Conférence Europe Citoyenne avec Bernard PERRET (sociologue-économiste) 23.05.06 Pour la diversité sociologique de l’Europe : Comment valoriser le capital social collectif au sein de la construction de l’Europe ? Publications : - l’avenir du travail (1998) - l’évaluation des politiques publiques (2001) - de la société comme monde commun (2003) - les nouvelles frontières de l’argent (une réflexion sur la monétarisation de la vie sociale) Présentation : Pour moi B. Perret est un des penseurs qui essayent de rebrancher l’économie sur la société et son apport particulier dans ce travail est d’insister sur les transformations du travail, de l’économie et du microsocial. A partir de ses analyses, tentez il tente de développer une nouvelle théorie de l’action et n’hésite pas à fustiger la contre-productivité du système des privilèges dans la société française. B. Perret rejette la « société du marché » en citant Rousseau : « On a tout avec l’argent hormis des mœurs et des citoyens. » L’Europe commet cette même faute en essayant de construire un ensemble sur la seule base économique. Le facteur humain est terriblement sous-évalué dans la construction européenne. Tous les secteurs qui sont originairement du ressort de l’humain sont délégués aux Etats membres et l’Europe s’y intéresse seulement marginalement. D’où le titre de cette intervention : Comment valoriser le capital social collectif au sein de la construction de l’Europe ? Pourquoi parler de capital social dans le contexte de l’Europe ? Parce que nous croyons que la diversité sociologique en Europe est souvent sous-estimée comme facteur de richesse de ce continent. Diversité qui se décline par les différents systèmes d’éducation et de formation, d’organisation du travail, de management, mais se traduit également par des attitudes très divergentes à l’égard de questions plus existentielles comme la bioéthique, l’euthanasie, l’immigration etc. Tout cela est traité par l’Europe du point de vue d’un « think tank » qui émet des recommandations générales et propose l’échange des meilleures pratiques sans proposer une propre politique sociale à propos de l’évolution de nos sociétés nationales C’est pourquoi nous avons demandé à B. Perret de nous apporter des précisions dans trois domaines : 1. Quelles sont les principales mutations du travail par rapport aux changements du contexte économique ? (tertiairisation, ressources identitaires, échanges nonmonétaires) 2. Comment pouvons-nous préserver les richesses (psycho-/éthno-) sociologiques du monde du travail pour faire société en Europe et ne pas dégrader les ressources culturelles de notre développement économique ? 3. Comment arbitrer entre la diversité de faire société et la convergence en matière économique en Europe pour rapprocher la politique économique de la politique sociale ? Bernard Perret : Ma contribution la plus utile pourrait être l’introduction d’un certain nombre de notions pour débattre des rapports économie et société de façon un peu plus rigoureuse. Parce que entre le social et l’économique c’est toujours ce dernier qui est dominant. Dans nos propres comportements nous sommes d’abord des homo oeconomicus et le social est confiné à des réactions de contestation qui s’opposent à cette logique dominatrice. La notion de « capital social » est intéressante, parce qu’elle permet de donner une certaine force, une certaine existence à un point de vue qui ne soit pas un point de vue économique sur l’évolution de la société et de reprendre pas ce biais les différentes questions dont la question des mutations du travail, de l’emploi, de la monétarisation des échanges socials etc.. La notion du « capital social » a été inventée parallèlement par un sociologue français, Bourdieu, et un sociologue américain ? Coleman. Pour ces deux sociologues le « capital social » était un bien personnel, à savoir un accès à des réseaux, un accès à des ressources culturelles – un peu comme le capital humain, la formation etc. – et c’est avant tout pour les individus un moyen de dominer, d’accéder aux richesses économiques, d’améliorer leur position dans la société. La meilleure illustration en France sont les Grandes Ecoles avec les clubs des anciens qui permettent d’accéder à des réseaux, au pouvoir et aux ressources économiques. En 1995, un sociologue américain, Robert Putnam, a écrit un article sur l’évolution du capital social aux Etats-Unis et l’a caractérisé comme « bien collectif ». Il définit le capital social comme la densité et la productivité des liens sociaux au niveau de l’ensemble d’une société. La définition de Putnam du capital social fait référence à : - la caractéristique de l’organisation sociale tels que les réseaux, les normes et la confiance sociale - il facilité la coordination et la coopération en vue d’un bénéfice mutuel. Il définit pour la première fois le capital social comme une richesse collective, comme l’état de santé d’une collectivité qui vont avoir des effets économiques aussi bien en terme d’égalité, de bien-être social, que d’éducation etc. Mais Putnam ne s’est pas arrêté là, et il a fait une recherche à partir d’une accumulation d’indicateurs statistique : - sur les réseaux sociaux - sur les rapports de confiance entre les individus - sur l’adhésion aux normes, aux valeurs morales - sur l’adhésion aux normes d’honnêteté, de coopération etc. Et il en a déduit que le capital social aux Etats-Unis a augmenté jusqu’en 1965 et a ensuite connu un déclin qui s’est accéléré dans les années 90. Ce fut un choc de découvrir cet appauvrissement qui accompagne l’augmentation du PIB moyen par tête, d’où le titre du livre : « Bowling alone ». Pour symboliser ce comportement de plus en plus individualiste des américains : adhérent moins aux syndicats, participant moins à la vie locale, aux associations, se méfiant davantage de leur concitoyens etc. Un deuxième aspect important du travail de Putnam est d’avoir trouvé une forte corrélation entre le capital social et d’autres indicateurs du bien-être social : la santé, l’éducation, le faible taux de criminalité, le bien-être des enfants etc. D’où donc un constat assez alarmant : une richesse sociale expliquant le développement économique et le bien-être se trouvant menacé simultanément. Putnam a mis en évidence des facteurs de cette dégradation qui sont liés à l’évolution du contexte économique, comme : - l’accroissement de la mobilité professionnelle et géographique (moins d’engagement) - l’augmentation de la durée du travail annuelle - la bi-activité dans les ménages (qui nuit à l’éducation des enfants…) - le mode de résidence, la rurbanisation (urban strawls) (isolation !) - le changement dans les loisirs, plus individualistes (télé, jeux vidéos etc) On a tenté de mesurer la même chose en Europe avec un constat moins clair, plus mitigé, essentiellement dû à la sortie du totalitarisme, mais en gros on retrouve les mêmes tendances. Ce qui paraît le plus frappant dans toutes ces comparaisons internationales, c’est la « désinstitutionnalisation du lien social ». C’est-à-dire le déclin des structures sociales comme la Croix Rouge ou les syndicats des parents d’élèves qui font un maillage entre le niveau microsocial (localité où les gens se connaissent) et qui en même temps sont reliés à des grandes structures et à des institutions de la société. Putnam montre très bien que c’est cela, le cœur du capital social. Cette approche nécessite une réflexion sur les bons et les mauvais réseaux avec ceux qui sont refermés sur eux-mêmes comme les réseaux mafieux qui sont reliés négativement aux institutions et à l’ensemble de la société. Il y a tout de même des problèmes de comparabilité des études internationales dus aux formes de mise en réseau des individus et on ne sait pas très bien quoi faire de la sociabilité informelle. Par exemple, en France, les gens ont l’habitude lorsqu’ils veulent participer à la vie politique, de descendre dans la rue plutôt que d’adhérer à un parti politique, un syndicat ou à une association. Néanmoins cet outil pose très bien la question de la reproduction de la vie sociale. On se place un peu sur le même terrain que les économistes en terme de développement, de reproduction etc., on met en exergue que l’accumulation, la reproduction de la société ne peuvent pas être un phénomène purement économique. Il faut que le développement social ait ses propres mécanismes et il se peut même que le développement économique soit menacé si l’économie détruit le capital social. Cette tendance auto-destructrice du capital social engendré par médiation du développement du capitalisme est au centre de mes travaux sur le travail. Nous vivons actuellement une crise du monde du travail dans la mesure où les formes de socialisation qui existaient à l’ère industrielle dans les grandes entreprises fordistes avec des grands collectifs du travail, avec une massification du travail, une forte structuration idéologique et solidariste par les syndicats, une culture ouvrière très intégratrice, y compris la nature conflictuelle entre la capital et le travail…. Tous ces éléments là avaient pour effet de favoriser une dynamique assez vertueuse – au moins à moyen terme – entre l’économique et le social, parce que le développement économique sécrétait en quelques sortes des formes d’organisations collectives qui étaient structurantes pour la société. Or, derrière tout cela il y a bien entendu les grands thèmes de notre époque ; la mondialisation, les inégalités, la précarité. Mais pour moi ce qui est le plus important dans les mutations du monde du travail, c’est le destin du capital social, c’est-à-dire comment les nouvelles formes d’organisations du travail produisent de l’individualisme, de l’isolement, du chacun pour soi : parce que dans une société de services, on a des collectifs de travail plus éclatés, la relation salarié-employeur est plus individualisée et on a une organisation qui met davantage en exergue les différences individuelles, l’accomplissement et la valorisation personnelle, plus qu’une culture du métier, une culture collective acquise dans le travail etc. Je vais très vite sur une multitude de changement, mais cet éclatement du travail est une réalité qui évolue dans des directions extrêmement variées avec d’un côté des emplois hyperqualifiés dans l’économie du savoir, du soin, de la santé qui valorisent les relations sociales et le rapport humain etc. et de l’autre côté on a aussi pas mal d’activités qui se développent en direction du travail peu qualifié comme le commerce, la maintenance, le nettoyage etc.. L’idée générale est que la société de services favorise plutôt l’éclatement des mondes sociaux du travail et que le travail pour chacun de nous devient plutôt un terrain d’individualisation, d’accomplissement personnel, plutôt qu’un terrain de création d’un collectif cohérent. Le déclin des syndicats est la conséquence pour une bonne part de ce fait. Un travailleur un peu rationnel aujourd’hui a conscience que les syndicats ont peu d’importance contrairement à sa relation personnelle à son patron pour pouvoir s’accomplir etc. Q. Cependant, dans la société de services on penserait qu’il faut davantage de compétences collectives qui vont à l’encontre de l’isolement du travailleur ? BP : En effet, c’est un paradoxe, cette nouvelle économie pour une bonne partie, requiert de bonnes capacités communicatives et utilise le capital social individuel. Mais ce capital social individuel ne peut plus être reproduit par cette économie, il n’y a plus de mécanisme de reproduction inhérent au monde du travail. C’est-à-dire le capital social que l’on utilise dans le travail a été acquis par la famille, l’éducation, les réseaux de proximité. L’économie est devenue prédatrice du capital social qu’elle utilise, mais son fonctionnement n’est pas favorable à sa reproduction. Bien entendu, les gens les plus favorisés développent des contre-stratégies en envoyant leurs enfants dans les Grandes écoles, dans des activités extra-scolaires ou leur paient un coach. Et on voit dans d’autres milieux sociaux le repli sur soi, le repli sur du mauvais capital social (par exemple les gangs de quartier) qui se renferme sur lui-même et se coupe de l’ensemble de la société. Q. Est-ce que cela veut dire que l’homo œconomicus aurait gagné en nous ? BP : Je jugerais les choses en tant que sociologue. Ce n’est pas en soi un tort d’avoir privilégié la perspective de l’homo œconomicus, car nous sommes toujours très ambivalents, à la fois rationnels et en même temps affectifs, aspirant à de grandes choses etc. C’est le propre de l’homme. Ce qui a changé structurellement l’organisation sociale et l’évolution économique font que c’est l’homo œconomicus qui peut s’exprimer le plus librement, qui incite à s’exprimer et à faire valoir sa logique. Et cela correspond à nos objectifs, nos désirs qui nécessitent de l’argent. Tout cela me fait dire qu’une stratégie de résistance au capitalisme doit aujourd’hui être multidimensionnelle : en demandant davantage d’Etat, d’augmentation des salaires, plus de formation etc., bref toutes les revendications classiques de la Gauche on ne touche pas le cœur du problème. Le fond de la question ne peut être qu’une résistance à la logique de marchandisation qui remettrait en question la satisfaction de l’homo œconomicus. Et cette résistance est extrêmement complexe : elle passe par la culture, par la vie associative, l’organisation de l’habitat etc. et elle ne peut pas se limiter aux luttes des altermondialistes ou contre la financiarisation. Idée ME : Parfois je pense que les gens qui pratiquent à titre personnel le « downsizing » écologique (et ainsi dans la décroissance éco) sont davantage dans la résistance que les socialistes qui veulent relancer la croissance pour créer des emplois. D’ailleurs, à ce titre je n’ai jamais compris le soutien, le consensus national de la France en matière de stratégie nucléaire. Q. Comment la personne peut-elle se construire aujourd’hui dans le travail ? Y-a-t-il des nations qui procurent à leurs citoyens des conditions de travail plus favorables pour se construire en tant que personne ? BP : Paradoxalement, pour ceux qui ont toujours un travail, le travail demeure un lieu extrêmement important pour construire sa socialisation et son autoréalisation. En revanche, il y a une fonction qui est moins bien remplie, c’est cette fonction de solidarité, de collectifs qui construit la société aussi bien du point de vue micro-socialet macro-social. C’est cela qu’apporte la notion du capital social. Elle attire l’attention sur le lien, la cohérence entre le micro-social et macro-social. C’est cela qui pose problème aujourd’hui pour construire une société civile active. Je pense que les sociales démocraties du nord restent quand même très résistantes dans la mesure où les syndicats restés assez fort parviennent à contrôler le processus de développement d’un certain nombre de stratégies compensatrices (p.ex la flex-sécurité danoise qui maintient l’individu dans un statut par-delà une forte mobilité professionnelle). Je crois que l’on ne peut pas substituer le rôle des syndicats comme médiateur par de nouvelles institutions de la société civile. Mais les syndicats français n’ont pas de culture de négociation, ni de compromis et de stratégie à long terme et s’excluent ainsi de plus en plus du jeu de ce nouveau modèle économique. En France, l’Etat joue un rôle important pour la construction du capital social : d’abord par un secteur public très important, très protecteur pour les individus : l’Etat providence, la sécurité sociale entièrement gérée par lui. Mais en France, l’Etat a joué quelque part un rôle un peu pervers, car il s’est substitué aux partenaires sociaux, à la société civile, aux familles pour jouer le rôle des corps intermédiaires. Aujourd’hui il est en panne, pris en otage par les corporatismes qui jouent un rôle extrêmement conservateur qui bloque sa modernisation etc., et ensuite l’Etat est devenu trop gros dans la mondialisation et ainsi il manque d’argent pour jouer ce rôle de médiateur et en même temps il continue à empêcher les corps intermédiaires de la société civile de jouer leur rôle. En France, on a cette exclusivité mondiale en un droit social codifié qui ne repose pas sur un accord entre les partenaires sociaux qui est la source de légitimation principale et la seule source d’autonomie pour la sphère sociale. Le contraste avec l’Allemagne est à ce point de vue quand même très fort. (Fin face une, le reste est une transcription à partir de mes notes) Q. Comment l’Europe peut –elle contribuer à renforcer les liens, le capital social, un monde commun ? BP : Certes l’Europe est d’abord une économie qui veille au respect de la concurrence et à la logique du tout marché. Mais l’Europe est aussi un acteur puissant pour le développement durable, la consultation des acteurs de la société civile (p.ex. en matière de droits de l’homme), du dialogue social (cf. directive service, Gebhard), pour la construction des indicateurs sociaux (pour comparer le bien-être social, la qualité de vie…). Enfin l’Europe met en quelque sorte les pays en concurrence pour les « meilleures pratiques » dans différents secteurs et joue ainsi un rôle d’arbitre pour un benchmarking européen. Q. Comment peut-on construire le capital social national et international ? Comment dynamiser la société civile européenne ? BP : Je ne crois pas beaucoup au rôle vertueux de « l’entreprise citoyenne ». Mais c’est l’école qui doit entièrement jouer son rôle de reproducteur du capital social : par la réussite scolaire, par une relance des relations entre les familles et l’école. L’étude Pisa l’a prouvé, le système scolaire réussit là où les échanges entre familles et écoles sont intacts. Puis, il faut aussi de l’institutionnalisation de l’Europe à l’école (cours sur la construction européenne, apprentissage des langues etc.) et l’introduction d’une symbolique forte (hymne etc.). ME idée: la forte corrélation entre anti-européanisme français (ou l’Europe à la française) et la faible maîtrise des langues étrangères et le faible taux de voyages à l’étranger… Q. Comment lutter contre la dégradation du capital social par le monde du travail ? BP : Le capital social pose le problème de la reproduction des conditions de vivre et de travailler ensemble. Les institutions (définition : la capacité de stabiliser les normes et des comportements dans le temps et dans l’espace) sont le « fond de sauce de la vie sociale » et servent ainsi à la création de « mondes communs ». Sans institutionnalisation, pas de stabilité sociale et pas de plateforme pour permettre aux acteurs de la société civile de développer leurs activités. La crise de l’institution scolaire est paradigmatique. L’instabilité du cadre règlementaire fait que l’école est un endroit ballotté au gré des vents, des réformes successives et contradictoires. Ainsi de plus en plus de chefs d’établissement renoncent à créer un esprit d’équipe et abandonnent les vertus de l’école comme institution en l’abandonnant à la gestion des professeurs « individualisés » (qui bien entendu échoue avec ce fardeau trop lourd à porter seul). Donc à défaut d’institutionnalisation, l’école se trouve aussi en crise de la reproduction de l’éducation. ME idée : Depuis longtemps j’ai le sentiment qu’en France la société civile est bloquée en politique (cf. faible adhésions aux partis politiques et aux associations politiques). Par contre, je ne saurais pas dire exactement pourquoi : par l’élitisme des réseaux en politique, par l’impuissance du parlement, par l’instrumentalisation des associations/ONGs politiques par les hommes politiques, par le tabu qui pèse sur les conversations politiques entre amis ou en famille, par la machisme qui y règne, par défaut de culture de débat ouverte… Q. Comment l’Europe pourrait elle contribuer à la reconstruction du capital social ? Comment l’Europe doit-elle se comporter dans la situation actuelle ? BP : Suite au référendum sur la Constitution, nous avons compris que toute ouverture internationale est vécue par les citoyens comme une menace pour le système social national. Il ne faut plus ignorer la peur des gens. La dissolution des nations en un grand Etat fédéral européen est un mirage. Le « souverainisme social » prédomine en Europe et les citoyens tiennent à leur « modèle social ». L’Europe sociale s’égare en cherchant un nouveau modèle social pan-européen, mais elle est sollicitée pour proposer une politique sociale et économique ( !) qui soutient les politiques sociales nationales. Q. Et si vous pouviez rêver à une Europe meilleure… BP : Trois choses me tiennent à cœur : 1. L’Europe est l’espace pertinent pour maîtriser notre destin face à la mondialisation, à la Chine qui se réveille, au développement durable etc. 2. Pour mener des politiques communes en Europe il faut fixer des objectifs communs face aux problématiques sociales que nous affrontons 3. Notre « l’agir constitutif » d l’Europe passe par un renforcement du maillage entre le micro-social et les institutions européennes par : a. des liens entre associations au niveau international b. la critique des élites européennes c. la création d’un « niveau européen » d’institutionnalisation La question clé étant : Comment organise-t-on ce niveau européen, comment agir ensemble et quel rôle jouent les « passeurs » ? Car : La logique économique n’entraînera pas tout et le « reste » social résiste ! M. Perret, nous vous remercions pour cet entretien. Lit. Jean-Claude Barbier : Les autres modèles sociaux… ??