Contexte géologique

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Contexte géologique
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Aire d'étude rapprochée
(voir les légendes complètes aux pages précédentes)
Source : BRGM
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PROJET EOLIEN DE LA BRAQUETTE
Contexte géologique
CARTE N°
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02587D2809-01
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ECHELLE
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Fonds géologiques : n°1012 et n°1037
290313
"LA FONTAINE"
330 RUE DU MOURELET
Z.I. DE COURTINE
84000 AVIGNON, FRANCE
TEL +33 (0) 4 32 76 03 00
FAX +33 (0) 4 32 76 03 01
Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette III‐A‐3. CONTEXTE HYDROGRAPHIQUE ET EAUX SOUTERRAINES III‐A‐3‐a. Le réseau hydrographique La ligne de crête présente sur l’aire d’étude rapprochée marque la ligne de partage des eaux de l’Atlantique et de la Méditerranée. Le Nord‐Est de l’aire d’étude appartient au bassin versant de l’Arnette, de sa source au confluent du Thoré (affluent de l’Agout, sous‐affluent de la Garonne) évalué en état écologique médiocre, état chimique bon, l’objectif de qualité étant fixé à un bon état écologique à l’horizon 2021 et un bon état chimique à l’horizon 2015. L’Arnette s’écoule au Nord de l’aire d’étude rapprochée, à plus d’1 kilomètre de ses limites, et aucun de ses affluents ne prend sa source sur la zone d’implantation potentielle. Le reste de l’aire d’étude appartient au bassin versant des affluents de l’Aude médiane : on y trouve au Nord le ruisseau de Prat‐Viel, affluent du Rieutort, évalué en bon état écologique et chimique, qui s’écoule en dehors de la zone d’implantation potentielle mais dont plusieurs émissaires prennent leurs sources sur ou en limite Nord‐
Ouest de celle‐ci. Au Sud, on note plusieurs ruisseaux qui prennent leurs sources en limite ou à l’aval immédiat de l’aire d’étude rapprochée : ruisseau des Picarôts, ruisseau des Espardeilles et ses affluents, tous se jetant dans la Grave, en bon état écologique et chimique. Le Rieutort et la Grave sont deux affluents en rive gauche de la rivière l’Orbiel, elle‐même affluent rive gauche de l’Aude, fleuve côtier. A noter que la majorité de l’eau à destination de l’Aude a été déviée pour permettre l’alimentation du canal du Midi. Photo 11 : Ruisseau de Prat Viel Photo 12 : L’Arnette 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [78]
Contexte hydrographique et eaux souterraines
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Aire d'étude rapprochée
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Banque de données des eaux
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Nature des points d'eau isolés
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LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE
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PROJET EOLIEN DE LA BRAQUETTE
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Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐A‐3‐b. Documents de planification sur l’eau Du fait de sa position sur une ligne de partage des eaux, l’aire d’étude rapprochée est concernée par deux Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux : le SDAGE du Bassin Rhône‐Méditerranée 2010 ‐2015 (cours d’eau du bassin versant des affluents de l’Aude médiane) et le SDAGE du bassin Adour‐Garonne 2010‐2015 (cours d’eau du bassin versant de l’Arnette). Ces deux SDAGEs ont pour objectifs communs :
La prévention des inondations et la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides […]. La protection des eaux et la lutte contre toute pollution par déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de matières de toute nature et plus généralement par tout fait susceptible de provoquer ou d'accroître la dégradation des eaux en modifiant leurs caractéristiques physiques, chimiques, biologiques ou bactériologiques, qu'il s'agisse des eaux superficielles, souterraines ou des eaux de la mer dans la limite des eaux territoriales. La restauration de la qualité de ces eaux et leur régénération. Le développement, la mobilisation, la création et la protection de la ressource en eau. La valorisation de l'eau comme ressource économique ainsi que la répartition de cette ressource. La promotion d'une utilisation efficace, économe et durable de la ressource en eau. Un schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) est en cours d’élaboration sur le bassin de l’Agout et concernerait les deux communes de l’aire d’étude rapprochée : Labastide‐
Esparbairenque et Pradelles‐Cabardès. Lancé en 1997, ce SAGE regroupe 200 communes sur 4 départements et 2 régions. Un Pré‐Plan d’Aménagement et de Gestion Durable (PGAD) technique ainsi que l’atlas cartographique correspondant a été validé par la Commission Locale de l’Eau (CLE) en février 2011. Il sert de base au lancement des études stratégiques (socio‐économiques, et évaluation environnementale) ainsi qu’à la phase de concertation autour de ces grandes thématiques. Le SAGE sera rédigé sous le contrôle étroit du bureau de la CLE. La validation du projet de SAGE par la CLE a eu lieu le 28 février 2013. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Figure 36 : Diagramme de travail entre les orientations fondamentales du SDAGE Adour‐Garonne et celles du SAGE de l’Agout [80]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐A‐3‐c. Les eaux souterraines III‐A‐3‐e. Zones humides et points d’eau « Un système aquifère est un domaine circonscrit par des limites constituant des barrières à toute propagation d’influence et dont toutes les parties sont en liaison hydraulique continue. C’est la totalité de ce domaine qu’il convient de prendre en considération lorsque l’on cherche à évaluer globalement l’importance des disponibilités en eau souterraine d’une formation aquifère. La zonalité en systèmes aquifères permet de représenter les informations globales relatives à leur fonctionnement hydraulique, c'est‐à‐dire conditions aux limites, connexions éventuelles … Le département de l’Aude peut ainsi être découpé en plusieurs systèmes aquifères de nature plus ou moins complexe. Aucune zone humide ou point d’eau ponctuel n’est identifié sur l’aire d’étude rapprochée. Les schistes de la Montagne Noire constituent des domaines sans aquifère notable. »31  La position de l’aire d’étude en tête de bassin versant et la présence de cours d’eau au Nord‐Ouest et au Sud‐Est de l’aire d’étude rapprochée engendrent un enjeu de qualité des eaux superficielles. Cet enjeu reste toutefois modéré du fait de la position des cours d’eau concernés dans des talwegs non propices à l’implantation d’éoliennes dans un milieu forestier dense. Aucun enjeu particulier n’est retenu vis‐à‐vis des eaux souterraines ou des zones humides. D’après la cartographie interactive de l’agence de l’eau du bassin Rhône‐Méditerranée, l’aire d’étude rapprochée appartient à la masse d’eau souterraine de la formation de socle zone axiale de la Montagne Noire de l’Aude. On y rencontre de nombreuses petites sources, mais dont le débit d'étiage reste en général très faible et souvent inférieur à 1 ou 2 m3/h. Seules les alluvions récentes, à proximité des cours d'eau, contiennent souvent une nappe pouvant être sollicitée à un débit dépassant 10 m3/h. III‐A‐3‐d. Les captages d’alimentation en eau potable (AEP) L’Agence Régional de la Santé (ARS) répertorie les captages alimentant les populations. Ainsi la commune de Labastide‐Esparbairenque reçoit de l’eau de 2 captages : Cotation de la sensibilité Enjeu
Effet 1 2 Sensibilité faible 2  Par ailleurs, l’expérience montre qu’un parc éolien est généralement peu impactant vis‐à‐
vis des eaux superficielles ou souterraines (risque accidentel uniquement car aucun effet chronique n’est potentiel). De ce fait, on peut considérer que les effets potentiels d’un parc éolien sur l’aire d’étude rapprochée sont faibles. Il en découle une faible sensibilité des eaux superficielles et souterraines locales, qui ne dispense en aucun cas l’opérateur de la mise en œuvre des mesures préventives d’usage. Source le Saladou, Prise sur le Rieutort. La commune de Pradelles‐Cabardès de 4 sources : Source Delon, Source Pech, Source des Bayours, Source Riviole. Comme l’indique la carte contexte hydrographique et eaux souterraines, aucun de ces captages ne se trouve à moins de 2 km de l’aire d’étude rapprochée, celle‐ci étant, comme le précise l’ARS exempte d’aire de protection de captage (courrier du 15 juin 2011 de l’ARS à EOLE‐RES). 31
Source : Atlas des eaux souterraines de l’Aude, réalisé par le BRGM 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [81]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐A‐4. CONTEXTE CLIMATIQUE « Soumise aux influences méditerranéennes et océaniques, l'Aude bénéficie d'un climat marqué par une forte présence des vents et un ensoleillement important. Ces éléments combinés avec les reliefs du département expliquent la variété de la végétation que l'on retrouve sur son territoire et l’importance du gisement énergétique, éolien et solaire, du département. »32 « Globalement, la Montagne Noire bénéficie d’un climat à fortes tendances océaniques, avec des températures assez douces, des précipitations relativement abondantes, des brouillards fréquents et une humidité atmosphérique assez élevée. Toutefois, une sécheresse marquée en été rappelle que la Méditerranée est proche. Enfin, des influences réellement méditerranéennes se font sentir dans la partie Sud‐Est (Aude et Hérault). »33 III‐A‐4‐a. Les températures et précipitations « Les températures (…) sont relativement douces avec des extrêmes parfois marqués : moyenne annuelle de 10°C à Saissac (630 mètres d’altitude) et de 11,5°C à Castans (650 mètres d’altitude). Ceci est dû à la latitude : à altitude égale, les températures sont plus élevées sur le versant audois et héraultais que sur le versant tarnais. En hiver, les moyennes ne descendent pas en dessous de 2°C. En été, elles oscillent entre 12 et 20°C. » (…) « La pluviosité annuelle est généralement importante et varie peu avec l’altitude. Elle n’est jamais inférieure à 900 mm pour atteindre parfois 1700 mm (950 mm à Mas‐Cabardès à 440 mètres, 1415 mm à Lespinassière à 500 mètres, 1315 mm à Saissac et aux Martys respectivement à 652 et 770 mètres, 1513 mm à Castans à 650 mètres et 1700 mm à Laprade à 850 mètres d’altitude). Le nombre annuel de jours de pluie est élevé (150 à 160). » 34 La saison la plus arrosée est l’hiver (plus du tiers des précipitations annuelles). Le déficit hydrique estival reste marqué (10 à 15% des précipitations annuelles). L’humidité atmosphérique est élevée, les brouillards sont fréquents et ils sont givrants sur les crêtes en hiver. Enfin, la neige tombe souvent abondamment et peut rester un mois sur les sommets. »35 On note par ailleurs un enneigement régulier de 5 à 30 cm pendant 15 jours.36 Cotation de la sensibilité Enjeu
Situation du projet Effet 1 Figure 37 : Normale annuelle des précipitations Période 1971 ‐ 2000 32
Source : www.aude.fr 33
Source : Forêts privées de Montagne Noire, orientations de gestion du schéma régional de gestion sylvicole par le CRPF, 2001 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 2 Sensibilité faible 2  La nature montagnarde de la zone implique un enjeu en termes climatiques dû à la rigueur de l’hiver qui peut engendrer des contraintes vis‐à‐vis de la construction et l’exploitation d’un parc. La présence de parcs alentours démontre toutefois que cet enjeu reste modéré. Un parc éolien doit par ailleurs respecter la réglementation en vigueur en particulier le décret du 26 août 2011 relatif à la prévention du risque de projection de glace. De ce fait, le risque d’impact est très faible en lien avec le climat local. La sensibilité climatique du territoire vis‐à‐vis du projet est donc faible et nécessitera juste, outre le respect de la réglementation en vigueur, une adaptation du planning de chantier en fonction des périodes rigoureuses hivernales. 34
Source : idem Source : Forêts privées de Montagne Noire, orientations de gestion du schéma régional de gestion sylvicole par le CRPF, 2001 36
Source : Etude d’impact du projet éolien du Sambrès, EOLE‐RES, 2006 35
[82]
Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette III‐A‐4‐b. Les vents « Les grands vents qui affectent la région sont le mistral, la tramontane, le marin et l'autan. Mistral et tramontane sont associés à des invasions d’air froid. Leur canalisation par le relief (couloir rhodanien pour le mistral et les Pyrénées pour la tramontane) provoque un important renforcement. Leur déclenchement est lié à la présence d’un anticyclone sur le proche Atlantique, prolongement de celui des Açores, induisant un flux de Nord‐Ouest à Nord‐Est sur la France, et créant une dépression sur le golfe de Gênes. Très souvent la tramontane se déclenche avant le mistral. Elle est orientée au Nord‐Ouest sur l'Hérault. Elle se renforce sur l'Aude et plus particulièrement entre Montagne Noire et Corbières. Dans ces parages, où elle est aussi appelée cers, elle prend une composante Ouest plus marquée et à Carcassonne, 50 % des vents proviennent des secteurs 260° à 300°. »37 Cet extrait du dossier de ZDE de la Montagne Noire indique clairement que sur la zone étudiée, le potentiel éolien est fortement favorable à l’implantation de parcs éoliens dans la mesure où globalement, les vitesses de vents estimées à 60 mètres du sol supérieures à 7 m/s. Situation du projet Figure 38 : Rose des vents moyens annuels sur les stations du Mont Aigoual, Nîmes, Montpellier, Carcassonne et cap Béar Période 1981‐2000 37
Source : Changement climatique au 20ème siècle en Languedoc‐Roussillon, ADEME, METEO FRANCE, Mars 2011 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Figure 39 : Extrait de l’Atlas du potentiel éolien estimé à 60 m du sol en Région Languedoc‐Roussillon38 38
Source : Dossier de demande de ZDE Montagne noire, 2006 [83]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐A‐4‐c. Données de vents sur la zone d’étude Un mât de mesure a été implanté par EOLE‐RES sur l’aire d’étude rapprochée : Localisation du mât sur la commune de Labastide‐
Esparbairenque ; Altitude : 800m ; Hauteur des anémomètres : 35.3, 57.0, 70.9, 78.0 et 78.1m ; Hauteur des girouettes : 70.7, 73.7 et 73.9m ; Date des mesures : depuis le 23/11/2012. Un ordinateur de marque Campbell a été mis en place sur le mât pour enregistrer de façon continue les mesures. Les données suivantes ont été collectées : Vitesse moyenne du vent pour chaque anémomètre ; Photo 13 : Mât de mesure anémométrique de La Braquette © Corieaulys Écart type des vitesses de vent pour chaque anémomètre ; Vitesse de vent maximale pour chaque anémomètre ; Direction moyenne du vent ; Figure 40 : Rose des vents mesurée (%) au niveau du mât EOLE‐RES de La Braquette entre le 23/11/2012 et le 08/04/2013 Le mât et les équipements de mesures sont toujours en fonctionnement. Cotation de la sensibilité  Disponibilités des enregistrements Au cours de la période du 23/11/2012 au 08/04/2013, les pourcentages de disponibilité des enregistrements pour l’anémomètre et pour la girouette étaient de : 96.1% à 78.1 m (anémomètre) ; 98.6 % à 74.8 m (girouette).  Intensité de turbulence La turbulence moyenne mesurée à 78,1 m sur 10 minutes pendant la période d’enregistrement était de 15.18%. Ce niveau est acceptable pour le développement d’un site éolien.  Rose des vents La rose des vents observée au niveau du mât de mesure de La Braquette est représentative du gisement éolien régional avec des vents dominants du Nord‐Ouest et du Sud‐Est. Ceci est confirmé par la tendance pluriannuelle au niveau régional. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Enjeu
Effet + + Favorable
++  La vitesse de vent à long terme sur le site de La Braquette a été évaluée à l’aide d’un modèle mésoéchelle. Ce modèle numérique évalue la ressource en vent en utilisant comme source aussi bien des données satellitaires (MERRA, …) que des données de mât de mesures. D’après ce modèle, la prévision à une hauteur de 80 m par rapport au sol est supérieure à 9m/s au niveau du mât de mesures de La Braquette, une vitesse qui est compatible avec la réalisation d’un projet éolien et donc une bonne production d’électricité d’origine éolienne. Le potentiel anémométrique est donc très favorable au développement d’un projet éolien sur l’aire d’étude rapprochée. [84]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Il existe deux catégories de risques majeurs, ce chapitre s’intéressant aux risques naturels. Les risques technologiques sont traités plutôt dans l'analyse du milieu humain, au chapitre III‐C. III‐A‐5. LES RISQUES NATURELS III‐A‐5‐a. Définition d’un risque majeur ? « Le risque majeur est un accident d’une gravité très élevée mais d’une probabilité d’occurrence très faible. Il résulte de la confrontation d’un aléa avec un ou plusieurs enjeu(x).» Une faible occurrence : l'homme et la société peuvent être d'autant plus enclins à l'ignorer que les catastrophes sont peu fréquentes ; Une énorme gravité : nombreuses victimes, dommages importants aux biens et à l'environnement. Risques naturels Risques technologiques Inondation, avalanche, feu de forêt, mouvement de terrain, séisme, volcanique, tsunami, sécheresse, tempête/cyclone Industrie, rupture de barrage, nucléaire, transport de matières dangereuses (TMD) L’Etat est tenu d’informer les populations sur les risques majeurs auxquels elles peuvent être soumises : Loi du 22 juillet 1987 relative à l’organisation de la sécurité civile et à la prévention des risques majeurs (reprise dans l’article L.125‐2 du Code de l’Environnement) : « Les citoyens ont droit à une information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Ce droit s’applique aux risques technologiques et aux risques naturels prévisibles ». Pour cela des documents d’information sont élaborés conjointement par les services des préfectures et des mairies : Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM), validé dans le département de l’Aude, actualisé en 2011, Dossier Communal Synthétique (DCS) : aucun document n’est répertorié pour les communes de l’aire d’étude rapprochée. Figure 41 : La notion de risque majeur Dossier d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) : aucun document n’est répertorié pour les communes de l’aire d’étude rapprochée. Un événement potentiellement dangereux ALÉA (Cf. figure ci‐dessus) n'est un RISQUE MAJEUR que s'il s'applique à une zone où des ENJEUX humains, économiques ou environnementaux sont en présence. D'une manière générale, le risque « majeur » se caractérise par de nombreuses victimes, un coût important de dégâts matériels, des impacts sur l'environnement : la VULNÉRABILITÉ mesure ces conséquences. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [85]
Risques naturels
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Aire d'étude rapprochée
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Sensibilité faible
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Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette III‐A‐5‐b. Les risques recensés sur l’aire d’étude intermédiaire Le site internet « ma commune face aux risques »39 recense les risques par commune. Les tableaux suivants résument les informations disponibles sur ce site pour les communes susceptibles d’accueillir le projet (en jaune) et les communes de l’aire d’étude intermédiaire. Fournes‐
Cabardès Les‐Ilhes Mas Cabardès Pradelles‐
Cabardès Roquefère Villanière Risque sismique Zone 1 Zone 1 Zone 1 Zone 1 Zone 1 Zone 1 Zone 1 Zone 1 Zone 1 Zone 1 Risques inondation X X X ‐ X X X ‐ ‐ X Bassin versant de l’Aude Aval diffusé le 31/07/2000 X X X X X X X X X X Ognon diffusé le 01/01/2001 X ‐ X ‐ X X ‐ ‐ PPRn Inondation – Par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d’eau sur le bassin de l’Orbiel et La Clamoux X X X ‐ X X X ‐ ‐ X Plan Communal de Sauvegarde (PCS) ‐ notifié par le maire le : 04/04/2011 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ notifié par le maire le : 13/04/2012 Document d'Information Communal des populations sur les RIsques Majeurs (DICRIM) notifié par le maire le : 14/03/2003 ‐ X ‐ ‐ X ‐ ‐ ‐ X Castans Cabrespine Labastide‐
Lastours Esparbairenque Atlas zones inondables Documents de prévention et de planification Tableau 6 : Principaux risques recensés sur les communes accueillant l’aire d’étude rapprochée (en jaune) et les communes de l’aire d’étude intermédiaire (en gris) 39
Source : http://macommune.prim.net/ 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [87]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐A‐5‐c. Le risque sismique et vibratoire Catastrophes naturelles Communes concernées 06/11/1982 au 10/11/1982 : Tempête Labastide‐Esparbairenque, Cabrespine, Castans, Fournes‐Cabardès, Lastours, Les‐Ilhes, Mas Cabardès, Pradelles‐Cabardès, Roquefère, Villanière 10/11/1987 : Inondations et coulées de boue Cabrespine 22 au 25/01/1992 : Inondations, coulées de boue et effets exceptionnels dus aux précipitations Labastide‐Esparbairenque, Cabrespine, Castans, Fournes‐Cabardès, Lastours, Les‐Ilhes, Mas Cabardès, Pradelles‐Cabardès, Roquefère, Villanière 26 au 27/09/1992 : Inondations et coulées de boue Cabrespine, Castans, 15 au 16/12/1995 : Inondations et coulées de boue Cabrespine, Castans, 06 au 12/12/1996 : Inondations et coulées de boue Labastide‐Esparbairenque, Fournes‐Cabardès, Lastours, Les‐Ilhes, Mas Cabardès, Roquefère 12 au 14/11/1999 : Inondations et coulées de boue Labastide‐Esparbairenque, Cabrespine, Castans, Fournes‐Cabardès, Lastours, Les‐Ilhes, Mas Cabardès, Pradelles‐Cabardès, Roquefère 05/09/2005 : Inondations et coulées de boue Labastide‐Esparbairenque, Fournes‐Cabardès, Lastours, Mas Cabardès, Roquefère 24 au 27/01/2009 : Inondations et chocs mécaniques liés à l’action des vagues Labastide‐Esparbairenque, Cabrespine, Castans, Fournes‐Cabardès, Lastours, Les‐Ilhes, Mas Cabardès, Pradelles‐Cabardès, Roquefère, Villanière 14 et 17/03/2011 : Inondation et coulées de boue Cabrespine, Castans, Mas Cabardès, Pradelles‐
Cabardès Un séisme ou tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol, provenant de la fracturation des roches en profondeur. Celle‐ci est due à l'accumulation d'une grande énergie qui se libère, créant des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint. Le terme « zone de sismicité » désigne un territoire défini par certaines caractéristiques sismiques (en particulier la fréquence et l'intensité des séismes dans cette zone). La sismicité de la France, comme celle de tout le bassin méditerranéen, résulte de la convergence des plaques africaines et eurasiennes. Tableau 7 : Catastrophes naturelles ayant fait l’objet d’un arrêté dans les communes de l’aire d’étude intermédiaire Les paragraphes suivants sont destinés à affiner ces informations au regard du risque vis‐à‐vis d’un projet éolien sur l’aire d’étude rapprochée et de préciser quels peuvent être les autres risques potentiels comme la foudre, le risque incendie, … Situation du projet Figure 42 : Zonage sismique de la France 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [88]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Comme nous l’avons vu précédemment, toutes les communes de l’aire d’étude intermédiaire sont en zone de sismicité 1 : très faible, contrairement au Sud du département qui se situe dans une zone sismique englobant l’ensemble de la chaîne pyrénéenne, et connaissant périodiquement des secousses sismiques d’intensité variable, souvent très faibles. Le site internet www.sisfrance.net présente l’histoire et les caractéristiques des séismes ressentis en France. On peut alors y constater que les séismes ressentis les plus proches l’ont tous été à plus de 20km de l’aire d’étude rapprochée. Cotation de la sensibilité Enjeu Effet 0 Comme nous l’avons vu précédemment, l’ensemble des communes étudiées a subi des catastrophes naturelles de type inondation et coulées de boue. Toutes ces communes hormis Labastide‐Esparbairenque, Roquefère et Pradelles‐Cabardès, font l’objet d’un plan de prévention du risque inondation (PPRi), pour le bassin de l’Orbiel et de La Clamoux. Trois possèdent un document d’information communal des populations sur les Risques Majeurs (DICRIM) : Fournes‐Cabardès, Lastours et Villanière. Ceci étant, la situation topographique de l’aire d’étude rapprochée l’isole naturellement de ce risque (plateau en tête de bassin versant, …). 1 0 Cotation de la sensibilité Pas de sensibilité particulière  On peut donc considérer que l’enjeu du territoire est très faible à ce titre pour la conception du parc éolien, qui doit, dans tous les cas, respecter les obligations réglementaires en termes de normes parasismiques imposées dans le cadre de la procédure Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Par ailleurs, aucun effet potentiel ne peut être attendu d’un tel projet sur le risque sismique et l’absence d’enjeu humain (habitat) à proximité permet de ne pas envisager non plus d’éventuel risque indirect sur les personnes et les biens en cas d’évènement sismique. Il n’est donc pas retenu de sensibilité sur ce thème. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 III‐A‐5‐d. Le risque inondation Enjeu
Effet 0 Pas de sensibilité particulière 0 0  Dans la mesure où aucun enjeu inondation n’est envisageable sur l’aire d’étude rapprochée, il ne peut découler d’un parc éolien aucun impact à ce titre sur ce même territoire et au‐delà puisqu’un tel projet n’est pas susceptible d’engendrer de modifications des débits locaux (imperméabilisation non significative). Une sensibilité nulle est donc retenue pour ce risque. [89]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐A‐5‐e. Le risque foudre Sur le territoire français, la foudre frappe un à deux millions de coups par an. Une cinquantaine de personnes sont foudroyées chaque année et les dégâts économiques dus à des milliers d’incendies sont considérables. La foudre se définit selon deux paramètres : La densité de foudroiement (niveau Ng, ou densité d'arcs) définit le nombre d'impact foudre par an et par km2 dans une région. Ce paramètre existe en France depuis 1986, Le niveau kéraunique (niveau Nk) définit le nombre de jour d'orage par an. La consultation de la base de données Foudre de Météorage permet de préciser ces données sur le secteur réellement concerné par le projet. Pour chaque commune, ce nombre est calculé à partir de la Base de Données Foudre et représente une moyenne sur les 10 dernières années. Ainsi, sur la commune de Labastide‐Esparbairenque, accueillant la plus grande part de l’aire d’étude rapprochée du projet, on compte 11 jours d’orages par an, classant la commune au 18 449ième rang sur la France (notre pays compte 36 700 communes). La valeur moyenne du nombre de jours d'orage, en France, est de 11,30. Le critère du nombre de jours d'orage ne caractérise cependant pas l'importance des orages. En effet, un impact de foudre isolé ou un orage violent sont comptabilisés de la même façon. La meilleure représentation de l'activité orageuse est la densité d'arcs (ou de foudroiement) qui est le nombre d'arcs de foudre au sol par km² et par an. Le réseau de détection de la foudre utilisé par Météorage permet une mesure directe de cette grandeur. La valeur moyenne de la densité d'arcs, en France, est de 1,59 arcs/km²/an. Cette valeur est de 2,32 sur la commune de Labastide‐Esparbairenque, la plaçant au 5 266ième rang sur la France, ce qui permet de constater que le risque foudre est loin d’être négligeable sur l’aire d’étude rapprochée. Ces 2 paramètres sont liés par une relation approximative : Ng = Nk/10 Cotation de la sensibilité Enjeu
Effet 1 Situation du projet 40
Figure 43 : Densité de foudroiement par département en France Le département de l’Aude possède une densité de foudroiement relativement faible avec 1 impact/an/km2. A titre comparatif, la valeur la plus faible, en Bretagne est de 0,3, alors qu’elle est de 2,5 pour l’Ardèche ou le Vaucluse. 3 Sensibilité modérée 3  Le niveau d’enjeu retenu pour la foudre est fort d’autant que la taille et les matières composant une éolienne peuvent être potentiellement attractives. De plus, l’aire d’étude est en zone forestière, combustible. C’est toutefois une composante environnementale connue des constructeurs éoliens systématiquement prise en compte dans la conception des aérogénérateurs par le respect de normes strictes imposées par la réglementation en vigueur. Le risque d’effet potentiel reste donc faible.  La sensibilité résultante est donc modérée. 40
Source : http://www.citel.fr 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [90]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐A‐5‐f.
Le risque feux de forêt Le feu de forêt est un incendie qui se déclare et se propage dans une végétation de forêt, de maquis ou de garrigue. Pour se déclencher et progresser, le feu a besoin de trois conditions : Une source de chaleur (flamme, étincelle) : très souvent l’homme est à l’origine des feux de forêts par imprudence (travaux agricoles et forestiers, cigarette, barbecue, dépôts d’ordures…), accident ou malveillance ; Un apport d’oxygène : le vent active la combustion ; Un combustible (végétation) : le risque de départ de feu est davantage lié à l’état de la forêt et de ses lisières (sécheresse, disposition des différentes strates, état d’entretien, densité, relief, teneur en eau…) qu’à l’essence forestière elle‐même (chênes, conifères). « Le département de l’Aude est particulièrement concerné par le risque « incendies de forêt », en particulier sa moitié est très sèche en été et soumise à de forts vents. L’aléa subi, présenté sur la carte ci‐après, exprime la probabilité, pour un point donné du territoire, d’être atteint par un feu, et caractérise l’intensité avec laquelle il sera parcouru. »41 Le Service Départemental d’Incendie et de Secours de l’Aude (SDIS) a été consulté par EOLE‐
RES ; voici sa réponse en date du 1° mars 2013 : « Le site est couvert en premier appel par le centre de secours de SALSIGNE situé à 13 km. Le délai d’intervention depuis ce centre est lié à la nature des moyens mis en œuvre et donc à la nature du sinistre à traiter ou du secours à apporter. Le périmètre d’étude défini (…) se situe au sein d’espaces naturels combustibles. A ce titre, la construction de ces ouvrages nécessite d’une part, l’application de la réglementation inhérente à l’emploi du feu (arrêté préfectoral n°2005‐11‐0359 du 3 mars 2005) et au débroussaillement et maintien en état débroussaillé des constructions et des équipements sur une profondeur de 50 m en périphérie des installations et de 10 m de part et d’autre des voies privées qui les desservent (arrêté préfectoral n°2005‐11‐0388 du 3 mars 2005). D’autre part, il sera nécessaire de prendre en compte les normes zonales s’appliquant à la création des réseaux de desserte (pistes et bandes de sécurité débroussaillées) destinés à la Défense des Forêts Contre l’Incendie (D.F.CI.). Par ailleurs, s’agissant d’un massif DFCI (Montagne Noire) modérément sensible aux incendies de forêt (niveau d’aléa 3), la création de ferme éolienne induit deux conséquences majeures. La première concerne l’aggravation du risque de mise à feu pendant la période des travaux puis tout au long de l’exploitation du site du fait de la sur‐fréquentation qui découle de l’ouverture de nouvelles voies de desserte facilement carrossables (la gestion durable de la fréquentation par des barrières s’avère illusoire sur la plupart des sites éoliens actuels). La figure en page suivante, extraite du DDRM de l’Aude, précise le risque à l’échelle de l’aire d’étude rapprochée. Comme en témoigne la carte, ce risque reste moyen sur l’aire d’étude rapprochée (niveau 3 sur 5). La deuxième est liée aux contraintes induites par les mâts lors de l’intervention des Avions Bombardiers d’Eau sur un rayon d’environ un kilomètre autour de ceux‐ci (dans le cas présent des zones urbanisées sensibles sont incluses dans ce rayon et situées sur les axes de largage). A l’échelle de l’aire d’étude intermédiaire, le Nord apparaît nettement moins sensible que le Sud. Il est donc nécessaire que ces deux conséquences soient compensées par la création ou le renforcement d’infrastructures destinées aux moyens terrestres qui ne pourront notamment plus recevoir à certains endroits, le renfort des moyens aériens. » 41
Extrait du DDRM de l’Aude 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [91]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Figure 44 : Le risque « Feux de Forêts » (extrait du DDRM) Aire d’étude rapprochée Aire d’étude intermédiaire 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [92]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Dans le cas précis du projet présenté, il importe donc de prévoir dans le cadre des travaux du parc éolien les équipements suivants : La création d’un point d’eau (citerne enterrée de 30m3 raccordée à un poteau incendie 2x65 – 100), à placer en partie centrale du parc au droit de la piste qui se raccorde à la RD9. La création ou l’élargissement de pistes de catégorie 1 (largeur 6 m, pente moyenne inférieure à 7%, pente maxi instantanée inférieur à 10%, revêtement stabilisé de bonne viabilité, rayon de braquage inférieur à 11m, gabarit en hauteur supérieur à 4 m) permettant de ménager outre la desserte des éoliennes, un double accès au parc. (…) Quant au point d’eau, le Bureau Feux de Forêt du SDIS pourra vous en préciser les caractéristiques techniques et géographiques précises lorsque les travaux seront en phase de conception. En outre, il sera nécessaire de nous faire préciser par le groupe exploitant, les caractéristiques techniques des aérogénérateurs et notamment les contraintes liées au travail à l’intérieur de ces installations ainsi que tous les éléments de sécurité par rapport au personnel intervenant (point d’ancrage, hauteur de la plateforme de travail, coupures sur le secteur, …).  Un projet éolien est toutefois une installation électrique dans lequel le risque incendie reste potentiellement présent bien que très restreint par les obligations préventives réglementaires (normes strictes, ICPE). Comme le précise le SDIS, des risques potentiels de mises à feu indirectes ne peuvent être totalement exclus, risques jugés toutefois modérés. De ce fait, la sensibilité du territoire au risque incendie reste modérée. Elle nécessite la prise en compte de mesures préventives pour prévenir au maximum, et au‐delà de la réglementation en vigueur, tout risque d’incendie ou, le cas échéant, l’intervention rapide des secours. Des mesures seront mises en oeuvre, en concertation avec le SDIS, pour compenser la dégradation des conditions d’intervention des avions bombardiers d’eau du fait de la densification des éoliennes sur ce secteur. III‐A‐5‐g. Autres risques naturels Comme le montre la carte en page 86, l’aire d’étude rapprochée : Présente un enjeu très faible de remontée de nappe42, N’est pas concernée par l’aléa retrait‐gonflement des argiles43, Ne fait l’objet d’aucun mouvement de terrain44 ou cavité naturelle45 connus à ce jour. Cotation de la sensibilité Enfin, il sera vivement souhaitable de nous faire parvenir : Les coordonnées géographiques précises de chacun des mâts dès que leur implantation sera définitivement arrêtée (projection Lambert II étendu et WGS 84) pour nous permettre de les incorporer à la cartographie opérationnelle que le SDIS utilise lors des sinistres, Les coordonnées d’un technicien compétent susceptible de prendre contact avec les secours dans un délai de 30 minutes en cas d’intervention de nos services sur ces structures. » Cotation de la sensibilité Enjeu Effet 2 Effet 0 0 0 Pas de sensibilité particulière  L’absence d’enjeu et d’effet potentiel d’un parc éolien sur ces risques engendre l’absence de sensibilité relative aux remontées de nappes, retrait‐gonflement des argiles, mouvement de terrain ou cavité naturelle. 2 4 Sensibilité modérée  Le massif DFCI (Montagne Noire) est modérément sensible aux incendies de forêt (source : SDIS), ce qui nous conduit à définir un enjeu modéré à ce titre. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Enjeu
42
Source : http://www.inondationsnappes.fr/, On appelle zone «sensible aux remontées de nappes» un secteur dont les caractéristiques d'épaisseur de la Zone Non Saturée, et de l'amplitude du battement de la nappe superficielle, sont telles qu'elles peuvent déterminer une émergence de la nappe au niveau du sol, ou une inondation des sous‐sols à quelques mètres sous la surface du sol. 43
Source : http://www.argiles.fr/ 44
Source : http://www.bdmvt.net/ 45
Source : http://www.bdcavite.net/ [93]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐A‐6. SYNTHÈSE DES SENSIBILITÉS DU MILIEU PHYSIQUE Il ressort de l’analyse du contexte physique de l’aire d’étude rapprochée que des potentialités intéressantes existent pour accueillir un projet éolien : La configuration du site se prête favorablement à l’implantation d’éoliennes sans engendrer de terrassements susceptibles de modifier la topographie du site, Le potentiel éolien est très favorable (>9 m/s à 80 m), L’aire d’étude rapprochée est située à l’écart des principaux cours d’eau, en dehors des captages d’alimentation en eau potable et leur périmètre de protection rapprochée, aucune zone humide n’y étant par ailleurs recensée. Cette analyse a également permis de recenser des enjeux pouvant présenter des niveaux de sensibilité différents face aux effets potentiels d’un projet éolien. Plusieurs de ces sensibilités trouvent déjà des réponses dans les nombreuses mesures préventives et normes réglementaires imposées par l’arrêté du 26 août 2011. Ce dernier est relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement (risques foudre et incendie, neige et chute de glace, stabilité des sols). Le projet éolien, quelle que soit l’implantation retenue, devra obligatoirement tenir compte de ces obligations réglementaires. D’autres sensibilités, propres au site d’accueil, nécessitent la préconisation de mesures préventives spécifiques qui guideront alors dans ce cas la conception du projet et/ou l’exploitation du projet. Or ici, la principale sensibilité repose sur le contexte boisé et le risque « feux de forêts » lié. La position du site sur les premiers reliefs de la Montagne Noire nécessitera enfin une analyse fine au niveau de l’étude paysagère en termes de perceptions depuis la plaine de Carcassonne (sensibilité indirecte traitée dans le volet paysager). Cotation de la sensibilité46 du milieu physique vis‐à‐vis du projet Sensibilité faible  Moyennant le respect des mesures et normes réglementaires, le milieu physique ne s’avère pas sensible vis‐à‐vis d’un projet éolien qui viendrait s’y implanter. Les seuls risques présents ne sont pas cartographiables car ils s’imposent à l’ensemble du site et concernent les risques foudre et feux de forêt. Ils n’influent pas sur la faisabilité ou la conception du projet mais imposent une conformité stricte du projet vis‐à‐vis de l’arrêté du 26 août 2011 (articles 7, 9, 10, 16, 17, 22, 23 et 24), et un respect des mesures préconisées par le SDIS (débroussaillement, création d’un point d’eau et pistes d’accès entretenues). 46
La sensibilité moyenne est la somme de l’ensemble des sensibilités analysées dans ce chapitre (atout : ‐1) divisée par le nombre de thèmes analysés soit ici : 7/10 soit 0,70 arrondi à 1 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [94]
Synthèse des sensibilités du milieu physique
³
Aire d'étude rapprochée
Sensibilité du milieu physique
Faible
Source : Corieaulys
AVEYRON
TARN
HERAULT
HAUTE-GARONNE
AUDE
ARIEGE
PROJET EOLIEN DE LA BRAQUETTE
Synthèse des sensibilités
du milieu physique
CARTE N°
FORMAT
0
0.25
0.5
1
COORDS
km
02587D2894-01
A3
ECHELLE
LIIE
Copyright "IGN - Paris - 2013"
Reproduction interdite.
1:15 000
DATE
020413
"LA FONTAINE"
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Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette III‐B. LE MILIEU NATUREL III‐B‐1. LES MILIEUX NATURELS INVENTORIES ET PROTÉGÉS Le chapitre suivant précise l’ensemble des protections et inventaires du milieu naturel connus dans l’aire d’étude éloignée du projet éolien, avec une analyse détaillée de l’ensemble des zonages présents dans un rayon de 15 km autour de la zone d’implantation potentielle. Ces informations sont issues de la consultation des DREAL Languedoc‐Roussillon et Midi‐Pyrénées, complétées des données de l’Inventaire National de Protection de la Nature (INPN). Les cartes en page suivante permettent de situer les zonages étudiés ci‐après, la première carte étant réalisée à l’échelle de l’aire d’étude éloignée du projet, la seconde étant centrée sur l’aire d’étude intermédiaire. stratégique au regard des politiques de prévention du risque inondation, de la stabilité des sols, de lutte contre les incendies, contribuant à la protection des ressources en eau, des populations et du développement durable, fragilisé, menacé ou rendu vulnérable par des pressions extérieures, la fermeture des milieux, la déprise agricole ou l’absence de sylviculture durable. Nom Distance (km) Intérêts ‐ enjeux Sensibilité Ventazous 1,6 Aucune information ‐ Cubserviès 2,7 Cascade, intérêt naturels et paysagers Nulle d’un point de vue naturaliste, Sensibilité à analyser dans le volet paysager de l’étude. La Montagne Noire 5,4 Aucune information ‐ Lacalm 7,2 Prairies pâturée et bois de chênes verts parcourus par le ruisseau de « Lacalm » Nulle La Grèze 7,3 Aucune information ‐ La Ferrière 9 Aucune information ‐ La Prade 11 Forêt au bord du lac de Laparade Nulle Co d'Abrial 13,8 Aucune information ‐ Site départemental de Saint Julien des Meulières 15,6 Gorges de la Cesse, vestiges anciens Nulle Valette 16,6 Aucune information ‐ La Rouge 17,4 Forêt traversé par rivière Nulle 18,1 Aucune information ‐ 18,9 Aucune information ‐ III‐B‐1‐a. Les milieux naturels protégés  Arrêté Préfectoral de Biotope (APB) L’APB « Grotte de Gaougnas » n°APP11003 est localisé sur la commune de Cabrespine à 3,0 km de l’aire d’étude rapprochée. Cet arrêté a pour vocation de « de garantir l'équilibre biologique des milieux et la conservation des biotopes nécessaires à l'alimentation, la reproduction, au repos et à la survie du grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), du grand Murin (Myotis myotis) et du Minioptère de Schreiber (Miniopterus schreibersi) ». Cette information est à prendre en compte comme un enjeu chiroptérologique.  Zone humide d’importance internationale, Site RAMSAR Les Etangs littoraux de la Narbonnaise, distants de plus de 50 km représentent le site RAMSAR le plus proche.  Réserve biologique D’après le site de l’Inventaire National de Protection de la Nature (INPN), aucune réserve biologique intégrale ou dirigée n’est inventoriée dans l’aire d’étude éloignée.  Espaces Naturels Sensibles Les Conseils Généraux ont compétence à développer une politique de mise en valeur des Espaces Naturels Sensibles (ENS) grâce à la loi du 18 juillet 1985. On peut les définir comme un espace naturel, présentant les caractères suivants : possédant une valeur écologique et patrimoniale en relation avec le règne animal et végétal, présentant une forte identité paysagère, Domaine départemental de la Forest Domaine départemental de Vieulac Tableau 8 : ENS inventoriés dans un rayon de 20 km autour de l’aire d’étude rapprochée ouvert au public dans la mesure où les caractéristiques du milieu le permettent, 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [96]
Inventaires et protections du milieu naturel sur l'aire d'étude éloignée
³
Aire d'étude rapprochée
Aire d'étude intermédiaire
Aire d'étude éloignée
Milieux naturels inventoriés et protégés
ZNIEFF1
ZNIEFF2
Natura 2000
ZICO
Arrêté Préfectoral de Biotope (APB)
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
Parc Naturel
Régional du Haut-Languedoc
Pré-inventaire du patrimoine
géologique
ENS appartenant au Conseil Général
Zone humide
Source : DREAL Languedoc-Roussillon
AVEYRON
TARN
HERAULT
HAUTE-GARONNE
AUDE
ARIEGE
PROJET EOLIEN DE LA BRAQUETTE
Inventaires et protections du milieu
naturel sur l'aire d'étude éloignée
CARTE N°
FORMAT
0
2.5
5
10
km
COORDS
02587D2812-01
A3
ECHELLE
LIIE
Copyright "IGN - Paris - 2010"
Reproduction interdite.
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DATE
020413
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FAX +33 (0) 4 32 76 03 01
Parc naturel Montagne Noire
régional du (Versant Nord)
Haut-Languedoc
Inventaires et protections du milieu naturel sur l'aire d'étude intermédiaire
³
Parc naturel
régional du
Haut-Languedoc
Aire d'étude rapprochée
Aire d'étude intermédiaire
Milieux naturels inventoriés et protégés
ZNIEFF1
Pelouses et
landes du
pic de Nore
ZNIEFF2
Site d'intérêt Communautaire
(Natura 2000)
Arrêté Préfectoral de Biotope (APB)
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
Parc Naturel
Régional du Haut-Languedoc
Zone humide
Cascade de
Cubserviès
ENS appartenant au Conseil Général
Crêtes et
pièmonts de la
Montagne Noire
Gorges de
l'Orbiel à
Miraval-Cabardès
Crête
rocheuse du
Pic San-Marti
Crête
rocheuse de
Fount-Ferrouzo
Vallée de
l'Orbiel
Rivière de
la Clamoux et
ruisseau du Cros
Source : DREAL Languedoc-Roussillon
Monts et grottes
des soulanes
de Nore
AVEYRON
Grotte du
Gaougnas
TARN
GORGES DE
LA CLAMOUX
Massif
du Roc
de l'Aigle
Gorges de
l'Orbiel
aux Ilhes
Vallée du
Rieu Sec
HERAULT
HAUTE-GARONNE
AUDE
ARIEGE
PROJET EOLIEN DE LA BRAQUETTE
Inventaires et protections du milieu
naturel sur l'aire d'étude intermédiaire
Garrigues de
Saint-Martin
CARTE N°
FORMAT
0
0.5
1
2
COORDS
km
02587D2813-01
A3
ECHELLE
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Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐B‐1‐b. Les milieux naturels inventoriés  Les Zones Naturelles d’Intérêts Ecologique Faunistique et Floristique Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. Une première version de l’inventaire régional a été diffusée en 1994. L'actualisation est en cours. On distingue 2 types de ZNIEFF : les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes ; les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique. L’inventaire ZNIEEF est en cours de rénovation. Le tableau suivant tient compte des ZNIEFF de 2ème génération, disponibles sur le site des DREAL concernées en décembre 2012. Certaines fiches ne sont pas encore disponibles. Tableau 9 : Les ZNIEFF de type 2 dans un rayon de 15 km autour de l’aire d’étude rapprochée Nom du site Code Distance (km) Intérêts ‐ enjeux Sensibilité potentielle nécessitant une prise en compte dans les études spécialisées Ecologique : Steppes méditerranéo‐montagnardes à Sesleria, Hêtraies acidiphiles subatlantiques, Saussaies naines marécageuses, communautés à Rhynchospora alba Botanique : 78 espèces déterminantes dont 11 protégées : Orchis punaise (PN), Anémone couronnée (PN), Sabline modeste (PR), Arméria de Malinvaud (PR), Chou étalé des roches (PR), Rossolis à feuilles rondes (PN), Gagée de Bohème (PN), Gagée de Granatelli (PN), Corbeille d’argent à gros fruits (PN), Pivoine officinale (PN), Spiranthe d’été (PN) 1 Crêtes et piémonts de 910030631 la Montagne Noire Concerné Faunistique : Grenouille de Perez, Triton marbré, 1 araignée, 12 chiroptères (Sérotine commune, Vespère de Savi, Minioptère de Schreibers, Murin de Capaccini, Murin à oreilles échancrées, Noctule de Leisler, Pipistrelle de Kuhl, Oreillard gris, Rhinolophe euryale, Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Molosse de Cestoni, 3 coléoptères, 5 Lépidoptères dont Damier de la Succise (PN), Azuré du serpolet (PN), 6 odonates dont Cordulie à corps fin (PN), 1 orthoptère : Magicienne dentelée (PN), 2 poissons, Ecrevisse à pieds blancs, 3 reptiles : Couleuvre d’Esculape, Psammodrome algire, Lézard ocelle, 13 espèces d’oiseaux : Pipit rousseline, Aigle royal, Grand‐duc d’Europe, Circaète jean‐le‐blanc, Busard cendré, Coucou geai, Bruant ortolan, Faucon pèlerin, Aigle botté, Pie‐grièche méridionale, Pie‐grièche à poitrine rose, Guêpier d’Europe, Huppe fasciée, 1 mammifère terrestre : Campagnol des neiges. Ecologique : 17 habitats inventoriés : pelouses, falaises et zones humides Botanique : 125 espèces de plante dont plusieurs protégées et 13 espèces de bryophyte inventoriées 2 Montagne Noire (Versant Nord) 730010009 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 3,6 Faunistique : 4 chiroptères (Minioptère de Schreibers, Rhinolophe euryale, Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe), 1 Mammifère terrestre, 17 oiseaux dont : Grand‐duc d’Europe, Circaète Jean‐le‐blanc, Busard Saint‐Martin, Busard cendré, Faucon pèlerin, plusieurs espèces liées aux falaises, 3 reptiles, 2 amphibiens, 1 poisson, 18 coléoptères, 2 rhopalocères, 1 orthoptère, 11 syrphes, 3 crustacées, 1 mollusque Forte sensibilité : enjeux chiroptérologiques et avifaunistiques majeurs : espèces sensibles à la collision et au dérangement, Habitats, flore et espèces à mobilité réduite à forts enjeux Toutefois la taille importante de la ZNIEFF (27 247 ha) nécessite d’affiner les enjeux au niveau de l’aire d’étude rapprochée par les études spécialisées. Forte sensibilité : plusieurs chiroptères peu sensibles à l’éolien mais sensibles aux dérangements et nombreux rapaces. Il convient alors de connaître les modalités d’utilisation de l’aire d’étude de ces espèces (études spécialisées). [99]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Nom du site Code Distance (km) Intérêts ‐ enjeux Sensibilité potentielle nécessitant une prise en compte dans les études spécialisées Ecologique : Gazons des bordures d’étangs acides en eaux peu profondes, Hêtraies acidiphiles subatlantiques 3 Montagne Noire occidentale 910009423 6,7 Botanique : 54 espèces inventoriées dont 8 protégées : Orchis punaise (PN), Jacinthe romaine (PN), Rossolis à feuilles rondes (PN), Gagée de Granatelli (PN), Isoète de Durieu (PN), Littorelle à une fleur (PN), Ophrys bombyx (PN), Spiranthe d’été (PN) Faunistique : 3 amphibiens, 7 chiroptères (Barbastelle d’Europe, Vespère de Savi, Minioptère de Schreibers, Murin à oreilles échancrées, Noctule de Leisler, Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe), 1 coléoptère, 5 lépidoptères, 5 odonates, 6 oiseaux dont : Grand‐duc d’Europe, Circaète jean‐le‐blanc, Busard cendré, Faucon crécerellette, Aigle botté, 4 poissons, Ecrevisse à pieds blancs, 2 reptiles Causses du piémont 4 910011770 de la Montagne Noire 7,4 Botanique : 37 espèces déterminantes dont X protégées : Ail petit Moly (PN), Ail doré (PN), Sabline des chaumes (PN), Jacinthe romaine (PN), Gagée de Bohème (PN), Gagée de Granatelli (PN), Nigelle de France (PN), Ophrys de Catalogne (PN) Faunistique : Pipistrelle de Kuhl, 2 odonates, 8 oiseaux dont Busard cendré, Aigle botté, Milan royal, Lézard ocellé Botanique : 43 espèces inventoriées dont 11 sont protégées : Ail petit Moly (PN), Ail doré (PN), Orchis punaise (PN), Sabline modeste (PR), Spiranthe d’été (PN), Pivoine officinale (PN), Corbeille d’argent à gros fruits (PN), Gagée de Granatelli (PN), Gagée de Bohème (PN), Erodium crépu (PR), Grand Ephédra (PR) 5 Haut Minervois 910008270 Zone agricole du Nord 6 1113‐0000 Carcassonnais 7 Montagne Noire centrale 910009323 8 11,7 Faunistique : 2 amphibiens, 2 araignées, 18 chiroptères dont la Sérotine commune, la Pipistrelle de Kuhl et la Pipistrelle de Nathusius, 2 lépidoptères, 3 mammifères terrestres, 9 odonates, 17 oiseaux dont Aigle royal, Grand duc d’Europe, Circaète jean‐le‐blanc, Busard cendré, Aigle de Bonelli, 5 orthoptères, 4 poissons, Ecrevisse à pieds blancs, 4 reptiles Botanique : 26 espèces inventoriées dont 5 protégées : Anémone couronnée (PN), Gagée de Granatelli (PN), Gagée de Bohème (PN), Nonnée brune (PN), Ophrys de Catalogne (PN) Forte sensibilité : nombreux chiroptères bien que peu sensibles à l’éolien et nombreux rapaces. Il convient alors de connaître les modalités d’utilisation de l’aire d’étude de ces espèces (études spécialisées). Forte sensibilité : présence de rapaces à grand territoire. Il convient alors de connaître les modalités d’utilisation de l’aire d’étude de ces espèces (études spécialisées). Forte sensibilité : enjeux chiroptérologiques et rapaces importants. Il convient alors de connaître les modalités d’utilisation de l’aire d’étude de ces espèces (études spécialisées). Sensibilité nulle, enjeux stationnels Faunistique : 3 poissons 12,6 Botanique : 1 lichen, 35 espèces de plantes inventoriées dont : Orchis punaise (PN), Sabline modeste (PR), Arméria de Malinvaud (PR), Gagée de Bohème (PN), Gagée de Granatelli (PN), Inule faux‐hélinium (PN), Pivoine officinale (PN), Silène à fleurs verte (PR) Faunistique : 1 amphibien, 9 chiroptères, 1 coléoptère, 3 lépidoptères, 4 odonates, 3 oiseaux dont Aigle royal et Vautour fauve, 2 orthoptères, 2 poissons, 4 reptiles Sensibilité modérée en raison d’espèces à grand territoire comme le vautour fauve et l’Aigle royal mais dont la distance réduit les risques d’impacts potentiels 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [100]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Tableau 10 : Les ZNIEFF de type 1 dans un rayon de 15 km autour de l’aire d’étude rapprochée Nom du zonage Code Distance (km) 1 Monts et grottes des soulanes de Nore 910030438 Limitrophe 2 Crête rocheuse de Fount‐
Ferrouzo 910030274 0,4 3 Vallée de l'Orbiel 910030318 0,8 Intérêts – enjeux Faunistique : Petit Rhinolophe, Faucon pèlerin, Aigle Royal, couleuvre d’Esculape, Psammodrome algire Botanique : 14 espèces déterminantes dont 4 protégées : Sabline modeste (PR), Orchis punaise (PN), Gagée de Granatelli (PN), Gagée de Bohème (PN) Ecologique : Hêtraies acidiphiles sub‐atlantique Botanique : Gagée de Bohème (PN), Arméria de Malinvaud (PR) Faunistique : Vespère de Savi, Calopteryx haemorrhoisalis, Gomphe à crochets, Busard cendré, Anguille, Barbeau méridional Botanique : 7 espèces déterminantes aucunes protégées en LR 4 Rivière de la Clamoux et ruisseau du Cros 910030319 1,1 Faunistique : Ecrevisse à pieds blancs, Barbeau méridional Sensibilité potentielle nécessitant une prise en compte dans les études spécialisées Forte sensibilité car faune potentiellement sensible aux éoliennes (rapaces, chiroptères) dont il convient de connaître les modalités d’utilisation de l’aire d’étude au travers des études spécialisées. Alerte sur des espèces végétales protégées potentielles des pelouses sèches, milieux rocailleux et prairies oligotrophes, à rechercher lors de l’étude botanique. Si elles sont rencontrées, elles feront l’objet de mesures d’évitement. Sensibilité modérée : ces espèces devront être recherchées lors de l’étude botanique. Si elles sont rencontrées, elles feront l’objet de mesures d’évitement. Forte sensibilité : 2 espèces potentiellement sensibles à l’éolien : Vespère de Savi et Busard cendré dont il convient de connaître les modalités d’utilisation de l’aire d’étude au travers des études spécialisées. Pas de sensibilité car le bassin versant de cette ZNIEFF n’est pas concerné Ecologique : Steppes méditerranéo‐montagnardes à Sesleria 5 Massif du Roc de l'Aigle 910030279 2,1 Faunistique : Minioptère de Schreibers, Murin de Capaccini, Grand Rhinolophe, Damier de la Succise, Barbeau méridional, couleuvre d’Esculape, Psammodrome algire, Lézard ocellé Botanique : 13 espèces déterminantes dont 3 protégées : Orchis punaise (PN), Gagée de Granatelli (PN), Corbeilles d’argent à gros fruits (PN) Botanique : 9 espèces déterminantes dont 2 protégées : Gagée de Bohème (PN), Corbeilles d’argent à gros fruits (PN) Forte sensibilité : Enjeux chiroptérologiques importants. Il convient de connaître les modalités d’utilisation de l’aire d’étude par ces espèces (étude chiroptérologique) 6 Gorges de l'Orbiel aux Ilhes 910016008 2,5 7 Gorges de l'Orbiel à Miraval‐
Cabardès 910030273 2,7 8 Crête rocheuse du Pic San‐
Marti 910011745 2,9 Botanique : 2 espèces déterminantes dont 1 protégée : Arméria de Malinvaud (PR) Sensibilité nulle, enjeux stationnels 9 Cascade de Cubserviès 910011753 3 Botanique : 6 espèces déterminantes, aucune protégée en LR Sensibilité nulle, enjeux stationnels 10 Pelouses et landes du pic de Nore 910011738 3,6 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Ecologique : Hêtraies acidiphiles subatlantiques Botanique : 15 espèces déterminantes, aucune protégée en LR Ecologique : Hêtraies acidiphiles subatlantiques, Saussaies naines marécageuses Botanique : 7 espèces déterminantes essentiellement des zones humides Sensibilité nulle, enjeux stationnels Sensibilité nulle, enjeux stationnels Sensibilité nulle, enjeux stationnels [101]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Nom du zonage 11 12 Garrigues de Saint‐Martin Sagnes de l’Arnette Code 910030473 730030030 Distance (km) 3,8 5 Intérêts – enjeux Botanique : 17 espèces déterminantes dont 5 protégées : Orchis punaise (PN), Sabline modeste (PN), Gagée de Bohème (PN), Gagée de Granatelli (PR), Corbeilles d’argent à gros fruits (PR) Faunistique : Vespère de Savi, Minioptère de Schreibers, Murin de Capaccini, Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Molosse de Cestoni, Gomphe à crochets, Grand‐duc d’Europe, Busard cendré, Lézard ocellé Ecologique : Prairies à Jonc acutiflore, Prairies à Molinies acidiphiles, Lisières humides à grandes herbes, Prairies mésophile, Bas‐marais acides, vergers, bosquets et plantations d’arbres Sensibilité potentielle nécessitant une prise en compte dans les études spécialisées Forte sensibilité : 7 espèces de chiroptères relativement peu sensibles à l’éolien mais sensibles au dérangement, rapaces potentiellement sensibles. Il convient alors de connaître les modalités d’utilisation de l’aire d’étude de ces espèces (études spécialisées). Sensibilité nulle, enjeux stationnels Floristique : 1 espèce déterminante non protégée 13 14 Rivière l'Argent Double Vallée du Rieu Sec 910030320 910030437 5,1 5,7 Faunistique : Petit Mars changeant, Thécla du frêne, Gomphe à crochets, Ecrevisse à pieds blancs, Barbeau méridional Faunistique : Grenouille de Perez, Sérotine commune, Vespère de Savi, Minioptère de Schreibers, Murin à oreilles échancrées, Noctule de Leisler, Pipistrelle de Kuhl, Oreillard gris, Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Molosse de Cestoni, Campagnol des neiges, Calopteryx Forte sensibilité : 10 espèces de chiroptères dont les Pipistrelle de Kuhl et Noctule de Leisler connues comme sensibles à l’éolien. haemorrhoidalis, Agrion bleuâtre, Gomphe à crochets, Pipit rousseline, Grand‐duc d’Europe, Circaète Jean‐le Blanc, Busard cendré, Coucou geai, Bruant ortolan, Pie‐grièche méridionale, Plusieurs rapaces potentiellement sensibles à l’éolien. Guêpier d’Europe, Huppe fasciée, Ecrevisse à pieds blancs, Barbeau méridional, Lézard Il convient alors de connaître les modalités d’utilisation de l’aire ocellé d’étude de ces espèces (études spécialisées). Botanique : 28 espèces déterminantes dont 2 protégées : Gagée de Granatelli (PN), Gagée de Bohème (PN) Ecologique : Landes sèches, fourrés, prairies mésophiles, forêts caducifoliées, falaises continentales et rochers exposés, plantations de conifères 15 Gorges de l'Arnette, versants boisés et landes des Yès 730010014 7,2 Botanique : 1 espèce déterminante non protégée Faunistique : Grand‐duc d’Europe, Circaète Jean‐le‐blanc, Busard Saint‐Martin, Faucon pèlerin 16 Vallée de la Dure 910011741 7,3 Faunistique : Grand duc d’Europe, Circaète Jean‐le‐blanc, Aigle botté, Agrion délicat, Damier de la Succise, Barbastelle d’Europe, Minioptère de Schreibers, Noctule de Leisler Botanique : 13 espèces déterminantes, aucune protégée en LR 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Sensibilité nulle, enjeux stationnels Forte sensibilité : Espèces d’oiseaux à grand territoire potentiellement sensibles à l’éolien. Il convient alors de connaître les modalités d’utilisation de l’aire d’étude de ces espèces (étude avifaune). Forte sensibilité : espèces d’oiseaux à grand territoire potentiellement sensibles à l’éolien, présence de chiroptères potentiellement sensibles essentiellement en période de migration. Il convient alors de connaître les modalités d’utilisation de l’aire d’étude de ces espèces (études spécialisées). [102]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Nom du zonage 17 Gorge du Cros et Causse de la Planette Code 910030295 Distance (km) 8 Intérêts – enjeux Sensibilité potentielle nécessitant une prise en compte dans les études spécialisées Faunistique : Triton marbré, Uroctea durandi, Vespère de Savi, Molosse de Cestoni, Damier de la Succise, Aigle royal, Grand‐duc d’Europe, Couleuvre d’Esculape, Psammodrome algire, Lézard ocellé Forte sensibilité : Présence de l’Aigle royal, un couple possédant plusieurs aires à flanc de falaise dans les gorges du ruisseau du Cros. Botanique : 19 espèces déterminantes dont 6 protégées : Ail Moly (PN), Orchis punaise (PN), Sabline modeste (PR), Gagée de Granatelli (PN), Corbeille d’argent à gros fruits (PN), Pivoine officinale (PN) Il convient alors de connaître les modalités d’utilisation de l’aire d’étude de ces espèces (études spécialisées). Molosse de Cestoni également dans les fissures de ces falaises. Ecologique : Hêtraie acidiphiles subatlantique 18 Crête rocheuse de la Bourrasse 19 Garrigues de Vallouvière 910011746 910030453 8,2 9,4 Botanique : 11 espèces déterminantes dont 2 protégées : Arméria de Malinvaud (PR), Gagée de Bohème (PN) Botanique : 19 espèces déterminantes dont C protégées : Ail petit Moly (PN), Gagée de Granatelli (PN), Ophrys de Catalogne (PN) Sensibilité nulle, enjeux stationnels Sensibilité nulle, enjeux stationnels Faunistique : Agrion de Mercure 20 Crêtes de Tarigoule et du Rasès 910008309 9,6 Botanique : 11 déterminantes dont 4 protégées : Arméria de Malinvaud (PR), Chou étalé des rochers (PR), Corbeilles d’Argent à gros fruits (PN), Pivoine officinale (PN) Sensibilité nulle, enjeux stationnels 21 Z1PZ0629 9,7 Botanique : 4 espèces déterminantes Sensibilité nulle, enjeux stationnels Marais De Pignol Ecologique : Saussaies naines marécageuses, Communautés à Rhynchospora alba 22 23 Grande Sagne Sagnes de la Calmilhe et de la Belane 910030278 730030562 9,9 9,9 Botanique : 8 espèces déterminantes dont 2 protégées : Rossolis à feuilles rondes (PN), Spiranthe d’été (PN) Ecologique : Bases des buttes et pelouses de Sphaignes vertes, Chenaux superficiels, cuvettes peu profondes, Tourbières basses à Carex nigra, C. Canescens et C. echnicata, Bas marais subatlantiques à Carex nigra, C. canescens et C. echinata Sensibilité nulle, enjeux stationnels Sensibilité nulle, enjeux stationnels Botanique : 6 espèces déterminantes dont 1 protégée : Rossolis à feuilles rondes (PN) 24 Coteaux marneux de Villarlong 910030452 10 Botanique : 14 espèces déterminantes dont 4 protégés : Ail petit Moly (PN), Gagée de Granatelli (PN), Ophrys de catalogne (PN), Ophrys Bombyx (PN) Botanique : 6 espèces déterminantes 25 Forêt de la Loubatière 910030324 10,1 26 Prairie humide du lac des Montagnès 730010030 10,1 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Faunistique : Triton marbré, Barbastelle d’Europe, Minioptère de Schreibers, Noctule de Leisler, Damier de la Succise, Damier des Knauties, Circaète Jean‐le‐blanc, Aigle botté Ecologie : Saussaies marécageuses à Saule cendré Botanique : 3 espèces déterminantes aucune protégée en LR Sensibilité nulle, enjeux stationnels Sensibilité modérée, présence d’espèces à grand territoire potentiellement sensibles à l’éolien (Aigle botté observé très régulièrement, nicheurs probables, Circaètes). Si la distance réduit les risques, il est utile de connaître les voies de déplacement des oiseaux qui pourraient mettre en contact ces espèces avec les éoliennes. Sensibilité nulle, enjeux stationnels [103]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Nom du zonage 27 Garrigues de Jappeloup Code 910030439 Distance (km) 11,4 Intérêts – enjeux Botanique : 5 espèces déterminantes dont 2 protégées : Ail petit Moly (PN), Gagée de Granatelli (PN) Sensibilité potentielle nécessitant une prise en compte dans les études spécialisées Sensibilité nulle, enjeux stationnels Faunistique : Psammodrome algire, Lézard ocelle 28 Vallons des Bouriettes 910030454 11,8 29 Sagnes Du Ruisseau De Candesoubre Z1PZ0635 12 30 Vallon du ruisseau de la Valette 910030455 31 32 Plaines de Moussoulens et de Montolieu 910030456 Gorges du Banquet 730010076 12,3 12,7 Botanique : 5 espèces déterminantes dont 1 protégée : Jacinthe romaine (PN) Ecologique : 3 habitats liés aux tourbières Botanique : 12 espèces déterminantes dont 1 protégée : Drosera à feuilles rondes (PN) Botanique : 12 espèces déterminantes dont 2 protégées : Jacinthe romaine (PN), Nigelle de France (PN) Forêt de Montaud Aucune donnée Sensibilité nulle, enjeux stationnels Botanique : 9 espèces déterminantes dont X protégées : Ail doré (PN), Sabline des chaumes (PN), Gagée de Bohème (PN), Gagée de Granatelli (PN) Faunistique : Busard cendré, Huppe fasciée 12,8 Botanique : 6 espèces déterminantes de plantes et 2 de lichens, aucune protégée en LR Sensibilité modérée : rapaces potentiellement sensibles à l’éolien. Faunistique : Grand‐duc d’Europe, Busard Saint‐Martin, Faucon pèlerin, Moule perlière Si la distance réduit les risques, il est utile de connaître les voies de déplacement des oiseaux qui pourraient mettre en contact ces espèces avec les éoliennes. Ecologique : Bas‐marais subatlantiques à Carex nigra, C. canescens, C. echinata 33 Sensibilité nulle, enjeux stationnels 730010013 13 Botanique : 5 espèces de plantes déterminantes et 4 bryophytes déterminantes Faunistique : Grand‐duc d’Europe, Circaète jean‐le‐blanc, Busard Saint‐Martin, Pic noir, 14 coléoptères 34 Pelouses sommitales de Roquedaut 910009420 13,1 Botanique : 3 espèces déterminantes dont 1 protégé Arméria de Malinvaud Botanique : 3 espèces déterminantes dont 1 protégée : Isoète de Durieu (PN) 35 Gorges de la Dure et du Linon 910030317 13,4 36 Coteaux marneux du plateau de Fabas 910030451 13,5 Lac du barrage de Saint ‐Denis 37 (+landes et praires humides du Régatel) 910011752 14,5 Sensibilité faible en raison de la distance. Faunistique : Murin à oreilles échancrées, Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Gomphe à crochets, Grand‐duc d’Europe, Barbeau méridional Si la distance réduit les risques, il est utile de connaître les voies de déplacement des oiseaux et chauves‐souris qui pourraient mettre en contact ces espèces avec les éoliennes. Botanique : 6 espèces déterminantes dont 1 espèce protégée : Astragale hérissé d’aiguillons (PR) Sensibilité nulle, enjeux stationnels Ecologique : Gazons des bordures d’étangs acides en eaux peu profondes, Hêtraies acidiphiles subatlantiques Sensibilité faible en raison de la distance. Botanique : 13 espèces déterminantes dont 2 protégées : Rossolis à feuilles rondes (PN), Littorelle à une fleur (PN) Si la distance réduit les risques, il est utile de connaître les voies de déplacement du Busard qui pourraient mettre en contact cette espèce avec les éoliennes. Faunistique : Busard cendré 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Sensibilité nulle, enjeux stationnels [104]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Nom du zonage 38 Forêts d'Hautaniboul, de Cayroulet et du Pas du Sant Code 730010011 Distance (km) 14,6 Intérêts – enjeux Sensibilité potentielle nécessitant une prise en compte dans les études spécialisées Ecologique : 5 habitats déterminants liés aux zones humides Sensibilité modérée Botanique : 16 espèces déterminantes de flore, 5 bryophytes Enjeux chiroptérologiques et rapaces Faunistique : Minioptère de Schreibers, Grand‐duc d’Europe, Circaète jean‐le‐blanc, Busard Saint‐Martin, Busard cendré, Pic noir, Faucon pèlerin, Damier de la Succise, 7 coléoptères, Ecrevisse à pieds blancs Si la distance réduit les risques, il est utile de connaître les voies de déplacement des oiseaux et chauves‐souris qui pourraient mettre en contact ces espèces avec les éoliennes. Ecologique : 5 habitats déterminants liés aux zones humides 39 Tourbières des Cadènes 73003006 14,7 Botanique : 5 espèces déterminantes de flore Sensibilité nulle, enjeux stationnels Faunistique : 8 espèces de syrphes Parmi les 46 ZNIEFF inventoriées dans un rayon de 15 km autour de l’aire d’étude rapprochée :  Vingt‐quatre ne présentent pas de sensibilité particulière vis‐à‐vis d’un projet éolien envisagé sur l’aire d’étude rapprochée et deux sont classées en sensibilité faible, essentiellement en raison de la distance qui les sépare d’un éventuel parc.  Toutes les autres présentent des sensibilités potentielles (niveaux modéré à fort) en fonction du nombre d’espèces de chauves‐souris et d’oiseaux (rapaces) qu’elles abritent et de leur distance à l’aire d’étude rapprochée. C’est en ce sens que les études spécialisées devront permettre de connaître les espèces utilisant l’aire d’étude rapprochée et leurs modalités d’utilisation du site. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [105]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐B‐1‐c. Les milieux naturels d’engagements européens et internationaux  Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux Dès les années 1980, la France a initié un inventaire scientifique des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) sur son territoire afin de mettre en œuvre la directive « Oiseaux » du 2 avril 1979. Cet inventaire, basé sur la présence d'espèces d'intérêt communautaire répondant à des critères numériques précis, a été réalisé par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) pour le compte du ministère chargé de l'Environnement, avec l'aide des groupes ornithologiques régionaux. Cet inventaire constitue l'inventaire scientifique préliminaire à la désignation des Zones de Protection Spéciale (ZPS). La ZICO du Minervois (Code LR19) est présente à 14,58 km de l’aire d’étude rapprochée. L’action de l’Union Européenne en faveur de la préservation de la diversité biologique repose notamment sur la création d’un réseau écologique cohérent dénommé Natura 2000, institué par la directive 92‐43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la faune et la flore sauvages. Cette directive, dite directive Habitats, instaure l’obligation de préserver les habitats naturels (annexe I) et les espèces animales et végétales (annexe II) qualifiés d’intérêt communautaire et/ou prioritaire, pour lesquels les États membres doivent désigner des zones spéciales de conservation (ZSC). L'Annexe III précise les critères de sélection des sites et l’annexe IV énumère les espèces animales et végétales qui nécessitent une protection particulièrement stricte. Conformément aux dispositions de la directive Habitats, les ZSC sont désignées par les Etats membres en trois étapes : Suivant les critères établis dans les annexes, chaque Etat membre réalise un inventaire des sites abritant des habitats naturels et des habitats d’espèces menacées susceptibles d’être reconnus d’intérêt communautaire : les propositions de sites d’importance communautaire (pSIC) ; Sur la base de ces listes nationales et en accord avec les Etats membres, la Commission arrête une liste des Sites d'Importance Communautaire (SIC) ; Dans un délai maximal de six ans suivant la sélection d'un site comme SIC, l'Etat membre concerne désigne ce site comme Zone Spéciale de Conservation (ZSC). Tableau 11 : Oiseaux présents sur la ZICO Minervois  Ici, la principale sensibilité est liée aux oiseaux migrateurs sensibles aux collisions : Bondrée apivore, Milan royal et Vautour percnoptère, dont il convient de savoir si l’aire d’étude concerne une voie de passage. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Figure 45 : Fonctionnement du classement dans le réseau Natura 2000 [106]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial En outre, en application de la directive européenne 79‐409 sur la conservation des oiseaux sauvages, adoptée le 2 avril 1979, et dite directive Oiseaux, remplacée par la nouvelle directive 2009/147/CE, le Ministère de l’Environnement a réalisé depuis 1982 un inventaire des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO). Les sites demandant des mesures particulières de gestion et de protection doivent être désignés Zones de Protection Spéciales (ZPS). Le réseau Natura 2000 est ainsi formé par les Zones Spéciales de Conservation ainsi que par les Zones de Protection Spéciales. ZSC et ZPS correspondent à des actes de désignation indépendants et peuvent donc se chevaucher. Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et les espèces concernés. Ce réseau entre dans le principe d’action communautaire pour une gestion durable des milieux naturels. Les sites Natura 2000 présents à moins de 15 km de l’aire d’étude rapprochée sont listés dans le tableau suivant. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [107]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Tableau 12 : Les sites d’intérêt Communautaire dans un rayon de 15 km autour de l’aire d’étude rapprochée Nom du site Code Distance Sensibilité potentielle nécessitant une prise en compte dans les études spécialisées Intérêts justifiant le classement (* habitats prioritaires) ‐ enjeux Habitats justifiant le classement : 4090 : Landes oroméditerranéennes endémiques à genêts épineux 1 Gorges de la Clamoux FR9101451 2,1 Sensibilité forte vis‐à‐vis des chiroptères essentiellement sensibles aux risques de dérangements et effet barrière. 6210 : Pelouses sèches semi‐naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (Festuco‐Brometalia) (*sites d’orchidées remarquables) Il convient alors de connaître les modalités d’utilisation de l’aire d’étude par ces espèces (étude chiroptérologique). 8310 : Grottes non exploitées par le tourisme Espèces justifiant le classement : Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Murin à oreilles échancrées, Grand Murin, Petit Murin, Murin de Capaccini, Minioptère de Schreibers Habitats justifiant le classement : Les Causses 2 FR9101444 du Minervois 3150 : Lac eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l’Hydrocharition ; 3170 : Mares temporaires méditerranéennes * ; 6210 : Pelouses sèches semi‐naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (Festuco‐Brometalia)(*sites d’orchidées remarquables) ; 6510 : Praires maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) ; 8130 : Eboulis Ouest‐méditerranéennes et thermophiles ; 8210 : Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique ; 8310 : Grottes non exploitées par le tourisme 8,5 Sensibilisé modérée vis‐à‐vis des chiroptères essentiellement sensibles aux dérangements, la distance amoindrit les effets potentiels. Si la distance réduit les risques, il est utile de connaître les voies de déplacement des chauves‐souris qui pourraient mettre en contact ces espèces avec les éoliennes. 82A0 : Forêts‐galeries à Salix alba et Populus alba Espèces justifiant le classement Mammifères : Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Rhinolophe euryale, Grand Murin, Petit Murin, Murin de Capaccini, Minioptère de Schreibers Poissons : Barbeau méridional, Toxostome, Blageon Invertébrés : Grand Capricorne, Ecrevisse à pieds blancs, Agrion de Mercure, Cordulie à corps fin Tableau 13 : ZSC et ZPS inventoriées dans un rayon de 15 km autour de l’aire d’étude rapprochée Nom du site Code Distance Intérêts justifiant le classement (* habitats prioritaires) ‐ enjeux Sensibilité potentielle nécessitant une prise en compte dans les études spécialisées Oiseaux visés à l’annexe I de la DO : 1 Minervois FR9112003 15,2 Pie grièche écorcheur, Fauvette pitchou, Bruant ortolan, Aigle royal, Aigle de Bonelli, Bondrée apivore, circaète jean‐le‐blanc, Busard cendré, Faucon pèlerin, Œdicnème criard, Grand‐duc d’Europe, Engoulevent d’Europe, Alouette lulu, Pipit rousseline Sensibilité modérée : la principale sensibilité est liée aux oiseaux migrateurs : Bondrée apivore, Milan royal et Vautour percnoptère dont il convient de savoir si l’aire d’étude concerne une voie de passage. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [108]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐B‐1‐d. Les parcs naturels régionaux Cotation de la sensibilité potentielle Le Parc Naturel Régional (PNR) du Haut‐Languedoc se situe dans le Tarn à 3,53 km au Nord de l’aire d’étude rapprochée. Il s’agit de l’un des 48 Parcs naturels régionaux de France. C’est un territoire rural habité, reconnu au niveau national pour son exceptionnelle valeur patrimoniale et paysagère. Un Parc naturel régional a pour vocation de protéger le patrimoine naturel, culturel et humain à travers une politique innovante d’aménagement et de développement économique, social et culturel, respectueuse de l’environnement. Ils s’inscrivent dans le Développement Durable et mettent en œuvre des actions en lien avec leurs cinq missions principales : la protection et la gestion du patrimoine naturel et culturel, l’aménagement du territoire, le développement économique en soutenant les entreprises respectueuses de l’environnement qui valorisent ses ressources naturelles et humaines, l’accueil, l’éducation et l’information du public, Enjeu
Effet 3 3 Sensibilité forte 9  La sensibilité potentielle du territoire vis‐à‐vis d’un projet éolien est qualifiée de forte en raison d’enjeux forts potentiels dont l’alerte est donnée par l’APB, les nombreuses ZNIEFFs, la ZICO et les sites Natura 2000 accueillant des espèces patrimoniales connues pour être sensibles à l’éolien, et ce dans un rayon de 15 km autour de l’aire d’étude rapprochée.  Cela ne veut pas dire que l’aire d’étude rapprochée possède ce niveau de sensibilité mais que les études naturalistes (chiroptères, avifaune, faune, habitats et flore) devront permettre de qualifier précisément les espèces présentes et leur utilisation du site. Ce n’est qu’alors que la sensibilité naturaliste de l’aire d’étude rapprochée pourra être définie de manière fine, les zonages étudiés ici n’étant que des données de cadrage et d’alerte. l’expérimentation et la recherche. Le PNR a établi un document de référence pour l’énergie éolienne dans le cadre de sa charte 2011‐2023. Il apporte aux porteurs de projet un ensemble de recommandations (générales et thématiques) afin d’appréhender de manière plus précise, les effets paysagers et environnementaux liés à l’implantation d’un projet éolien. Il permet ainsi d’optimiser les conditions d’une intégration paysagère et environnementale du projet depuis la conception jusqu’au démantèlement. Bien que l’aire d’étude rapprochée soit en dehors du PNR, les préconisations émises seront suivies en faveur de l’environnement. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [109]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐B‐2. LA TRAME VERTE ET BLEUE : CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES III‐B‐2‐a. Préambule « Les espaces naturels sont de plus en plus réduits et morcelés par l’activité humaine La Trame Verte et Bleue, dont la constitution a été fixée par les lois Grenelle 1 et 2, a pour objectif de relier entre eux les milieux naturels pour former un réseau écologique cohérent. Un Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), co‐élaboré par l'Etat et la Région, sera la déclinaison régionale de la Trame Verte et Bleue. » La Trame verte et bleue (TVB), nouvel outil d’aménagement du territoire issu du Grenelle de l’environnement, a pour objectif de contribuer à la préservation de la biodiversité, tout en tenant compte des activités humaines. Le décret du 27 décembre 2012 relatif à cette TVB en codifie le dispositif réglementaire aux articles R 371.16 à ‐35 du code de l’environnement ainsi qu’à l’article R.4433‐2‐1 du code général des collectivités territoriales. Cette TVB constitue une des mesures phares du Grenelle et doit trouver une déclinaison concrète sur les territoires à différentes échelles, en concertation étroite avec les acteurs concernés. LA BIODIVERSITE Figure 46 : Rapport entre biodiversité et paysage (© Corieaulys in diagnostic préalable au SRCE de la région Auvergne). BIOTOPE = MILIEU BIOCENOSE Exemple d’éléments paysagers Exemples de motifs paysagers Exemples d’écopaysage ECOSYSTEME L’ARBRE Il doit répondre aux « orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques », document émis par le Ministère en novembre 2011 qui fixe les continuités écologiques d’importance nationale pour la cohérence nationale de la Trame verte et bleue. LA FORET (association d’arbres) LA HAIE LA PRAIRIE LA MARE LE BOCAGE (association d’un réseau de haie, d’arbres et de prairies SYSTEME AGROPASTORAL à dominante bocagère, avec boisement et zones humides
Une continuité écologique résulte de la présence, sur le terrain, de motifs et d’éléments paysagers supports de biodiversité. L’assemblage de ces éléments permet de former des écosystèmes qui accueillent des espèces affines. L’assemblage des écosystèmes permet de former des corridors. L’ensemble permet aux espèces d’accomplir leurs cycles de vie et de se déplacer. L’analyse de la biodiversité au stade du SCRE, est étudiée dans les grandes lignes à une échelle 1/100 000 et l’approche faite repose alors sur un type d’occupation des sols (un écopaysage). 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Au plan régional, il s’agit d’élaborer un Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE), co‐piloté par l’Etat (DREAL Languedoc‐Roussillon) et la Région Languedoc‐Roussillon, et réalisé dans le cadre d’une gouvernance large. Ce SRCE doit comprendre d’une part, un état des lieux sur les enjeux régionaux en matière de continuités écologiques, ainsi qu’une cartographie détaillée et commentée des différentes composantes de la TVB. Il doit comprendre d’autre part le cadre d’intervention, que ce soit en termes de mesures contractuelles ou de mesures d’accompagnement des communes concernées, pour agir en faveur de la biodiversité. Le SRCE devrait paraître en 2013 selon le calendrier de la DREAL Languedoc‐Roussillon. Le Comité Régional Trames Verte et Bleue, instance d’information, d’échange et de consultation autour de l’élaboration de ce schéma, s’est réuni le 28 septembre 2012 à Mèze. Des ateliers départementaux ont été organisés à la fin de l’année 2012. A ce jour (Août 2013), aucun document cartographique n’est disponible sur les sites Internet de la DREAL et du Conseil régional Languedoc‐Roussillon. [110]
Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette III‐B‐2‐b. Situation de l’aire d’étude rapprochée par rapport aux continuités écologiques d’importance nationale Le document cadre visé précédemment et les cartes liées sont analysés dans les pages qui suivent.  L’aire d’étude participe à la Liaison forestière « chaîne pyrénéenne/Massif Central partant du Massif d’Albères (n°4) ». Cette continuité permet de relier par la plaine les deux grands massifs montagneux que sont le Massif Central et les Pyrénées. Cette continuité aurait plutôt une tendance fraiche à froide, caractérisée par des espèces comme Ribes alpinum L. ou Sambucus racemosa L. Figure 47 : Illustration des continuités écologiques d’importance nationale de milieux boisés pour la cohérence nationale de la Trame verte et bleue (Source : Orientations nationales pour la préservation de la remise en bon état des continuités écologiques) 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Figure 48 : Illustration des continuités écologiques d’importance nationale de milieux ouverts frais à froids pour la cohérence nationale de la Trame verte et bleue (Source : Orientations nationales pour la préservation de la remise en bon état des continuités écologiques)  L’aire d’étude éloignée participe très modestement à la continuité n°4 des milieux ouverts frais à froids reliant la chaîne des Pyrénées au Massif Central, qui se trouve en bordure Nord. [111]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Figure 49 : Illustration des continuités écologiques d’importance nationale de milieux ouverts thermophiles pour la cohérence nationale de la Trame verte et bleue (Source : Orientations nationales pour la préservation de la remise en bon état des continuités écologiques)  Le secteur d’étude participe à la continuité thermophile reliant le domaine méditerranéen au domaine atlantique jusqu’à la Bretagne (n°18). Sa tendance calcicole/calcifuge n’est pas clairement identifiable. On observe pour certaines espèces comme Euchloe tagis (Hübner, 1804), un contournement de la Montagne noire par le Minervois et les causses de Castres. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Figure 50 : Illustration des continuités écologiques bocagères d’importance nationale pour la cohérence nationale de la Trame verte et bleue (Source : Orientations nationales pour la préservation de la remise en bon état des continuités écologiques)  La zone d’étude se trouve sur l’axe bocager des piémonts pyrénéens jusqu’au Rhône, secteurs bocagers hébergeant très souvent une biodiversité plus élevée que celle des plaines mitoyennes. [112]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐B‐2‐c. Liste d’espèces sensibles à la fragmentation dont la préservation est un enjeu pour la cohérence nationale de la Trame verte et bleue en région Languedoc‐Roussillon  Vertébrés  Invertébrés Amphibiens : Crapaud calamite (Bufo calamita), Grenouille rousse (Rana temporaria), Grenouille verte de Perez (Pelophylax perezi), Pélobate cultripède (Pelobates cultripes), Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) Odonates : Agrion blanchâtre (Platycnemis latipes), Agrion bleuissant (Coenagrion caerulescens), Agrion à fer de lance (Coenagrion hastulatum), Agrion à lunules (Coenagrion lunulatum), Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), Caloptéryx hémorroïdal (Calopteryx haemorrhoidalis), Cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata), Cordulégastre à front jaune (Cordulegaster boltonii immaculifrons), Cordulie arctique (Somatochlora arctica), Cordulie splendide (Macromia splendens), Gomphe de Graslin (Gomphus graslinii), Orthoptères : Antaxie cévenole (Antaxius sorrezensis), Arcyptère bariolée (Arcyptera fusca), Arcyptère caussignarde (Arcyptera microptera carpentieri), Barbitiste des Pyrénées (Isophya pyrenaea), Barbitiste ventru (Polysarcus denticauda), Caloptène languedocien (Paracaloptenus bolivari), Courtilière provençale (Gryllotalpa septemdecimchromosomica), Criquet des adrets (Chorthippus apricarius apricarius), Criquet de l'Aigoual (Chorthippus binotatus algoaldensis), Criquet des Ajoncs (Chorthippus binotatus binotatus), Criquet des dunes (Calephorus compressicornis), Criquet des grouettes (Omocestus petraeus), Criquet jacasseur (Chorthippus scalaris), Criquet des Joncs (Chorthippus jucundus), Criquet tricolore (Paracinema tricolor bisignata), Decticelle des alpages (Metrioptera saussuriana), Decticelle des bruyères (Metrioptera brachyptera), Decticelle des ruisseaux (Metrioptera fedtschenkoi azami), Decticelle des sables (Platycleis sabulosa), Decticelle à serpe (Platycleis falx laticauda), Dectique des brandes (Gampsocleis glabra), Magicienne dentelée (Saga pedo), Grillon écailleux (Mogoplistes brunneus), Grillon maritime (Pseudomogoplistes squamiger), Oedipode caussenarde (Celes variabilis variabilis), Oedipode framboisine (Acrotylus fischeri), Oedipode occitane (Oedipoda charpentieri), Oedipode stridulante (Psophus stridulus stridulus), Sténobothre bourdonneur (Stenobothrus nigromaculatus nigromaculatus), Tridactyle panaché (Xya variegata), Truxale méditerranéenne (Acrida ungarica mediterranea) Mammifères : Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus), Isard (Rupicapra pyrenaica), Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus), Loutre d’Europe (Lutra lutra), Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii), Murin de Capaccini (Myotis capaccinii), Ours brun (Ursus arctos), Petit murin (Myotis blythii), Rhinolophe euryale (Rhinolophus euryale) Oiseaux :Alouette calandrelle (Calandrella brachydactyla), Alouette lulu (Lullula arobrea), Bruant des Roseaux ssp wytherbyi (Emberiza schoeniclus ssp wytherbyi), Bruant ortolan (Emberiza hortulana), Chouette de Tengmalm (Aegolius, funereus), Cisticole des joncs (Cisticola juncidis), Cochevis de Thékla (Galerida theklae), Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), Fauvette à lunettes (Sylvia conspicillata), Fauvette orphée (Sylvia hortensis), Fauvette passerinette (Sylvia cantillans), Fauvette pitchou (Sylvia undata), Grand Tétras ssp aquitanicus (Tetrao urogallus ssp aquitanicus), Lagopède alpin ssp pyrenaicus (Lagopus mutus ssp pyrenaicus), Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), Lusciniole à moustaches (Acrocephalus melanopogon), Pie‐grièche méridionale (Lanius meridionalis), Pie‐grièche à poitrine rose (Lanius minor), Pie‐grièche à tête rousse (Lanius senator), Pipit rousseline (Anthus campestris), Traquet oreillard (Oenanthe hispanica) Reptiles : Couleuvre à échelons (Rhinechis scalaris), Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus), Couleuvre vipérine (Natrix maura), Lézard ocellé (Timon lepidus), Lézard vivipare (Zootoca vivipara), Psammodrome algire (Psammodromus algiroides), Psammodrome d’Edwards (Psammodromus hispanicus), Seps strié (Chalcides striatus) Rhopalocères : Azuré des Mouillères (Phengaris alcon), Azuré du Serpolet (Phengaris arion), Cuivré de la Bistorte (Lycaena helle), Damier des Knauties (Euphydryas desfontainii), Diane (Zerynthia polyxena), Hespérie de la Ballote (Carcharodus baeticus), Moiré ottoman (Erebia ottomana), Nacré de la Bistorte (Boloria eunomia), Nacré de la Canneberge (Boloria aquilonaris), Nacré de la Filipendule (Brenthis hecate), Sablé de la Luzerne (Polyommatus dolus vittatus), Sablé du Sainfoin (Polyommatus damon), Semi‐
Apollon (Parnassius mnemosyne mnemosyne) 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [113]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Cotation de la sensibilité Enjeu Effet 1 2 Une analyse des corridors écologiques de l’aire d’étude rapprochée est réalisée dans le chapitre III‐B‐4‐c Faune terrestre et aquatique. Une cartographie des fonctionnalités fauniques est présentée. Sensibilité faible 2  La sensibilité du projet vis‐à‐vis de la trame verte et bleue est qualifiée de faible dans la mesure où le site participe potentiellement aux trames nationales des continuités boisées, ouvertes thermophiles et bocagères, mais est majoritairement concerné par des plantations résineuses, considérées comme des fragmentations de la continuité boisée de montagne. Il semble donc peu probable que le site se révèle primordial pour ces continuités d’autant que le cadrage préalable a démontré qu’il n’est concerné par aucun zonage hormis une ZNIEFF de type 2. De plus, un parc éolien n’est pas susceptible de générer de forte fragmentation d’un massif forestier susceptible de rompre une continuité47. Par contre, des espaces ouverts, de faible surface, peuvent se révéler des zones refuges pour une flore thermophile qu’il conviendra alors d’éviter.  Il est préconisé de s’appuyer dans toute la mesure du possible sur les pistes existantes du massif et de préserver les espaces boisés naturels. En effet, ces derniers témoignent d’une naturalité marquée, et seraient toujours plus favorables aux continuités écologiques que les plantations résineuses. 47 « Certains équipements sont localises de façon plus diffuse sur le territoire régional, comme les éoliennes (…) ; lorsque les emprises au sol sont faibles, leurs impacts sur la fonctionnalité écologique sont souvent limites » ‐ source : SRCE de la région Auvergne ‐ Plan d’actions stratégique, VO – mai 2013 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [114]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐B‐3. LES HABITATS NATURELS ET LA FLORE SAUVAGE III‐B‐3‐a. La flore L’expertise botanique a été réalisée par le bureau d’étude Entoma. Les prospections se sont déroulées les 4 et 7 mai, les 14 juin et 24 juillet 2012 sous des conditions climatiques très favorables. L’ensemble du site a fait l’objet de prospections de terrain ainsi qu'une surface assez large autour de celui‐ci. Une analyse des photographies aériennes antérieures aux premiers passages a permis d'appréhender correctement les habitats potentiels et d'orienter les prospections vers les milieux les plus représentatifs et estimés de plus grande diversité. L’étude est fournie dans son intégralité dans le Volume 7 de la Demande d’autorisation d’exploiter.  Etude bibliographique Une étude bibliographique des différents inventaires présents autour du site a été menée de façon similaire à celle réalisée dans le chapitre : « Inventaire et protection du patrimoine naturel inventorié et protégé » de ce dossier. La multitude de zonages présents sur ou aux alentours de l’aire d’étude, atteste de la qualité et de la diversité écologique de cette partie de la Montagne Noire. En effet, les espèces floristiques notées dans ces sites sont nombreuses. Le tableau suivant fait état des espèces de grand intérêt : protection nationale, protection Languedoc‐
Roussillon, Midi‐Pyrénées, Liste Rouge Nationale ou Espèce Communautaire : Allium chamaemoly Ephedra major Lupinus angustifolius Allium moly Equisetum hyemale Lycopodium clavatum Anacamptis coriophora Erodium crispum Minuartia capillacea Anemone coronaria Exaculum pusillum Myosotis balbisiana Arenaria controversa Gagea bohemica Nigella gallica Arenaria modesta Gagea granatelli Ophrys bertolonii catalaunica Armeria malinvaudii Gagea villosa Ophrys bombyliflora Bellevalia romana Hormathophylla macrocarpa Paeonia officinalis microcarpa Brassica repanda saxatilis Iris graminea Paragymnopteris marantae Cardamine raphanifolia Isoetes duriei Phalaris coerulescens Carex punctata Lathyrus cirrhosus Rhynchospora alba Cistus umbellatus Leucanthemum subglaucum Scorzonera austriaca bupleurifolia Cladium mariscus Lilium pyrenaicum Simethis mattiazzii Drosera rotundifolia Linaria micrantha Spiranthes aestivalis Tableau 14 : Espèces citées dans les zonages alentours (d’après l’expertise botanique) 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Cette richesse permet de se faire une idée relativement précise de la nature des milieux naturels présents dans et autour de l’aire d’étude. La majorité de ces espèces sont caractéristiques d’habitats des lieux acidiphiles montagnards soit thermophiles soit froids. Ces deux tendances s’expliquent bien par la position géographique de la zone à étudier qui se situe à la confluence de deux influences climatiques majeures : le domaine méditerranéen où les remontées chaudes attestent de la présence des habitats supraméditerranéens ; et le domaine montagnard frais avec des caractéristiques de montagnes. Il faut tout de même mentionner un lot d’espèces des lieux frais et arrosés typique du domaine atlantique et relatif aux tourbières. L’ensemble de ces indications fait de ce site une zone de transition entre les influences montagnardes, méditerranéennes et atlantiques.  Espèces inventoriées Le site s'avère faiblement diversifié dans son ensemble où seulement une centaine d’espèces ont pu être inventoriées, liées majoritairement aux cortèges forestier, herbacé et rupicole. Nom scientifique Achillea millefolium L. Agrostis capillaris L. Aira caryophyllea L. Aira praecox L. Allium lusitanicum Lam. Anarrhinum bellidifolium (L.) Willd. Anthemis arvensis L. Anthoxanthum odoratum L. Aphanes arvensis L. Arnoseris minima (L.) Schweigg. & Körte Asarina procumbens Mill. Asplenium septentrionale (L.) Hoffm. Biscutella cf. laevigata L Calluna vulgaris (L.) Hull Campanula rotundifolia L. Carduus nutans L. Carex caryophyllea Latourr. Castanea sativa Mill. Centaurea jacea subsp. nigra (L.) Bonnier & Layens Centaurea pectinata L. Cerastium brachypetalum Desp. ex Pers. Ceratocapnos claviculata (L.) Cicerbita plumieri (L.) Kirschl. Conopodium majus (Gouan) Loret Nom vernaculaire Achillée millefeuille Agrostide capillaire Canche des oiseaux Canche printanière Ail des montagnes Anarrhine à feuilles de pâquerette Camomille des champs Flouve odorante Aphane des champs Porcelle des moutons Muflier couché Doradille septentrionale Biscutelle lisse Callune commune Campanule à feuilles rondes Chardon penché Laîche printanière Châtaignier Centaurée noire Centaurée couchée Céraiste à petites fleurs Corydale à vrilles Laitue de Plumier Noix de terre Statut ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ [115]
Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Nom scientifique Cytisus scoparius (L.) Link Dactylis glomerata L. Danthonia decumbens (L.) DC. Deschampsia flexuosa (L.) Trin. Erica scoparia L. Erophila verna (L.) Chevall. Festuca cf. arvernensis Auquier, Kerguélen & Markgr.‐
Dann. Festuca rubra L. Fragaria vesca L. Galium aparine L. Galium verum L. Genista anglica L. Genista pilosa L. subsp. pilosa Gnaphalium uliginosum L. Hedera helix L. Hieracium murorum L. Hieracium pilosella L. Holcus mollis L. Nom vernaculaire Genêt à balais Dactyle aggloméré Danthonie décombante Canche flexueuse Bruyère à balais Drave printanière Statut ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Fétuque d’Auvergne Remarquable ZNIEFF
Fétuque rouge Fraisier sauvage Gaillet grateron Gaillet jaune Genêt des anglais Genêt poilu Cotonnière des marais Lierre rampant Epervière des murs Epervière piloselle Houlque molle Hypericum linariifolium Vahl Millepertuis à feuilles de lin Hypochaeris glabra L. Hypochaeris radicata L. Isolepis setacea (L.) R.Br. Jasione montana L Juniperus communis L. Larix decidua Mill. Linaria repens (L.) Mill. Logfia gallica (L.) Coss. & Germ. Lolium perenne L. Lotus corniculatus L. Micropyrum tenellum (L.) Link Minuartia hybrida (Vill.) Schischk. Mycelis muralis (L.) Dumort. Ornithopus perpusillus L. Phleum pratense L. subsp. pratense Picea abies (L.) H.Karst. Pinus nigra Arnold subsp. nigra Pinus sylvestris L. Plantago holosteum Scop. Plantago lanceolata L. Poa annua L. Porcelle glabre Porcelle enracinée Scirpe sétacé Jasione des montagnes Genévrier commun Mélèze Linaire tachée Cotonnière de France Ray‐grass commun Lotier corniculé Petit Nard délicat Sabline à feuilles étroites Laitue des murs Pied d’Alouette Fléole des prés Epicéa Pin noir Pin sylvestre Plantain caréné Plantain lancéolé Pâturin annuel ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Déterminante ZNIEFF ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Nom scientifique Polygala serpyllifolia Hose Polygala vulgaris L. Potentilla erecta (L.) Rausch. Prunus spinosa L. Pseudotsuga menziesii (Mirb.) Franco Pteridium aquilinum (L.) Kuhn Quercus ilex L. Quercus robur L. Ranunculus bulbosus L. Ranunculus paludosus Poir. Ranunculus repens L. Rubus sp. Rumex acetosella L. Salix caprea L. [juv.] Sambucus nigra L. Scabiosa columbaria L. Scleranthus annuus L. Scleranthus perennis L. Sedum acre L Sedum dasyphyllum L. Sedum hirsutum All. Sedum rupestre L. Senecio inaequidens DC. Senecio viscosus L. Silene nutans L. Solidago virgaurea Sorbus aria (L.) Crantz Spergula morisonii Boreau Stachys officinalis (L.) Trevis. Teesdalia nudicaulis (L.) R.Br. Tephroseris helenitis (L.) B.Nord. Teucrium scorodonia L. Trifolium dubium Sibth. Trifolium repens L. Tulipa sylvestris L.subsp. australis. Umbilicus rupestris (Salisb.) Dandy Urtica dioica L. Veronica arvensis L. Viola canina L. Viola tricolor L. Nom vernaculaire Polygala à feuilles de serpolet Polygala commun Potentille tormentille Prunellier Sapin de Douglass Fougère aigle Chêne vert Chêne pédonculé Renoncule bulbeuse Renoncule des marais Renoncule rampante Ronce Petite Oseille Saule marsault Sureau noir Scabieuse colombaire Sclérante annuel Sclérante pérenne Orpin acre Orpin à feuilles épaisses Orpin hérissé Orpin rupestre Séneçon du Cap Séneçon visqueux Silène penché Verge d’or Alisier blanc Spargoute de Morison Bétoine officinale Téesdalie à tige nue Séneçon à feuilles spatulées Sauge des bois Petit Trèfle jaune Trèfle rampant Tulipe australe Ombilique des murs Ortie dioïque Véronique des champs Violette des chiens Pensée tricolore Statut Tableau 15 : Espèces végétales inventoriées par ENTOMA [116]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Photo 15 : Plantation de pins ouverts sur les plateaux avec formations pelousaires riches en genêt (à gauche) ou en callune (à droite) – (© Entoma) Figure 51 : Répartition des espèces en fonction du cortège auquel elles sont liées © Corieaulys Photo 16 : Milieux ouverts : mosaïque de formations rupicoles et pelouses acidiphiles des versants Sud (à gauche) et landes ourlifiées à Callune, genêt ou roncier des versants Nord (à droite) – (© Entoma) Photo 14 : Tulipe australe (Tulipa sylvestris australis) © Entoma 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [117]
Les habitats naturels
³
Aire d'étude rapprochée
Habitats naturels
Plantation de Pin
Plantation d'Epicea
Coupe et recrues de plantations
Frênaie-châtegneraie
Formations de friches messicoles
Formations rupicoles
Fourrés mésophiles à Genêt
Fourrés thermophiles à Chêne vert
Lande à Callunne
Lande à Fougère aigle
Mosaïque de pelouses et formations
rupicoles
Pelouse / ourlet acidiphile
Pelouse acidiphile à Fétuque
Prairie mésophile / artificielle
Ronciers
Source : Entoma
AVEYRON
TARN
HERAULT
HAUTE-GARONNE
AUDE
ARIEGE
PROJET EOLIEN DE LA BRAQUETTE
Les habitats naturels
CARTE N°
FORMAT
0
0.25
0.5
1
COORDS
km
02587D2814-01
A3
ECHELLE
LIIE
Copyright "IGN - Paris - 2013"
Reproduction interdite.
1:10 000
DATE
020413
"LA FONTAINE"
330 RUE DU MOURELET
Z.I. DE COURTINE
84000 AVIGNON, FRANCE
TEL +33 (0) 4 32 76 03 00
FAX +33 (0) 4 32 76 03 01
Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette III‐B‐3‐b. Les habitats naturels Le tableau suivant synthétise les grandes unités d’habitats de végétation observées sur le secteur et cartographiées sur la page précédente. Tableau 16 : Habitats naturels présents sur l’aire d’étude rapprochée Grande unité Plantations de Pins et d’Epicéa Localisation Représente l’essentiel des habitats sur le plateau et les flancs Nord Code Corine 83.3112 ; 83.3111 Natura 2000 / Formations boisées Ces plantations sont des habitats complètement artificialisés à la fois par l’apport d’implants mais également par la forte gestion mécanisée. La diversité d’ensemble est faible et la structure écologique peu stabilisée et sujette aux aléas de la gestion forestière. Milieu à enjeu Non L’état de conservation de ces habitats est ici difficilement exprimable car trop empreint de la main de l’homme. Frênaie‐châtaigneraie Une petite zone à l’Est 41.9 x 41.5 9260 Ce boisement de très faible surface est peu structuré et d’un état de conservation moyen. Il est clairement entouré de plantations qui ne doivent pas aider à son maintien dans le temps. Non Coupe et recrue de plantations Une coupe présente à l’Est 31.87 x 31.8G / ‐ Non Fourrés mésophiles à Genêt Uniquement en versant Nord 31.811 x 31.841 / Ces formations étant nettement spontanées, le cortège s’exprime ici pleinement et librement. L’état de conservation est donc bon même si la diversité reste assez faible et la structuration hétérogène. Non / Peu structurés et très ouverts dans les secteurs ponctuels, ces fourrés recouvrent de faibles surfaces dans le Sud du site. L’état de conservation de cet habitat est dans son ensemble relativement bon mais reste en marge de son expression optimale. Non 4030 Les landes à callune sont des formations typiques des crêtes rocheuses. Le cortège est assez bien diversifié et leur surface reste étendue. L’état de conservation bon et semble même en expansion sur les pelouses acidiphiles. Qualité moindre lorsqu’elles sont en contact avec les plantations de résineux où à ce niveau le développement de fourrés secondaires à Genêt à balais ou de ronciers se fait à leurs dépens (cas notamment des landes en versant Nord). Oui (statut européen, déterminante MP, intérêt local) / Ce milieu reste assez localisé sur le site à des parcelles qui semble avoir subies une perturbation antérieure comme par exemple un débardage ou un labour. Son état de conservation est bon. Non Fourrés thermophiles à Chêne vert Uniquement en versant Sud 31.8123 Formations préforestières Landes à Callune Lande à Fougère aigle 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Description Surtout sur le plateau dans les secteurs ouverts En bordure des landes précédentes 31.226 31.86 [119]
Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Grande unité Localisation Code Corine Natura 2000 Description Milieu à enjeu Très peu représentés, indices de la dynamique forestière latente et des éléments typiques des formations végétales des landes. Ronciers Prairie mésophile / artificielle Surtout en versant Nord En versant Nord 31.831 38.1 x 81.1 / / Pelouse acidiphile à Fétuque En versant Sud et sur le plateau 35.21 x 35.12 6230 Formations rupicoles Uniquement en versant Sud 62.26 8220 Formations herbacées L’état de conservation des ces formations reste assez médiocre étant donné leur faible surface et leur manque de structuration écologique (strates végétales peu tranchées, faible structure horizontale). Cortège moyennement diversifié, surfaces relativement vastes en dehors du secteur d’étude. L’état de conservation est moyen du fait de la présence d’espèce de friche et d’une trop forte proportion de Dactyle et de Ray grass attestant d’ensemencement. Non Non Habitat typique de ces montagnes du Sud du Massif Central où elles sont spontanées et attestent d’une ancienne gestion pastorale ovine. Sur le site, elles ont été largement plantées en Pins et montrent donc des faciès pour partie très ourlifiés. Seule une faible surface assez typique se retrouve à l’Ouest du site. Néanmoins, l’absence de gestion fait que ces pelouses sont petit‐à‐petit gagnées par les landes à callunes. La qualité floristique, la typicité et la Oui (statut structure des pelouses actuelles font que leur état de conservation européen, est bon même si celles‐ci sont actuellement très limitées. déterminante MP, intérêt local) Milieux rocheux très caractéristiques, bien développés et répandus sur le site. Forment généralement des tapis plus ou moins discontinus avec les pelouses acidiphiles ou à annuelles. L’état de conservation de ce milieu est bon. Pelouse / ourlet acidiphile Sur le plateau au sein des plantations 35.21 x 31.87 6230 [pour partie] ‐ Tant que la perturbation liée aux labours aura lieu, ces habitats de végétation seront toujours présents sur le site. Leur composition devrait varier selon le type de culture. Formations de friches messicoles En versant Nord 82.1 / Les formations de friches ne sont pas menacées mais, il s’avère difficile d’apprécier leur état de conservation du fait que ces formations sont ubiquistes et opportunistes. Le maintien des champs est un gage de pérennité et de préservation de ces habitats sur le site. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [120]
Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette III‐B‐3‐c. Fonctionnement écologique et sensibilité Pour ce site, les continuités écologiques présentes sont : les formations ouvertes herbeuses (formées surtout par les pelouses et formations rupicoles) : cette continuité est assez bien représentée uniquement sur les versants Sud mais est interrompue entre l’Est et l’Ouest. Le réseau est morcelé par l’exploitation sylvicole. Les composantes écologiques restent toutefois très diversifiées bien que l’on constate une certaine fermeture des habitats. Cette continuité participe donc à la continuité d’importance nationale signalée préalablement à ce chapitre, à savoir la continuité thermophile reliant le domaine méditerranéen au domaine atlantique jusqu’à la Bretagne. Tableau 17 : Enjeux et sensibilité des habitats naturels48 Grande unité Formations boisées les milieux boisés et les milieux pré‐forestiers : ce réseau est représenté presque exclusivement par des plantations (plateau sommital, versant Nord et une partie du versant Sud). Cette trame est dominante à large échelle et les échanges doivent être continus. Elle participe bien que fragmentée par les résineux, écologiquement moins riches, à la continuité forestière « chaîne pyrénéenne/Massif Central partant du Massif d’Albères ». les landes : Les landes sont des habitats généralement en relation avec les secteurs ouverts. Or il apparaît ici nettement que ces milieux sont assez peu en relation et forment des entités isolées (espaces relais). Ces formations sont plus développées sur les crêtes vers le Sud et les échanges avec les formations présentes sur le site d’étude doivent être faibles car les plantations forment des barrières écologiques assez nettes. Formations préforestières Cet état des lieux permet de comprendre pourquoi le site ne participe que modestement à la continuité d’importance nationale des milieux frais à froids de la Trame verte et bleue. Il apparaît que l’intérêt global majeur de ce site d’étude repose clairement sur les composantes herbacées : Pelouses à fétuques et à annuelles, formations rupicoles et formations de landes à Ericacées. Aucune espèce végétale d’intérêt patrimonial (protégée ou autre) n’est toutefois présente sur l’aire d’étude rapprochée. Formations herbacées Code Corine Plantations de 83.3112 ; Pins et d’Epicéa 83.3111 Natura 2000 Niveau d’enjeu d’après Entoma Effet potentiel (emprises, rupture de continuité, ..) Sensibilité / Faible (1) Faible (1) Faible (1) Frênaie‐
châtaigneraie 41.9 x 41.5 9260 Faible (1) Modéré (2) Faible (2) Coupe et recrue de plantations 31.87 x 31.8G / Faible (1) Faible (1) Faible (1) Fourrés mésophiles à Genêt 31.811 x 31.841 / Faible (1) Modéré (2) Faible (2) Fourrés thermophiles à Chêne vert 31.8123 / Faible (1) Faible (1) Faible (2) Landes à Callune 31.226 4030 Fort (3) Fort (3) Forte (9) Lande à Fougère aigle 31.86 / Faible (1) Modéré (2) Faible (2) Ronciers 31.831 / Faible (1) Modéré (2) Faible (2) Prairie mésophile / artificielle 38.1 x 81.1 / Faible (1) Faible (1) Faible (1) L’enjeu majeur repose sur l’extrémité Sud‐Ouest du plateau, sur le versant Sud et ponctuellement sur le versant Nord. 48
Des différences peuvent exister entre les niveaux de sensibilité émis par Entoma et la classification factuelle et mathématique réalisée par Corieaulys (V. BICHON, écologue‐botaniste) dans le cadre de cette étude d’impact. Ainsi, pour les landes à fougères, les friches messicoles, les landes à genêt, suivant la méthode suivie, les enjeux sont faibles (selon étude écologique menée par Entoma) quant aux effets potentiels ils sont qualifiés de modérés du fait du positionnement géographique de ces milieux essentiellement en dehors de l’aire d’étude rapprochée qui les protège ainsi naturellement d’emprises potentielles. De ce fait, des milieux jugés de façon générale sensibles par Entoma sont ici qualifiés faiblement sensibles de manière ciblée sur l’aire d’étude rapprochée. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [121]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Grande unité Formations herbacées Code Corine Natura 2000 Effet potentiel (emprises, rupture de continuité, ..) Cotation synthétique de la sensibilité des pelouses et landes à Ericacées Sensibilité Enjeu
Effet Pelouse acidiphile à Fétuque 35.21 x 35.12 Formations rupicoles 62.26 8220 Pelouse / ourlet acidiphile 35.21 x 31.87 6230 [pour partie] Formations de friches messicoles Niveau d’enjeu d’après Entoma 6230 3 Sensibilité forte 3 9 82.1 / Fort (3) Fort (3) Forte (3) Cotation synthétique de la sensibilité des autres milieux Enjeu
Effet Faible (1) modéré(2) Faible (2) Formations thermophiles au Sud de l’aire d’étude rapprochée – Enjeu fort mais non sensibles car hors aire d’étude rapprochée (pas d’effet potentiel attendu) 2 (maxi) 1 Sensibilité faible 2  La sensibilité des habitats et de la flore repose sur les milieux ouverts et sur les landes à Ericacées. Ces derniers sont présents ponctuellement selon un continuum en pas japonais (habitats discontinus). Celle‐ci est plus sensible au risque de fragmentation que les autres continuités majoritaires se trouvant au sein ou en périphérie de l’aire d’étude. Si les pelouses et landes ne sont pas touchées, la fonctionnalité écologique ne sera pas lésée et l’ouverture engendrée pourra faire partie de cette fonctionnalité. Les milieux à forte sensibilité seront alors évités dans toute la mesure du possible lors de la conception du projet.  Globalement, la faisabilité du projet éolien sur ce site est bonne à condition que soient maintenus les fonctionnalités des habitats de plus grande diversité écologique. Une attention devra être formulée envers les voies de communications et plus particulièrement les voies d’accès des engins lors de la phase chantier car une grande partie du sentier Sud englobe des habitats de forte valeur patrimoniale. Photo 17 : Chemin au niveau du Col de Montredon vue en direction de l’Ouest de l’aire d’étude rapprochée © Corieaulys 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [122]
Synthèse des sensibilités des habitats naturels
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Aire d'étude rapprochée
Sensibilité des habitats naturels
Forte
Faible
Source : Corieaulys
AVEYRON
TARN
HERAULT
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PROJET EOLIEN DE LA BRAQUETTE
Synthèse des sensibilités
des habitats naturels
CARTE N°
FORMAT
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COORDS
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02587D2815-01
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Reproduction interdite.
1:10 000
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84000 AVIGNON, FRANCE
TEL +33 (0) 4 32 76 03 00
FAX +33 (0) 4 32 76 03 01
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐B‐4. LA FAUNE Le bureau d’étude EXEN a été missionné en fin d’année 2011 pour prendre en charge l’étude d’impact sur les oiseaux, sur les chiroptères et sur la faune terrestre. Ces études thématiques sont fournies dans le volume 7 de la Demande d’Autorisation d’Exploiter. III‐B‐4‐a. Les oiseaux Le suivi ornithologique annuel s’est organisé entre décembre 2011 et novembre 2012 (43 visites ciblées). De plus, huit visites sur le parc éolien voisin du Haut‐Cabardès (suivi de la mortalité) ont permis de récolter des données supplémentaires sur le projet éolien de La Braquette, entre juin et octobre 2012. La pression d’observation est représentée par 189 heures de suivi cumulées sur l’ensemble du cycle biologique des oiseaux (sans prendre en compte les visites supplémentaires). Figure 52 : Diversité spécifique des oiseaux contactés au cours de l’année © EXEN Plusieurs espèces ont un intérêt patrimonial : Pour chaque thème d’étude, compte tenu du chevauchement thématique (migrants tardifs en période nuptiale, et nicheurs précoces en période prénuptiale), est totalisé : 69 sur 83 des espèces d’oiseaux identifiées au cours du suivi (soit quasiment 80%) sont protégées au niveau national par la loi du 10 juillet 1976. une pression de suivi des migrations prénuptiales basée sur environ 84h00 de suivi. 18 des espèces d’oiseaux identifiées sont inscrites à l’annexe I de la Directive Européenne « Oiseaux » n°79/409/CE du 2 avril 1979 : Aigle botté, Aigle royal, Aigrette garzette, Bondrée apivore, Busard cendré, Busard Saint‐Martin, Circaète jean‐le‐blanc, Engoulevent d’Europe, Faucon crécerelette, Fauvette pitchou, Grue centrée, Milan noir, Milan royal, Pic noir, Pie‐grièche écorcheur, Vautour fauve. une pression de suivi des nicheurs (rapaces diurnes et nocturnes, intermédiaires et passereaux) basée sur environ 148h00 de suivi. une pression de suivi des migrations postnuptiales basée sur 41h15 de suivi. une pression de suivi des hivernants (et autres suivis ciblés en période hivernale) basée sur environ 58h00 de suivi. Les prospections de terrain ont mis en évidence 83 espèces d’oiseaux sur l’ensemble des suivis. Cette valeur témoigne d’une biodiversité assez importante comparée aux résultats obtenus en France avec la même méthode et sur un large panel de configurations biogéographiques. Ce niveau de valeur est d’autant plus intéressant que l’aire d’étude rapprochée présente une assez faible diversité de paysages, puisqu’il s’agit d’une crête quasi‐ exclusivement boisée de résineux. 9 des espèces identifiées sur le site et son entourage sont considérées comme ayant une population nicheuse vulnérable en France (régression plus ou moins importante) : Aigle botté, Aigle royal, Bouvreuil pivoine, Busard cendré, Busard des roseaux, Circaète, Faucon crécerellette, Gobemouche gris, Linotte mélodieuse, Milan royal. 6 des espèces identifiées sur le site et son entourage sont signalées comme étant quasi‐
menacées en France (en tant que nicheurs) : Bruant jaune, Bruant proyer, Fauvette grisette, Mésange noire, Pie‐grièche à tête rousse, Traquet motteux. 3 des espèces identifiées sur le site et son entourage sont considérées comme ayant une population nicheuse vulnérable en région Languedoc‐Roussillon : Aigle royal, Faucon crécerellette, Milan royal. 4 des espèces identifiées sur le site et son entourage sont considérées comme rares en région Languedoc‐Roussillon : Bergeronnette printanière, Busard des roseaux, Busard Saint‐Martin, Vautour fauve. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [124]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial 3 des espèces identifiées sur le site et son entourage sont considérées comme en déclin en région Languedoc‐Roussillon : Busard cendré, Caille des blés, Circaète jean‐le‐blanc, prairies au Nord du site et des micro‐habitats pour des espèces à niche écologique particulière (buissons et haies entre les prairies). 2 espèces identifiées sur le site et son entourage sont considérées comme localisées en région Languedoc‐Roussillon : Aigrette garzette, Gobemouche noir. une hauteur de vol49 principalement basse, sous le champ de rotation des pales d’éoliennes. Cependant, le contexte boisé de l’aire d’étude incite les oiseaux à voler au‐
dessus de la canopée, notamment pour les passereaux et les intermédiaires. Quelques oiseaux migrent à hauteur des pales d’éoliennes, il s’agit principalement de rapaces et de grands voiliers, au niveau du Col de Montredon. 2 espèces identifiées sur le site et son entourage sont considérées comme inclassables en région Languedoc‐Roussillon. Ces espèces ont un statut indéterminé, faute de données fiables, mais elles sont présumées menacées : Aigle botté, Faucon hobereau. La Pie‐grièche à tête rousse (Lanius senator) a un statut de conservation particulier. Elle est considérée comme une espèce dont la population régionale représente plus de 25 % de la population nationale mais qui n’entre pas dans les catégories précédentes. Proportion et type d’oiseaux utilisant la zone de rotation des pales Cette liste rouge régionale reflète les espèces déterminantes des ZNIEFF de Languedoc‐
Roussillon. En revanche, l’Aigle botté qui est inclassable sur la liste rouge est une espèce déterminante stricte dans le cadre de la réactualisation des ZNIEFF régionales.  Migrations prénuptiales L’activité migratoire prénuptiale se caractérise au droit ou dans l’entourage de l’aire d’étude rapprochée par : des flux migratoires plutôt faibles et réguliers de fin février à début avril, tant en termes d’effectifs migrants (441 oiseaux) que de diversité d’espèces concernées (15 espèces). un cortège d’espèces migratrices moyennement diversifié, largement dominé par des passereaux communs (dont notamment le Pinson des arbres), et autres passereaux grégaires en migration (hirondelles). Les autres types d’espèces concernent les rapaces (6 espèces), les grands voiliers dont la Grue cendrée et des oiseaux de taille intermédiaires comme la Pie‐grièche à tête rousse. une concentration des passages migratoires dans les vallées de part et d’autre de l’aire d’étude rapprochée (au Sud, au Nord et à l’Est). Une microvoie de passage concerne toutefois directement le site, au niveau du franchissement du Col de Montredon au centre de l’aire d’étude rapprochée. Ce passage est emprunté par tous les types d’espèces. Il présente des fonctionnalités de prises d’ascendances par les voiliers et grands rapaces. C’est notamment la configuration du relief à ce niveau, avec des zones ouvertes (au Nord) et semi‐ouvertes (au Sud) et une bonne exposition générale aux rayons du soleil. une utilisation du site d’étude et de son entourage comme zone de halte migratoire, notamment pour les passereaux et les intermédiaires au Nord du site. Ces zones sont localisées au niveau des lisières en limite de l’aire d’étude, du Col de Montredon, des 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Figure 53 : Répartition des classes de hauteurs de vols des migrateurs prénuptiaux par types d’espèces © EXEN 49
La hauteur de vol : précision importante pour un projet éolien. Cette hauteur est codée par rapport à la hauteur des futures éoliennes : o H0 pour oiseau contacté posé ; o H1 pour un vol au ras du sol (sous les pales) ; o H2 pour un vol au niveau des pales (30‐180 m) ; o H3 pour un vol juste au‐dessus des éoliennes (180‐250 m) ; o H4 pour un vol à très haute altitude (> 250 m) [125]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Figure 54 : Carte de synthèse des principaux contacts d’oiseaux migrateurs au printemps 2012 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [126]
Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette  Migrations postnuptiales L’activité migratoire postnuptiale se caractérise sur l’aire d’étude rapprochée et son entourage par : des flux migratoires notables, nettement supérieurs à ceux de la phase prénuptiale, avec un pic bien marqué à la mi‐octobre par des passages en rush de certaines espèces grégaires ; Proportion et type d’oiseaux utilisant la zone de rotation des pales un cortège d’espèces plus diversifié qu’en période prénuptiale avec 27 espèces, toujours dominé par les pinsons des arbres. Certaines espèces sont également importantes lors des rushs de migration, comme les martinets noirs, les Rougequeue noirs et les Gobemouches noirs ; les mêmes voies de migrations de la phase prénuptiale sont observées en migration postnuptiale. Le Col de Montredon est légèrement moins fréquenté par les rapaces, mais un nouveau secteur de passage se dessine entre ce col et le point culminant du site, emprunté par tous types d’espèces. Les rapaces ainsi que les Martinets noirs prennent des ascendances dynamiques sur les coteaux au Nord, profitant d’un vent majoritairement orienté au Nord, en limite de l’aire d’étude rapprochée, afin de franchir les reliefs ; des haltes migratoires marquées. De nombreux passereaux et des intermédiaires exploitent les prairies au Nord du site, mais également en lisière le long des chemins forestiers en limite de l’aire d’étude. Par vent du Nord, les passereaux viennent s’abriter sur les coteaux Sud du site ; de la « rétromigration » automnale pour les Faucons crécerellettes et hobereaux pendant les mois d’août et septembre. Ces rapaces suivent les criquets à comportement migrateur pour chasser au niveau de prairies favorables. Ces faucons survolent fréquemment l’aire d’étude entre le Col de Montredon et le point culminant du site, et chassent préférentiellement sur les prairies de la plaine agricole au Nord, jusqu’au secteur de Lacombe ; des hauteurs de vols plutôt bas comme au printemps, avec cependant plus d’oiseaux volant à hauteur du champ de rotation des pales d’éoliennes, notamment pour les faucons. 50
Figure 55 : Hauteur de vol des migrateurs postnuptiaux © EXEN
50
la hauteur de vol : précision importante pour un projet éolien. Cette hauteur est codée par rapport à la hauteur des futures éoliennes : o H0 pour oiseau contacté posé ; o H1 pour un vol au ras du sol (sous les pales) ; o H2 pour un vol au niveau des pales (30‐180 m) ; o H3 pour un vol juste au‐dessus des éoliennes (180‐250 m) ; o H4 pour un vol à très haute altitude (> 250 m) 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [127]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Figure 56 : Migration postnuptiale toutes espèces © EXEN 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [128]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial  Avifaune nicheuse Figure 57 : Carte des différents contacts de passereaux nicheurs et assimilés, d’intérêts patrimoniaux ou sensibles aux éoliennes © EXEN En ce qui concerne les passereaux et assimilés, les enjeux se concentrent : au niveau des milieux ouverts à la limite du centre Nord de l’aire d’étude rapprochée, qui apparait comme une zone de reproduction et de chasse pour une certaine diversité d’espèces nicheuses spécialisées et patrimoniales (Bruant jaune, Bruant proyer, etc.). Ces milieux ouverts abritent également des micro‐habitats (buissons et haies) importants pour certaines espèces spécialisées ; au niveau des milieux semi‐ouverts, localisées au Nord‐
Est du site, sur les coteaux au Sud du Col de Montredon ainsi qu’au Sud‐ouest. Ces zones (que l’on peut relier aux habitats de forte sensibilité d’affinité thermophile) apparaissent comme des niches écologiques caractéristiques pour des espèces patrimoniales spécialisées comme la Fauvette pitchou et la Fauvette grisette. La zone au Nord‐Est entre les milieux ouverts et semi‐
ouverts, à proximité des lisières est également la zone qui présente la plus forte richesse biologique avec 31 espèces nicheuses observées. Ailleurs sur la grande majorité de l’aire d’étude rapprochée, les enjeux sont bien moins marqués. Les boisements de conifères présentent quelques intérêts pour d’autres espèces forestières comme la Mésange noire mais de façon beaucoup plus diffuse. Seul le Pic noir est ponctuellement contacté au centre du site, mais dont on exclue l’hypothèse de reproduction dans ce type de jeune plantation résineuse. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [129]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial En ce qui concerne les espèces nocturnes, la Chouette hulotte est le seul rapace nocturne identifié autour du site d’étude. Un Engoulevent d’Europe a également été aperçu sur le chemin de la périphérie Nord du site en période de reproduction. Figure 58 : Carte de synthèse des contacts de rapaces nicheurs © EXEN En ce qui concerne les rapaces diurnes, les enjeux sont bien plus forts. En termes de diversité d’espèce, en premier lieu, puisque 10 espèces fréquentent l’aire d’étude rapprochée et ses alentours de façon plus ou moins régulière en période de reproduction. 4 espèces sont particulièrement présentes et sont supposées nicher dans l’entourage du site. Il s’agit de la Buse variable, du Circaète Jean‐le‐blanc, du Busard cendré et du Faucon crécerelle. Les enjeux concernent plusieurs zones : les milieux ouverts au Nord du site, qui apparaissent comme un territoire important et attractif pour tous les rapaces. Les espèces régulières sont fréquemment observées en chasse sur ce secteur et quelques espèces viennent ponctuellement prospecter ces prairies ; la zone particulière de pâture entourée de friches au centre Nord du site, entre deux ruisseaux, qui est un habitat potentiellement favorable au cantonnement du Busard cendré ; des zones de prises d’ascendances thermiques ou dynamiques importantes, comme sur les coteaux Sud de l’aire d’étude, principalement entre la Tour de guet et le point culminant « 874 », en passant par le Col de Montredon ; et sur les coteaux Nord entre la partie centrale et au Nord‐Est du site. Ces zones diffèrent en fonction de la force et de la direction du vent. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [130]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Figure 59 : Carte de synthèse des principales voies de transits de l’Aigle royal et localisation des zones de pompes © EXEN Deux principaux axes de transit sont utilisés par l’Aigle royal : le premier axe de passages contourne le relief de l’aire d’étude depuis la vallée Sud vers le Nord en passant à l’est du parc éolien du Haut Cabardès. Il emprunte les deux vallées de part et d’autre du sommet de Serre de Montredon, pour ensuite contourner les reliefs en suivant la vallée ; un deuxième passage relie à nouveau la vallée située au Sud de l’aire d’étude et le plateau de Pradelles‐Cabardès, mais en passant à l’Ouest, en contournant le pic de Matalena. Sur cette voie, 3 zones de pompes importantes sont localisées, où l’aigle royal a profité des ascendances thermiques à plusieurs reprises. D’après les comportements observés, la vallée Sud est utilisée comme zone de transit et zone de reproduction. Les milieux ouverts au sud de cette vallée mais également au Nord du site seraient utilisés comme territoires de chasse les plus favorables. Le site d’étude se trouve donc entre une vallée très fréquentée, notamment pour des comportements reproducteurs, et un des territoires de chasse favorables. Les deux voies principales de transit contournent les reliefs où se situe l’aire d’étude rapprochée, ainsi que le parc éolien déjà en place. Néanmoins, quatre observations ont été faites au‐dessus du site d’étude (17 février, 29 février ; 29 mars et 3 mai). Les zones de « pompes » de cette espèce sont donc principalement localisées dans la vallée au Sud du site, mais également dans les vallées Est et Ouest le long des principales voies de passage. Les deux zones de pompes les plus proches de l’aire d’étude rapprochée sont celle du Nord‐Est sur les coteaux du point culminant du site et celle du Sud‐Ouest au niveau du lieu‐dit de la Tour de guet. Photo 18 : Clichés du couple d’aigles royaux avec le mâle plus jeune supposé à gauche et la femelle à droite © EXEN 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [131]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial  Avifaune hivernante et internuptiale La carte de la page suivante rassemble non seulement les données les plus caractéristiques de l’activité hivernale des oiseaux au sein de l’aire d’étude rapprochée et son entourage, mais aussi celle des espèces sédentaires patrimoniales en phase internuptiale, c'est‐à‐dire les sujets non considérés comme migrants entre septembre et janvier. Cette carte montre à nouveau une activité importante de rapaces au niveau des milieux ouverts au Nord de l’aire d’étude rapprochée et dans la vallée Sud. L’aire d’étude rapprochée est essentiellement utilisée par quelques passereaux et intermédiaires patrimoniaux de milieux forestiers. Au moins 32 espèces fréquentent le site pendant la période internuptiale et hivernale. Cette diversité est nettement inférieure aux autres périodes de l’année. Au niveau des plaines agricoles, cette activité est notamment représentée par des rapaces en chasse (buse variable, faucon crécerelle, busard Saint Martin). Quelques passereaux patrimoniaux de milieux ouverts sont également présents, comme le Bruant jaune et l’Alouette lulu. L’utilisation du site est assez similaire pour ces espèces de rapaces : un territoire de chasse plurispécifique au niveau des milieux ouverts du Nord de l’aire d’étude. Les individus venant chasser dans ce secteur se posent fréquemment sur les résineux comme perchoirs d’affut de chasse (Faucon crécerelle notamment) ; utilisation de la vallée Sud principalement pour du transit et pour prendre des ascendances. Ces zones de « pompes » sont surtout localisées sur les coteaux de la Tour de guet et du point culminant à l’Est ; une fréquentation de l’aire d’étude rapprochée au niveau du Col de Montredon et à l’ouest du point culminant du site « 874 m » par les petits rapaces (faucons et éperviers). La Chouette hulotte a été contactée aux mêmes endroits qu’en phase nuptiale. Cependant, un contact de plus a été enregistré en limite de l’aire d’étude rapprochée, au Nord‐Ouest. Au niveau de la vallée Sud, l’activité concerne majoritairement les rapaces. Le Grand corbeau, peu observé pendant la période nuptiale, utilise plus fréquemment cette vallée, en se posant régulièrement sur les coteaux Sud de la partie centrale de l’aire d’étude. En ce concerne les passereaux, quelques espèce patrimoniales sont présentes, comme l’Alouette lulu, au niveau des lisières et des milieux semi‐ouverts. Au niveau de l’aire d’étude rapprochée, 2 espèces patrimoniales et sédentaires sont particulièrement bien représentées. Il s’agit de la Mésange noire et du Pic noir. Ce dernier a une répartition plus diffuse sur le site qu’en période nuptiale. Il est probable qu’ils utilisent le site comme zone de transit et d’alimentation secondaire au vu de la configuration des milieux (jeune plantation résineuse). En ce qui concerne les rapaces, 4 espèces fréquentent l’aire d’étude rapprochée et ses alentours. Il s’agit d’abord de la Buse variable et du Faucon crécerelle, espèces généralement sédentaires. Comme en période nuptiale, ces deux espèces sont assez bien représentées sur le site et ses alentours. Le Busard Saint‐Martin et l’Epervier d’Europe, peu observés à proximité de l’aire d’étude en période de reproduction, sont beaucoup plus présents à cette période (entre août et décembre). Ceci conforte l’hypothèse de l’absence de zone de reproduction dans l’entourage du site et des enjeux plus concentrés à cette période hivernale pour ces espèces. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [132]
Synthèse des principales observations en périodes internuptiales et hivernales
³
Aire d'étude rapprochée
>
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Eolienne du Haut-Cabardès
Busard Saint-Martin
Buse variable posée
Buse variable en vol
Epervier d'Europe
Faucon crécerelle posé
Faucon crécerelle en vol
Faucon sp.
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Rapace sp.
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Chouette hulotte
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Grand corbeau posé
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Grand corbeau en vol
Pic noir posé
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Pic noir en vol
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Bouvreuil pivoine
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Bruant jaune posé
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Bruant jaune en vol
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Alouette lulu
Mésange noire posée
Mésange noire en vol
Canard colvert
Source : EXEN
AVEYRON
TARN
HERAULT
HAUTE-GARONNE
AUDE
ARIEGE
PROJET EOLIEN DE LA BRAQUETTE
Synthèse des principales observations
en périodes internuptiales et hivernales
CARTE N°
FORMAT
0
0.5
1
2
COORDS
km
02587D2870-01
A3
ECHELLE
LIIE
Copyright "IGN - Paris - 2013"
Reproduction interdite.
1:20 000
DATE
260213
"LA FONTAINE"
330 RUE DU MOURELET
Z.I. DE COURTINE
84000 AVIGNON, FRANCE
TEL +33 (0) 4 32 76 03 00
FAX +33 (0) 4 32 76 03 01
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial  Synthèse des enjeux ornithologiques La carte en page suivante fait la synthèse des principaux enjeux ornithologiques mis en évidence au cours des différentes investigations au niveau de l'aire d’étude rapprochée et son entourage proche. Elles proposent une perception fine de l’ensemble des fonctionnalités écologiques pour les oiseaux. Cette carte n’a pas encore pour vocation d’évoquer des notions de sensibilités pour favoriser telle ou telle orientation du projet éolien, mais plutôt de localiser les zones à prendre en compte dans cette réflexion sur : le choix de la zone d’implantation de moindre impact ; le choix de la configuration d’implantation de moindre impact. Les zones localisées sont : les zones de reproduction possibles de rapaces et autres espèces patrimoniales ou sensibles sur et autour de l’aire d’étude rapprochée ; les nombreux secteurs utilisés par les rapaces et grands voiliers comme zones de prises d’ascendances (thermiques ou dynamiques51) tout au long de l’année (zones de « pompes »). Ces zones sont localisées au niveau des milieux ouverts sur les coteaux Nord de l’aire d’étude rapprochée, ainsi que sur les coteaux Sud du site, entre la Tour de guet à l’Ouest et le point culminant à l’Est ; A propos de l’Aigle royal : les principales voies de transit dans les vallées Est et Ouest du site. les principales voies de migrations pré et postnuptiales principalement de part et d’autres de l’aire d’étude. Au cours des deux phases de migrations, un autre passage important, pour tous les types d’espèces, est également situé entre le Col de Montredon et le point culminant du site. Dans les deux sens de migration, les oiseaux trouvent des zones de « pompes » au niveau des milieux ouverts et semi‐ouverts des coteaux au Nord et au Sud de la partie centrale du site, pour ensuite franchir les reliefs. Inversement, les passages sont beaucoup moins marqués au niveau des coteaux boisés, aux extrémités Est et Ouest de l’aire d’étude ; les zones fréquentées par le Faucon crécerellette et le Faucon hobereau, comme zones de haltes migratoires au moins entre la mi‐août et la mi‐septembre. Cette activité s’explique par un phénomène d’invasion de criquets en provenance des pourtours méditerranéens, et qui attirent les prédateurs insectivores ; les zones principales de haltes migratoires de passereaux, au niveau des praires au Nord et des lisières le long des chemins forestiers sur les coteaux Sud de l’aire d’étude, où les oiseaux peuvent venir s’abriter du vent du Nord qui est prédominant ; le territoire de chasse, utilisé à toutes les périodes par toutes les espèces de rapaces. Il correspond à des prairies, commençant à la lisière Nord du site et s’étalant sur le plateau agricole au Nord ; les secteurs à enjeux concernant les passereaux nicheurs, c'est‐à‐dire qui concentrent à la fois de valeurs de biodiversité notables et/ou qui concentrent les espèces les plus patrimoniales. Il s’agit alors des milieux semi‐ouverts au centre Nord de l’aire d’étude rapprochée, ainsi qu’au Sud du Col de Montredon et à l’Ouest de la Tour de guet. Les passages ponctuels de cette espèce sur l’aire d’étude rapprochée. Une zone tampon d’un kilomètre autour du lieu d’accouplement, qui a été très fréquenté, au niveau de la crête sur le versant Sud de la vallée. Il s’agit d’un secteur de reproduction potentiel pour les années futures au niveau de laquelle il faudra prévoir une concentration de l’activité (vas et viens réguliers), une autre zone tampon d’un kilomètre autour de l’aire connue du Sud‐Ouest, étant donné qu’elle a été rechargée courant décembre 2011 et qu’elle reste toujours aussi favorable pour la reproduction. 51
Une ascendance thermique est formée par l’échauffement du sol sur les secteurs exposés au soleil et généralement dépourvus de végétation, alors qu’une ascendance dynamique est formée par l’effet du vent qui vient « buter » contre un relief. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [134]
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Aire d'étude rapprochée
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Eolienne du Haut-Cabardès
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(
Nid potentiel de l'Aigle royal
Zone d'accouplement de l'Aigle royal
Zone de passage de l'Aigle royal
Zone tampon de 1 Km autour de
la zone d'accouplement et du nid
potentiel
Délimitation de la prairie agricole :
Zone de chasse
Zone de halte migratoire
Zone de reproduction possible de la
Caille des blés
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Zones de pompes
Voie de migration prénuptiale
Voie de migration postnuptiale
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Fréquentation temporaire de Faucon
crécerellette et de Faucon
hobereaux
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Enjeux passereaux patrimoniaux
nicheurs
Contacts de Chouette hulotte :
Zone potentielle de reproduction
Vallée
Source : Exen
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FORMAT
24
COORDS
02587D2864-01
A3
ECHELLE
LIIE
Copyright "IGN - Paris - 2013"
Reproduction interdite.
1:25 000
DATE
260213
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Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette  Sensibilité avifaunistique et recommandations d’implantations Cotation de la sensibilité des zones de reproduction de l’Aigle royal (1 km autour de l’aire du Sud‐Ouest et autour de la crête d’accouplement), des voies de passages migratoires postnuptiales (hors secteurs de prises d’ascendances thermiques), des zones de survols ponctuels de l’aire d’étude rapprochée par l’Aigle royal, des territoires de chasse majeurs plurispécifiques au Nord à toutes les périodes Les éléments précédents d’analyse de l’état initial et des sensibilités spécifiques, géographiques et saisonnières qui en découlent sont résumés dans la carte de la page suivante. EXEN définit trois principaux niveaux de sensibilités auxquels sont liées des mesures d’intégration aussi proportionnées que possibles, permettant le choix d’une configuration de moindre impact du projet éolien, et d’anticiper les propositions de mesures à envisager au regard de ce choix52. Nous invitons le lecteur à consulter l’étude spécialisée (volume 7 de la Demande d’Autorisation d’Exploiter) pour appréhender les différents types d’effets potentiels d’un parc éolien sur l’avifaune en fonction de la période du cycle biologique et du groupe d’espèces. Enjeu
Effet Sensibilité forte
3 Cotation de la sensibilité des zones de reproduction (500 m autour de l’aire du Sud‐
Ouest et autour de la crête d’accouplement), principales voies de transit de l’Aigle royal, zones de prises d’ascendances thermiques ou dynamiques récurrentes sur l’ensemble du suivi annuel pour les grands voiliers Enjeu Effet 3 3 Sensibilité forte 9  Vis‐à‐vis de ces enjeux forts sur lesquels un parc éolien peut générer un risque de mortalité par collision, il est préconisé d’éviter ces secteurs ou d’y limiter au maximum l’implantation d’éolienne, en choisissant dans le pire des cas, des implantations périphériques. 3 9 D’après EXEN : modérée à forte
 Secteurs jugés légèrement moins sensibles que les premiers par EXEN (avec toutefois des enjeux forts et des effets potentiels forts), il est préconisé dans la mesure du possible l’évitement de ces zones pour le projet éolien, ou au moins d’orienter les éoliennes dans l’axe des migrations postnuptiales dans les secteurs de passages afin de limiter les risques de collision (rapaces, passereaux sur canopée) ou d’effet barrière (grues cendrées, colombidés). Il s’agira aussi de favoriser une configuration de parc « lisible » (régularité et perspectives des lignes, des groupes et des hauteurs des éoliennes…) depuis ces zones d’activité et permettant alors d’éventuelles anticipations et réactions d’évitement. Cotation de la sensibilité des zones de haltes comme dortoirs ou zones de chasse pour des espèces migratrices patrimoniales sensibles qui ne fréquentent le site qu’à l’automne entre août et septembre (faucons crécerellettes, faucons hobereaux) Enjeu
Effet 3 2 6 Sensibilité forte périodique  Cette zone de sensibilité forte se distingue des autres car les enjeux et les effets qui lui sont liés sont limités à une seule période de l’année (Août/septembre). Il est alors préconisé d’y éviter prioritairement l’implantation d’éolienne, ou bien d’envisager d’ores et déjà un éventuel asservissement des machines des secteurs concernés pendant la période à risques (en journée pendant au moins un mois entre août et septembre). 52
Par souci d’homogénéité et de hiérarchisation des sensibilités dans la trame de l’étude d’impact, la méthode suivie par Corieaulys est appliquée ici pour la cotation de la sensibilité. Basé sur un calcul factuel, mathématique, des différences de niveaux peuvent alors être observées entre le rapport d’EXEN (sensibilité déterminée de manière empirique) et l’étude d’impact. Lorsque c’est le cas, les deux niveaux sont signalés et le niveau de sensibilité le plus fort retenu. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [136]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Sensibilité en phase exploitation Cotation de la sensibilité des voies de passages migratoires prénuptiales (hors secteurs de prises d’ascendances thermiques), des voies de passages migratoires postnuptiales secondaires au Nord‐Ouest de l’aire d’étude (hors secteurs de prises d’ascendances thermiques) Enjeu
Effet Enjeu Effet Sensibilité faible 1 2 Sensibilité modérée 2 6  Sur ces voies de passage, il est préconisé par EXEN de respecter l’axe migratoire à ce niveau dans le choix de la configuration du projet (implantation parallèle ou aménagement d’une trouée assez large pour maintenir les possibilités de passage). Cotation de la sensibilité des zones de reproduction de passereaux patrimoniaux, des zones de haltes migratoires de passereaux et zones de reproduction possibles de la Caille des blés. Deux situations se distinguent alors Sensibilité en phase travaux Enjeu Effet 3 2 3 2  Les espèces concernées ici sont peu sensibles à l’éolien de manière générale ce qui rend ces zones peu sensibles en phase exploitation. Enfin, le choix des chemins d’accès existants est toujours moins impactant que d’en créer de nouveaux. Il s’agira donc de veiller à valoriser au maximum ceux déjà en place sur site. Au regard de ces éléments, il est préconisé principalement le choix d’implantation d’éoliennes dans les secteurs situés à l’écart de la zone centrale de l’aire d’étude rapprochée, de la partie Est de la Tour de guet à la partie Ouest du point culminant de 874 m. Il s’agirait donc de favoriser : le secteur à l’Ouest de la Tour de guet, en évitant si possible la destruction de la zone de friche au Sud‐Ouest ; le secteur entre le point culminant et le parc éolien du Haut Cabardès, sachant aussi qu’il faudrait envisager de la régulation d’éoliennes pendant les mois d’août et septembre vis‐à‐vis des faucons crécerellettes. La marge de manœuvre est donc très limitée vis‐à‐vis de ces sensibilités avifaunistiques. 6 Sensibilité forte mais temporaire  Lors des travaux, le dérangement occasionné peut détruire des sites de nidification ou perturber celle‐ci avec le risque de modification comportementale ou d’abandon des nids, …). Dans ces secteurs, les mesures consisteront à éviter d’ouvrir le milieu en période de reproduction, ou de limiter les risques de dérangement par rapport à la phase de travaux. Il peut aussi s’agir d’envisager de compenser les impacts attendus. Au‐delà des espèces patrimoniales, il faut également garder à l’esprit que ce type de sensibilités peut aussi concerner plus largement d’autres d’espèces forestières susceptibles de venir s’installer dans le secteur du projet d’ici la réalisation des travaux. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [137]
Synthèse des sensibilités avifaunistiques
³
Aire d'étude rapprochée
Sensibilité avifaunistique
Forte
Forte périodiquement
(août septembre)
Modérée
Faible
Source : Exen
AVEYRON
TARN
HERAULT
HAUTE-GARONNE
AUDE
ARIEGE
PROJET EOLIEN DE LA BRAQUETTE
Synthèse des sensibilités avifaunistiques
CARTE N°
FORMAT
0
0.25
0.5
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COORDS
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02587D2869-01
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ECHELLE
LIIE
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1:15 000
DATE
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Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial III‐B‐4‐b. Les chauves‐souris L'expertise chiroptérologique a été réalisée par le Bureau d'Etude EXEN. Elle est présente dans son intégralité au volume 7 du DDAE. Le suivi chiroptérologique s’est déroulé entre le 2 mai et le 15 octobre 2012 (11 sorties). Au cours de ce suivi annuel, sur la base des principales sensibilités phénologiques avérées des chauves‐souris vis‐à‐vis des éoliennes et suite au cadrage préalable (analyse biogéographique, consultations, bibliographie) (cf. préconisations du guide du MEEDDM 2010), les investigations de terrain se sont focalisées sur : Le suivi de la période d’activité printanière 2012 (transits et migrations), Le suivi de la période estivale 2012 (espèces résidentes, période des parturitions), Le suivi de la période automnale 2012 (envol des jeunes, swarming, transits et migrations), Le suivi est basé sur une écoute des ultrasons par des suivis actifs (au sol) basés sur des points d’écoute et des transects et des suivis passifs (en altitude) à l’aide de BCbox installée dans la canopée.  Habitats disponibles La carte en page suivante synthétise l’ensemble des principaux habitats recensés au niveau de l’aire d’étude rapprochée pour lesquels sont évoquées ci‐après leurs fonctionnalités potentielles pour les chauves‐souris : Boisements de résineux : arbres creux ou à fissures pour gîtes estivaux ou temporaires des espèces arboricoles (Noctules, Barbastelles …), terrain de chasse d’espèce plus ou moins forestières (petits Myotis, Barbastelles, Rhinolophes …). Cependant les arbres résineux sont peu attractifs pour des gîtes et l’entomofaune y est moins riche que pour un boisement de feuillus. Pistes et lisières forestières : corridors de déplacement (zones de chasses entre elles et zones de chasse – gîtes). Les lisières sont souvent des réservoirs d’insectes donc des corridors de chasse le long de ces structures. Systèmes agro‐pastoraux : milieux ouverts plutôt de petites tailles entourés de haies. Les parcelles petites tailles sont utilisées par espèces spécialisées des lisières (Pipistrelles, Sérotines, Vespère de Savi …). Les parcelles de grandes tailles forment des zones ouvertes peut‐être utilisées par les Noctules, « grands » Murins ou Molosse de Cestoni. Les parcelles au Nord apparaissent assez attractives pour les chiroptères Complexe humide : attractif pour les chiroptères : zone de chasse (nombreux insectes) et d’abreuvage. On note la présence de cours d’eau plus ou moins temporaires sur les coteaux entourant l’aire d’étude rapprochée mais aucune zone humide au niveau de celle‐ci. Zones urbanisées : souvent utilisées par espèces anthropophiles comme zones de gîtes diurnes notamment les Pipistrelles, certains Myotis et Sérotines avec des secteurs de chasse sous lampadaires. Des villages sont favorables dans les parties Nord et Ouest à quelques centaines de mètres de l’aire d’étude rapprochée (Hameau de Prat Viel et Prades au Nord et village de Labastide‐Esparbairenque à l’Ouest), ainsi que des bâtiments isolés au Sud. Cavités souterraines : cavités connues à plusieurs kilomètres de l’aire d’étude rapprochée (Cabrespine et Lastours), utilisées comme gîtes d’hiver et d’été par un grand nombre d’espèces. Plusieurs espèces cavernicoles dont le Minioptère de Schreibers ont un grand territoire vital qui pourrait se retrouver au niveau de l’aire d’étude rapprochée. Ce type de milieu, qui est majoritaire sur le site, n’est pas favorable à une grande activité de chauves‐souris ni à la présence de nombreux gîtes. Milieu arboré intermédiaire et végétation rase (pelouse sèche) : riches en insectes donc zones de chasse potentielles, structures arborées peut‐être utilisées comme corridors de déplacement. Des gîtes dans les arbres creux sont possibles. Les arbres gîtes potentiels n’ont pas été recherchés au sein de l’aire d’étude rapprochée étant donné le caractère très forestier (et qui plus est composé de résineux) du site. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [139]
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Aire d'étude rapprochée
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Eolienne du Haut-Cabardès
Boisement forestier dense à majorité
d'Epicéa de Sita
Milieu arboré intermédiaire - Fruticée
Pistes et lisières forestières
Végétation rase, lande et pelouse
sêche, milieu semi-ouvert
Lisière décomposé
Fossés de drainage, affluents
et ruisseaux
Plaine agricole nord
Versant xéro-thermophile
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Source : Exen
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FORMAT
13
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Copyright "IGN - Paris - 2010"
Reproduction interdite.
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Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial  Suivi actif (au sol) L’activité des chiroptères au sol sur l’aire d’étude se caractérise par : Au minimum 11 espèces de chauves‐souris (espèces encadrées dans le tableau suivant) utilisent le site et ses alentours au moins durant une partie de leur cycle de vie. Une activité globalement modérée au niveau de l’aire d’étude rapprochée. Une activité plus importante au niveau des pourtours de l’aire d’étude qu’en son centre, qui s’explique par une diversité de milieux plus importante et plus attractive pour les chiroptères. Figure 60 : Valeur d’activité moyenne enregistrée par les Batcorders « manuels » selon le type de milieu (en seconde par nuit) © EXEN Tableau 18 : Tableau recensant l’ensemble des espèces contactées lors des suivis au sol © EXEN 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Une activité globalement plus importante sur la partie Sud de l’aire d’étude rapprochée, ceci pouvant s’expliquer par la direction du vent provenant en grande majorité du Nord. Mais plus généralement une activité plus importante sur les secteurs à l’abri du vent. [141]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial La présence du Vespère de Savi avec une abondance modérée durant toute la période estivale. Une activité de chasse importante au niveau du secteur humide au Nord‐Ouest de l’aire d’étude. Il s’agit notamment de pipistrelles communes et de Kuhl. Quelques contacts de Sérotules (Noctule de Leisler de façon certaine, de Sérotine bicolore et de Noctule commune en recouvrement avec la Noctule de Leisler) enregistrés à la fois en période estivale (période de reproduction) et automnale (période de migration). Le cortège d’espèces présentes sur le site se caractérise par : Une dominance de la Pipistrelle commune tant au niveau de l’abondance totale qu’au niveau de la continuité (cette espèce est présente tout au long de son cycle biologique sur le site) La présence (peu abondante) de la Pipistrelle de Nathusius au mois d’Août. Des contacts ponctuels d’espèces vulnérables ou en danger telles que le Grand Rhinolophe ou le possible enregistrement du Rhinolophe Euryale. Figure 61 : Valeur d’activité totale (corrigée à l’aide des coefficients correcteurs de M. Barataud) enregistré au Batcorder « manuel » durant les 9 nuits de suivi d’activité (en seconde) © EXEN Des contacts très réguliers du Minioptère de Schreibers et de la Pipistrelle de Kuhl même si en termes d’abondance, ces espèces sont beaucoup moins remarquables que la Pipistrelle commune. Des contacts plus ponctuels de Plecotus mais qui constituent des gros pics d’activité. La présence de petits Myotis (Murin de Natterer…) avec une activité plutôt faible mais présente tout au long de l’année et sur tout le site. Photo 19 : Cliché d’un Rhinolophe dans un bâtiment du hameau de Prades (Nord) ‐ © EXEN 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [142]
Synthèse des différents contacts de Pipistrelles commune et de Kuhl enregistrés lors du suivi actif
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PROJET EOLIEN DE LA BRAQUETTE
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Copyright "IGN - Paris - 2013"
Reproduction interdite.
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DATE
260213
"LA FONTAINE"
330 RUE DU MOURELET
Z.I. DE COURTINE
84000 AVIGNON, FRANCE
TEL +33 (0) 4 32 76 03 00
FAX +33 (0) 4 32 76 03 01
Synthèse des différents contacts des autres espèces enregistrées lors du suivi actif
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Eolienne du Haut-Cabardès
Minioptère de Schreibers ou
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Source : Exen
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PROJET EOLIEN DE LA BRAQUETTE
Synthèse des différents contacts
des autres espèces enregistrées lors
du suivi actif
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Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial  Suivi passif (en altitude) Le suivi des passages de chiroptères est réalisé grâce à la pose d'enregistreurs (captant les ultrasons émis par les chauves souris en hauteur) : les BCbox, posés à deux endroits représentatifs des milieux naturels de l'aire d'étude rapprochée L’activité des chiroptères en hauteur sur l’aire d’étude se caractérise par :  Comparaison de l’activité en fonction de la hauteur On note, qu’en général, l’activité des BCbox en canopée est moins importante que celle enregistrée sur les Batcorders « manuels » au sol. Cela traduit un rapport de 1/10 globalement entre l’activité au sol et celle en hauteur (canopée). En moyenne l’activité des chauves‐souris est plus marquée quand on se rapproche du sol et des structures arborées. Une activité assez élevée pour des enregistrements en hauteur, Une diversité d’espèce comparable avec celle relevée au sol, Des pics d’activités lors de même nuits sur les deux enregistreurs BCBox pourtant distants de 1,3km, ce qui traduit une certaine homogénéité dans l’activité en hauteur des chiroptères sur tout le site, Une activité largement dominée par le groupe des pipistrelles (notamment la Pipistrelle commune) et par le Vespère de Savi. Les oreillards sont plus présents dans la partie Est du site tout comme le Minioptère de Schreibers qui est contacté uniquement au niveau de la BCBox A, La partie Ouest (BCBox B) du site semble être une zone de plus grande activité et la partie Est (BCBox A) une zone de plus grande diversité, Une activité migratoire modérée des noctules et caractérisée par la présence en mai et en août et septembre de contacts de noctules plus marqués qu’en période estivale, Une activité migratoire de la Pipistrelle commune, notamment au niveau de la partie Ouest de l’aire d’étude (au niveau de la BCBox B). Il s’agit des périodes de début mai (retour vers les gites de mise bas) et de début août à mi‐août (dispersion des jeunes et départ des gîtes de mise‐bas), Une activité de Minioptère de Schreibers, localisée sur la partie Est du site, mais peu importante.  Au final, une activité modérée à forte est retenue au niveau de la canopée. Les enjeux sont liés à la présence du Vespère de Savi, de noctules en migration durant la période estivale, et à la migration de la pipistrelle commune. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Figure 62 : Activité moyenne (secondes de contacts) par nuit des Batcorders au sol et des BCbox canopée et mât de mesure © EXEN  EXEN retient la présence d’un gradient d’activité en fonction de la hauteur de vols, ce qui est une notion importante à prendre en compte dans le cadre d’un projet éolien. À ce titre, la taille des machines, et notamment la distance qui sépare le bas du champ de rotation des pales avec les premières structures arborées sera un paramètre important à prendre en compte. [145]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial  Recherche de gîtes Figure 63 : Carte de synthèse des gîtes avérés et potentiels recensés par les deux méthodes de recherche (D240X et Batcorders) © EXEN La recherche au détecteur à ultrason (D240x) a permis de découvrir plusieurs gîtes de Pipistrelles communes et de Kuhl notamment au niveau des villages et hameaux situés en périphérie du site. Deux gites potentiels d’espèces anthropiques (Pipistrelles, Sérotine commune…) sont supposés dans des bâtiments anciens favorables à l’établissement de gîtes au niveau du hameau de « Prades » et du village de Labastide Esparbairenque. On note donc la présence de gîtes avérés au niveau : du hameau de « Prat Viel », pour la Pipistrelle commune. du hameau de « Jouys », pour la Pipistrelle commune. d’un bâtiment situé en contre bas au Sud du site qui accueille des Pipistrelles communes. du hameau de « Prades », pour le Grand et Petit Rhinolophe en période estivale. On note enfin plusieurs gîtes de Pipistrelle commune et Pipistrelle de Kuhl au niveau de la base nautique de Pradelles‐Cabardès. L’activité mesurée au niveau des Batcorders « manuels » peut être visualisée par tranche horaire représentant toute la nuit d’enregistrement. Si une activité importante est constatée en début et en fin de nuit, on pourra en déduire qu’un gîte est situé aux alentours proche du secteur d’enregistrement du Batcorder « manuel ». Dans notre cas précis, il n’apparait pas d’enregistrement montrant une activité marquée en début ou fin de nuit. Les secteurs de gites pour les chauves‐souris sont situés au niveau des bâtiments, des boisements ou de cavités et affleurements rocheux. Or ici, seuls les pourtours du site peuvent correspondre à ce type d’habitat. Il est peu probable que des gites à chiroptères soient localisés au niveau des parcelles forestières à résineux. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [146]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Mis à part le Vespère de Savi qui peut chasser en hauteur, on note une activité plutôt faible des espèces typiquement de haut vol comme les noctules notamment. Il apparait une activité en hauteur plus élevée concernant ce groupe d’espèce en mai et en Août et septembre témoignant d’une activité migratoire au niveau du site. Cependant cette activité reste assez faible. Ceci n’exclut pas le fait que la présence, même ponctuelle, de ce type d’espèces n’entraine un risque de collision ponctuel avec des pales d’éolienne.  Synthèse des enjeux chiroptérologiques au niveau du site L’aire d’étude rapprochée représente un intérêt modéré pour les chauves‐souris. Le paysage dominé par les boisements de résineux apparait comme l’un des paysages les moins favorables à l’expression de la diversité et de l’activité des chauves‐souris au cours de l’année. Toutefois, la présence de milieux plus diversifiés sur les pourtours de l’aire d’étude et le nombre important de pistes forestières permet à un important cortège d’espèces d’utiliser et de circuler au niveau de ces secteurs, même si l’activité globale reste modérée. Pour caractériser les enjeux chiroptérologiques du site, nous retiendrons ainsi principalement : Une activité modérée et plutôt régulière au cours de l’année de la Pipistrelle commune et de la Pipistrelle de Kuhl, dont les principaux lieux de vie s’organisent entre les hameaux (gites diurnes et zones de chasse sous lampadaires) et les lisières et pistes forestières au niveau de l’aire d’étude (zones de chasse et corridors de déplacements). Quelques‐uns de ces lieux de vie sont situés à la périphérie de l’aire d’étude rapprochée (notamment les gîtes et principales zones de chasse sous les lampadaires). Mais lorsque les conditions météo sont favorables, ces espèces semblent utiliser l’aire d’étude rapprochée comme zone de chasse, et notamment le secteur Nord‐Ouest proche d’une zone humide et d’un écotone bien structuré, très favorable à l’entomofaune que chassent les chiroptères. l’ensemble des gîtes probables ou avérés découverts sur la zone d’étude. Il s’agit de gîtes anthropiques pour les pipistrelles et rhinolophes. les zones humides telles que les mares, étangs ou les cours d’eau. Ces secteurs sont généralement riches en insectes et attirent donc les chiroptères qui viennent chasser volontiers au‐dessus (Murins, pipistrelles...). Certaines espèces gîtent volontiers en bordure de ces zones humides. Il apparait aussi que la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Kuhl utilisent la canopée des boisements du centre de l’aire d’étude comme voie de transit (secondaire par rapport aux pistes forestières) voire comme zone de chasse ponctuellement mais avec de gros pics d’activité (probablement lors d’essaimage d’insectes) Les haies buissonneuses ou arborées (hors du site, écotone bien structuré sur carte suivante) et les pistes forestières qui sont autant de corridors de déplacement pour les espèces de lisières ou forestières. Ces haies et pistes sont aussi des secteurs de chasses privilégiés pour les espèces de lisières telles que la Pipistrelle commune par exemple. Une activité plutôt faible mais régulière tout au long de l’année du Minioptère de Schreibers au niveau du sol. En ce qui concerne l’activité en hauteur, cette espèce est aussi présente régulièrement et à des valeurs d’activité faible au niveau de la BCBox A à l’est de l’aire d’étude mais aucun enregistrement n’a été effectué sur la BCBox B à l’Ouest du site. Les deux secteurs potentiels de transit pouvant être utilisés pour relier le Sud du site à la plaine agropastorale du Nord de l’aire d’étude. La voie de transit la plus favorable reste le col du centre de l’aire d’étude. Une activité du Vespère de Savi plutôt faible au niveau du sol mais régulièrement contacté durant la période estivale. En ce qui concerne les enregistrements en hauteur, le Vespère de Savii est bien représenté avec de gros pics d’activité ponctuellement, notamment durant le mois de juin. Un cortège d’espèces semblant plus diversifié au niveau des secteurs exposés au Sud ou à l’abri du vent. On note la présence de Petit et Grand Rhinolophe voire du possible Rhinolophe Euryale, de la Barbastelle d’Europe, de la Pipistrelle de Nathusius ponctuellement… 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 La carte en page suivante fait la synthèse des principaux enjeux chiroptérologiques mis en évidence au cours des différentes investigations au niveau de l'aire d’étude rapprochée et de son entourage proche. Elle propose une perception de l’ensemble des fonctionnalités chiroptérologiques du site à cette échelle. À ce niveau, cette carte n’a pas encore pour vocation d’évoquer des notions de sensibilités pour favoriser telle ou telle orientation du projet éolien, mais plutôt de localiser les zones à prendre en compte dans la réflexion sur : NB : Les cavités naturelles recensées par le BRGM qui pourraient accueillir des chauves‐souris entre autres, les Rhinolophidés et le Minioptère de Schreibers sont située à plus de 2km au Sud et ne sont pas représentées sur cette carte mais leur prise en compte dans l’établissement des enjeux et sensibilités est indispensable. Finalement, cette carte montre globalement une concentration des enjeux liés aux fonctionnalités du site et à l’habitat à la périphérie de l’aire d’étude. En ce qui concerne les enjeux reliés à de fortes valeurs d’activités, ils se concentrent quant à eux autour des lisières et pistes forestières. [147]
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Aire d'étude rapprochée
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Gîte avéré de Pipistrelle commune
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Source : Exen
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Reproduction interdite.
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Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Cotation de la sensibilité spécifique  Sensibilité chiroptérologique Le tableau en page suivante fait la synthèse de l’analyse menée par EXEN sur la sensibilité de chaque espèce suivant son niveau de patrimonialité, son abondance et les risques potentiels qui la concernent, la carte fournie permettant de localiser les espaces les plus sensibles en fonction de l’utilisation de l’aire d’étude rapprochée par les différentes espèces. Pour définir l’enjeu de l’espèce sur l’aire d’étude rapprochée, une analyse similaire à la démarche générale de cette étude d’impact est menée selon la grille d’analyse suivante : Enjeu = patrimonialité * abondance selon EXEN. patrimonialité Faible (1) Modérée (2) Forte (3) Très faible (0,5) 0,5 1 1,5 Faible (1) 1 2 3 Faible à modérée (1,5) 1,5 3 4,5 Modéré (2) 2 4 6 Modéré à fort (2,5) 2,5 5 7 Fort (3) 3 6 9 Abondance Enjeu Faible Modéré Fort 
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Pipistrelle de Nathusius Minioptère de Schreibers Pipistrelle pygmée Pipistrelle de Kuhl Sérotine commune Petit Rhinolophe Grand Rhinolophe Petit Rhinolophe / Rhinolophe euryale Myotis sp. Barbastelle d’Europe Murin de Natterer Faible
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Pipistrelle commune Vespère de Savi. Forte 
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Noctule de Leisler / Sérotine bicolore Oreillard sp. Modérée Echelle de sensibilité  On peut constater que le niveau de sensibilité reste modeste pour la plupart des espèces. Les deux espèces les plus sensibles sont la pipistrelle commune et le Vespère de Savi, suivies des sérotules (noctules, sérotines) et oreillards.  Les espèces les plus sensibles ont été identifiées au niveau des zones de forte activité (lisières et pistes forestières). Il apparait alors que la principale des préconisations d’implantation consiste à s’éloigner des secteurs de plus grande activités (secteur de chasse au Nord‐Ouest) et des principales voies de transit potentielles (notamment le col du centre de l’aire d’étude). Par ailleurs, il est recommandé de :  favoriser des éoliennes dont la taille et la longueur des pales permet le respect d’une zone d’activité sans obstacle de plusieurs dizaines de mètres au dessus de la canopée ;  d’éviter autant que possible de recréer des conditions favorables au développement d’insectes dans l’entourage des éoliennes ;  de proscrire tout autre éclairage que le balisage réglementaire ;  de limiter les bâtiments au seul poste de livraison en installant celui‐ci à l’écart des éoliennes, en limitant les ouvertures et en évitant le bardage bois qui favorise l’installation de chauves‐souris. 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [149]
Chapitre III : Etat initial Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Tableau 19 : Tableau de synthèse des risques, des enjeux et des sensibilités vis‐à‐vis du projet éolien de La Braquette par espèces Espèces (ou groupe d’espèce) présente sur le site Patrimonialité de l’espèce Abondance de l’espèce Noctule de Leisler / Sérotine bicolore Forte (3) Pipistrelle de Nathusius Enjeu sur l’aire d’étude rapprochée Effets potentiels maximalistes (en gris le niveau retenu pour le calcul selon méthode de l’EIE) Sensibilité spécifique d’après calcul (= patrimonialité * abondance) Risque potentiel de mortalité par collision Perte potentielle d’habitat Faible(1) Modéré (2) Modéré (surtout en migration) (2) Modérée (4) Modérée (2) Très faible (0,5) Faible (1) Faible à modéré (migration) (2) Destruction de gîte arboricole peu probable – peu présente en estivage et dans les résineux(0) Minioptère de Schreibers Forte (3) Faible à modérée (1,5) Modérée (2) Faible (1) Aucune (0) Faible (2) Pipistrelle commune Faible (1) Forte (3) Modérée (2) Modéré à fort (3) Pipistrelle de pygmée Faible (1) Très faible (0,5) Faible (1) Très faible (1) Pipistrelle de Kuhl Faible (1) Modérée (2) Faible (1) Modéré à fort (2) Sérotine commune Faible (1) Très faible (0,5) Faible (1) Très faible (1) Vespère de Savi Modérée (2) Modérée (2) Modérée (2) Modéré à fort (3) Petit Rhinolophe Forte (3) Très faible (0,5) Faible (1) Très faible (1) Grand Rhinolophe Forte (3) Faible (1) Modérée (2) Faible (1) Petit Rhinolophe / Rhinolophe euryale Forte (3) Très faible (0,5) Faible (1) Très faible (1) Faible (1) Oreillard sp. Modérée (2) Modérée (2) Modérée (2) Faible à modéré (2) Modérée (4) Myotis sp. Forte (3) Faible (1) Modérée (2) Faible (1) Barbastelle d’Europe Forte (3) Très faible (0,5) Faible (1) Faible (1) Murin de Naterrer Modérée (2) Très faible (0,5) Faible (1) Très faible (1) Faible (2) Forte (6) Destruction de gîte arboricole peu probable – espèces anthropophiles (0) Faible (1) Modérée (4) Faible (1) Destruction de gîte arboricole peu probable – espèces rupestres (0) Forte (6) Faible (1) Diminution de l’habitat de chasse en forêt faible du fait de la quasi‐exclusivité des milieux forestiers sur l’aire d’étude (1) Destruction de gîte arboricole peu probable et diminution de l’habitat de chasse en forêt faible du fait de la quasi‐exclusivité des milieux forestiers sur l’aire d’étude (1) Faible (2) Faible (2) Faible (1) Faible (1) 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [150]
Synthèse des sensibilités chiroptérologiques
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chiroptérologiques
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Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial de la Fourmi rousse des bois (Formica rufa) ; III‐B‐4‐c. Faune terrestre et aquatique L'expertise sur la faune terrestre et aquatique a été réalisée par le Bureau d'Etude EXEN. Elle est présente dans son intégralité au volume 7 du DDAE. Le suivi s’est déroulé entre décembre 2011 et novembre 2012 (plus de 50 sorties). La méthode employée par EXEN est similaire à celle employée pour les oiseaux avec un cadrage préalable et des données de terrain. de l’Onychogomphe à crochet (Onychogomphus uncatus). Par ailleurs, au niveau régional, au niveau de la liste des espèces déterminantes ZNIEFF : l'Ecaille chinée (Euplagia quadripunctaria) est classée parmi les espèces remarquables l'Onychogomphe à crochet (Onychogomphus uncatus) est classée parmi les espèces strictement déterminantes Les données de terrain proviennent à la fois de séquences ciblées et des observations ponctuelles enregistrées tout au long du suivi ornithologique annuel. Les points d’écoute sont similaires à ceux utilisés par la thématique avifaunistique. Sur une quarantaine de visites naturalistes réalisées sur site entre décembre 2011 et novembre 2012, une vingtaine ont permis de relever des données concernant la faune terrestre et aquatique de façon plus ou moins passive. De même, toutes les visites nocturnes ont été ciblées, mis à part les chiroptères et les rapaces nocturnes, sur les mammifères terrestres et sur les mouvements migratoires d’amphibiens. De façon générale, malgré la forte pression de suivi, les investigations de terrain auront permis de relever un nombre de données relativement limité au cours de l’année. Les données brutes comptent 208 observations. 81 espèces ont ainsi été différenciées pour le suivi de 2011‐2012, mais pas toujours déterminées jusqu’au niveau de l’espèce. Nous comptons tout de même les contacts déterminés de 61 espèces d’insectes, 3 espèces de reptiles, 6 espèces de mammifères terrestres et aquatiques, 1 espèce de mollusque et aucune espèce d’amphibien (un seul contact hors aire d’étude). Plusieurs espèces ont un intérêt patrimonial : l’Ecaille chinée (Euplagia quadripunctaria) est listée parmi les espèces prioritaires de la Directive Habitat Faune Flore (Annexe 2). Parmi les 81 espèces contactées, seulement 3 sont protégées au niveau national. Il s’agit des 3 espèces de reptiles contactées sur site et son entourage. le Lézard hispanique (Podarcis hispanica) ; le Lézard des murailles (Podarcis muralis) ; le Lézard vert (Lacerta viridis). En ce qui concerne les statuts de conservation, deux des espèces d’insectes contactées au cours des investigations de terrain sont considérées comme quasi‐menacées. Il s’agit : 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Photo 20 : Onychogomphe à crochet © EXEN  Mammifères terrestres et aquatiques Les données concernent à la fois des indices de présence (crottiers, laissées, empreintes…) et des contacts directs (chevreuils, lièvres principalement). 6 espèces sont ainsi différenciées sur l’aire d’étude rapprochée et dans son entourage entre 2011 et 2012. La plupart des contacts directs est issue des visites crépusculaires et nocturnes ciblées sur d’autres thèmes d’étude (suivis chiroptérologiques, suivis des oiseaux nicheurs nocturnes). Photo 21 : Chevreuil © EXEN [152]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial  Invertébrés  Herpétofaune En ce qui concerne les amphibiens, seul un unique contact a été relevé à l'extérieur de l'aire d'étude (Sud‐Ouest), dans un petit affluent du Ruisseau des Picarots, sans que l'individu puisse être identifié. En ce qui concerne les reptiles, seuls les lézards des murailles, vert et hispaniques ont été contactés au niveau de l’aire d’étude rapprochée. Les 3 espèces ont été observées dans des milieux similaires, c'est‐à‐dire des bordures de chemins ou proche de tas de pierres. L’essentiel des observations a été réalisé au pied des éoliennes du Haut‐Cabardès où le long des chemins. Cela permet d’ores et déjà d’anticiper les modalités de recolonisation de secteurs éoliens remaniés, par les reptiles. Toute la partie centrale de boisements plantés de l’aire d’étude ne parait pas favorable aux reptiles. Toutefois, même si les relevés de terrain ne peuvent le confirmer, on suppose que quelques zones plus ouvertes (clairières de la partie Ouest de l’aire d’étude, ou ancienne petite carrière domestique de la partie Est de l’aire d’étude) apparaissent aussi comme des habitats favorables à ces espèces. Les observations concernent 61 espèces d’insectes et 1 espèce de mollusque. Au sein de l‘aire d’étude rapprochée, les micro‐habitats les plus favorables à l'entomofaune concernent les quelques secteurs ouverts correspondant : à des affleurements rocheux, aux secteurs de végétation rase et de pelouses sèches, aux landes arbustives dispersées ci et là, et notamment au niveau des versants Sud, aux lisières de boisement et les bordures des pistes forestières constituant des stades intermédiaires de la végétation (écotones). Hormis les lisières, les milieux favorables figurent parmi les habitats de forte sensibilité pour lesquels des mesures d’évitement ont été préconisés au titre de l’analyse des habitats naturels et de la flore.  Enjeux, fonctionnalités du site pour la faune sauvage, corridors biologiques Un corridor biologique est un élément linéaire du paysage qui relie fonctionnellement différents habitats utilisés par une espèce ou un groupe d’espèces. Sa structure évolue constamment dans le temps et dans l’espace. Cependant, ses fonctions de connexion (flux de gènes entre populations et sous populations) doivent être durables pour maintenir la biodiversité animale et végétale. La carte de la page suivante synthétise cette approche des fonctionnalités faunistiques sous la forme de corridors biologiques au droit de l’aire d’étude rapprochée. La légende détaille la fonction de chaque type de milieux pour les différents taxons de la faune terrestre et aquatique. Dans notre cas précis, étant donné le caractère assez homogène et boisé du paysage au sein de l’aire d’étude rapprochée, ce seront surtout les éléments qui permettront de rompre cette homogénéité (lisières et pistes forestières, lande et pelouse sèches…). Ils seront à l’origine des ouvertures du milieu qui apparaitront comme des facteurs de diversification du cortège d’espèces et des fonctions écologiques pour la faune sauvage. Photo 22 : Lézard hispanique en phase d’insolation © EXEN 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Le réseau de lisières arborées et de bas‐côtés des pistes forestières se situe sur le pourtour de l’aire d’étude rapprochée et de façon éparse aux abords des milieux les plus ouverts. C'est donc ce type de milieux qui constitue l'essentiel des zones d’activité pour la grande majorité des taxons de la faune terrestre et aquatique. Ces lisières et pistes forestières apparaissent comme les corridors de déplacement les plus marquants pour la faune sauvage (mammifères, micromammifères et reptiles notamment). Ils sont à l’interface entre des zones ouvertes utilisées comme zones d’activité (chasse, pâture, insolation…) et des zones refuge au niveau de boisements. [153]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Figure 64 : Carte de synthèse des fonctionnalités faunistiques (enjeux) au niveau de l'aire d'étude rapprochée et alentours © EXEN 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 [154]
Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial Au‐delà de cette approche large, suite à la perception d’une densité plus marquée des populations d’insectes dans ce secteur, l’attention des spécialistes s'est focalisée sur une partie d'un transect parcouru à plusieurs reprises le long de la piste forestière en limite Nord‐Ouest de l'aire d'étude rapprochée. La raison de cette abondance plurispécifique, notamment en matière de lépidoptères, pourrait s'expliquer par une certaines diversité dans l’étagement des structures de lisières, étagement qui se distingue de celui des lisières forestières. Les quelques stations où dominent une végétation plus ouverte rassemblent la végétation rase (parfois pionnière sur les affleurements rocheux) les zones de landes et les pelouses sèches exposées sur l'adret (versant exposé au Sud) de l'aire d'étude. Ces secteurs plutôt localisés constituent des micro‐habitats favorables à la concentration de tout un cortège de lépidoptères et d’orthoptères mais aussi à la formation des fourmilières de fourmis rousses des bois. Il peut également s’agir d’habitats attractifs pour les reptiles susceptibles de l’utiliser à la fois comme zone de chasse et de régulation thermique. De façon générale, les enjeux les plus importants sont souvent représentés par le réseau humide, c'est‐à‐dire les points d’eau, les zones tourbeuses, les petits cours d’eau et leur ceinture de végétation. Ces milieux particuliers représenteront en effet les principales fonctionnalités écologiques d’espèces plus ou moins spécialisées (parade, ponte, reproduction, abreuvage, chasse…), et donc les zones de concentrations majeures de la diversité biologique (amphibiens, reptiles, lépidoptères, mammifères). Dans notre cas précis, ce type de fonctionnalité ne peut être perçu que de façon limitée au niveau de l’aire d’étude rapprochée, et uniquement dans le secteur Nord‐Ouest évoqué précédemment. Figure 65 : Détail de la lisière décomposée en limite Nord‐Ouest de l'aire d'étude rapprochée © EXEN
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Étude d’impact sur l’environnement du projet de parc éolien de La Braquette Chapitre III : Etat initial  Sensibilité de la faune terrestre Cotation de la sensibilité des milieux ouverts Zones ouvertes (pelouses, landes, lisières, pistes) Enjeu
Effet potentiel en Effet potentiel en Sensibilité en phase travaux phase exploitation phase travaux Sensibilité en phase exploitation Enjeu sur le site Reptiles Modéré (2) Modéré (2) Favorable (+) Modérée (4) Favorable (+) Amphibiens Faible (1) (transits migratoires) Modéré (2) Non significatif (o) Faible (2) Nulle (0) Insectes Modéré (2) Modéré (2) Favorable (+) Modérée (4) Favorable (+) Mammifères Faible (1) Faible (1) Non significatif (0) Faible (1) Nulle (0) Zones fermées (boisements) Effet potentiel en Effet potentiel en Sensibilité en phase travaux phase exploitation phase travaux Sensibilité en phase exploitation Enjeu sur le site Reptiles Faible (1) Faible (1) Favorable (+) Faible (1) Favorable (+) Amphibiens Faible (1) (transits migratoires) Faible (1) Non significatif (o) Faible (1) Nulle (0) Insectes Faible (1) Faible (1) Favorable (+) Faible (1) Favorable (+) Mammifères Modéré (1) Faible (1) Non significatif (0) Faible (2) Nulle (0) Globalement, d’après les éléments des chapitres précédents, les enjeux liés à la faune sauvage terrestre et aquatique présentent des risques d’impact assez faibles et très localisés en périphérie de l’aire d’étude rapprochée, ainsi qu’au niveau des quelques secteurs de clairières, pistes forestières et boisements éparses. Deux principaux niveaux de sensibilités sont retenus ici : 12‐28‐EOLE‐11 / septembre 13 Effet 2 Sensibilité modérée 2 4  Un niveau de sensibilité modérée lié aux risques d’interférences avec les quelques fonctionnalités écologiques locales que peuvent représenter les écotones de lisières arborées et arbustives. Les types de risques concernent alors la destruction directe d’individus, le dérangement ou l'altération potentielle d’habitats au cours de la phase des travaux, ainsi que pour d’éventuels risques de collision routière liés à une fréquentation plus marquée autour du parc éolien. Ce niveau de risque est retenu comme modéré au regard : du caractère plutôt commun des espèces potentiellement concernées et du faible niveau de fréquentation estimée des espèces patrimoniales (Ecaille chinée, Onychogomphe à crochet et lézards).  On notera que la phase exploitation peut se révéler favorable à l’expression des cortèges de reptiles et d’insectes par l’ouverture de nouvelles surfaces (constat fait sur le parc éolien du Haut‐Cabardès). Cependant, une artificialisation des plateformes sera préconisée afin de ne pas créer de risque indirect lié à la création de zone de chasse favorable aux rapaces et chauves‐souris. Cotation de la sensibilité des milieux forestiers Enjeu
Effet 1 1 Sensibilité faible 1  Un niveau de sensibilité faible qui correspond aux milieux forestiers les plus denses, et notamment les plantations de résineux. Il s’agit ici de secteur de repos d’espèces telles que les grands mammifères (chevreuil, blaireau, sanglier…). Les risques sont faibles puisqu’aucune espèce concernée ne présente de caractère patrimonial ou une sensibilité particulièrement marquée à l’éolien. [156]
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