politique monétaire

publicité
Fiche n°48
Politiques monétaire et budgétaire conjoncturelles dans les pays de l’Union européenne (UE)
DEFINITION
NIVEAU
D’INTERVENTION
OBJECTIFS
INSTRUMENTS
ET CADRE
POLITIQUE MONETAIRE UNIQUE DE LA ZONE EURO
POLITIQUES BUDGETAIRES NATIONALES
Ensemble des moyens mis en œuvre par les autorités monétaires pour
contrôler la masse monétaire en circulation au niveau de la zone euro.
Politique monétaire unique au niveau européen menée par la Banque
centrale européenne (BCE) dans le cadre du Système européen des
banques centrales (SEBC).
Elle est indépendante des instances communautaires ou nationales.
Ensemble des moyens mis en œuvre par les pouvoirs publics pour
agir sur l’économie à l’aide du budget de l’État.
« Maintenir la stabilité des prix » c'est-à-dire un taux d’inflation proche de 2%.
Stabilité monétaire  croissance  augmentation de l’emploi.
Trois instruments :
- réserves obligatoires
- taux directeurs
Influence sur les taux d’intérêt
- opérations d’open market
Priorité à la lutte contre l’inflation :
Risque inflationniste  augmentation des taux directeurs  répercussion de
cette hausse sur les taux d’intérêt fixés par les banques aux ménages et
entreprises  limitation de la création monétaire par un frein au crédit 
ralentissement de l’inflation.
Atteindre les grands équilibres macro économiques notamment la
croissance et l’emploi.
Dans le cadre du respect du Pacte de stabilité et de croissance (traité
d’Amsterdam janvier 1997), la politique budgétaire relève de la
compétence des États.
En particulier, dans le cas de chocs asymétriques, la politique
monétaire commune ne pouvant agir, la politique budgétaire peut être
utilisée par les gouvernements
Elle reste encadrée par le Pacte de stabilité et de croissance,
- le déficit public doit être inférieur à 3% du PIB ;
- la dette publique doit être inférieure à 60 % du PIB.
Deux des critères de convergence du traité de Maastricht
(Voir fiche n°46)
A terme, l’équilibre budgétaire a pu apparaître comme souhaitable.
AVANTAGES
ATTENDUS
Pour les ménages :
Faible inflation   du pouvoir d’achat  de la consommation (C°)
 du coût du crédit   de l’investissement et de la C°
Pour les entreprises :
  compétitivité-prix   des parts de marché
Faible inflation
 du coût du crédit   de l’investissement
Vis-à-vis de l’extérieur :
Faible inflation  amélioration de la compétitivité prix de la zone euro et
attractivité du territoire
Globalement, il devrait en résulter une croissance plus soutenue et une
augmentation de l’emploi d’autant que la stabilité des prix réduit l’incertitude
et accroit la confiance des agents.
Le gouvernement peut agir sur les recettes et/ou sur les dépenses du
budget de l’État.
- En cas de ralentissement de la croissance :  des prélèvements
publics obligatoires et/ou  des dépenses (possibilité de solde
budgétaire déficitaire) afin de stimuler la demande globale et la
croissance. On parle de politique budgétaire expansive.
- En cas de fortes tensions inflationnistes et de détérioration
excessive des soldes extérieurs,…) :  des prélèvements publics
obligatoires et/ou  des dépenses afin de rétablir les équilibres. On
parle de politique budgétaire restrictive.
RISQUES ET
LIMITES
Il n’y a plus de politique monétaire strictement nationale.
La politique monétaire ne peut pas prendre pas en compte la différence de
situation à l’intérieur de la zone euro.
En augmentant le coût du crédit, une politique monétaire trop restrictive (taux
d’intérêt réels élevés) peut aussi nuire à la croissance et à l’emploi.
La politique budgétaire nationale est contrainte par les règles du Pacte de
stabilité et de croissance.
Manque de coordination politique face à la BCE.
Risque de fuite de l’effet multiplicateur de la relance budgétaire si la demande
du pays est tournée sur l’extérieur de la zone euro (ce risque est limité dans
la mesure où le commerce intra-européen est important) et s’il est le seul à
faire une relance.
Avant la monnaie unique, chaque Etat pouvait combiner ces deux instruments (policy mix) pour réguler l’activité économique.
Désormais, faute de politique budgétaire unique et à défaut de coordination des politiques budgétaires nationales, il n’existe pas de policy mix au niveau européen.
Groupe de production SES – Orléans-Tours
Réactualisée en 2010
Téléchargement