Seite 1 von 3 Création: 16.04.2013 Dernière révision: 22.04.2013 Prochaine révision: 22.04.2015 Thérapie Importance: Niveau I Conseils pratiques en officine Evaluation: Diabète et maladies aiguës Une affection aiguë peut provoquer des épisodes d'hyperglycémie ou, plus rarement, d’hypoglycémie chez les diabétiques. En cas d’infection, les taux de glycémie doivent être surveillés plus souvent et il peut être nécessaire de vérifier la présence de corps cétoniques. Généralement, les malades doivent continuer à prendre leur médicaments, qu’il s’agisse de l’insuline ou d’antidiabétiques oraux. Parfois, il est nécessaire d’adapter le traitement. Par ailleurs, il est conseillé de consommer une grande quantité de liquides afin d'éviter la déshydratation. [1] Les diabétiques souffrant d’une affection aiguë (telle que grippe, nausées, vomissements ou diarrhée) peuvent connaître des épisodes d’hyperglycémie ou, plus rarement, d’hypoglycémie [1]. Hyperglycémie Diabétiques de type 1: Lors d’hyperglycémie il y a risque de céto-acidose surtout chez les diabétiques de type 1. En cas d'affection aiguë, l’absorption de glucose dans les muscles, les tissus adipeux et le foie diminue chez les diabétiques souffrant d’un déficit en insuline. L'organisme libère alors du glucagon, de l’hormone de croissance et des catécholamines. L’augmentation de la lipolyse qui s’en suit accroît la formation de corps cétoniques, provoquant une acidocétose diabétique. Les cétones sont présents aussi bien dans le sang que dans l’urine. Les signes d’une acidocétose diabétique sont, entre autres, une odeur de fruits caractéristique de l’air expiré, une désorientation, des douleurs abdominales, une léthargie, un coma. Non traitée, elle conduit à la mort. [1] Diabétiques de type 2: Chez les diabétiques de type 2, l'hyperglycémie peut provoquer un syndrome hyperosmolaire non cétosique. Les symptômes d’un syndrome hyperosomolaire non cétosique vont de la confusion et des signes de désorientation jusqu’au coma et à la mort. Les cétones sériques ne sont pas décelables [2]. La diurèse osmotique qui survient aussi bien lors d’une acidocétose que lors d’un syndrome hyperosmolaire non cétosique est à l’origine d’une déshydratation [1]. Hypoglycémie Il est plus rare qu’une hypoglycémie apparaisse suite à une affection aiguë. Elle peut s’accompagner de céphalées, de faim, de faiblesses, de tachycardie, de tremblements, de sudations, de fatigue, de troubles de la concentration. [1] Contrôle de la glycémie et des corps cétoniques sanguins [1] Des contrôles de la glycémie devraient être plus fréquents en cas de maladie aiguë. Il peut aussi être nécessaire de vérifier la présence de corps cétoniques: 27.05.2013 Seite 2 von 3 • Contrôle de la glycémie toutes les 2 à 4 heures : chez les diabétiques de type 1 et de type 2 sous insulinothérapie. • Contrôle de la glycémie 2 à 4 fois par jour : chez les diabétiques de type 2 sans insulinothérapie. • Contrôle des corps cétoniques : recommandé toutes les 4 à 6 heures chez les diabétiques de type 1, si la glycémie demeure de manière persistante supérieure à 14 mmol/l ou en présence de signe d’une acidocétose. Le contrôle des corps cétoniques chez les diabétiques de type 2 est controversé. Alimentation [1] La diurèse osmotique qui survient aussi bien lors d’une acidocétose que lors d’un syndrome hyperosmolaire non cétosique est à l’origine d’une déshydratation [1]. Il est donc essentiel de boire au moins un verre de liquide (sans caféine) toutes les heures, voire tous les quarts d’heure et par petites gorgées en cas de vomissements. Il faut en parallèle continuer dans la mesure du possible à se nourrir normalement. Si ce n’est pas possible, en cas de taux glycémique ≤14 mmol/l, il faudrait ingérer 15 g d’hydrates de carbone par heure ou 45 à 50 g toutes les 3-4 heures et 15 g de boissons et d’aliments sucrés en cas d’hypoglycémie (taux de glycémie <4 mmol/l). Après 15 minutes, mesurer à nouveau le taux de glycémie et si l’hypoglycémie persiste, reprendre 15 g d’hydrates de carbone. Administrer du glucagon dans les cas graves. En cas d’hyperglycémie (>14 mmol/l), consommer des boissons et des aliments sans sucre. Traitement médicamenteux [1] En général, l’insulinothérapie est poursuivie pendant un épisode aigu, de même que la prise de la plupart des médicaments oraux, à l’exception de la metformine qu'il est parfois nécessaire d’interrompre après avoir pris l’avis du médecin. En effet, on redoute une lactacidose lorsqu’il y a un risque de déshydratation (vomissements, diarrhées ou fièvre). Le bolus d’insuline rapide peut éventuellement être diminué ou stoppé en cas de consommation insuffisante d’hydrates de carbone; et, en fonction de la glycémie, l’insuline basale, peut aussi être réduite voire stoppée. Si nécessaire, les antidiabétiques oraux peuvent être suspendus temporairement car ils peuvent induire une hypoglycémie (sulfonylurées, répaglinide, natéglinide, etc.). En cas d’hyperglycémie (> 14 mmol/l), envisager d’augmenter les doses d’une insuline à courte durée d’action si le patient est déjà sous insulinothérapie ou, si ce n’est pas le cas, il peut être nécessaire d’initier une insuline à courte durée d’action. Commentaires des experts: Informer les diabétiques sur le comportement à avoir en cas d’affection aiguë. Ils doivent consulter un médecin en cas de: • Fièvre > 37.8°C • Vomissements ou de diarrhées persistant plus de 6 heures • Glycémie > 14 mmol/l pendant plus d’une journée ou < 4 mmol/l • Présence modérée ou élevée de corps cétoniques • Symptômes d‘acidocétose [1] Substances: Metformin , Repaglinide , Nateglinide , Insulin Aspart , Insulin Injection, Biphasic , Insulin Injection, Neutral , Insulin Lispro Référence(s): Pharmacist's Letter 2013; : 290302 [1] [2] MSD Manual. 7. Auf.: Elsevier Urban und Fischer; 2007 27.05.2013 Seite 3 von 3 pharmaDigest® © pharmaSuisse 27.05.2013