Au monde D`une seule main Les marchands

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Au monde
D’une seule main
Les marchands
Trilogie de Joël Pommerat
du SAMEDI 19 JANVIER au DIMANCHE 17 FEVRIER 2008
SAISON 2007 / 2008
Photo Valérie Jouve
Au monde D’une seule main Les marchands
Trilogie Joël Pommerat (pour la première fois dans son intégralité)
Au théâtre2gennevilliers, la trilogie de Joël Pommerat est enfin recomposée. Une occasion unique pour découvrir dans toute sa
cohérence la force de ce théâtre politique et social au plus près du contemporain.
A la fois étrange et minutieuse, la trilogie de l’auteur et metteur en scène Joël Pommerat se joue dans son intégralité et pour la
première fois au théâtre2gennevilliers. Au monde D’une seule main Les marchands, trois pièces, trois énigmes, trois évidences,
trois circonvolutions autour des enjeux de pouvoir et de société. Joël Pommerat instaure avec le spectateur « une relation
d’imaginaire à imaginaire » où le réel est pris à partie dans ce qu’il a de plus flottant, où le quotidien, celui d’hommes de pouvoir
comme d’ouvrières, est rythmé par des trous noirs et vertigineux. On oscille d’une pièce à l’autre des sphères industrielles au
monde du travail en passant par le microcosme de la politique. La trilogie expose les relations complexes qui se nouent et
dénouent au fil d’une analyse riche et sans concession du monde qui nous entoure.
Le théâtre de Joël Pommerat se joue à la frontière entre tragédie classique, huis clos et engagement au cœur de la société
actuelle. Son univers est nourri d’images à forte puissance d’évocation qui, entre geste et silence, dessinent les contours d’un
monde à la fois familier et mystérieux.
Au théâtre2gennevilliers, la cohérence de cette logique méticuleuse est rendue parfaitement manifeste avec ses zones d’ombres,
ses résonnances subtiles et ses échos en demi-voix. Chaque pièce est visible en alternance et, à chaque fois, le monde
d’aujourd’hui vibre d’une intensité singulière dans ce lieu où « la simple présence peut être fascinante si l’acteur est dans la
générosité d’être, dans ce don de donner à voir. » (Joël Pommerat)
Une trilogie recomposée / Le calendrier
La présentation pour la première fois de l’intégralité de la trilogie
Au monde D’une seule main Les marchands de Joël Pommerat est
l’occasion pour l’auteur et metteur en scène de concevoir un calendrier
des spectacles qui offre différentes possiblités de découverte et
redécouvertes de l’ensemble. Au théâtre2gennevilliers et grâce à Joël
Pommerat, chaque pièce de la trilogie peut être vue différemment
selon l’ordre dans lequel on choisit de voir la totalité.
L’univers de Joël Pommerat se joue en perpétuel mouvement.
Par spectacle :
Par jour :
Au monde
de Joël Pommerat
Les 23 et 30 janvier à 20h30
Les 8 et 9 février à 20h30
Les 24 et 31 janvier à 19h30
Le 27 janvier à 15h
Les 10 et 17 février à 15h
Janvier
Sam. 19. Les marchands 20h30
Dim. 20. Les marchands 15h
Mer. 23. Au monde 20h30
Jeu. 24. Au monde 19h30
Ven. 25. Les marchands 20h30
Sam. 26. Les marchands 20h30
Dim. 27. Au monde 15h
Dim. 27. Les marchands 18h30
Mer. 30. Au monde 20h30
Jeu. 31. Au monde 19h30
D’une seule main
de Joël Pommerat
Les 1er, 2 et 13 février à 20h30
Le 14 février à 19h30
Le 3 février à 18h
Le 10 février à 18H
Le 17 février à 18h
Les marchands
de Joël Pommerat
Les 19, 25 et 26 janvier à 20h30
Le 20 janvier à 15h
Le 27 janvier à 18h30
Les 6, 15 et 16 février à 20h30
Le 3 février à 15h
Le 7 février à 19h30
Avec la Carte Contact,
découvrez la trilogie à moindre
prix.
Février
Ven. 1. D’une seule main 20h30
Sam. 2. D’une seule man 20h30
Dim. 3. Les marchands 15h
Dim. 3. D’une seule main 18h
Mer. 6. Les marchands 20h30
Jeu. 7. Les marchands 19h30
Ven. 8. Au monde 20h30
Sam. 9. Au monde 20h30
Dim. 10. Au monde 15h
Dim. 10. D’une seule main 18h
Mer. 13. D’une seule main 20h30
Jeu. 14. D’une seule main 19h30
Ven. 15. Les marchands 20h30
Sam. 16. Les marchands 20h30
Dim. 17. Au monde 15h
Dim. 17 D’une seule main 18h
La Carte contact,
c’est 12 euros la carte et
8 euros par spectacle ensuite.
Soit pour la trilogie dans son
intégralité 36 euros, au lieu de
66 euros.
Au monde
Dans un appartement, grand, luxueux, des hommes. Très vieux
hommes, faibles et puissants à la fois. Hommes aux pouvoirs aussi
considérables que flous. Hommes forts. Êtres, doux, fragiles, discrets
(comme des dieux antiques, apaisés). Douceur de ce monde… Êtres
dont la moindre (la plus infime) décision (intention) (le moindre geste)
engendre de percutants effets… Ailleurs, souvent loin, sur le monde…
Énorme disproportion… Comme si ce pouvoir, (cette puissance) révélait
une autre dimension, un autre ordre que l’humain. Ordre Magique !
(de vrais dieux !)
On les voit, faibles, frêles, presque séniles… Ils s’endorment sur leur
chaise. Ils ne se rappellent plus très bien…
Sont très bien habillés…
Des femmes, de jeunes filles, petites-filles… (ou d’autres liens
encore possibles avec ces hommes-là) sont là… bienveillantes, les
veillant surtout, silencieusement admiratives… Et toujours, la
puissance de ces hommes, vieux, ne se manifeste que par quelques
petits signes, quelques mots, par ce qu’en disent les autres
(les femmes) autour… Toujours, on ne perçoit qu’une infime partie
de leurs entreprises (actions)… On n’a d’eux, que des impressions,
des sensations… et toujours, seulement les répercussions sur le
monde, autour, loin, très, très loin… (Dans ce lieu, cet appartement,
le monde est essentiellement imaginé… mais on en parle, on y pense,
on le suit, on le vit, on en jouit, quand même).
Au monde
de Joël Pommerat
Les 23 et 30 janvier à 20h30
Les 8 et 9 février à 20h30
Les 24 et 31 janvier à 19h30
Le 27 janvier à 15h
Les 10 et 17 février à 15h
Avec
Saadia Bentaiëb
Agnès Berthon
Pierre-Yves Chapalain
Lionel Codino
Philippe Lehembre
Ruth Olaizola
Jean-Claude Perrin
Marie Piemontese
Mise en scène
Joël Pommerat
Les textes de Joël Pommerat
sont publiés aux éditions
Actes Sud - Papiers
Lumières
Éric Soyer
Production Cie Louis Brouillard
Coproduction Théâtre National de
Strasbourg, Centre
dramatique national de Normandie, Comédie de Caen, Théâtre
Paris-Villette, Espace Jules Verne,
Brétigny-sur-Orge, La Ferme de
Bel Ebat, Guyancourt, Thécif Région Ile-de-France
Avec le soutien du Ministère de la
Culture et de la
Communication (DRAC Ile-deFrance), du Conseil Général de
l’Essonne, de la Ville de Brétignysur-Orge, de la Ville de Paris et de
l’ADAMI
Scénographie
Éric Soyer, Marguerite Bordat
Suivi de la réalisation
scénographique
Thomas Ramon
Collaboration artistique et
costumes
Marguerite Bordat
Assistanat à la mise en scène
Laure Pierredon
Assistanat costumes
Isabelle Deffin
Implantation sonore et
réal. de l’écriture sonore
François Leymarie
Recherche sonore
Solange Barrachina, Grégoire
Leymarie
Régie son
Grégoire Leymarie
direction technique
Emmanuel Abate
Extraits Au monde
Scène 19
Scène 24
Soir. Grande table. Nappe blanche. La plus jeune des filles est assise
à la place du père. Debout à côté d’elle, le père la regarde, ému, et lui
caresse doucement les cheveux.
La chambre d’Ori. Dans l’obscurité. Ori est assis sur son lit. La fille
aînée, debout, le regarde.
LA PLUS JEUNE. Vous êtes tellement vieux, excusez-moi, mais dans ma
bouche ce mot est un compliment vraiment. Vieux comme on le dit d’un
arbre, ce qui signifie le respect qu’on doit à la force de l’expérience.
Vieux comme on le dit d’un vin noble, comme ce qui est rare et bon…
Excusez-moi mais vous êtes non seulement vieux mais même très vieux,
et cela fait grossir encore mon admiration pour vous… Vous êtes vieux
comme ces vieux objets familiers qui n’ont pas de prix parce qu’ils sont
usés, mémoire de tous les instants de notre vie, donc chers à nos yeux
et d’une valeur inestimable. Vieux comme toutes ces vieilles choses,
les seules qui sont belles, qui ont éprouvé le temps qui passe, qui ont
imprégné la vie en eux, j’aime la vie et c’est pourquoi j’aime tout ce qui
a été imprégné par le temps, le temps qui est la forme la plus concrète
de notre existence.
LE PERE. Elle parle bien cette enfant.
LA PLUS JEUNE. Elle a souffert, c’est pour cela. Ça aide à comprendre la
vie.
(…)
LA FILLE AINEE. Tu ne ressens pas ça toi comme nous sommes près.
J’ai réalisé ça, comme je te sentais près, près de moi, comme si une
couche à peine plus épaisse qu’une peau nous séparait toi et moi. Un
peu comme si rien ne nous séparait toi et moi finalement. Nous
sommes tellement frère et sœur, je crois que c’est pour ça que je
ressens cela avec toi, cette sensation, qui n’est pas ordinaire mais qui
est forte. Ça fait vraiment du bien d’être près, de te sentir tout près,
oui je te sens tellement près que je me demande même parfois si tu
es encore à l’extérieur de moi ou à l’intérieur. Des fois c’est même
difficilement identifiable comme sensation, des fois c’est comme si je
n’avais pas l’impression que tu étais dehors mais plutôt dedans, à
l’intérieur. Est-ce que tu le sens toi ? Tu ne le sens pas toi ?
Silence
D’une seule main
L’été, à l’ombre d’une maison paternelle, dans un temps qui pourrait
être celui des vacances, les secrets d’une famille réunie croisent les
secrets d’Etat. Et l’histoire intime est traversée par les tremblements de
l’Histoire.
Un vieil homme doit répondre d’accusations très graves portées contre
lui.
Justice ou injustice. Réalité ou imaginaire.
Entouré d’un ministre, d’une conseillère en stratégie militaire, d’un
responsable de parti politique, d’une avocate, d’un metteur en scène
de théâtre, on dirait que la grande Histoire, au dehors, est en train de
s’écrire avec les tremblements de l’intime sans qu’on ne puisse jamais
repérer la main qui bat les cartes de la destinée.
D’une seule main
de Joël Pommerat
Les 1er, 2 et 13 février à 20h30
Le 14 février à 19h30
Le 3 février à 18h
Le 10 février à 18H
Le 17 février à 18h
Production Cie Louis Brouillard
Coproduction Théâtre Brétigny
(scène conventionnée du Val
d’Orge), Théâtre Paris-Villette,
Centre Dramatique de
Thionville Lorraine, Centre
Dramatique National OrléansLoiret-Centre, Espace Malraux
(Scène Nationale de Chambéry
et de la Savoie), La Ferme de Bel
Ebat (Guyancourt,) La Coupe d’Or
(Théâtre de Rochefort), Arcadi Région Ile-de-France
Avec le soutien du Ministère de la
Culture et de la communication
(DRAC Ile-de-France), du Conseil
Général de l’Essonne, de la Ville
de Brétigny-sur-Orge, de la Ville
de Paris et de l’ADAMI
Avec
Ulla Baugué
Saadia Bentaiëb
Agnès Berthon
Pierre-Yves Chapalain
Lionel Codino
Philippe Lehembre
Ruth Olaïzola
Marie Piemontese
Maya Vignando
Les textes de Joël Pommerat
sont publiés aux éditions
Actes Sud - Papiers
Mise en scène
Joël Pommerat
Scénographie et lumière
Éric Soyer
Suivi de la réalisation
scénographique / accessoires
Thomas Ramon
Peintre
Patou Deballon, Claire
Dussaux, Lucie Mourier
Implantation sonore et
réal. de l’écriture sonore
François Leymarie
Recherche sonore
Bruno Hoquart
Assistant lumière et régie
lumière
Jean-Gabriel Valot
Recherche sonore et régie son
Grégoire Leymarie
Costumes
Isabelle Deffin
Assistante et recherche son
Laure Pierredon
Costumière
Hélène De Laporte
Direction technique
Emmanuel Abate
Perruquière
Coralie Dupouy
Constructeur
Alain Le Béon, Alexandre
Herman
Extraits D’une seule main
Scène 6
Scène 21
Quelques instants plus tard. A l’intérieur de la maison. Un couloir faiblement éclairé. Le Père, sa fille accompagnée de la femme qui vient de
ramasser les bagages sur la terrasse.
Sur la terrasse, la nuit. L’Amie, un verre d’alcool à la main, est
visiblement ivre. Derrière elle, et sans qu’elle s’en rende compte,
Celle qui doit défendre le Père est prise d’un malaise. Elle s’allonge
par terre.
LE PERE (à sa fille). Le singe qui te sert de mari est devenu ministre.
Tu es heureuse ? Ministre des Armées. Mais pourquoi ne pas confier
directement le pays à des enfants ?
LA FILLE. Il est venu, c’est tout. M’accompagner, me soutenir. Car nous
sommes devenus de très grands amis, libres de tout engagement. Mais
de vrais grands alliés dans la vie.
L’AMIE. Aujourd’hui par définition et en théorie, grâce aux progrès
fulgurants des techniques et de la science, un seul individu peut
représenter plus de danger pour un Etat comme le nôtre qu’un autre
Etat. Aujourd’hui un seul individu en théorie représente une menace
aussi grande que n’importe quel Etat, nous devons donc à la fois
continuer à nous protéger contre les Etats et à la fois nous
protéger contre les individus. C’est pour cela que je dis que nous
devons réapprendre à nous battre à l’arme blanche, au corps à corps.
Nous avons négligé pendant de longues années cet aspect-là,
essentiel, de la guerre, et c’est pourquoi aussi nous devons envisager
finalement chaque individu comme un danger potentiel. Et cela c’est
grave, oui très grave je le reconnais. Je crois finalement que c’est l’idée
de la démocratie qui est remise en question par ce constat,
cette analyse.
Silence.
Noir.
LA FILLE. Ministre de la Défense, papa. Heureusement la société évolue,
on n’a plus besoin d’être usé pour servir, aujourd’hui la société croit
qu’on peut être utile à son pays avant d’être mort et j’y crois moi aussi.
(Un temps.) Lui et moi nous sommes séparés, papa. Depuis plusieurs
mois maintenant.
LE PERE. Alors qu’est-ce qu’il fait là ?
(…)
Les marchands
Une femme raconte. Son mal de dos, les rêves de sa voisine et amie,
l’usine locale menacée de disparition, les familles au bord de la catastrophe, la guerre possible. Une simple chronique de la misère L’histoire
déborde vite la volonté de neutralité de la narratrice, le paranormal
infiltre le réel, l’action des individus contredit la parole collective. Sur
un mode ironique et tragique, les artisans de cette fable théâtrale
bâtissent une comédie noire.
Les marchands
de Joël Pommerat
Les 19, 25 et 26 janvier à 20h30
Le 20 janvier à 15h
Le 27 janvier à 18h30
Les 6, 15 et 16 février à 20h30
Le 3 février à 15h
Le 7 février à 19h30
Avec
Saadia Bentaïeb
Agnès Berthon
Lionel Codino
Eric Forterre
Murielle Martinelli
Ruth Olaizola
Jean-Claude Perrin
Marie Piemontese
Mise en scène
Joël Pommerat
Les textes de Joël Pommerat
sont publiés aux éditions
Actes Sud - Papiers
Costumes
Isabelle Deffin
Scénographie et lumière
Éric Soyer
Suivi de la réalisation
scénographique / accessoires
Thomas Ramon
Production Cie Louis Brouillard
Coproduction Espace Malraux Scène nationale de Chambéry,
Théâtre National de Strasbourg,
Centre Dramatique national de
Normandie - Comédie de Caen,
Centre Dramatique national d’Orléans-Loiret-Centre, Théâtre ParisVillette, Théâtre Brétigny - Scène
conventionnée du Val d’Orge,
Arcadi - Action régionale pour la
création artistique et la diffusion
en Île-de-France
Régie plateau
Jean-Pierre Costanziello
Assistanat à la lumière et à la
régie lumière
Jean-Gabriel Valot
Assist. mise en scène stagiaire
Caroline Logiou
Implantation sonore et
réal. de l’écriture sonore
François Leymarie
Recherche sonore et régie son
Grégoire Leymarie
Direction technique
Emmanuel Abate
Extraits Les marchands
1.
19.
La voix que vous entendez en ce moment
c’est ma voix.
Où suis-je à l’instant où je vous parle ça n’a aucune importance
croyez-moi.
C’est moi que vous voyez là,
voilà là c’est moi qui me lève
c’est moi qui vais parler…
Voilà c’est moi qui parle…
Il m’arrivait souvent lorsque j’étais à mon travail
de repenser
à tous ces événements que je vivais en dehors.
De repenser aux discussions que nous avions avec mon amie sur
cette vie présente
que nous croyons vivre et qui ne serait pas vraie
et sur cette mort, qui elle serait vraie, et qui surtout serait la vie...
J’étais son amie à elle,
elle que vous voyez là, assise à côté de moi.
Son amie.
Je sais ce mot est flou
mais j’étais son amie.
Elle pensait et je le pensais alors aussi
qu’il était naturel
d’entretenir des contacts
avec
des personnes
qui étaient
mortes…
Seuls les morts disait-elle avaient une existence vraie,
une vie réelle.
Pour elle seuls les morts vivaient.
Donc nous parlions avec les morts.
Nous parlions avec les morts
assez régulièrement même.
(...)
J’étais sans doute de plus en plus fatiguée
et cette souffrance
dans le dos
ne me lâchait quasiment plus.
Elle montait parfois jussqu’au sommet de ma tête
à l’intérieur
et je devais tenir ainsi des journées entières
des mois entiers
avec l’envie de hurler...
Bien sûr pour m’aider, il m’était bien facile de penser à toutes ces
personnes qui étaient,
elles,
privées d’emploi
et qui n’avaient pas la chance que j’avais moi de travailler...
J’y pensais
et cela
m’aidait...
Mais
c’était dur
oui
dur
certains jours
malgré tout...
Vrai vie ou pas
JOEL POMMERAT / LA COMPAGNIE LOUIS BROUILLARD
LES COMEDIENS
Joël Pommerat est né en février 1963 à Roanne. Auteur et metteur en
scène, il fonde en 1990 la compagnie Louis Brouillard avec laquelle il
crée plusieurs pièces dont Pôles (1995) au Centre Dramatique National
des Fédérés, Treize étroites têtes (1997), Mon ami (2001) au Théâtre
Paris-Villette, Qu’est-ce qu’on a fait ? (2003) au Centre Dramatique
National de Caen, Au monde (2004) au Théâtre National de Strasbourg
avec laquelle la compagnie part en tournée en France et à l’étranger,
Le Petit Chaperon rouge à Brétigny-sur-Orge, D’une seule main (2005)
au Centre Dramatique de Thionville et Les Marchands (2006) au Théâtre
National de Strasbourg.
Ulla BAUGUE
Elle a travaillé pendant de longues années aux côtés de
Didier-Georges Gabily au sein du Groupe T’chan’G et participé à la
plupart de ses créations.
A partir de 1996, elle travaille avec différents metteurs en scène.
elle a notamment joué dans «Violences (reconstitution)» de
Didier-Georges Gabily mis en scène par Yann-Joël Collin.
Dirigée par Christian Esnay elle a joué Shakespeare, Aristophane,
Howard Barker, Heiner Müller... elle a joué Sarah Kane et Richard
Foreman mis en scène par Bernard Sobel.
(Pour Joël Pommerat, et pour tous ceux qui composent autour de lui,
l’art de la scène est une affaire collective. Les éléments sensibles et
perceptifs d’un spectacle ne viennent pas se surajouter à sa forme
écrite, mais font d’emblée partie intégrante de son écriture. Bruits et
musiques, corps et gestes, incidents impondérables nourrissent, au
même titre que l’écriture, un processus de création qui ne peut se
conduire qu’à plusieurs voix).
Saadia BENTAÏEB
Formation avec Philippe Adrien, Robert Cantarella, Gabriel Garran,
Marc Michel Georges, Claude Merlin, Ariane. Mnouchkine. Depuis 1981,
a joué notamment avec Philippe Adrien (Cami), Bernard Beuvelot (Patard), Maurice Attias (Gallaire), Thierry Atlan (Feydeau), Archaos,
Y. Poirier (Renaude), Ghislaine Dumont (Ionesco), Christophe Thiry
(Marivaux), Sabine Stepanoff, PA Sagel, Ghislaine Beaudout (Copi),
Vincent Colin, Joël Pommerat (Pôles / Mon ami / Treize étroites têtes /
Grâce à mes yeux / Qu’est-ce qu’on a fait ? / Le petit chaperon rouge /
Au monde / D’une seule main / Les Marchands / Cet enfant /
Je tremble (1) ), Sophie Renauld (W).
Le Petit Chaperon rouge, Au Monde et Les Marchands ont été présentées au 60ème Festival d’Avignon. Les Marchands présentés à guichets
fermés au Théâtre Paris-Villette à l’automne 2006
Après une période de résidence à la Fonderie au Mans en mars
2007 pour la prochaine création « Je tremble », la compagnie Louis
Brouillard va s’installer fin avril à Chambéry pour une nouvelle étape de
travail.
Cette création verra le jour à Chambéry fin mai et sera présentée à
Douai puis aux Bouffes du Nord en octobre 2007.
Tous ses textes sont édités chez Actes Sud-Papiers et certains ont été
traduits en langues étrangères.
La Compagnie Louis Brouillard est conventionnée et reçoit le soutien de
la DRAC Ile-de-France, de la Ville de Paris, de la Région Ile-de-France,
du Conseil Général de l’Essonne et de la Communauté d’Agglomération
du Val d’Orge.
Joël Pommerat est artiste associé à l’Espace Malraux - scène nationale
de Chambéry et de la Savoie jusqu’en 2008.
La compagnie Louis Brouillard est en résidence au Théâtre Brétigny
depuis 1997 et au Théâtre des Bouffes du Nord depuis 2007 pour trois
ans.
Agnès BERTHON
Elle travaille principalement avec Christian Benedetti (Liliom, Les
Démons, Ivan Le Terrible), R. Handlen (Shakespeare, Pinter ; stages
exclusivement en langue anglaise) et aujourd’hui avec Joël Pommerat
(Pôles / Mon ami / Treize étroites têtes / Grâce à mes yeux / Au monde
/ D’une seule main / Les Marchands / Cet enfant / Je tremble (1) ).
A Bruxelles, elle a joué dans plusieurs courts-métrages produits par
l’A.J.C. et réalisés notamment par M. Caulea, T. Barbier, T. de Thier.
Auteur-interprète et depuis peu compositeur sous le nom d’AGNES.
Pierre-Yves CHAPALAIN
A travaillé avec J.G. Nordmann, D. Soulier, J.C. Grindwald.
Il a joué Petite Zoologie Amoureuse mise en scène par Maurice Attias,
écrit et joué Travaux d’agrandissement de la fosse mise en scène par
Catherine Vinatier, W écrit et mis en scène par Sophie Renaud, Molière
de Goldoni mis en scène par Daniel Soulier, Le Misanthrope mis en
scène par Jean-Christian Grinevald…
Au cinéma il a joué dans Le bleu des villes de Stéphane Brisé , Les cheveux de ma mère de Marie Halopeau (avec Romane Borhinger).
Depuis 1993, il a joué avec S. Chevara, G.P. Couleau (Synge), M. Zakenska (Tchekhov), J. Pommerat ( Pôles, Mon ami, Treize étroites têtes,
Grâce à mes yeux, D’une seule main) S. Renaud (W).
Lionel CODINO
Il a joué notamment dans : La Mégère apprivoisée de Shakespeare, ms.
L. Labrouche au Théâtre de la Cité Internationale.
La brouette du vinaigrier de Mercier, ms. E. Petitier au Théâtre de la
Main d’Or
Les Grâces et les épouvantails de Witkiewicz, ms. Bernard Salva au
Théâtre de Saint Quentin en Yvelines.
Depuis 1991, il poursuit une collaboration avec Joël Pommerat. Il a
participé aux créations de : Le Théâtre, Vingt-cinq années de littérature
de Léon Talkoi au Théâtre de la Main d’Or, Treize étroites têtes / Grâce
à mes yeux / Qu’est-ce qu’on a fait ? / Le petit chaperon rouge / Au
monde / D’une seule Main / Les Marchands / Cet enfant / Je tremble (1).
Eric FORTERRE
L’histoire commence avec Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil :
Richard II, Henry IV (W. Shakespeare), L’histoire de Norodom Sihanouk
(Hélène Cixous).
Il joue avec des metteurs en scènes tels que : Adel Hakim, Andrzej
Seweryn, Stéphane Fievet, Zarina Kahn, avec lesquels il continue d’explorer le théâtre élisabéthain, (W. Shakespeare, B. Jonson, C. Tourneur),
ainsi que le théâtre grec avec notamment Prométhée Enchaîné et Les
sept contre Thèbes d’Eschyle.
Le désir d’un théâtre ancré dans les réalités du monde actuel l’amène à
l’écriture contemporaine. Il explore les univers de Copi, Federico Garcia
Lorca, Nigel Williams, avec entre autres Murielle Piquard et Jos Verbist.
Il travaille sur des créations collectives avec Marc Ange Sanz, Chantal
Morel et dernièrement dans le cadre de l’exposition de Thomas Hirschhorn swiss swiss démocracy avec l’équipe de Gwenaël Morin.
Avec Cendre de Cailloux, il rencontre Daniel Danis (mise en scène de
Hugues Massignat), et participe à la première création de Rémi De Vos
Débrayage.
Parallèlement à sa démarche théâtrale, il tourne au cinéma avec Cédric
Klapish, Tonie Marshall, Philippe Garrel et Yves Robert.
Après 25 années de littérature de Léon Talkoï et Pôle ; la création de
Les Marchands est sa troisième escale dans l’univers de Joël Pommerat.
Murielle MARTINELLI
Formée au Conservatoire national de région de Nice, elle poursuit sa
formation avec Ariane Mnouchkine, Philippe Calvario, Mehdi Charef,
Romeo Castellucci et Pippo Delbono. Par ailleurs, elle travaille avec
plusieurs metteurs en scène, dont Maud Buquet (Créon Consulting de
Romain Bisseret); Bernard Salva (Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare), Julien Balajas (Psyché de Corneille et Molière), François Tardi
(Zephyr de Louis Cervin et Je, tu, il, elle, nous, création collective),
Sandra Meunier (Ne pas dépasser la dose prescrite de Pierre Louki et
Monde marginal de Cédric Périquiau), Virginie Haudricourt (Dans le
pays des poux) et Daniel Mesguich (Le Tigre et la rose).
Au cinéma, elle joue dans La vénus mutilée de Joël Daguerre, ainsi que
dans de nombreux courts-métrages tel que Libre comme l’air de Lorant
Som, pour lequel elle reçoit le prix du « meilleur espoir féminin » au
festival Jean Carmet de 2004.
Ruth OLAÏZOLA
Elle travaille avec Joël Pommerat depuis 1994 (Des Suées, Pôles,
Présences, Treize étroites têtes, Mon ami, Grâce à mes yeux, Qu’est ce
qu’on a fait ?, Au monde, D’une seule main, Les Marchands, Cet enfant,
Je tremble (1) ).
En collaboration avec Joël Pommerat, elle a réalisé des courts-métrages
dans le cadre d’un atelier vidéo-théâtre à Brétigny-sur-Orge, et elle a
joué dans Un fils, court-métrage dirigé par Joël Pommerat.
Elle a enregistré plusieurs pièces pour France Culture. Elle a également
travaillé avec Claude Merlin (Les Eblouissements de M. Maurice, Nocturne à tête de cerf). Elle a été dramaturge pour le spectacle-opéra Don
Quichotte et les tréteaux de Maître Pierre mise en scène par Jacques
Falguières.
Par ailleurs, elle est titulaire d’un doctorat qui porte sur l’analyse de la
problématique de l’acteur au XVIIe siècle dans le cadre du théâtre des
jésuites et de leur condamnation du théâtre professionnel (Les jésuites
au théâtre dans l’Espagne du Siècle d’or : théories et pratiques, 15881689).
Jean-Claude PERRIN
Il débute au Théâtre Populaire Roman (Suisse) et travaille ensuite avec
la Compagnie Vincent Jourdheuil puis avec le Centre International de
Création Théâtrale de Peter Brook. Dans les années quatre-vingt, il
est professeur au Conservatoire de Genève et à l’Ecole du TNS tout
en poursuivant son travail de comédien avec Jacques Nichet, Jacques
Lassalle, Klaus Michael Gruber, Michel Dubois. Il joue dans plusieurs
spectacles de Joël Pommerat : Grâce à mes yeux, Au monde,
Les Marchands, Cet enfant, Je tremble (1).
Marie PIEMONTESE
Elle travaille en compagnie avec Joël Pommerat depuis 1998. Elle a
notamment participé aux créations de Je tremble (1), Cet enfant (2006)
de Les marchands (2006) D’une seule main (2005), de Au monde
(2004), de Grâce à mes yeux (2002), de Mon Ami (2001), et aux reprises
de Pôles et Treize Etroites Têtes (2000-2001).
Elle a également travaillé avec Sophie Renauld sur les créations W
(2001) et Hantés (2003), avec Solange Oswald dans Les Européens
d’Howard Barker (1998), David Noir dans Les Innocents (2003-2004), au
cinéma avec Agnès Varda (Les 100 et 1 nuits - 1995), Emmanuel Mouret
(Promène-toi donc tout nue ! - 1998), dans les téléfilms Le Malingot
de Michel Sibra (1994) et Une seconde maman de Marc Angelo (1999),
ainsi que dans une dizaine de courts métrages dont Fonctions annexes
de Pierre Pinaud (Talents Adami 2002) et Jeux de mains de Jeanne
Aslan (2004).
Philippe LEHEMBRE
Il a joué notamment dans Le Fils, Le Nouveau Menoza, Ondine, L’aiglon,
La Folle de Chaillot mis en scène par François Rancillac, Le Malade
Imaginaire mis en scène par Jean-Luc Largarce, La Servante d’Olivier
Py, Ordinaire et Disgracié mis en scène par Hervé Pierre. A joué dans
Au monde de Joël Pommerat.
Maya VIGNANDO
Formation à l’Ecole Pierre Debauche à Paris, puis avec Véronique
Nordey et Philippe Myniana. Elle a aussi suivi une formation en danse
contemporaine. Elle a tourné pour la télévision puis a fait partie d’une
compagnie de danse pendant plusieurs années. Elle a joué notamment
avec Benoit Lambert, Pierre Debauche, Yann Allegret, Joël Pommerat.
PUBLICATIONS DE JOEL POMMERAT
QUELQUES MOTS DE JOEL POMMERAT
Pôles suivi de Grâce à mes yeux
Éditions Actes Sud-Papiers
Au théâtre, j’ai acquis cette certitude que le travail d’écriture ne
s’arrêtait pas une fois le dernier mot inscrit sur la feuille. La présence
des acteurs, un espace particulier, une lumière particulière, une certaine qualité de silence même de bruit, peuvent évidemment enrichir
(ou réduire) la compréhension d’un texte, rajouter du sens (ou en
retirer). C’est pour cela que je considère le travail de la mise en scène
comme un temps de l’écriture à part entière. De ce fait je ne me sens
pas auteur-metteur en scène mais auteur tout court. Lorsque je fais
travailler des acteurs : je continue d’écrire ma pièce, lorsque nous
travaillons la lumière également, etc… Le dernier temps de l’écriture
c’est la rencontre avec un public, c’est là qu’une dernière opération
invisible mais pourtant concrète s’opère sur les mots, les gestes, les
corps, les silences de la représentation. Pour moi, ce temps là, ne
s’achève pas au soir de la Première, au contraire ce dernier temps de
l’écriture est peut être le plus long de tous. Si je défends l’idée qu’une
pièce n’est pas terminée au stade de l’écriture sur le papier, je pense
également qu’il faut beaucoup de ce temps là , de la représentation,
pour finir d’écrire cet « entre-les-mots » du texte, constitué de silence
mais pas seulement. C’est pour toutes ces raisons que j’ai la volonté
depuis quelques années de faire vivre mes spectacles sur des durées les
plus longues possibles. D’insister, vraiment, de persister de manière pas
tout à fait raisonnable même.
Je trouve qu’on fait du théâtre trop vite, on dit souvent : « c’est dans
l’urgence que ça sort », moi je pense que le théâtre a besoin de temps,
que c’est comme cela qu’il va pouvoir affirmer son identité. Comme
le cirque, le théâtre est l’art de la répétition, peut-être aussi celui de
l’effort, celui du corps, de la permanence et de la persistance du corps.
Je rêve d’un théâtre artisanal, c’est-à-dire de pouvoir dans ma pratique
du théâtre créer ce type de relation au travail : quotidien, modeste,
exigent, patient, raisonnable et fou… Trouver le temps pour
l’in-corpo-ration des idées, un vrai temps de maturation pour les esprits
et pour les corps, ce temps où le corps accède à l’intelligence, l’esprit
à la sensation. Je crois que le théâtre a besoin de maturité pour oser
réclamer qu’il est un art, parce que le théâtre se doit d’être un art, de
l’instant, fait d’éternité. Le théâtre pour moi, est recherche de
perfection c’est à dire d’absolu en même temps que d’évidences.
Au monde suivi de Mon ami
Éditions Actes Sud-Papiers
D’une seule main, suivi de Cet Enfant
Éditions Actes Sud-Papiers
Qu’est ce qu’on a fait ?
Est édité par la Caisse d’Allocation Familiale du Calvados
Le Petit Chaperon Rouge
Éditions Actes Sud-Papiers, collection Heyoka
Les Marchands
Editions Actes Sud- Papiers
Théâtres en Présence
Editions Actes Sud- Papiers_Collection
Je tremble (1)
Editions Actes Sud- Papiers
Traductions
Al Mundo (Au Monde)
Editions Atuel- En espagnol – Buenos Aires 2005
Que hicimos ? (Qu’est-ce qu’on a fait ?)
Editions Atuel- En espagnol – Buenos Aires 2005
Caperucita Roja (le petit chaperon rouge)
Ediciones Colihue – Buenos Aires 2006
Mit einer hand (D’une seule main)
Scène - Allemagne
Ce que je cherche ce n’est pas l’écrit ni même la mise en scène ce que je
cherche c’est plutôt du rapport, un rapport. Ce que je cherche c’est un
lieu où de la parole s’entend, où des êtres parlent, où des gestes ont un
poids. Je suis obsédé par la réalité, peut-être parce que je suis obsédé
par le vide, l’envers du plein, par la non-connaissance, ce qui échappe,
ce qui résiste à la lumière. C’est pour cela je crois, que plus que tout,
au théâtre, je veux entendre et je veux voir, je cherche à entendre, je
cherche à voir.
Ce serait quelque chose d’intermédiaire entre du théâtre et pas du
théâtre. Intermédiaire entre du théâtre et quelque chose qu’on ne
pourrait pas qualifier de rien. Non. Mais quelque chose qui
appartiendrait plutôt à l’imaginaire, à un ordre mental, ou plus
exactement qui chercherait à produire du théâtre (du mouvement, du
sens, de l’émotion) dans une très grande économie de signes et de
moyens visibles extérieurement, qui chercherait donc à produire du
théâtre, la matière la plus consistante de ce théâtre, dans la tête, donc
dans le corps du spectateur. On pourrait dire aussi que ce théâtre est
invisible, qu’il ne montre quasiment rien de ce qu’il prétend créer, on
pourrait aussi le qualifier de transparent (on peut passer au travers,
ne rien n’y voir puisqu’il ne s’y montre que très peu), les comédiens
seraient alors au sens le plus précis de la formule des passeurs, et leur
existence, leur rôle et leur pouvoir seraient d’autant plus essentiels que
leur capacité à se tenir sur la frontière entre la présence et l’absence
serait grande.
QUELQUES MOTS DE JOEL POMMERAT
Avec l’écriture je cherche à replacer le spectateur dans un temps précis,
concret. Un temps qui puisse rassembler spectateurs et acteurs dans un
lieu donné. Un temps capable de relier fortement des êtres les uns aux
autres, par exemple : comme un groupe de personnes face à un danger
commun.
Je cherche à rendre l’intensité du temps qui passe, seconde après
seconde
comme aux moments de notre vie les plus essentiels, pendant une
expérience qui nous confronte à nous-mêmes, au plus profond.
En même temps, je choisis des situations ordinaires, et je cherche à
l’intérieur de ce cadre ordinaire la tension la plus forte, l’intensité la
plus grande, c’est pourquoi je cherche souvent à l’intérieur du plus
anodin, et je me prive volontairement d’actions « dramatiques » au sens
premier du terme.
L’instant le plus important de mes pièces, celui qui est recherché, celui
sur lequel j’aimerais qu’on s’attarde quand on en parle, c’est l’instant
créé par superposition des différents instants, produit d’un mélange,
d’une confusion de tous les instants.
Ce produit est imaginaire
subjectif
cet instant naît d’une accumulation d’instants
il est mental
il n’a donc de réalité qu’à l’intérieur de la tête de celui qui est là,
spectateur,
il est fait de son regard, son écoute,
il est le but ultime du travail, qui est écriture avec des mots mais pas
seulement
il est flou (le dire est difficile)
mais le sens recherché par moi, dans mon travail s’exprime là, se
dégage à cet endroit imaginaire, de confusion, de contradiction
souvent, d’accumulation et de superposition,
il est complexité, utopie et concret tout à la fois.
Comment définir vraiment ce que je cherche quand je fais un spectacle
ce que je cherche entre autres le plus obstinément c’est rassembler,
c’est confondre, c’est mélanger…
par exemple
le plus étrange avec le plus simple, le plus banal
le plus intime avec le plus épique,
le plus sérieux, le plus tragique avec le plus dérisoire
le plus actuel avec le plus anachronique
réunir tout ça, ces dimensions, toutes, ne pas en laisser échapper.
C’est comme cela, peut être à tort, que je pense pouvoir rendre
théâtralement un peu de réalité car mon obsession c’est ça, saisir un
peu de réalité
j’aime aussi que mes histoires soient improbables, tordues
qu’elles ne tiennent vraiment pas debout comme on dit, au contraire
qu’elles soient bancales, qu’on me dise « mais c’est quoi ça, qu’est ce
que ça raconte ce truc ? » , et que ce soit un vrai tour de force ensuite
qu’elles tiennent quand même debout sur le plateau
rien n’est plus beau selon moi que l’équilibre précaire
j’aime que ça ne soit pas gagné d’avance,
que ça tienne pas tout seul
que l’écriture des mots, l’écriture du texte ne révèlent pas tout, ne
disent pas tout
que tout ne soit pas joué d’avance
parce que dans le fond, mes histoires ne sont que prétextes à révéler
des instants, révéler de la présence, présence qui est tout à la fois
mystère et concret
présence qui est l’événement majeur, qu’on le veuille ou non, de notre
monde là, donc de ce théâtre là
On me demande parfois pourquoi il y a aussi peu de lumière dans mes
spectacles.
Comme possible réponse, je pense à la déception qu’on a lorsque le
personnage d’un roman qu’on a aimé est représenté dans un film
adapté de ce roman. Même si on avait ressenti une grande proximité
avec le personnage, en lisant le livre, on se rend compte finalement que
cet effet de proximité était trompeur. On ressentait fortement ce
personnage mais la précision de ses traits nous échappait, la forme
précise de son corps aussi. Finalement on avait une impression de
précision alors que plusieurs visages, plusieurs corps, plusieurs éléments concrets et abstraits qui composent une personne se mêlaient,
parfois contradictoires. Différents éléments se superposaient dans
notre esprit pour composer un être, à la fois vrai et multiforme. Ce
visage, ce corps, la personnalité de cet être, avaient cependant la juste
complexité des choses et de la relation que nous entretenons avec la
réalité, c’est-à-dire floue, ambiguë, voir les choses et les personnes sans
les regarder vraiment, projeter sur eux une part de nous même, notre
imagination, notre désir comblant toutes les aspérités, tous les creux.
Cet être, ce personnage était notre création avant tout...L’écrivain, le
romancier nous avait donc inclus, sans nous connaître dans le livre, sa
création induisait la notre, nous participions à l’écriture du livre... par le
désir que nous avions de rendre vivant le ou les personnages (je crois
que lorsque nous lisons un livre nous sommes en situation de création,
d’être créateurs)
Dans mes spectacles j’essaye ainsi de me rapprocher de la représentation qu’on peut se faire des choses et des êtres en littérature, représentation qui est pour moi la plus authentique qui soit. Je cherche dans
mes spectacles le même rapport que celui que nous entretenons avec
les personnages d’un livre à la lecture. C’est pour cela je crois que je
cherche dans mes spectacles cet équilibre de la lumière entre montrer
et cacher, désir de voir et empêchement, et que cette recherche d’équilibre se retrouve également dans tous les autres domaines de l’écriture,
du texte et de la mise en scène.
QUELQUES MOTS DE JOEL POMMERAT
dans nos vies nous cohabitons sans cesse avec l’improbable
l’improbable c’est l’infini par exemple
c’est aussi la mort
car la mort, banalité que de le rappeler, n’a pas de réalité dans le sens
d’une connaissance propre, d’une expérience (intérieure),
nous avons l’expérience de la mort des autres mais pas de la notre
en un sens cette non-réalité est une réalité forte de nos existences
l’improbable est une composante essentielle nos vies
notre réalité est faite d’une multitude de non- réalités, une multitude de
manques, de secrets et même d’absurdités
bien souvent dans l’écriture du théâtre, il n’y a pas vraiment de place
pour ce qui se tisse entre les corps, les êtres
la présence est banalisée
parce que bien souvent au théâtre tout ce qui est de l’ordre de la
relation est inscrit, contenu dans le texte, la parole, les mots... Ce qui se
tisse, ce qui se passe de vraiment important, essentiel entre deux corps
est écrasé par la langue.
Je trouve que la langue écrase aussi, et ne fait pas seulement que
révéler.
Finalement ce qui se passe entre deux êtres côte à côte paraît ne pas
être traité par le théâtre autrement que par la parole. Comme à l’école
on juge bien souvent l’auteur de théâtre par sa capacité à bien (ou
joliment) dire, formuler (clairement). Finalement, très souvent même
le non-dit est dit, même la fameuse incommunicabilité, la vanité, le
dérisoire de la parole sont exprimés avec des mots.
comme si le mot pouvait tout exprimer
Où est la place pour un chant tout à la fois silencieux et audible ?
Pourtant dans notre monde qu’elle est la crédibilité du dire, où est sa
vérité ? et finalement sa validité...
La vérité au théâtre je crois que c’est sur le visage, et au cœur de la
présence même des corps qu’il faut aller la rechercher maintenant.
les acteurs avec qui je travaille, ne sont pas extérieur au texte et à la
mise en scène, ils sont la « matière » même du poème, ils ne disent pas
la poésie, ils « sont » le poème même
il est évident que l’art du théâtre doit déborder du champ de la
littérature
la littérature a comme support la page, le théâtre, la scène
les comédiens ne doivent pas être seulement des porteurs de texte,
juste des porteurs de mots, des amplificateurs du verbe, des récitants
inspirés
ils doivent être eux mêmes le plus possible inclus dans le poème théâtral, et pourquoi pas devenir le poème lui-même
pour moi les acteurs font partie du poème et de l’écriture
ils sont inclus dans le temps de l’écriture ça veut dire qu’ils sont
indissociables de l’écriture, non pas en tant que co-auteurs du texte,
mais en tant que « mot » même, en tant que « partie » du texte
je rêve d’écrire un texte de théâtre incomplet voire incompréhensible
sans les acteurs
il manquerait au texte une part
que seuls quelques acteurs au monde pourraient venir éclairer
cela pour chacun des rôles en particulier
pas seulement du fait d’un talent extraordinaire de ces acteurs là
mais du fait simplement de leur être
les mots du texte sans eux ne voudraient rien dire
ce serait seulement quand ces acteurs en particulier se seraient
appropriés les mots du texte que ces mots prendraient un sens…
et ces acteurs eux aussi prendraient un sens
les deux ensemble l’acteur, les mots seraient toujours aussi
indéchiffrables mais maintenant absolument évidents
évidents comme le sont les choses, les pierres par exemple
Au théâtre je suis assez obsédé par des notions telles que « le poids »,
« le concret «, « l’instant «, « l’intensité »
Nous pouvons passer beaucoup de temps en répétition avec les
comédiens à rechercher le poids d’un geste, le juste poids d’une parole
prononcée.
Ce que j’appelle le poids des choses, c’est la recherche du rapport le
plus direct possible (intime peut être) entre l’acteur et les mots du
texte, les silences du texte, les gestes et les mouvements.
Je demande aux acteurs d’être concrets, ce qui ne veut pas dire être
explicatifs ou logiques, mais de créer un vrai rapport avec les mots
qu’ils prononcent (surtout avec les choses que les mots cherchent à
atteindre), avec les gestes qu’ils font, avec les partenaires à qui ils
s’adressent.
Cela va donc dans le sens d’une recherche de simplicité et à l’inverse
d’une recherche d’explication psychologique des agissements des
personnages (nous cherchons à montrer, pas à démontrer, nous
pouvons montrer sans vraiment comprendre, ni chercher à faire
comprendre)
Ce travail qui peut paraître finalement d’une grande évidence et même
banalité finit par créer sur un plateau de théâtre un certain climat
d’étrangeté du fait même de l’impression qu’on peut avoir (dans
certaines bonnes représentations, ce qui n’est pas toujours le cas) que
des paroles sont « vraiment » prononcées, que des silences pèsent
« vraiment », que des gestes comptent « vraiment ». Ce sentiment
d’étrangeté vient du décalage vis à vis de certaines conventions
théâtrales (je crois très répandues) qui ont instauré certaines
évidences, certaines habitudes, certains réflexes de spectateurs.
L’artificiel est devenu la norme. Les notions telles que vérité et
imaginaire sont incompatibles. Le vrai ne serait pas poétique.
Je voudrais quand même préciser que ce travail a évidemment ses
risques. Et qu’à force de chercher le poids nous tombons parfois dans
de la lourdeur ou de la fausse gravité, voire de la tristesse. Il n’y a
évidemment aucune recette infaillible pour atteindre le vrai. Je veux
dire par là que cette recherche de théâtre implique une certaine
irrégularité (plus grande que la moyenne) au niveau des résultats,
une certaine irrégularité de la qualité des représentations d’un même
spectacle.
QUELQUES MOTS DE JOEL POMMERAT
Je demande aux comédiens avec qui je travaille de s’engager beaucoup
et en même temps je leur demande beaucoup de pudeur, de retenue,
cela en réaction peut être à un climat environnant très complaisant
avec les émotions, jusqu’à l’exhibition de soi
Finalement je cherche à susciter chez le spectateur un désir d’approche
et de rencontre avec les acteurs et avec le spectacle.
Je cherche à susciter son désir de créer lui-même avec sa sensibilité et
son imaginaire, une partie du spectacle, une partie du sens. Je cherche
une ouverture aux autres, je cherche une rencontre mais je ne fais
qu’une partie du chemin. Je spécule sur le plaisir que le
spectateur pourrait avoir à faire l’autre partie du chemin. Ce fantasme
de la rencontre ne peut pas déboucher à chaque fois sur une vraie
rencontre, c’est évident. Des soirs c’est vraiment notre faute, des soirs
c’est davantage la faute des spectateurs, un peu paresseux ou pas du
tout concernés.
Cette forme de recherche théâtrale est sous tendue bien sûr par une
conception particulière des notions telles que « profondeur », « vérité »,
ainsi que des voies par lesquelles il serait possible d’y accéder (si cela
se pouvait)
Des notions qui ne finiront jamais de nous diviser les uns les autres
quand je dis que le théâtre a donné trop d’importance aux mots je veux
dire que c’est la chose visée par le mot qui est l’essentiel,
le mot est une tentative
la chose visée par le langage n’est jamais tout fait « conquise » par lui
c’est ce que nous visons par le langage qui est l’essentiel, ce que le
langage s’efforce de saisir, et d’atteindre
car le langage est un moyen, il n’est pas une fin
(nous avons sans doute fini par imaginer que les gens les plus lettrés,
ceux qui maîtrisaient le mieux les mots, maîtrisaient le mieux la réalité)
nous avons eu au théâtre une démarche finalement fétichiste, c’est-àdire que nous avons donné plus de valeur aux mots, c’est-à-dire aux
symboles, qu’aux choses elles mêmes
nous avons renoncé à atteindre les choses et nous nous sommes
contentés des mots
nous avons renoncé à l’utopie
nous avons érigé le maniement des mots en science, une science
refermée sur elle même
c’est comme cela que nous avons partiellement effacé le monde
alentour (les choses, les corps) pour ne garder que l’expression des
choses, la symbolisation des choses
nous nous sommes mis au centre quand notre langage est devenu sacré
nous avons sacralisé l’expression au détriment de la chose
le théâtre est devenu un lieu emblématique de ce rapport, lieu où
s’affichait cet énorme paradoxe : présence de corps effacés ou relégués
au second plan (derrière les mots) et langage écran de toutes matières,
présences, corporalités, choses
les vraie choses sont devenues accessoires,
les mots eux-mêmes ont finalement pris le statut de choses, les seules
choses, ils sont devenus la fin du théâtre, et le comédien a
professionnalisé son rapport au vivant
le théâtre serait un lieu d’expérience
expérience artistique
mais dans le sens d’expérience de vie
expérience sensible, expérience imaginaire, exploration
lieu d’une expérience sensible
l’expérience vaudrait pour le chemin, le voyage, non pour le but
on peut écrire avec de la lumière,
on peut écrire avec de la présence humaine
je crois que pour le moment je ne peux me passer du récit, et de la
narration car j’ai besoin du temps pour composer le théâtre que je fais
la présence (humaine !) est l’acte premier du théâtre
je ne crois pas que le théâtre soit le lieu idéal d’expression des bons
sentiments
il est plus important que les bons sentiments soient exprimés en actes
dans la société,
le théâtre est un lieu possible d’interrogation et d’expérience de l’humain
non pas un lieu où nous allons chercher la confirmation de ce que nous
savons déjà mais un lieu de possibles, et de remises en question de ce
qui nous semble acquis,
un lieu où nous n’avons pas peur de nous faire mal, puisque ce lieu est
un lieu de simulacre et que les blessures que nous allons nous faire
n’ont rien de commun avec celles que nous pourrions éprouver dans la
vraie vie.
il ne faut jamais confondre l’art et la vie
Joël Pommerat
LES TOURNEES
TOURNEE AU MONDE 2007 / 2008
CREATION / TOURNEE PINOCCHIO 2007 / 2008
Grenoble – Maison de la Culture MC2 : les 4 et 5 mars (04 76 00 79 00)
Nantes – Le Grand T : du 25 au 27 mars (02 51 88 25 25)
Paris – Odéon Théâtre de l’Europe : du 8 au 22 mars (01 44 85 40 40)
Tours – Nouvel Olympia CDR : du 31 mars au 4 avril (02 47 64 50 50)
Chambéry – Espace Malraux scène nationale de Chambéry et de la
Savoie : du 7 au 11 avril (04 79 85 55 43)
Lyon – Théâtre de la Croix Rousse : les 18 et 19 avril, du 22 au 26 avril et
du 28 au 30 avril (O4 72 07 49 49)
Douai – L’Hippodrome scène nationale : les 6 et 7 mai (03 27 99 66 66)
Rennes – Théâtre National de Bretagne : du 13 au 17 mai (02 99 31 12
31)
Bordeaux – Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine : du 20 au 24
mai (05 56 33 36 80)
Martigues – Théâtre des Salins scène nationale : du 27 au 29 mai (04 42
49 02 20)
Brétigny – scène conventionnée du Val d’Orge : du 5 au 7 juin (01 60 85
20 85)
TOURNEE LES MARCHANDS 2007 / 2008
Lille – Théâtre du Nord – CDN : du 12 au 20 décembre (03 20 14 24 24)
Bordeaux – Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine : du 8 au 10
janvier (05 56 33 36 80)
Grenoble – Maison de la Culture MC2 : du 6 au 8 mars (04 76 00 79 00)
Nantes – Le Grand T : les 28, 29, 31 mars et 1er avril (02 51 88 25 25)
Douai – L’Hippodrome scène nationale : les 25 et 26 février (03 27 99
66 66)
Forbach – Le Carreau scène nationale de Forbach et de l’est Mosellan :
du 19 au 21 mai (03 87 84 64 31)
Charleroi – Palais des Beaux Arts : les 27 et 28 mai (071 / 31 12 12)
Halle (Allemagne) – Festival « Theater der Welt » : les 29 et 30 juin
TOURNEE LE PETIT CHAPERON ROUGE 2007 / 2008
TOURNEE JE TREMBLE (1) 2007 / 2008
Paris – Théâtre les Bouffes du Nord : du 4 au 31 octobre
Gradignan – Les 4 saisons : les 14 et 15 janvier (05 56 89 03 23)
Cavaillon - Scène nationale : les 24 et 25 avril (04 90 78 64 64)
Marseille – le Merlan scène nationale : les 5 et 6 mai (04 91 11 19 30)
Avignon – Festival In : juillet (dates à préciser)
CREATION JE TREMBLE (2)
Création au Festival d’Avignon (date à préciser)
TOURNEE CET ENFANT 2007 / 2008
Creil – La Faïencerie : les 7 et 8 décembre (03 44 24 95 70)
Nantes - Théâtre Universitaire : du 19 au 21 février (02 40 14 33 34 / 02
51 88 25 25)
Grenoble – Maison de la CultureMC2 de Grenoble : du 11 au 13 mars (04
76 00 79 00)
Cavaillon - scène nationale : les 17 et 18 mars (04 90 78 64 64)
Saint-Brieuc - La Passerelle scène nationale : les 3 et 4 avril (02 96 68
18 40)
Rennes – Théâtre National de Bretagne : du 8 au 12 avril (02 99 31 12 31)
Perpignan - Le Théâtre : les 17 et 18 avril (04 68 66 33 54)
Poitiers - Le Théâtre scène nationale : du 28 au 30 avril (05 49 39 29
29)
Chambéry - Espace Malraux - scène nationale de Chambéry et de la
Savoie : du 14 au 16 mai (04 79 85 55 43)
Cognac – L’Avant-scène : 23 et 24 mai (05 45 82 17 24)
Halle (Allemagne) – Festival « Theater der Welt » : le 2 juillet
Cavaillon - Scène : du 14 au 17 janvier (04 90 78 64 64)
Annecy – Bonlieu scène nationale : du 21 au 23 janvier (04 50 33 44 11)
Lyon – Théâtre Nouvelle Génération CDN : du 29 janvier au 1er février
(04 72 53 15 15)
Saint-Quentin en Yvelines – scène nationale : du 20 au 24 et 27 février
(01 30 96 99 00)
Mulhouse – La Filature scène nationale : du 14 au 20 mars (03 89 36 28
28)
Le Blanc-Mesnil – Forum Culturel : du 2 au 4 avril (01 48 14 22 00)
Narbonne – Le Théâtre scène nationale : du 8 au 11 avril (04 68 90 90
20)
Arcachon – Arcachon culture : du 16 au 18 avril (05 57 52 97 75)
Cognac – L’Avant-scène : du 22 au 25 avril (05 45 82 17 24)
Marseille – Théâtre Massalia – La friche de belle de mai : du 5 au 7 mai
(04 95 04 95 04)
Le Revest - Maison des Comoni Centre Culturel : du 12 au 15 mai (04 94
90 91 92)
Nogent sur Marne – La scène Watteau : du 19 au 22 mai (01 48 72 94
94)
Le théâtre2gennevilliers est subventionné par le Ministère de la Culture
et de la Communication, la Ville de Gennevilliers et le Conseil Général
des Hauts-de-Seine.
Le théâtre2gennevilliers
C’est au 41 avenue des Grésillons
à Gennevilliers 92230.
On peut y venir tous les jours sauf le lundi.
Du mardi au samedi, c’est ouvert de 11 H à 23 H.
Le dimanche, de 11 H à 20 H.
Pour la librairie et le restaurant, c’est pareil.
Comme pour « le Salon », avec du wifi gratuit,
des documents sur les spectacles, des livres,
des ordinateurs en consultation libre…
En journée, vous pouvez venir au théâtre2gennevilliers
de 14 H à 18 H pour suivre, selon le calendrier, les répétitions
des spectacles « Répétés et créés à Gennevilliers ».
Tous les vendredis soirs de 19 H à 22 H,
ce sont les « Vendredi soir » : des ateliers d’écriture
avec Pascal Rambert, ouverts à tous.
Abonnements
Le pass T2G à 70€ vous permet de voir tous les spectacles
Le pass T2G duo à 100€ vous permet de voir tous les spectacles avec la
personne de votre choix.
La carte Contact vous permet de découvrir les spectacles au gré de vos
envies.
12€ la carte puis 8€ par spectacle
Facilités de paiement en trois fois sans frais, pour les pass T2G et T2G
duo.
Priorité de réservation et possibilité de choisir dès maintenant vos
spectacles et vos dates.
Information régulière sur les événements organisés autour de la
programmation.
Réduction de 5 % sur la librairie et les consommations au bar avec les
pass T2G et T2G duo.
Régulièrement, n’hésitez pas à être en avance.
Vous découvrirez « L’heure d’avant » : une heure de rencontres
avec des acteurs, des artistes, des compositeurs, etc.
Tarifs
Plein tarif / 22€
Tarif réduit / 11€
Pour les partenaires, demandeurs d’emploi, seniors, jeunes (-26 ans),
étudiants, professionnels de la culture, professionnels de l’enseignement, membres des clubs sportifs de la ville, handicapés.
Et sur le site theatre2gennevilliers.com,
tenez-vous au courant des « Dernières minutes » : rendez-vous
impromptus, rencontres inédites, lectures improvisées,
mini-concerts à la volée, selon l’humeur et les occasions.
Tarif résident / 8€
Pour les habitants de Gennevilliers, Tokyo et Los Angeles.
Accès gratuit : enfants de moins de 12 ans et accompagnateurs de
groupes scolaires
Et si vous avez soif d’images, découvrez la programmation vidéo
Groupes (à partir de 10 personnes) Collectivités et groupes d’amis : 10€
Pour en savoir plus,
lisez GENNEVILLIERSroman07/08 de Pascal Rambert
aux éditions des Solitaires Intempestifs.
Groupes scolaires / 8€
En résonance avec la programmation artistique,
le Cinéma Jean Vigo et la Galerie Edouard Manet
à Gennevilliers organisent des projections et événements.
Consultez le site www.theatre2gennevilliers.com
Réservations
Sur place ou par téléphone au 01 41 32 26 26
du mardi au samedi de 13 H à 19 H
Télépaiement par carte bancaire
Auprès des revendeurs habituels : Fnac
(Fnac - Carrefour - 08 92 68 36 22 - www.fnac.com)
Théâtreonline, sur www.theatreonline.com 0 820 811 111
Saison 2007-2008
Nioche / Les Sisyphe X 100 le 4 octobre 2007
Ouramdane / Surface de réparation 5 > 27 octobre 2007
Rambert / Mon fantôme octobre > décembre 2007, mars 2008
Rambert / Toute la vie / L’art du théâtre
21 novembre > 16 décembre 2007
Pommerat / Au monde / D’une seule main / Les marchands
19 janvier > 17 février 2008
Civeyrac / tournage à Gennevilliers janvier > février 2008
Dusapin / Medea 15, 17, 19, 21, 25, 27, 29 mars 2008
Shinji Aoyama / tournage à Gennevilliers mars > avril 2008
Malpede / Red Beard Red Beard 1er > 20 avril 2008
Ovide / Métamorphose 14 mai > 15 juin 2008
Goumarre / Festival Les Très Jeunes Créateurs Contemporains
20 >28 juin 2008
+ les « Vendredi soir » / les Rencontres philosophiques / l’Heure d’avant
Et Cultura, Tick’Art, Starter plus, le Kiosque Théâtre, BilletReduc,
Ticketac, Ticketnet, Crous, Culture du Cœur, Kiosque jeune et billetteries
des Universités Paris I, III, VII, VIII, X.
Accès métro
• Prendre la ligne 13 direction Asnières-Gennevilliers.
• Descendre au terminus de la ligne à la station Gabriel Péri
(à 20 minutes de Saint-Lazare).
• Prendre le couloir gauche sortie n°1 : avenue Gabriel Péri.
• Puis suivre les flèches de Daniel Buren
Accès bus
• Prendre la ligne n°54 direction Gabriel Péri.
• Arrêt Place Voltaire jusqu’à minuit
• Service Noctilien après minuit.
Accès voiture
• A partir de Paris Porte de Clichy.
Prendre la direction Clichy-centre.
Immédiatement à gauche après le Pont de Clichy,
prendre la direction Asnières- centre.
Prendre la première à droite, direction Place Voltaire
puis encore la première à droite : avenue des Grésillons.
• Depuis l’A 86, prendre la sortie n° 5 direction Asnières /
Gennevilliers-centre / Gennevilliers le Luth.
Continuer sur la rue des Bas.
Prendre l’avenue Gabriel Péri à droite.
Continuer sur l’avenue Laurent Cély.
Prendre à gauche l’avenue des Grésillons.
Parking payant gardé
fermeture une demi-heure
après le spectacle
(tarifs 1 H = 1 ¤ / 3 H = 1,90 ¤)
théâtre2gennevilliers
Centre Dramatique National
de Création Contemporaine
Fondateur Bernard Sobel
Direction Pascal Rambert
41 avenue des Grésillons
92230 Gennevilliers
Standard + 33 (0)1 41 32 26 10
Réservations + 33 (0)1 41 32 26 26
Fax + 33 (0)1 40 86 17 44
www.theatre2gennevilliers .com
Contacts :
Attaché de presse
Philippe Boulet
01 41 32 26 23
[email protected]
Attachée de presse
Cie Louis Brouillard
Isabelle Muraour
01 43 73 08 88 / 06 18 46 67 37
[email protected]
Agence de communication et
de développement
Smile & Co
Sofianne Le Bourhis-Smilevitch
06 10 60 28 30
[email protected]
Pauline de Bellescize
06 62 24 36 25
[email protected]
Inscrivez-vous sur l’espace presse
(dossiers, communiqués, photos) :
www.theatre2gennevilliers.com/presse
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