Glossaire concis du Bouddhisme

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Glossaire concis du Bouddhisme
Agrégats : groupe des cinq composants
psychophysiques constituant un être : la forme, la
sensation, la perception, les formations mentales et la
conscience.
Arhat : «celui qui a vaincu les ennemis», c'est-à-dire
qui a définitivement rejeté les facteurs perburbateurs
(kléshas) et a donc obtenu la libération du samsara.
On distingue trois sortes d'arhats : shravaka (ou
boddhisattva), pratyékabouddha et Bouddha. Ils se
distinguent les uns des autres par leurs réalisations et
par l'étendue de leurs actions à l'intention des êtres.
Le nom est donné aussi aux proches disciples du
Bouddha.
Boddhicitta (esprit d'éveil) : détermination
continue et spontanée à soi-même de devenir Bouddha
afin de libérer tous les êtres où et quels qu'ils soient.
Boddhisattva : «héros de l'esprit d'éveil», être qui
aspire à acquérir l’état de Bouddha, mais qui, par
compassion, renonce à entrer dans la paix du nirvâna
parfait tant que tous les êtres ne sont pas sauvés (esprit
d’éveil). Ses deux vertus majeures sont la compassion
et la sagesse.
Bouddha : celui qui s'est éveillé par lui-même et pour
lui-même et les autres à la Vérité, qui a éliminé tous les
défauts et obstacles qui empêchent l'épanouissement
de toutes les qualités. Le Bouddha historique est
Shakyamuni qui naquit au Vème siècle avant JésusChrist.
Calme mental (shamatha, shiné) : pratique de
méditation destinée à calmer les pensées. Cette
pratique utilise souvent des supports de méditation
comme la respiration, des images ou des lettres.
Conscience ordinaire : Le principe conscient qui
regroupe en fait les six consciences des sens. C’est
l’esprit ordinaire pensant en tant que conscience des
objets exterieurs et des pensées. Jailli de la conscience
base-de-tout, s’y réabsorbant lors du sommeil et de
la mort, le principe conscient est le support de la
transmigration de vie en vie tant que l’ignorance et le
karma perdurent.
Cycle des existences (samsâra, «le cercle
vicieux») : terme qui embrasse tous les modes
d’existence vécus sous l’emprise de l’ignorance et du
karma, et susceptibles de produire de la souffrance.
Tant que l’éveil n’est pas réalisé et l'ignorance
fondamentale disparue, il y a transmigration du
principe conscience chargé d’empreintes karmiques
de vies en vies. La vie dans le samsâra est décrite
comme une errance sans fin, que cette errance ait lieu
dans les enfers ou dans le monde des dieux.
Déva (Dieux) : les Dieux, êtres de la classe samsarique
la plus élevée, jouissent d'une vie extrêmement
longue et de tous les plaisirs des sens. Leur principale
souffrance consiste à la fin de leur vie à être rejettés de
leur communauté et voir le monde dans lequel ils vont
renaître, forçément inférieur au leur. L'orgueil et un
karma très positif conduisent à renaître dans le monde
des Dieux.
Dharma (la Voie): le Dharma, deuxième joyau du
bouddhisme, est la loi enseignée, prêchée et illustrée
par le Bouddha et mène à la cessation de la souffrance.
Dukkha : La douleur, première des Quatre Nobles
Vérités découvertes par le Bouddha. Son omniprésence
et son évidence forment le cœur de l’expérience bouddhique. A un sens physique, moral, métaphysique et
inclut tout à la fois le souci, le chagrin, la souffrance,
les conflits, l’impermanence, le mal, les calamités,
l’absurdité, la non-subtantialité, l’insatisfaction de la
vie. Sa cessation est libération, éveil.
Eveil : libération du cycle des existences, le samsâra,
par la destruction du karma à l'aide des pratiques
décrites par le Bouddha.
Hinayana (petit véhicule) : exposé par le Bouddha
lors de son premier sermon - ou première mise en
mouvement de la roue du Dharma - il décrit les moyens
menant à une libération personnelle. Le Hinayana est
la base du canon bouddhiste connu sous le nom de
triple corbeille (tripitaka).
Karma (loi du, acte) : loi de cause à effet où tout
acte a inévitablement une conséquence, positive
ou négative selon l'intention et l'intensité de l'acte
inital. En conséquence de cette loi, le karma passé a
conditionné l'état actuel de chaque être et les actes de
chaque être conditionnent son futur.
Lama (tib. Guru, «qui a de l'autorité») : titre
donné en signe de respect aux personnes, moines ou
laïques, reconnues pour leurs qualités spirituelles. Le
lien au maître est fondamental dans le bouddhisme
tantrique.
Madhyamika : L’école du milieu, fondée par
Nâgârjuna, qui proclame la vacuité du soi et celle
des phénomènes qui, paradoxalement, existent. Le
texte racine de cette école est le Traité du Milieu.
Mahâyâna (grand véhicule) : courant bouddhiste
qui met l’accent sur la compassion, l’idéal du bodhisattva et la réalisation de la vacuité.
Soutra (ou sûtra) : les écrits des enseignements du
Bouddha Shâkyamuni, dans le Hinayâna et le Mahâyâna.
Mala (guirlande) : le mala est le rosaire bouddhiste.
Attribut des divinités il est aussi l'objet usuel
qu'utilisent les pratiquants pour réciter les mantras. Le
mala est composé de 108 perles enfilées et est tenu le
plus souvent dans la main gauche. Chaque perle tirée
vers soi symbolise les êtres tirés de la souffrance.
Tantra : Texte bouddhiste ésotérique du Vajrayâna,
en général consacré à une "déité" et destiné aux seuls
méditants initiés par un maître qualifié détenteur de
l'initiation.
Mandala (Disque) : représentation peinte, faite de
sable, construite ou visualisée de la demeure d'une
divinité ou de son lignage spirituel. La symbolique des
mandalas est très complexe et utilise le sens des couleurs,
matières, symboles graphiques et géométriques.
Mantra («formule sacrée») : formule mentale
ou association de plusieurs syllabes répétées
inlassablement et destinée à produire un effet par la
seule énergie du son. Chaque déité bouddhiste possède
un ou des mantras et leur récitation est une pratique
fondamentale du bouddhisme tantrique.
Mudra : Terme sanscrit signifiant “sceau”. Il s’agit de
positions symboliques des bras, des mains et des doigts
représentant les aspects fondamentaux du Dharma. Ils
sont souvent utilisés dans l’iconographie hindoue et
bouddhique où le geste a valeur mystique voire magique.
Nirvana : L'extinction du désir et des passions, la
disparition du soi et l'expérience de la non-dualité.
Le nirvana n'est pas une béatitude permanente mais la
conscience et l'expérience de tout ce qui est, sans voile
ni illusion perturbatrice.
Prendre refuge : La prise de Refuge est la pratique
d’entrée dans l’enseignement du Bouddha. Le nouveau
pratiquant prend refuge dans les trois joyaux : Bouddha, le guide ; Dharma, la voie et Sangha, la communauté, comme supports de sa pratique ultérieure jusqu’à
l’éveil.
Samadhi : état de concentration par lequel l'esprit
s'est concentré sur un point et s'y est fondu.
Sangha (communauté) : Un des trois joyaux du
bouddhisme avec le Dharma et le Bouddha.
Six perfections : le don, la moralité, la patience, l’énergie,
la méditation et la sagesse. Dans l’école Mahayana les
perfections sont toutes réalisées par les Boddhisattvas.
Trois joyaux : Les trois piliers du bouddhisme sont :
Bouddha, le guide ; Dharma, la voie et Sangha, la communauté.
Trois
poisons
mentaux
:
l'avidité/désir,
l'ignorance et la colère/haine qui sont source de
toute souffrance. Représentés habituellement sous
la forme respective du coq, du porc et du serpent.
Vacuité : absence d’existence intrinsèque ou de nature
propre.
Vajra (diamant) : objet liturgique indispensable aux
rites du bouddhisme tantrique, il est associé à la clochette (ghantâ) et symbolise les moyens mis en œuvre
pour parvenir à l’Eveil. Il prend la forme d’un petit
septre composé de plusieurs parties porteuses d’un
symbolisme complexe.
Quatre nobles vérités : le premier sermon du
Bouddha (dit de Bénares) eu pour sujet les quatre
nobles vérités qui libèrent du cercle des existences :
1. La vie n’est que souffrance;
2. La cause de la souffrance est le désir;
3. Il existe un moyen de supprimer le désir pour mettre
fin à la souffrance;
4. Ce moyen est la poursuite du Noble Chemin Octuple
ou le juste équilibre dans huit domaines allant des pensées aux actes.
Vipassyanâ :
forme
de
méditation
majeurepar laquelle
il est possible de développer la vision intuitive des phénomènes ainsi que
l’appréhension directe de leur trois caractéristiques
: impermanence, insatisfaction, inexistence du Soi.
Liée au “calme mental” (Samathâ), la pratique de vipassyanâ constitue, dans les écoles
du
vajrayâna,
une
pratique
préliminaire.
Vajrayâna : nom sous lequel on désigne la branche du
Mahâyâna s’inspirant des tantra. Le Vajrayâna est particulièrement développé au Tibet et dans le Nord de L’inde.
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