Communications affichées

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COMMUNICATIONS AFFICHEES
cmaghc2006
Alger, 23-24-25 novembre 2006
P1Prévention secondaire en post infarctus du myocarde :
N.Himeur, N.Taleb, R.Bali, A.Dali-Youcef, A.Meziane -Tani
CHU de Tlemcen, Algérie.
But:
Identifier les traitements médicamenteux prescrits en post-infarctus à la sortie de notre
service et à six mois, ainsi que la prise en charge des facteurs de risque et les comparer
aux pratiques référentielles récentes.
Matériel et méthodes :
Etude prospective portant sur 310 patients, examinés six mois après leurs premier infarctus
entre Décembre 2004 et Avril 2006. Les patients recrutés n’ont pas d’antécédents
d’angioplastie ou de pontage coronaire.
L’âge moyen des malades est de 61 ans, le sexe- ratio homme/ femme est de 3,84.
Résultats :
La prévalence des facteurs de risque à la date de l’infarctus est par ordre décroissant :
62,9% pour le tabac, l’HTA (48%), le diabete (32 %), l’obésité (15%) et la dyslipidémie
(9.35%). À six mois de l’infarctus :51,79% de tabagiques ont continué à fumer ; 38 % des
patients avaient une HTA non équilibrée,08,27% n’avaient pas atteint les objectifs
thérapeutiques recommandés en termes de LDL-cholestérol.
À la sortie du service, les pourcentages de prescriptions des classes thérapeutiques
préconisées étaient les suivants : Bêtabloquants 91,61 %, anti-thrombotiques 99 %, Statines
96,12 % et IEC 62,58 %. A six mois on ne constatait pas de diminution significative des
pourcentages sauf pour les statines (60%).
Discussion et conclusion :
L’analyse met en évidence une large adéquation des prescriptions médicamenteuses aux
nouvelles référentielles, par contre l’amélioration indispensable de la prise en charge globale
des facteurs de risque modifiables, qui suppose des modifications de comportements des
patients et du coût journalier du traitement, est difficile à mettre en place, et constitue
l’obstacle majeur de l’amélioration de la prévention secondaire.
P2Coarctation rompue isthmique de l’aorte : à propos d’un cas opéré.
W. Ghodhbane*, M.Ziadi*, N.Triki*, H.Ben Jemaa*, H.Naanaaa, M. Bey*, H. Lahdhili*,
N. Hamdi, A. Jebali*, H.Haouala*, S. Chenik*
(*) : Service de chirurgie cardiaque et thoracique ;
Hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis.
(**) : Service de Cardiologie ; Hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis,
Tunisie.
La coarctation de l'aorte ou sténose isthmique se définit comme un obstacle anormal sur
l'aorte, situé à l'union de la crosse aortique et de l'aorte descendante, au voisinage du point
d'attache du ligament artériel. Elle représente 5 à 9 % des cardiopathies congénitales. Les
complications aortiques comportent : les anévrysmes - de l'aorte et de ses branches - avec
leurs risques de thromboses, d'embolies et de rupture qui seraient liées non seulement à
l'hypertension artérielle mais aussi à une faiblesse congénitale de la paroi aortique. Nous
rapportons l’observation d’une patiente de 12 ans adressée pour cure chirurgicale d’une
coarctation isthmique de l’aorte découverte dans le cadre d’un bilan pour HTA. L’exploration
chirurgicale met en évidence un aspect de coarctation rompue et contenue en sous
adventitiel avec un brèche de 1cm au niveau du départ de l’artère sous clavière gauche ; la
cure a consisté en une résection anastomose termino-terminale selon la technique de
Crafoord, les suites sont simples.
P3Epanchement péricardique abondant révélant un prolapsus mitro-tricuspide
sur élastopathie
M. El Hattaoui*, N. charei*, S. Dilai*, D. Boumzebra**.
*Service de Cardiologie- CHU Med VI- Marrakech
**Service de Chirurgie Cardiovasculaire- CHU Med VI- Marrakech, Maroc.
Le prolapsus de la valve tricuspide est une entité anatomoclinique mal connue. Elle est
souvent associée à un prolapsus mitral ou à une anomalie d’Ebstein. L’association à une
insuffisance tricuspide importante et un épanchement péricardique a été rarement rapportée.
Nous décrivons le cas d’un garçon de 15 ans, admis pour un épanchement péricardique
abondant avec un syndrome d’insuffisance cardiaque droite. A l’examen, le patient était
apyrétique, avec un état général conservé et une hémodynamique stable. L’examen
retrouve un souffle d’IT 3/6 et un souffle d’IM 2/6. L’échocardiographie trouve des cavités
droites très dilatées en rapport avec une insuffisance tricuspide importante par prolapsus de
la valve antérieure et septale, sans rupture de cordages, ni végétations. La valve tricuspide
était normalement insérée. La fonction VD était conservée. Une IM modérée par prolapsus
du segment A2 de la valve mitrale était notée. Il y avait par ailleurs une dilatation
idiopathique de l’auricule gauche. Le bilan inflammatoire était normal. Un drainage
chirurgical a permis de retirer 800 ml de liquide transsudatif. La biopsie péricardique s’est
révélée normale. Une biopsie cutanée était en faveur d’une élastopathie sans signes
cliniques d’un Marfan en dehors d’un morphotype longiligne. L’évolution sous traitement
diurétique a été bonne. Le patient est par ailleurs prévu pour une plastie tricuspide. Le
prolapsus tricuspide est une cause à ne pas méconnaitre devant toute IT importante.
L’association à un prolapsus mitral doit faire rechercher une élastopathie.
P4Anévrisme du sinus de Valsalva non coronaire non rompu révélé par une
syncope
N. charei*, M. El Hattaoui*, D. Boumzebra**.
*Service de Cardiologie- CHU Med VI- Marrakech
**Service de Chirurgie Cardiovasculaire- CHU Med VI- Marrakech, Maroc.
La majorité des anévrismes du Sinus de Valsalva sont localisés au niveau du sinus
coronarien droit, rarement au niveau du sinus non coronaire. Ils sont souvent diagnostiqués
après rupture. Nous rapportons un cas exceptionnel d’anévrisme du sinus de valsalva non
coronaire fissuré dans le septum interventriculaire révélé par un bloc auriculoventriculaire
(BAV) complet syncopal. Il s’agit d’un homme de 26 ans, sans antécédents particuliers qui a
été admis pour bilan de syncope. A l’admission, il était en BAV complet avec une
bradycardie à 40 bpm. Il n’y avait pas de souffle cardiaque ni de signes d’insuffisance
cardiaque. L’ECG ne montrait pas de signes d’ischémie myocardique. L’échocoeur a montré
en petit axe un anévrisme du sinus non coronaire non rompu étendu au SIV avec une valve
aortique normale. Le bilan étiologique a fait retenir une cause congénitale de cet anévrisme.
Le patient a bénéficié d’une stimulation cardiaque définitive et sera programmé pour une
cure complète. Nous discuterons les particularités diagnostiques des
anévrismes
de
Valsalva non rompus, l’apport de l’imagerie et les indications chirurgicales.
P5Stratification du risque cardiaque d’une chirurgie extra-cardiaque
L Hadj-Ali, T. Delassi , N Ali-Tatar , MT Chentir
Service de Cardiologie A1 , C.H.U Mustapha, Alger, Algérie.
1234-
Introduction :
Les interventions chirurgicales font de plus en plus appel à la stratification du risque
cardiaque susceptibles de contre-indiquer l’opération , posant le problème de quel bilan
complémentaire effectuer chez quel patient. .
Malades et méthodes :
79 patients consécutifs répartis entre 31 hommes ( 39.3%) et 48 femmes ( 60.7%) ont été
examinés en hôpital de jour avec réalisation d’au moins un ECG
et d’ une
échocardiographie- doppler .
D’après les recommandations 2002 de l’ AHA et de l’ACC ,on considère le risque lié à la
nature de la chirurgie et le risque lié à l’état cardiaque.
Résultats et conclusions :
Il s’agit de 24 patients de moins de 45ans (30.3%) , de 36 patients (45.5%) d’âge
compris entre 45 et 70ans et de 19 sujets ( 24.2%) d’âge supérieur à 70ans.
Parmi les gestes envisagés , on note une chirurgie de l’abdomen chez 25 patients
(31.64%) et une chirurgie du sein dans 11 cas (13.9%)
.L’examen ne retrouvait aucune cardiopathie chez 50 patients (63%)
La combinaison des risques liés d’une part à la chirurgie et d’autre part au cœur
montre qu’il est faible chez 11 patients (13.9%) , intermédiaire chez 27 autres (34.2%) et
élevé chez les 3 derniers (3.8%).
Cela plaide pour une indication au cas par cas des explorations cardiologiques dans le bilan
pré -opératoire d’une chirurgie non cardiaque et s’inscrit en faux contre la prescription
systématique de bilans exhaustifs et en particulier de l’échocardiographie.
P6Fermeture percutanée des communications interauriculaires : nouvelle
approche par échocardiographie transthoracique, à propos de 13 observations.
R. Mechmèche, R. Boussaâda, I Sanaa, M Méjri, S Boudiche.
Service des explorations Fonctionnelles et de Réanimation cardiologiques- Hôpital la
Rabta Tunis, Tunisie.
Depuis l’avènement du dispositif Amplatzer en 1997, l’échocardiographie trans
œsophagienne bidimensionnelle (ETO) était considérée comme étant un outil indispensable
pour le monitorage des fermetures de communications inter auriculaires (CIA). Dans ce
travail, nous rapportons l’approche percutanée des CIA par la seule l’échocardiographie
trans thoracique (ETT). Entre février et juillet 2006, 13 patients consécutifs ont bénéficié
d’une fermeture de CIA monitorée par ETT. Sept patients étaient de sexe féminin et 6 de
sexe masculin. L’age moyen était de 32 ans (9-72). L’ETT avait montré une CIA centrale,
unique avec des rebords adéquats dans tous les cas. le diamètre moyen de la CIA à l’ETT
était de 17 mm (10-20) et le diamètre étiré était en moyenne de 23 mm (15-30). La
procédure était conduite sous anesthésie locale dans tous les cas. dans un premier temps,
la prothèse était déployée et positionnée sous contrôle fluoroscopique. Ensuite,
l’emplacement et la stabilité de l’Amplatzer étaient vérifiés par ETT juste avant le largage du
dispositif. La procédure s’est déroulée avec succès et sans complications dans tous les cas,
avec une durée totale moyenne de 22 mn (15-30).
Conclusion : l’approche percutanée des CIA par la seule ETT, semble être une alternative
faisable et efficace à celle utilisant l’ETO ; elle raccourcit notablement la durée de la
procédure et surtout évite l’anesthésie générale et l’intubation endo trachéale. Ainsi, nous
considérons actuellement l’ETT de première intention pour monitorer les fermetures de CIA ;
l’ETO ne sera envisagée qu’en second plan, en cas de difficulté d’appréciation par l’ETT.
P7Maladie de Takayasu révélée par une fuite aortique massive
associée à un anévrisme de l’aorte ascendante
(A propos de 2 cas opérés)
M. EL Kouache, L. Marmade, N. Srairi, M. Tribak, S. Moughil, M. Laaroussi, A.
Bensouda,J. Filal, A. Benomar, MT. Ouazzani, S. Abir, Mh Benomar.
Service de chirurgie cardiovasculaire B, Hôpital Avicenne Rabat, Maroc.
La régurgitation aortique secondaire à une atteinte inflammatoire non spécifique de l’aorte
est relativement rare. Toutefois elle est considérée comme l’un des principaux facteurs de
mortalité dans la maladie de Takayasu. La chirurgie de remplacement est la seule
alternative thérapeutique pour la valve aortique au cours de cette affection. L’association
d’un anévrisme de l’aorte ascendante à une fuite aortique est assez rare dans le cadre de
cette maladie. La gestion chirurgicale est particulièrement difficile du fait de la nature
inflammatoire chronique et du potentiel évolutif imprévisible. La corticothérapie périopératoire
est indispensable pour éviter les complications postochirurgicales. Nous rapportons
l’observation de deux patientes marocaines âgées respectivement de 32 ans, 36 ans ayant
présenté une fuite aortique massive associée à une dilatation anévrismale de l’aorte
ascendante avec des lésions sub-occlusives des principales branches des troncs supra
aortiques. Nous avons remplacé donc, la valve aortique par une prothèse mécanique, puis
on a remplacé l’aorte ascendante par une prothèse interposée en position sus-coronaire.
L’examen histologique a montré une atteinte inflammatoire non spécifique en faveur de la
maladie de Takayasu. L’évolution post-opératoire après 27 mois est favorable. Nous
rapportons ces deux cas rarissimes au Maroc, en signalant les difficultés thérapeutiques
rencontrées.
P8Syndrome des anticorps antiphospholipides responsable d’une maladie
coronarienne évolutive chez un homme jeune.
Mghaieth.F, Zaroui.A, Bousaada.R, Ammar.S, Mhennaoui.L, Aloui.H, Fejraoui.M,
Mourali.S, Mechmèche.R
Service des Explorations Fonctionnelles et de Réanimation Cardiologiques.
Hôpital la Rabta de Tunis, Tunisie.
Le syndrome des anticorps antiphospholipides a été associé à la maladie athéroscléreuse
dans plusieurs études expérimentales et cliniques. En effet, les anticorps anti béta2
glycoproteine, marqueurs ce ce syndrome, auraient une action autoantigénique et proinflammatoire au niveau de l’endothélium coronaire. Les complications de ce syndrome qu’il
soit primaire ou dans le cadre du lupus érythmémateux systémique sont plus fréquentes
chez la femme. Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 33 ans sans facteurs de risque
coronariens en dehors d’une intoxication tabagique modérée qui s’est présenté à la 3ème
heure d’une douleur angineuse typique continue. Il a rapporté des douleurs similaires d’effort
brèves qui n’ont pas motivé de consultation antérieure. L’examen clinique n’a pas trouvé de
souffle vasculaire. L’électrocardiogramme a inscrit une onde de Pardee en antérieur. Le
diagnostic d’infarctus du myocarde a été porté et le patient a reçu immédiatement une
thrombolyse à la streptase sans critères de reperfusion. Une coronarographie en vu d’une
angioplastie de sauvetage a été pratiquée. Elle a montré une occlusion de l’interventriculaire
antérieure dans son deuxième segment sans autre lésion sur le réseau coronaire. L’artère a
été désobstruée avec mise en place d’un stent nu amenant au rétablissement d’un flux TIMI
3. L’échocardiographie faite au 5ème jour a montré une séquelle hypokinétique antérieure et
une fraction d’éjection à 48%. Un bilan étiologique a montré la présence des anticorps
antiphospholipides et un dosage d’ homocisteine, d’antithrombine, de proteine C et S
normaux de même qu’un bilan inflammatoire normal. Un an après cet épisode le patient s’est
présenté pour un angor instable en rapport avec une resténose intrastent qui a été dilatée au
ballon. Nous avons noté une aggravation des anomalies de la cinétique antérieure et une
fraction d’éjection à 40%. Six mois plus tard il s’est représenté pour un infarctus sans ondeQ
toujours dans le territoire antérieur compliqué d’un accident vasculaire cérébral responsable
d’une hémiplégie gauche. La coronarographie a montré une hyperplasie néointimale
intrastent modérée qui a été respectée. Le patient a été gardé sous l’association aspirine et
antivitamine K avec un recul de 5 mois sans évènements. La survenue d’un syndrome
coronarien chez le sujet jeune de sexe féminin ou masculin doit faire rechercher un
syndrome des anticorps antiphospholipides qui est incriminé dans l’athérosclérose précoce
et ses complications. L’évolution dans ce cadre peut être redoutable. L’association
antiagrégants et anticoagulants au long cours est préconisée.
P9L'interruption de l'arche aortique aortique en dehors de la période néonatale.
A propos de 2cas
Z.Touati, A.Tamdy, S.Ait bella ,N.Ettalbi,M.Kohen, R.Amri,M.Arharbi
Service de cardiologie B- CHU Ibn Sina Rabat, Maroc.
L’interruption de l’arche aortique (I. A A.) est une malformation caractérisée par une
interruption complète de la lumière aortique entre l’arc aortique et aorte descendante, c’est
une affection rare (moins de 1% des cardiopathies congénitales) ,mais grave .C’est
l’exemple type de cardiopathie ducto dépendante pouvant réaliser un tableau critique de
défaillance cardiaque et multiviscérale dans la période néonatale ; dans l’immense majorité
des cas elle s’associe à une communication interventriculaire (CIV)assez stéréotypée avec
un obstacle sous aortique par déviation anti-fallot du septum conal . Nous rapportons deux
observations exceptionnelles d’I. A. A diagnostiquées en dehors de la période néonatale,
associée à des malformations complexes : malposition des gros vaisseaux dans le premier
cas ,ventricule unique dans le deuxième cas . A propos de ces 2 observations et d’une revue
de la littérature ,nous discutons les aspects cliniques et thérapeutiques de cette cardiopathie
congénitale.
P10Elévation des seuils de défibrillation secondaire a la prise d’amiodarone
au long cours
M.Ouali, Y.Ben Ameur, S.Longo ,S. Boudiche , K. Battikh ,S. Fennira, S.Kraiem, ML
Slimane
Service de cardiologie Hôpital Habib Thameur Tunis, Tunisie.
Introduction :
Le pronostic des arythmies ventriculaires a été bouleversé ces dernières années par
l’avènement du défibrillateur automatique implantable (DAI), tant en prévention primaire que
secondaire. Même s’il paraît raisonnable d’envisager l’arrêt de tout traitement arythmique
chez les patients implantés d’un DAI, leur prescription reste toutefois de mise aussi bien
avant qu’après l’implantation afin de diminuer le nombres de thérapies éventuelles délivrées
par l’appareil.
Observation :
Les auteurs rapportent l’observation d’un patient âgé de 51 ans : hypertendu, tabagique
porteur d’une cardiomyopathie dilatée primitive réfractaire à un traitement médical maximal
et compliquée de tachycardies ventriculaires récidivantes sous amiodarone sur un bloc de
branche gauche complet. L’indication d’un Pace maker défibrillateur multisite a donc été
retenue. L’implantation du DAI s’est soldée par un échec de la défibrillation interne par
l’appareil alors que les 3 sondes présentaient des constantes électriques ainsi qu’une
position radiologique parfaites. Nous avons opté pour un nouvel test de l’efficacité de la
défibrillation après élimination de l’amiodarone. Le nouveau test effectué au bout de 45 jours
montre une défibrillation efficace et immédiate de l’appareil tout en sachant que par ailleurs
le malade a été transformé sur le plan hémodynamique.
Conclusion :
Cette observation montre indirectement que l’amiodarone élève les seuils de défibrillation et
que la resynchronisation pourrait contribuer, grâce à ses effets hémodynamiques
actuellement bien établis, à les abaisser d’avantage.
P-11
Endocardite tricuspide associée à un anévrysme du septum membraneux : à
propos d’un cas opéré.
W. Ghodhbane*, M.Ziadi*, N.Triki*, H.Ben Jemaa*, M. Bey*, H. Lahdhili*, H.
Bouzguenda, N. Hamdi, L. Rokbani**, S. Chenik*
(*) : Service de chirurgie cardiaque et thoracique ; Hôpital Militaire Principal
d’Instruction de Tunis.
(**) : Service de Médecine Interne ; Hôpital Habib Thameur -Tunis, Tunisie.
L’endocardite infectieuse (EI) isolée du cœur droit est rare : moins de 4% des EI sur
valves natives. Elles s’observent surtout chez les toxicomanes, plus rarement à la suite de la
contamination d’un cathéter veineux ou d’une sonde de stimulateur. Nous rapportons
l’observation d’un patient âgé de 42 ans sans antécédents particuliers adressé pour cure
chirurgicale d’une EI de la valve tricuspide qui s’est manifesté par une fièvre au long cours,
l’echodoppler a mis en évidence une endocardite végétante de la valve tricuspide
responsable d’une fuite modérée associée à un anévrysme perforé du septum membraneux.
L’intervention chirurgicale a eu lieu après échec du traitement médical. Les constatations
opératoires ont mis en évidence des lésions végétantes et délabrantes sur la valve
tricuspide avec une perforation d’un anévrysme du septum membraneux. Le traitement
chirurgical a consisté en une résection de l’anévrysme du septum membraneux et un
remplacement valvulaire tricuspidien par une bioprothèse. Les suites opératoires sont
simples.
P-12
Chirurgie conservatrice de la valve aortique dans les anévrysmes de l’aorte
ascendante avec fuite aortique , à propos de 7cas.
I.Khanfir, H.Kefi, M.Chihaoui, K.Kaouel, M.Ben Mrad, T.Kalfat, A.Khayati
Service de chirurgie cardio-vasculaire. Hôpital La Rabta. Tunis, Tunisie.
Le but de ce travail est d’évaluer nos resultats en matière de chirurgie conservatrice de la
valve aortique dans les anevrysmes de l’aorte ascendante particulièrement selon le procédé
de Yacoub et d’en établir les meilleures indications. Entre janvier 2002 et février 2005, 7
patients, 5 hommes et 2 femmes d’âge moyen 51 ans (5-71ans) ont bénéficié d’un
remodelage du culot aortique par une prothèse festonnée avec réimplantation des
coronaires pour anévrysme de l’aorte initiale d’étiologie dystrophique ou dégénérative avec
fuite aortique notable. La mortalité opératoire a été nulle et deux patients ont présenté des
complications majeures.La fuite aortique était inférieure à grade II dans tous les cas et est
restée stable au terme de 30 mois de suivi moyen.
Conclusion : malgré le nombre restreint de cas opéré dans notre service, ces résultats
encourageant méritent d’introduire dans notre arsenal thérapeutique le concept chirurgical
de remodelage du culot aortique dans les cas de dilatation de l’aorte ascendante compliquée
de fuite aortique en alternative au tube valvé.
P13Dilatation idiopathique du tronc de l’artère pulmonaire : aspects
échographiques
C Aïdaoui, A Kachenoura, S Lehachi, MS Issad
Service de cardiologie du CHU de Béni-Messous, Alger, Algérie.
Introduction :
La dilatation idiopathique du tronc de l’artère pulmonaire est une cause peu commune ;
Ce diagnostic n’est retenu qu’après élimination de toutes causes pouvant entraîner une
dilatation du tronc de l’artère pulmonaire.
Observation clinique :
Nous rapportons le cas de Mme D. O âgée de 66 ans adressée il y’a huit ans dans notre
service pour exploration de pertes de connaissances. Le diagnostic de dilatation
idiopathique du tronc de l’artère pulmonaire est posé à l’échocardiographie transthoracique
et transoesophagienne par la mise en évidence d’un élargissement anévrysmal du tronc de
l’artère pulmonaire sans hypertension artérielle pulmonaire ou anomalie valvulaire droite.
Depuis l’age de 27 ans, elle consulte à plusieurs reprises pour dyspnée sans que l’anomalie
ait été dépistée jusqu’à la survenue il y’a huit ans de pertes de connaissance. Le bilan
étiologique de ces pertes de connaissance a révélé une dilatation anévrysmale de l’artère
pulmonaire siége de multiples thrombi avec multiples embolies pulmonaires périphériques.
Commentaires :
Dans la littérature, cette pathologie définie par la dilatation congénitale du tronc de l’artère
pulmonaire en l’absence de cardiopathie (shunt intracardiaque gauche droite) ou de maladie
pulmonaire (parenchymateuse ou vasculaire) est d’étiopathogénie non encore élucidée
(anomalie de division du sac aortique ou altération primitive des lames élastiques). Elle est
connue pour être bénigne et ne requiert pas de traitement médical.
L’évolution clinique, généralement asymptomatique et longue est en faveur de ce
diagnostic (40 ans chez notre patiente). Une enquête étiologique exhaustive doit être
entreprise avant de retenir l’origine idiopathique de la dilatation du tronc de l’artère
pulmonaire : ce qui a été fait chez notre patiente.
Conclusion :
La dilatation idiopathique de l’artère pulmonaire est une pathologie rare, c’est un diagnostic
d’exclusion des pathologies de l’artère pulmonaire. Elle est de découverte souvent fortuite.
La radiographie du thorax mais surtout l’échocardiographie représentent les examens clés.
P14Intérêt des nouvelles techniques échographiques dans le dépistage de la
cardiomyopathie du ventricule droit.
S.Fennira,S.Kraiem,K .Ben Hadj Said,Y.Ben
Ameur,K.Mrabet,M.Wali,S.Longo,M.L.Slimane
Service Cardio CHU Habib Thameur Tunis, Tunisie.
Introduction :
La cardiomyopathie arythmogène du ventricule droit est caractérisée par une transformation
fibro-adipeuse progressive du myocarde ventriculaire droit. Il s’agit d’une maladie familiale
de pronostic imprévisible dominé par le risque de mort subite et de troubles de rythme
ventriculaire graves d’où l’intérêt d’un dépistage précoce.
But du travail :
Le but du travail est d’évaluer l’apport du doppler tissulaire dans le dépistage de la dysplasie
arythmogène de ventricule droit(DVDA)
Matériels et méthodes :
Une enquête familiale intéressant une population de 20 sujets(12 hommes et 8 femmes)
d’âge moyen 30 ans qui ont été sélectionnés dans l’entourage de 7patients suivis pour
DVDA.Une anamnèse, un examen clinique complet, un ECG,une recherche de potentiels
tardifs ventriculaires ,un écho-doppler cardiaque dont essentiellement une étude au doppler
tissulaire de l’anneau tricuspide ont été faits chez tous ces patients. une angiographie et/ou
une IRM ont été choisies comme examen de référence pour confirmer le diagnostic.
Résultats :
Au terme de cette étude, nous avons pu déceler 3 sujets atteints de DVDA . Tous ces
patients avaient Un doppler tissulaire pathologique avec un rapport Ea /Aa‹ 1.
Conclusion :
Le doppler tissulaire au niveau de l’anneau tricuspide est une méthode très prometteuse
dans la détection de la DVDA avec une simplicité et une meilleure sensibilité par rapport aux
autres moyens diagnostiques.
P15Intérêt du scanner 64 barrettes dans le diagnostic et le suivi des cardiopathies
congénitales.
H. M'saad, S. Ben Hammouda, F. Ouarda, L. Chaker, F. Abid
Service de cardiologie pédiatrique Hôpital la Rabta, Maroc.
Nous insistons dans ce travail sur l'intérêt d'une nouvelle technique dans le diagnostic et le
suivi des cardiopathies congénitales qui est le scanner 64 barrettes. En effet, trois patients
de notre service ont été opérés sur les données du scanner sans avoir recours aux
investigations invasives. Les deux premiers cas sont porteurs d'une coarctation de l'aorte :
un nouveau né de 15 jours qui a été opéré avec succès et un jeune homme âgé de 17 ans
qui a été dilaté avec pose d'un stent. Le troisième enfant, âgé de 1 mois est porteur d'une
anomalie des arcs aortiques à type d'une artère sous clavière droite aberrante qui a été
opéré avec succès.
P16Les cardiomyopathies de surcharge chez le nourrisson et le petit enfant.
L.Chaker , H. M’Saad, F.Ouarda, S.Hammouda , K. Aissa , F. Abid
Service de Cardiologie Pédiatrique . Hôpital la Rabta , Tunis, Tunisie.
Les maladies de surcharge peuvent s’accompagner d’une infiltration du myocyte et de
l’interstitium par des substances à l’origine d’une cardiomyopathie . Chez le nourrisson et le
petit enfant , les maladies de surcharge pouvant s’accompagner d’une cardiomyopathie sont
essentiellement les glycogénoses , les sphingolipidoses et les mucopolysaccharidoses. Nous
rapportons 4 cas de cardiomyopathie en rapport avec une maladie de surcharge . Dans deux
cas , il s’agit d’une glycogénose de type II ( maladie de Pompe ) chez des nourrissons de
sexe masculin , âgés l’un de 2 mois et l’autre de 4 mois lors de la révélation de la maladie
qui a été confirmée par la mise en évidence du déficit en maltase acide lysosomiale. La
cardiomyopathie est de type hypertrophique biventriculaire dans les 2 cas avec obstruction
intra-ventriculaire gauche et droite dans un cas où l’évolution s’est faite vers le décès à l’âge
de 3 mois par insuffisance cardiaque et respiratoire . Dans le troisième cas , il s’agit d’une
glycogénose de type III ( maladie de Forbes ) chez une fille âgée de 4 ans lors de la
révélation de la maladie qui a été confirmée par la mise en évidence du déficit en enzyme
débranchante . La cardiomyopathie est de type hypertrophique biventriculaire non
obstructive. Dans le quatrième cas , il s’agit d’une mucopolysaccharidose de type IH (
maladie de Hurler ) chez une fille âgée de 8 mois lors de la révélation de la maladie qui a été
confirmée par la mise en évidence du déficit en alpha-L-iduronidase . La cardiomyopathie est
de type dilatée à paroi mince . L’évolution s’est faite vers le décès à l’âge de 18 mois en
rapport avec une défaillance cardiaque. Toutes les formes de cardiomyopathie peuvent être
observées au cours des maladies de surcharge: cardiomyopathie hypertrophique ,
cardiomyopathie dilatée , cardiomyopathie avec hypertrophie et dilatation et cardiomyopathie
restrictive . Les glycogénoses s’accompagnent d’une cardiomyopathie hypertrophique avec
habituellement une hypertrophie biventriculaire massive et parfois obstruction intraventriculaire . Les mucopolysaccharidoses ( maladie de Hurler et maladie de Hunter )
s’accompagnent habituellement d’une cardiomyopathie hypertrophique mais une
cardiomyopathie dilatée est également possible tel qu’il est le cas chez notre patiente.
P17Cardiomyopathie dilatée en rapport avec
une localisation parasitaire:
hydatidose cardiaque.
A.Trichine, M.Saddouki, A. Boulahya
Unité de cardiologie, service de médecine interne « hôpital militaire régionale
universitaire de Constantine ». Algérie.
L’hydatidose cardiaque est liée a une infection par une forme larvaire d’un cestode :
ECHINOCOCUS GRANULOSUS qui ne représente que (0.5-2%), de l’ensemble des cas
d’hydatidose. Les zones d’endémie sont très liées à l’élevage du mouton, le pourtour
méditerranéen et tout particulièrement le MAGHREB « l’Algérie » reste concerné.
Dans le cycle parasitaire l’homme est un hôte intermédiaire, l’atteinte cardiaque
s’explique par le passage du parasite dans les artères coronaires puis gagne le myocarde et
va créer une réaction fibro-inflammatoire du myocarde avoisinant.
L’expression clinique n’est jamais spécifique et peut être révélé par des complications.
C’est le cas de notre patient L-R âgé de 26ans demeurant à DJALFA admis dans le
cadre de l’urgence Pour prise en charge d’un oedème aigu du poumon avec hémoptysies et
notion du vomique hydatique.
La radiographie du thorax : cardiomégalie portant sur le VG avec Hypertension veinocapillaire, a l’E.C.G : RSR, HVG électrique.
L’échocadiographie objective la présence de deux images kystiques intra VG de
diamètre 4cm de siége apical et l’autre intra VD de siége antérieur avec péricarde sec
confirmé par TDM Thoracique avec image séquellaire pulmonaire.
La sérologie hydatique est faiblement positive.
Le patient est entrepris en urgence au service de chirurgie cardiaque l’évolution a été
marqué par le décès dans les suites immédiates.
P18Apport de la recherche des potentiels ventriculaires tardifs chez le sportif de
haut niveau.
M. Ben Romdhane ; A. Mahdhaoui ; Kacem S ; B Trimech, M. Gribaa, Ch Gueddas,
F Regaieg, H Bouraoui, D Ouahchi, S Ernez, G Jeridi, H Ouahchi, H Ammar
Service de cardiologie CHU F Hached Sousse et Centre Médico - sportif Sousse,
Tunisie.
Introduction : L'exploration non invasive du sujet sportif est actuellement une condition
indispensable à la pratique sécurisée de l'activité sportive de haut niveau.
Patients et méthodes :
Notre travail s'est porté sur l'étude de 50 sujets sportifs pratiquant un sport de haut niveau
dans le cadre d'un dépistage systématique. Un ECG de surface ainsi qu'un ECG moyenné à
haute amplification ont été réalisés. La durée moyenne du QRS était de 102,3ms (78 à
130ms), le rms40 (root-mean-square) était à 44,15ms (5 à 110ms), le lms (low activity signal)
à 25ms (4 à 56ms). Dix patients avaient une durée de QRS allongé (20%), huit avaient un
rms40 positif (16%) et trois avaient un lms positif (6%).
Au total, six patients avaient au moins deux critères de positivité. Ces patients étaient âgés
de13 à 33 ans avec un BMI moyen de 23. Ils étaient, par ailleurs, asymptomatiques sur le
plan fonctionnel ; le reste du bilan non invasif était normal mis à part des troubles conductifs
à type de bloc de branche droit incomplet chez deux patients avec un hémi bloc postérieur
gauche chez l'un d'eux :
Aucune restriction sportive n'a été suggérée. Avec un recul d’une année, ces patients sont
toujours asymptomatiques.
Commentaires :
Malgré la multitude des examens complémentaires disponibles, la prévention de la mort
subite en milieu sportif reste confrontée à la faible sensibilité de ces examens. La recherche
des potentiels ventriculaires tardifs réputée, dans d'autres indications, pour sa corrélation
avec la survenue d’une tachycardie ventriculaire reste une méthode peu explorée en
médecine de sport et reflète ce manque de spécificité.
P19La myocardiopathie hypertrophique à propos de 22 cas.
S. Ernez Hadjri, I. Belhadj, M.Bensalah, M. Ben Romdhane, R. Gribaa, MS Ourajini,
S. Maskhi, H. Bouraoui, B. Trimèche, A. Mahdaoui, G. Jediri, H.Ammar
Service de cardiologie, hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie.
Introduction:
La myocardiopathie hypertrophique est une affection relativement rare mais qui n’a pas
révélé tous ses secrets. Les développements récents dans le domaine de la génétique
moléculaire ont permis d’identifier plusieurs gènes codant pour des protéines du sarcomère.
Malgré son pronostic global favorable l’évolution est dominée par un risque d’arythmie grave
et de mort subite.
Matériels et méthodes :
Nous avons étudié un groupe de 22 patients chez qui le diagnostic de myocardiopathie
hypertrophique a été posé. Il s’agissait de patients ayant un âge moyen de 40 ans (2 mois à
70 ans). 74 % des patients étaient symptomatiques. Les données échocardiographiques,
l’enregistrement électrocardiographique de longue durée et la conduite thérapeutique ont été
rapportés.
Résultats:
L’échocardiographie a permis d’affirmer et de quantifier l’hypertrophie ventriculaire gauche,
de préciser sa topographie, son retentissement sur la fonction systolique, diastolique et son
caractère obstructif. Le Holter (ECG) de 24 h a mis en évidence une AC/FA chez 4 patients,
des ESSV chez 9 patients et des ESV chez 7 patients. 89% des patients ont reçu un
traitement médical par des β-bloquants et 11% des cas par de la Cordarone. Un seul patient
a bénéficié de l’implantation d’un Pace Maker double chambre imposé par la survenue d’un
BAV du 2ème degré.
Discussion et conclusion :
La cardiomyopathie hypertrophique a largement bénéficié :
Des progrès techniques échocardiographiques, celle-ci permet actuellement un bilan non
invasif complet anatomique et hémodynamique de cette affection de même que la
surveillance de l’évolution sous traitement. Des nouvelles thérapeutiques comme alternatives
à la chirurgie par stimulation double chambre permanente dont l’évaluation préliminaire a
permis de montrer une réduction significative de l’obstruction intra VG.
P20Expressions cliniques des fibro-élastomes papillaires : à propos de
deux cas de tumeurs cardiaques
N.Haliche , D.Amokrane , F.Yahiaoui , A.Smail , S.Bourezak, MS.Issad
Service de cardiologie du CHU de Béni-Messous, Alger, Algérie.
Introduction :
Les fibro-élastomes papillaires sont des tumeurs bénignes qui se développent à la surface
des valves cardiaques (classiquement en dehors de leur bord d’affrontement).Elles sont
caractérisées par leur petite taille d’environ 1 cm dans 80 p. cent des cas. Les complications
neurologiques peuvent être révélatrices de ces tumeurs cardiaques.
Matériel et méthodes :
Nous rapportons deux observations cliniques de fibro-élastomes découverts à l’occasion
d’une complication thrombo-embolique. Ce sont 2 patients, d’age jeune31 et 32 ans,
hospitalisés entre mars et juin 2006, pour accident vasculaire cérébral totalement régressif
au bout de quelques jours. L’échocardiographie -doppler réalisée en situation d’urgence a
mis en évidence une tumeur valvulaire mitrale de 1 cm de diamètre avec une fuite minime.
L’échocardiographie trans-œsophagienne a précisé le siége exacte de ces tumeurs, leurs
diamètres, leur caractère pédiculé et leur mobilité.
Résultats :
Une exérèse chirurgicale a été préconisée chez les 2 patients avec un traitement
conservateur de la valve mitrale. Un a été opéré par Pr Bourezak : exérèse de la tumeur
avec un très bon résultat, le second sera opéré incessamment.
Conclusion :
Les fibro-élastomes cardiaques sont des tumeurs valvulaires bénignes, qui nécessitent une
exérèse chirurgicale en raison de complications emboliques (telles observées dans ces
deux cas). L’absence de récidive ni de fuite significative justifie un traitement conservateur
de la valve atteinte.
P21Résultats de la plastie mitrale dans l’insuffisance mitrale rhumatismale
L.Bezdah, MA Drissa, S Sidhom, W. Ghodhbane, M.Ben Halima,
M.Edhif, M. Neili, A Belhani.
Service de Cardiologie, Hôpital Charles Nicolle. Tunis, Tunisie.
La chirurgie conservatrice de la valve mitrale est actuellement le traitement de choix de
l’insuffisance mitrale (IM). On se propose dans ce travail de rapporter les résultats de cette
technique chirurgicale dans le traitement de l’IM rhumatismale.
Méthodologie et résultats :
Il s’agit d’une étude rétrospective comportant 23 patients, dont 18 de sexe féminin, opérés
pour une IM rhumatismale importante pure ou prédominante. L’âge opératoire moyen est de
19,83 ± 13 ans (6 – 56 ans). La majorité des patients (75%) était en préopératoire en classe
fonctionnelle III-IV de la NYHA avec un rythme cardiaque sinusal dans 74% des cas. Selon
la classification de Carpentier, l’IM était de type III dans 15 cas (65%), de type II dans 2 cas
(8%), de type II-III dans 2 cas (8%) et de type I dans 4 cas (17%). La chirurgie
reconstructrice a fait appel à différents gestes techniques associés à une commissurotomie
mitrale à cœur ouvert dans 9 cas (39%) et la pose d’un anneau de Carpentier dans 20 cas
(87%). Un remplacement valvulaire aortique a été associé dans 6 cas (26%) et une
annuloplastie tricuspide dans 1 cas. La mortalité opératoire était nulle. Un échec immédiat,
en rapport avec la persistance d’une IM importante, a nécessité une reprise chirurgicale. Une
IM résiduelle de grade I a été constatée chez 15 patients (65%) sans aucun retentissement
fonctionnel. Après un recul moyen de 21 ± 7 ans, la mortalité est nulle. Le suivi est marqué
par l’aggravation de l’IM dan 6 cas (26%) nécessitant un remplacement valvulaire mitral dans
5 cas et une 2ème plastie dan 1 cas. L’évolution vers une sténose mitrale non serrée est
constatée dan 5 cas (22%).
Conclusion :
Malgré la complexité des gestes plastiques nécessaires, la chirurgie conservatrice mitrale
dans l’IM rhumatismale est possible avec des résultats immédiats excellents. A long terme,
l’évolution est dominée par le risque de ré intervention en rapport avec l’évolutivité des
lésions anatomiques et la stabilité du résultat repose sur une prophylaxie antirhumatismale
et antio-slérienne rigoureuse
P22Les aspects échocardiographique des endocardites infectieuses
à propos de 126 cas
H.Moustaïd, M. Nourreddine, A.Bennis,
Service de cardiologie – CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc.
Objectif :
Etudier les différents aspects échocardiographiques de l’endocardite par voie
transthoracique(ETT) et transoesophagienne ( ETO) et analyser leur implications
thérapeutiques.
Patients et méthodes :
Etude rétrospective des malades hospitalisés pour endocardite au service de cardiologie
depuis mars 2003 au septembre 2006.
Résultats :
126 malades, d’âge moyen de 31 ans.
Tous les malades ont eu une ETT et 71% d’entre eux ont eu une ETO. 120 cas
d’endocardite sur valves natives et 06 cas sur prothèse. 80% des malades avaient des
végétations mitrales, et 56% des végétations aortiques, des mutilations valvulaires avec des
perforations ont été retrouvés dans 23% des cas. 10% de rupture de cordages, 20% des
malades avaient des abcès de l’anneau avec 5% des abcès au niveau du trigone mitroaortique. Les endocardites sur prothèses étaient compliquées chez 2 malades par la
désinsertion de la valve. Un seul cas de fistule aorte- ventricule droit. 4% des malades
avaient un épanchement péricardique. 32% des malades avaient une dysfonction du
ventricule gauche et 40% une hypertension artérielle pulmonaire. L’attitude thérapeutique a
été basée sur la clinique et les résultats de l’échographie.
Conclusion :
L’ETT couplée à l’ETO est un examen non invasif, incontournable dans le diagnostic et la
prise en charge de l’endocardite infectieuse.
P23Incidence et prise en charge de la fibrillation auriculaire à la phase aiguë de
l’infarctus du myocarde.
L Bezdah, M Kerkeni, M.A. Drissa, M.Ben Halima, S.Sidhom, H.Baccar, R.Kasri, A
Belhani
Service de Cardiologie, Hôpital Charles Nicolle .Tunis, Tunisie.
La survenue d’une fibrillation auriculaire (FA) à la phase aigue de l’infarctus du myocarde
(IDM) constitue un facteur de morbi-mortalité aggravant le pronostic de l’IDM. On se propose
dans ce travail d’étudier l’incidence de cette arythmie, les facteurs prédictifs de sa survenue
ainsi que les modalités de sa prise en charge thérapeutique.
Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective comportant 300 patients
consécutifs hospitalisés dans l’unité de soins intensifs du service de cardiologie de l’hôpital
Charles Nicolle pour un IDM aigu évolutif. L’âge moyen des patients est de 60 ans avec des
extrêmes de 30 et 86 ans. Un traitement thrombolytique par la streptokinase a été administré
chez 50% des patients avec un délai moyen de 4,7 heures (1 à 24 heures). En post-IDM, la
FEVG avait une valeur moyenne de 49% (20 – 80%) et 43% des patients avaient des lésions
coronaires multitronculaires.
Résultats : L’incidence de la fibrillation auriculaire est de 8% avec un délai moyen par
rapport à l’IDM de 4 jours et une durée moyenne de 20 heures (extrêmes de 30 minutes et
72 heures). Sa survenue est influencée par l’âge avancé (> 70 ans), une thrombolyse
tardive (> 7 heures) et la présence d’une dysfonction VG ( FEVG < 40% ). Sa réduction a été
spontanée dans 21% des cas, par recours à l’amiodarone dans 75% des cas et par CEE
dans 4% des cas devant la mauvaise tolérance hémodynamique. Cette FA est corrélée à
une sur- mortalité hospitalière (p : 0,02), à la survenue d’AVC (p : 0,02) et à la nécessité
d’une revascularisation myocardique (p : 0,01).
Conclusion : La survenue d’une FA est un marqueur de mauvais pronostic dans l’IDM.
Ceci implique une prise en charge thérapeutique rigoureuse visant non seulement la
réduction de cette arythmie, mais aussi la prévention de sa survenue par une meilleure prise
en charge globale de l’IDM basée essentiellement sur la précocité de la reperfusion
myocardique.
P24Endocardite infectieuse sur sonde de pace maker responsable d’abcès
cérébral
B.Mhamli , A Joulak., W. Sdiri, H. Bargaoui, R. Dahmani, K. Bachraoui, K. Selmi, A.
Mkaddem, MR Boujnah
Service de cardiologie ; Hôpital Mongi Slim, la Marsa, Tunis, Tunisie.
L'endocardite sur sonde de pace maker représente une complication majeure et dramatique dans
les suites précoces de l'implantation. Elle peut être responsable de différents tableaux septiques
comme les septicémies ou les embolies pulmonaires septiques. La survenue d'un abcès cérébral
est exceptionnelle, en l’absence d’un shunt droit gauche ou d’extension de l’infection aux valves
gauches. Nous rapportons l’observation d'une femme âgée de 65 ans qui a bénéficié de
l’implantation d’un pace maker double chambre pour dysfonction sinusale symptomatique de
lipothymies. La procédure était longue et fastidieuse. Dix jours après, elle est ré hospitalisée pour
altération de l'état de conscience avec des crises convulsives dans un contexte de sepsis sévère.
Elle présente un syndrome inflammatoire biologique important, les hémocultures ont isolé un
staphylocoque hominis. Le scanner cérébral montre une volumineuse lésion tissulaire nécrosée
fronto-temporale droite profonde exerçant un effet de masse sur le système ventriculaire avec des
signes d'engagement cérébral. L'échographie transthoracique et trans-oesophagienne mettent en
évidence une image évoquant une végétation sur la sonde ventriculaire. L'épreuve de contraste a
confirmé la présence d'un foramen ovale perméable. La patiente a été mise sous triple
antibiothérapie et l'indication opératoire n'a pas été retenue vu le mauvais état général de la
patiente qui décède dans un tableau septique . Les endocardites sur pace maker sont
exceptionnellement révélées par des signes neurologiques. Le diagnostic doit être évoqué et un
shunt droit gauche doit être recherché si le tableau clinique et l’aspect à la tomodensitométrie
cérébrale sont compatibles avec un abcès.
P25Infarctus du myocarde et prise d’anabolisants : à propos d’un cas.
B. Meftout, N. Hamadouche, R. Nedjar, S. Aït-Belkacem, T. Haïchour, Pr. K. Merad
Service de cardiologie A2, CHU Mustapha, Alger, Algérie.
L’utilisation des stéroïdes anabolisants est très répandue chez les sujets jeunes sportifs,
qu’ils soient de haut niveau ou non. Malheureusement, ces substances sont associées à
plusieurs effets secondaires, notamment cardiovasculaires. Cependant, cette cardiotoxicité
potentielle demeure mal connue. Elle pourrait reposer sur plusieurs mécanismes
physiopathologiques : athérogénèse accélérée par le biais de perturbations lipidiques, hyper
agrégabilité plaquettaire, spasme coronaire…
Nous rapportons l’observation d’un jeune patient, culturiste, victime d’un infarctus
antérieur étendu, inaugural, thrombolysé, chez qui l’interrogatoire révèle la notion de prise
d’anabolisants. Le bilan étiologique retrouve alors une hyper homocystéinémie.
P26Défibrillation et resynchronisation cardiaque :à propos de 3 cas
H.Ben salem , S.Ouali , K.Ghoul , N. Ben Hlima , I.Neffeti , A. Ismail , J. Zemni , N.
Hergli , F. Remedi , E. Boughzela
Service de cardiologie CHU Sahloul, Tunisie.
Introduction :
La resynchronisation cardiaque est venue révolutionner la prise en charge des patients ayant
une insffisance cardiaque évoluée en permettant de diminuer la mortalité d’origine
hémodynamique. Cependant les insuffisants cardiaques continuent à présenter une haute
incidence de mort subite tributaire essentiellement à des arythmies ventriculaires malignes
.Le défibrillateur automatique implantable (DAI) a prouvé son efficacité dans la prévention
primaire et secondaire de cette mortalité subite.La combinaison de ces 2 modalités
thérapeutiques permet alors d’assurer une meilleure prise en charge de ces patients.
Matériels et méthode :
Nous rapportons l’observation de trois cas porteurs d’une insuffisance cardiaque évoluée
ayant bénificié de l’implantation d’ un DAI associé à une resynchronisation cardiaque dans
notre service.
Observations :
Trois patients de sexe masculin âgés respectivement de 47, 60 et 66 ans ont bénificiés de
l’implantation d’un DAI triple chambre. Ces patients sont porteurs d’une cardiomyopathie
dilatée (CMD) ischémique dans 2 cas et idiopathique dans 1 cas avec une fraction d’éjection
évaluée respectivement à 22, 22 et 20℅ . Des critères d’ asynchronisme intra ventriculaire
sont présents chez les 4 patients. L’indication du DAI a été posé devant la survenue d’un
arrệt cardiorespiratoire secondaire à une fibrillation ventriculaire récupéré dans 1 cas et des
épisodes de tachycardie ventriculaire mal tolérés dans 2 cas. Aprés un recul respectif de 4, 6
et 12 mois ces patient sont en vie, une amélioration de la qualité de vie et du test de 6 mn de
marche a été noté chez tous les patients. Aucun patient n’ a été hospitalisé pour poussée
aigue d’insuffisance cardiaque avec amélioration de la fraction d’éjection systolique et une
réduction de l’insuffisance mitrale. Sur le plan rythmique 2 patients ont eu une thérapie
appropriée secondaire à un trouble de rythme ventriculaire soutenu.
Conclusion :
La défibrillation combinée à la resynchronisation cardiaque a permis d’améliorer la qualité de
vie des insuffisants cardiaque, de réduire le nombre d’hospitalisations pour décompensation
aiguë ainsi que de réduire la mortalité d’origine à la fois hémodynamique et rythmique.
P27Flutter auriculaire révélant un syndrome de WPW chez un nourrisson : à
propos d’un cas
S. Hachrouf, B.M. Zaouia, B. Kichou, A. Rahli, M. Tahmi
Service de cardiologie. CHU de Tizi Ouzou, Algérie.
Introduction : Les thérapeutiques antiarythmiques et l’essor de techniques d’ablation par
radiofréquence ont permis de contrôler la quasi totalité des troubles du rythme de l’adulte.
Par contre la survenue d’un trouble du rythme chez l’enfant ou le nourrisson, la prise en
charge est délicate et diffère totalement de celle de l’adulte.
Cas clinique :
Nourrisson de 40 jours, hospitalisé au CHU de Tizi Ouzou pour accès de tachycardie
régulière à QRS fins à 270 bpm faisant évoquer une tachycardie réciproque.
L’examen échocardiographique ne retrouve pas de cardiopathie sous jacente.
Plusieurs tentatives de réductions médicamenteuses (amiodarone et propanolol) se sont
révélées infructueuses.
Un test diagnostique et thérapeutique à la striadyne a été réalisé mais n’a pas permis le
contrôle du trouble du rythme.
Devant cette évolution défavorable, le diagnostic de flutter auriculaire transmis au ventricule
par voie accessoire est évoqué, et la réduction du trouble du rythme s’obtient par une
cardioversion électrique avec une énergie de 10 Joules.
L’ECG post critique révèle alors le syndrome de pré excitation ventriculaire.
Discussion : La survenue d’un trouble du rythme chez le nourrisson pose un certain nombre
de problèmes :
• Sur le plan diagnostique : l’impossibilité d’avoir recours à l’exploration endocavitaire à
cet âge
• Sur le plan thérapeutique : la plupart des thérapeutiques anti arythmiques ou
interventionnelles utilisées chez l’adulte ne sont pas préconisées ou carrément contre
indiqués chez le nourrisson.
Conclusion : si la cardiologie interventionnelle permet aujourd’hui une prise en charge
optimale des troubles du rythme chez l’adulte, elle reste insuffisamment utilisée chez l’enfant
et le nourrisson en raison de l’inexistence de plateaux techniques.
P28Infarctus du myocarde chez la femme
H. Ben Salem, J. Zemni, S. Kacem, K. Sendid, A. Ismail, S. Ouali, E. Neffeti, K.
Ghoul, S. Zidi, S. Taamalah, N. Ben Hlima, N. Hergli, F. Remedi, E. Boughzela.
Service de Cardiologie. Hôpital Sahloul, Tunisie.
Introduction : L’infarctus du myocarde est moins fréquent chez la femme mais il est
caractérisé par un pronostic similaire et même plus sombre que chez l’homme.
Matériel et méthode: Nous rapportons l’étude rétrospective de 36 femmes hospitalisées dans
notre service entre 2001 et 2005 pour infarctus du myocarde.
Résultats : Entre 2001 et 2005, 36 femmes ont été hospitalisés pour infarctus du myocarde
contre 149 hommes (19,5%). L’âge moyen est de 65,7 ans (extrèmes :42 et 83 ans). Ces
patientes sont hypertendues dans 66,7%, diabétiques dans 47,2% des cas, dyslipidémiques
dans 5,6 % des cas, obèses dans 33,6 % des cas, tabagiques dans 8,3% des cas avec une
hérédité coronaire dans 19,4 % des cas. L’IDM a été inaugural dans 58,3 % des cas. A
l’admission, les patientes avaient des douleurs typiques dans 86,1 % et atypiques dans 13,9
% des cas. Un tableau d’IVG a été noté chez 36,1% des patientes. L’IDM a concerné le
territoire antérieur dans 58,5 %, inférieur dans 33,3 % et latéral dans 8,2%. 55,6 % des
patientes ont bénéficié de la thrombolyse avec un délai moyen de 6,1 heures avec succès
chez 14 patientes (70%). Une angioplastie a été réalisée chez 11 patientes (30,6%),
primaire chez 5 patientes et de sauvetage chez 6 patientes. La mortalité hospitalière est de
5,6%. Le statut coronaire exploré chez 30 patientes (83,3%) a conclu a une atteinte mono
tronculaire dans 43,3 % des cas, bi tronculaire dans 33,3 % des cas et tri tronculaire dans
16,7 % des cas. La coronarographie est revenue normale chez 2 patientes. A 6 mois de
l’événement initial, 38,8 % des patientes sont stables. 33,4 % ont récidivé leur angor et 22,2
% des patientes présentent une dyspnée stade II à III selon la NYHA.
Conclusion : L’infarctus du myocarde chez la femme se distingue de celui de l’homme
essentiellement par l’âge plus avancé et une plus grande fréquence du diabète et de l’HTA.
Son pronostic est comparable à celui de l’homme grâce à l’usage de plus en plus fréquents
des moyens efficaces de revascularisation myocardique.
P29Les complications mécaniques des syndromes coronaires aigus : à propos
d’une série de six cas consécutifs.
M.Aouchar, N.Hammoudi , l.Chettih ;S.Ghemri , Tamourt, Ac Amrani, Ayat ,
N..Ouadah, A.Hiba , R.Bougherbal
EHS Maouche- Alger, Algérie.
Introduction
Les complications mécaniques des syndromes coronaires aigus sont de plus en plus
fréquentes car mieux diagnostiquées de par la meilleure prise en charge des patients et de
la disponibilité d’un plateau technique de plus en plus performant.
Méthodes
De janvier 2006 à ce jour, six patients ont été admis pour SCA . Ce sont 5 hommes et 1
femme, l’age moyen est de 61 ans(46-78). Tous sont arrivés après la vingt quatrième heure.
Aucun n’a été thrombolysé. Tous ont bénéficié d’un ECG de 18 dérivations, d’un
échocardiogramme, d’une coronarographie et d’une IRM pour 3 d’entre eux.
Résultats
Trois de ces patients avaient une communication interventriculaire(CIV), 2 en sont morts.
Les 3 autres ont présenté une insuffisance mitrale et ont bénéficié d’une cure chirurgicale.
Discussion
Même si les complications mécaniques sont mieux diagnostiquées et mieux prises en
charge, elles demeurent redoutables, notamment les CIV.
P30Le Syndrome de HEYDE
A propos d’un cas
Y.Bennadji, F.Benour, N.Ould-Lamara, S.Benkhedda, D. Ziari, K.Merad
Service de cardiologie, CHU Mustapha, Alger, Algérie.
Le syndrome de Heyde comprend l’association d’une sténose aortique et
d’hémorragies digestives en rapport avec des angiodysplasies coliques, décrit la première
fois par Heyde en 1958, reste rare, une trentaine de cas a été rapportée par la littérature.
Il est retrouvé souvent chez des femmes de 70 ans, ayant un long passé d’hémorragies
digestives, la lésion valvulaire le plus souvent retrouvé est une sténose aortique avec
prédominance des angiodysplasies sur le caecum et le colon droit. La caractéristique de ce
syndrome est la guérison des angiodysplasies après cure chirurgicale du vice
valvulaire.Nous rapportons le cas d’un homme de 73 ans suivi pendant de longues années
pour méléna inexpliqué avec anémie chronique jusqu’au jour ou l’on découvre un souffle
aortique, exploré a notre niveau et après cure chirurgicale du rétrécissement aortique serré
par bioprothèse , les angiodysplasies et les mélénas ont complètement disparu .
P31-
Atteinte cardiovasculaire au cours de la maladie de Takayashu
I.Sanaa, M. Hammami, M. Abdellaoui, A. Ben Khalfallah
Service de cardiologie, Hôpital de Menzel Bourguiba.7050, Tunisie.
La plus fréquente des artériopathies inflammatoires, la maladie de takayaschu touche
électivement les femmes jeunes. Elle est caractérisée par une atteinte scléro-inflammatoire
prédominant sur la media et adventice de l’aorte et de ses grosses branches.
Nous rapportons l’observation de deux patientes :
La première était âgée de 48 ans, dont les atteintes artérielles intéressaient les 3 troncs
coronaires, la carotide interne gauche, l’artère rénale gauche et l’artère tibiale gauche
occluse à sa partie proximale. Elle a eu un triple pontage aorto-coronaire associé à une
endartériectomie carotidienne interne gauche.
La deuxième patiente a été explorée pour des paresthésies des deux membres supérieurs et
un affaiblissement des pouls droits. L’artériographie des troncs supra-aortiques et des axes
brachiocéphaliques ont objectivé une sténose bilatérale des carotides internes, une
occlusion de la sous-clavière et de l’axillaire droites. Elle a eu une dérivation aortobicarotidienne, un pontage carotido-huméral droit avec des suites simples.
L’association d’un syndrome inflammatoire biologique à une atteinte artérielle proximale et
diffuse chez une femme jeune fait suspecter fortement la maladie de Takayaschu. Le
traitement par les corticoïdes et les immunosuppresseurs peut amener une régression lors
de la phase préocclusive, toutefois ils s’avèrent insuffisants en cas d’atteinte artérielle
occlusive tributaire de l’angioplastie et plus souvent des gestes de dérivation chirurgicale.
P32Différents modes d’expressions cliniques de la dissection aiguë de l’aorte.
K.Brachemi, A.Talamali, A.Bedjaoui, D.Hachi, A.Mekarnia, E. Benmokhtar, N.Diab,
M .Haddak, N.Adjeroud.
Service de Cardiologie, hôpital central de l’armée, Alger, Algérie.
La dissection aigue de l’aorte résulte d’une déchirure de l’intima et d’un clivage plus ou
moins étendu de la média aortique, elle apparaît comme une affection d’une particulière
gravité mettant en jeu très rapidement le pronostic vital et sa fréquence est d’environ 1 pour
100000 habitants dans les pays industrialisés.
Son diagnostic est facile à évoquer dans sa forme typique surtout lorsqu’elle survient dans
un contexte particulièrement évocateur (MARFAN, anévrysme de l’aorte ascendante, HTA).
En revanche, le diagnostic clinique est d’autant plus difficile que le contexte pathologique est
moins déterminant surtout que la survenue d’une dissection aortique se fait souvent à l’age
de la coronaropathie.
Aussi, lors de la progression du processus disséquant le long de l’aorte, l’origine de
certaines de ses branches collatérales peut être compromise, ce qui peut expliquer les
différents symptômes cliniques et les complications observées qui peuvent rapidement êtres
au premier plan rendant ainsi le diagnostique de dissection aortique plus difficile.
Afin d’illustrer ces différentes situations et la difficulté du diagnostic, nous vous présenterons
trois tableaux clinques différents de dissection aortique :
1. deux observations cliniques de patients qui se sont présentés pour douleur
thoracique et l’ECG a montré un tracé d’IDM en voie de constitution. Un des
deux patients a même été fibrinolysé. Le diagnostic de dissection aigue de
l’aorte n’a été redressé que plus tard à l’Echocardiographie transthoracique.
2. patient qui s’est présenté dans un tableau d’état de choc, l’auscultation a
révélé la présence d’un souffle diastolique d’insuffisance aortique et
l’échocardiographie transthoracique a montré une dissection avec un
épanchement péricardique compressif.
3. l’observation clinique d’un patient qui s’est présenté pour douleur thoracoabdominale et paraplégie, l’examen clinique et l’imagerie ont permis de
redresser le diagnostic.
P-33
Une cause rare de mort subite : le syndrome de Jervell et Lange Nielsen
B.Mhamli, A.Joulak, A.Mkaddem, W.Sdiri, H.Bergaoui, Z.Smiri*, S.Neffati,
M.R.Boujnah
Service de cardiologie, Hôpital Mongi Slim, la Marsa
*Service de cardiologie, Pr H. Haouala, hôpital militaire de Tunis, Tunisie.
Introduction :
Le syndrome de Jervell et Lange Nielsen est une maladie héréditaire très rare (1.5-6 cas
pour 1 million de personne) a transmission autosomique récessive qui se caractérise par la
présence des la naissance d’une surdi-mutité associé a un QT long a l’électrocardiogramme
responsable de troubles du rythmes ventriculaires mettant le pronostic vital en jeu.
Observation :
Patiente âgée de 52 ans sourde et muette des la naissance ayant présenté en 1993 un
arrêt cardio-circulatoire récupéré par plusieurs chocs électriques externes. Un QT long est
objectivé sur l’electrocardiogramme de base et le diagnostic du syndrome de Jervell et
Lange Nielsen a été retenu.la patiente a été mise sous Propanolol 60mg par jour et depuis
elle est perdue de vue.
Elle a été ramenée par sa famille en janvier 2006 pour arrêt cardio-respiratoire avec a
l’électrocardiogramme une fibrillation ventriculaire. La patiente récupère après CEE.
L’holter rythmique fait a distance a montré plusieurs extrasystoles ventriculaires
monomorphes avec un phénomène R/T.l’échographie cardiaque trans-thoracique est
normale.
La patiente a bénéficié de l’implantation d’un défibrillateur automatique.
Conclusion :
Le syndrome de Jervell et Lange Nielsen est une cause exceptionnelle de mort subite à
évoquer devant un patient sourd-muet et avec un QT long .
P34Fistule coronaro-cardiaque :à propos d’un cas et revue de la littérature.
S Maaoui, M Jemmali, K Ben Hamda, Z Dridi, F Addad, MA Majdoub, F Betbout, F
Maatouk, H Gamra, M H Ben Farhat.
Service de Cardiologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir, Tunisie.
Les fistules coronaires ou coronaro-cardiaques sont des malformations rares caractérisées
par une communication anormale entre une coronaire et une cavité cardiaque ou un
vaisseau thoracique. Elle représente prés de 50% de toutes les anomalies congénitales des
artères coronaires et 0,4% des cardiopathies congénitales. Elles sont la plus part des cas
congénitales et sont rapportées chez 0,2% des patients adultes ayant bénéficiés d’une
coronarographie.
Observation : Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 59 ans, hypertendue
hospitalisé au service de cardiologie pour un syndrome coronarien aigu sans sus décalage
ST.
L’examen clinique est sans particularité. L’électrocardiogramme a montré un bloc de branche
gauche complet. L’échocardiographie doppler a mis en évidence une akinésie antéro-septoapical avec une dysfonction ventriculaire gauche importante. La patiente a bénéficié d’une
coronarographie qui a montré un réseau coronaire normal avec une fistule entre le tronc
commun et l’artère pulmonaire. L’évolution sous traitement était favorable.
En conclusion, les fistules coronaires sont des affections rares qui au décours d’une
anomalie de leur trajet, peuvent fragiliser la vascularisation coronaire et peuvent être
génératrices d’une ischémie. Elles sont faciles à dépister grâce au progrès du cathétérisme
cardiaque qui permet de préciser leurs anatomies.
P35Prévalence du syndrome métabolique chez les patients coronariens :
A propos d’une série de 300 patients hospitalisés en milieu cardiologique.
K. Ben Hamda, M. Jemmali, S. Maaoui, W Jomaa, F. Addad, Z. Dridi, H. Gamra,
F. Betbout, F. Maatouk, M. Ben Farhat.
Service de Cardiologie, CHU de Monastir, Tunisie.
Le syndrome métabolique (SM) est prédicteur de la morbi-mortalité cardiovasculaire. Toutes
les études de cohorte, sans exception ont mis en évidence un sur-risque d’événements
cardiovasculaires chez les sujets avec syndrome métabolique.
But : Evaluer la prévalence du syndrome métabolique chez les patients atteints de
cardiopathie ischémique et établir leurs caractéristiques épidémiologiques.
Patients et méthodes : Etude qui a inclus 300 patients hospitalisés de façon consécutive
entre Janvier 2005 et Mai 2006. La définition du SM a été établit selon les critères de la
NCEP-ATPIII.
Résultats : Parmi notre population de 300 patients, 152 (50,7%) patients étaient hospitalisés
pour cardiopathie ischémique. La prévalence du syndrome métabolique chez les patients
coronariens comparativement aux non coronariens était respectivement de 51,3% versus
39,9%, p=0,05. Le profil épidémiologique de ces patients est représenté par la figure
suivante.
E
IE
IT
EM
ES
D
B
PI
O
LI
YS
D
p=0,01
30%
50%
16%
ET
B
IA
D
28%
SM+
p=0,08
51%
p=ns
E
61%
TA
H
39%
p=0,006
62%
43%
C
A
B
TA
38%
p=ns
59%
48%
p=ns
SM-
Conclusion : Chez les patients atteints de cardiopathie ischémique, l’existence d’un
syndrome métabolique semble fréquent. Sur le plan thérapeutique, le bénéfice d’une prise
en charge précoce des facteurs de risque cardiovasculaire doit constituer par conséquent
une étape importante dans cette population.
P36Les Tumeurs cardiaques primitives (À propos de 19 cas opérés)
M. El kouache, M. Tribak, L. Marmade, N. Srairi, S. Moughil, M. Laaroussi, A.
Maghraoui, A. Bensouda, K. Bagdadi, Mh. Benomar.
Service de chirurgie cardio-vasculaire B
Hôpital Avicenne Rabat. Maroc.
Introduction :
Les tumeurs cardiaques primitives sont rares, moins de 1% de l’ensemble des cardiopathies.
Les myxomes atriaux représentent 50% de ces tumeurs, par contre les sarcomes se voient
dans 25% des cas .elles peuvent être asymptomatiques (découverte fortuite) ou bien être à
l’origine des manifestations emboliques périphériques, les signes de compression sont quasi
constants, et l’apparition d’une arythmie peut révéler une tumeur cardiaque. Le traitement est
toujours chirurgical.
Matériel et méthodes :
A travers cette étude rétrospective portant sur 19 cas opérés au service entre janvier 1996 et
juin 2006, nous allons évaluer les résultats postopératoires a court et a moyen terme de ces
tumeurs cardiaques.
Résultas :
L‘examen histologique de la pièce opératoire était en faveur d’une dégénérescence myxoide
dans 78 % des cas (n = 15) dont la localisation était atriale gauche dans 73 % des cas (n =
11), atriale droite dans 20 % des cas (n =3), et intraventriculaire droite dans 7 % des cas
(n =1).
1 cas (5%) d’hdatidose péricardique, 1cas (5%) d’hémangiome, 1cas (5 %) de fibroélastome
et 1cas (5%) de mesothelium malin.
L’évolution était favorable dans 82 % des cas .le taux de mortalité périopératoire est de 15
%, une récidive postopératoire a été marquée dans 5 % des cas
Conclusion :
Les résultats postopératoires dépendent de la nature histologique des tumeurs (myxomes,
excellents résultats) et exigent une résection chirurgicale complète pour éviter les récidives.
P37Rétrécissement aortique et coronaropathie
D. Boumzebra, M. Hattaoui
Services de Cardiologie et de Chirurgie cardio-vasculaire
CHU Mohamed V1 Marrakech, Maroc.
L’association rétrécissement aortique / coronaropathie est fréquente. L’incidence de
la valvulopathie aortique augmente avec l’age et 50 % des patients de plus de
70 ans ont une coronaropathie. Cette association est problématique quand l’ une
des deux affections est évoluée alors que l ‘autre ne l’ est pas , quand le pontage
coronaire est déjà réalisé et lorsque le pontage est indiqué et la valvulopathie
aortique est limite. A travers une revue de la littérature , nous allons revoir les
difficultés posées par cette association et les recommandations internationales ( ACC/
AHA ) concernant ce sujet .
P38-
Diabète et syndrome coronarien aigu, prise en charge à la phase aiguë.
À propos d’une étude rétrospective
T.Sadoun, K.Hamidouche, Pr.M.Krim.
Service de médecine interne et de cardiologie, EHS Douera, Algérie.
Introduction : les diabétiques type 2 ont un risque de morbi-mortalité cardiovasculaire plus
élevé que les non diabétiques. Les formes cliniques atypiques rendent le diagnostic difficile,
retardant la prise en charge, ce qui contribue à majorer ce risque.
Méthode : Cette étude compare les différents paramètres de prise en charge dans notre
série par rapport aux recommandations actuelles, et font ressortir les spécificités qui
incombent à cette population de diabétique.
Matériel : nous avons recensé les patients hospitalisés à l’hôpital de Douera de janvier 1999
à juin 2006, pour syndrome coronariens aigu.
90 patients étaient diabétiques.
Résultats : 28.16% sont diabétiques, sexe ratio 0.76 (43% de femmes, 57% d’hommes),
12% des patients ont été thrombolysés. La mortalité hospitalière des patients diabétiques
était de 11.6%, avec des complications dans plus de 50 % des cas dont la plus fréquente est
l’insuffisance ventriculaire gauche.
Conclusion : l’analyse de cette étude, confirme la sévérité du pronostic chez les
diabétiques, par ailleurs l’équilibre glycémique obtenu dans la majorité des cas par
l’insulinothérapie, doit être le plus strict possible, en vu d’améliorer le pronostic à court et à
long terme.
P39Hypertension artérielle pulmonaire primitive traitée par Sildénafil : à propos
d’un cas.
L. Zakhama, O. Fekih, E. Boussabeh, M.Thameur, B. Boukhris, S.Benyoussef.
Service de Cardiologie, Hôpital des FSI, La Marsa, Tunisie.
Introduction :
L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) primitive constitue une pathologie grave avec
une espérance de vie médiane de 2.8 ans. Le traitement est médical et se fait par le
Bosentan ou le Sildénafil. La guérison est malheureusement illusoire mais on peut espérer
au moins une amélioration des signes fonctionnels.
Cas clinique :
Nous rapportons l’observation d’un homme de 31 ans, sans antécédents particuliers qui
consulte pour une dyspnée d’effort stade III de la NYHA.
L’examen objective un éclat de B2 au foyer pulmonaire, un souffle systolique d’insuffisance
tricuspide (IT) et des signes d’insuffisance cardiaque droite.
L’ECG montre un RRS à 100 b/mn, un axe hyper droit, une hypertrophie auriculaire droite et
une hypertrophie ventriculaire droite. Il existe un débord droit à trois travers de doigt et une
dilatation des artères pulmonaires aux hiles à la radiographie thoracique.
L’échocardiographie trouve des cavités droites dilatées, un tronc de l’AP modérément dilaté
avec une IT grade II, PAPS : 80 mm Hg. Par ailleurs le ventricule gauche est non dilaté, non
hypertrophié à fonction systolique conservée et il n’existe pas de valvulopathies.
Le cathétérisme droit met en évidence une HTAP pré-capillaire sévère.
La scintigraphie pulmonaire, la gazométrie, l’exploration fonctionnelle respiratoire et le
scanner thoracique sont normaux. Le traitement par « Bosentan » étant très coûteux et
indisponible, le patient a été mis sous Sildénafil (VIAGRA) à des doses élevées (75 à 150
mg/j, à vie). Le suivi à 6 mois montre une nette amélioration fonctionnelle (dyspnée stade I /II
de la NYHA) non corrélée à une diminution de l’HTAP (toujours entre 75 et 80 mmHg).
Conclusion :
Le Sildénafil (VIAGRA) est un traitement de l’HTAP primitive dont l’objectif est la diminution
de la PVC, la PAP, et augmente le CO. La baisse de la PAPS par le Sildénafil est
inconstante et l’amélioration fonctionnelle notable de notre patient est peut être due à un
effet placebo.
P40Dysplasie arythmogène du ventricule droit (à propos d’un cas).
L. Zakhama, O. Fekih, E. Boussabeh, M.Thameur, B. Boukhris, S.Benyoussef.
Service de Cardiologie, Hôpital des FSI, La Marsa, Tunisie.
Introduction :
La dysplasie arythmogène du ventricule droit (DAVD) est une pathologie rare. Elle s’associe
à un risque important d’arythmies ventriculaires graves et même de mort subite chez les
sujets jeunes. Le syndrome coronarien aigu (SCA) est l’un des modes de révélation de la
DAVD.
Observation :
Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 48 ans sans facteurs de risque Cardiovasculaire
qui se présente pour douleurs thoraciques d’allure angineuses récidivantes. Cette
symptomatologie datant de 3 mois s’est exacerbée le jour de son hospitalisation.
L’Electrocardiogramme (ECG) pratiqué aux urgences a montré un bloc de branche droit, un
hémi bloc antérieur gauche et une inversion des ondes T en antéro-septal. Les troponines
étaient légèrement élevées et le reste du bilan enzymatique était normal. Le patient est
considéré et traité comme syndrome coronarien aigu sans sus décalage du segment ST.
L’échographie transthoracique a montré une dilatation du ventricule droit avec un aspect
charnu des parois du VD et de la pointe .Le Holter rythmique , de même que l’ECG d’effort
sont sans anomalies L’angiographie du ventricule droit objective un aspect très évocateur
de DAVD et la coronarographie montre un réseau angiographiquement normal. L’IRM
cardiaque met en évidence des signes en faveur d’une DVDA. Malgré l’absence d’épisodes
rythmiques, un traitement anti-arythmique est instauré.
Conclusion : Le syndrome coronarien Aigu reste un mode de révélation rare. Cependant, il
faut penser à l’évoquer sur l’aspect échocardiographique, tout en ne négligeant pas de
rechercher les autres signes plus typiques.
P41Histoire naturelle de l’insuffisance aortique après remplacement valvulaire
mitral isolé
H. Charfeddine, L. Abid, I. Trabelsi, S. Krichene, D. Abid, M. Akrout, M. Sahnoun,
J. Mnif, S. Kammoun
Service de cardiologie EPS Hedi Chaker Sfax, Tunisie.
Introduction :
L’association de valvulopathie mitrale et d’insuffisance aortique (IA) est très commune. Mais
l’Histoire naturelle de l’IA modérée après remplacement valvulaire mitral n’est pas très bien
connue
But : Déterminer le profil évolutif de l’insuffisance aortique après remplacement valvulaire
mitral (RVM)
Patients et méthodes :
Nous avons entrepris une étude rétrospective de 157 patients ayant bénéficié d’un RVM tout
en respectant l’IA associée qui était ≤grade 2 et ceci entre février 1981 et septembre 2004.
Résultats :
L’age moyen de nos patients était de 41.67 ans avec prédominance féminine (58%).
L’atteinte mitrale était d’origine rhumatismale dans 75% des cas.
La FEVG préopératoire était de 51±19%. L’IA était de grade II chez 41 patients (26%).
Le suivi moyen était de 158,5 mois. Une IA grade 3 ou 4 s’est développée chez 13 patients
(8.2%) à un délai moyen de 67 mois. 74% de ces patients avaient une IA grade 2 en
préopératoire et 65% étaient au stade III de la NYHA avec des paramètres corrects de la
prothèse mitrale. La FE postopératoire était de 49 ±12 %.
L’aggravation de l’IA était secondaire à une endocardite infectieuse dans 2 cas (15%).
5 patients uniquement ont été opérés d’un remplacement valvulaire aortique. 3 ont refusé la
chirurgie, 1 a été décédé, et 4 patients ont été perdus de vue.
Les facteur prédictifs d’aggravation de l’insuffisance aortique post RVM sont : le sexe
féminin, un age plus avancé, IA préopératoire grade II, l’atteinte mitrale rhumatismale
Conclusion :
Une insuffisance aortique significative peut se développer après remplacement valvulaire
mitral. Les facteurs de risque de son développement sont le sexe féminin, l’age plus avancé,
l’atteinte aortique plus avancée en préopératoire et l’origine rhumatismale de la valvulopathie
mitrale. La précision des mécanismes de sa genèse et les stratégies de la prévenir
nécessitent plus d’investigations dans l’avenir.
P42Traitement chirurgical du rétrécissement mitral congénital : notre expérience :
à propos de 5 cas.
M.Chihaoui, K.Ould Issalmou, M.Dhiab, S.Ben Omrane, J.Ziadi, A.Rejeb, A.Khayati,
A.Abid
Service de chirurgie cardio-vasculaire, hôpital La Rabta.Tunis, Tunisie.
Le but de ce travail et de discuter les indications et les techniques chirurgicales dans le
rétrécissement mitral congénital (RMC).Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 5
patients d’âge moyen 3.9 ans (7mois -7 ans) opérés pour RMC entre 1997 et 2005. Tous les
patients étaient en stade III ou IV de la NYHA Il s’agissait d’une valve mitrale en parachute
dans deux cas, d’un anneau supra mitral dans un cas, d’une valve en hamac dans un cas et
d’une fusion piliers commissures dans un autre cas. Des lésions associées étaient présentes
dans trois cas. Dans tous les cas un geste conservateur a pu être réalisé. La mortalité
hospitalière est de 1 cas. Le post-opératoire était sans incidents majeurs chez 4 autres
patients avec une nette amélioration clinique et un contrôle écho doppler satisfaisant. Après
un suivi moyen de 4 ans, aucun incident n’a été noté. Seul un patient a développé une resténose mitrale peu symptomatique. La prise en charge chirurgicale du rétrécissement mitral
congénital, une fois entreprise, se doit d’être dans la mesure du possible conservatrice en
adoptant des techniques au cas par cas. A long terme, l’évolution est caractérisée par
l’éventuelle récidive de l’obstruction justifiant une surveillance clinique et échographique
régulière.
P43Tumeur carcinoïde du grèle révélée par une valvulopathie.
C Aïdaoui, A Kachenoura, S Lehachi, MS Issad
Service de cardiologie du CHU de Béni-Messous, Alger, Algérie.
Introduction
Les tumeurs carcinoïdes sont des néoplasies rares (0.3% de l’ensemble des tumeurs)
entrant dans le cadre des tumeurs neuroendocrines. L’atteinte cardiaque décrite pour la
première fois par THORSON en 1954 l’est encore plus. Le cœur droit est le plus souvent
touché, cette atteinte est d’autant plus fréquente que le taux de 5HIAA (métabolite de la
sérotonine) est très élevé.
Observation clinique
Nous rapportons le cas de Mme M. B âgée de 25 ans qui nous a été adressée pour
indication opératoire d’une maladie d’Ebstein, compliquée d’un premier épisode
d’insuffisance cardiaque droite. En fait l’échocardiographie transthoracique puis
transoesophagienne faites dans notre service évoquaient plutôt une atteinte carcinoïde sur
l’aspect épaissi et figé de la valve tricuspide à l’origine d’une insuffisance tricuspide massive.
L’échographie hépatique réalisée au même moment nous permet de mettre en évidence
trois masses hétérogènes d’allure métastatique. Le dosage de la 5HIAA (5HydroxyIndoleAcetiqueAcide) urinaire des 24 heures, avec un taux à 10 fois la normale
confirme notre impression. La recherche de la tumeur primitive est alors entreprise et une
localisation iléale est mise en évidence. L’intérêt de cette observation réside dans la
révélation d’une tumeur carcinoïde par une valvulopathie tricuspide.
Commentaires
Dans la littérature, le syndrome carcinoïde (flush cutané, diarrhée sécrétoire,
bronchospasme, atteinte valvulaire tricuspide et pulmonaire …) classé comme
paranéoplasique, est lié à une augmentation du taux de sérotonine dosée dans le sang
(5hydroxytryptamine) et les urines (5HIAA) ; ce dernier est plus élevé en cas d’atteinte
cardiaque, expliquée le plus souvent par l’existence de métastases hépatiques secrétant des
hormones qui échappent au métabolisme hépatique, entraînant de ce fait et après réactions
inflammatoires, de la fibrose au niveau de l’endocarde et des valves du cœur droit. Le
traitement est d’autant plus difficile que les localisations métastatiques sont multiples et que
le retentissement cardiaque droit est important. Dans le cas de notre observation, la
valvulopathie est encore opérable cependant le pronostic dépend du taux d’hormones
circulantes ; et de la possibilité de résection de la tumeur primitive mais surtout des
métastases hépatiques. Mme M.B a un taux très élevé de 5HIAA avec métastases
hépatiques disséminées non résécables et l’existence d’un diabète insulinodépendant récent
faisant évoqué un glucagonome.
Conclusion
Les tumeurs carcinoïdes revêtent des aspects cliniques polymorphes, en cardiologies il faut
y penser devant une valvulopathie droite. Le pronostic lorsque il existe une cardiopathie est
en général grave car dans ce cas les locations sont multiples notamment hépatique.
P44Plastie d’élargissement pour les sténoses du tronc commun gauche : à propos
d’une observation.
I.Sanaa, M. Hammami, M. Abdellaoui, A. Ben Khalfallah
Service de cardiologie, Hôpital de Menzel Bourguiba.7050, Tunisie.
Les sténoses du tronc commun gauche représentent le type le plus sévère des lésions
coronaires compte tenu de l’étendue de l’ischémie myocardique qui peut être à l’origine de
mort subite, de trouble de rythme ventriculaires graves ou de choc cardiogénique. Malgré les
bons résultats obtenus par l’angioplastie des troncs coronaires des patients pontés et ceux
des patients non chirurgicaux, le pontage aorto-coronaire demeure le traitement de référence
des sténoses significatives du tronc commun protégé. Nous rapportons l’observation d’une
patiente de 36 ans sans facteurs de risque cardiovasculaires, hospitalisée pour un syndrome
coronarien aigu sans sus décalage du segment ST avec une ischémie sous épicardique
dans le territoire antérieur et des troponines négatives. La coronarographie a mis en
évidence une sténose proximale très serrée du tronc commun gauche. Le reste du réseau
coronarien ne présente pas de lésions significatives. La patiente a eu une plastie
d’élargissement du tronc par un patch veineux saphène interne avec des suites simples. La
plastie d’élargissement du tronc commun gauche est un technique séduisante qui diminue le
taux de complications inhérentes à la chirurgie de pontage, permet de préserver le capital
artériel et évite les écueils de la reprise chirurgicale pour dégénérescence des greffons
notamment chez de jeunes patients.
P45-
Fistule aorte oreillette droite suite à une endocardite bactérienne de la valve
aortique
M. Abid-Allah , I. Zaghloul , J Haddani , BA Mehadji
Service de chirurgie cardiovasculaire- CHU Ibn Rochd- Casablanca- Maroc.
L’endocardite bactérienne est une complication grave pouvant survenir au cours de
l’évolution d’une valvulopathie et lorsqu’elle est mutilante avec perte de substance son
pronostic ainsi que sa prise en charge deviennent très complexe et imprévisible . Nous nous
proposons de rapporter 3 cas de fistule Aorte oreillette droite suite à une endocardite
bactérienne de la valve aortique. Il s’agit de 2 femmes et un homme dont l’age moyen est de
24ans ( 17 , 32 ans ). Deux étaient suivi pour valvulopathie aortique . Les patients ont été
admis d’ans un tableau d’instabilité hémodynamique avec insuffisance cardiaque sans fièvre.
L’échocardiographie a montré une insuffisance aortique ( I Ao) sévère dans un cas et
modérée dans les 2 autres associée dans un cas avec une insuffisance mitrale (IM)
importante . Chez tous les malades , il y’avait une fistule aorte oreillette droite très débitante
avec IT sévère dans un cas. Les 3 patients ont subi une chirurgie cardiaque à cœur ouvert.
L’exploration via une aortotomie et atriotomie droite a montré en plus des éléments décrits à
l’échocardiographie , que le siège de la fistule était au niveau de l’anneau de la sigmoïde non
coronaire et la commissure antèro droite suivant un trajet fistuleux dans la paroi de
L’oreillette droite jusqu’à l’anneau tricuspidien qui se trouve détruit de façon étendue dans
sa portion septale dans un cas. Nous avons réalisé la fermeture de la fistule des 2 cotés
avec plastie de la valve aortique dans 2 cas et double remplacement valvulaire dans un cas
avec réparation et plastie de l’anneau tricuspidien chez tous les patients. La sortie de La
pompe a nécessité une assistance circulatoire et la mise en oeuvre de drogues inotropes
positives. Une patiente est sortie en BAV complet ayant nécessité la mise en place ultérieur
d ‘un pace maker. Les suites post opératoires ont été marquée par un séjour prolongé au
niveau de la réanimation et d’hospitalisation . Le contrôle echocardiographique a montré un
bon résultat à 1,5 année de recul moyen.
P46Kyste hydatique de l’aorte thoracique descendante
M. Abid-Allah , N.Ouldgadia , BA Mehadji
Service de chirurgie cardiovasculaire- CHU Ibn Rochd-Casablanca- Maroc.
La parasitose du au kyste hydatique est une pathologie caractérisé par un polymorphisme
clinique ; le système vasculaire constitue un moyen de transport efficace des scolex pour
atteindre les différents organes et s’y manifester en particulier le foie, les poumons et le
cerveau ; La paroi vasculaire en est exceptionnellement atteinte. Nous rapportons le cas
d’une localisation hydatique au niveau de l’aorte thoracique descendante . Il s’agit d’un jeune
homme âgé de 28 ans , admis en urgence pour hémothorax de moyenne abondance et
douleur thoracique descendante et parésie des membresz inferieurs. Une TDM thoracique a
montré qu’il s’agit de multiples faux anévrysmes de l’aorte thoracique descendante en pré
rupture avec érosion du corps de la vertèbre adjacente . Vu le contexte clinique d’urgence ,
une exploration chirurgicale s’est imposée. Elle a montré qu’il s’agissait d’un kyste hydatique
de la paroi aortique postérieure avec faux anévrysme de 5cm de diamètre érodant les 2
corps vertébraux avec leur espace intervertébral . Nous avons réalisé une mise à plat avec
greffe d’une prothèse en dacron de 5cm de long et 2,5cm de diamètre et en même temps
une réparation vertébrale par du matériel. Les suites post opératoires étaient relativement
simples avec récupération des troubles neurologiques. La sérologie hydatique et l’anatomie
pathologie ont confirmé le diagnostic.
P47-
Anévrisme de l’aorte et ses complications : à propos de 19 cas
hospitalisés dans le service de cardiologie du CHU Beni- Messous.
N.Sellah , N.Haliche , S.Dahmane , D.Amokrane , Merzoug , Y.Bouras , MS.Issad,
CHU Béni-Messous, Alger, Algérie.
Introduction :
Les anévrismes de l’aorte thoracique sont relativement rares même si leur fréquence de
découverte tend à augmenter du fait du développement desexamens à visée diagnostic. Les
grandes étiologies de l’anévrisme del’aorte sont : les dystrophiesélastiques responsables de
la maladie annulo-ectasiante, l’athérosclérose et le traumatisme. Les autres étiologies
inflammatoires et infectieuses se situent au second plan. Le diagnostic de ces anévrisme
thoraciques a acquis grâce à l’échocardiographie dans ses deux modalités trans-thoracique
et trans-œsophagienne, au scanner et à l'imagerie par résonance magnétique, une précision
très remarquable.
Matériel et méthodes :
Nous avons réalisé une étude rétrospective sur dossiers des patients hospitalisés dans le
service de cardiologie pour anévrisme de l’aorte pendant une période de sept ans. Elle a
concerné 19 patients dont 15 hommes et 4 femmes. L’âge moyen des sujets est de 53 +/- 7
ans avec des extrêmes de 19 et 73 ans. Le diagnostic a été posé par l’échocardiographie,
notamment l’échocardiographie trans-œsophagienne qui a précisé le diamètre de ces
anévrismes.
Résultats :
Les diamètres des anévrismes mesurés à l'échocardiographie ont été : 58+/-5 mm pour
l’aorte ascendante et 60+/-5 mm pour l’aorte descendante.L’anévrisme de l’aorte scendante
est le plus fréquent : 10 cas, aortedescendante : 2 cas et l’association des deux sites : 7
cas. La fraction d’éjection est supérieure à 60 p.cent dans la majorité des cas (80%).
La complication majeure retrouvée dans cette étude est la dissection aortique chez 3
patients (16 p. cent).L’indication opératoire a été retenue chez 10 patients dont 6 opérés
avec un bon résultat.
Discussion :
L'un des principaux écueils retrouvé dans la prise en charge du traitement de ces
anévrismes réside dans l'appréciation du moment le plus favorable de la cure chirurgicale.
Celle ci est dépendante de la situation d'urgence vécue, de l'étiologie de l'anévrisme de sa
taille et des autres problèmes de santé associés. C'est la raison pour laquelle l’indication
opératoire n'a été retenue que chez 10 patients dont 6 seulement ont pu être opérés avec
un bon résultat. Nous déplorons 4 décès en attente d’intervention chirurgicale dont 1 décès
d’origine extracardiaque.
Conclusion :
L’anévrisme de l’aorte est une pathologie rare, asymptomatique mais l’évolution peut être
émaillée de complications dramatiques telles que la dissection aortique voire la rupture.
L'indication opératoire, lorsqu'elle est posée, doit être réalisée dans les meilleurs délais.
P48Influence de l’extension au ventricule droit sur le pronostic des infarctus du
cœur gauche à court et à long terme
D.Abid, H.Charfeddine, I.Trabelsi, S.Krichène, L.Abid, J.Mnif, S. Mnif, S.Kammoun
Service de cardiologie EPS Hédi Chaker Sfax, Tunisie.
Introduction :
L’infarctus du ventricule droit (VD) complique souvent l’infarctus du ventricule gauche .il
alourdit la mortalité et la morbidité hospitalières. Le pronostic à long terme est souvent
favorable.
But :
Le but de ce travail est de déterminer les caractéristiques cliniques des patients ayant
présenté un infarctus du myocarde compliqué d’une extension au VD, ainsi que d’évaluer
leur pronostic à court et à long terme.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective ayant évalué 47 patients consécutifs qui ont présenté un
sus décalage de ST dans les dérivations droites (V3R et V4R) et ce dans la période allant de
janvier 2002 et juin 2005
Résultats :
Notre population est faite de 47 patients à prédominance masculine (68%). d’âge moyen de
61,4 ans (41 ans à 81 ans). Le diabète, l’hypertension artérielle, le tabac sont retrouvés dans
respectivement 27, 40 et 51%. L’état de choc cardiogénique a été noté dans le tableau initial
dans 34%. L’infarctus du VD s’est associé dans tous les cas à un infarctus du ventricule
gauche dont le territoire était inférieur, inféro-basal, antérieur et septal profond dans
respectivement 44, 23, 27 et 10%. Des troubles graves du rythme et de la conduction ont été
constatés chez respectivement 5 et 3 patients. 81% des patients ont eu une
revascularisation le plus souvent par thrombolyse (60%). La fonction systolique du VG était
globalement abaissée avec une valeur moyenne de la fraction d’éjection 49,6%. La fonction
du VD évaluée à la phase hospitalière était également altérée. On a déploré 8 décès soit un
taux de mortalité hospitalière de 17%. Le suivi moyen de nos patients était de 25, 3 mois au
cours des quels nous avons noté 21% de MACE. Tous les patients ont récupéré une fonction
VD quasi normale.
Conclusion :
L’infarctus du VD aggrave la mortalité à la phase hospitalière. Cependant à long terme,
l’évolution semble favorable : la majorité des survivants normalisent leur fonction VD et le
pronostic rejoint celui des infarctus du cœur gauche.
P49La coronarographie pré-opératoire est elle nécessaire chez les patients
indemnes d’athérome aortique et carotidien ?
S.Chine, L.Mhenaoui, I.Kamoun, A.BenHalima, I.Hanachi , S.Gargouri, A.Lefi.
S.Kachboura .
Service Cardiologie, Hôpital A.Mami EPS de l’Ariana, Tunisie.
L’athérome aortique et carotidien ont été décrit comme de bons marqueurs pronostiques
d’une atteinte coronaire angiographique avec en particulier une bonne valeur prédictive
négative. Un tel dépistage non invasif permet –il d’éviter la coronarographie préopératoire
systématique dans une population à faible prévalence de coronaropathie? .
Objectifs :
Le but de notre travail est d’évaluer l’apport de l’analyse combinée de l’athérome aortique et
carotidien à fin d’identifier ou d’éliminer une coronaropathie sévère avant chirurgie
valvulaire.
Patients et méthodes :
A partir d’une population de 120 patients consécutifs bénéficiant d’une coronarographie, 21
patients valvulaires chez qui l’indication opératoire est retenue ont eu en plus de l’ETO
systématique une échographie carotidienne. L’athérome aortique est classé en 4 grades
selon la classification de Fazio et all modifiée par Khoury.L’ épaisseur intima-média
carotidienne (EIMC) est mesurée au niveau du mur postérieur de la carotide commune et
une plaque est définit comme un épaississement localisé de l’intima >1,3mm.
Résultats :
Il s’agit de 12 hommes et 9 femmes d’âge moyen : 61+ 8 ans ; extrêmes : 45 et 73 ans. La
pathologie valvulaire est répartie en 16 mitrales et 5 aortiques. 10 patients ( 47%) patients
ont au moins un facteur de risque cardiovasculaire. L’ETO a détecté des plaques d’athérome
de l’aorte thoracique > grade 2 chez 7 patients (33%). Elles intéressent l’aorte
descendante dans tous les cas et la crosse dans 3 cas. L’intima- média carotidienne est
épaissie chez 9 patients (43%) avec présence de plaques chez 4 patients (19%).Les 8
patients indemnes d’athérome aortique et carotidien ont une valvulopathie mitrale dans six
cas. En cas de valvulopathie mitrale, l’athérome aortique est beaucoup moins fréquent que
le carotidien ( respectivement 4/16 vs 7/16.La valvulopathie aortique est plus pourvoyeuse
d’athérome aortique et carotidien que la valvulopathie mitrale ( respectivement site
aortique et carotidien 3/5 et 2/5 vs 4/16 et 7/16). A la coronarographie 20 patients (96%)
sont indemnes de sténoses coronaires significatives. Une sténose du tronc coronaire distal
est retrouvée chez un patient ayant un RAC serré. Ce patient présente une surcharge
athéromateuse importante aussi bien aortique que carotidienne. L’analyse combinée de
l’athérome aortique et carotidien présente une excellente sensibilité et valeur prédictive
négative (100%) avec une spécificité respectivement de 70% et 60%.
Conclusion :
L’analyse combinée de l’athérome aortique et carotidien présente une excellente valeur
prédictive négative ( 90 à 99%) pour l’élimination d’une coronaropathie sévère avant
chirurgie valvulaire. Ce qui pose le problème de l’intérêt de la réalisation d’une
coronarographie systématique avant chirurgie valvulaire en particulier mitrale.
P50Une coarctation de l’aorte révélée par un syndrome du sinus carverneux.
F.Rabehi, A.Talamali, D.Hachi, A.Bedjaoui, A.Makarnia, M.Haddak, N.Adjeroud
Service de cardiologie Hôpital central de l’armée, Alger.
M.Abbas, K.Messaoudi, Service de neurologie HCA, Algérie.
La coarctation de l’aorte est une malformation assez fréquente, elle représente 5 à 9% de
l’ensemble des cardiopathies congénitales. Décrite pour la première fois anatomiquement
par MORGAGNI en 1760, cliniquement par PARIS en 1791 et opérée pour la première fois
par CRAFOORD en 1945.
Elle correspond à une sténose isthmique située à la jonction de la crosse et l’aorte
descendante au voisinage du point d’attache du ligament artériel ; le plus souvent
asymptomatique à l’age adulte, elle est découverte lors d’un examen systématique devant
une hypertension artérielle aux membres et des pouls fémoraux diminués ou abolis.
Une coarctation de l’aorte révélée par un syndrome neurologique survenant de façon
inaugurale reste exceptionnelle, néanmoins décrite dans 10% des cas, et c’est en effet en
rapport avec le développement d’anévrysmes cérébraux dont le risque de rupture justifie
pleinement la cure chirurgicale rapide de la coarctation de l’aorte, seul moyen d’améliorer le
pronostic du patient comme l’illustre l’observation de Mr HB âgé de 21 ans, hospitalisé en
neurologie pour diagnostique étiologique d’un ptôsis de l’œil droit dont l’examen
cardiovasculaire a mis en évidence un syndrome de coarctation de l’aorte avec une
hypertension artérielle aux membres supérieurs et des pouls fémoraux abolis, le diagnostic
de coarctation de l’aorte à été évoqué et confirmé par l’imagerie, et l’IRM cérébrale à mis en
évidence un volumineux anévrysme du sinus caverneux droit.
La correction chirurgicale de la coarctation a permis la régression progressive des signes
neurologiques d’une manière spectaculaire.
P51Du LDL-C comme facteur de risque coronarien à Alger
T.Delassi,N.Boussadia,H.Tab, N.Ali-Tatar ,MT Chentir
Service de Cardiologie A1 ,CHU Mustapha, Alger, Algérie.
But du travail : préciser la place de la dyslipidémie comme facteur de risque de
coronaropathie à Alger
Malades et Méthodes : 151 patients (pts) d’âge moyen 59±11 ans ,répartis entre 62
femmes (41%) ,89 hommes (59%), 80 hypertendus (53%),71 diabétiques (47%),hospitalisés
pour infarctus du myocarde avec ou sans sus-décalage de ST ont eu un bilan lipidique
complet réalisé au plus tard 24 h après le début de la douleur.Ont été éliminés les pts sous
traitement antilipémiant préalable.Les données ont été comparées dans une étude castémoins à celles de pts de l’Hôpital de Jour indemnes de coronaropathie sur la
clinique,l’ECG et l’échocardiographie.L’appariement a été fait selon l’âge,le sexe, l’HTA et le
diabète.
Résultats : La cholestérolémie totale(CT) est significativement
plus élevée
(2.06±0.38vs1.96±0.39 g/l,p<0.05) chez les malades que chez les témoins. Cette différence
est dûe au LDL (1.36±0.46vs1.21±0.43 g /l,p<0.001) alors que les taux de HDL (0.44±0.12
g/l vs 0.44±0.12) et de triglycérides (1.44±0.77vs1.44±0.70 g/l) sont identiques dans les
deux séries.Par ailleurs,l’odds-ratio(OR) pour le LDL est de 2.35 et 86 pts (57%,p<0.01) ont
un indice d’athérogénicité CT/HDL >5.Enfin,86 pts(57%) ont un taux de LDL>1.30g/l.
Discussion et Conclusion : Cette série dont la répartition des FDR corrobore les données
habituelles est représentative du du syndrome coronaire aigu en Algérie. Le CT, le LDL ,le
rapport CT/HDL significativement plus élevés que chez les témoins désignent clairement la
dyslipidémie comme FDR indiscutable de coronaropathie. Ces résultats sont validés car
obtenus avant que les perturbations métaboliques de la phase aigue de l’infarctus ne
s’installent. De plus l’OR pour le LDL concorde avec celui de 3.87 du rapport ApoB/ApoA1
de l’étude Interheart.La conclusion est que nos patients sont éligibles aux recommandations
concernant le LDL-Cholstérol en prévention d’un accident coronarien.
P52Etude de l’évolution circadienne de la variabilite sinusale chez les patients
hypertendus
Ben Halima A., Ben Miled M., Hannachi S., Chine S , Kammoun I. Ben Mrad I.
Hammami N., , Mehnaoui L., Marrakchi S., , Gargouri S., Léfi A., Kachboura S.
Hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie.
Introduction : la variabilité sinusale (VS) est un moyen reflétant la modulation de l’activité
sinusale par les deux composants du système nerveux autonome : le système sympathique
et parasympathique. Les anomalies de la VS ont été surtout étudiées dans les cardiopathies
ischémiques et ont été liées à une surmortalité cardiovasculaire. Il existe peu de données
concernant l’étude de la variabilité sinusale chez les patients hypertendus.
Objectif : l’objectif de notre travail est de comparer les paramètres de la variabilité sinusale
le jour et la nuit chez les patients hypertendus.
Méthodes : 30 patients d’un âge moyen de 57 ±12 ans
(17 hommes et 13 femmes)
hypertendus et traités en rythme sinusal ont eu un enregistrement Holter de 24 heures. Les
patients aux antécédents de cardiopathies ischémiques ont été exclus.
Une analyse spectrale et temporelle de la variabilité sinusale sur les 24 heures, le jour et la
nuit a été effectuée.
Résultats : L’analyse de la variabilité sinusale dans le domaine temporel n’a pas montré de
différence significative entre les valeurs enregistrées le jour et la nuit (SDNN 5mn le jour 47.5
± 12 ms vs SDNN 5mn la nuit 50.53 ± 16 ms, p = NS ; RMSSD jour 32.95 ± 20 ms vs
RMSSD nuit 40.9 ± 29 ms, p = NS). De même, les paramètres de la variabilité sinusale dans
le domaine spectral nocturne et diurne était comparable (H/F jour 2.8 ± 1.7 vs H/F nuit 2.5
±1.39 , p = NS)
Discussion et conclusion : ces résultats montrent l’absence de fluctuation circadienne
entre l’activité sympathique et parasympathique chez les patients hypertendus reflétant une
atténuation de la balance sympathovagal. Cette atténuation de l’activité vagale nocturne
pourrait être impliquée dans la pathogénie de l’hypertension artérielle essentielle et expliquer
en partie l’accroissement des complications cardiovasculaires chez l’hypertendu.
P53Association rare : Maladie d’Ebstein et sténose mitrale rhumatismale (À
propos d’un cas opéré)
M. EL Kouache, M. Tribak, L. Marmade, N. Srairi, S. Moughil, M. Laaroussi, A.
Bensouda, J. Filal, A. Benomar, S. Abdelali, N. Fellat, Mh Benomar.
Service de chirurgie cardiovasculaire B
Hôpital Avicenne Rabat, Maroc.
La maladie d’Ebstein est une anomalie congénitale rare caractérisée par un déplacement de
la valve tricuspide à des degrés divers vers l’apex du ventricule droit. Plusieurs anomalies
congénitales peuvent être associées, mais l’association d’une sténose mitrale rhumatismale
est exceptionnelle. Nous rapportons le cas d’une adulte de 23 ans ayant une forme
particulière de cette anomalie d’Ebstein qui comporte des lésions anatomiques en faveur
d’un type B de Carpentier, associées à une communication interauriculaire (CIA), une
communication interventriculaire (CIV) et une sténose mitrale serrée d’origine rhumatismale.
La patiente a bénéficié d’un remplacement valvulaire mitral, une valvuloplastie tricuspide,
avec une ventriculoplastie longitudinale, et une fermeture de la CIA et CIV. L’évolution postopératoire était marquée essentiellement par l’apparition d’un BAV du 2ème degré. Nous
rapportons cette observation rarissime en montrant les particularités de cette association à
l’age adulte.
P54Impact pronostique de la natrémie chez l’insuffisant cardiaque.
W.Fehri, D. Lahidheb , O. Béji , O. Salah, N. Hajlaoui , Z. Smiri, N. Barakett., N.
Rahal , H. Mhenni , H. Haouala
Service de cardiologie, Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie.
L’hyponatrémie est le désordre hydroélectrolytique le plus rencontré à l’hôpital avec une
fréquence de 15 à 22 % selon les séries. Dans le cadre de l’insuffisance cardiaque, on
estime à 5 % la fréquence de ce trouble métabolique qui constitue un facteur de
morbimortalité. Les mécanismes physiopathologiques de l’hyponatrémie dans l’insuffisance
cardiaque impliquent essentiellement la mise en jeu de mécanismes neurohormonaux.
L’objectif de ce travail est d’évaluer la fréquence et la valeur pronostique de l’hyponatrémie
dans l’insuffisance cardiaque.
Méthodes :
Etude rétrospective incluant 116 patients successifs hospitalisés pour insuffisance cardiaque
aiguë congestive sur une période de 4 ans. Nous avons pris en considération la natrémie à
l’admission. L’hyponatrémie a été définie par une natrémie inférieure à 135 mmol/l. Nous
avons recueilli les différents paramètres cliniques, biologiques et échographiques des
patients et nous avons mené une étude comparative entre G1 : groupe des patients ayant
une natrémie normale à l’admission et G2: groupe des patients présentant une
hyponatrémie. Le pronostic a été évalué sur la mortalité.
Résultats :
L’âge moyen de la population générale était de 62 ± 11 ans, le sexe ratio de 4, la FEVG
moyenne de 35% et la mortalité globale de 8.6%. Une hyponatrémie vraie était présente
dans 28% des cas (n=33), elle était <130 mmol/l une fois sur trois (n=12). L’étude
comparative entre G1 et G2 est résumée dans le tableau suivant:
Etude comparative entre G1 et G2
Age (ans)
NYHA I II
NYHA III IV
TAsyst (mmHg)
Normonatrémie
(72 %)
n = 83
62 ± 11
40 (49.4%)
41 (50.6%)
125 ±18
Hyponatrémie
(28 %)
n = 33
64 ± 10
15 (45.5%)
18 (54.5%)
115 ± 16
p
NS
NS
NS
0.01
TAdiast (mmHg)
Glycémie
(mmol/l)
Clcréat (ml/min)
Protidémie (g/l)
FEVG (%)
Diurétique
Choc
Décès
81 ± 30
65 ±10
NS
9.6 ± 5
8.3 ± 4
NS
72 ± 29
67 ± 6
36 ± 7
59 (76%)
1 (1.4%)
4 (5%)
64 ± 24
66 ± 7
32 ± 7
20 (69%)
3 (10.4%)
6 (18%)
NS
NS
0.007
NS
NS
0.027
Conclusion :
L’hyponatrémie est un trouble électrolytique fréquent dans l’insuffisance cardiaque
congestive, considéré comme un facteur de mauvais pronostic, il apparaît, dans notre
étude, corrélé à la sévérité de la maladie (FEVG plus basse) et associée à une surmortalité.
P55Les complications mécaniques des syndromes coronaires aigus : à propos
d’une série de six cas consécutifs.
M.Aouchar, N.Hammoudi, L.Chetti, S.Ghemri, Tamourt, AC.Aarani, Ayat, N. Ouadah,
A.Hiba, R.Bougherbal
EHS Dr Maouche, Alger, Algérie.
Introduction :
Les complications mécaniques des syndromes coronaires aigus sont de plus en plus
fréquentes car mieux diagnostiquées de par la meilleure prise en charge des patients et de
la disponibilité d’un plateau technique de plus en plus performant.
Patients et méthodes :
De janvier 2006 à ce jour, six patients ont été admis pour SCA . Ce sont 5 hommes et 1
femme, l’age moyen est de 61 ans(46-78). Tous sont arrivés après la vingt quatrième heure.
Aucun n’a été thrombolysé.
Tous ont bénéficié d’un ECG de 18 dérivations, d’un échocardiogramme, d’une
coronarographie et d’une IRM pour 2 d’entre eux.
Résultats :
Trois de ces patients avaient une communication interventriculaire(CIV), 2 en sont morts.
Les 3 autres ont présenté une insuffisance mitrale et ont bénéficié d’une cure chirurgicale.
Conclusion :
Même si les complications mécaniques sont mieux diagnostiquées et mieux prises en
charge, elles demeurent redoutables, notamment les CIV.
P56Impact pronostique du profil bactériologique dans l’endocardite infectieuse
D.Lahidheb, W.Fehri, N.Ben mna, O.Salah, N.Hajlaoui, N. Barakett, Z. smiri, N.
Rahal, H. Mhenni, H.Haouala.
Service de cardiologie – Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie.
Intérêt :
L’Endocardite infectieuse (EI) est une pathologie létale si elle n’est pas traitée de façon
radicale avec une antibiothérapie adaptée associée ou non à la chirurgie. Les progrès
scientifiques en microbiologie, en imagerie cardiaque et en chirurgie ont révolutionné son
diagnostic et son pronostic mais l’isolement de l’agent pathogène et l’identification de la
porte d’entrée reste une étape très importante non seulement pour établir les éléments du
diagnostic positif mais aussi du pronostic.
Objectif :
L’objectif de ce travail est d’étudier l ‘épidémiologie microbienne des EI dans un centre
hospitalo universitaire de Tunis et évaluer le pronostic selon l’agent pathogène et la porte
d’entrée.
Matériel et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective s’étalant sur 15ans, allant du 01.01.1990 au
01.01.2005, incluant 42 patients hospitalisés au service de cardiologie de l’hôpital militaire de
Tunis pour EI. L’agent pathogène ainsi que la porte d’entrée ont été recherchés de façon
systématique au niveau des différents sites (buccodentaire, ORL, abdomino-pelvien
,cutanéo-muqeux…).
Résultats :
L’âge moyen des patients est de 38±15 ans avec une prédominance masculine (57%).
9 patients avaient une prothèse mécanique (6 aortiques et 3 mitrales).La porte d’entrée a été
identifiée dans 72% cas, avec une prédominance du site buccodentaire (40%) des cas. Dans
(40%) des cas les patients ont reçus une antibiothérapie avant de pratiquer les
hémocultures. L’agent pathogène a été isolé dans 57% des cas, avec une association
significative entre la présence d’une hémoculture négative et la prise d’antibiotique avant la
diagnostic (p= 0,003). Les germes sont essentiellement constitués de cocci gram positif, tout
particulièrement de streptocoque et de staphylocoque coagulase négative (voir tableaux cijoints).
Fréquence
n =24
10
Pourcentage
57%
42%
Staphylocoque
coagulase
Klebsielle oxytica
9
38%
2
8%
Enterobacter
cloacae
Corynebacterium
1
4%
1
4%
Pseudomonas
maltophylia
1
4%
Germes
Streptocoque
L’évolution sous traitement antibiotique a montré un taux de mortalité à 30 mois de 14,5%.
33% des patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical de leur EI devant un syndrome
inflammatoire non contrôlable ou une complication hémodynamique.
Conclusion : les deux germes les plus fréquemment isolés sont les streptocoques et les
staphylocoques. Nous déplorons toutefois le taux important d’hémocultures positives malgré
la prise d’antibiotiques avant la pratique d’hémocultures, ceci souligne l’intérêt d’une enquête
bactériologique rigoureuse.
P57Evolution des signes de dysfonction ventriculaire gauche
myocardique au thallium 201
H.Moustaïd*, F.Labbi*, A.Bennis*, A.Guensi**, A.Kebbou**
* Centre de cardiologie CHU Ibn rochd , Casablanca
** service de médecine nucléaire, CHU Ibn rochd , Casablanca, Maroc.
en
TEMP
Introduction :
Les signes indirectes de dysfonction ventriculaire gauche ( VG) ( élévation du bruit de fond
pulmonaire et dilatation transitoire du VG), présentent une valeur diagnostique et
pronostique additionnelle en scintigraphie myocardique au thallium 201. Ils témoignent d’une
ischémie étendue, mais sont progressivement réversibles à l’arrêt de la stimulation.
But :
Evaluer la proportion de patients chez lesquels ces signes régressaient entre l’acquisition
immédiate post- stress et une acquisition différée de 04h.
Patients et méthodes :
Etude rétrospective, incluant 50 patients (17 femmes et 33 hommes) âgés entre 34 et 72
ans. L’examen était indiqué à la recherche d’une ischémie myocardique dans 22 cas, pour
l’évaluation de l’étendue de la nécrose après un infarctus récent dans 6 cas et la recherche
de viabilité dans 15 cas et pour évaluation de l’efficacité thérapeutique après
revascularisation dans 7cas.
Résultats :
Trente–deux patients ont bénéficié de 2 acquisitions tomographiques : au décours immédiat
de l’effort (T1) et 04 heures plus tard (T2).la dysfonction VG a été déterminée à T1 sur une
élévation du rapport poumon sur cœur, et/ ou une dilatation VG transitoire. A T2 ont été prise
en compte une augmentation de la fraction d’éjection ventriculaire gauche et /ou une
dilatation VG transitoire. Parallèlement ont été étudiées l’étendue et la réversibilité des
défauts de perfusion sur les deux acquisitions. Après un délai moyen de 52+ 30minutes, les
signes de dysfonction VG présents à T1 avaient régressé chez 60% des patients à T2. Par
ailleurs, les signes de dysfonction VG persistaient à T2 chez une plus grande proportion de
patients présentant une ischémie myocardique profonde et/ou étendue.
Conclusion :
Les signes de dysfonction VG peuvent régresser rapidement au décours de l’effort, et être
alors responsables d’une perte d’information diagnostique mais surtout pronostique de
l’examen.
P58Pratique de la stimulation cardiaque dans un centre de cardiologie Algérien
A. Aksoum, B. Kichou, B.M. Zaouia, A. Rahli, N. Henine, M. Djouhri, M. Tahmi
Service de cardiologie. CHU de Tizi Ouzou, Algérie.
Introduction : la, stimulation cardiaque définitive constitue le traitement optimal des
bradycardies sévères symptomatiques. Outre la diminution de la mortalité par asystolie, les
progrès technologiques récents tels que l’asservissement de fréquence et le mode double
chambre permettent d’améliorer la qualité de vie.
But de l’étude : Evaluer l’activité de « Pacing » dans le service de cardiologie du CHU de
Tizi Ouzou.
Méthodes : Depuis janvier 2005, 175 stimulations cardiaques définitives ont été implantées.
Les indications étaient un BAV de haut degré dans 92 % des cas et une dysfonction sinusale
dans 8 % des cas. La moyenne d’âge des patients est de 64 ans avec des extrêmes allant
de 19 à 94 ans. Le Sex-Ratio est de 0.6. Un bilan biologique et une échocardiographie pré
opératoires sont réalisés chez tous les patients. Le site d’implantation est pré pectoral
gauche dans 98 % des cas et l’abord veineux sous clavier ou céphalique.
Résultats : Le taux d’implantation était respectivement de 48 % (n = 84) et 52 % (n=91) pour
les modes DDD et VVI. 10 patients avaient une fibrillation auriculaire permanent. Le site de
stimulation VD était l’apex dans tous les cas. Les complications post implantation précoces
étaient : déplacement de sonde ventriculaire (n = 05), hématome en regard du site
d’implantation (n = 04). A distance de l’implantation, ont été notés une rupture d’isolant et
deux infections du matériel de stimulation ayant nécessité son extraction. Après un suivi
moyen de 08 mois, il n’a pas été noté de différence significative entre els deux modes de
stimulation en terme d’insuffisance cardiaque, de fibrillation auriculaire ou d’AVC.
Conclusion : Au-delà de la prise en charge des bradycardies et au vu des résultats des
derniers essais cliniques, il serait souhaitable d’étendre les indications de la stimulation
cardiaque à nos patients insuffisants cardiaques (resynchronisation).
P59Anévrysme de l’artère sous-clavière : à propos d’un cas.
F. Benour, Y. Bennadji, C. Benadidou, S. Benkhedda, D.Ziari, K. Merad
Service de cardiologie A2, CHU Mustapha, Alger, Algérie.
Les anévrysmes artériels des membres sont très rares, plus fréquent aux membres
inférieurs ; leurs étiologies sont variées, mais leur déterminisme reste inconnu, alors que les
mécanismes qui déterminent les complications sont bien compris pour la plupart. 80 % des
anévrysmes sont déclarés athéromateux, bien que d’autres étiologies (mécanique,
infectieuse, inflammatoire…) prédisposent à leur développement. Leur découverte se fait
souvent à l’occasion d’un examen clinique ou para clinique systématique pour une raison
intercurrente, très rarement symptomatique ou lors d’une complication (rupture, incident
thromboembolique, inflammation et infection) qui complique constamment de façon
inéluctable leur évolution spontanée et qui menace sérieusement la vitalité du membre
atteint voire même parfois le pronostic vital ; lequel pronostic est transformé par la chirurgie
vasculaire moderne, qui doit être entreprise précocement avant l’inéluctable complication
dont le traitement est moins gratifiant.
Nous rapportant le cas d’un anévrysme de l’artère sous clavière chez un patient de sexe
masculin, âgé de 58 ans, sans antécédent particulier, révélé par des douleurs peu intenses,
assez vagues avec une dysphonie. L’examen physique met en évidence la masse expansive
basicevicale droite ; la radiographie thoracique montre une masse médiastinocervicale siége
de multiples calcifications ; le bilan biologique est normal hormis une VS accélérée ;
L’echodoppler cardiaque montre un VG hypertrophié, une IA grade II, une aorte
athéromateuse ; L’echodoppler des troncs supra aortiques retrouve un anévrysme post
sténotique de la sous clavière droite, une sténose de la crosse aortique entre la carotide
primitive et la sous clavière gauches et un vol vertébro-sous clavier bilatéral. L’angioscanner
fait apparaître l’anévrysme en bissac, prenant naissance de l’ostium de la sous clavière
droite, expansif, refoulant la trachée, à parois calcifiées et une sténose sur la crosse de
l’aorte avant le départ de la carotide primitive et la sous clavière gauches. L’artériographie
n’a été d’aucune aide malgré les différents abords artériels vu la présence de la sténose sur
la crosse aortique. Le malade est mis sous bêta bloquant et confié au chirurgien vasculaire
qui a pratiqué une mise à plat du sac anévrysmal avec succès jusqu’à l’heure actuelle sans
complication ou incident particulier.
P60Syndrome coronariens aigu sans sus-décalage du segment ST (SCA ST) chez
le diabétique
N. Essafi,MA Drissa,N.Berjeb ;M. Kerkeni,M. Cheour,I. Fradi, R. Lakhdhar, H. Drissa
Service de Cardiologie « Adultes » Hôpital La Rabta – Tunis, Tunisie.
Introduction :
Les SCA ST(-) chez les diabétiques constituent un sous groupe distinct et bien
particulier de part leur tableau clinique, leur atteinte angiographique et leur évolution.En effet
il s’agit d’un groupe à haut risque selon les dernières recommandations nécessitant par
conséquent une prise en charge rapide et invasive.
Matériels et méthodes :
Nous nous proposons d’étudier les particularités cliniques, angiographiques,
thérapeutiques et évolutives de 50 patients diabétiques, hospitalisés dans le service de
cardiologie « Adultes » de l’Hôpital LA RABTA de mars 2004 à mars 2005 pour SCA ST(-).
L’âge moyen de nos patients est de 62,5 ans ; 75% sont de sexe masculin. 23% avaient un
diabète insulinodépendant, 13% avaient des séquelles anciens d’IDM et 63% ayant présenté
un angor instable. Les troponines sont positives chez presque la moitié de nos patients. La
coronarographie réalisée dans un délai ne dépassant pas les 48h ayant montré dans 75%
des lésions tritronculaires sévères associées dans 10% des cas à des lésions du TCG ; 20%
avaient des lésions monotronculaires et 5% des lésions non significatives. L’artère la plus
touchée est l’IVA dans 62% des cas. La revascularisation chirurgicale à intéressé 76% de
nos patients et l’angioplastie 20% (stent cypher : 78% ; 22% stent normal) chez 20%. On
note un décès immédiat peropératoire. Après un recul de 12 mois un seul malade est
décédé et on ne note pas de resténose intrastent.
Conclusion :
Les patients diabétiques présentant un SCA ST- sont des patients à haut risque en ce qui
concerne la survenue d’évènements cardiaques majeurs (MACE). Leur pronostic s’est
amélioré ces dernières années grâce à leur prise en charge rapide et aux stratégies
invasives (GIIbIIIa – clopidogrel) et à l’utilisation de plus en plus de stent actif.
P61Risque vasculaire en gériatrie
A propos d’une série hospitalière de diabétiques
A. Yahia – Berrouiguet, M. S. Kendouci – Tani
Médecine Interne, CHU de Tlemcen , Algérie.
Le diabète du sujet âgé pose de sérieux problèmes de santé publique dans le monde.
Il est la 6 é cause de mortalité à cet âge, d’ailleurs multipliée par 2, compte tenu de la
morbidité vasculaire, dont il est responsable. Le risque vasculaire est un facteur prédictif
puissant de déclin fonctionnel, de dépression, d’altération cognitive et de diminution de la
qualité de vie.
Objectifs :
- Evaluation des différents facteurs de risque cardio-vasculaires
- Évaluation de la co-morbidité associée au diabète en gériatrie
•
•
•
Méthodes : Étude rétrospective à travers 344 dossiers d’hospitalisation durant 2004-2005.
Paramètres étudiés; âge, sexe, ancienneté du diabète, équilibre glycémique
Facteurs de risque CV : HTA, dyslipidémie, obésité androïde, tabagisme,…
Complications dégénératives micro et macroangiopathiques
Principaux résultats :
• le diabète du sujet âgé représente 53.16 % du type 2
• Pas de prédominance significative selon le sexe: 50.58 % pour les femmes.
• Prédominance de la tranche d’âge 65 - 70 ans avec un pourcentage de 56.39
• FDR CV : HTA= 89.53 % (selon le JNC VII), dyslipidémie:72.96 %, Obésité androïde :
63.87 %,
• Cumul de facteurs de risques : 220 / 344 ≥ 5 FDR = 63.95 %
• Morbidité: néphropathie : 39.6%, rétinopathie : 73.5 % neuropathie autonome : 30.6%,
AOMI : 77.6 %, coronaropathie surtout silencieuse 43,4% et AVC 27.1%
La stratégie de prévention cardio- vasculaire : anti agrégants (75 %), statines (86 %)
Le traitement anti HTA : bithérapie (41%) trithérapie (22%) ARAII et IEC (98%)
-
Conclusions :
Les sujets âgés sont la cible principale des maladies cardiovasculaires
Augmentation exponentielle avec l’âge du risque vasculaire
La stratégie préventive ne se pose plus dans les mêmes termes que pour le sujet jeune
ou adulte.
La priorité doit être donnée au maintien de la meilleure qualité de vie possible
P62Circulation extra-corporelle et grossesse évolutive
N. Essafi, S. Tellili, M. Hammami, I. Aissa, R. Lakhdhar H. Khaldi, M. Cheour,
I. Fradi, H. Drissa
Service de Cardiologie « Adultes » Hôpital La Rabta – Tunis, Tunisie.
Nous vous rapportons l’observation d’une femme âgée de 32 ans enceinte de 24 SA
admise pour endocardite infectieuse sur valves mitrales natives qui a initialement bien
évolué sous traitement antibiothérapie. A J35 de traitement elle a présenté un collapsus
cardiovasculaire, le contrôle échographique a révélé une majoration de la fuite mitrale par
perforation de la petite valve et une augmentation de la taille des végétations ainsi qu’une
aggravation de l’HTAP (PAPs à 100mmHg). L’indication opératoire étant impérative, la
patiente a bénéficié d’un remplacement valvulaire mitral par prothèse Sorin Bicarbon n°30 et
une plastie tricuspide Devega. Les suites opératoires étaient simples : apyrexie durable,
régression du syndrome inflammatoire biologique. L’ETT postopératoire précoce a mis en
évidence un bon profil hémodynamique de la prothèse mitrale et une diminution de la PAPs.
Sur le plan obstétrical : accouchement à terme d’un nouveau né de sexe masculin à 2,800kg
sans souffrance périnatale. La revue de la littérature ne retrouve pas de différence en terme
de mortalité per opératoire entre les femmes enceintes et celles de la population générale.
Par contre la morbi-mortalité fœtale est beaucoup plus importante. Plusieurs facteurs
concourent à expliquer cela soit les drogues anesthésiantes utilisées per opératoires, les
drogues vasoactives, la circulation extracorporelle par hypothermie, hypoperfusion
placentaire avec risque d’altération du flux de l’artère utérine ; bradycardie ainsi que la
perturbation du métabolisme hépatique fœtale immature. Le pronostic fœtal dépend
essentiellement de l’âge maternel (> 35ans) ; son stade fonctionnel, de l’urgence de la
chirurgie cardiaque, du type de protection myocardique ainsi que de la durée de la CEC. Les
progrès en réa anesthésie ont permis d’améliorer le risque maternofoetale au cours de la
chirurgie cardiaque sur une grossesse évolutive.
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