Présentation de l`ETAC, l` Equipe de traitement Ambulatoire de Crise

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Liège, le 18 juin 2012.
Conférence de presse CHR de la Citadelle et
Intercommunale de Soins Spécialisés de Liège (ISoSL)
Présentation de l’ETAC, l’ Equipe de traitement Ambulatoire de Crise
DOSSIER DE PRESSE
L’Equipe de Traitement Ambulatoire de Crise (ETAC) est une équipe
pluridisciplinaire ambulatoire d’ISoSL, secteur Santé Mentale, implantée au CHR
de la Citadelle et associée sur le plan fonctionnel au service d’Urgence MédicoPsycho-Sociale (UMPS) du CHR.
L’équipe ETAC a démarré son activité le 18 avril dernier. Sa création repose sur
une collaboration active entre deux acteurs importants du paysage hospitalier
liégeois.
La fonction psychiatrique est assurée par l’équipe médicale de l’UMPS, sous la
Direction du docteur Joseph Lejeune, chef de service de psychiatrie du CHR de
Liège. Les fonctions de psychologues et d’assistant social au niveau de l’ETAC
sont également assurées par l’ UMPS. Pour compléter, 8,5 équivalents temps
plein ISoSL renforcent cette équipe (4 Infirmiers, 4 éducateurs et 0,5 Infirmier
en chef).
Les orateurs du jour sont :
1. Madame Marie-Claire LAMBERT, Présidente du CHR de la Citadelle.
2. Monsieur Pierre STASSART, Président d’ISoSL (Intercommunale de
Soins Spécialisés de Liège).
3. Le Docteur Joseph LEJEUNE, Chef de service de Psychiatrie, CHR de la
Citadelle.
4. Le Docteur Marc-André DOMKEN, Directeur médical d’ISoSL, secteur
Santé Mentale.
5. Monsieur Eric ADAM, psychologue coordinateur, UMPS, CHR de la
Citadelle.
6. Madame Pascale MARTIN, Infirmière en chef, ETAC, ISoSL Santé
Mentale
ETAC EN 10 POINTS
1. Pourquoi cette nouvelle offre mobile de soins ? = intervenir rapidement lors
d’une situation de crise
ETAC a pour objectif de donner un accès rapide aux soins psychiatriques en
organisant un réseau de soins approprié dans le milieu de vie de la personne
souffrante. Ce réseau se construit après évaluation et stabilisation de la
situation de crise. Il se met en place dans le but d’enrayer la détérioration de la
santé mentale de patients souffrant de troubles psychiques subaigus et ne
pouvant accéder aux services extrahospitaliers traditionnels offerts dans le
réseau (SSM, psychiatre privé, polycliniques,…).
2. Pourquoi une nouvelle offre mobile de soins ? = intervenir dans le milieu de
vie
Cette nouvelle offre de soins en santé mentale est plus rapidement accessible
aux personnes en situation de crise. Elle offre des soins adaptés là où les
personnes vivent.
Elle apporte une offre mobile avec intervention immédiate et intensive pour les
situations aigues.
Elle s’inscrit dans une approche globale et dans un partenariat structuré.
Elle offre un accès aux soins à des personnes incapables de recourir au dispositif
du fait de leur pathologie psychiatrique.
L’intervention d’ ETAC est une alternative à l’hospitalisation.
3. Pour quels patients ? = un public cible spécifique et des critères d’admission
ETAC prend en charge des personnes adultes souffrant de troubles psychiques
aigus, résidant dans l’arrondissent de Liège, et ne pouvant accéder aux services
de soins traditionnels.
Critères d’admission :
• acceptation d’un suivi thérapeutique à domicile
• usager référé par un médecin, un psychiatre traitant ou un partenaire
conventionné
• absence de dangerosité.
Critères d’exclusion :
• retard mental sévère, débilité
• problématique sociale pure
• problématique judiciaire pure
• tout ce qui relève de l’intervention de la police ou du SMUR.
2
4. Comment procède l’équipe ? = approche structuré et pluridisciplinaire
L’équipe ETAC :
• détermine la problématique
• met en place un projet thérapeutique en concertation avec l’usager, sa
famille et son entourage
• met le patient en contact avec le réseau le plus pertinent
• évalue la pertinence des actions en équipe thérapeutique pluridisciplinaire
• prévoit une fin de traitement, de préférence programmée
• établit un rapport de clôture transmis aux partenaires demandeurs.
5. Comment une demande est-elle traitée ? = modalités de la demande
La demande de prise en charge est formulée par téléphone au 04/223 85 31 de
7h du matin à minuit
Une réponse est apportée dans un délai maximal de 48 heures.
L’analyse de la demande s’effectue en équipe UMPS / ETAC lors de la réunion
journalière (7 jours sur 7).
5. Qui peut introduire une demande ? = les partenaires demandeurs
La demande peut être introduite par un médecin généraliste ou un psychiatre.
Ou encore, un partenaire conventionné peut être demandeur en contactant le
médecin de l’UMPS.
Pour toute nouvelle demande, le contact s’établit avec le service d’Urgence
Médico-Psycho-Sociale (UMPS) : 04/223 85 31 de 7h du matin à minuit.
Pour une demande en cours, contact au : 04/241 84 68.
3
Demande
Réception de la demande
par Psychiatre ou
Psychologue Urgences CHR
Non recevable
Recevable
Collecte d’information
Réunion d’équipe UMPS/ETAC
Réorientation
•
•
•
Police
SMUR
Service social
Rencontre programmée avec un
binôme d’intervenants, le patient et
le tiers demandeur
6. Comment s’effectue le suivi à domicile ? = 1mois de durée du suivi
Le suivi thérapeutique à domicile s’effectue :
• de manière programmée
• avec une équipe de 2 intervenants
• visites en semaine de 9h à 20h. Le week-end de 9h à 16h.
• en collaboration avec le réseau psycho-médico-social
• en envisageant une clôture du suivi et une orientation vers un partenaire
du réseau
• avec une durée de suivi d’un mois
7. Quelle méthodologie d’intervention pour ETAC ? = méthodologie en 5 points
ETAC envisage ses interventions en 5 points :
1. Evaluation
ressources nécessaires à l’intervention
détermination du problème
examen de la demande de l’usager et de son entourage.
2. Planification
actions pour résoudre les problèmes identifiés
outils : Plan de Service Individualisé (PSI), contrat de soins, …
3. Mise en réseau :
4
établir un contact avec le réseau le plus pertinent. Triangulation.
Tuilage.
4. Contrôle
évaluation de la pertinence des actions en réunion d’équipe
pluridisciplinaire et chaque jour avec le psychologue et le médecin
référent.
5. Soutien
Soutenir le patient dans ses démarches planifiées.
8. Que se passe-t-il à la fin du traitement ? =durée du suivi de 30 jours max
ETAC suit le patient pour une durée de 30 jours maximum.
La fin du traitement se passe idéalement de manière programmée (clôture de
suivi ou orientation vers un partenaire réseau.
Si ETAC envisage une orientation du patient, la continuité de la prise en charge
est assurée et le tuilage s’effectue vers les partenaires du réseau/ ou équipe 2B.
ETAC établit un rapport de clôture endéans les 5 jours vers l’envoyeur du patient
et les collaborateurs du réseau.
9. Composition de l’équipe et contacts
Pour une demande d’inclusion dans le projet ETAC :
UMPS : 04/223.85.31.
ETAC : 04/241.84.68.
Pour tous renseignements :
Eric ADAM, Coordinateur UMPS, 04/ 225.69.40.
Pascale MARTIN, Infirmière en chef, 0491/616.410.
10. Contexte : la réforme des soins en santé mentale – L’article 107
La réforme des soins en santé mentale est organisée par l’article 107 de la loi
coordonnée relative aux hôpitaux, en exécution des déclarations
interministérielles de 2002 et 2004.
Cette réforme défend les principes de soins continus, sur mesure et délivrés
de préférence en milieu de vie
Ceci implique :
la création d’un réseau de soins sur un territoire déterminé
la création de la fonction 2 pour rejoindre et compléter le dispositif
l’organisation du circuit de soins du patient au travers des 5 fonctions de
façon complémentaire.
de favoriser la concertation autour du patient.
L’article 107 prévoit 5 fonctions à mettre en place. Ces fonctions sont :
1. des activités en matière de prévention, de promotion des soins en
santé mentale, de détection précoce, de dépistage et de pose d’un
diagnostic
5
2. des équipes ambulatoires de traitement intensif
2A : pour des problèmes psychiques aigus
2B : pour des problèmes chroniques
3. des équipes de réhabilitation, travaillant à la réinsertion et à l’inclusion
sociale
4. des unités intensives de traitement résidentiel, aussi bien pour les
problèmes psychiques aigus que chroniques, lorsqu’une hospitalisation
s’avère indispensable
5. des formules résidentielles spécifiques permettant l’offre de soins
lorsque l’organisation des soins nécessaires à domicile ou en milieu de
substitutif est impossible
Le projet « Fusion Liège » met en suspens 75 lits psychiatriques pour contribuer
à mettre en œuvre la fonction 2 :
-la Fonction 2A du projet 107 « Fusion Liège » = ETAC, Equipe de
Traitement Ambulatoire de Crise
-la Fonction 2B du projet 107 « Fusion Liège » = SPADI, Soins
Psychiatriques à Domicile Intégrés.
ETAC= fonction 2A
ISoSL/ Equipe
ETAC
0,5 Infirmier
en chef
4 Infirmiers
4 Educateurs
UMPS- CHR
Psychiatre
Psychologue
Assistant social,
éducateur
6
DOSSIER DE PRESSE COMPLET
Equipe mobile 107: l’équipe de traitement
ambulatoire de crise (ETAC),
dite 2A
1
Définition
L’équipe ETAC est une équipe pluridisciplinaire faisant partie du département
des services extrahospitaliers et ambulatoires du secteur santé mentale
d’ISoSL associée au service d’urgence médico-psycho-sociale du CHR
(UMPS) d’un point de vue fonctionnel.
Service d’Urgence
Médico-psycho-social
U.M.P.S.
C.H.R.
Urgences
Psychiatriques
Consultations
de Crise
Unité de Crise
Assuétudes
Permanence psycho.
7/7
de 6hà 24h
Permanence psy. 5/7
de 8h à 18h
Garde psy. rappelable
24h/24h
Permanence
psychiatre
/psychologue
5j/7j en journée
4 lits
1 Psychiatre
1psychologue
Nursing
5 jours
C.H.R./Ville de
Liège/Relais
social
C.H.R./Ville de
Liège/Relais
social
Unité brève
12 lits
1 psychiatre
1 psychologue
Nursing
10 jours
Case
Management
1
Psychologue
C.H.R.
C.H.R.
C.H.R.
L’ETAC reçoit les demandes de prise en charge de 07H00 à 24H00 et y
répond dans un délai maximum de 48h. Sa durée maximale de prise en
charge est de un mois.
Elle intervient rapidement dans le milieu de vie des patients en souffrance
psychique subaiguë à la demande d’un partenaire conventionné (voir point
3.1).
E.T.A.C.
4 Infirmiers
4 éducateurs
0,5 Infirmier
En chef
ISoSL
Afin de ne pas compromettre la sécurité du malade, de son entourage, ni celle
des professionnels l’ETAC transférera cette demande au 101 ou au 112 pour
les situations présentant des risques importants d’hétéro- ou d’auto-agressivité
ou encore présentant une pathologie somatique aigue.
2
Objectifs et missions
Elle a pour objectif de donner un accès rapide aux soins psychiatriques en
organisant un réseau de soins approprié dans le milieu de vie après évaluation
et stabilisation de la situation et ce dans le but d’enrayer la détérioration de la
santé mentale des patients.
Pour ce, elle travaillera selon la logique du « strenght based case
management » (voir point 3.4).
Le nombre, le lieu et la durée des visites seront adaptés en fonction de
l’évolution clinique, de la mobilisation des ressources du réseau et des
attentes de l’usager et de son entourage (voir plan de services, annexe 1).
3
Groupes cibles et analyse du processus de candidature
Il s’agit de personnes souffrant de troubles psychiques subaigus ne pouvant
accéder aux services psychiatriques extrahospitaliers traditionnels offerts dans
le réseau (CSM, psychiatre privé, polycliniques, …) Ce manque d’accessibilité
peut être dû à la pathologie mentale elle-même (anosognosie, apragmatisme,
agoraphobie, aboulie, retard psychomoteur, délires de persécutions …) et/ou
au manque de disponibilité des services existants.
Nous anticipons que la majorité des demandes dirigées vers l’équipe ETAC
viendront des services d’urgence du territoire couvert par le projet, des
médecins traitants ou des hôpitaux psychiatriques d’où un certain nombre de
patients sortent de façon non négociée avant la finalisation d’un projet de
prise en charge ambulatoire.
Le dispositif sera également attentif aux demandes (validées par un médecin)
des services sociaux accueillant en leur sein une proportion non négligeable
de patients dits « psychiatriques ». Il est également possible d’envisager un
soutien intensif temporaire aux équipes ambulatoires (SSM, CRF,
Praticiens,…) confrontées à la « rechute » d’un patient stabilisé.
Le territoire d’action est celui défini dans le projet fusion Liège. Aucune
répartition territoriale n’a été décidée entre les deux équipes mobiles 2A
(I.S.o.S.L./C.H.C.). L’E.T.A.C. interviendra principalement sur le territoire
déterminé dans le projet initial rendu par I.S.o.S.L. et ce sans exclusives.
3.1
Conditions préalables à la prise en charge
Les patients seront obligatoirement référés à l’ETAC par le médecin traitant
ou par un médecin représentant une structure prenant en charge le patient et
qui est conventionné au sein du comité de réseau 107. En l’absence d’un
médecin traitant déjà identifié, le patient s’engage à accepter l’aide de l’équipe
mobile pour en trouver un dans les plus brefs délais.
8
En plus du conventionnement au comité de réseau 107, ISoSL et le C.H.R.
établissent une convention de collaboration spécifique dégageant les
modalités pratiques de collaboration avec les différentes structures
susceptibles de collaborer au projet. Ces conventions aborderont des sujets
divers comme le public cible, la méthodologie d’appel, les logiques de
triangulation, la durée du suivi, les responsabilités de chacun, les logiques de
tuilage, … Le coordinateur 107 proposera le modèle aux partenaires
représentés dans le Comité de Réseau.
Ainsi, il sera à charge du projet, d’impliquer progressivement à cette logique
de convention, les partenaires suivants, pour autant qu’un médecin associé au
service introduise la demande, à défaut un médecin de l’UMPS qui en donne
l’indication.
A) Secteur Soins :
• Services d’urgences d’hôpitaux généraux
• Médecins généralistes
• S.S.M.
• C.R.F. /O.I.S.P
• Praticiens Privés
• …
•
B) Secteur de l’aide sociale :
•
•
•
•
•
•
•
•
Service d’Urgence Sociale
Educateurs de Rue
Abris de nuit Liège /Seraing/Thays
Abris de jour Liège/Accueil Botanique
Sans Logis Homme/Femme + « Amon nos otes »
A.S.B.L. Thermos
La Fontaine
…
C) Secteur judiciaire :
•
•
•
Parquet de Liège
Police de Liège
SAJ, SPJ
Le critère d’acceptation d’un suivi à domicile par l’usager lui-même est
nécessaire exception faite d’une mesure judiciaire (loi de protection de la
personne des malades mentaux de juin 1990) où l’adhésion du patient au
projet thérapeutique est un objectif en soi et dès lors, dans ces cas seulement,
nous accepterons les candidatures des patients qui ne s’opposeront pas
formellement à notre intervention. Ces dernières situations devront se faire
dans le cadre d’une post cure validée par le juge de paix et en collaboration
étroite avec le psychiatre hospitalier responsable de la post cure, le psychiatre
traitant et le médecin généraliste du patient.
L’existence d’un trouble mental doit avoir été identifié par le médecin envoyeur
et la toxicomanie ne peut-être la problématique principale.
9
L’absence de dangerosité importante, pour le patient lui-même ou envers
autrui, est indispensable dans le cadre d’une intervention en milieu de vie.
Si le patient présente une pathologie somatique significative, il faut qu’elle soit
stabilisée avant que l’intervention de l’équipe ETAC puisse avoir lieu.
3.2
Analyse du processus de candidature vers ETAC
Les candidatures seront reçues grâce à une permanence téléphonique de
07H00 à 24H00, assurée par la garde U.M.P.S. du C.H.R. Si cela s’avère
nécessaire, l’accueil des demandes sera étendu à 24h/24h dès que l’Unité de
lits de Crise sera déplacée aux urgences du CHR.
Une réponse à la demande se fera dans les 48 h après analyse par l’équipe
pluridisciplinaire du service U.M.P.S du C.H.R. lors de leur réunion journalière
du lundi au dimanche.
Demande ...
Coordinateur Clinique
Réseau spécialisé
(MT, Police, Educ. de rue, SSM, Hôpitaux, ...)
Service d’Urgence Médico-Psycho-social (U.M.P.S.)
Urgence Psychiatrique
Consultations de crise
Unité de Crise
Unité Brève
Case Management
E.T.A.C. ?
3.3
Méthodologie de travail
Au niveau quantitatif, la durée de suivi est de 30 jours maximum
4
Composition de l’équipe :
-
1 médecin psychiatre (0.9 etp) CHR
1 infirmière en chef 0.5 ETP ISoSL
4 ETP infirmières ISoSL
4 ETP éducateurs ISoSL
Psychologues et assistant social de l’UMPS
En partenariat
10
La collaboration de l’équipe ETAC avec le service U.M.P.S. du CHR est
réalisée par l’intégration des membres de l’équipe ETAC au fonctionnement
quotidien de ce dernier. Réunion commune journalière + partage d’un même
coordinateur clinique (Dr Lejeune) et de l’équipe des psychologues de l’UMPS.
En effet l’UMPS offre toute une série de services pouvant contribuer à la
qualité globale du projet: il s’agit ici des urgences psychiatriques, des
consultations de crise, de l’unité de crise, de l’unité d’hospitalisation brève et
du case management.
L’intégration du projet E.T.A.C. au projet U.M.P.S. (Voir point 1) permet d’offrir
à la population une intervention de crise dans le domaine de la santé mentale
tout en garantissant aux travailleurs et aux patients un environnement
sécurisé.
L’évaluation du fonctionnement de cette équipe permettra d’évaluer l’intérêt
de l’associer étroitement aux services d’urgence d’un hôpital général. Il est
essentiel que les patients pris encharge proviennent directement, au moins
pour un tiers, d’autres services que ceux du CHR (autres service d’urgences,
médecins traitant, hôpitaux psychiatriques, SSM, etc…) et ce sans passer
systématiquement (au moins de 09-24h) par les urgences du CHR.
Les médecins sollicités pour une évaluation de mise en observation pourront
également faire appel à l’ETAC si un certificat médical atteste de l’acceptation
par le patient d’une alternative aux soins contraints. D’autre part nous
estimons qu’au minimum 50% du temps de travail de l’équipe devront être
dévolus aux soins à domicile proprement dits.
5
5.1
Fonctionnement de l’équipe
Fonctionnement du psychiatre
La fonction psychiatrique est assurée par l’équipe médicale de l’UMPS, sous
la direction du docteur LEJEUNE, chef du service de psychiatrie du C.H.R. Il
joue le rôle de coordinateur clinique en collaboration avec le psychologue et
l’infirmière de nuit des lits de crises (voir point 3.2).
Le psychiatre responsable analyse les candidatures en réunion d’équipe
pluridisciplinaire.
Le psychiatre responsable de l’ETAC est garant des choix stratégiques faits au
niveau du plan de soins et de la prescription de médicaments en collaboration
étroite avec de psychiatre traitant.
En tant que médecin, il aura la responsabilité médicale des soins prodigués et
travaillera en collaboration étroite avec l’infirmière chef des équipes ETAC et
2B et le psychologue coordinateur du service U.M.P.S.
En cas d’échec de la prise en charge, le médecin aura à sa disposition toute
une série d’options y compris l’hospitalisation psychiatrique urgente.
Les services hospitaliers devront adapter leur offre de soins afin de pouvoir
offrir des hospitalisations de crise spécialisées à la problématique de ces
patients. Ceci permettra de diminuer le recours aux hospitalisations sous
contraintes qui ont parfois pour seul objet de permettre l’accès aux soins.
La prise en charge maximale ne pouvant excéder 30 jours, une des
responsabilités principales du psychiatre doit être de valider un plan de service
11
individualisé (PSI) pour les patients nécessitant une prolongation de la prise en
charge psychiatrique.
Le psychiatre sera également responsable de la tenue d’un dossier médical et
de la communication de l’information utile aux collaborateurs du réseau qui
prendront le relais dans la prise en charge. Ce dossier sera stocké dans les
locaux U.M.P.S. le temps de la prise en charge et comportera les éléments
suivants : dossier médical, fiche d’appel, feuille d’anamnèse E.T.A.C., Plan de
Service. Il sera rendu aux archives du C.H.R. dès la fin de la prise en charge.
La qualité de la prise en charge sera ultimement de la responsabilité des deux
directeurs médicaux du CHR et d’ISoSL en tant, respectivement, qu’opérateur
et gestionnaire de l’ETAC.
La continuité de la fonction psychiatrique est assurée par la garde
psychiatrique du CHR.
5.2
Fonction de l’infirmière en chef
L’infirmière echef (ISoSL) est la responsable hiérarchique de l’équipe
d’infirmiers et d’éducateurs sur le terrain. Elle veillera à la bonne tenue des
actes administratifs et à la bonne communication des informations à l’intérieur
de l’équipe. Elle est également le relais communicationnel entre l’équipe et
l’extérieur. Elle veillera au respect des conditions de travail de son équipe, tout
en s’assurant que le travail est réparti de façon équitable. Elle s’assurera de la
formation continue de l’équipe et du maintien des effectifs nécessaires à son
bon fonctionnement.
Sa présence au sein des équipes ETAC et de l’équipe mobile chronique
(SPADI) facilitera le passage d’informations entre ces deux services qui
devront collaborer étroitement. Elle travaille de concert avec le psychologue
coordinateur U.M.P.S., le psychiatre responsable et l’infirmier en chef des
urgences.
5.3
Fonction du psychologue
La fonction de psychologue au niveau de l’E.T.A.C. sera assurée par les
psychologues de l’UMPS.
Le psychologue, en collaboration avec le psychiatre, supervisera la prise en
charge de chaque patient pris en charge par l’équipe E.T.A.C. Cette
supervision prendra deux formes. La première, celle de coordination clinique
(voir point 3.2). La deuxième, celle de référent.
Ainsi, chaque patient E.T.A.C. aura un psychologue référent qui avec l’aide du
psychiatre coordonnera la prise en charge. Il sera responsable de la réalisation
du P.S.I., de la planification des actions. Concrètement, lors de l’examen de la
candidature en réunion journalière, un psychologue référent est désigné. Ce
dernier, en collaboration avec l’équipe E.T.A.C., et sous la supervision du
psychiatre, élabore un plan de soins. Il fait le point régulièrement avec les
membres de l’équipe E.T.A.C. et le patient au travers de consultations de crise
programmées. Il est disponible par téléphone ou de vivo pour l’équipe
E.T.A.C. de 7h00 à 24h00 En son absence, il est remplacé par le psychologue
coordinateur clinique UMPS. Il peut, si nécessaire, se déplacer.
12
Le psychologue apportera ainsi son expertise à l’analyse des candidatures et à
l’élaboration des projets thérapeutiques. Il s’assurera que le cadre
thérapeutique et notamment le modèle de prise en charge basé sur les forces
et besoins du patient soit implémenté de façon efficace. Une analyse
systémique des interactions entre l’équipe, les patients et leurs proches sera
précieuse.
Il évaluera l’état clinique des patients en collaboration avec le psychiatre afin
d’orienter au mieux la prise en charge.
Tout comme l’AS, il pourra se rendre aux réunions de concertation autour du
patient en faisant lien avec les services du réseau nécessaires à la continuité
des soins.
Il s’assurera que l’équipe développe le savoir faire utile au travail de la crise
(ex : thérapie brève, entretien motivationnel…)
5.4
Fonction de l’assistant social
L’assistant social associé à l’UMPS apportera l’éclairage utile pour que la
dimension sociale soit incluse dans le projet de soins et dans le projet de
service individualisé organisant le travail en réseau.
5.5
Fonction de l’équipe soignante
L’équipe soignante est définie comme regroupant tous les intervenants se
déplaçant au domicile du patient pour lui administrer des soins. Elle sera
essentiellement formée d’infirmières psychiatriques et d’éducateurs mais
occasionnellement, le psychiatre, l’assistant social et le psychologue, pourront
être amenés à se déplacer au domicile.
Les soignants se déplaceront en binôme pour se rendre au domicile des
nouveaux patients ou pour accompagner les patients, entre 9 et 20 h du lundi
au vendredi et entre 9 et 16H30 les WE et jours fériés. Pour les patients
connus, l’équipe pourra décider si les visites nécessitent ou non la présence
d’un binôme.
Ils contribuent à la garde téléphonique 24H/24 pour les patients déjà pris en
charge.
Un projet thérapeutique personnalisé sera élaboré en concertation avec
l’usager, le(s) médecin(s) traitant(s) et les proches, comprenant un planning
hebdomadaire (documents standardisés et contractualisés) concernant les
visites à domicile d’intervenants, les activités dans le réseau, les rendez-vous
avec psychologues, médecins traitants et l’orientation vers les dispositifs de
réinsertion adaptés aux besoins et aux possibilités de la personne (milieux
associatifs, culturels, professionnels, …).
L’usager et ses proches bénéficieront pendant la durée de la prise en charge
du numéro de téléphone de l’équipe mobile joignable 24 h/24 et 7j/7.
D’un point de vue géographique, étant donné la taille modeste de l’équipe, il
sera difficile de se déplacer sur l’entièreté du territoire du projet mais, a priori,
aucune zone géographique n’est exclue tant que cela ne menace pas
13
l’accessibilité du service. En effet il est impératif d’atteindre un caseload de 30
nouveaux cas par mois avec une durée de prise en charge de maximum de 30
jours, ce qui nous donne 30 entrées et 30 sorties chaque mois. Le nombre des
visites à domicile dans une prise en charge intensive variera de 2x/jour à 1 à
2x/semaine
Le contenu des prises en charge inclura de façon variable différentes
dimensions allant du soutien des besoins vitaux tels que l’alimentation,
l’hygiène, la sécurité et la santé, vers des besoins plus spécifiques à la
problématique psychiatrique présentée, par exemple le contrôle des éléments
psychotiques, la mobilisation progressive dans la dépression majeure,
l’accompagnement lors d’exposition à des situations anxiogènes, l’utilisation
de techniques de thérapie brève et de gestion de crise (Voir outils développés
à l’unité de crise et à l’unité brève : génogramme imaginaire, balance
décisionnelle, métaphore de la fée, analyse S.W.O.T du processus de
réhabilitation, …).
Comme dans tout projet thérapeutique, il sera nécessaire de revenir sans
cesse à la séquence : évaluation (1) -> planning -> intervention -> monitoring
des effets obtenus = évaluation (2).
La sortie du suivi par l’ETAC (après 1 mois maximum), se fait idéalement de
manière programmée. Soit la situation ne justifie plus de suivi après une
amélioration suffisante des troubles initiaux, soit elle nécessite un transfert
vers d’autres professionnels de la santé mentale : SSM, équipe mobile
chronique, hôpital de jour, soit encore une hospitalisation psychiatrique dans
les cas de troubles sévères persistant.
A la charge administrative d’enregistrement des données cliniques dans le
dossier médical informatisé s’ajouteront les données demandées par le SPF
qui devront permettre d’évaluer de façon qualitative et quantitative le travail de
l’E.T.A.C.
Un rapport de prise en charge sera mis à disposition des envoyeurs et
collaborateurs du réseau dans un délai de 5 jours ouvrables après la fin de
toute prise en charge.
5.6
Rôle du coordinateur :
Le service U.M.P.S. est géré par un psychologue coordinateur. Ce dernier a
pour responsabilité les logiques fonctionnelles du service par la mise en place
de procédures et leur respect en collaboration avec les différentes hiérarchies.
Dans ce cadre, il organisera structurellement les éléments permettant à
l’E.T.A.C. d’assurer les missions décrites dans ce document. Il organisera un
comité de pilotage spécifique au projet composé des responsables
hiérarchiques des fonctions visées.
Il gèrera ce quotidien en collaboration étroite avec l’infirmière en chef et le
psychiatre responsable.
Il sera référent réseau pour le secteur soins et le secteur judiciaire en
collaboration avec l’infirmière en chef.
14
Il s’assurera également de la bonne articulation des différentes composantes
du service U.M.P.S afin que chaque patient puisse bénéficier du service le
plus approprié.
Il informe tous les six mois le comité de pilotage constitué des représentants
de la direction générale, médicale et infirmière des deux institutions en
fournissant un rapport d’activité de l’équipe ETAC.
5.7
Convention dans le cadre du Projet 107 :
L’ETAC fait partie de la réforme des soins psychiatriques explicités dans le
projet 107 « Fusion Liège ».
La durée de la convention liant ISoSL au CHR pour l’ETAC sera donc la même
que celle liant ISoSL au SPF pour ce projet 107 dans sa globalité et donc
annuelle, renouvelable, réversible et soumise aux limites budgétaires du SPF.
Le projet 107 étant soumis aux contraintes de la recherche action il est
susceptible d’évoluer dans le temps. Le CHR devra fournir les données
nécessaires à son évaluation par le SPF. ISoSL désire pouvoir s’assurer que
l’outil mis à disposition remplit les missions attendues, notamment:
a) en permettant à ETAC de répondre directement aux
demandes issues d’intervenants extérieurs au CHR (30% du
case load) sans passage « obligé » par les urgences de ce
dernier.
b) En permettant à l’équipe ETAC de s’investir dans les soins à
domicile à concurrence de 50% de son temps de travail
Les procédures de fonctionnement devront répondre aux besoins des
partenaires et devront être approuvées par le comité de réseau et par son
coordinateur.
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