explorations biologiques thyroïdiennes - FMC Franche

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EXPLORATIONS BIOLOGIQUES
THYROÏDIENNES
Etienne Mollet
unaformec 7 février
2008
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RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
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Les HT sont synthétisées dans les vésicules thyroïdiennes à partir d’un
acide aminé (la tyrosine) et d’atomes d’iode en nombre variable
(besoins en iode : 100 à 150 microgr/j chez l’adulte)
Les HT sont couplées et stockées dans la colloïde des vésicules
(thyroglobuline) et libérées en fonction des besoins périphériques
principalement sous l’effet de la TSH hypophysaire
La T4 est une prohormone, elle est transformée (désiodase) au niveau des
cellules-cibles en T3, qui est l’hormone principalement active
Dans les cellules-cibles, la T3 se fixe sur un récepteur cytosolique et migre
dans le noyau (régulation de l’expression génique)
Les HT sont indispensables à la croissance (maturation osseuse) et au
développement (maturation du système nerveux). Leur action générale est
la stimulation des métabolismes (glucides, lipides, protides) et la production
de chaleur.
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RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
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L’axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien : les HT (principalement la
T3) provoquent un effet de freinage sur la production et la sécrétion de
TRH hypothalamique, et secondairement une diminution de la sécrétion
de la TSH hypophysaire.
Les taux circulants de TSH et d’HT varient en sens inverse :
rétrocontrôle (feed-back) négatif
TSH élevée : hypothyroïdie
TSH abaissée : hyperthyroïdie
(Quelques rarissimes exceptions confirment la règle : adénomes
hypophysaires à TSH, syndrômes d’insensibilité centrale aux HT)
La TSH se fixe sur des récepteurs membranaires, susceptibles de
provoquer l’expression d’anticorps stimulants : les TRAb (maladie de
Basedow)
Il existe aussi une autorégulation thyroïdienne, notamment en fonction
des apports iodés
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DOSAGES HORMONAUX
THYROIDIENS
• Les HT sont transportées par des protéïnes
plasmatiques. Seule la fraction libre est active :
0.01 à 0.03% pour la T4
0.1 à 0.4% pour la T3
• La fraction libre des HT T4 et T3 est dosée par
méthodes immunologiques (IRMA, ELISA,
IFMA, IFLA)
• Taux plasmatiques normaux :
- T4L : 12 – 22 pmol/litre
- T3L : 2.8 – 6 pmol/litre
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DOSAGES HORMONAUX
THYROIDIENS
• la TSH est dosée par méthode radio immunologique.
Plusieurs niveaux de sensibilité :
- 1re génération : 1 à 2 mU
- 2° génération : 0.1 à 0.2 mU
- 3° génération : 0.01 à 0.02 mU : intérêt pour le
diagnostic de l’hyperthyroïdie
• Sensibilité et spécificité : 99%
• Dans la population générale : valeur médiane : 1.3 à 1.8
mU/litre (répartition non gaussienne)
• Vraies et fausses discordances TSH/T4 : rares
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ERREURS ET
DISCORDANCES
• Augmentation simultanée de la TSH et des HT :
adénomes hypophysaires à TSH, syndrômes
d’insensibilité centrale aux HT
• « fausses » augmentations ou diminutions de T4
par présence d’auto anticorps anti-T4
• Pseudo hyperthyroïdies dans contexte d’affection
générale sévère :
TSH et LT4 (syndrome de basse T3,
anomalie de la désiodation de la T4)
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Anticorps anti-thyroïdiens
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Anticorps anti thyroglobuline (TG):
- peu spécifiques (5 à 20% de la population générale,
augmentés dans toutes les pathologies thyroïdiennes) et peu
sensibles
- seule indication : couplé au dosage de la thyroglobuline,
marqueur de surveillance des cancers thyroïdiens différenciés après
ablation totale de la thyroïde (chirurgicale et/ou isotopique)
Anticorps anti thyroperoxydase (TPO):
- peu spécifiques (8 à 27% de la population générale)
- mais plus sensibles que les Ac anti TG : le meilleur marqueur
des thyroïdites chroniques (90 à 100%)
Anticorps anti récepteur de TSH (TRAb):
- spécifiques de la maladie de Basedow
- intérêt pour le diagnostic et comme marqueur d’évolution
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Anticorps anti-thyroïdiens
Indications :
•
anti TG : aucune, en dehors des cancers différenciés de la thyroïde
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anti TPO :
- en 2° intention, pour confirmer une suspicion de thyroïdite
chronique lymphocytaire (hypothyroïdie primitive, goître
multimicronodulaire, pathologies auto-immunes)
- intérêt prédictif d’une dysthyroïdie sous Lithium, Interféron
•
TRAb : après le diagnostic d’hyperthyroïdie, pour confirmer si nécessaire
une maladie de Basedow, et disposer d’un marqueur évolutif (intérêt pour la
décision d’arrêt du traitement ATS). Inutile en cas d’hyperthyroïdie nodulaire
évidente (adénome toxique, goître multi hétéronodulaire toxique)
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Dosage de la TSH SEULE
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dans toute situation de dépistage :
-suspicion clinique de dysthyroïdie
-risque de récidive d’une dysthyroïdie
- traitements à risque thyroïdiens (amiodarone, lithium, interféron...),
- bilan d’un goître...
•
surveillance d’un traitement d’hypothyroïdie : se rappeler de la demi-vie
de la T4 : délai de 8 à 12 semaines pour évaluer tout changement de
posologie
•
surveillance d’un traitement d’hyperthyroïdie :
recherche et traitement d’un surdosage en ATS
- risque de récidive après traitement par ATS : 2 à 3 mois plus tard
- risque d’hypothyroïdie secondaire après chirurgie ou IRA
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Dosage des Hormones Thyroïdiennes
Abandonner l’expression « T3 T4 » !
• T4 (libre)
- en complément de la TSH pour un diagnostic d’hyper
ou d’hypothyroïdie
- ou pour évaluer le début d’un traitement par ATS
- inutile sous traitement par LT4
• T3 (libre)
- généralement inutile
- SAUF suspicion d’adénome toxique à T4 normale
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DOSAGES ET TESTS
EXCEPTIONNELS
• Thyroglobuline :
- marqueur des cancers thyroïdiens
différenciés ( après thyroïdectomie totale intérêt de la stimulation par le THYROGEN (TSH
recombinante)
- diagnostic de « l’hyperthyroïdie factice »
• Iodémie, Iodurie : diagnostic d’une surcharge
iodée cachée
• Test au TRH : diagnostic d’une hypothyroïdie
minime ou centrale – ou d’une hyperthyroïdie
atypique
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