Perchlorate de potassium et pathologies thyroïdiennes

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Le
Point sur
Le Point sur
Perchlorate de potassium
Perchlorate de potassium
et pathologies thyroïdiennes
Dahan A*, Duhamel C*, Bonnet H*, Sarrut B* et la participation du Comité de rédaction
* SIMP – PCH - AP-HP
Remerciements : Bruno Estour (St Étienne, Sylvie Hiéronimus (Nice), Claude Jaffiol (Montpellier),
Michel Malinsky (Thionville), Jean -Louis Schlienger (Strasbourg)
Résumé
Le perchlorate de potassium est fabriqué par la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP - HP) (gélules à 100 mg et 200 mg, préparation hospitalière).
La thyroïde élabore les hormones thyroïdiennes - T4 et T3 - à partir d’iode endogène et exogène et des résidus L tyrosine
de la thyroglobuline ou TGB. La synthèse comporte 5 étapes : captation de l’iodure (à l’aide d’un transporteurs protéique
ou symporteur), oxydation de l’iodure(sous la dépendance de la TSH, et l’iodation des résidus tyrosine de la thyroglobuline, incorporation de l’iode moléculaire dans la thyroglobuline (organification stimulée par la TSH et est inhibée par un
excès d’iodure), stockage et sécrétion (lyse de la thyroglobuline). Les concentrations de T3 et de T4 sont sous le contrôle
de la TSH, elle-même sous le contrôle de la TRH sécrétée par l’hypothalamus. Les variations de concentration de T3 et
T4 modifient la sécrétion de TSH par un rétrocontrôle négatif. Plusieurs mécanismes permettent de maintenir l’euthyroïdie en cas de surcharge iodée : diminution du transport actif de l’iodure, freinage de la lyse de la thyroglobuline, effet WolffChaikoff (freinage de l’hormonogenèse mettant à l’abri d’une hyperthyroïdie, puis reprise de la synthèse avant 48 heures
protégeant ainsi d’une hypothyroïdie).
Le perchlorate empêche la captation d’iodure, et entraîne une sortie d’iodure de la cellule thyroïdienne vers la circulation
(compétition avec l’iode au niveau de ses mécanismes de transport actif). Il n’a pas d’action sur l’iode organifié. Il
empêche ainsi indirectement la synthèse des hormones thyroïdiennes et provoque une augmentation réactionnelle de la
concentration plasmatique de TSH. Son absorption se fait au niveau du tractus gastro-intestinal avec obtention d’un pic
plasmatique environ 3 heures après.La distribution de l’ion perchlorate suit celle de l’ion iodure. Il se concentre de façon
importante au niveau de la thyroïde, de la glande salivaire et de la muqueuse gastrique. L’ion perchlorate n’est pas métabolisé. Son élimination se fait sous forme inchangée par voie urinaire.
Il existe deux types d’hyperthyroïdie liée à une surcharge iodée, en particulier due à l'amiodarone : le type I où la survenue de l’hyperthyroïdie est favorisée par une pathologie thyroïdienne pré-existante ou bien une autonomie thyroïdienne
avec euthyroïdie et le type II.sans pathologie thyroïdienne apparente. Le traitement du type I relève de l’association des
antithyroïdiens de synthèse (qui agissent au niveau de l’organification de l’iode) et du perchlorate du fait de la complémentarité de leurs mécanismes d’action. Celui du type II passe par les corticoïdes.
L’hypothyroïdie induite par l'iode, notamment par l’amiodarone résulte le plus souvent d’une absence d'échappement à
l'effet de Wolff-Chaikoff et plus rarement d’une thyroïdite auto-immune exacerbée par l'apport d'iode. Le perchlorate de
potassium, en réduisant le contenu intrathyroïdien en iode, lève le blocage de la peroxydase et constitue ainsi une alternative au traitement hormonal.
Le perchlorate est une alternative aux antithyroïdiens de synthèse dans la prévention de survenue d'une thyrotoxicose à
l'occasion d'une surcharge iodée, notamment de l'utilisationr d’un produit de contraste iodé
Enfin, le perchlorate de potassium est utilisé dans le dépistage des troubles congénitaux de l’organification de l’iode. (test
au perchlorate de potassium).
Des réactions éruptives, le plus souvent maculo-papulaire, des troubles digestifs (gastralgies, nausées, vomissements), une
discrète albuminurie et surtout des atteintes hématologiques (aplasie médullaire d’évolution parfois fatale, anémie isolée,
agranulocytose, leucopénie) ont été rapportés.
Le risque de survenue d’effets indésirables graves étant fonction de la posologie et de la durée du traitement, la posologie
ne doit pas dépasser 1g/jour, pendant 2 mois au maximum. L’association aux antithyroïdiens de synthèse ne semble pas
potentialiser les risques digestif et sanguin communs à ces deux spécialités.Une surveillance très stricte du bilan sanguin
et rénal est nécessaire.
L’apparition de toute fièvre ou infection oropharyngée doit faire interrompre le traitement et pratiquer une NFS.
Mots clés : Amiodarone, iodure, hyperthyroïdie, hypothyroïdie, perchlorate de potassium, thyroïde, Wolff-Chaikoff.
Dossier 2001, XXII, 3
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Le Point sur
Perchlorate de potassium
É d i t o r i a l
Amiodarone et surcharge iodée : le renouveau du perchlorate
Les dysthyroïdies iatrogènes constituent un chapitre de plus en plus important de la pathologie thyroïdienne
Lithium, traitements par cytokines, produits de contraste iodés et surtout, amiodarone, en sont les principaux
pourvoyeurs. Cette dernière substance dérivé benzofurane très riche en iode (75 mg d'iode pour un comprimé de
200 mg avec 6 mg d'iodure absorbés) occupe le devant de la scène depuis des décennies par les défis diagnostiques et thérapeutiques qu'elle pose en pathologie thyroïdienne. Ses caractéristiques pharmacocinétiques, ses
interférences avec le métabolisme et les sites d'action des iodothyronines, ses vraisemblables actions immunomodulatrices et la toxicité de son métabolite principal, la déséthylamiodarone, font que la problématique thyroïdienne de l'amiodarone dépasse largement le cadre d'une simple surcharge iodée. Il en résulte des situations
cliniques contrastées avec des tableaux paradoxaux (hypothyroïdie ou hyperthyroïdie) et des réponses thérapeutiques aléatoires.
L'hypothyroïdie induite par l'amiodarone est directement liée à l'importante charge iodée avec inhibition de l'hormonogenèse par un échappement à l’effet Wolff-Chaikoff. Elle survient précocement et est d'autant plus fréquente (3, 7 à 22 %) que la disponibilité en iode est élevée. Il s'agit principalement d'un trouble fonctionnel de
l'organification de l'iodure dû à l'accumulation intrathyroïdienne d'iode. Preuve en est que l'administration de
perchlorate de potassium qui provoque une chasse des iodures intrathyroïdiens en réduisant compétitivement la
pénétration intrathyroïdienne de l'iode et en révélant l'efflux passif de l'iode non organifié, diminue la disponibilité en iode et restaure l'activité de la thyroperoxydase impliquée dans l'organification de l'iodure et du même
coup, rétablit la fonction thyroïdienne de façon spectaculaire.
En fait, la grande majorité des hypothyroïdies induites se corrige par la simple interruption de l’amiodarone.
L'hyperthyroïdie induite par l'amiodarone, plus fréquente dans nos régions à faible disponibilité en iode (1 à 13
%) est nettement favorisée par la préexistence d'un goitre. Son évolution avec ou sans traitement est imprévisible et peut aboutir à un tableau de thyrotoxicose grave répondant mal aux antithyroïdiens de synthèse. Deux
mécanismes physiopathologiques sont en cause. Il peut s'agir soit d'un trouble fonctionnel lié à l'excès d'apport
en iode, soit d'une atteinte lésionnelle par thyroïdite iodée. En l'absence de régression spontanée et du fait de l'inefficacité des antithyroïdiens de synthèse utilisés seuls, nécessité a été faite de se tourner vers des moyens non
conventionnels lorsque l'hyperthyroïdie était prolongée : perchlorate de potassium utilisé en assocociation aux
antithyroïdiens de synthèse dans le premier cas, corticoïdes dans le second. Les formes rebelles d'hyperthyroïdies à l'amiodarone ont ainsi abouti à la redécouverte des propriétés du perchlorate de potassium, « vidangeur »
d'iodure, dont l'utilisation était jusqu'ici confinée à l'exploration de quelques rares cas de troubles de l'hormonogenèse thyroïdienne. L'emploi de cette substance chimique à visée thérapeutique paraissait à haut risque en raison d'une réputation de toxicité « historique ». Il a fallu le défi de l'hyperthyroïdie pour que les interdits tacites
soient transgressés mettant en lumière l'appoint remarquable, mais inconstant, d'un ion perchlorate délaissé
depuis près de 50 ans, à tel point qu'il est aujourd'hui l'objet d'une demande d'autorisation de mise sur le marché. Le dossier du CNHIM qui lui est consacré décrit sa place dans la boîte à outil utile à la correction de la
fonction thyroïdienne dans certaines situations dont la pratique nous apprend qu'elles ne sont pas exceptionnelles.
J.L. Schlienger
Service de Médecine Interne et Nutrition
Hôpital de Hautepierre
67000 Strasbourg
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Le Point sur
Perchlorate de potassium
Introduction
Les hormones thyroïdiennes actives, toujours sous forme L,
ou iodothyronines, sont au nombre de deux :
Le perchlorate de potassium a été utilisé dans les années
1950 pour traiter les hyperthyroïdies (62), l’ion perchlorate
ayant la même distribution dans les tissus que l’iode.
Ensuite, il a été délaissé au profit des antithyroïdiens de
synthèse (ATS) mieux tolérés. À partir des années 1980, le
perchlorate de potassium a été utilisé dans le traitement et
la prévention des dysthyroïdies induites par l'iode et en particulier par l'amiodarone du fait de son mécanisme d’action.
- la 3,5,3’5’-tétraiodothyronine ou thyroxine ou T4,
- la 3,5,3’-triiodothyronine ou T3 qui est l’hormone active.
La thyroïde élabore ces deux hormones à partir d’iode
endogène et exogène et des résidus L tyrosine de la thyroglobuline ou TGB. La thyroglobuline est une glycoprotéine
iodée, d’un poids moléculaire très élevé (660 000 KD), présente dans la sunstance colloïde des follicules du corps thyroïde et sécrétée au pôle basal ou apical des follicules. Elle
contient 95 % de l’iode thyroïdien. Elle constitue la colloïde amorphe tapissant la face interne des vésicules thyroïdiennes, en contact avec les thyréocytes.
Depuis 1988, la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) de
l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP)
fabrique des gélules de perchlorate de potassium dosées à
100 mg et 200 mg (préparation hospitalière).
Le perchlorate de potassium est utilisé dans le :
Les hormones thyroïdiennes sont partie intégrante des
chaînes peptidiques de la thyroglobuline à l’intérieur des
vésicules thyroïdiennes.
- traitement et prévention des dysthyroïdies induites par l’iode,
- exploration des troubles de l’organification de l’iode.
La consommation hospitalière en France est de l’ordre de
28 800 unités par an pour les gélules de 100 mg et de 42 000
unités pour celles de 200 mg, avec une importante rétrocession aux patients ambulatoires.
En France, l’alimentation assure des apports quotidiens
d’iode de l’ordre de 60 à 150 µg (68). Cet apport s’effectue sous forme d’iode organique, transformé en iodures
dans l’estomac et l’intestin grêle (cf Figure 1).
Synthèse des hormones thyroïdiennes
Physiologie de la thyroïde
(28, 32, 63, 93, 116, 135)
La synthèse des hormones thyroïdiennes comporte 5 étapes :
captation de l’iodure, oxydation de l’iodure et iodation de la
tyrosine, incorporation de l’iode moléculaire dans la thyroglobuline (organification), stockage et sécrétion des hormones.
En bref
La thyroïde élabore les hormones thyroïdiennes - T4 et T3
- à partir d’iode endogène et exogène et des résidus L tyrosine de la thyroglobuline ou TGB.
La synthèse comporte 5 étapes : captation de l’iodure (à l’aide d’un transporteurs protéique ou symporteur), oxydation
de l’iodure(sous la dépendance de la TSH, et l’iodation des
résidus tyrosine de la thyroglobuline, incorporation de l’iode moléculaire dans la thyroglobuline (organification faisant intervenir la thyroperoxydase, stimulée par la TSH et
est inhibée par un excès d’iodure), stockage et sécrétion
(lyse de la thyroglobuline). Les concentrations de T3 et de
T4 sont sous le contrôle de la TSH, elle-même sous le
contrôle de la TRH sécrétée par l’hypothalamus. Les variations de concentration de T3 et T4 modifient la sécrétion de
TSH par un rétrocontrôle négatif. Plusieurs mécanismes permettent de maintenir l’euthyroïdie en cas de surcharge iodée :
diminution du transport actif de l’iodure, freinage de la lyse
de la thyroglobuline), effet Wolff-Chaikoff (freinage de l’hormonogenèse par inhibition de la thyroperoxydase, mettant à
l’abri d’une hyperthyroïdie, puis reprise de la synthèse
avant 48 heures protégeant ainsi d’une hypothyroïdie).
Les hormones thyroïdiennes interviennent dans la croissance et le développement d’une part et dans l'homéostasie
métabolique d’autre part.
Dossier 2001, XXII, 3
1. Captation
La captation de l’iodure par la glande thyroïde se fait essentiellement à l’aide d’un transporteurs protéique ou symporteur situé dans la membrane basale des cellules folliculaires, le NIS (Natrium Iodide Symporter), selon un mécanisme de transport actif ATPase dépendant qui fait passer
l’iodure des capillaires sanguins aux thyréocytes à travers la
membrane basolatérale du thyréocyte. Ce mécanisme de
transport est réversible et saturable. Il est stimulé par la thyréostimuline hypophysaire ou TSH.
Certains anions tels le perchlorate, le pertechnétate, le perrhénate et le thiocyanate, utilisent le même système de
transport et peuvent entrer en compétition à ce niveau avec
l’iodure.
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Le Point sur
Perchlorate de potassium
colloïde
cellule folliculaire
Figure1 : Etapes 37de la synthèse
Figure 1 : Étape de la synthèses des hormones thyroïdiennes au niveau du follicule thyroïdien (117)
Dossier 2001, XXII, 3
Le Point sur
Perchlorate de potassium
2. Oxydation de l’iodure
et iodation de la tyrosine
Devenir des hormones thyroïdiennes
1. Formes circulantes
Après captation, l’étape suivante est l’oxydation de l’iodure sous la dépendance de la TSH, et l’iodation des résidus
tyrosine de la thyroglobuline en mono-iodotyrosine (MIT)
et di-iodotyrosine (DIT).
Il y a un transport actif de l’iodure de la cellule jusqu’à la
zone apicale de la colloïde adjacente par l’intermédiaire de
la pendrine.
Les hormones thyroïdiennes circulent sous deux formes :
- une forme inactive liée aux protéines de transport, la
Thyroxin Binding Globulin (TBG), la Thyroxin Binding
Prealbumin (TBPA) et l’albumine,
- une forme libre, active, ne dépassant pas 1 %.
2. Transformation de la T4 en T3
3. Incorporation de l’iode moléculaire
dans la thyroglobuline : organification
La T4 sécrétée par la thyroïde est transformée en T3, par
élimination de l'iode en 5', à 70 à 80 %.
La thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3) résultent du
couplage d'iodotyrosines (MIT et DIT) par des réactions
d'oxydation catalysées par la thyroperoxydase ou TPO.
Cette étape est stimulée par la TSH et est inhibée par un
excès d’iodure. La synthèse a lieu au pôle apical. Au cours
de la synthèse, les hormones thyroïdiennes sont intégrées
dans la thyroglobuline.
La T4 peut également être désiodée en position 5, ce qui
conduit à la formation de 3,3',5'-triiodothyronine (T3 inverse ou T3 reverse ou rT3), non active en tant qu'hormone
thyroïdienne, et dont le rôle reste actuellement inconnu.
L'enzyme responsable de la conversion de la T4 en T3 est
l'iodothyronine 5'-désiodase. Elle existe dans les tissus sous
deux formes :
- la désiodase de type I, présente dans le foie, le rein et la
thyroïde, qui permet la formation de la T3 circulante utilisée par la plupart des tissus cibles périphériques,
4. Stockage
Les hormones thyroïdiennes sont stockées dans les vésicules thyroïdiennes.
- la désiodase de type II, présente uniquement dans le cerveau et l'hypophyse, qui permet la formation de T3 à l'intérieur de ces tissus ; en cas d'hyperthyroïdie, le taux de cette
désiodase est diminué.
Sécrétion des hormones thyroïdiennes
3. Forme active
La sécrétion des hormones thyroïdiennes dans le sang circulant se fait par protéolyse de la thyroglobuline.
Il se produit une endocytose de la colloïde à la partie apicale du follicule thyroïdien à partir de la lumière folliculaire.
Les gouttelettes de substance colloïde fusionnent avec les
lysosomes contenant les enzymes protéolytiques qui dégradent totalement la thyroglobuline. Il s'ensuit la libération
des hormones thyroïdiennes qui quittent le follicule probablement au niveau de la membrane basale.
La T3 correspond à la forme active avec une affinité forte
pour les récepteurs aux hormones thyroïdiennes, 10 fois
supérieure à celle de la T4.
La demi-vie de la T4 est de l’ordre de 6 jours, alors que
celle de la T3 n’excède pas 24 heures.
La TSH active la dégradation de la thyroglobuline par stimulation des enzymes lysosomiales. Lors de l'hydrolyse de
la thyroglobuline, des MIT et des DIT sont également libérées. Dans les conditions normales, MIT et DIT ne sont pas
sécrétées en dehors de la thyroïde. Elles sont métabolisées
et l'iode, libéré sous forme d'iodure, est réincorporé dans la
protéine.
Régulation de la synthèse
des hormones thyroïdiennes (cf Figure 2)
Les concentrations de T3 et de T4 sont sous le contrôle de
la TSH, elle-même sous le contrôle de la Thyrotropin
Releasing Hormone (TRH) sécrétée par l’hypothalamus.
Les variations de concentration de T3 et T4 modifient la
sécrétion de TSH par un rétrocontrôle négatif.
La thyroïde est la seule source de T4 tandis que la T3 provient pour 20 à 30 % de la thyroïde et de la transformation
périphérique de la T4 pour le reste.
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Le Point sur
Perchlorate de potassium
Figure 2 : Régulation de la sécrétion des hormones thyroïdiennes (95)
Dossier 2001, XXII, 3
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Le Point sur
Perchlorate de potassium
Perchlorate de potassium
Rôle des hormones thyroïdiennes
Les hormones thyroïdiennes possèdent deux types de fonctions : dans la croissance et le développement d’une part et
dans l'homéostasie métabolique d’autre part.
Renseignements généraux et galéniques
Cf Tableau I.
Elles jouent un rôle primordial sur le développement du
système nerveux central.
L'absence d'hormones thyroïdiennes durant la période de
neurogenèse active (jusqu'au 6ème mois post-partum chez
l'homme) conduit à un retard mental irréversible et s'accompagne de lésions cérébrales multiples.
Renseignements physicochimiques
Cf Tableau II.
Chez l'adulte, les hormones thyroïdiennes interviennent
dans l'homéostasie métabolique et modulent la fonction
de la plupart des organes (cœur, muscle squelettique,
foie, rein, etc.).
Toxicologie
Aucune donnée concernant un effet mutagène ou cancérigène du perchlorate de potassium n’a été rapportée à dose
thérapeutique chez l’homme.
Mécanismes d’adaptation
de la glande thyroïde à une surcharge iodée
Renseignements pharmacologiques
La thyroïde possède une grande faculté d’adaptation à l’apport iodé. Plusieurs mécanismes permettent de maintenir
l’euthyroïdie.
En bref
Le perchlorate empêche la captation d’iodure, et entraîne
une sortie d’iodure de la cellule thyroïdienne vers la circulation (compétition avec l’iode au niveau de ses mécanismes de transport actif). Il n’a pas d’action sur l’iode
organifié. Il empêche ainsi indirectement la synthèse des
hormones thyroïdiennes et provoque une augmentation
réactionnelle de la concentration plasmatique de TSH.
L’inhibition du mécanisme de concentration des iodures est
obtenue dans les 30 à 60 minutes qui suivent l’administration orale du produit.
La concentration intrathyroïdienne des iodures peut être
perturbée pendant 3 jours suivant la dernière prise du perchlorate de potassium.
Après administration par voie orale, l’absorption du perchlorate de potassium se fait au niveau du tractus gastrointestinal avec obtention d’un pic plasmatique environ 3
heures après.La distribution de l’ion perchlorate suit celle de
l’ion iodure. Il se concentre de façon importante au niveau
de la thyroïde, de la glande salivaire et de la muqueuse gastrique. L’ion perchlorate n’est pas métabolisé. Son élimina-
1. Adaptation à l’iodémie circulante
Le transport actif de l’iodure diminue lorsque l’iodémie
augmente.
2. Protéolyse de la thyroglobuline
Lorsque la surcharge en iodure est progressive et prolongée,
la quantité d’iode organifiée est augmentée en dépit de la
réduction de la clairance thyroïdienne de l’iodure. La protéolyse de la thyroglobuline est alors freinée.
3. Effet Wolff-Chaikoff
L’effet Wolff-Chaikoff correspond à une variation du taux
d’organification de l’iode en fonction de la concentration en
iode du milieu. Il s’exerce en cas de surcharge aiguë massive en iodure.
L’organification de l’iodure est alors bloquée (inhibition de
la TPO), freinant ainsi l’hormonogenèse et mettant à l’abri
d’une hyperthyroïdie. Cependant, un échappement à l’effet
Wolff-Chaikoff se produit avant 48 heures, permettant une
reprise de la synthèse hormonale, protégeant ainsi d’une
hypothyroïdie.
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1. Mécanisme d’action
Le perchlorate de potassium empêche la captation d’iodure,
et entraîne une sortie d’iodure de la cellule thyroïdienne
vers la circulation.
Il n’a pas d’action sur l’iode organifié.
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Le Point sur
Perchlorate de potassium
Tableau I : Renseignements généraux et galéniques
Code PCH
184537
184543
Substance active
Perchlorate de potassium
Perchlorate de potassium
Dosage
100 mg
200 mg
Excipients
Carbonate de calcium
Carbonate de calcium
Forme pharmaceutique
Gélules
Gélules
Couleur
Blanc/rouge
Blanc/bleu
Présentation
Étui de 10 blisters de 10 gélules
avec étiquetage hospitalier
Étui de 10 blisters de 10 gélules
avec étiquetage hospitalier
PCH AP - HP
PCH AP - HP
5 ans
sans précautions particulières
5 ans
sans précautions particulières
Mise en forme
et distribution
Conservation
PCH (AP - HP) : Pharmacie Centrale des Hôpitaux de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris
Remarque : le perchlorate de potassium est commercialisé aux Etats-Unis (PERCHLORACAP®), au Canada (PEROIDIN®) et
en Italie (PERTIROID®) sous forme de gélules dosées à 200 mg. En Allemagne et en Autriche du perchlorate de sodium est
commercialisé sous forme buvable (IRINAT®) à 300 mg/ml (Autriche) et à 326,2 mg/ml (Allemagne) (76).
Tableau II : Renseignements physico-chimiques
DCI/Nom chimique
Perchlorate de potassium
Point de fusion
525°C ± 10°C
Formule brute
KClO4
Formule développée
O
O
O-
Cl
K+
O
Caractères organoleptiques
Poudre cristalline blanche ou cristaux incolores
Substance explosive, à manipuler avec précaution (76, 82)
Solubilités
Eau : 1 partie pour 65 à 20°C et 1 partie pour 15 à 100°C
Alcool éthylique : pratiquement insoluble
Masse molaire
138,55
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Le Point sur
Perchlorate de potassium
Utilisations thérapeutiques
1.1. Action au niveau de l’entrée des iodures
L’anion perchlorate est un puissant inhibiteur de la pénétration de l’iodure dans le thyréocyte. L’analogie de sa configuration avec l’iode lui permet d’entrer en compétion avec
ce dernier au niveau de ses mécanismes de transport actif
dans la thyroïde, avec une affinité supérieure.
En bref
Il existe deux types d’hyperthyroïdie liée à une surcharge
iodée, en particulier due à l'amiodarone : le type I où la survenue de l’hyperthyroïdie est favorisée par une pathologie
thyroïdienne pré-existante ou bien une autonomie thyroïdienne avec euthyroïdie et le type II.sans pathologie thyroïdienne apparente. Le traitement du type I relève de l’association des antithyroïdiens de synthèse (qui agissent au
niveau de l’organification de l’iode) et du perchlorate du
fait de la complémentarité de leurs mécanismes d’action.
Celui du type II passe par les corticoïdes.
L’hypothyroïdie induite par l'iode, notamment par l’amiodarone résulte le plus souvent d’une absence d'échappement à l'effet de Wolff-Chaikoff et plus rarement d’une thyroïdite auto-immune exacerbée par l'apport d'iode. Le perchlorate de potassium, en réduisant le contenu intrathyroïdien en iode, lève le blocage de la peroxydase et constitue
ainsi une alternative au traitement hormonal.
Le perchlorate est une alternative aux antithyroïdiens de
synthèse dans la prévention de survenue d'une thyrotoxicose à l'occasion d'une surcharge iodée, notamment de l’'utilisation d’un produit de contraste iodé.
Le perchlorate de potassium est utilisé dans le dépistage
des troubles congénitaux de l’organification de l’iode. (test
au perchlorate de potassium).
Enfin, il est utilisé en médecine nucléaire pour la protection
ou le blocage de la thyroïde.
Le perchlorate de potassium en diminuant la concentration
des iodures dans la glande thyroïde empêche la synthèse
des hormones thyroïdiennes et provoque une augmentation
réactionnelle de la concentration plasmatique de TSH.
L’inhibition du mécanisme de concentration des iodures au
niveau de la glande thyroïde est obtenue dans les 30 à 60
minutes qui suivent l’administration orale du perchlorate.
La concentration intrathyroïdienne des iodures peut être
perturbée pendant 3 jours suivant la dernière prise du perchlorate de potassium. En revanche, il n’intervient pas de
manière directe sur la synthèse hormonale (1, 123, 126).
1.2. Action sur le flux sortant des iodures intra-thyroïdiens
Le perchlorate de potassium favoriserait également le flux
sortant de l’iodure hors de la thyroïde par un phénomène de
compétition pour un site de liaison de l’iodure sur le transporteur basolatéral.
Le mouvement de l’iodure à travers la membrane basolatérale du thyréocyte vers le milieu extérieur est favorisé à la
fois par le gradient de concentration de l’iodure et par la différence de potentiel (100, 135).
1. Traitement des hyperthyroïdies
non liées à la prise d’iode
2. Pharmacocinétique
Le perchlorate de potassium a été utilisé avec succès dans
les années 1950, seul ou en association à une faible dose d’
antithyroïdien de synthèse, dans le traitement de la maladie
de Basedow de l’adulte et de l’enfant à des posologies journalières de 200 à 400 mg (42, 87, 97, 109), voire lorsque la
réponse était lente ou incomplète, à des posologies allant jusqu’à 2 g/j (5, 21, 62, 86). Mais ces fortes posologies ont
donné lieu à des effets indésirables graves à type d’agranulocytose, d’aplasie médullaire parfois mortelle et de syndrome néphrotique.
2.1. Absorption (1)
Après administration par voie orale, l’absorption du perchlorate de potassium se fait au niveau du tractus gastrointestinal avec obtention d’un pic plasmatique environ 3
heures après.
2.2. Distribution (1)
La distribution de l’ion perchlorate suit celle de l’ion iodure.
Il se concentre de façon importante au niveau de la thyroïde, de la glande salivaire et de la muqueuse gastrique.
Il a alors été délaissé au profit des antithyroïdiens de synthèse, le rapport bénéfice/risque étant jugé négatif. Son
emploi a seulement persisté pour des indications nécessitant
l'usage d'une dose unique, comme dans l'exploration des
troubles de l'organification ou en association avec le pertechnétate lors d'examen radio-isotopique.
2.3. Métabolisme et élimination
L’ion perchlorate n’est pas métabolisé.
Le perchlorate de potassium a de nouveau été utilisé dans la
maladie de Basedow au cours d’un essai clinique cherchant
à évaluer l’effet immunosuppresseur des ATS en suivant
l’évolution des valeurs des immunoglobulines thyréostimulantes (134).
Son élimination se fait sous forme inchangée par voie urinaire. Environ la moitié de la dose administrée par voie
orale est excrétée dans les urines dans les 5 heures qui suivent. L’autre moitié est éliminée dans les 48 à 72 heures.
Dossier 2001, XXII, 3
42
Le Point sur
Perchlorate de potassium
Cette publication ainsi que celles faisant état de l’emploi du
perchlorate de potassium dans la maladie de Basedow à de
faibles posologies comprises entre 100 et 400 mg pendant
plusieurs années sans survenue d’effets indésirables ont
attiré de nouveau l’intérêt des cliniciens pour le perchlorate
de potassium (19, 97) dans les dysthyroïdies.
Dans les deux cas, la surcharge iodée donne lieu à une synthèse hormonale accrue au niveau des nodules autonomisés.
— Type II (hyperthyroïdie induite en l'absence de pathologie thyroïdienne apparente)
Lorsque l’hyperthyroïdie survient, les hormones thyroïdiennes stockées dans la colloïde et déversées dans la circulation vont bloquer la sécrétion de TSH. En l'absence
d'autonomisation du parenchyme thyroïdien, la captation
d'iode est stoppée (ce que traduit l'absence d'image scintigraphique).
En effet dans les formes graves d’hyperthyroïdie liée à la
prise d’iode, les ATS utilisés seuls peuvent se révéler insuffisants, même à fortes doses, car ils agissent au niveau de
l’organification de l’iode et n’empêchent pas le relargage
des stocks intrathyroïdiens déjà disponibles. Le perchlorate
de potassium, en entrant en compétition avec l’iodure, en
inhibe sa capture et participe également à la sortie d’iode
hors de la thyroïde (mais il est lui aussi sans effet sur le
relargage des hormones déjà synthétisées). Il est donc
logique d’associer les ATS et le perchlorate du fait de la
complémentarité de leurs mécanismes d’action.
Les critères diagnostiques permettant la distinction entre le
type I et le type II ne sont pas toujours aussi nets rendant la
prise en charge thérapeutique plus complexe.
L’échographie Doppler de la thyroïde est intéressante et plus
accessible que le dosage de l’interleukine 6.
* Traitement
La surcharge iodée, en particulier due à l'amiodarone, peut
être responsable de dysthyroïdies ou aggraver une pathologie préexistante.
Son évolution est habituellement favorable à l'arrêt du traitement, sa régression étant généralement liée à la demi-vie
du médicament.
Les délais de guérison ou d’amélioration sont fonction du
type d’hyperthyroïdie concernée. Ainsi, dans certains cas,
l'intensité de la symptomatologie, les pathologies associées
ou la lenteur de la guérison spontanée rendent nécessaires
un traitement.
2. Traitement des hyperthyroïdies
liées à la prise d'iode
2.1. Généralités
* Épidémiologie
De très nombreuses spécialités contiennent de l'iode, soitsous forme ionisée, soit le plus souvent incorporé à la
molécule organique sous forme non ionisée. L'intensité de
la surcharge iodée induite par un médicament dépend de
plusieurs facteurs :
Le perchlorate de potassium par ses propriétés pharmacologiques présente un intérêt thérapeutique dans la prise en
charge de ces dysthyroïdies (14, 15, 46, 101, 126). Par
exemple, un cas d’hyperthyroïdie liée à la prise d’iode
contenu dans un médicament antiasthmatique a été traité
avec succès par l’association de 400 mg/jour de propylthiouracile et de 900 mg/jour de perchlorate de potassium
pendant 40 jours puis par propylthiouracile uniquement.
L’euthyroïdie a été obtenue en 3 mois (12).
- la nature minérale ou organique de l'iode,
- la concentration en iode,
- la cinétique de l'iode contenu,
- le métabolisme du médicament.
L'hyperthyroïdie induite par l'iode est relativement fréquente.
Dans les pays comme la France, où existe une relative
carence en iode, sa fréquence est de l'ordre de 6 %.
Elle peut être induite par tous les médicaments contenant de
l'iode ainsi que par les produits de contraste.
2.2. Cas spécifique de l’amiodarone
* Épidémiologie
* Physiopathologie
L'amiodarone, par ses caractéristiques pharmacologiques,
reste la principale substance active responsable d’hyperthyroïdie (28, 69, 118).
La population nécessitant un traitement par amiodarone est
généralement âgée et souvent atteinte d’une dysthyroïdie
présente ou latente. L'amiodarone est alors le facteur causal
aggravant ou révélateur de cette pathologie. Ainsi une
hyperthyroïdie survient, selon les auteurs, chez 3 à 12 %
des sujets traités par amiodarone en touchant préférentiellement les hommes (14, 17, 28, 39, 44, 46, 64, 70, 73, 75, 84,
101, 103, 104, 128, 129, 132, 133, 136).
Classiquement, l'hyperthyroïdie liée à une surcharge iodée
peut résulter de deux mécanismes (Cf Tableau III), amenant
à distinguer deux types d’hyperthyroïdie.
— Type I
La survenue de l’hyperthyroïdie est favorisée par une
pathologie thyroïdienne pré-existante : hyperthyroïdie déjà
présente mais méconnue, parfois fruste ou bien autonomie
thyroïdienne avec euthyroïdie.
Dossier 2001, XXII, 3
43
Le Point sur
Perchlorate de potassium
Tableau III : Hyperthyroïdie sous amiodarone,
mécanismes {d’après (8, 136)}.
Pathologie
thyroïdienne
sous-jacente
Fixation iode131
ou iode123
radioactif
Pathogénie
Interleukine 6
plasmatique
Traitement
Évolution
Fonctionnel
(Type I)
Lésionnel
(Type II)
Oui
Non
peut se manifester très précocément au cours des deux
semaines qui suivent le début du traitement par amiodarone. Dans le type II, elle peut survenir plusieurs mois ou
même plusieurs années après le début du traitement ou
même jusqu’à 12 à 18 mois après l’arrêt du traitement par
amiodarone.
L'existence d'un goitre multinodulaire et/ou un traitement
prolongé constituent des facteurs favorisants.
Normale
ou augmentée
Basse
ou supprimée
* Bilan
thyroïdien
sous amiodarone
Synthèse
LLibération
' a m i o d hormoarone
hormonale accrue induit
nale excessive
par
une modifidestruction
des
folcation
systémaliculesduthyroïdiens
tique
bilan thy-
— Biologiquement, les taux de TSH sont effondrés et non
stimulables, les taux de T4 totale ainsi que ceux de la fraction libre sont franchement augmentés. Les taux de T3 libre
sont plus tardivement augmentés du fait des effets métaboliques de l'amiodarone. Actuellement le dosage radioimmunométrique ultrasensible de la TSH (TSHu) à l’aide
d’un anticorps monoclonal dirigé contre la sous-unité β
spécifique de la TSH permet à lui seul le diagnostic (13, 18,
25, 40, 44, 74, 102, 104, 105, 108, 131, 132, 133).
roïdien,Forte
résumée
dans
le
tableau
augmentationIV,
sans avoir pour
Perchlorate potasCorticoïdes
autant de retentissium (+ antithyroïsement clinique.
diens de synthèse)
Légère
augmentation
—
* Traitement
La majorité des hyperthyroïdies liées à l'amiodarone régressent spontanément, quelle que soit leur intensité, en un à
quinze mois suivant l'arrêt du traitement (4 à 6 mois pour le
type II). Pour le type I (sur pathologie thyroïdienne préexistante), il n’y a pas toujours de régression spontanée.
Hypothyroïdie
* Diagnostic
possible
Le diagnostic d'hyperthyroïdie sous amiodarone peut être
difficile car souvent masqué par la maladie cardiaque sous
jacente et par l'effet anti-adrénergique de l'amiodarone.
Dans certains cas, où le traitement ne peut pas être interrompu et où l'hyperthyroïdie ne diminue pas voire s'aggrave, un traitement doit être entrepris.
— Cliniquement, l'hyperthyroïdie est le plus souvent fruste
(peu de sudations, de tremblements, de nervosité).
Le perchlorate de potassium, s'opposant compétitivement
au captage de l'iode, peut être utilisé en association avec des
ATS (9, 23, 27, 44, 45, 70, 77, 78, 79, 80, 91, 96, 105, 107,
111, 126, 127, 132). Cf tableaux VI.
Elle peut aussi se manifester par un tableau clinique caractérisé par un amaigrissement massif et une grande faiblesse
musculaire) qui peut égarer le diagnostic, ou un tableau de
défaillance cardiaque chez des sujets le plus souvent âgés et
fragiles (angor, troubles du rythme).
Elle doit être suspectée devant une perte pondérale avec une
anorexie, une asthénie ou la réapparition de troubles du
rythme.
Le goitre est habituellement absent. L'hyperthyroïdie indui-
* En conclusion
La prise en charge thérapeutique d’une hyperthyroïdie liée
à la prise d’amiodarone est délicate, étant donnée la très
longue demi-vie de ce médicament.
Un traitement par iode radioactif ne peut être envisagé qu’en
cas de persistance de la captation d’iode par la thyroïde.
Tableau IV : Bilan thyroïdien sous amiodarone (d’après 67)
te par
est >généralement
1 - l'amiodarone
3 mois
3 mois
bien tolérée en particulier au niveau
T3 libre
Diminution
ou
Limite basse
de la normale
Normale basse
La chirurgie n’est à employer qu’après échec des traitements médicaux, ou si le pronostic vital est mis en jeu.
Le recours aux corticoïdes est, en principe, réservé aux
hyperthyroïdies associant une élévation des taux d’interleukine 6 et une fixation négligeable de l’iode (hyperthyroïdie
de type II).
T4 libre
Augmentation
TSH
Augmentation
Normale; haute
cardiaque
cependant desoucas mortelsAugmentation
ont été décrits.
modérée
Dans le type I,
Normale
l’hyperthyroïdie
— Dans les hyperthyroïdies de type I liées à la prise d’iode,
le perchlorate de potassium - inhibiteur du transport des
iodures réalisant une vidange de l’iode intrathyroïdien -,
simplifie la prise en charge des malades.
À l’arrêt de l’amiodarone, il entraîne une normalisation hor-
Durée
de traitement
Dossier 2001, XXII, 3
44
Le Point sur
Perchlorate de potassium
monale rapide tout en restaurant l’efficacité des antithyroïdiens de synthèse.
Il a parfois été employé en monothérapie. Aujourd’hui, la
plupart des auteurs l’utilisent en association avec un ATS
dont il renforce l’action sur l’inhibition de la captation d’iode.
L’hypothyroïdie induite par l’iode résulte le plus souvent
d'un trouble fonctionnel, d’une absence d'échappement à
l'effet de Wolff-Chaikoff. Plus rarement, elle résulte d'un
mécanisme lésionnel, une thyroïdite auto-immune exacerbée par l'apport d'iode.
La dose initiale journalière recommandée comprise entre
800 à 1000 mg est administrée en 4 à 5 prises ; puis, selon
les auteurs, soit le traitement est maintenu à la même posologie pendant 40 jours, soit une réduction des doses intervient après 2 à 4 semaines pour atteindre une posologie
d'entretien comprise entre 200 et 400 mg.
La présence d'anticorps circulants - anticorps anti-thyroïdiens, anti-TPO et antithyroglobuline -, ou l'existence d'antécédents thyroïdiens sont des facteurs favorisants.
* Cas spécifique de l’amiodarone
En raison de sa toxicité hématologique et rénale, la posologie ne doit pas excéder 1 g/jour et le traitement ne doit pas
se poursuivre au-delà de 2 mois, la dose cumulée de perchlorate de potassium ne devant pas excéder 60 à 70 g.
Toutefois, certains auteurs rapportent l’expérience de traitements plus prolongés à la dose de 400 mg/j.
Chez des patients pour lesquels l’arrêt de l’amiodarone
n’est pas possible, l’association perchlorate de potassium et
ATS permet la poursuite du traitement tout en traitant l’hyperthyroïdie liée à prise d’amiodarone (24, 25, 33, 44, 48,
50, 81, 89, 106, 119).
L'hypothyroïdie survient généralement au cours des 18 premiers mois de traitement, rarement après 2 ans et touche
préférentiellement les femmes.
Ni la durée, ni la posologie du traitement par amiodarone ne
sont des facteurs prédictifs (16, 28, 46, 64, 118, 133).
Il s'agit d'une hypothyroïdie pauci-symptomatique, de
découverte biologique, associant à des degrés divers :
- des signes généraux : asthénie, prise de poids, anorexie et
frilosité ;
- des manifestations cutanéo-muqueuses : sécheresse cutanée, myxœdème, infiltration des muqueuses ;
De nombreuses études comparatives ou de suivi ont été réalisées sur ce sujet (Cf Tableaux VI).
- des manifestations cardiovasculaires : les plus fréquentes
sont la bradycardie, la diminution d'amplitude du pouls et
l'assourdissement des bruits du cœur ; l'hypertension artérielle est retrouvée chez 15 à 20 % des hypothyroïdiens,
prédominant chez les femmes de plus de 50 ans ;
— Dans les hyperthyroïdies de type II et en l'absence d'autonomisation du parenchyme thyroïdien, la captation d'iode
étant stoppée, le perchlorate n’est pas utile. Il en est de
même pour les ATS. En effet, dès que la thyrotoxicose s'installe, il n'y a plus de captation d’iodure mais il n'y a pas non
plus de synthèse hormonale.
Le traitement repose sur l’utilisation des corticoïdes.
- des manifestations neuromusculaires : crampes, myalgies,
paresthésies, syndrome du canal carpien ;
- des manifestations digestives : constipation, météorisme
abdominal ;
3. Traitement des hypothyroïdies
induites par l'iode
- des manifestations psychiatriques : ralentissement psychomoteur, dépression ;
- des manifestations ostéo-articulaires touchant surtout les
grosses articulations ;
3.1. Épidémiologie
- des troubles des règles, une galactorrhée chez la femme ;
L’hypothyroïdie induite par l'iode survient dans des régions
où l'apport en iode est important, ce qui explique en partie
la grande disparité des fréquences de survenue retrouvée
dans la littérature, comprise entre 3,7 et 22 %.
Elle peut être induite par tous les médicaments contenant de
l'iode ainsi que par les produits de contraste.
L'amiodarone, par ses caractéristiques pharmacologiques,
reste le principal produit responsable de cette pathologie.
Environ 10 % des sujets âgés traités par amiodarone ont une
hypothyroïdie (64, 68, 130, 131).
- une baisse de la libido et des troubles de l'érection chez
l’homme ;
- des manifestations biologiques : anémie le plus souvent
macrocytaire, tendance hémorragique par diminution de
l'adhésivité plaquettaire, hyperlipoprotéinémie.
À la différence des hypothyroïdies par surcharge iodée où
la présence d'un goitre est classiquement observée, le développement d'un goitre est inhabituel sous amiodarone.
3.2. Physiopathologie
Cf Tableau V
3.3. Diagnostic
* Généralités
* Cliniquement, le diagnostic clinique d'hypothyroïdie, en
Dossier 2001, XXII, 3
45
Le Point sur
Perchlorate de potassium
Tableau V : Hypothyroïdie sous amiodarone,
mécanismes {d’après (130, 131)}
l'absence de goitre, peut rester longtemps méconnu, la
Atteinte
Fonctionnelle
symptomatologie pouvant
être attribuée à laLésionnelle
pathologie carMécanisme
Trouble de
Diminution du
l'organification
parenchyme
fonctionnel
Fixation iode
radioactif
Test de décharge
sous perchlorate
Conservée
ou augmentée
> 15 %
Le perchlorate de potassium entraîne une normalisation
plus rapide des hormones thyroïdiennes qu’un traitement
par L-thyroxine seule. Cette correction brutale de l'hypothyroïdie pousse à recommander une posologie initiale
comprise entre 500 et 600 mg/jour afin d'éviter toute aggravation de l'état cardiaque du patient. Le traitement par perchlorate de potassium doit être poursuivi pendant 4 à 6
semaines pour éviter toute rechute éventuelle.
Diminution
diaque
associée ou
à l'amiodarone (4,
47,Ininterprétable
55, 123).
4. Prévention des dysthyroïdies
induites par l'iode
* Biologiquement,
++
l’élévation de la
TSH est l'examen
Évolution
Régression
de régression
lePas
plus
fiable permettant le diagnostic d'hypothyroïdie. Cependant une élévation discrète de la TSH pendant les 3 premiers mois de
traitement peut résulter de l'action propre de l'amiodarone.
Anticorps
anti-thyroïdiens
+/-
Le perchlorate paraît intéressant dans la prévention de survenue d'une thyrotoxicose à l'occasion d'une surcharge
iodée, notamment chez un patient présentant un goitre autonomisé et chez qui il est indispensable d'utiliser un produit
de contraste iodé, par exemple pour faire une artériographie
ou un scanner...
En cas de doute, l'absence d'une réponse tardive de T3 et T4
lors du test de stimulation à la TRH permet d'établir le diagnostic d'hypothyroïdie. Le dosage de la TSH ultrasensible
(TSHu) a limité le recours à ce test.
Dans cette indication, il peut remplacer les ATS.
Enfin, pour évaluer la responsabilité de l’iode dans la survenue d’une hypothyroïdie, une scintigraphie peut être réalisée. Elle objective le plus souvent une capture des isotopes
normale, en dépit de l’hypofonctionnement thyroïdien et de
la surcharge en iode. De même, le test de chasse des iodures
par le perchlorate est le plus souvent positif (2, 15, 16, 38,
46, 56, 71, 104, 108, 132).
* Épidémiologie
4.1. Prévention des hyperthyroïdies induites par une surcharge iodée aiguë
Des antécédents personnels ou familiaux de dysthyroïdie,
un goitre ou des valeurs de TSHu < 0,10 µU/ml avant traitement doivent être considérés comme des facteurs de
risque de complication thyroïdienne lors de l’instauration
d’un traitement comprenant de l’iode (3, 26, 37, 72, 92, 127).
Une liste exhaustive des médicaments contenant de l’iode
doit être portée à la connaissance des patients ayant des
antécédents thyroïdiens.
Celle-ci peut être obtenue à l’aide de Thériaque, banque de
données sur le médicament, accessible :
- sur minitel - 3616 code CNHIM
- sur internet - www.theriaque.org
* Traitement
3.4. Traitement
La majorité des hypothyroïdies régresse dans les 2 à 4 mois
suivant l'arrêt du traitement par amiodarone (15).
Dans certains cas, l’hypothyroïdie doit être corrigée rapidement, lorsque le traitement ne peut être interrompu ou lorsqu’elle est mal supportée.
Un traitement préventif par perchlorate de potassium ou de
sodium associé ou non à un ATS peut être envisagé pour
chaque acte programmé où existe une surcharge iodée aiguë
et brève (65).
Le perchlorate de potassium, en réduisant le contenu intrathyroïdien en iode, lève le blocage de la peroxydase et
constitue ainsi une alternative au traitement hormonal.
4.2. Prévention des dysthyroïdies par surcharge iodée
chronique
Un certain nombre d’études comparatives ou de suivi ont
été réalisées sur ce sujet (Cf Tableaux VII).
* Recherche des facteurs de risque
En cas de traitement provoquant une surcharge iodée chronique comme l’amiodarone, les facteurs de risques doivent
être systématiquement recherchés.
3.5. En conclusion
L'utilisation de perchlorate de potassium peut être envisagée dans le traitement d'une hypothyroïdie sévère liée à
l'amiodarone bien que le traitement usuel demeure la substitution hormonale.
Dossier 2001, XXII, 3
Un examen clinique avec palpation de la thyroïde - complétée éventuellement par une échographie -, et le dosage
46
Le Point sur
Perchlorate de potassium
systématique de la TSH doivent être pratiqués avant la mise
en route d’un traitement par amiodarone puis tous les 6
mois pendant le traitement et l’année suivant son interruption (102, 103, 124).
profit de l’iode 123 irradiant moins le patient.
Habituellement, 0,4 à 1 gramme de perchlorate de potassium sont donnés par voie orale, quelques heures, voire
vingt-quatre heures après l’administration d’iode radioactif,
pour permettre de visualiser d’une part la captation d’iode
par la thyroïde et d’autre part d’évaluer l’affinité maximale
de la glande pour l’iode.
* Traitement
— Chez un patient qui a présenté une dysthyroïdie lors
d’un traitement contenant de l’iode et en particulier de
l’amiodarone, il existe un risque de récidives lors de la réintroduction d’un tel traitement. Le perchlorate de potassium
bloquant la pénétration intrathyroïdienne de l’iodure peut
être utilisé pour préserver la fonction thyroïdienne chez de
tels patients (96, 106, 128).
Le test au perchlorate sera difficile à interpréter si le captage de l’iode est inférieur à 5 %.
L’administration de perchlorate de potassium permet de tester la transformation de l’iodure en iode organique. Il y a
une décroissance brutale du captage de l’iode, maximale à
la trentième ou soixantième minute.
— Chez un patient à haut risque, des mesures préventives
peuvent être envisagées pour éviter une récidive qui pourrait mettre en jeu la vie du sujet.
Le traitement préventif de choix reste l’iode radioactif.
Cependant pour être actif, il doit être entrepris sur une glande totalement désaturée.
La thyroïdectomie peut être discutée après retour à l’euthyroïdie.
Si un traitement radical est impossible à réaliser en raison
de l’urgence de la reprise d’un traitement par amiodarone
ou de la persistance d’une saturation de la glande, un traitement d’une durée limitée par perchlorate de potassium peut
se justifier (44, 45, 58, 98, 124, 127, 133).
Le test est considéré comme pathologique si la chute de la
radioactivité est supérieure à 10 % au cours des 60 minutes
qui suivent l’administration de perchlorate de potassium.
Lorsque le défaut d’organification est sévère, la décroissance peut excéder 50 % (29, 43, 49, 51, 54, 126).
Pour dépister les troubles latents de l’organification, la sensibilité du test au perchlorate peut être augmentée en administrant conjointement à l’iode radioactif, 0,5 mg d’iodure
de sodium.
La captation de l’iode est mesurée à trois heures et immédiatement après administration par voie orale de 1 g de perchlorate de potassium. La décroissance de la radioactivité
peut excéder 20 % au cours de troubles même mineurs de
l’organification (114, 126).
5. Utilisation du perchlorate de potassium
dans l’exploration des troubles de l’organification de l’iode
Test au perchlorate de potassium
5.1. Introduction
5.4. Utilisation
Le test au perchlorate de potassium ou test de décharge de
l’iode radioactif par le perchlorate est considéré depuis les
années 1960 comme une méthode sensible et spécifique de
détection des troubles de l’organification de l’iode, congénitaux ou acquis (36, 54, 113, 126).
5.2. Principe
- Le test au perchlorate est utilisé dans le dépistage des
troubles congénitaux de l’organification de l’iode.
Ces troubles peuvent être importants, à l’origine d’hypothyroïdies franches avec goitre, ou moins sévères, responsables de goitres familiaux euthyroïdiens.
Lorsque la thyroïde est normale, la pénétration intracellulaire est l’étape limitante du métabolisme de l’iode. En raison de leur organification, une faible accumulation des
iodures est observée.
Si la capacité d’organifier l’iode est altérée ou débordée,
une accumulation intrathyroïdienne d’iodures se produit.
Cependant, la captation de l’iode reste conservée, d’une
part par stimulation de la TSH - la production d’hormones
thyroïdiennes étant réduite -, et d’autre part en raison d’un
défaut de production des protéines organifiées qui rétrocontrôlent négativement la pénétration de l’iode.
5.3. Réalisation
L’iode 131 utilisé dans le passé est de nos jours délaissé au
Dossier 2001, XXII, 3
47
Le Point sur
Perchlorate de potassium
Tableau VI : Perchlorate de potassium - Études cliniques : hyperthyroïdies liées à l’amiodarone.
Méthodologie
Inclusion-Exclusion
Résultats/Conclusion
Treatment of amiodarone associated thyrotoxicosis by simultaneous administration
of potassium perchlorate and methimazole - 1986 (79).
Méthodologie
Étude comparative. 23 patients :
de 32 à 77 ans (13 hommes)
Inclusion
Hyperthyroïdie clinique et biologique à l’amiodarone.
Schéma posologique
- Groupe A (n = 9) : sans traitement.
- Groupe B (n = 6)
Méthimazole : 40 mg/j, per os.
- Groupe C (n = 8)
Perchlorate de potassium : 1 g/j per os.
Méthimazole : 40 mg/j, per os.
Évaluation
- Taille de la thyroïde.
- T3 et T4 totale et libre.
- TSH.
Résultats
Obtention de l’euthyroïdie :
- groupe C en 16 à 36 jours à l’exception d’un
patient (3,5 mois).
- groupes A et B : au mieux en 2 à 4 mois.
Tolérance
- Leucopénie au 40ème jour.
- Gastralgies.
Durée de l’étude : 40 jours.
Amiodarone : A common source of iodine-induced thyrotoxicosis - 1987 (81).
Méthodologie
Étude comparative. 55 patients :
de 28 à 77 ans (32 hommes)
Inclusion
Hyperthyroïdie clinique et biologique à l’amiodarone.
Schéma posologique
- Groupe A (n = 11) : sans traitement
- Groupe B (n = 17)
Méthimazole : 40 mg/j, per os.
- Groupe C (n = 27)
Perchlorate de potassium : 1 g/j per os.
Méthimazole : 40 mg/j, per os.
Évaluation
Bilan thyroïdien clinique
et biologique.
Résultats
Obtention de l’euthyroïdie :
- groupe C en 6 à 90 jours à l’exception d’un
patient (3,5 mois).
- groupes A et B : au mieux en 3 à 9 mois.
Tolérance
Neutropénie transitoire chez un patient.
Durée de l’étude : 15 à 45
jours.
Aspects cliniques et thérapeutiques des hyperthyroïdies induites par l’iode
dans une région iodo-déficiente (Auvergne) - 1992 (24).
Méthodologie
Étude comparative. 58 patients :
âge non renseigné.
Inclusion
Hyperthyroïdie clinique et biologique liée à la prise d’iode.
Schéma posologique
- Perchlorate de potassium :
1 g/j per os.
- Propylthiouracile, carbamizole :
posologie non renseignée, per os.
Évaluation
Bilan thyroïdien clinique
et biologique.
Résultats
Obtention de l’euthyroïdie :
- perchlorate de potassium : en 1,1 mois,
- propylthiouracile : en 2,7 mois,
- carbamizole : en 2,2 mois.
Tolérance
Aucun effet indésirable rapporté.
Durée de l’étude : 1,5 à 5 mois.
Short term administration of potassium perchlorate restores euthyroidism
in amiodarone iodine-induced hypothyroidism - 1986 (80).
Méthodologie
Étude comparative. 9 patients :
âge de 35 à 82 ans (5 hommes).
Schéma posologique
- Groupe A (n = 3) : sans traitement.
- Groupe B (n = 6)
Perchlorate de potassium : 1 g/j per os.
Inclusion
Hyperthyroïdie clinique et biologique liée à la prise d’amiodarone.
Résultats
Obtention de l’euthyroïdie :
- groupe B en 2 semaines.
- groupe A : au mieux en 95 et 180 jours.
Évaluation
T3 et T4 libre, TSH.
Tolérance
Aucun effet indésirable rapporté.
Durée de l’étude : 9 à 34 jours.
Dossier 2001, XXII, 3
48
Le Point sur
Perchlorate de potassium
Tableau VI : Perchlorate de potassium - Études cliniques : hyperthyroïdies liées à l’amiodarone (suite 1).
Méthodologie
Inclusion-Exclusion
Résultats/Conclusion
Delayed control of iodine-induced thyrotoxicosis with a thionamide after KCIO4 withdrawal - 1988 (12).
Méthodologie
Inclusion
Résultats
Étude de cas. 1 patient âgé de 60 ans. Hyperthyroïdie clinique et bio- Obtention de l’euthyroïdie en 3 mois après trailogique liée à la prise d’iode.
tement associant perchlorate de potassium et
propylthiouracile pendant 40 jours, puis proSchéma posologique
pylthiouracile seul.
- Perchlorate de potassium :
Évaluation
900 mg/j per os.
T3 et T4 libre.
- Propylthiouracile :
Tolérance
400 mg/j per os.
Durée de l’étude : 40 jours.
Aucun effet indésirable rapporté.
Failure to control hyperthyroidism with a thionamide after KClO4 withdrawal
in a patient with amiodarone associated thyrotoxicosis - 1987 (27).
Méthodologie
Inclusion
Résultats
Étude de cas. 1 patient âgé de 60 ans. Hyperthyroïdie clinique et bio- Après échec d’un traitement de 15 jours par
logique liée à la prise d’amio- méthimazole, le perchlorate de potassium a été
darone.
Schéma posologique
associé. Au 8ème jour, dès normalisation de T3,
- Perchlorate de potassium : 1 g/j per os.
le perchlorate de potassium a été arrêté.
- Méthimazole : 40 puis 60 mg/j per os. Évaluation
L’hyperthyroïdie a récidivé bien que les poso- Propylthiouracile : 400 mg/j per os.
T3 et T4.
logies de méthimazole puis de propylthiouracile aient été augmentées.
Durée de l’étude : 8 jours.
Tolérance
Éruption cutanée sous méthimazole et propylthiouracile.
Amiodarone induced hyperthyroidism : assessement of the predictive value of biochemical testing
and response to combined therapy using propylthiouracil and potassium perchlorate - 1988 (91).
Méthodologie
Inclusion
Résultats
Étude de suivi. 9 patients
Hyperthyroïdie clinique et bio- - T4 libre : normalisation au maximum en 9
(7 hommes), âgés de 41 à 78 ans
logique liée à la prise d’amio- semaines.
darone.
- T3 libre : normalisation en 6 à 19 semaines.
- L’évolution clinique a suivi une évolution
Schéma posologique
- Perchlorate de potassium :
Évaluation : T3 et T4 libres, TSH. parallèle à celle des valeurs biologiques.
800 mg/j per os.
- Propylthiouracile :
Durée de l’étude : jusqu’à
Tolérance
800 mg/j per os.
obtention de l’euthyroïdie.
Aucun effet indésirable rapporté.
More on KClO4 and amiodarone associated thyrotoxicosis - 1988 (23).
Méthodologie
Inclusion
Résultats
Étude de cas. 1 patient de 66 ans.
Hyperthyroïdie clinique et bio- - L’hyperthyroïdie résistante au méthimazole a
logique liée à la prise d’amio- été traitée par l’adjonction de perchlorate de
darone.
potassium.
Schéma posologique
- Un arrêt à 2 semaines du perchlorate de potas- Perchlorate de potassium :
sium a provoqué une rechute qui a été traitée
800 mg/j per os.
Évaluation : T3 et T4.
avec succès par 10 jours supplémentaires de
- Méthimazole :
perchlorate de potassium.
Durée de l’étude : 3 semaines.
15 puis 30 mg/j per os.
Tolérance
Aucun effet indésirable rapporté.
Dossier 2001, XXII, 3
49
Le Point sur
Perchlorate de potassium
Tableau VI : Perchlorate de potassium - Études cliniques : hyperthyroïdies liées à l’amiodarone (suite 2).
Méthodologie
Inclusion-Exclusion
Résultats/Conclusion
Cardio-thyréoses graves induites par l’amiodarone. Intérêt du perchlorate de potassium - 1989 (111).
Méthodologie
Inclusion
Résultats
Étude de cas. 4 patients (1 homme) Hyperthyroïdie clinique et bio- Après échec d’un traitement par antithyroïdiens
Âge moyen : 61 ans (46-75).
logique liée à la prise d’amio- de synthèse seuls ou associés aux corticoïdes,
darone
un traitement par perchlorate de potassium a
été institué pendant 78 jours en moyenne, à une
Schéma posologique
posologie totale moyenne de 78 g (46 - 160).
- Perchlorate de potassium :
Évaluation
Une amélioration clinique a été observée dès le
1 g/j per os.
Clinique, T3, T4 libre, TSHu.
- Propylthiouracile :
8ème jour de traitement.
600 mg/j per os.
Durée de l’étude : jusqu’à
obtention de l’euthyroïdie.
Tolérance
Anémie arégénérative : survenue chez une
patiente décédée dans un tableau de démence ;
non imputée formellement au perchlorate de
potassium.
Treatment of amiodarone induced hyperthyroidism with potassium perchlorate and methimazole
during amiodarone treatment - 1989 (96).
Méthodologie
Inclusion
Résultats
Étude de cas. 3 patients (sexe non Hyperthyroïdie clinique et bio- Chez des patients pour lesquels l’arrêt de
renseigné).
logique liée à la prise d’amio- l’amiodarone n’est pas possible, l’association
Âge moyen : 65 ans (59-71).
darone.
perchlorate de potassium et antithyroïdiens de
Poursuite du traitement par synthèse a permis la poursuite du traitement
amiodarone.
Schéma posologique
tout en traitant l’hyperthyroïdie liée à l’amio- Perchlorate de potassium :
darone.
1 g/j per os.
Évaluation :
- Méthimazole : 40 mg/j per os.
T3 et T4 libre, TSH.
Tolérance
- Propylthiouracile :
Méthimazole : réaction allergique.
400 mg/j per os.
Durée de l’étude : 40 jours.
Le perchlorate de potassium dans l’exploration et le traitement des maladies thyroïdiennes - 1991 (126).
Méthodologie
Étude de cas. 7 patients
(âge et sexe non renseignés).
Inclusion
Hyperthyroïdie clinique et biologique liée à la prise d’amiodarone.
Schéma posologique
- Perchlorate de potassium :
1 g/j per os.
- Carbimazole :
45 à 60 mg/j per os.
Évaluation :
hormones thyroïdiennes.
Durée de l’étude :
11 semaines (3 à 38).
Résultats
Le perchlorate de potassium en association
avec le carbimazole a permis, chez 6/7 patients,
de traiter une hyperthyroïdie liée à la prise
d’amiodarone et résistant à l’arrêt de celui-ci.
Tolérance
Leucopénie après 3 semaines de traitement par
le perchlorate de potassium.
Two cases of amiodarone-induced thyrotoxicosis successfully treated
with a short course of antithyroid drugs while amiodarone was continued - 1994 (119).
Méthodologie
Étude de cas. 2 patients (hommes)
18 et 65 ans.
Inclusion
Hyperthyroïdie clinique et biologique liée à la prise d’amiodarone.
Schéma posologique
- Perchlorate de potassium :
1 g/j per os.
- Carbimazole :
40 mg/j per os.
Évaluation :
T3, T4, T4L, TSH.
Résultats
Chez des patients pour lesquels l’arrêt de l’amiodarone n’est pas possible, l’association perchlorate de potassium et antithyroïdiens de synthèse a permis la poursuite du traitement tout
en traitant l’hyperthyroïdie liée à l’amiodarone.
Durée de l’étude :
4 à 6 mois.
Tolérance
Aucun effet indésirable rapporté.
Dossier 2001, XXII, 3
50
Le Point sur
Perchlorate de potassium
Tableau VI : Perchlorate de potassium - Études cliniques : hyperthyroïdies liées à l’amiodarone (suite 3).
Méthodologie
Inclusion-Exclusion
Résultats/Conclusion
Correction de l’hyperthyroïdie à l’amiodarone par le perchlorate de potassium
sans interruption de la prescription - 1995 (106).
Méthodologie
Étude de cas. 2 patients
(âge et sexe non renseignés).
Schéma posologique
- Perchlorate de potassium :
1 g/j per os.
- Carbimazole :
60 et 80 mg/j per os.
Inclusion
Hyperthyroïdie clinique et biologique liée à la prise d’amiodarone
Évaluation
T4 libre.
Durée de l’étude : 8 semaines.
Résultats
Chez des patients pour lesquels l’arrêt de
l’amiodarone n’est pas possible, l’association
perchlorate de potassium et carbimazole a permis la poursuite du traitement tout en traitant
l’hyperthyroïdie liée à l’amiodarone.
Tolérance
Aucun effet indésirable rapporté.
Perchlorate de potassium dans le traitement de l’hyperthyroïdie avec surcharge iodée - 1995 (90).
Méthodologie
Étude de cas. 2 patients (1 homme).
33 et 38 ans.
Schéma posologique
- Perchlorate de potassium :
patient 1 : 400 puis 200 mg/j per os,
patient 2 : 400 puis 800 mg/j per os.
- Propylthiouracile :
450 et 500 mg/j per os.
Inclusion
Hyperthyroïdie clinique et biologique liée à la prise d’amiodarone.
Résultats
Le perchlorate de potassium administré soit
seul pendant 50 jours, soit en association au
propylthiouracile pendant deux mois a permis
une normalisation du bilan thyroïdien.
Évaluation : T4 libre.
Tolérance
- Gastrite après deux mois de traitement par
perchlorate de potassium et propylthiouracile.
- Pancytopénie : propylthiouracile 450 mg
après 20 jours de traitement.
Durée de l’étude :
50 jours à 2 mois.
Treatment of amiodarone-induced thyrotoxicosis, a difficult challenge: results of a prospective study - 1996 (9).
Méthodologie
Étude de suivi. 12 patients (9 hommes),
Âge moyen : 64 ans (31-76)
Inclusion
Hyperthyroïdie fonctionnelle
liée à la prise d’amiodarone.
Schéma posologique
- Perchlorate de potassium :
800 mg/j per os.
- Méthimazole :
30 mg/j per os.
Évaluation :
T3 et T4 libres, IL-6.
Résultats
- Diminution des taux de T3 libre et d’IL-6
après 4 semaines de traitement.
- Rechute de l’hyperthyroïdie améliorée sous
corticothérapie chez 4/5 patients.
Tolérance
Aucun effet indésirable rapporté.
Durée de l’étude :
18 à 40 jours.
Traitements de l’hyperthyroïdie induite par l’amiodarone : Corticoïdes ou perchlorate de potassium ?
Qu’apporte le dosage d’interleukine-6 ? - 1997 (78).
Méthodologie
Inclusion
Résultats
Étude de cas. 11 patients (4 hommes) Hyperthyroïdie liée à la prise L’association de perchlorate de potassium et d’anÂge moyen : 50 ans (11-90).
d’amiodarone.
tithyroïdiens de synthèse traite la majorité des
hyperthyroïdies liées à la prise d’amiodarone.
Les corticoïdes ne sont efficaces que dans les
Schéma posologique
Évaluation :
hyperthyroïdies associant une thyroïde normale et
- Perchlorate de potassium :
T4 libre, IL-6.
des valeurs d’interleukine-6 élevée.
1 g/j per os.
- Prednisone : 40 mg/j, per os.
Durée de l’étude : jusqu’à
- Propylthiouracile : 300 à 600 mg/j per os obtention de l’euthyroïdie.
Tolérance
ou
Aucun effet indésirable rapporté.
Carbimazole : 30 mg/j per os.
Dossier 2001, XXII, 3
51
Le Point sur
Perchlorate de potassium
Tableau VI : Perchlorate de potassium - Études cliniques : hyperthyroïdies liées à l’amiodarone (suite 4).
Méthodologie
Inclusion-Exclusion
Résultats/Conclusion
L’hyperthyroïdie à l’amiodarone : aspects thérapeutiques à partir d’une série de 64 patients - 1999 (45).
Méthodologie
Inclusion
Résultats
Étude de suivi. 64 patients
Hyperthyroïdie sévère ou pro- 34 patients ont été traités par perchlorate de
Âge et sexe non précisés.
longée liée à la prise d’amio- potassium seul ou en association à des antithydarone.
roïdiens de synthèse ou à une corticothérapie,
pendant 60 jours en moyenne (9 à 365).
Schéma posologique
Il a été inefficace chez 11 patients.
- Perchlorate de potassium :
Évaluation : T4 libre.
posologie non renseignée
per os.
Durée de l’étude :
Tolérance
60 jours en moyenne (9 à 365).
Aucun effet indésirable rapporté.
Tableau VII : Perchlorate de potassium - Études cliniques : hypothyroïdies liées à l’amiodarone.
Méthodologie
Inclusion-Exclusion
Résultats/Conclusion
Place du perchlorate de potassium dans le traitement des dysthyroïdies induites par amiodarone - 1996 (107).
Méthodologie
Étude de suivi. 11 patients (6 hommes)
Âge : 41 à 80 ans
Inclusion
Dysthyroïdie liée à la prise
d’amiodarone
Schéma posologique
Perchlorate de potassium :
- 1 g/j per os, pour 10 patients.
- 600 mg/j per os, pour 1 patient.
Évaluation
T3 et T4 libre, TSHu.
Durée de l’étude : jusqu’à
obtention de l’euthyroïdie.
Méthodologie
Étude de cas. 22 patients (7 hommes).
Âgés de 22 à 88 ans.
Inclusion
Dysthyroïdie liée à la prise
d’amiodarone
Schéma posologique
Perchlorate de potassium :
1 g/j, per os.
Évaluation :
T3 et T4 libre, TSH.
Durée de l’étude : jusqu’à
obtention de l’euthyroïdie.
Résultats
- Le perchlorate de potassium constitue un traitement rapidement efficace des hyperthyroïdies
liées à une surcharge iodée.
- Dans les hypothyroïdies, la correction brutale
de la carence hormonale incite à préconiser une
posologie initiale comprise entre 500 et 600 mg/j.
Tolérance
Aucun effet indésirable rapporté.
Résultats
- Le perchlorate de potassium associé aux antithyroïdiens de synthèse traite efficacement les
hyperthyroïdies induites par l’amiodarone.
- Dans les hypothyroïdies, son action étant
rapide et souvent transitoire, la durée du traitement doit être d’au moins 3 semaines.
Tolérance
Aucun effet indésirable rapporté.
Transitoria efficecia del perchlorato di potassio nell’ipotiroidismo da amiodarone - 1989 (35).
Méthodologie
Inclusion
Résultats
Étude de cas.
Hypothyroïdie liée à la prise Un traitement trop bref ou l’emploi d’une posolo1 patient
d’amiodarone.
gie trop faible de perchlorate de potassium n’améliore que transitoirement l’hypothyroïdie liée à la
82 ans
prise d’amiodarone.
Évaluation :
Schéma posologique
T3 et T4 libres, TSH.
Perchlorate de potassium :
Tolérance
1 g/j per os.
Durée de l’étude : 10 jours.
Aucun effet indésirable rapporté.
Dossier 2001, XXII, 3
52
Le Point sur
Perchlorate de potassium
Tableau VII : Perchlorate de potassium - Études cliniques : hypothyroïdies liées à l’amiodarone (suite 1).
Méthodologie
Inclusion-Exclusion
Résultats/Conclusion
Traitement des hypothyroïdies liées à l’amiodarone par le perchlorate de potassium - 1989 (125).
Méthodologie
Inclusion
Résultats
Étude de suivi. 6 patients
Hypothyroïdie liée à la prise - Chez 5 patients, les taux de TSH se normaliÂge : de 64 à 79 ans.
d’amiodarone
sent en 8 à 32 jours. Cependant, à l’arrêt du
Sexe non renseigné.
traitement, ces taux augmentent de nouveau.
Évaluation
- Chez la 6ème patiente, l’hypothyroïdie persiste
Schéma posologique
T4, TSH, iodurie/créatinine.
après l’arrêt du traitement malgré l’instauration
Perchlorate de potassium :
d’un traitement par perchlorate de potassium
1 g/j per os.
Durée de l’étude : 8 à 32 jours. pendant 13 mois.
Tolérance
Aucun effet indésirable rapporté.
Le perchlorate de potassium : son intérêt dans la compréhension
et la prévention des hypothyroïdies liées à l’amiodarone - 1992 (129).
Méthodologie
Inclusion
Résultats
Étude de suivi. 20 patients
Hypothyroïdie liée à la prise
La majorité des hypothyroïdies liées à l’amioÂge et sexe non renseignés.
d’amiodarone
darone résulte d’un trouble fonctionnel de l’organification de l’iode, dépisté par le test au perchlorate de potassium.
Schéma posologique
Évaluation : TSH.
Le perchlorate de potassium restaure rapidePerchlorate de potassium :
ment l’euthyroïdie. Il présente des risques car1 g/j per os.
Durée de l’étude :
diaques.
3 à 32 jours.
Il permet chez les sujets à risque de poursuivre
le traitement par amiodarone.
Tolérance : Polynévrite imputée à l’amiodarone chez deux patientes
Treatment of amiodarone-induced hypothyroidism with potassium perchlorate - 1993 (121).
Méthodologie
Étude de cas.
1 patient
63 ans
Schéma posologique
Perchlorate de potassium :
- 1 g/j per os.
- puis 500 mg/j.
Inclusion
Hypothyroïdie liée à la prise
d’amiodarone
Évaluation :
T4 libre et TSH.
Durée de l’étude :
6 semaines.
Résultats
- En dépit de l’arrêt de l’amiodarone, l’hypothyroïdie s’aggravant, un traitement par perchlorate
de potassium 1 g/j est instauré pendant 3 semaines
jusqu’à normalisation du bilan clinique et biologique.
- Quatre semaines après l’arrêt du traitement,
l’hypothyroïdie récidivant, le perchlorate de
potassium est repris pendant 3 semaines à la posologie de 500 mg/j.
- Aucune rechute n’est survenue avec un recul d’1
an.
Tolérance
Aucun effet indésirable rapporté.
Dossier 2001, XXII, 3
53
Le Point sur
Perchlorate de potassium
1. Réactions cutanées
- Ce test peut également être utilisé dans l’exploration des
anomalies acquises de la biosynthèse hormonale.
Ainsi, dans la thyroïdite d’Hashimoto, le captage de l’iode
radioactif est normal alors que le test au perchlorate est
positif dans 25 à 50 % des cas surtout lorsqu’une hypothyroïdie est associée. Le test iode/perchlorate a un taux de
positivité plus important, témoignant d’un trouble de l’organification de l’iode, fréquemment associé.
Des réactions éruptives, le plus souvent maculo-papulaires
siégeant préférentiellement aux extrémités des membres,
sont observées.
Elles régressent fréquemment malgré la poursuite du traitement. Dans certains cas, elles sont associées à de la fièvre
et à des adénopathies (5, 20, 66, 97).
- Il est également utilisé pour détecter un trouble de l’organification lors de certaines hypothyroïdies acquises avec
captation d’iode conservée (prise médicamenteuse, surcharge
iodée, thyroïdite auto-immune ou du sujet âgé) (122, 126).
2. Troubles digestifs
Gastralgies, nausées, vomissements sont les effets indésirables les plus fréquemment rencontrés.
En règle générale, leur survenue n’impose pas l’arrêt du
traitement.
Une administration pendant les repas ou la prise d’antiacides permettent de poursuivre le traitement (7, 20, 79, 86,
90, 136). Cependant, une perforation d’ulcère duodénal a
été décrite environ 10 jours après la mise sous 600 mg/jour
de perchlorate de potassium (42).
6. Utilisations en médecine nucléaire
* Protection de la thyroïde lors de l’administration de
médicaments radiopharmaceutiques marqués par le
Technétium 99m pour améliorer la visualisation de l’organe.
Le perchlorate de potassium est administré à une posologie
comprise entre 100 et 400 mg, 30 minutes à 1 heure avant
l’administration du pertechnétate (30, 31, 52, 94, 99).
* Blocage de la thyroïde lors de l’exploration d’un autre
organe par un médicament radiopharmaceutique marqué à
l’Iode 123 ou à l’Iode 131. Le perchlorate de potassium peut
être donné seul ou en association à des iodures à une posologie comprise entre 200 mg et 1 g les jours précédents et
suivant l’administration du produit radioactif (7, 11, 59).
3. Atteinte rénale
Une discrète albuminurie, absente lors du bilan initial, a été
retrouvée chez deux patients traités par perchlorate de
potassium (42).
Le syndrome néphrotique rapporté lors des premières utilisations n’a plus été décrit de nos jours (66).
Effets indésirables
4. Atteintes hématologiques
En bref
Des réactions éruptives, le plus souvent maculo-papulaire,
des troubles digestifs (gastralgies, nausées, vomissements),
une discrète albuminurie et surtout des atteintes hématologiques (aplasie médullaire d’évolution parfois fatale, anémie isolée, agranulocytose, leucopénie) ont été rapportés.
Le risque de survenue d’effets indésirables graves étant
fonction de la posologie et de la durée du traitement, la
posologie ne doit pas dépasser 1g/jour, pendant 2 mois au
maximum. L’association aux antithyroïdiens de synthèse
ne semble pas potentialiser les risques digestif et sanguin
communs à ces deux spécialités.Une surveillance très stricte du bilan sanguin et rénal est nécessaire.
Du fait de la toxicité hématologique du perchlorate de
potassium, une surveillance étroite de la numération formule sanguine (NFS) et des plaquettes est indispensable pendant toute la durée du traitement.
4.1. Aplasie médullaire
Les aplasies médullaires sont les atteintes les plus redoutées, leur évolution étant le plus souvent fatale (10, 34, 41,
53, 57, 60). Leur incidence a été estimée à 0,1% (6).
4.2. Anémie isolée (111)
Les effets indésirables du perchlorate de potassium ont été
répertoriés dans les années 1950-60.
Comprise entre 2 et 4 % pour une posologie n’excédant pas
1 g/j, la fréquence de survenue d’effets indésirables atteint
16 à 18 % pour des posologies allant de 1,2 à 2 g/j, avec
une gravité des effets observés accrue (21, 85, 120).
4.3. Agranulocytose (10, 22, 61, 112)
L’incidence d’agranulocytose est estimée à 0,3 % ; celle des antithyroïdiens de synthèse est comprise entre 0,4 et 1,3 % (120).
4.4. Leucopénie (61, 79, 88, 97, 110, 115, 127)
Elle est d’environ 8 % pour 600 mg de méthylthiouracile ou
60 mg de carbimazole.
Dossier 2001, XXII, 3
54
Le Point sur
Perchlorate de potassium
5. Divers
1.2. Traitement des hypothyroïdies induites par l'iode
(notamment induites par l’amiodarone)
Un syndrome psychotique est survenu chez un patient traité
par 900 mg/j de perchlorate de potassium pendant 4 mois.
1.3. Prévention des hyperthyroïdies induites par une surcharge iodée aiguë ou chronique
À l’arrêt du traitement ce syndrome disparaît en trois semaines.
Aucune récidive n’est survenue après un suivi de 18 mois.
Ce syndrome avait été précédé par des myalgies (83).
1.4. Exploration des troubles de l’organification de l’iode :
test au perchlorate de potassium
6. Conclusion
1.5. Autres utilisations
Bien que des études réalisées sur des séries de 180 et 200
patients traités par 600 mg à 1g/jour de perchlorate de
potassium aient montré que la fréquence de survenue d’effets indésirables soit moindre qu’avec le carbimazole ou le
méthylthiouracile, les publications d’aplasie médullaire ont
été à l’origine de son abandon dans le traitement des hyperthyroïdies non liées à l’iode et des précautions actuelles lors
de son utilisation dans les dysthyroïdies liées à l’iode,
notamment lors de la prise d’amiodarone.
Le risque de survenue d’effets indésirables graves étant
fonction de la posologie et de la durée du traitement, tous
les auteurs recommandent d’utiliser le perchlorate de potassium à des posologies ne dépassant pas 1g/jour et de limiter
son emploi à 2 mois au maximum, période le plus souvent
suffisante pour obtenir un effet clinique.
Par contre l’association perchlorate de potassium et antithyroïdiens de synthèse ne semble pas potentialiser les
risques digestif et sanguin communs à ces deux spécialités.
La prescription du perchlorate de potassium doit être faite
sous surveillance très stricte du bilan sanguin et rénal (9, 21,
44, 85, 126, 136).
* Protection de la thyroïde lors de l’administration de
médicaments radiopharmaceutiques marqués par le
Technétium 99m afin d’améliorer la visualisation de l’organe.
* Blocage de la thyroïde lors de l’exploration d’un autre
organe par un médicament radiopharmaceutique marqué à
l’Iode 123 ou à l’Iode 131.
2. Contre-indications
Hypersensibilité connue au perchlorate de potassium (1).
3. Précautions d’emploi
Si des modifications de la formule sanguine apparaissent le
perchlorate de potassium doit être arrêté immédiatement, et
une thérapeutique adaptée doit être mise en place (1).
4. Grossesse
Le perchlorate de potassium a été utilisé dans les années 1960
dans le traitement des hyperthyroïdies de la femme enceinte.
Aucune malformation fœtale n’a été décrite dans la littérature. Un élargissement de la glande thyroïde avec normalisation en six semaines a été observé chez un enfant dont la
mère avait été traitée par perchlorate de potassium (21)
Renseignements thérapeutiques
1. Utilisations thérapeutiques
En bref
Le perchlorate de potassium est utilisé dans les indications
suivantes : traitement des hyperthyroïdies de type I liées à la
prise d'iode (notamment liées à la prise d’amiodarone) ; traitement des hypothyroïdies induites par l'iode (notamment
induites par l’amiodarone) ; prévention des hyperthyroïdies
induites par une surcharge iodée aiguë ou chronique ; exploration des troubles de l’organification de l’iode (Test au perchlorate de potassium) et médecine nucléaire.
Il est contre-indiqué en cas d’hypersensibilité connue au
perchlorate de potassium.
L’apparition de toute fièvre ou infection oropharyngée doit
faire interrompre le traitement et pratiquer une NFS.
L’absence de données sur les effets du perchlorate de potassium sur le fœtus conduit à éviter l’utilisation de ce médicament pendant la grossesse. Cependant la nécessité de procéder à des examens radiopharmaceutiques utilisant le pertechnétate de sodium justifie le recours au perchlorate de
potassium chez la femme enceinte afin d’améliorer l’image
et d’éviter l’accumulation d’ions pertechnétate (1).
5. Allaitement
Aucune donnée n’est disponible.
6. Interactions médicamenteuses
1.1. Traitement des hyperthyroïdies de type I liées à la prise
d'iode (notamment liées à la prise d’amiodarone)
Dossier 2001, XXII, 3
Aucune interaction médicamenteuse décrite.
55
Le Point sur
Perchlorate de potassium
Conclusion
7 - Barbarino A, Troncone L, Salvo D, Pasargiklian E. Thyroidal
accumulation of 131I during adrenal gland scintigraphy with
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Le perchlorate de potassium est le seul médicament possédant une action directe sur une surcharge iodée.
Il réduit la disponibilité intrathyroïdienne en iode par une
inhibition compétitive de la pénétration de l’iodure d’une
part et d’autre part en favorisant le flux sortant des iodures
intra-thyroïdiens.
8 - Bartalena L, Grasso L, Brogioni S, Aghini-Lombardi F,
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Son emploi dans le traitement des hyperthyroïdies sévères
de type I liées à la prise d’iode et en particulier d’amiodarone, permet de restaurer rapidement l’efficacité des antithyroïdiens de synthèse.
Son utilisation à faible dose et avec une surveillance stricte
de l’état cardiaque du patient dans les hypothyroïdies liées
à la prise d’amiodarone permet une normalisation rapide du
bilan thyroïdien.
10 - Barzilai D, Sheinfeld M. Fatal complication following use of
potassium perchlorate in thyrotoxicosis : report of two cases and
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L’indication du perchlorate de potassium à titre préventif
pour protéger le parenchyme thyroïdien doit être discutée
chaque fois qu’un sujet est à risque de développer une dysthyroïdie induite par un traitement comportant de l’iode.
12 - Bonnyns M, Bourdoux P. Delayed control of iodine-induced
thyrotoxicosis with a thionamide after KCIO4 withdrawal. J
Endocrinol Invest 1988 ; 11 : 393.
Par ailleurs le perchlorate de potassium est également utilisé pour détecter les troubles de l’organification ou en médecine nucléaire pour bloquer la thyroïde lors de l’exploration
d’un organe autre ou pour la protéger lors de l’administration de médicaments radiopharmaceutiques marqués au
Technétium 99m.
13 - Bronstein V, Coignard A, Gautier D, Duret JC, Droniou J.
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En raison de la toxicité du perchlorate de potassium, les
posologies employées ne doivent pas excéder 1 g/jour et le
traitement ne doit pas se poursuivre au delà de 2 mois, la
dose cumulée de perchlorate de potassium ne devant pas
excéder 60 à 70 grammes. Une surveillance hématologique
et rénale est recommandée. L’apparition de toute fièvre ou
infection oropharyngée doit faire interrompre le traitement
et pratiquer une NFS.
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Abstract
POTASSIUM PERCHLORATE AND THYROID DISEASES
Potassium perchlorate is make by the central hospital pharmacy of Assistance Publique - Hopitaux de Paris (capsuls 100
mg, 200 mg).
The thyroid produces the thyroïd hormones – T3 and T4 – starting from endogenous and exogenous iodine and from the
thyroglobulin L tyrosine residues.
The T3 and T4 concentrations are controlled by the thyroid stimulating hormone (TSH) which is under the control of the
hypothalamic thyrotropin releasing hormone (TRH).
Several mechanisms allow the euthyroïdism to be maintained in case of an excessive iodine exposure : decrease of the
iodine active transport, suppression of the thyroglobulin lysis, Wolff – Chaikoff effect.
The perchlorate prevents the iodine capture and leads to an efflux thyroidal cell. It has no effect on the organified iodine.
Then it prevents indirectly the thyroidal hormones synthesis and produces a reactional increase in the TSH blood plasma
level.
The perchlorate is absorbed into the gastrointestinal tract. Its distribution is the iodine one. It is mostly concentrated into
the thyroid, the salivary glands and the gastric mucosa.
The perchlorate ion is not metabolised. It is excreted in the urine.
The hyperthyroidism type I - induced or not by amiodarone - is treated with the combination antithyroïds – perchlorate.
The type II is treated with corticoids.
The amiodarone induced hypothyroidism could be treated by the perchlorate. It could also prevent a thyrotoxicosis in the
context of en excess in iodine especially in a iodine-containing contrast media administration.
The posology must be less than 1 g/day during less than 2 monthes.
Key words : Amiodarone, iodide, hyperthyroïdism, hypothyroidism, potassium perchlorate, thyroid, Wolff-Chaikoff.
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