CANCER… • Le chancre dans la langue verte désigne un gros

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DES : Médecine physique et de réadaptation
Module : Douleur, oncologie, sida, soins palliatifs, nutrition : apports de la médecine de
rééducation.
Bordeaux : 21, 22 et 23 février 2007
Douleurs et oncologie 1/3
CANCER…
Titre : Douleurs en oncologie (1/3)
Auteur : Fabrice LAKDJA
© Cofemer 2007 et les auteurs
Tous droits réservés
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• Le mot cancer vient du latin
cancer, cancri (cancre, chancre,
crabe) (1372).
• Il traduit aussi le grec karkinos
«crabe, chancre » mais également
«pinces», «paire de compas».
• Le chancre dans la langue verte
désigne un gros mangeur et ce
glouton n’est pas sans rappeler
l’ulcération cutanée qui dévore
la peau.
(Le Robert Dictionnaire historique de la langue française
janvier 2000 sous la direction d’Alain Rey (3ème édition).
(Dictionnaire de l’argot. Larousse in extenso. 1996)
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Hippocrate de Cos (v 460-377 av JC ) « karkinos »,
description mémorable d’une lésion maligne du sein
• “la tumeur apparaît à la surface du corps et
se colore progressivement comme un crabe
émergeant du sable ; en un second temps,
les vaisseaux sanguins dilatés, les
lymphatiques engorgés et irradiant de la
masse simulent les pattes et surtout les
pinces auxquelles la douleur fait également
référence”
• Le cancre, mot né au XIVème siècle, désigne
aussi un élève nul dans l’argot scolaire (1662),en
référence à la démarche lente et difficile du crabe.
• Au XVII ème siècle, il prit aussi le sens de
«pauvre diable» (La Fontaine 1651).
• puis plus tard, d’homme méprisable pour sa
rapacité par allusion aux pinces du crabe (1740).
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Douleurs et oncologie 1/3
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Le problème de la douleur dans
le contexte du cancer
Au IIème siècle après JC, Galien qui s‘opposait
souvent à Hippocrate, reprend la description du
maître en ces termes :
• 17 millions de nouveaux cas chaque année
dans le monde. 8,5 pays développés.
• 5 millions décèdent annuellement
• 14 millions de patients dans le monde
atteint de cancer
• 30 à 50 % sont en cours de traitement actif
• 70 à 90 % en phase avancée souffrent de
douleurs significatives
• "Maintes fois, nous avons vu aux mamelles une
tumeur exactement semblable à un crabe. En effet,
de même que chez cet animal il existe des pattes
des deux côtés du corps, de même, dans cette
affection, les veines étendues sur cette tumeur
contre nature présentent une forme semblable à
celle d'un crabe. Nous avons guéri souvent cette
affection à son début. Quand elle a pris une
étendue considérable, personne ne l'a guérie sans
opération." (In Galien, "de la méthode
thérapeutique, à Glaucon, livre II.")
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Report WHO Expert Committee on Cancer Pain Relief and Active Supportive Care Cancer pain
relief with e guide to opioid avaibility, 2nd ed. Technical Report Series,804,Geneva;WHO 1996)
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Le problème de la douleur dans
le contexte du cancer
Le problème de la douleur dans
le contexte du cancer
• La prévalence de la douleur dépend
• Les patients présentent plus d’un type de douleurs
–
–
–
–
–
–
de la progression de la maladie
du site primitif
de la présence de métastases
de l’atteinte osseuse
de la proximité des structures nerveuses
de la production de substances algogènes par les
tumeurs
– des caractéristiques du patients (anxiété dépression)
– 81% des patients rapportent 2 ou plus de douleurs
distinctes
– 34% rapportent plus de 3 types
• Impact douleur +++ sur qualité de la vie
– pour 69% : la douleur sévère entraînent des idées
suicidaires
– 57 % perçoivent la mort due au cancer comme très
douloureuse
(Cleeland et al NEJM 1994)
(Levin et al Cancer 1985)
Report WHO Expert Committee on Cancer Pain Relief and Active
Supportive Care 1996)
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Le problème de la douleur dans
le contexte du cancer
Les barrières au management des
douleurs dans le contexte du cancer
• L’évaluation des douleurs est d’une grande
importance.
• Une étude du Sloan-Kettering Cancer Center
(étude de 276 consultations consécutives) montre:
•
•
•
•
•
Evaluation inadéquate
le patient répugne à signaler ses douleurs
Le patient refuse de prendre ses opioïdes
Le médecin ne prescrit pas d’opioïdes
Connaissance insuffisante du management des
douleurs
• Connaissance insuffisante de la pharmacologie
• Les IDE rechignent à délivrer les opioïdes
– Le diagnostic étiologique des douleurs peut être ignoré
dans 64%
– Chez 36% des patients un nouveau diagnostic
neurologique a été effectué et 18% de ces patients ont
pu bénéficier de radiothérapie, chirurgie ou
chimiothérapie sur ces constatations
Bernabei et al. JAMA 1998
(Gonzales et al Pain 1991)
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Douleurs et oncologie 1/3
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Les barrières au management des
douleurs dans le contexte du cancer
Types de douleurs
• 50% des patients qui décèdent en milieu
hospitalier ont des douleurs modérées à sévères
• Somatiques
– Le type le plus fréquent
– Les métastases osseuses +++
(JAMA 1995;274: 1591-8)
• Dans une grande étude (Von Roenn et al Ann Intern Med 1993)
• Destruction osseuse et nouvelle formation osseuse
• Il existe des fibres myélinisée et non myélinisées au niveau
osseux et la densité est élevée au niveau du périoste
• Les prostaglandines et les facteurs activateurs ostéoclastiques
sensibilisent les nocicepteurs et produisent hyperalgésie et
douleur. Surviennentt en même temps ostéolyse et activité
ostéoclastique
– 86% des médecins pensent que les patients sont sous traités
– 51% des médecins pensent correctement contrôler les douleurs
– 31% attendent que le pronostic soit de 6 mois ou moins pour prescrire des
antalgiques majeurs
• Une étude (Bernabei et al. JAMA 1998)4OOO IDE pour
personnes agées atteintes de cancer rapporte des douleurs
quotidiennes dans les proportions:
– Bien localisées, intermittentes ou constantes et décrites
comme: endolorissement, rongeante,battante ou
palpitante, à type de crampe.
– 24% au delà de 85 ans, ,29% de 74 à 84 ans et 38% de 65 à 74
ans.
– 36% des douloureux ne reçoivent aucun analgésique et surtout
ceux qui ont plus de 85 ans !
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Types de douleurs
Types de douleurs
• viscérales
• neuropathiques
– les nocicepteurs sont « discrets» dans les systèmes
cardiovasculaires,respiratoires, gastrointestinaux ,
génitourinaires.
– Les douleurs sont: profondes, compressives, colicoïdes,
et souvent référées à un site cutané qui peut être plus
sensible.
– Les structures viscérales et somatiques ont une
innervation double avec des afférences communes qui
convergent dans la corne dorsale de la moelle épinière.
– Récemment, il a été mis en évidence que seuls les
agonistes des récepteurs kappa étaient efficaces dans
les traitements des douleurs viscérales chez l’animal
– Résultent de lésions du SN
– =sensibilisation spontanée ou ectopique d’un nerf
périphérique ou au niveau médullaire.
– Réorganisation du SN et activités neuronales
spontanées mesurées au niveau thalamique.
– Décrites: brûlure, dysesthésique, sensation
compressive avec des paroxysmes de douleurs
fulgurantes.
– Infiltrations tumorales des plexus bracchial et lombaire
sont les plus fréquentes
– Post chirurgicales (post-mastectomie, postthoracotomie)
(Sengupta et al gastroenterology 1996 – Burton et al J Pharmacolog Exp Ther
1998)
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Définition et caractéristiques
DEFINITION
International Association for the Study of Pain
• Douleurs secondaires à une lésion du système nerveux central ou
périphérique, quelle qu’en soit l’étiologie
Pains initiated or caused
by a primary lesion or dysfunction
of the nervous system
• Douleurs chroniques séquellaires (mis à part SEP ou
neuropathies aiguës)
• Survenue avec un intervalle libre variable, de quelques jours à
plusieurs années, après la lésion causale
1) La fibromyalgie ou la migraine sont-elles « neuropathiques » ?
• Caractéristiques séméiologiques propres
2) Quels critères diagnostiques pour la douleur neuropathique ?
• Toujours associées à un déficit sensitif systématisé
3) L’existence d’une lésion neurologique connue est-elle requise ?
• Traitements spécifiques
Max, 2002
Backonja,
Backonja, 2003
Bennett, 2003
Bouhassira,
Bouhassira, 2006
Hansson,
Hansson, 2003
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Orientation du diagnostic syndromique :
Questionnaire d’
d’ interrogatoire
complété par un examen : 4 items et 10 questions en 0/1
paramètres à valeur d’
d’orientation
Répondez aux 4 questions ci-dessous en OUI/NON pour chaque item
INTERROGATOIRE
- sensation douloureuse cutanée au contact du froid non douloureux (allodynia) : 88%
- brûlure continue dans un territoire cutané, en particulier distal (burning pain) : 86%
- sensation douloureuse électrique à l’effleurement cutané (allodynia) : 81%
- décharges électriques spontanées axiales ou segmentaires (paroxysmal pain) : 79%
- élancements hyperalgiques brefs spontanés dans un territoire le plus souvent
segmentaire (shooting-like pain) : 45%
- douleur profonde continue à type d’étau (pressing pain) ou d’engourdissement
douloureux (aching ou lancinating pain), en particulier au niveau hémicorporel ou
segmentaire : 37%
Question 1 : La douleur présente-t-elle une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
1 - Brûlure
2 - Sensation de froid douloureux
3 - Décharges électriques
Question 2 : La douleur est-elle associée dans la même région à un ou plusieurs
des symptômes suivants :
4 - Fourmillements
5 - Picotements
6 - Engourdissement
7 - Démangeaisons
EXAMEN
Question 3 : La douleur est-elle localisée dans un territoire ou l’examen met en évidence :
8 - Hypoesthésie au tact
9 - Hypoesthésie à la piqûre
Question 4 : La douleur est-elle provoquée ou augmentée par :
10 - Le frottement
- fourmillements désagréables en particulier segmentaires et distales(dysesthesias) : 78%
- hypersensibilité à la douleur par pression ponctuelle (hyperalgesia) : 71%
Bouhassira et al,
al, 2005
Score /10
ÉVALUATION DE LA DOULEUR
douleur sans
rapport
avec le cancer
Traitement
fonction de
la cause
SI INDIQUES:
TRAITEMENTS
PALLIATIFS:
RADIOTHÉRAPIE
CHIMIOTHÉRAPIE
CHIRURGIE
BLOCS NERVEUX
DROGUES ADJUVANTES
PSYCHOLOGIE
MODULATION SENSORIELLE
douleur
cancéreuse
DOULEURS PERSISTANTES
EFFETS
SECONDAIRES
INACCEPTABLES:
échelle
de
l'OMS
réévaluation
AUTRES CAUSES ET TRAITEMENTS
pas
de douleur
DOULEURS
OSSEUSES
DIFFUSES:
-AUTRES DROGUES
-AUTRES VOIES
-ADJUVANTS
-TECHNIQUES
COGNITIVOCOMPORTEMENTALES
douleur
maitrisée
...poursuite
DOULEURS
NEUROGÈNES
MUCITES
-SOINS
BUCCAUX
+ ANESTHÉSIQUES
LOCAUX
-OPIOÏDES
TRANSDERMIQUES
PCA IV, S/C
-ANTIBIOTIQUES
-DROGUES
ADJUVANTES
-TITRATION DES
OPIOIDES
-RADIOTTT
-OPIOIDES +
ANESTH LOCAUX
SPINAUX
-BLOC
NEUROLYTIQUES
AINS+OPIOÏDES
RADIONUCLIDES
BIPHOSPHONATES
RX HEMICOPOR.
HYPOPHYSECTOMIE
douleurs
persistantes
DOULEURS
INCIDENTES
-STABILISATION
CHIRURGICALE
ET PHYSIQUE
-BLOC NERVEUX
-CHIRURGIE DE
SECTION
RÉÉVALUATION
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Stratégies pour Evaluation
Stratégies pour Evaluation
• Croire à la douleur du plaignant
• Histoire attentive de chaque plainte et sa place temporelle
dans l’histoire de la maladie cancéreuse
• Caractéristiques de chaque douleur (site, les irradiations,
les facteurs d’aggravation et de soulagement)
• Aspects temporels des douleurs (aiguë, subaiguë,
chronique, épisodique, intermittente, incidente, traversant
l’analgésie)
• Lister et « prioritiser » chaque type de douleur
• Evaluer les réponses aux thérapies antalgiques précédentes
et actuelles
• Evaluer l’état psychologique
• Demander s’il existe une histoire d’addiction ou
d’alcoolisme
• Examen médical et neurologique soigneux
• Revoir les diagnostics proposés
• Traiter les douleurs pour faciliter l’approche
• Préciser les diagnostics et traitements ordonnés
• Organiser les soins continus de l’évaluation au traitement
pour assurer la compliance du patient et réduire son
anxiété
• Réévaluer les réponses du patient au traitement antalgique
• Discuter les suites potentielles avec le patient et sa famille
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MEMORIAL PAIN ASSESSMENT CARD
Fishman B, Pasternak S, Wallenstein S, et al. The Memorial Pain Assessment Card:
Card:
a valid instrument for evaluation of cancer pain.Cancer.1987; 60:1151-1158
Stratégies pour Evaluation
1 Echelle d ’intensité de la douleur
la
plus
faible
• Utiliser des échelles validées:
– Brief pain Inventory
– Memorial Pain Assessment Card
– Memorial Symptom Assessment Scale
2
la
pire
Echelle de mots
modérée
moyenne
perceptible
faible
Echelle du soulagement
pas
de
soulagement
Fishman et al: The Memorial Pain Assessment Card: a valid instrument
For the evaluation of cancer pain.Cancer 1987,60:1151-8
Foley KM.Pain assessment and cancer pain.in: Doyle D.Hanks GW, MacDonald RN, editors.
Oxford Textbook of palliative medicine.2nd ed. Oxford University Press: 1998; 310-30
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excruciante
pas de douleur
sévère
3
forte
4
soulagement
complet
Echelle de l ’humeur
la
plus
mauvaise
la
meilleure
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4 voies principales pour envisager le
contrôle de la douleur
NOUS NE SAVONS PAS LE VRAI
1.
La pharmacologie : l'allopathie (antalgiques
périphériques, centraux et les adjuvants...), l'homéopathie... et
SI NOUS NE SAVONS PAS LA CAUSE
les autres médications.
2.
La chirurgie et la neuroanesthésie analgésique :
sections, stimulations, morphinothérapie centrale etc...
3.
La modulation sensorielle : massage, phytothérapie,
PLATON
acupuncture, neurostimulation,
neurostimulation, mésothérapie...
4.
La psychologie : hypnose, biofeedback, relaxation,
sophrologie... On peut rajouter la prière, où la croyance peut
dans de nombreux cas représenter une force d'espérance qui
pourra au moins atténuer l'aura psychologique de la douleur.
Stratégies pour Traitement
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Stratégies pour Traitement
Approches pharmacologiques
• Approches pharmacologiques
• Méthode la plus utilisée
• WHO (échelle à 3
niveaux):
analgésiques=pierre
angulaire de l’antalgie
• Utilisation de l’échelle =
69 à 90 % d’efficacité
• Non opioides, opioides et
adjuvants (seuls ou en
association)
• approche individuelle+++
– Débuter par la substance spécifique pour un type spécifique de
douleur
– Vérifier les caractéristiques des douleurs, type, durée, intensité, le
degré de soulagement par un non-opioïde ou un opioïde
– Histoire précise des douleurs , examen médical soigneux
– Évaluer les facteurs psychologiques qui contribuent à la plainte
– Noter les différents médicaments antalgiques et adjuvants utilisés
– Titrer la dose nécessaire individuelle
– Débuter par une dose au moins équivalente ou peu supérieure à
l’équianalgésie de l’analgésique précédent
– Utiliser les substances à doses régulières
– Apprendre au patient à utiliser les antalgiques sous forme « p r n »
s’il est naïf d’opioïdes
– Apprendre au patient à noter les effets secondaires
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Douleurs et oncologie 1/3
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Stratégies pour Traitement
Stratégies pour Traitement
• Approches pharmacologiques
– Choisir la bonne voie d’administration
– Choisir la voie orale –la plus simple-autant que possible
– Considérer les voies buccale et rectale en cas de refus de la voie
parentérale.
– Utiliser la voie sous-cutanée à domicile en l’absence d’accès
veineux
– Choisir les voie intra-téchales et épidurales en cas d’effets latéraux
limites par voie parentérale
– Apprendre à utiliser la PCA et utiliser les pompe PCA à domicile
et à l’hôpital
– Utiliser des associations pour épargner les antalgiques
– Connaître les produits adjuvants (hydroxyzine, corticoïdes)
– Utiliser des neurostimulants pour réduire les effets sédatifs
(caféine, dextroamphétamine,méthylphénidate)
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• Approches pharmacologiques
– Utiliser les tricycliques pour les douleurs
neuropathiques
– Anticiper et traiter les effets secondaires
– Distinguer tolérance et progression tumorale
– Réévaluer douleur, humeur et qualité de vie
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Stratégies pour Traitement
Stratégies pour Traitement
• Approches pharmacologiques: opioïdes forts
• Approches pharmacologiques:
– non-opioïdes
• Paracétamol: 3 à 4 G par 24 heures
• AINS cox-1 et cox-2
– Opioïdes faibles: effets analgésiques limités
• Codéine (mais 15% manquent d’une enzyme pour rendre la
molécule efficace)
• Tramadol avec des effets bénéfiques dans les
D.neuropathiques (Harati et al Neurology 1998)
• Dextropropoxyphène
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Morphine
10
30
3
Hydromorphone
1,5
7,5
5
Méthadone
10
20
2
Fentanyl
100microg =
4mg morph
IV
-
-
codéine
130
200
1,5
oxycodone
-
30
-
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UTILISATION DES MORPHINIQUES
COMPARAISON DES VOIES ALTERNATIVES
•
VOMISSEMENTS
•
OBSTRUCTION DIGESTIVE
•
DYSPHAGIE
•
ATTEINTE COGNITIVE
•
PATIENT COMATEUX
•
DIARRHEE
•
COLOSTOMIE
•
HEMORROIDES; FISSURES ANALES
•
DESORDRES COAGULATION
•
IMMUNODEPRESSION SEVERE
•
OEDEME GENERALISE
•
MODIFICATION FREQUENTE DE DOSES •
TITRATION INITIALE
•
PERIODES D'ANALGESIE
•
R
++
++
++
++
++
0
0
0
++
++
++
++
+
++
SL
++
++
++
0
0
++
++
++
++
++
++
++
++
++
B
++
++
++
0
0
++
++
++
++
++
++
++
++
++
TD
++
++
++
++
++
++
++
++
++
++
0
0
0
0
SC
++
++
++
+
++
++
++
++
0
0
++
++
++
++
VOIES D’ADMINISTRATION
I
++
++
++
0
0
++
++
++
++
++
++
++
++
++
• La majorité des patients cancéreux ont
besoin d’au moins 2 voies d’administration
pour les antalgiques
• Et 30% nécessitent 3 voies distinctes
Rectal SubLigual Buccal TransDermique SousCutanée Inhalatoire
Coyle N et al J Pain Symptom Manage 1990; 5: 83-93
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DUROGESIC
Dispositif à réservoir
Dispositif matriciel
Couche protectrice extérieure
Couche protectrice extérieure
Réservoir de fentanyl
Fentanyl d issout dans
la surface adhésive
Membrane de diffusion
Surface adhésive
Fentanyl
EPIDERME
LA VOIE
INTRAMUSCULAIRE
EST À ÉVITER
DERME
CIRCULATION SYSTÉMIQUE
Fentanyl par voie orale transmuqueuse
Dosages d’ Actiq® disponibles
6 dosages différents sous forme de citrate de fentanyl
Citrate de Fentanyl sous forme de comprimé
avec applicateur buccal
Conditionnement
Utilisation par le patient
Bo îtes d e 3 co m p rim és avec ap p licateur Buccal
sous plaquettes thermoformées
+
co ntainer d e sto ckag e p o ur les b âto nnets utilisés
Passer
sous
l’eau
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SCHÉ
SCHÉMA POSOLOGIQUE D’INITIATION
VOIE SOUS-CUTANÉE
Quelle que soit la dose de traitement de fond
Commencer la titration
titration** par ACTIQ 200 µg
Frotter activement contre la muqueuse des joues jusqu’à
jusqu’à dissolution complète
( 15 minutes)
Évaluation de l’effet antalgique + surveillance de survenue de signes de surdosage
Si dans les 15 min…
Patient surdosé
à 200 µg
Patient soulagé
à 200 µg
PER OS
SOUS CUTANÉ
2
1
BUTTERFLY
25 ou 27 G
Non soulagé
à 200 µg
reprendre 200 µg
pour le même ADP*
Ne pas dépasser 2 unités
pour le traitement d’un même ADP
Retirer ACTIQ
200 µg pour ADP
suivant *
Dose efficace déterminée
* : tester la même dose sur plusieurs ADP
À ÉVITER SI:
OEDÈME GÉNÉRALISÉ
ANTÉCÉDENTS D'ERYTHÈME, D'ABCÈS STÉRILES
DÉSORDRES HÉMOSTATIQUES SÉVÈRES
CIRCULATION PÉRIPHÉRIQUES TRÈS RÉDUITE
Utiliser 400 µg
pour ADP suivant
Utiliser la posologie d’Actiq au dosage
immédiatement supérieur lors du prochain ADP
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Voies centrales
INTRAVEINEUX
( SURTOUT UTILE SI ACCÈS VEINEUX
PERMANENT )
EPIDURALE (PERIDURALE)
= 70µg . kg -1. j -1
PER OS
INTRAVEINEUX
INTRATHECALE ( I T )
= 7µg . kg -1. j -1
3
1
10% des patients mériteraient ces voies pour une antalgie adéquate
(Cousins et al. Second international congress on cancer pain.1990)
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Traitement des douleurs neuropathiques Smith H.W, Eur J. Pain 2002
Autres substances analgésiques
• La levomepromazine(Nozinan) a démontré son
action antalgique dans des contextes
postopératoires et cancéreux avec des effets
spamolytiques (Beaver WT et al .Clin Pharmacol Ther 1983;7:436) (Oliver
Symptômes-Signes
Mécanisme possible
Traitement
Paroxysmes,
Elancements
Décharges ectopiques
(Na+)
Blocage canaux sodique,
Anticonvulsivants,
gabapentine ?
Stabilisateur membrane
Douleurs continues
Brûlures
Sensibilisation centrale
Perte contrôles inhibit
( rôle GABA, glycine,
5HT, noradr)
Tricyclique
Gabapentine
Paresthésies Dysesthésies
Décharges ectopiques
Phénitoïne, mexiletine
Blocage canaux sodiques
Allodynie
Perte contrôles inhibit
Sensibilisation centrale
Réorganisation centrale
Sensibilisation périph
Gabapentine, tricycl
Opioïdes
AL,EMLA
Anti-NMDA
Hyperalgésie
Sensibilisation centrale
Sensibilisation périph
EMLA, AL
Anti-NMDA
Gabapentine
DJ.Br J Clin Pract 1985;39:339-345)
– 15mg Nozinan parentéral = 15mg morphine parentérale
• L’hydroxyzine (Atarax) possède des effets
antalgiques lorsqu’il est associé à la morphine ou
au Dolosal (Beaver et al Advances in pain research and therapy 1976 p 553)
• Protoxyde d’azote
• kétamine
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Effets des traitements
Cibles du traitement médicamenteux des douleurs neuropathiques
nerf
moëlle
Activités spontanées
Altération
des systèmes
de modulation descendante
(antidépresseurs tricycliques)
douleur
continue
allodynie
paroxysmes
hyperalgésie
Sensibilisation centrale
(antagonistes NMDA)
(bloqueurs des canaux sodiques)
Attal et al, 1998
(bloqueurs des canaux calciques)
GBP
++
+++
+++ mécanique / froid
LAM
++
?
++ froid / -
mécanique
LAM
++
?
++ froid / -
mécanique
diverses étiologies
neurone
convergent
nocicepteur
Eisenberg et al, 1999
polyneuropathie diabètique
Vestegaard et al, 2001
douleurs centrales
Sensibilisation des récepteurs
(topiques)
Inhibition segmentaire
(agonistes GABA)
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Allodynie mécanique
Douleur fulgurante du
névrome
Bloquer la sensibilisation périphérique
Bloquer les canaux sodiques
• Anesthésiques
– Compresse à la lidocaine (Versatis)
Anticonvulsivants
Anesthésiques
- carbamazépine
- lidocaïne
- clonazépam
- ropivacaine
– Crème EMLA
– Bloc local à la lidocaïne
• Topiques désensibilisants
– Capsaïcine (Capsic ou préparation magistrale)
- lamotrigine
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Allodynie mécanique OU thermique
Paresthésies / Dysesthésies
Rétablir les contrôles inhibiteurs
Décharges spontanées
au sein du système lemniscal ?
Action médullaire
-
gabapentinoide
Action descendante
-
clonidine
- baclofène
- tricycliques mixtes
- opiacés
- IRS-NA
Action centrale
Bloquer les canaux sodiques ?
- baclofène
- opiacés
Douleur ? Désagrément ? Gène ?
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Douleur continue à type de brûlure
Mécanismes
•
•
Sensibilisation des
nocicepteurs périphériques
Altération des contrôles
- amitriptyline
- gabapentine ?
Décharges ectopiques des fibres C
Douleur paroxystique fulgurante
Traitements
- amitriptyline ?
inhibiteurs
•
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Mécanismes
Traitements
- gabapentine ?
Décharges ectopiques des
- bloqueurs sodiques
- capsaicine / lidocaine
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- clonazépam
fibres C
- carbamazépine
Décharges spontanées des
neurones médullaires
- gabapentine
- lamotrigine
F LAKDJA
Ne pas oublier les adjuvants
Ne pas oublier les adjuvants
• Corticostéroïdes
• adjuvants pour douleurs osseuses
– Amélioration de l’antalgie:
– Biphosphonates (Aredia, Zometa, Didronel…)
– Produits radiopharmaceutiques (Strontium-99)
– Calcotonine de saumon
•
•
•
•
•
HT crânienne
Compression spinale
Sd cave sup
Métastases osseuses
Douleurs neuropathiques par infiltration ou compression
tumorale
• Distension capsulaire hépatique
– Amélioration appétit et de l’humeur
– Diminution des nausées
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4 voies principales pour envisager
le contrôle de la douleur
Approches anesthésiques
1.
La pharmacologie : l'allopathie
(antalgiques périphériques, centraux et les
adjuvants...), l'homéopathie... et les autres
• Injections en zones gâchettes
• Blocages nerveux périphériques
médications.
2.
La chirurgie et la neuroanesthésie
analgésique : sections, stimulations,
morphinothérapie centrale etc...
3.
La modulation sensorielle : massage,
phytothérapie, acupuncture, neurostimulation
neurostimulation,,
mésothérapie...
– Diagnostiques, pronostiques et thérapeutiques
– Anesthésiques lmocaux
– Neurolytiques
• Blocs du système nerveux autonome
– Bloc plexus coeliaque
– Bloc sympathique lombaire
– Bloc ganglion stellaire
4.
La psychologie : hypnose, biofeedback,
relaxation, sophrologie... On peut rajouter la
prière, où la croyance peut dans de nombreux cas
représenter une force d'espérance qui pourra au
moins atténuer l'aura psychologique de la
douleur.
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Cofemer
DES MPR
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•
•
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Etage mésencéphalique du prolongement du faisceau spinothalamique par
coagulation sous anesthésie locale.
Efficace ++ douleurs cancéreuses de l’extrémité céphalique et de la région
cervicothoracique, sans risque respiratoire de la cordotomie.
Cette technique = compétition avec la morphinothérapie
intracérébroventriculaire.
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ASPECTS PSYCHOLOGIQUES
DES DOULEURS ET PLACE DU
Autres approches
« PSYCHALGOLOGUE »
Diagnostics d’intensité sévère:
trouble psychiatrique :délire,
dépression, anxiété, hypochondrie,
Hystérie
Problème de psychologie
médicale: somatisation, syndrome
douloureux chronique, relation
soignant-soigné
Psychothérapies: techniques
psychothérapeutiques non
possédées par le médecin traitant
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Stimulation auditive
rythme, mélodie...
STRATÉGIES DE
DISTRACTION
Stimulation visuelle
focalisation de l'oeil
sur la fleur
Possibilité de modulation
de la stimulation auditive
en augmentant
le volume>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
Stimulation Tactile >>>>>>>>>>>
Kirsch I, Montgomery G, Sapirstein G.
Hypnosis as an adjunct to cognitivebehavioral psychotherapy: a
metaanalysis.J.Consult Clin Psychol
1995;63:214-20
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CHIRURGIE PALLIATIVE
BLOCS NERVEUX,-------------CHIRURGIE NEUROABLATIVE
PLACEBO
•
•
•
•
1-5%
ANALGÉSIE PÉRIMÉDULLAIRE - 2 - 6 %
LE PLUS PUR DES PSYCHOTROPES
LE PLUS DIFFICILE À PRESCRIRE
C'EST UN MÉDICAMENT
SON PRINCIPE ACTIF EST LE SENS, LA
QUALITÉ DE LA RELATION SA POSOLOGIE
VOIES S/C, IV ET PCA
5 - 20 %
VOIES ORALE, TRANSDERMIQUE, RECTALE
75 - 85 %
PORTENOY ET AL,
ANESTHESIOLOGY
1993
B. LACHAUX, P. LE MOINE
IN : PLACEBO : UN MÉDICAMENT QUI CHERCHE LA VÉRITÉ
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ET LORSQUE
VRAIMENT
RIEN NE
FONCTIONNE
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SEDATION ANALGESIQUE
• DANS CERTAINES SITUATIONS 5 à 25 % (VENTAFFRIDA ET AL
1990) LES MOYENS ANALGéSIQUES SONT INEFFICACES ET LA
SÉDATION RESTE LE SEUL MOYEN POUR OBTENIR UN
SOULAGEMENT
• Dans ces cas le patient devra être informé afin de choisir entre une
sédation adéquate et la poursuite d'essais d'une analgésie avec ou
sans l'utilisation d'une sédation transitoire.
• Ce choix n'est évidemment possible que s'il existe une
communication entre le patient et son médecin.
• La sédation peut être effectuée avec les opioides systémiques
associés soit aux benzodiazépines( lorazepam ou midazolam)
midazolam) soit
aux neuroleptiques (chlorpromazine ou methotrimeprazine)
methotrimeprazine) soit à
un barbiturique ( thiopental) soit au GammaOH..
GammaOH..
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Profil psychologique du patient cancéreux présentant des douleurs (selon Chapman modifié 1999 )
incertitude de l'avenir
Tout cela expose les thérapeutes
à du stress…
angoisse de la mort
peur de perte de dignité
peur de la mutilation chirurgicale
(self control)
perte des capacités physiques
sentiment d'être abandonné
déchéance physique
problèmes financiers
perte d'emploi
ANXIÉTÉ
D
C
É
O
P
R
L
E SOUFFRANCE È
S
R
S
E
I
O
N
de position sociale
peur de douleur
incontrôlable
« ce qui trouble les
hommes , ce ne sont pas
les choses, mais les
opinions qu’ils en ont »
irritabilité
sentiment profond
de mal être
sentiment de frustration
du fait de l ’inefficacité des
traitements
Epictète philosophe stoïcien
(50-130 p JC ) ancien esclave
OBJECTIF PRINCIPAL
contrôle à ce niveau
thérapie anticancéreuse
syndromes paranéoplasiques
DOULEUR
pathologie néoplasique
débilité
pathologie non cancéreuse
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25
=
5
5x
r
eu
ul
do
la
de
es
rc
Fo
SOINS attentifs- 4x4 = 16
Ressources patient --- 3x3 = 9
Les ressources du patient, unies aux
soins de qualité , peuvent
contrebalancer les forces maléfiques
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