Dossier pédagogique Tartuffe

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DOSSIER PEDAGOGIQUE
TARTUFFE
Texte de Molière
Compagnie Pandora
Dimanche 31 janvier 2010 à 17h00
Durée : 2h15 sans entracte
Théâtre La Coupole, 2 Croisée des Lys, 68300 SAINT-LOUIS, Tél. 03 89 70 03 13, Fax: 03 89 70 91 49
www.lacoupole.fr
Contact jeune public : Julie Dubail. Ligne directe : 03 89 70 91 43.
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Le Tartuffe ou l’Imposteur, Comédie en 5 actes, 1669
Les personnages
Madame Pernelle, mère d’Orgon
Orgon, mari d’Elmire
Elmire, femme d’Orgon
Damis, fils d’Organ
Mariane, fille d’Orgon et amante de Valère
Valère, amant de Mariane
Cléante, beau-frère d’Orgon
Tartuffe, faux dévot
Dorine, servante de Mariane
M. Loyal, sergent
Un exempt
Flipote, servante de Madame Pernelle
Tartuffe : A la toute fin du récit, Tartuffe se révèle être un escroc, un voyou recherché depuis longtemps par
la police et qui a changé plusieurs fois d’identité. Il serait passé par les petits séminaires de l’époque, seul
moyen de sortir de la misère sociale. Aujourd’hui, charmant, séducteur, il a sans doute été recruté par une
organisation prosélyte. Le génie de Molière est d’avoir fait de Tartuffe un personnage à part entière et pas
seulement une émanation glauque de la cabale des dévots. On ne cesse de se demander qui est Tartuffe et
quelle est la dimension de son imposture.
Orgon : La passion d’Orgon pour Tartuffe est une énigme ; il dit à son beau-frère Cléante, qu’il goûte
auprès de lui « une paix profonde ».Orgon atteint auprès de Tartuffe une satisfaction jamais éprouvée.
Dorine Dorine tient la maison. Elle est la maison. Elle aime cette famille, elle y est heureuse, elle n’en a pas
d’autre. Elle aime Orgon, Mariane, Damis et Elmire. Elle a toute confiance en Cléante, à qui elle confie son
désarroi. Elle souffre de la transformation d’Orgon .Elle est à elle seule la liberté d’expression si chère à
Molière.
Damis, s’il est si maladroit, si provocateur, si constamment en colère, c’est qu’il a perdu l’amour de son
père ; il l’a compris dès que Tartuffe s’est installé dans la maison. Tartuffe est dans sa place et va lui voler
son père, son héritage, sa maison. Dès que Tartuffe sera parti, il viendra soutenir son père sans lui faire le
moindre reproche
Mariane aime son père. Incapable de s’opposer à son souhait, elle est prête à mourir. Impossible de dire
non au père; révérence sacrée envers lui, le maître. Dorine l’arrache à la mort. Combien de jeunes filles
encore offertes en holocauste, dans ces pays où l’oppression des femmes et la toute-puissance des pères
n’ont pas cessé !
Valère n’existe qu’à travers le couple qu’il forme avec Mariane. Un couple d’adolescents fous de désir, de
jalousie, prêts, tout de suite, à envisager le pire
Elmire, Molière dessine un portrait de femme sublime. Il y a en elle quelque chose de délicat et de
souverain à la fois. C’est ce qui attire Tartuffe sans doute ; un art de vivre, de se mouvoir, une réserve
hitchcockienne, typiquement bourgeoise, Tendre et drôle, prenant sur elle, jusqu’au moment où elle rend
Tartuffe délibérément fou de désir. Et tout d’un coup, dans cette scène inouïe d’audace, avec le mari sous
la table, elle révèle un art de la séduction digne d’une courtisane ; elle ment, elle joue.
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Extraits
Acte 1, scène 1
Madame Pernelle
(…) Je vous dis que mon fils n’a rien fait de plus sage
Qu’en recueillant chez soi ce dévot personnage ;
Que le Ciel au besoin l’a céans envoyé
Pour redresser à tous votre esprit fourvoyé ;
Que pour votre salut vous le devez entendre,
Et qu’il ne reprend rien qui ne soit à reprendre.
Ces visites, ces bals, ces conversations
Sont du malin esprit toutes inventions.
Là jamais on n’entend de pieuses paroles :
Ce sont propos oisifs, chansons et fariboles ;
Bien souvent le prochain en a sa bonne part,
Et l’on y sait médire et du tiers et du quart.
Enfin les gens sensés ont leurs têtes troublées
De la confusion de telles assemblées :
Mille caquets divers s’y font en moins de rien ;
Et comme l’autre jour un docteur dit fort bien,
C’est véritablement la tour de Babylone,
Car chacun y babille, et tout du long de l’aune.
(…)
Acte 1, scène 2
Dorine
(…)Mais il est devenu comme un homme hébété,
Depuis que de Tartuffe on le voit entêté ;
Il l’appelle son frère, et l’aime dans son âme
Cent fois plus qu’il ne fait mère, fils, fille et femme.
C’est de tous ses secrets l’unique confident,
Et de ses actions le directeur prudent ;
Il le choie, il l’embrasse, et pour une maîtresse
On ne saurait, je pense, avoir plus de tendresse ;
A table, au plus haut bout il veut qu’il soit assis ;
Avec joie il l’y voit manger autant que six ;
Les bons morceaux de tout, il fait qu’on les lui cède ;
Et s’il vient à roter, il lui dit : « Dieu vous aide ! »
(C’est une servante qui parle)
Enfin il en est fou ; c’est son tout, son héros ;
Il l’admire à tous coups, le cite à tous propos ;
Ses moindres actions lui semblent des miracles,
Et tous les mots qu’il dit sont pour lui des oracles,
Lui, qui connaît sa dupe et qui veut en jouir,
Par cent dehors fardés a l’art de l’éblouir ;
Son cagotisme en tire à toute heure des sommes,
Et prend droit de gloser sur tous tant que nous sommes. (…)
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Acte 1, scène 5
Orgon
Mon frère, vous seriez charmé de le connaître (…)
Qui suit bien ses leçons, goûte une paix profonde,
Et comme du fumier regarde tout le monde.
Oui, je deviens tout autre avec son entretien ;
Il m’enseigne à n’avoir affection pour rien,
De toutes amitiés il détache mon âme ;
Et je verrais mourir frère, enfants, mère et femme,
Que je m’en soucierais autant que de cela.
(…)
Ha ! si vous aviez vu comme j’en fis rencontre,
Vous auriez pris pour lui l’amitié que je montre.
Chaque jour à l’église il venait, d’un air doux,
Tout vis-à-vis de moi se mettre à deux genoux.
Il attirait les yeux de l’assemblée entière
Par l’ardeur dont au Ciel il poussait sa prière ;
Il faisait des soupirs, de grands élancements,
Et baisait humblement la terre à tous moments ;
Et lorsque je sortais, il me devançait vite,
Pour m’aller à la porte offrir de l’eau bénite.
(…)Mais vous ne croiriez point jusqu’où monte son zèle :
Il s’impute à péché la moindre bagatelle ;
Un rien presque suffit pour le scandaliser ;
Jusque-là qu’il se vint l’autre jour accuser
D’avoir pris une puce en faisant sa prière,
Et de l’avoir tuée avec trop de colère.
Quelques citations extraites de Tartuffe
«Les langues ont toujours du venin à répandre.»
«Contre la médisance il n’est point de rempart.»
«Le plus souvent l'apparence déçoit. Il ne faut pas toujours juger sur ce qu'on voit.»
«Non ; on est aisément dupé par ce qu'on aime. Et l'amour-propre engage à se tromper soi-même.»
«La vertu dans le monde est toujours poursuivie ; Les envieux mourront, mais non jamais l'envie.»
Le scandale du monde est ce qui fait l’offense. Et ce n’est pas pécher que pécher en silence.»
«Ceux de qui la conduite offre le plus à rire Sont toujours sur autrui les premiers à médire.»
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Biographie rapide
Fils du tapissier du roi, licencié en droit, Jean-Baptiste Poquelin renonce à reprendre l'affaire paternelle, et
fonde l'Illustre-Théâtre. Sous le nom de Molière, et en compagnie de sa maîtresse, Madeleine Béjart, il vit
treize années de pérégrinations en province, avant que la troupe ne décide de regagner Paris en 1658.
C'est alors qu'il épouse Armande Béjart, qui lui donne un fils, Louis.
Talentueux dramaturge, Molière écrit toutes sortes de pièces, de la farce à la comédie-ballet en
collaboration avec Lully. Mais il excelle dans la mise en scène de comédies grinçantes et féroces, dans
lesquelles il épingle les travers de la société. Molière utilise en effet le rire comme une arme avec laquelle il
foudroie nombre de ses contemporains. Malgré son génie et la protection du roi, Tartuffe et Dom Juan sont
interdites de représentation.
S'il résiste aux cabales, sa santé défaillante a finalement raison de lui ; il meurt quasiment sur scène.
Sept ans plus tard, la troupe de Molière, qui avait fusionné avec celles de l'Hôtel de Bourgogne et du
Marais, donne naissance à la Comédie- Française.
Contexte
Le Tartuffe a été écrit durant le règne de Louis XIV (le Roi Soleil), un roi qui tenait beaucoup, pour montrer
l'ampleur de son règne, à faire circuler et évoluer la culture. Cette période, en littérature et arts, s’appelle le
classicisme.
Le classicisme obéit à des règles très strictes:
-> Respect des bienséances
-> Respect de la vraisemblance
-> Respect des trois unités (de temps, de lieu et d'action)
-> Imitation des anciens (c’est-à-dire les dramaturges de la Grèce antique, tels Sophocle, Euripide, Virgile)
Le but principal d'une œuvre devait être d'instruire et de divertir en même temps
Extraits du premier placet présenté au roi sur la comédie du Tartuffe
Sire,
Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j'ai cru que, dans l'emploi ou je
me trouve, je n'avais rien de mieux à faire que d'attaquer par des peintures ridicules les vices de mon
siècle; et, comme l'hypocrisie, sans doute, en est un des plus en usage, des plus incommodes et des plus
dangereux, j'avais eu, Sire, la pensée que je ne rendrais pas un petit service à tous les honnêtes gens de
votre royaume, si je faisais une comédie qui décriât les hypocrites, et mît en vue, comme il faut, toutes les
grimaces étudiées de ces gens de bien à outrance, toutes les friponneries couvertes de ces fauxmonnayeurs en dévotion, qui veulent attraper les hommes avec un zèle contrefait et une charité
sophistique.
Je l'ai faite, Sire, cette comédie, avec tout le soin, comme je crois, et toutes les circonspections que pouvait
demander la délicatesse de la matière; et, pour mieux conserver l'estime et le respect qu'on doit aux vrais
dévots, j'en ai distingué le plus que j'ai pu le caractère que j'avais à toucher. Je n'ai point laissé d'équivoque,
j'ai ôté ce qui pouvait confondre le bien avec le mal, et ne me suis servi dans cette peinture que des
couleurs expresses et des traits essentiels qui font reconnaître d'abord un véritable et franc hypocrite.
Cependant toutes mes précautions ont été inutiles. On a profité, Sire, de la délicatesse de votre âme sur les
matières de religion, et l'on a su vous prendre par l'endroit seul que vous êtes prenable, je veux dire par le
respect des choses saintes. Les tartuffes, sous main, ont eu l'adresse de trouver grâce auprès de Votre
Majesté; et les originaux enfin ont fait supprimer la copie, quelque innocente qu'elle fût, et quelque
ressemblante qu'on la trouvât.
Bien que ce m'ait été un coup sensible que la suppression de cet ouvrage, mon malheur, pourtant, était
adouci par la manière dont Votre Majesté s'était expliquée sur ce sujet; et j'ai cru, Sire, qu'elle m'ôtait tout
lieu de me plaindre, ayant eu la bonté de déclarer qu'elle ne trouvait rien à dire dans cette comédie qu'elle
me défendait de produire en public. (…)
Théâtre La Coupole, 2 Croisée des Lys, 68300 SAINT-LOUIS, Tél. 03 89 70 03 13, Fax: 03 89 70 91 49
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Commentaires autour de Tartuffe
Avec Tartuffe, Molière vise les ravages de l’intégrisme religieux, de la séduction et de la terreur qui
l’accompagnent ; de l’hypocrisie à laquelle il mène consciemment ou inconsciemment les sujets et les
peuples qui le pratiquent ou qui en sont victimes. Dans les larmes et les rires, Molière nous en montre la
dangerosité et l’ambivalence. Comme aujourd’hui dans les pays où il s’est emparé du pouvoir, il nous
montre le fanatisme et son désir de répression comme l’envers d’une frustration fondamentale : Orgon est
inconscient de la nature de son amour pour Tartuffe ; Tartuffe est saisi malgré lui d’un désir irrépressible
pour Elmire, qui va le rendre imprudent.
Seule Dorine est lucide et n’a pas de mots trop forts pour décrire la passion qui obsède Orgon ; de même
elle a surpris avant tout le monde l’attachement singulier de Tartuffe pour Elmire. Molière dévoile avec une
audace saisissante ce que dissimule la rigueur apparente de cette imposture religieuse, il en pousse très
loin les conséquences : à la fin de la pièce, Orgon est spolié de ses biens, et sa famille est jetée à la rue. Il
faut une intercession exceptionnelle – qui ne viendra pas du ciel – pour que la pièce finisse heureusement.
Le cercle de famille
Tartuffe est l’histoire d’une famille autrefois heureuse, l’histoire du combat de cette famille contre la terreur
qu’on veut exercer sur elle. N’était Madame Pernelle, la terrible grand-mère, la famille d’Orgon dans Tartuffe
serait une famille moderne, progressiste. Elle ressemble à une famille d’aujourd’hui, une famille
recomposée.
Dans toute famille, les repas sont des révélateurs formidables ; nous le savons bien, des occasions
exceptionnelles de partage, mais aussi de drames et de conflits. L’amour, plus vite qu’ailleurs, se retourne
en haine. C’est souvent là que les caractères et les passions se révèlent le plus : dans les éclats comme
dans les non-dits; l’histoire familiale s’y dévoile tout simplement. Autour de la table à manger, emblème de
la maison bourgeoise, se jouera un théâtre déchirant et grotesque à la fois!
La machine d’État
Dans la dernière scène de la pièce, tel un deus ex machina, l’État fait son apparition et la pièce révèle
nettement sa dimension politique. On sort de l’intimité familiale pour se confronter à la raison d’État. Seule
autorité transcendante de la pièce, sous l’aspect d’un super-flic, l’Exempt, le Roi vient montrer qu’il est le
maître. Il fait arrêter Tartuffe et sauve Orgon et sa famille.
Malgré l’effroi qui nous saisit devant le discours à la Big Brother qui accompagne cette intervention
policière, il est difficile de ne pas se réjouir de cette fin heureuse et de ce que l’État déploie sa puissance et
se délivre des forces occultes prêtes à l’infiltrer.
De même que le roi a soutenu Molière contre les dévots qui voulaient mettre fin à son théâtre, de même,
avec Tartuffe, Molière soutient le roi contre les menées criminelles de cette part maudite de l’Église.
La cause des femmes
Molière est un auteur moderne et progressiste ; il défend passionnément les libertés individuelles: à travers
ses pièces, il défend sans relâche les droits des femmes et des jeunes gens contre la tyrannie conjuguée
des pères, des maris et de l’Église. La lutte contre les dictats de la religion, qui dominaient dans l’éducation
ordinaire, est souvent présente dans son oeuvre et particulièrement dans Tartuffe.
Un style singulier
Une langue inouïe traverse la pièce, langue de la jouissance et de la révélation, de l’extase. Les
déclarations de Tartuffe révèlent la charge érotique du lexique religieux. Dans ce catholicisme exacerbé, le
désir de « succomber » et de « sortir de soi. Plaisir de la souffrance, qui peut racheter quiconque de bien
des péchés ou y conduire plus vite et mieux que tout autre voie; d’où la méfiance de certains prêtres, à
l’époque déjà, envers « les haires et les disciplines.
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Le Tartuffe de Brigitte Jaques-Wajeman
Distribution
Mise en scène: Brigitte Jaques-Wajeman
Comédiens :
Thibault Perrenoud (Tartuffe)
Pierre-Stefan Montagnier (Orgon)
Anne Le Guernec (Elmire)
Carole Bergen (Dorine)
Pascal Bekkar (Cléante)
Sophie Daull (Mme Pernelle)
Bertrand Suarez-Pazos (Damis)
Marc Siemiatycki (Mr Loyal/ L’exempt et Flipote)
Sarah Le Picard (Mariane)
Marc Arnaud (Valère)
Scénographie et lumière : Yves Collet
Costumes : Axel Aust
Musique : Marc Olivier Dupin
Maquillages et coiffures : Catherine Saint- Sever
Brigitte Jaques-Wajeman : Artiste singulière, passionnée, généreuse, elle est avant tout une infatigable
amoureuse des beaux textes qu'elle met en scène avec une élégance et une lumineuse justesse.
Comédienne formée chez Antoine Vitez et metteur en scène, Brigitte Jaques-Wajeman fonde, en 1976 avec
François Regnault, la Compagnie Pandora. En 1991, elle prend la direction du CDN d'Aubervilliers qu'elle
conservera jusqu'en 1997. Elle a signé la mise en scène de nombreux spectacles parmi lesquels : Elvire
Jouvet 40 (1987), La Nuit de l'iguane....À l'automne 2001, elle monte à la Comédie-Française Ruy Blas
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Articles de presse
Pour commencer, une troupe d’acteurs jeunes, qui font feu des quatre fers, assez expérimentés pour “en
faire trop“, c’est-à-dire toucher une vérité choquante (…). L’une des trouvailles de cette mise en scène est
d’avoir fait du “raisonneur“ un bon vivant, ce qui donne un sens très intéressant à la raison. Brigitte JaquesWajeman, au cœur de la pièce, lui fait dire au public la célèbre tirade en prose de Dom Juan contre
l’hypocrisie. Intrusion choquante à l’oreille et rupture bienvenue (…). Et cependant la pièce va, comme il se
doit, vers la tragédie (…) Tartuffe est de ces pièces si connues qu’on les écoute comme un opéra, attendant
les moments de bravoure, les grands airs (…) Cette mise en scène nous comble par l’abondance et la
pertinence des trouvailles. Et mieux encore, elle nous laisse avec des questions.
Christine Friedel, août 2009
Brigitte Jaques-Wajeman (..) n’encombre en rien l’avant-scène. Elle oublie les décors et les accessoires
superfétatoires, ni ne couvre n’étoffe la façade. Point d’artifice. Une table massive occupe, seule, le centre
de l’avant-scène (…) une incroyable lumière claire et vaporeuse baigne le tout. Si bien que son Tartuffe est
comme provençal, on le dirait fait pour une chaude soirée d’été. L’époque ? Contemporaine peut-être,
comme le suggère l’excellente facture des costumes, modernisés mais taillés dans l’étoffe provençale.
Les trois coups, mardi 21 juillet 2009
Sources
Molière, Fernand Egéa, Balises (Ed Nathan)
Tartuffe en Bande Dessinée :
file:///C:/Documents%20and%20Settings/publics/Bureau/serie-18681-BD-Tartuffe-de-Moliere.html
http://fr.wikipedia.org
http://www.toutmoliere.net
http://www.site-moliere.com
http://www.theatre-moliere.com
http://www.smeno.com/fileadmin/media/pdf_studyrama/Biographies_auteurs/biographie_moliere.pdf
http://www.educnet.education.fr/theatre/pratiques/texteetrepresentation/tartuffe
http://www.evene.fr/livres/livre/moliere-tartuffe-1303.php
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