Le médecin, la télémédecine, le courriel et les médias sociaux

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LE MÉDECIN, LA TÉLÉMÉDECINE, LE
COURRIEL ET LES MÉDIAS SOCIAUX : UN
MÉNAGE À QUATRE RÉUSSI!
DÉCLARATION DE CONFLIT D’INTÉRÊTS
Je n’ai aucun conflit d’intérêts commerciaux.
BUT
Utiliser les technologies de l’information tout en continuant à
respecter
ses
professionnelles.
obligations
déontologiques,
légales
et
L’ATELIER APPLIQUE LES PRINCIPES DE CE GUIDE…
AVERTISSEMENT
La présentation ne traitera pas des échanges via :
 Le téléphone
 Le télécopieur
MEMBRES DU COMITÉ SCIENTIFIQUE
 Docteur Pierre Duplessis, consultant
 Docteur François Goulet, CMQ
 Docteur Christopher Labos, Université McGill
 Docteur Roger Ladouceur, CMQ
 Docteur Daniel Lalla, Clinique médicale Cowansville
 Docteure Lorraine LeGrand Westfall, ACPM
 Docteure Michèle Marchand, CMQ
 Docteur Louis Prévost, CMQ
 Docteur Éric Sauvageau, CSSS Pierre‐de‐Saurel
 Madame Cassandre Corbeil, CMQ
OBJECTIFS
Au terme de l’atelier, le participant sera en mesure de :
1.
Utiliser les communications électroniques et certains médias sociaux de façon utile et responsable
2.
Découvrir certains avantages de la télémédecine, des courriels et des médias sociaux dans la pratique de la médecine
3.
Éviter les comportements à risques et les pièges (courriels et médias sociaux) en respectant ses obligations déontologiques, légales et professionnelles
QUE PENSEZ‐VOUS DES SITUATIONS SUIVANTES?
PRÉ‐TEST 1
Un copain avec qui vous faites du sport vous envoie un texto
1.
Que répondez‐vous?
Je vais au Népal, peux‐
tu me prescrire du Cipro® au cas où j’aurais la diarrhée du voyageur?
PRÉ‐TEST 2
Vous recevez un jeune enfant avec un rash qui semble être la « cinquième maladie ». Vous aimeriez avoir l’avis du pédiatre de garde et en discuter avec des collègues lors de la prochaine réunion de service.
Vous prenez une photo de l’enfant avec votre téléphone intelligent et lui envoyez par courriel.
1.
Qu’en pensez‐vous?
Le Collège des médecins du Québec est conscient des avantages mais également des risques que comporte l’utilisation de moyens de communication électronique.
Il s’agit non seulement d’un changement dans la façon de communiquer mais surtout d’une transformation de nos habitudes relationnelles avec nos patients et collègues.
VIGNETTE 1 ‐ TÉLÉMÉDECINE
Dans le cadre de son exercice professionnel, un dermatologue est
consultant pour les régions éloignées. Il reçoit donc par courriel non
sécurisé des photos d’un patient provenant d’une infirmière de la région
qui le consulte formellement.
1.
Qu’en pensez‐vous?
2.
Quelles sont les règles à respecter?
VIGNETTE 2 ‐ TÉLÉMÉDECINE
Dans le cadre de son exercice professionnel, une psychiatre ontarienne
exerce des consultations via Skype pour des patients québécois en région
isolée. Ces consultations sont initiées par un collègue québécois qu’elle
connaît bien et qui exerce en région isolée. L’infirmière du CLSC prend
rendez‐vous avec la psychiatre consultante.
1.
Qu’en pensez‐vous?
2.
Quelles sont les règles à respecter?
CONSULTATIONS EN LIGNE ET TÉLÉMÉDECINE
Les principes généraux
 Le lieu où l’acte médical est considéré est celui où se trouve le patient et non celui où le médecin exerce (à l’exception d’exercer en établissement de santé)
 Le médecin doit détenir un permis d’exercice du Collège des médecins du Québec ou à défaut il peut exercer en vertu d’une autorisation spéciale
 La consultation médicale peut être initiée par un autre médecin, un autre professionnel de la santé ou par le patient
 Le médecin doit utiliser, dans la mesure du possible, des réseaux de communications sécurisés (RTSS, HTTPS, etc.)
CONSULTATIONS EN LIGNE ET TÉLÉMÉDECINE
Les aspects pratiques
 Le médecin doit s’assurer que le lieu physique où se déroule la consultation se fait dans un environnement propice à un examen mental (la confidentialité, l’environnement physique, la sécurité physique du patient et les accompagnants présents)
 Le médecin doit également être dans un lieu avec le caractère professionnel qui s’impose
 Le médecin doit s’identifier auprès du patient et mentionner sa spécialité (si besoin, présenter son permis d’exercice ou son autorisation du CMQ)
 Le médecin doit demander au patient de s’identifier et d’afficher une carte avec sa photographie témoignant de son identité québécoise (notamment la carte d’assurance‐maladie)
CONSULTATIONS EN LIGNE ET TÉLÉMÉDECINE
Les aspects pratiques (suite)
 Le médecin doit solliciter le consentement éclairé du patient en l’informant des risques de :
1.
Les limites de son exercice liées à la technologie des communications utilisées
2.
Les bris possibles de confidentialité liés aux moyens de communication (ex.: Skype)
3.
L’enregistrement de photographies ou de vidéos, le cas échéant
4.
La nature de sa maladie
5.
La nature de l’intervention ou du traitement
6.
La rédaction de l’information incluant le moyen de communication utilisé à son dossier patient
 Le médecin doit exercer son jugement quant au contenu de la consultation et éviter les contenus sensibles
PRINCIPALES VOIES DE COMMUNICATION ÉLECTRONIQUE
Interfaces web ou portails patients
Plateformes des médias sociaux
Courriels et textos
Accessible via terminaux mobiles (téléphones intelligents et tablettes électroniques)
LES ÉCHANGES DE COURRIELS AVEC
LES PATIENTS ET LES COLLÈGUES
UTILISATION DES COURRIELS PAR LES MÉDECINS
Médecin de famille
Autres spécialistes
Avec des collègues à des fins cliniques
50,1 %
66,9 %
Avec des collègues à d’autres fins
56,4 %
66,6 %
Avec les patients à des fins cliniques
14,4 %
18,3 %
Avec les patients à d’autres fins
4,9 %
5,8 %
Avec d’autres personnes
17,5 %
19,7 %
Ne s’applique pas – Je n’utilise pas le courriel
16,5 %
7,4 %
NR
8,4 %
9,1 %
Utilisation du courrier électronique
Base de données du sondage national des médecins 2010 du CMFC/de l’ACM/du Collège royal protégée par le droit d’auteur.
LES ÉCHANGES DE COURRIELS
AVEC LES PATIENTS
UTILITÉ DU COURRIEL
Selon vous, quels sont les avantages/utilités des échanges par courriel avec le patient?
 Pour le médecin?
 Pour le patient?
UTILITÉS DU COURRIEL POUR LE MÉDECIN ET LA CLINIQUE
 Confirmer au patient un rendez‐vous
 Confirmer au patient la réception d’un résultat de laboratoire d’une consultation ou d’une imagerie
 Transmettre au patient des résultats de laboratoire ou d’imagerie (contenus non sensibles)
 Faire le suivi et le traitement des maladies chroniques pour des patients éloignés ou qui se déplacent difficilement (contenus non sensibles)
UTILITÉS DU COURRIEL POUR LE PATIENT
 Prendre un rendez‐vous
 Transmettre au médecin des données de santé (glycémie, tension artérielle, présence ou absence d’effets secondaires)
 Recevoir des conseils généraux de santé sans avoir à se déplacer
 Recevoir le résultat d’une imagerie normale ou la confirmation d’un résultat par la secrétaire
DONNÉES PROBANTES
Questions de recherche
1.
Quelles sont les données cliniques sur les
risques associés à la communication par voie
électronique ou par courriel entre les
prestataires de soins de santé et les patients?
2.
Quelles lignes directrices fondées sur des
données probantes traitent de l’utilisation de
la communication par voie électronique ou par
courriel entre les prestataires de soins de
santé et les patients?
3.
Quels sont les coûts associés à l’utilisation de
la communication par voie électronique ou par
courriel pour le système de santé?
Message clé
Les données probantes semblent indiquer que le
courriel ou la communication par voie électronique
entre les prestataires de soins de santé et les
patients est bénéfique et améliore la
communication; cependant, la confidentialité, la
sécurité, ainsi que l’inadéquation avec les lignes
directrices reconnues suscitent des préoccupations.
Source : «Email for clinical communication between patients/caregivers and healthcare professionnals »; auteurs : Helen Atherton, Prescilla Sawmynaden, Aziz Sheikh, Azeem Majeed, Josip Car, Cochrane Database of Systematic Reviews, 2012.
SÉCURITÉ?
Les systèmes de messagerie actuels ne peuvent généralement pas garantir la confidentialité, l’intégrité du contenu des messages transmis ou reçus ni l’authenticité de la provenance d’un message ou l’identité de son expéditeur.
RECOMMANDATIONS
Règles générales
 Utilisez des adresses différentes
 Professionnelle (patients, collègues)
 Personnelle (amis, famille)
 Vous êtes le gestionnaire des bénéfices et inconvénients associés aux échanges de renseignements avec le patient ou un collègue
 Utilisez votre jugement quant à la nature des renseignements transmis
 Vous devez informer le patient des avantages mais également des risques. Le patient est responsable du contenu qu’il transmet au médecin.
RECOMMANDATIONS
Sécurité et confidentialité
1. Utilisez dans la mesure du possible un courriel sécurisé (RTSS, HTTPS, logiciel de chiffrement ou mot de passe)
2.
N’utilisez qu’une adresse courriel professionnelle 3.
Informez les patients de votre procédure
4.
Informez vos patients des personnes qui peuvent lire et gérer vos courriels
RECOMMANDATIONS
Sécurité et confidentialité (suite)
5. Obtenez un consentement éclairé du patient sur l’utilisation du courriel en présentant les avantages et les risques. Un engagement signé peut offrir un complément à cette discussion
6.
Discutez avec le patient des contenus qui peuvent être échangés par courriel et ce qui ne peut l’être (généralement les contenus sensibles). Certaines situations demandent une réflexion de la part du médecin même si le contenu semble banal
7.
Informez vos patients que tous les courriels entrants et sortants seront classés à leur dossier médical
RECOMMANDATIONS
Sécurité et confidentialité (suite)
8. Évitez d’utiliser le courriel pour transmettre des contenus sensibles, par exemple :
•
•
•
•
•
•
•
•
9.
Toute situations ou informations identifiées par le patient
Troubles de santé mentale
Problèmes en cancérologie
Toxicomanie ou alcoolisme
ITSS
Communication d’un nouveau diagnostic
Communication d’un nouveau traitement
Diagnostic ayant une forte charge émotive
Mettez en place des politiques et procédures à l’usage de votre personnel impliqué dans la gestion des courriels
RECOMMANDATIONS
Sécurité et confidentialité (suite)
10.
Soyez conscient et sensibilisez votre patient aux risques d’échanges de courriels si le serveur est la propriété d’un tiers car l’employeur peut accéder au courriel du patient (Ex.: Hydro‐Québec, CMQ, etc.)
11.
Faites preuve de prudence en utilisant la messagerie électronique à partir de terminaux mobiles, téléphones intelligents et tablettes électroniques
RECOMMANDATIONS
Courriel avec les patients
 Envoi
 Utilisez un répertoire validé des adresses courriels des patients
 Adressez vos courriels avec soin à un seul destinataire
 Si envoi de groupe, les destinataires ne devraient pas voir le nom et les adresses des autres destinataires (utiliser le c.c.i.)
RECOMMANDATIONS
Courriel avec les patients
 Envoi
 Évitez les acronymes ou des termes médicaux méconnus par le public
 Soyez conscient qu’un profane ne saura peut‐être pas que les mots courants peuvent avoir un sens médical
 Évitez les propos sarcastiques, les critiques, les commentaires désobligeants et les références diffamatoires
 Évitez des faire de l’humour pouvant être mal interprété (restez factuels)
RECOMMANDATIONS
Courriel avec les patients
 Réception et réponse
1.
Effectuez un triage des courriels des patients afin d’assurer un délai adéquat de réponse
2.
Installez l’accusé automatiquement pour la réponse au patient
3.
Fixez un temps de réponse pour les messages reçus des patients
RECOMMANDATIONS
Courriel avec les patients
 Réception et réponse
4.
Informez les patients des étapes à suivre s’ils ne reçoivent pas de réponse dans le délai prévu ou si leur situation s’aggrave
5.
Avisez les patients qu’il leur appartient d’assurer le suivi de leur courriel
6.
Informez vos patients qu’ils doivent vous retourner un accusé de réception
ÉLÉMENTS QUE L’ON DOIT RETROUVER DANS L’ACCUSÉ DE RÉCEPTION
Ceci confirme que j’ai bien reçu votre dernier courriel. En communiquant par courriel avec moi, il est présumé que vous acceptez les conditions suivantes :
1.
Le courrier (et le courriel électronique) est une forme de communication différée et non une messagerie instantanée. Mon délai de réponse est de 7 jours ouvrables (excluant mes vacances)
2.
Il vous appartient d’assurer le suivi de vos courriels
3.
Si vous êtes un patient :
•
Vous devez avoir lu, compris et signé le formulaire intitulé : « Type de consentement pour la communication par courriel entre le médecin et son patient »
•
Si vous ne recevez pas de réponse dans le délai ci‐haut ou que vos symptômes et vos problèmes s’aggravent, vous devez communiquer avec la clinique aux coordonnées ci‐
dessous ou à Info‐santé au 811
COMMENT SÉCURISER SES COURRIELS
 Plusieurs dossiers médicaux électroniques permettent les échanges sécurisés de courriels avec les patients
 Certains sites web créés pour les cliniques permettent des échanges sécurisés de courriels
 Courriels sécurisés
 Hushmail
 NeoMailbox
 Joindre votre réponse dans un fichier PDF sécurisé qui nécessitera un mot de passe pour l’ouvrir
 C’est à vous d’évaluer le niveau de sécurité recommandé pour l’échange et d’évaluer le coût pour vous et pour le patient
EXEMPLE D’INFORMATION DE DONNÉES CLINIQUES SV Q 15 SECONDES ENVOYÉS AU DME
http://www.welchallyn.com/wafor/connectivity/cd‐default.htm#/vital_signs/spot_vital_signs_lxi/
EXEMPLE : IMAGES PRISES PAR UNE CAMÉRA INTÉGRÉE À L’OTOSCOPE ENVOYÉE AU DME
http://www.welchallyn.com/wafor/connectivity/cd‐default.htm#/other/digital_macroview_otoscope/
NÉTIQUETTE DES COURRIELS
• Le courriel doit refléter une étiquette professionnelle dans sa totalité
• Indiquez l’objet du courriel
• Précisez «pour action» ou «pour information» (réponse non requise)
• Rédigez des messages concis, d’une dimension maximale d’une demi‐page
• Ne traitez qu’un sujet par courriel pour favoriser le classement par dossier
NÉTIQUETTE DES COURRIELS
• Ne pas faire suivre les courriels sans avoir ajouté du contenu au texte original
• Utilisez les marques de politesse au début et à la fin du message, sans excès
• Apposez une signature professionnelle
L’UTILISATION DU COURRIEL DANS LA RELATION MÉDECIN‐
PATIENT : RÉDUIRE LE RISQUE AU MINIMUM
LES ÉCHANGES DE COURRIEL
AVEC LES COLLÈGUES
CONSULTER UN COLLÈGUE
À la suite d’une chirurgie, un patient vous
consulte pour une masse sous l’aisselle gauche,
d’apparition subite.
1.
Enverriez‐vous cette photo à un collègue
chirurgien pour avoir son opinion?
CONSULTER UN COLLÈGUE
Un collègue vous écrit un courriel vous demandant votre opinion
concernant un patient. Sans le nommer, il décrit son âge, ses symptômes
et les analyses prescrites à ce jour et les résultats sans identification du
patient. Il vous demande votre suggestion pour la conduite future.
1.
Que faites‐vous?
ÉCHANGES AVEC LES COLLÈGUES MÉDECINS
Consultation à un collègue :
 Uniquement par courriel sécurisé
 Adressez votre courriel à un seul destinataire
 Obtenez le consentement du patient
 Posez vos questions au consultant et transmettez toute l’information requise afin de recevoir une réponse pertinente
 Demandez un accusé de réception
 Demandez au consultant un échéancier raisonnable pour obtenir sa réponse
 Si des photographies sont utilisées avec une caméra ou un téléphone intelligent, toutes les images doivent être effacées une fois transférées au dossier
 Informez le consultant que les échanges seront classés au dossier du patient
 Insérez l’opinion du consultant dans le dossier du patient
ÉCHANGES ÉLECTRONIQUES AVEC LES COLLÈGUES – CONSULTATION INFORMELLE
Recommandations :
 Assurez‐vous de ne pas divulguer de renseignements ou des signes distinctifs permettant d’identifier le patient
 N’échangez pas de photographies avec des signes distinctifs permettant d’identifier le patient (visage, tatouage, etc.) à moins que celle‐ci soit inévitable et que le patient y ait consenti
 Décrivez clairement votre question et transmettez uniquement l’information utile, mais toute l’information
 Demandez un échéancier raisonnable
ÉCHANGES ÉLECTRONIQUES AVEC LES COLLÈGUES – CONSULTATION FORMELLE
Recommandations :
 Transmettez toute l’information requise avec la demande de consultation
 Précisez un échéancier pour réponse
 Classez au dossier du patient tous les échanges et la réponse du consultant, incluant les documents iconographiques et ne rien conserver ailleurs (consultant aussi)
 Informez le consultant que tous les éléments envoyés/reçus seront classés au dossier
ÉCHANGES ÉLECTRONIQUES AVEC LES COLLÈGUES – CONSULTATION FORMELLE (SUITE)
Recommandations :
 Obtenez le consentement du patient
 Utilisez un courriel sécurisé
 Préférez le courriel aux textos
 Convenez des modalités avec le consultant
 Envoyez la demande à un seul destinataire
 Exigez un accusé réception
COURRIELS ET TEXTOS
Courriels
Textos
• La messagerie électronique
classique reproduit à peu de chose près les règles d’un système postal mais en plus rapide et avec plus de souplesse… mais sans les colis!
• Les SMS (pour «short message system») ont été conçus comme une
alternative légère et instantannée à la messagerie électronique classique
• L’envoi peut contenir des pièces
jointes volumineuses
• On peut aussi joindre des pièces au message… de moins en moins
légères!
COURRIELS OU TEXTOS?
Convivialité
Sécurité
Rapidité
PIÈGES À ÉVITER ‐ TEXTOS
 Traçabilité et conservation des SMS plus difficiles que le courriel
 L’expéditeur d’un texto s’attend à recevoir une réponse rapide
 La formule peut devenir très envahissante
COURRIELS ‐ SÉCURITÉ
« Les systèmes de messagerie courants ne sont pas sécurisés… »
 Pas de garantie de confidentialité  Pas de garantie d’intégrité
 Pas d’authentification des utilisateurs
 Pas de protection contre la bêtise…
Y‐A‐T‐IL DES SYSTÈMES DE MESSAGERIES ÉLECTRONIQUES SÉCURISÉS?
Oui, voici quelques exemples :
 Au sein d’un intranet (ex. : RTSS)
 À partir d’un portail sécurisé (https://avec ou sans DME)
 Courriels sécurisés «commerciaux» (ex.: Hushmail, NeoMailbox, Protonmail)
 PDF avec mot de passe
« Le Collège considère que la grande majorité des échanges électroniques de renseignements personnels et confidentiels concernant les patients doit se faire de manière sécurisée.
Toutefois, il est conscient que certains contenus, même cliniques, peuvent transiter sans risque sur Internet malgré le fait que la transmission ne soit pas électroniquement sécurisée. »
Extrait du guide d’exercice : Le médecin, la télémédecine et les technologies de l’information et de la communication © 2015 Collège des médecins du Québec
RÈGLES GÉNÉRALES
1.
Utilisez des adresses différents
a.
Professionnelle (patients, collègues)
b.
Personnelle (famille, amis)
2.
Vous êtes le gestionnaire des bénéfices et des inconvénients associés aux échanges de renseignements avec le patient ou un collègue
3.
Utilisez votre jugement quant à la nature des renseignements transmis
4.
Vous devez informer le patient des avantages mais également des risques. Le patient est responsable du contenu qu’il transmet au médecin
COURRIEL AVEC LES PATIENTS
 Envoi
 Utilisez un répertoire validé des adresses courriels des patients
 Adressez vos courriels avec soin à un seul destinataire
 Si envoi de groupe, les destinataires ne devraient pas voir le nom et les adresses des autres destinataires (utiliser le copie conforme invisible)
LES MÉDIAS SOCIAUX
Je n’utilise pas ce média
social
Facebook
Twitter
Linkedln
Google +
MySpace
Wikipédia
Wikis
SlideShare
Blogues
YouTube
Flick
Instagram
DropBox
Skype
Pinterest
Autres
Personnel
Académique
Professionnel
Jamais
Facebook
Twitter
Linkedln
Google +
MySpace
Wikipédia
Wikis
SlideShare
Blogues
YouTube
Flick
Instagram
DropBox
Skype
Pinterest
Autres
1 à 3 fois par mois
1 à 3 fois par semaine
Environ tous les jours
DÉFINITIONS
Les technologies utilisés sont :
Applications associées aux médias
sociaux
• Les blogues
• Wikipedia (références)
• Les wikis
• MySpace (réseau social)
• Les balados (podcasts)
• Facebook (réseau social)
• Le partage de photos
• YouTube (partage de vidéo)
• Les réseaux sociaux
• Flick (Partage de photos)
• Le microblogage
• Twitter (réseau social, microblogage)
• Linkedln (réseau professionnel)
Apprendre
Diriger
Rester connecté
Être supporté
Informer
Être engagé
Réfléchir
Partager
Inspirer
Être mis au défi
DeCamp, M., Cunningham, AM., Social media: the way forward or a waste of time for physician? J R Coll Physicians Edinb, 2013. 43(4): p. 138‐22
QUELS SONT LES MÉDIAS UTILISÉS PAR LES MÉDECINS
 67 % des médecins utilisent les médias sociaux professionnellement
 28 % des sites professionnels – Nouveautés de la recherche, de la spécialité
 15 % Facebook
 17 % Linkedln
 8 % Blogues
 8 % You Tube
 3 % Twitter
QuantiaMD, 2011, Doctors, Patients, and Social Media. October 5, 2011
LES PATIENTS, LES MÉDECINS ET LES MÉDIAS SOCIAUX: QUI PARLE À QUI? UN PHÉNOMÈNE RÉEL EN CROISSANCE
Les patients
 66 % des répondants utilisent les réseaux sociaux pour rechercher des avis médicaux versus 20 % en 2011
 25 % ont publié une information relative à leur état de santé
 20 % sont inscrits à un forum de discussion sur la santé
Sondage fait en février 2012 par Price WaterhouseCoopers (échantillon de 1060 adultes américains)
LES PATIENTS, LES MÉDECINS ET LES MÉDIAS SOCIAUX: QUI PARLE À QUI? UN PHÉNOMÈNE RÉEL EN CROISSANCE
Les patients (suite)
 45 % sont influencés dans leurs décisions de santé par les réseaux sociaux pour obtenir une 2e opinion médicale sur leur état de santé
 80 % des répondants de 18 à 24 ans sont susceptibles de partager des informations relatives à la santé sur Facebook (45 % pour les 45 à 64 ans)
 90 % des 18 à 24 ans font confiance aux informations sur la santé diffusées sur Facebook
Sondage fait en février 2012 par Price WaterhouseCoopers (échantillon de 1060 adultes américains)
N’OUBLIEZ PAS QUE TOUT CE QUE VOUS ÉCRIVEZ SERA…
Public (tous peuvent y avoir accès)
Éternel (permanent dans le temps)
Universel (aucune limite géographique)
LES RISQUES
 Écarts de langage
 Scènes d’intoxication en ligne
 Propos dérogatoires envers patients
 Non divulgation des conflits d’intérêt
 Bris de confidentialité
 Utilisation inappropriée de l’internet
 Fausses représentations
 Communication inappropriée avec le patient
POUR LES MÉDECINS PLUSIEURS QUESTIONS SE POSENT :
 Y‐a‐t‐il des informations qu’un médecin ne devrait jamais publier sur les sites des réseaux sociaux?
 Pourrait‐on considérer certains types d’échanges comme des communications purement privées?
 Comment faire pour que certaines communications demeurent confidentielles?
 En somme peut‐on faire un usage responsable de ces nouvelles technologies?
Linkedln
VIGNETTE 3 ‐ LINKEDLN
Un jeune chirurgien qui pratique la correction de la vue au laser
s’inscrit au réseau Linkedln afin de développer sa clientèle et d’être
connu davantage. Sur son profil il témoigne de façon subtile son
agacement et la compétence douteuse de certains professionnels
de la santé avec lesquels il exerce. De plus en plus de collègues et
d’autres professionnels de la santé font des recommandations,
témoignages ou commentaires sur son profil sur les mêmes
individus
 Quels messages peuvent être véhiculés par Linkedln
LINKEDLN ACCEPTABLE OU UTILE POUR…
 Faire connaître son profil professionnel
 Partager des informations factuelles
 Trouver un professionnel/consultant pour son patient
 Annoncer ses services
LINKEDLN INACCEPTABLE OU LES PIÈGES À ÉVITER…
 La diffamation dans nos informations
 La comparaison quant aux résultats
 Attention aux droits d’auteur
 L’association à des sites commerciaux
VIGNETTE 4 ‐ FACEBOOK
Un pédiatre exerçant auprès d’une clientèle d’adolescents confirme les
rendez‐vous de ses patients à l’aide de Facebook. Il dit que c’est le
meilleur moyen de rejoindre cette clientèle spécifique. Il ne donne aucun
conseil médical de façon individuelle à sa clientèle.
1.
Qu’en pensez‐vous?
2.
Quelle est l’utilité de Facebook
3.
Quels sont les risques et les pièges à éviter?
FACEBOOK – CONDITIONS PRÉALABLES
 Compte professionnel distinct du compte personnel
 Ajustement des paramètres de confidentialité appropriés à l’utilisation souhaitée
FACEBOOK ‐ AVERTISSEMENT
 Facebook est un réseau social qui collecte des données (avec votre consentement initial) à des fins commerciales
 Vous n’avez pas le contrôle des données conservées FACEBOOK ‐ UTILITÉ
 Faire connaître sa clinique, ses services
 Publier à large échelle des informations générales sur la santé
 Orienter ses abonnés vers des sites d’information non commerciaux
FACEBOOK – PIÈGES À ÉVITER
 Ne pas accepter une demande d’amitié via son compte Facebook personnel (bonne distance, conflit d’intérêt?)
 Ne pas discuter de la santé de ses amis Facebook en commentant des statuts ou des photos/vidéos publiés
VIGNETTE 5 ‐ TWITTER
Dans le cadre d’un forum de discussion sur Twitter, un
médecin présente le «cas» d’un patient qu’il a sous ses
soins afin d’obtenir de l’aide des collègues de sa
communauté Twitter. De nombreux répondants lui
donnent des conseils notamment avec des références
de publications, des tableaux ou graphiques publiés
dans des revues scientifiques.
1.
Qu’en pensez‐vous?
2.
Quels sont les risques?
TWITTER ACCEPTABLE OU UTILE POUR…
 Échanger des informations avec des collègues
 Transmettre aux patients des informations générales sur la santé
 Effectuer sa formation continue
 Faire de l’enseignement aux étudiants/résidents
TWITTER INACCEPTABLE OU LES PIÈGES À ÉVITER
Avec les patients
 Échanger des informations médicales avec un patient
Avec les collègues
 S’assurer que le contenu ne brise pas la confidentialité
 S’assurer de respecter les droits d’auteur
Forgie, S.E., J.P. Duff, and S. Ross, Twelve tips for using Twitter as a learning tool in medical education.
Med Teach, 2013. 35(1): p. 8‐14 http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23259608
TWELVE TIPS…
PROTÉGEZ VOS TWEETS
 Créer un compte à usage exclusif pour l’enseignement
 Aller dans paramètres
PROTÉGEZ VOS TWEETS
 De cette façon, seules les personnes invitées pourront lire vos tweets
TWITTER – COMPTE PÉDAGOGIQUE PRIVÉ
 Vue de l’étudiant
 Cliquer sur «suivre»
 Accepter
LES BLOGUES
VIGNETTE 6 ‐ BLOGUE
Sue le blogue de sa clinique, un médecin rédige des renseignements
généraux de santé. Il reçoit de nombreux commentaires de ses patients.
Jamais il ne répond à des questions précises de ses patients.
1.
Qu’en pensez‐vous?
2.
Quels sont les risques?
BLOGUE – ACCEPTABLE OU UTILE POUR…
 Transmettre des informations générales sur la santé
 Échanger avec des collègues sur divers sujets professionnels
 Formation professionnelle
BLOGUE – INACCEPTABLE OU LES PIÈGES À ÉVITER…
 Offrir une opinion en dehors de son expertise
 Conseiller une personne, son patient
 Violer les droits d’auteur
 Omettre de filtrer les commentaires
 Attention à YouTube
ASPECTS DÉONTOLOGIQUES
89. Le médecin exposant des opinions médicales par la voie de quelques média l’information doit émettre des opinions conformes aux données actuelles de la science médicale sur le sujet et, s’il s’agit d’une nouvelle méthode diagnostique, d’investigation ou de traitement insuffisamment éprouvée, mentionner les réserves appropriées qui s’imposent
SITE WEB DES MÉDECINS
VIGNETTE 7 – SITES WEB MÉDICAUX
Un groupe de médecins a lancé une clinique ultramoderne. Ils ont développé
un site Web au nom de la clinique. Grâce à ce site, ils fournissent l’information
sur les horaires de la clinique; les patients ont la possibilité de prendre ou
annuler un rendez‐vous. Ils peuvent également échanger entre eux. Les
médecins acheminent des rappels à leurs patients. Des informations générales
de santé sont disponibles et présentées dans des capsules vidéo.
Pour avoir accès au site, les patients signent un certificat d’autorisation et une
mise en garde quant aux aspects de confidentialité.
Qu’en pensez‐vous?
2. Quels sont les pièges à éviter?
1.
Cliniques possédant un site Web
Médecins de famille
Autres spécialités
Oui
18,4 %
16,4 %
Non
72,8 %
74 %
NR
8,7 %
9,6 %
Base de données du Sondage national des médecins 2010 du CMFC/de l’AMC/du Collège royal protégée par le droit d’auteur.
SITE WEB DES MÉDECINS ‐ UTILITÉS
Information générale
‐ Horaire de la clinique
‐ Services offerts
‐ Adresse et coordonnées
‐ Nom et spécialité des professionnels
Informations générales sur la santé
Services confidentiels
‐ Prise de rendez‐vous
‐ Courriel sécurisé ‐ Dossier médical
SITE WEB DES MÉDECINS – PIÈGES À ÉVITER
 Attention au respect des droits d’auteur
 Utiliser son jugement quant aux hyperliens auprès des sites non reconnus ou commerciaux
DOSSIERS DES PATIENTS SUR LE WEB
Avantages
 Suivi des analyses avec graphiques
 Patient peut consulter son dossier et y ajouter des éléments
DOSSIERS DES PATIENTS SUR LE WEB
Attention
 Évaluer les risques médico‐légaux
 Respecter les lois en matière de protection des renseignements personnels
CONCLUSION
LES 10 RÈGLES D’OR VISANT À ASSURER UNE BONNE CONDUITE PROFESSIONNELLE
1.
Prenez tous les moyens pour préserver le secret professionnel
2.
Vérifiez et ajustez les paramètres de sécurité et de confidentialité
3.
Évitez de confondre «amis» et patients
4.
Prenez le temps de répondre aux communications, même électroniques
5.
Faites attention à la gestion des photos prises avec un dispositif mobile
6.
Exposez des opinions conformes aux données actuelles de la science
7.
Soyez constant avec l’information diffusée
8.
Respectez les droits d’auteur
9.
Prenez la pleine responsabilité de vos écrits
10. Traitez vos patients, les collègues et autres professionnels avec respect
QUESTIONS?
MERCI DE VOTRE COLLABORATION
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