ISITCOM Hammam Sousse 1 DNI Structures algèbriques Exercice 1 Soient les quatre fonctions de R∗ dans R∗ f1 (x) = x f2 (x) = 1 x f3 (x) = −x f4 (x) = − 1 x Montre que G = {f1 , f2 , f3 , f4 } est un groupe pour la loi ◦. Exercice 2 Les ensembles suivants, pour les lois considérées, sont-ils des groupes ? 1. ] − 1, 1[ muni de la loi définie par x ? y = x+y 1+xy ; 2. {z ∈ C : |z| = 2} pour la multiplication usuelle ; 3. R+ pour la multiplication usuelle ; 4. {x ∈ R 7→ ax + b : a ∈ R \ {0} , b ∈ R} pour la loi de composition des applications. Exercice 3 Soit l’ensemble J = x x x x ∈ M2 (R) : x ∈ R \ {0} . Montrer que, muni de la multiplication usuelle des matrices, J est un groupe abélien. Exercice 4 Pour la multiplication usuelles des matrices carrées, les ensembles suivants sont-ils des groupes : GL2 (R) ∩ M2 (Z), {M ∈ M2 (Z) : det M = 1} ? Exercice 5 1. L’ensemble R \ {−1} muni de la loi ? définie par ∀a, b ∈ R, a ? b = a + b + ab est-il un groupe ? 2. L’ensemble E = {−1, 1, i, −i} ⊆ C muni de la loi usuelle de multiplication dans C est-il un groupe ? 3. L’ensemble E = {( a0 00 ) : a ∈ R \ {0}} muni de la loi de multiplication usuelle des matrices de M2 (R) est-il un groupe ? 4. L’ensemble S2 (R) des matrices symétriques réelles d’ordre 2 muni de la loi de multiplication usuelle des matrices de M2 (R) est-il un groupe ? Exercice 6 Montrer que si H et K sont des sous-groupes de G alors H ∩ K est un sous-groupe de G. Est-ce vrai pour H ∪ K ? Exercice 7 Si G est un groupe, on appelle centre de G et on note Z(G) l’ensemble {x ∈ G/∀y ∈ G, xy = yx} . 1. Montrer que Z(G) est un sous-groupe de G. 2. Montrer que G est commutatif ssi Z(G) = G. 1 3. Calculer Z(σ3 ). Exercice 8 Soit H un groupe abélien. Un élément x ∈ H est dit d’ordre fini lorsque il existe n ∈ N tel que la somme x + ... + x (n-fois) soit égale à 0. Montrer que l’ensemble des éléments d’ordre fini de H est un sous-groupe abélien de H. Exercice 9 Soit G un groupe, e son élément neutre. Un élément g de G est dit d’ordre n ∈ N si g n = e et g k 6= e pour tout entier k < n. g est dit d’ordre fini si il est d’ordre n pour un n quelconque. 1. Montrer que Gl2 (R) contient des éléments d’ordre 2 et des éléments qui ne sont pas d’ordre fini. 2. Soit ϕ un homomorphisme de G à valeurs dans H et g un élément de G d’ordre n. Montrer que : - ϕ(g) est d’ordre fini inférieur ou égal à n. - Si ϕ est injectif, l’ordre de ϕ(g) est égal à n. 3. Montrer que si G n’a qu’un nombre fini d’éléments, tous ses éléments ont un ordre fini. Exercice 10 Soit f : R → C∗ l’application qui à tout x ∈ R associe eix ∈ C∗ . Montrer que f est un homomorphisme de groupes. Calculer son noyau et son image. f est-elle injective ? Exercice 11 Soit (G, .) un groupe. On appelle conjugaison par a ∈ G, l’application fa de G dans G définie par fa (x) = a.x.a−1 . 1. Montrer que fa est un automorphisme de G. 2. Soit Γ = {fa : a ∈ G}. Montrer que (Γ, ◦) est un groupe. 3. Soit Φ : G → Γ, a 7→ fa . Vérifier que Φ est un morphisme. Est-il injectif ? (indication : préciser ce morphisme lorsque G est abélien). Exercice 12 Soit (A, +, ×) un anneau. On appelle centre de A l’ensemble C = {x ∈ A/∀y ∈ A, xy = yx}. Montrer que C est un sous-anneau de A. Exercice 13 Soit Z[i] = {a + ib, (a, b) ∈ Z2 }. 1. Montrer que Z[i] est un anneau commutatif pour les lois usuelles de C. 2. Déterminer les inversibles de Z[i]. 2 ISITCOM Hammam Sousse 1 DNI Structures algèbriques Correction 2 1. Oui. 2. Non. Le seul élément qui peut être l’élément neutre est 1 qui n’appartient pas à l’ensemble. 3. Non. 0 n’a pas d’inverse. 4. Oui. 2 0 0 2 Correction 4 Le premier ensemble n’est pas un groupe car, par exemple, la matrice 1 0 ne peut avoir pour inverse que 2 1 qui n’appartient pas à l’ensemble. 0 2 Notons G = {M ∈ M2 (Z) : det M = 1} et montrons que G est un sous-groupe de Gl(2, R). – la matrice identité appartient à G. – si A, B ∈G alors = 1, et donc AB ∈ G. det A ×det B= 1 × 1 AB ∈ M2 (Z) et det AB = d −b d −b a b = appartient à G et est – Si A = (a, b, c, d ∈ Z) alors det1 A −c a −c a c d l’inverse de A. Correction 8 Notons G l’ensemble des éléments d’ordre fini de H. Montrons que G est un sous-groupe de H. – G ⊂ H et 0 ∈ G. – Si x ∈ G alors (−x) + (−x) + · · · + (−x) = −(x + x + · · · + x) = 0. Donc −x ∈ G. – Si x, y ∈ G alors (x + y) + · · · + (x + y) = (x + · · · + x) + (y + · · · + y) = 0 + 0 = 0. Donc x + y ∈ G. Nous venons de montrer que G est un sous-groupe de H. De plus comme H est commutatif alors G l’est aussi ! 0 1 1 0 Correction 9 1. La matrice est d’ordre 2. La matrice n’est pas d’ordre 1 0 0 2 n 1 0 1 0 1 0 fini puisque, pour tout n ∈ N : = 6= . n 0 2 0 1 0 2 2. Notons eG et eH les éléments neutres respectifs de G et de H. Soit g un élément de G d’ordre n. - Alors ϕ(g)n = ϕ(g n ) = ϕ(eG ) = eH . Donc ϕ(g) est d’ordre inférieur ou égal à n, ordre de g. - Supposons ϕ injectif et ϕ(g) d’ordre strictement inférieur à n, c’est à dire qu’il existe p < n tel que : ϕ(g)p = eH . Alors ϕ(g p ) = eH donc, puisque ϕ est injectif et ϕ(eG ) = eH , on a aussi : g p = eG , ce qui est impossible puisque l’ordre de g est n. 3. Raisonnons par l’absurde : Soit G un groupe fini. Supposons qu’il existe dans G un élément g n’étant pas d’ordre fini. Comme G est un groupe, on peut considérer X = {g k k ∈ N}. Or, pour i 6= j : g i 6= g j . En effet, supposons i < j. Si g i = g j alors g j−i = eG et g est d’ordre inférieur ou égal à j − i, donc fini, ce qui est impossible. X est donc un ensemble infini. G contient un ensemble infini donc est infini, ce qui est absurde, donc g ne peut être que d’ordre fini. 1 Correction 10 f : (R, +) −→ (C∗ , ×) x 7→ eix Vérifions que f est un morphisme de groupe. Soit x, y ∈ R, alors f (x + y) = ei(x+y) = eix eiy = f (x) × f (y), et f (x−1 ) = ei(−x) = 1 = f (x)−1 . eix Donc f est un morphisme de groupe. Montrons que f n’est pas injective en prouvant que le noyau n’est pas réduit à 0 : Ker f = {x ∈ R tels que f (x) = 1} = x ∈ R tels que eix = 1 = {x = 0 + 2kπ, k ∈ Z} . Enfin Im f = y ∈ C∗ , y = eix est l’ensemble des complexes de module 1, c’est-à-dire le cercle de centre 0 et de rayon 1. 2