(troubles sévères du langage oral) chez l`enfant

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A.N.A.E. N° 129
Volume 26, Tome II, année 2014
Les troubles neurovisuels chez l’enfant et
leur lien avec les troubles des
apprentissages
Dossier coordonné par Sylvie Chokron
Les TSLO (troubles sévères du langage oral)
chez l’enfant
Dossier coordonné par le Pr L. Vallée (Service de
neuropédiatrie CHRU Lille)
Les troubles neurovisuels chez l’enfant et leur lien avec les troubles des apprentissages
Dossier coordonné par Sylvie Chokron
Depuis quelques années les chercheurs et les cliniciens s’attachent à définir et à caractériser les troubles
visuels, spatiaux et attentionnels chez l’enfant. Ces troubles longtemps ignorés ou confondus avec des
troubles ophtalmologiques ou au contraire avec des troubles des apprentissages ont longtemps souffert de
leur statut : ils intéressent la fonction visuelle, mais sont pourtant d’origine neurologique puisque les
dysfonctionnements responsables se situent entre le chiasma optique et les aires visuelles corticales. De
par leur nature, ils intéressent donc la modalité visuelle mais de par leur corrélat anatomique, ils sont plus
neuropsychologiques et cognitifs que perceptifs. Mieux connus, mieux caractérisés, mieux dépistés, ces
troubles que l’on regroupe en français sous le terme de troubles neurovisuels sont maintenant étudiés de
près afin de comprendre comment ils s’insèrent dans la constellation complexe des troubles des
apprentissages, du développement et des interactions sociales.
C’est l’objet du présent dossier d’A.N.A.E. qui tente tout d’abord de définir Les Troubles neurovisuels
chez l’enfant et leur lien avec les troubles des apprentissages. Dans cet article, Sylvie Chokron, Céline
Cavezian et Isabelle Gaudry présentent la sémiologie, l’étiologie et la localisation lésionnelle des troubles
neurovisuels d’origine centrale ainsi que les conséquences délétères que ces troubles peuvent avoir sur les
apprentissages et les interactions sociales.
Ensuite, Mathilde Muneaux et Stéphanie Ducrot reviennent sur le lien entre vision et lecture au sein de
l’article : Capacités oculomotrices, visuo-attentionnelles et lecture : un autre regard sur la dyslexie…
Ces auteurs pointent que la plupart des outils de dépistage, diagnostics et pédagogiques, à disposition des
professionnels se centrent sur l’évaluation et la remédiation des difficultés de langage oral des enfants et
notamment des difficultés d’acquisition des capacités phonologiques alors que le mot écrit est d’abord un
objet visuel avant d’être un signe linguistique. L’objectif de cet article est donc de s’intéresser aux
capacités oculomotrices et visuo-attentionnelles, particulièrement impliquées dans le traitement visuel de
la langue écrite et de mieux comprendre comment un trouble de la fonction visuelle peut altérer la lecture
chez les enfants dyslexiques et dyspraxiques.
Enfin, dans leur article Les Troubles visuo-spatiaux dans la dyspraxie : peut-on encore parler de
dyspraxie? Orianne Costini, Chrystelle Remigereau, Arnaud Roy, Sylvane Faure et Didier Le Gall
reviennent sur la définition et la description de la dyspraxie et des différents modèles théoriques de ce
trouble en insistant sur le fait qu’au-delà d’un simple débat de terminologie, la littérature internationale
propose différents niveaux de déficits sous-jacents aux troubles du développement gestuel, parmi lesquels
une atteinte des processus visuo-spatiaux. Cet article aborde en détail le rôle et le statut des troubles
visuo-spatiaux dans la dyspraxie et réexamine le concept et la nature de ce que l’on qualifie aujourd’hui
« dyspraxie visuo-spatiale ».
Les troubles neurovisuels sont invisibles, et souvent méconnus par les enfants eux-mêmes qui grandissent
sans savoir que leur vision est déficitaire. Il est donc nécessaire de mieux connaître ces troubles pour
mieux les dépister, mieux les prendre en charge, le plus précocement possible, mais également pour
améliorer le diagnostic différentiel avec les nombreux troubles des apprentissages décrits ces dernières
années. Une plus grande connaissance et reconnaissance de ces troubles devrait avoir un impact très
important non seulement sur la pratique clinique mais également sur l’approche plus fondamentale et
théorique du développement de l’enfant typique et atypique.
Les TSLO (troubles sévères du langage oral) chez l’enfant
Dossier coordonné par le Pr L. Vallée (Service de neuropédiatrie CHRU Lille)
Dans le champ des « troubles spécifiques du langage oral », il demeure une confusion sur ce
que recouvre le terme spécifique. La problématique est d’autant plus marquée en France que
coexiste le concept de « dysphasie ».
Historiquement, le terme « spécifique » dans son acceptation « sémiologique » a absorbé des
transpositions de la neuropsychologie adulte (modulariste, localisationniste). Au plan
« étiologique », le contenu du terme a évolué au fil de l’avancée des connaissances
scientifiques - notamment sur la paralysie cérébrale et les syndromes génétiques - et les
critères d’exclusion se sont précisés au-delà de la déficience intellectuelle et de la surdité.
L’entité clinique a donc pu englober des groupes cliniques très différents. Les termes
« spécifique » et « dysphasie » se sont donc chargés de beaucoup d’ambiguïtés et ne
recouvrent pas toujours strictement le même sens pour les cliniciens. Nous aborderons le
parcours de ces concepts dans une première revue de littérature intitulée : Troubles
spécifiques du langage oral (TSLO) : historique et problématique de la spécificité.
Dans un second article Troubles spécifiques du langage oral : spécificité et limites
étiopathogéniques, nous effectuons un état des lieux des critères d’exclusion garants du
concept et nous abordons les points de débats relatifs à chacun d’eux. Nous abordons
également les limites plus générales du concept. En effet, le terme même de spécificité pose
question. Il ne semble pas parfaitement décrire la réalité des troubles du neurodéveloppement
idiopathiques non responsables d’une déficience intellectuelle ou d’un trouble du spectre
autistique, et relativement circonscrits à la fonction langagière. Il délimite une condition
pathologique sur la base d’une inconnue : aucune cause n’est décelée au moyen des
techniques actuelles d’investigation étiologique, alors même que le substrat neurogénétique
est fortement suspecté. Il ne rend pas compte de la complexité des mécanismes
étiopathogéniques impliqués : gènes porteurs de vulnérabilité, possibles interactions entres
gènes, interactions très précoces avec l’environnement dans l’ontogenèse, impact
épigénétique sur la connectivité. Ce concept de spécificité ne prend pas en compte non plus
la complexité de la cascade des processus qui induisent cette sémiologie déficitaire du
langage oral : l’interaction entre les fonctions cognitives et la complexité des boucles et
réseaux engagés variablement au cours du développement. Il n’en demeure pas moins
véritablement nécessaire comme « outil de compréhension », et une caractérisation la plus
précise possible de ce concept apparaît indispensable.
Nous défendons donc l’utilité du concept de spécificité dans une acceptation rigoureuse :
étiologique (trouble non expliqué au plan étiologique) et sémiologique (trouble focal ne
s’intégrant pas dans un syndrome cognitivo-comportemental plus large). Il permet au plan
étiologique de faire la distinction entre des mécanismes étiopathogéniques très différents
même au sein même du champ de la neurogénétique dans le cadre des troubles du langage
oral. Au plan sémiologique dans le cadre de troubles associés même discrets, le concept de
spécificité permet d’aborder ces troubles comme marqueurs endophénotypiques d’une
étiologie commune.
Dans une perspective développementale, il offre un cadre rigoureux de raisonnement
Diagnostique et thérapeutique et un cadre de recrutement en recherche afin d’établir des
groupes homogènes de patients. Les profils, les éléments de variabilité phénotypique et
les trajectoires développementales recueillis n’en seront que plus fiables, et les retombées
cliniques en rééducation et en prévention de retentissement que plus directes
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Sommaire du N° 129
Éditorial - Le défi de l’apprentissage des procédures générales J. GRÉGOIRE
Hommage à Ruben Feuerstein F. BÜCHEL
DOSSIER
Troubles visuo-spatiaux et troubles des apprentissages
Dossier coordonné par le S. Chokron (Unité Vision et Cognition, Fondation Ophtalmologique Rothschild)
Les troubles neurovisuels chez l’enfant et leur lien
avec les troubles des apprentissages S. CHOKRON, C. CAVEZIAN & I. GAUDRY
Troubles visuo-spatiaux dans la dyspraxie :
Peut-on encore parler de dyspraxie ? O. COSTINI, C. REMIGEREAU, A. ROY, S. FAURE & D. LE GALL
Capacités oculomotrices, visuo-attentionnelles et lecture :
Un autre regard sur la dyslexie… M. MUNEAUX, S. DUCROT
DOSSIER
Les TSLO (troubles spécifiques du langage oral) chez l’enfant
Dossier coordonné par le Pr L. Vallée (Service de neuropédiatrie CHRU Lille)
Troubles spécifiques du langage oral (TSLO): Historique et problématique de la spécificité
S. AVENET, M.-P. LEMAITRE, L. VALLEE
Troubles spécifiques du langage oral : Spécificité et limites étiopathogéniques
S. AVENET, M.-P. LEMAITRE, L. VALLEE
VARIA
Favoriser la production orale chez des enfants non-verbaux avec autisme
F. VERNAY, T. MARRONE, J.-Y. ROUSSEY
LE CAHIER PRATIQUE
Testons les tests : Le RCC (Raisonnement sur Cartes de Chartier) K. TERRIOT
Ce numéro fait partie de l’abonnement 2014, Vol 26.
N° 128 – Quoi de neuf dans les Troubles Spécifiques de l’Apprentissage
Dossier coordonné par le Pr Yves Chaix (Toulouse)
N° 129 – Les troubles neurovisuels chez l’enfant et leur lien avec les troubles des
apprentissages
Dossier coordonné par Sylvie Chokron
Les TSLO (troubles sévères du langage oral) chez l’enfant
Dossier coordonné par le Pr L. Vallée (Service de neuropédiatrie CHRU Lille)
N° 130 - les Troubles du Spectre de l’Autisme (Volume 1) - Le diagnostic et l’évaluation
Dossier coordonné par Christine Bonnier et Philippe Evrard
N° 131 - Le Bégaiement - Dossier coordonné par Françoise Estienne
N° 132/133 - Les Troubles du Spectre de l’Autisme (Volume 2/3) - Prise en charge et
résultats
Dossier coordonné par Christine Bonnier et Philippe Evrard
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Catherine de Gavre
Directeur de la Publication ANAE
Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez l’Enfant
[email protected]
www.anae-revue.com
www.anae-revue.over-blog.com
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