Tout doit concourir à créer une sorte de "songe" dans un espace/temps instable. Un
songe pour laisser pressentir que "la vie, toute la vie, peut être cet enchevêtrement
d'éclats de rire, d'herbe et de boue."
Éric Sanjou
un synopsis…
Un enfant roux est là dans la coulisse, il attend avec son masque de loup qui ne tient pas
très bien sur sa tête. Il va entrer sur scène, devant tous ces adultes parmi lesquels il y a sa
mère et sa sœur. Là, derrière le rideau, il se souvient...
Parce qu’un jour, quand il avait trois ans, ses parents se séparent, tout devient différent.
Au début, son père quitte la maison pour devenir un fantôme, un fantôme triste et qui
pleure souvent. Il laisse l’enfant avec sa mère et sa petite sœur qu’il adore. Ensuite c’est un
long périple : une maison avec un grand pré où il peut être tigre, courir sur le vent et
jouer, une école avec des enfants inconnus avec qui il se bat, l’appartement de sa grandmère dans lequel il s’ennuie, et la grande dispute entre cette dernière et sa mère. Encore
un départ. Un long voyage pour une autre maison chez un oncle. Sa cousine, Aldana les
accompagne. Elle est très belle, gentille et douce. Elle emmène l’enfant dans les
montagnes et c'est à nouveau le vent, l'herbe et les rires : il peut être un tigre, toujours plus
fort, toujours plus libre. Puis un jour arrive l'homme gros avec sa voiture verte. C'est l'ami
de sa mère et avec lui revient la joie. L'homme gros les aime, plaisante et joue (le fantôme
du père a maintenant disparu). Mais l'homme gros doit repartir dans son pays lointain et
la grisaille revient...
L’enfant entre en scène. Le masque, son masque de loup, tourne et l'aveugle. Il ne peut
pas jouer. Alors il invente une danse, sa danse et sa musique et tous se mettent à rire de
plus en plus fort. L’enfant entend les rires de sa mère et de sa sœur et au milieu des
gloussements plus forts. C'est lui, c'est l'homme gros avec son énorme rire qui est revenu et
qui rit plus fort que tout le monde.
Antonio Ungar
Antonio Ungar est né en 1974 à Bogota. Il y
a passé son enfance et y a étudié
l'architecture. Puis il est allé vivre dans la
jungle colombienne avec les indigènes de
l'Orinoquie : c'est cette expérience qui a
déclenché en lui la volonté d'écrire. Il a
habité ensuite à Manchester, Mexico et
Barcelone. Il vit aujourd'hui avec sa famille
en Israël. Journaliste, il a écrit dans plusieurs
journaux, italiens et sud-américains, une
activité pour laquelle il a remporté en 2006
le prix de journalisme Simón Bolívar.
Il collabore régulièrement à des journaux colombiens et mexicains, pour lesquels il rédige
principalement des articles abordant la situation au Moyen-Orient. Il est l'auteur de deux
recueils de contes, d'un livre pratique et de plusieurs romans. Les oreilles du loup est le premier
traduit en français ; le roman a été finaliste du prix du Meilleur Livre étranger Courrier
international en 2008. Antonio Ungar figure sur la liste "Bogota 39" qui rassemble les trenteneuf auteurs d'Amérique latine de moins de trente-neuf ans les plus prometteurs. Il a reçu en
2010 le prestigieux prix Herralde remis par les éditions Anagrama pour la parution de Tres
ataúdes blancos, traduit et publié aux éditions Noir sur Blanc en France en septembre 2013 sous
le titre Trois cercueils blancs.
une écriture particulière...
La voix d’un enfant se laisse entendre. Mais une voix enrichie de tout le recul que peut avoir
un adulte. Antonio Ungar donne à voir un monde sans cesse en recomposition autour d’un
enfant entre trois et sept ans. Un monologue où l’enfant qui parle n’est jamais loin de l’adulte
qui écrit : Les souvenirs du jeune garçon viennent s’imposer au lecteur comme des flashs.
L’auteur a choisi de scinder son œuvre en deux parties qui seraient comme les deux colonnes
d’un tableau à double entrée. D’un côté sont rangés les souvenirs appartenant aux « Jours
sombres », de l’autre ceux qui relèvent des « Jours clairs ». Ce sont des souvenirs
impressionnistes sur un ton poétique. Tout commence par un premier chapitre intitulé «
Cauchemar ». La scène est décrite comme si l’on se trouvait à côté de l’enfant devenu adulte
qui nous commenterait un film tourné à l’occasion de l’événement.
Et c'est ainsi que le lecteur s'embarque aux côtés de cet enfant désorienté en pénétrant dans
son monde imaginaire. Lui, il sait qu’il est un tigre plus fort, toujours plus libre, car l’imaginaire
est la seule réponse pour grandir et se révéler. Aux côtés de l’enfant devenu adulte on est
invité à chercher, à tenter de comprendre, ce que peut être la vie de ce jeune garçon pris
dans la tourmente de la séparation de ses parents. Le monde des adultes paraît alors très
lointain. C'est un univers parallèle que l’enfant regarde sans bien comprendre tout ce qui s’y
passe ou inversement, parce qu'il le ressent trop bien, qu'il préfère transformer. Un récit entre
poésie et autobiographie.
Lors de notre rencontre avec Antonio Ungar, il nous a confirmé que "Les oreilles du loup" est
directement inspiré de son enfance. Sa propre enfance et son histoire familiale qu’il évoque
comme encore plus difficiles que celles décrites dans le roman. Il parle aussi beaucoup de la
Colombie : fascinante, violente et magnifique. De son séjour volontaire dans la jungle, il dit :
"J'ai vécu dans la jungle un an et demi et cette expérience m'a profondément marqué. Là-bas
l'ego se trouve complètement détruit. La jungle a une présence très forte, très puissante et elle te
fait relativiser tout cet anthropocentrisme dans lequel nous vivons. Dans la ville, nous sommes les
personnages principaux de nos vies et nous croyons que nos souffrances sont importantes. Mais
dans la jungle tu n'es rien. Il y a quelque chose en toi qui se connecte là-bas avec quelque chose
de préhumain et de très attirant. Il se passe quelque chose qui fait que l'on veut être là-bas et
nulle part ailleurs". Dans le roman, on retrouve cette fascination de la jungle dans les
projections de l'enfant vers le monde animal et végétal. Avec force, "Les oreilles du loup"
nous plonge dans une conscience qui aime à fuir le réel, à inventer un monde parallèle pour
combler les vides et magnifier la réalité.
Extraits
Homme gros (voiture verte)
"Nous avons récupéré notre maison de campagne et,
comme si ce n'était pas un bonheur suffisant, l'homme gros
apparaît. Il arrive avec maman dans une voiture verte,
dans sa petite voiture verte dans laquelle il tient tout
juste, l'homme gros, et c'est comme si arrivait le cirque.
Nous rions tous avec lui. Il applaudit lorsqu'il nous voit. Il
joue, rit, mange et danse. Et nous oublions avec lui le
monde qui était. Tous nous rions. Mois aussi je ris. Oui. Et
je joue autour de l'homme gros, comme le tigre que je suis,
en silence mais en sachant que l'homme gros écoute."
Le fantôme de papa
" Une autre maison à nous près de la ville mais deux ans
plus tard. Il y a là ma sœur, ma mère et moi. Papa n'est
plus papa et n'habite plus avec nous. A présent c'est le
fantôme d'un papa. Un fantôme qui a envie de mourir. Il
apparaît seulement de temps à autre le fantôme qui
affirme être papa. Au beau milieu de la savane, au milieu
de nulle part. "
Un rocher
" Le jour de la grande dispute, j'ai trouvé une étrange
pierre sculptée. Elle est très belle. C'est une pierre ponce
que grand père a rapportée de voyage. La pierre est
mon seul ami ce jour là. Le jour où je les entends crier.
Maman crie et pleure lorsqu'elle crie et on dirait que sa
gorge ou son cœur ou elle toute entière va se casser. "
Tigre de papier
" Je cours. Je cours seul, je cours dans ma tête et dehors. C'est un infini plaisir de froid de la savane, d'air de
tous côtés, d'air qui me frappe le visage et le corps et moi qui cours comme si je voulais mettre le feu à tout
cet air avec ma crinière rousse. Je grimpe sur un arbre élevé et maigre. Un arbre ébouriffé et timide. Et
grimpé là je ne fais rien. Je pose ma tête sur l'écorce et je ne suis plus un tigre, un grand et lourd tigre qui
regarde le monde. Je suis un autre tigre, différent. Un tigre de papier. Léger, transparent, vide d'air. "
Aldana
" Aldana a dix-neuf ans et c'est la plus belle des créatures
vivantes (personne, animal ou plante) qui existe. Elle est tout
entière une invitation à dormir sur ses jambes. Attends (c'est
Aldana qui parle). Ma tête repose sur le plus tiède et le plus
délicieux des oreillers. Je me sens léger comme si la ville du froid,
l'homme nu voulant casser les vitres, son visage de fou, la terrible
voix de grand mère, le petit cagibi, comme si tout cela n'avait
jamais existé. "
Les oreilles du loup Espace JOB
"Le temps cesse
d’exister"
Publié le 26 Décembre 2012
La dernière création jeune public d’Arène Théâtre en
surprendra beaucoup et s’attirera certainement quantité
de "oui mais". Atypique de fond comme de forme, ce
spectacle rend aux spectateurs en herbe leur part
d’ombre, dans la langue poétique et volontiers
psychanalytique du romancier colombien Antonio Ungar.
Traduit en 2008, ce dernier signe Les oreilles du loup,
que le Clou découvre à cette occasion : une merveille,
vraiment. Pour Eric Sanjou, il s’agit à l’évidence de
défendre le droit du jeune public à voir ses drames
représentés sur scène, sans que lui soient épargnées
certaines tonalités au nom d’on ne sait quelle loi du
divertissement. Et sans calque pédagogique non plus :
ici, tout reste à prendre, et si tout n’est pas pris – ce qui
est à peu près garanti – le texte pourvoit à bien des
réceptions.
"Je suis un enfant et aussi autre chose"
Le romancier plonge le lecteur dans les souvenirs d’un
enfant, son imaginaire cousu d’angoisses et de rêves –
et de même le metteur en scène plongera le spectateur
dans un monologue théâtral significativement scindé en
deux. De fait, c’est là une bien étrange fiction
autobiographique, marche de l’enfant vers lui-même, en
arrière depuis ses trois ans : interrogeant la
fondamentale question du "qui suis-je ?", la mise en
danger du narrateur lors d’une représentation théâtrale à
l’école déclenche un long et sinueux retour sur soi.
On suit l’introspection d’un Gavroche roux qui s’est
décidé tigre, et qui de même décidera la couleur vraie
des personnes et évènements qui l’entourent –
séparation des parents, découverte de l’école, nouveaux
conjoints parentaux… A travers le seul point de vue de
l’enfant – ce saisissant prisme tour à tour phobique et
merveilleux – on avance d’année en année dans un
cadre finalement très adulte. C’est là l’histoire d’un
regard, d’une interprétation : quand le monde des grands
devient une vérité très relative, prêtant à toutes les
amplifications, déformations, reconstructions à partir des
sens, sentiments et réflexions des premiers âges de la
vie.
Vraiment, étonnante écriture que celle d’Antonio Ungar
(dans sa traduction que l’on espère fidèle, en tous cas !),
au vocabulaire très accessible, mais dont la syntaxe
sans fioriture n’a de simplicité que l’apparence, et qui
sonnera à l’oreille de certains comme un écho très
familier… La ressemblance stylistique avec les
réminiscences de Margueritte Duras est si troublante !
Ici, cette écriture du "moi-maintenant-par hier" a pour
originalité de justifier l’enfance, et non pas l’adulte : tout
invite à s’enfoncer dans la nébuleuse intellectuelle de
l’âge tendre, à se perdre dans une non-notion du temps,
une confusion entre monde extérieur et intérieur. Si la
première personne accueille le lecteur et le spectateur,
l’emploi continu du présent peut déstabiliser la jeune
oreille, son décryptage de la chronologie – mais n’est-ce
pas là justement une caractéristique de la temporalité par
Mona / Le Clou dans la planche
Jeune public
Les oreilles du loup
Compagnie Arène Théâtre
D’après le roman d’Antonio Ungar (traduction :
Robert Amutio)
Adaptation : Eric Sanjou
Mise en en scène et Scénographie : Eric Sanjou
Univers sonore : Mathieu Hornain
Avec Christophe Champain et Thierry de
Chaunac
l’enfant ? Plus difficile et symptomatique encore, la mise
à distance du narrateur - "Je continue à ne pas être là.
Celui que je suis marche vers les buissons, s’approche
d’un immense eucalyptus et grimpe facilement…" Ou
comment assumer à l’échelle d’un roman entier
l’hommage au si on jouait à…, qui est aussi
échappatoire, voie libertaire.
"Je suis ça. Un tigre déguisé en loup"
La voici donc de retour aux sources, la problématique du
théâtre-monde si chère à Eric Sanjou ; et voilà qui,
clairement, n’insulte pas l’intelligence du jeune public, lui
proposant matière à froncements de sourcils. Peut-être y
aurait-il, sur ce point, un seuil chronologique à signifier
plus clairement au début de la représentation, lors de la
première apparition du masque de loup, pour faire boucle
avec le final en terme d’ambiance. Et c’est justement le fil
rouge du théâtre qui fait toute la richesse d’interprétation
du texte, ouvrant ses niveaux de lecture et ses âges de
réception comme seuls le permettent les chefs d’œuvre
dédiés au tout public – Le Petit prince, Alice au pays des
merveilles et autres contes touchant aux mécanismes
profonds.
A la manière de l’enfant en reconstruction du monde, les
comédiens
manipulent
l’espace
scénique
et
scénographique : mise en mouvement des pans inclinés
qui accueillent leurs déambulations comme les
vidéoprojections ; déclenchement et direction du
dispositif vidéo, justement, qui va littéralement engloutir
le corps dans un kaléidoscope intime, onirique la plupart
du temps, parfois cauchemardesque. La puissance de
l’enfant et de son imaginaire ne s’arrête cependant pas
là, et c’est d’ailleurs toute la richesse du théâtre que de
pouvoir marquer ce choix d’interprétation : nul autre
personnage (ou presque), ici, ne s’incarnera. L’enfant
seul a droit de chair, et les créatures mi-réelles mifantasmées qui forment son entourage deviennent qui un
ballon, qui une petite marionnette, qui une simple voix.
Seule entorse à ce parti pris très intéressant, la grandmère, à la méchanceté de laquelle Arène théâtre ne
semble pas avoir résisté !
L’univers sonore composé par Mathieu Hornain (le
musical complice de La nuit de l’ogre doux entre autres)
suit la répartition en "jours claires" et "jours sombres",
pourvoyant à une gangue sonore inquiétante ou tout au
contraire à des emballements festifs, très extérieurs,
distillant la tentation de la danse. Une oscillation suivie
par le rythme du jeu théâtral : tous deux partent d’un
entrelacs, puis se décident pour un mouvement de
l’angoisse obscure vers les jours heureux, Ascension qui,
partant de si loin, peut seule mener à la joie véritable, qui
est ici libération d’un cœur fauve, dans un final
particulièrement touchant.
Une troublante, sombre et lumineuse parole de l’enfance,
qui cependant parlera aussi bien aux adultes qu’aux
enfants. Lesquels n’y prendront certainement pas tout, y
cueilleront ce qu’ils peuvent, à leur mesure, exactement
à la façon de cet autre enfant qui les emmène dans une
lecture du monde en clair-obscur.
Manon Ona
technique…
Dispositif scénique :
4 structures plateaux mobiles sur roues. Plateaux praticables blancs inclinés… servant
aussi d'écran pour projections vidéo. Ces structures indépendantes peuvent former un
plateau unique ou se déplacer et tourner dans l'espace scénique.
Lumières et projecteurs apparents. Sol.
Dimension espace scénique minimum :
Cadre : 7,5 mètres
Ouverture (mur à mur) : 8 mètres
Profondeur : 7 mètres
Hauteur : 3,80 mètres.
Autonomie technique possible de la Cie pour les lieux non équipés : lumière, son, vidéo,
structures et cage pendrillonnée.
Durée du spectacle : 1H00
Durée de montage : 6H
Durée de démontage : 2H30
Personnes déplacées : 4 (2 comédiens, 2 régisseurs)
Transport : 1 fourgon 13m3 (location) + véhicule de la Cie
actions
pédagogiques…
L'équipe du spectacle propose diverses actions pédagogiques liées à son travail sur "Les oreilles du
loup" :
- BORDS DE SCÈNE : après les représentations en temps scolaire.
- INTERVENTION-RENCONTRE : en amont (préparation au spectacle) ou après (discussion et retour sur
le spectacle) les représentations dans les établissements dans la limite des possibilités de planning de
la Cie.
Sur le département du Tarn-et-Garonne, territoire de la cie, ces interventions sont gratuites.
En tournées extérieures : à planifier à J-2 ou J+1 des représentations et prise en charge des frais
supplémentaires d'hébergement de l'équipe.
- MINI-STAGE :
La Cie propose, dans les établissements un mini-stage découverte du théâtre de deux heures pour
une classe avec un intervenant de l'équipe :
Cette intervention peut avoir lieu avant ou après que les élèves aient vu le spectacle.
Elle est proposée aux classes de CE et CM pour les écoles et aux 6ème et 5ème pour les collèges.
Contenu : initiation au jeu théâtral et prise de personnage. Exercices corporels, silhouetter un
personnage, prise de parole commune et adresse individuelle du texte. Que dit le texte ? Mise en jeu
d'un texte à la 1ère personne ou d'un texte narratif.
Coût de l'intervention : 150 ! TTC.
En tournées extérieures : à planifier à J-2 ou J+1 des représentations et prise en charge des frais
supplémentaires d'hébergement et de l'équipe.
- STAGE LONG :
Sur 2 jours, 4 fois 2 heures.
Ce stage est proposé pour une classe, niveaux : CE et CM pour les écoles et 6ème et 5ème pour les
collèges.
Contenu : initiation au jeu théâtral et prise de personnage. Exercices corporels, silhouetter un
personnage, prise de parole commune et adresse individuelle du texte. Que dit le texte ? Mise en jeu
d'un texte à la 1ère personne ou d'un texte narratif. Construction d'une forme courte de 10 minutes
finalisée en fin d'intervention.
Coût de l'intervention : 440 ! TTC.
En tournées extérieures : à planifier à J-3 ou J+1 des représentations et prise en charge des frais
supplémentaires d'hébergement de l'équipe.
équipe
artistique
Éric Sanjou
Metteur en scène-Scénographe-Comédien
Depuis 1988, Éric Sanjou mène parallèlement une carrière de metteur en scène, comédien et
scénographe. Il a conçu une trentaine de scénographies pour le Théâtre du Matin, le Théâtre du
Galion, l’Equipe de Réalisation, le Théâtre du Pavé...
Il fait ses premiers pas de comédiens et de scénographe en 1979 à Tarbes avec Le Théâtre du Matin.
Il poursuit sa formation au Théâtre école de Toulouse avec Paul Berger et avec de très nombreux
stages. Il a à son actif plus d'une quarantaine de rôles, tant dans le répertoire classique (Dom Juan,
Tartuffe, Sigismond, Antiochus...) que contemporain avec des auteurs comme Koltès, Brasch, Cortazar,
Havel, Strindberg, Duras, Ibsen, Srbjlanoviç, Beckett, Weiss... Il a travaillé avec différents metteurs en
scène : Alain Sabaud, Mercedes Tormo, Paul Berger, Didier Carette, Philippe Bizot, Hélène
Destandeau...
De 87 à 93, il travaille avec le Théâtre du Galion comme comédien et scénographe. Il signera
également quatre mises en scène : Argos d’après Sophocle/Sartre, Le chant du coq/Fin de programme
de Jean-Louis Bourdon, Les Rois de Julio Cortazar et Yerma/Lorca.
En 1993, il fonde la compagnie Arène Théâtre et met en scène Lorca, Molière, Calderon, Baricco... à
partir de 1995, Éric Sanjou collabore régulièrement avec Didier Carette. Lorsque celui-ci prend la
direction du Théâtre Sorano à Toulouse, il y programme régulièrement l'Arène Théâtre. Éric Sanjou
collabore également avec Paul Berger au Théâtre du Pavé à Toulouse. Pendant la saison 1999/2000,
Éric Sanjou est le metteur en scène associé au Théâtre du Pavé à Toulouse, où il crée Cadmos d’après
Sophocle et Pasolini et L’Augmentation de Georges Perec.
En 2001, en coproduction avec le Théâtre de la Digue, Éric Sanjou, crée au Musée des Abattoirs,
Espace d’Art Moderne et Contemporain de Toulouse : Les Rois, réécriture du mythe du Minotaure par
Julio Cortazar.
Avec sa Cie Arène Théâtre, Éric Sanjou a, depuis 2002, mis en scène : Amphytrion (2002) de Kleist –
L'Enfant et la Rivière (2003) d'après Henri Bosco – Un Soupçon d’Hamlet (2003) d’après Shakespeare,
traduction de André Markowicz – Les fiancés de Loches (2004) de Feydeau – Une chanson de Roland
(2005) d'après le manuscrit d'Oxford – 55° latitude Nord (2006) de Éric Sanjou – La Nuit des Rois
(2007) de Shakespeare, traduction Éric Sanjou – Perlimplinlorca (2008) d'après Les Amours de Don
Perlimplin de Lorca – La Nuit de l'Ogre Doux (2008) de Éric Sanjou – Marat-Sade (2009) de Peter
Weiss, traduction de Jean Baudrillard – Sans-Titre d'après Lorca(2010) – Fin de Partie (2010) de
Samuel Beckett – Le Public de Lorca(2011), traduction Éric Sanjou – Les Oreilles du Loup (2012) d'après
le roman d'Antonio Ungar, traduction de Robert Amutio – Pour Louis de Funès (2012) de Valère
Novarina.
Il prépare actuellement pour novembre 2014, la création de Le Tutu d'après Princesse Sapho.
Christophe CHAMPAIN
Comédien-Chargé de production
Après ses études d’Arts Plastiques, Christophe Champain entre dans l’équipe du Théâtre du Galion à La Roche-sur-Yon en
1990. Pendant quatre ans, il travaillera et se formera comme Comédien, Décorateur et Régisseur. Sur la Roche-sur-Yon et
Nantes, il complète sa formation avec différents stages : voix, jeu, masques, marionnettes, kathakali…
En 1993, il s’engage avec Éric Sanjou pour la création de la Cie Arène Théâtre et il intègre quasiment toutes les équipes
des spectacles mis en scène par Éric Sanjou.
Il jouera entre autres : Astolphe/ La vie est un songe de Calderon. Lubin/ George Dandin de Molière - L’hypothèse positive/
L’Augmentation de Georges Perec - Thésée/ Les Rois de Julio Cortázar… Il joue également avec les metteurs en scène
Georges Gaillard (Bérénice) et Mercedes Tormo (Antigone). Plus récemment, il a interprété avec l'Arène Théâtre : Ophélie &
Laërte dans Un Soupçon d’Hamlet(2003) d’après Shakespeare – Alfred dans Les fiancés de Loches (2004) de Georges
Feydeau - Marsile dans Une chanson de Roland (2005) d'après le manuscrit d'Oxford - Le voyageur dans 55° latitude Nord
(2006) de Éric Sanjou – Viola/Césario dans La Nuit des Rois (2007) de Shakespeare – Duperret dans Marat-Sade (2009)
de Peter Weiss - Nagg dans Fin de Partie (2010) de Samuel Beckett – Gonzalve et l’Etudiant 2 dans Le Public (2011) de
Federico Garcia Lorca.
Parallèlement il se charge de l'organisation et la production d'événementiels. Il est également Chargé de Production pour
l'Arène Théâtre.
Thierry de CHAUNAC
Comédien-Danseur
En 1995, il intègre la formation de comédien de la 3BC compagnie dirigée par Philippe Bussière et Jean Marc Brisset, il s’y
formera pendant 3 ans à Toulouse. Il joue ses premiers spectacles au sein de 3BC compagnie, Lenz dans "Lenz" de Büchner
et un faune dans l'Endormi de Claudel mises en scène de Philippe Bussière. Il poursuit ensuite le théâtre avec différents
metteurs en scène : le jeune frère dans La Mer de Andréi Caceido, mise en scène de Franck Garric avec qui il monte
également La vérité sort de la bouche des bouffons dont il est l’auteur - Kapo dans Des manteaux avec personne dedans mise
en scène de Sébastien Bourg – Gaspard dans le Cas Gaspard Meyer de Jean-Yves Picq, mise en scène de Jean-Pierre
Beauredon - Eugène dans Eugène le Choisi de François Fehner et plusieurs rôles dans Boucherie de l'Espérance de Kateb
Yacine, mises en scène de François Fehner.
Avec Nathalie Hauwelle, ils montent et jouent J'aimais un homme à tête de squelette d'après Jean-Luc Lagarce et le Roi
inconsolé dans son château de solitude autour de Louis II de Bavière.
Il rencontre le metteur en scène éric Sanjou et l'Arène Théâtre où il joue : Charlemagne dans Une Chanson de Roland (2005)
– Feste et Fabien dans La Nuit des Rois (2007) de Shakespeare – Sansonnet dans Marat-Sade (2009) de Peter Weiss –
l’Homme 2, le Centurion, l’Etudiant 3 et le Berger Bègue dans Le Public (2011) de Federico Garcia Lorca.
Mathieu Hornain
Musicien-Comédien
Mathieu Hornain obtient un BTS audiovisuel option son au lycée des Arènes de Toulouse. Il est musicien : chant, guitare
basse, violoncelle. Créateur de musique électronique, il fait plusieurs bandes sons : publicité, film d'animation (Happiness,
prix régional cinématographique), courts métrages, ateliers animobile de la Ménagerie. Il arrive au Théâtre par la
technique (son, lumière et vidéo…) et travaille au Théâtre de Montauban où il rencontre Éric Sanjou.
Leur première collaboration a lieu sur la sonorisation de "Amphitryon" de Kleist en 2002. Il intègre ensuite l'équipe de
l'Arène Théâtre avec "Les Fiancés de Loches" de Feydeau où il crée l'environnement sonore du spectacle et joue le
mélodiste. En 2005, il interprète Roland dans "Une chanson de Roland". Il joue ensuite le marin dans "55° latitude Nord",
les rôles de Toby Belch et Orsino dans "La Nuit des Rois" de Shakespeare, Tourlourou dans "Marat-Sade" de Peter Weiss
et la Fée dans "La Nuit de l'Ogre Doux". En collaboration directe avec Éric Sanjou, il signe également les musiques et les
univers sonores des cinq spectacles précités. Il crée également pour l'Arène Théâtre divers environnements sonores : lectures,
événementiels…
Parallèlement, il multiplie les collaborations musicales et théâtrales autour de formes théâtre/vidéo notamment avec
l'Emetteur Cie à Toulouse.
Depuis sa naissance en janvier 1993, à La Roche-sur-Yon, la Cie Arène Théâtre a créé :
1993 :
1993 :
1994 :
1995 :
1996 :
1997 :
1998 :
1998 :
1999 :
2000 :
2001 :
2002 :
2003 :
2004 :
2005 :
2006 :
2007 :
2008 :
2009 :
2010 :
2011 :
2012 :
2013 :
"Les Amours de Dom Perlimplin" de Federico Garcia Lorca
"Tartuffe" de Molière
"Les Fourberies de Scapin" de Molière
"Win à Vue", Boîte à images d'après Samuel Beckett
"Dom Juan" de Molière
"Bérénice" de Racine
"La Vie est un Songe" de Calderon
"La Vie est un Songe" de Calderon (2ème version)
"George Dandin" de Molière
"CADMOS/les métamorphoses d’Œdipe" d’après Sophocle et Pasolini
"Les Rois" de Julio Cortazar
"Cabaret Minute" de Éric Sanjou
"Quelques Signes de Soie" d’après Alessandro Baricco
"Victor Hugo - La Liberté dans la Lumière" d’après Victor Hugo
"Amphitryon" de Heinrich von Kleist
"L’Enfant et la Rivière" d’après Henri Bosco
"Un Soupçon d’Hamlet (spectacle définitivement provisoire)"
d’après Shakespeare
"Les fiancés de Loches" de Georges Feydeau
"Une chanson de Roland" de Éric Sanjou
"55° latitude Nord" de Éric Sanjou
"Une rivière verte et silencieuse" de Hubert Mingarelli
"La Nuit des Rois" de Shakespeare
"Perlimplinlorca" d'après Lorca
"La Nuit de l'Ogre doux" de Éric Sanjou
"Marat-Sade" de Peter Weiss
"Sans Titre" d'après Lorca
"Fin de Partie" de Samuel Beckett
"Le Public" de Federico Garcia Lorca
"Les Oreilles du Loup" d’après Antonio Ungar
"Pour Louis de Funès" de Valère Novarina
"Le chant du coq / Fin de programme" de Jean-Louis Bourdon
Éric Sanjou crée la Cie Arène Théâtre en 1993 à La Roche-sur-Yon(85). Ses premières productions seront diffusées en
Pays de Loire. Pendant l'été 1994, elle s'installe en milieu rural à Coutures dans le Tarn-et-Garonne où elle crée son
lieu de travail dans une vieille ferme lomagnole. En parallèle, elle organise et produit de 1993 à 2000 le Festival du
Haut Adour à Beaudéan dans les Hautes-Pyrénées. À partir de 1998, elle s'associe à Toulouse avec le Théâtre du
Pavé puis le Théâtre Sorano et ses spectacles seront largement diffusés en Midi-Pyrénées.
Après plusieurs années de collaboration, la Cie s'implante fin 2009 dans la Ville de Moissac où elle est étroitement
associée à la vie culturelle et où elle a créé, depuis 2011, le Temps de l'Arène, temps fort de théâtre de la saison.
Depuis 2006, elle organise également début septembre sur son lieu de travail à Coutures le Festival les Décousues
(théâtre, musique, vidéo…).
À partir d'auteurs contemporains ou classiques, Éric Sanjou poursuit ses recherches de nouvelles formes théâtrales et
scénographiques, et réunit autour de ses projets différentes équipes de comédiens. Lors des dernières créations, il
collabore avec Mathieu Hornain pour la création de son (environnement sonore, musiques, son direct…) et Matthieu
Mailhé pour la création visuelle (projections, vidéo, « lumière/vidéo »…). Au fil des années, l'Arène Théâtre s'est
forgée une véritable identité de troupe avec une équipe de comédiens fidèles et des auteurs tels que Pasolini, Kleist,
Shakespeare, Weiss, Lorca… En 20 ans, elle a créé 30 spectacles et donné plus de 900 représentations.
CONTACTS :
Christophe CHAMPAIN - Chargé de Production/Comédien
Xavier ROBERT - Chargé de Production/Diffusion
CIE ARÈNE THÉÂTRE
24, rue de la Solidarité – 82200 MOISSAC
05 63 94 05 78 / 06 03 73 35 49 / [email protected]
SIRET 390 543 148 00055 – APE 9001Z – Licence N° 2-1045724
Plus d'infos sur la Cie (presse, dossiers, archives vidéos des spectacles…) :
www.arenetheatre.fr
(photos dossier : © Arène Théâtre et © Sarah Darnault)
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