Gestion des déchets contaminés par des radionucléides Retour d’expérience en milieu médical Sylviane PREVOT, Cadre médico-technique PCR Claude TOUZERY, Physicien médical Service du Pr François BRUNOTTE CRLCC G. F. Leclerc – Dijon (21) Médecine Nucléaire Diagnostic & Thérapie Utilisation de sources radioactives non scellées (liquides, gazeuses ou solides) Principe : z z Préparation individuelle de la dose à administrer Administration du traceur à un patient z z z Injection IV, sous–cutanée, inhalation ou ingestion (gélules) Le patient devient radioactif : il constitue alors pendant quelques heures à quelques jours une source d’exposition pour son entourage Les résidus de préparation (flacons, seringues, aiguilles, compresses…) comme les déchets générés par le patient (urines, couches, poches à urines…) sont radioactifs et doivent être gérés en conséquence 2 Information et conseils Le service de Médecine Nucléaire doit fournir information et conseils de gestion des déchets z aux services qui accueillent des patients ayant bénéficié d’un examen scintigraphique z au patient qui rentre chez lui 3 Sites de production au CGFL Service de Médecine Nucléaire z Déchets solides (DASRI ou DADM) et effluents Services de soins z Chambres d’hospitalisation classiques z 2 Chambres d’administrations traitements à l’iode 131 classées « Zone contrôlée » z Collecte de tous les déchets solides sortant de ces chambres z Collecte des urines 4 Modalités techniques de gestion tri et conditionnement sur les lieux de production stockage local en décroissance radioactive des déchets et effluents de période < 100 jours local de stockage adapté et réservé + chambre froide contrôle systématique de l’activité résiduelle de tous les déchets et effluents avant évacuation vers des filières identifiées z z DADM ou DASRI réseau public de collecte des eaux usées 5 Ne peuvent être évacués les déchets solides dont l’activité résiduelle est supérieure à 2 fois le bruit de fond ambiant les effluents dont l’activité volumique est supérieure à 7 Bq/L (100 Bq/L pour l’131I) 6 Organisation de la gestion des déchets radioactifs Cadres infirmiers Coordination tri et collecte Services de soins Personnel soignant Tri et collecte des déchets de soins Cadre hôtelier PCR Médecine Nucléaire Coordination des transferts Niveau établissement 0,5 ETP Coordination du plan de gestion Médecine Nucléaire in vivo 8 Manipulatrices Médecine Nucléaire in vitro 3 Techniciennes de laboratoire Gouvernantes Tri et collecte déchets solides Tri et collecte déchets solides Gestion des déchets solides de l'établissement Coordination collecte et transferts Déchets alimentaires et ménagers Niveau services de soins ASH Agents de collecte Collecte déchets alimentaires et ménagers Transfert sacs chambres - vidoirs Transfert sacs vidoirs - local stockage Med. Nu. Evacuation vers filières DADM ou DASRI 7 Gestion des effluents Les effluents contaminés proviennent : des sanitaires du service de Médecine Nucléaire réservés aux patients (fosse tampon) des éviers chauds réservés et signalés (2 cuves 1 m3) des bondes au sol (2 cuves 1 m3) des sanitaires des chambres réservées aux patients traités à l’iode 131 (2 cuves 3 m3) 8 heure 17:00:34 16:45:14 16:29:54 16:14:34 15:59:14 15:43:54 15:28:34 15:13:14 14:57:54 14:42:34 14:27:14 14:11:54 13:56:34 13:41:14 13:25:54 13:10:34 12:55:14 12:39:54 12:24:34 12:09:14 11:53:54 11:38:34 11:23:14 11:07:54 10:52:34 10:37:14 10:21:54 10:06:34 09:51:14 09:35:54 3000 09:20:34 2000 09:05:14 08:49:54 08:34:34 08:19:14 nombre de coups pendant 5 secondes Contrôle à l’émissaire (99mTc) ENREGISTREMENT DU DEBIT DE PHOTONS AU NIVEAU DU COLLECTEUR 6000 180 < A < 5200 Bq.L-1 5000 4000 Ā = 900 Bq.L-1 nombre de coups pendant 5 secondes pour une activité volumique de technetium 99m de 1000 Bq/l 1000 0 Gestion des déchets solides Service de Médecine Nucléaire Collecte organisée autour des postes de travail z déchets non radioactifs Ö poubelles froides z déchets radioactifs Ö poubelles chaudes (4 groupes) Regroupement hebdomadaire dans des fûts identifiés Évacuation au local de stockage et mesure systématique de l’activité initiale Stockage éventuel en décroissance au moins 10 périodes Mesure systématique de l’activité résiduelle Évacuation vers les filières identifiées : DADM ou DASRI 10 Gestion des déchets solides Tri et collecte dans les services de soins Code couleur Ö discrimination rapide z En l’absence de risque infectieux z z z Déchets jetables, résidus de repas Ö sacs verts Linge Ö sacs gris En présence de risque infectieux z z z Déchets jetables Ö sacs jaunes (DASRI) Résidus repas Ö sacs verts ou jaunes Linge Ö sacs rouges nom du patient date de recueil Étiquetage systématique Transfert quotidien au local de stockage du service de Médecine Nucléaire où ils sont mesurés et gérés 11 Traçabilité gestion informatisée des sources et déchets (logiciel Pharma 2000 – Waid France) enregistrement de tous les résultats de mesures établissement d’une fiche de sac consignée sur registre lors de l’évacuation dans le circuit courant 12 Contrôle et évacuation en sortie d’établissement Système à poste fixe (Eurysis) Seuils de détection z 99mTc z : 400 kBq 131I : 74 kBq Gestion des non conformités z z z Fiche de non conformité renseignée par l’agent de collecte à chaque déclenchement Déposée avec le sac correspondant en Médecine Nucléaire PCR avertit le service producteur 13 Évaluation de l’efficacité de notre plan de gestion Aucun déclenchement de la balise de la déchetterie Contrôle des poubelles froides du service de MN z 20 % des sacs contiennent régulièrement du 99mTc Balise en sortie d’établissement : 25 passages/jour z 34 déclenchements en 2005 z 50 % des sacs contenaient de l’131I et provenaient de l’étage où sont aménagées les chambres de traitement Juin 2005 : campagne de sensibilisation des soignants et modification de la signalétique de gestion déchets sortant des chambres protégées 14 15 Contrôle et évacuation en sortie d’établissement 2005 18 16 16 (59,2 %) CGFL Evolution déchets contaminés à l'iode 14 12 11 10 I131 Autres 8 6 6 4 1 2 (14,3 %) 0 1er semestre 2ème semestre Conclusion Un plan interne de gestion des déchets radioactifs permet : z de vérifier et d’améliorer les procédures existantes z de faire évoluer les méthodes de travail Son efficacité repose avant tout sur : z L’identification des risques liés à une mauvaise gestion z L’optimisation de la communication z L’adaptation du système de collecte et de stockage z Une exploitation et un suivi garantissant la traçabilité z L’adéquation des moyens matériels et humains et leur bonne coordination 17