Céline Leroy Laure Le Coadou 7 /10/10 Endocrino, Pr M.A Belaud-Rotureau Le diaporama est disponible sur l’ordi de la corpo Thyroïde (suite) B- Stockage et libération des hormones thyroïdiennes La colloïde contient de la thyroglobuline iodée. Lorsque l’organisme a besoin d’hormones, les cellules épithéliales vont émettre des pseudopodes qui vont capter la colloïde. Il y a création d’endosomes contenant la colloïde qui font fusionner avec les lysosomes. Les enzymes lysosomiales vont permettre la protéolyse de la thyroglobuline et la formation de T3 et T4 qui sont libérées dans la circulation. C- Action des hormones thyroïdiennes Ce sont des hormones lipophiles, elles peuvent donc traverser les membranes et agir sur des récepteurs nucléaires. T4 est une pro-hormone qui sera transformée en T3 pour interagir avec les récepteurs. Au sein des cellules, ces hormones ont une action sur les mitochondries : -Augmentation du nombre de mitochondries et augmentation des crêtes mitochondriales (ie augmentation de l’activité métabolique) - augmentation de la synthèse protéique Conséquences : • augmentation de l’absorption digestive des sucres • régulation du métabolisme lipidique • favorise la croissance corporelle ainsi que le développement du SNC chez le fœtus (pas de bon développement du SNC sans thyroïde).Rappel: la thyroïde est fonctionnelle dès le 3ème mois. IV-Pathologies de la thyroïde • Lors d’un jeun prolongé : on a une baisse de synthèse des hormones thyroïdiennes (dû au manque de matières premières : acides aminés et iode) et donc hypothyroïdie. La diminution du taux de T3 et T4 est à l’origine d’une levée du rétro-contrôle négatif au niveau de l’hypophyse. Il en résulte une augmentation de la TSH qui va stimuler les cellules folliculaires de la thyroïde. On observe une multiplication cellulaire et donc une hypertrophie de la thyroïde = formation d’un goitre (augmentation de 1/14 volume de la thyroïde) par carence iodée à l’origine d’un crétinisme (le système nerveux se développe mal) NB : En Bretagne, il y a beaucoup d’iode et donc pas de crétin breton ! • Hypoplasie/Aplasie congénitale : détectée en période néonatale chez le nouveau-né par le test de Guthrie • Hypothyroïdie adulte=myxœdème - Secondaire : par insuffisance hypothalamo-hypophysaire : TSH diminue et donc T3-T4 aussi. maladie auto-immune : thyroïdite d’Hashimoto où des anticorps vont bloquer les récepteurs à TSH des cellules folliculaires bloquant ainsi la synthèse des hormones thyroïdiennes (pathologie grave touchant plus fréquemment les femmes à raison de 4-5/1000/an, existence d’un terrain héréditaire). Cette pathologie est due à la mauvaise élimination des clones autoréactifs lors de la lymphopoïese primaire. • Hyperthyroïdie : thyrotoxicose (goitre exophtalmique) Maladie auto immune : Maladie de Graves-Basedow : présence d’anticorps activateurs des récepteurs à TSH entrainant une hyperthyroïdie. NB : En général : - les hypothyroïdiens sont gros, mous et fatigués - les hyperthyroïdiens sont minces, tachycardes, transpirent beaucoup, ont un regard fixe, et présentent une exophtalmie. • Prolifération (processus tumoraux) - - Thyréocytes: Nodules, adénomes / carcinomes (radiations) Les cancers thyroïdiens sont des cancers de bon pronostic (même en cas de métastases), car les cellules fixant iode, on peut utiliser de l’iode radioactif qui va se fixer spécifiquement sur les cellules thyroidiennes et détruire les cellules cancéreuses. Cellules C : Hyperplasie / carcinomes médullaires. Ces cancers sont de mauvais pronostic car les cellules C ne fixent pas l’iode (il n’y a donc pas de traitement spécifique) 2/14 Les Parathyroïdes Normalement elles sont au nombre de quatre mais on peut parfois en trouver jusque 8. Ce sont des glandes endocrines situées en arrière des lobes latéraux de la thyroïde Elles sont extra-capsulaires ce qui permet une chirurgie sélective ie enlever la thyroïde sans enlever les parathyroïdes qui sont indispensables. Elles sont de petites tailles (environ 100mg, et quelques millimètres : L=6, l=3, e=1 mm) Leur taille évolue en fonction de l’âge et du métabolisme calcique. I- Embryologie Elles ont une origine endoblastique : poches endobranchiales - Glandes supérieures : à partir de la 4ème poche Glandes inférieures : à partir de la 3ème poche Elles vont migrer pour se localiser derrière la thyroïde. Cette migration peut être à l’origine de tissus parathyroïdien ectopique sécrétoire (entrainant des troubles) II- Histologie A- Généralités • capsule de collagène émet vers l’intérieur des septa incomplets délimitant les nodules sécrétoires Cette capsule est constituée de tissu conjonctif lâche et d’une trame de réticuline qui forme un réseau tridimensionnel sur lequel s’appuie l’épithélium glandulaire. Ce réseau sert également de support à la vascularisation et à l’innervation. • La vascularisation est assurée par des capillaires fenêtrés, situés à proximité des cellules glandulaires (recueillent leurs sécrétions), et par des vaisseaux lymphatiques. Ces glandes sont aussi innervées. •Les cellules glandulaires sont organisées en cordons, on trouve : - des cellules principales sécrétant la parathormone (PTH) des cellules oxyphiles • dans les glandes, on trouve également des lobules adipeux dont le nombre augmente avec l’âge (involution adipeuse avec âge des parathyroïdes) 3/14 1) Cellules principales • Les cellules principales sécrètent la PTH. • Ce sont des cellules polygonales de 8 à 12 µm avec un noyau central. • Ces cellules ont une clarté cytoplasmique qui varie en fonction de l’activité cellulaire. • Ce sont des cellules endocrines avec de nombreux grains de sécrétion contenant la parathormone (vus en ME ou MO après marquage immunohistochimique d’anticorps antiparathormone). • Elles présentent des récepteurs au calcium : récepteurs couplés à la protéine G qui active la phosphorylase C qui permet l’ouverture de canaux calcique : calciosomes intracelllaires et inhibition de la sécrétion de parathormone. 2) Cellules oxyphiles • Les cellules oxyphiles sont des cellules polygonales, plus grandes (20 µm) avec un noyau central, un cytoplasme acidophile. • Elles s’organisent en amas ou travées • Ce sont des cellules avec de rares grains de sécrétion mais riches en mitochondries • Elles sont rares avant la puberté • Leur fonction est mal connue. B- Actions de la PTH • La PTH augmente la calcémie (hypercalcémiante). Elle a donc un effet antagoniste à la calcitonine. C est un polypeptide de 84 AA dont l’action s’oppose à l’hypocalcémie. •Elle active la destruction osseuse en stimulant les ostéoclastes. Les ostéoclastes présentent des récepteurs à la PTH : leur stimulation entraîne, par l’intermédiaire de la protéine G et de l’adénylate cyclase, une augmentation de l’activité de résorption osseuse, à l’origine d’une augmentation de la calcémie. Cette augmentation de la calcémie entraine un rétrocontrôle négatif. • Elle agit également sur le rein : - Au niveau du TCP (tube contourné proximal) : elle diminue la réabsorption des phosphates entraînant une baisse de la phosphatémie Au niveau du néphron distal : elle augmente la réabsorption active de Ca2+ et Mg. Elle stimule aussi la synthèse de vitamine D entraînant une augmentation de l’absorption digestive du calcium. 4/14 III- Hyperparathyroïdies Augmentation Ca et diminution Phosphate. • Maladie osseuse de Recklinghausen C’est une maladie rare associant une augmentation de la calcémie et une diminution de la phosphatémie. On observe des dépôts de calcium dans les reins et les artères. Elle se traduit par une augmentation de l’activité des ostéoclastes qui est à l’origine de lacunes osseuses et de fractures. • Proliférations Hyperplasies globales des parathyroïdes, adénomes isolés, carcinomes. • PTHrp : PTH-related proteins La PTHrp mime l’action de la PTH. Elle est produite de manière physiologique, mais en quantité non significative, par les kératinocytes, les glandes mammaires et les tissus fœtaux. Pathologiquement : en cas de cancers (cancer du sein…), le taux de PTHrp augmente. Les conséquences sont les même que celles d’une hyperparathyroidie (même signes) IV- Hypoparathyroïdies • Augmentation phosphatémie et baisse de la calcémie • Augmentation de la minéralisation osseuse. • Syndrome de tétanie : La baisse de la calcémie entraîne une augmentation de l’excitabilité des neurones se traduisant par des contractions spasmodiques des muscles striés squelettiques et des convulsions (fréquent chez les jeunes filles, passe avec l’âge). • Ablation post-chirurgicale • Agénésie, hypoplasie (agénésie du 3è ou 4è arc branchial) Retrouvée dans le syndrome de DiGeorges (22qter : délétion du bras long du chr 22) Hypocalcémie 5/14 Surrénales I- Généralités Les surrénales sont des glandes endocrines situées au pôle supérieur des reins. Elles ont une forme de croissants enrobés de tissu adipeux. Poids : environ 8g Dimensions : 5cm de long, 1cm de large, 5mm d’épaisseur Leur taille est fonction de l’âge. Elles sont composées de 2 glandes distinctes ayant une histologie, une fonction et une origine embryologique différentes : - externe : la Cortico-surrénale (de couleur jaune) interne : la Médullo-surrénale (de couleur brune) Les surrénales peuvent avoir de nombreuses localisations ectopiques (sécrétions inappropriées). II- Embryologie A- La Cortico-surrénale Son origine est mésoblastique. ▪ A la 5e semaine de développement, il y a la formation du cortex surrénalien fœtal par Prolifération de l’épithélium cœlomique (entre l’ébauche gonadique et le mésentère dorsal) • Prolifération de cordons cellulaires mésothéliaux • ces cordons s’enfoncent dans le mésenchyme sous jacent • ils forment une masse qui se différencie en larges cellules acidophiles • du fait de la migration, on observe souvent des masses corticales accessoires para testiculaires ou para ovariennes ▪ A la fin du 3e mois : le cortex surrénalien définitif est formé : Une 2e vague de cellules plus petites prolifère à partir de l’épithélium cœlomique. • On observe une prolifération et l’enfoncement des cellules • Disposition de ces cellules autour de la masse cellulaire acidophile 6/14 Ce cortex surrénalien définitif donne les zones glomérulaires et fasciculaires (zones les plus externes) ▪ Après la naissance : régression du cortex fœtal : sa couche interne formera la zone réticulée. ▪ L’ACTH (Adreno CorticoTropic Hormone) produite par les cellules POMC (cellules à proopio-mélano-cortine) de l’hypophyse favorise le développement du cortex jusqu’au 5e mois. Ce cortex sera alors à l’origine de la formation de dérivés androgéniques : androgènes et oestrogènes avec une action au niveau du placenta. ▪ La structure définitive du cortex est acquise à la puberté. B- La Médullo-surrénale Son origine est ectoblastique (crêtes neurales). ▪ Au 45e jour du developpement, l’ébauche médullaire apparaît : • elle se forme à partir des sympathogonies, dérivant des crêtes neurales. • les sympathogonies se rassemblent près de l’ébauche corticale : elles envahissent le mésoblaste pendant la formation du cortex fœtal et forment une masse interne qui constituera la médullosurrénale. La Médullo-surrénale est constituée de cellules chromaffines (elles réagissent en présence de sels de chrome pour donner une coloration brune) :. Elles s’organisent en cordons et en amas cellulaire. Ce sont des cellules nerveuses mais il n’y a pas de prolongements nerveux. ▪ A la naissance: la médullo surrénale est peu développée et non fonctionnelle, elle se développe après la naissance. 7/14 III- Histologie A- Généralités Structure : •Les surrénales sont limitées par une capsule, composée de tissu conjonctif dense et peu épais, et qui délimite des travées avec stroma. •Le stroma se présente sous forme d’un abondant réseau de fibres de réticuline servant de support aux cellules épithéliales, à la vascularisation et à l’’innervation. • La vascularisation se fait par des capillaires fenêtrés. • Innervation Les surrénales sont des glandes endocrines typiques • constituées par la cortico et la médullo-surrénale • avec des cellules regroupées en cordons et en rapport étroit avec les capillaires sanguins fenêtrés permettant le passage des hormones dans le sang. Cortico surrénale : importance (quantitative) de chaque zone : • Zone glomérulée : 15% (de l’épaisseur totale) • Zone fasciculée : 65% • Zone réticulée : 7% B- Vascularisation Les artères assurant la vascularisation des surrénales sont : - Artère diaphragmatique inférieure Aorte Artère rénale Ces trois artères donnent des artères capsulaires : - Artère capsulaire supérieure (issue de l’artère diaphragmatique inférieure) Artère capsulaire moyenne (issue de l’aorte) Artère capsulaire inférieure (issue de l’artère rénale) Les Artères capsulaires pénètrent la capsule, après ramifications puis réunifications, elles forment en le plexus artériel sous capsulaire. 8/14 Ce plexus donne : - Les A perforantes : perforent la cortico surrénale pour rejoindre la Médullo-surrénale et former le plexus capillaire médullaire (recueil les sécrétions de la MS) Les A corticales : forment le réseau capillaire cortical (pour CS) en rapport étroit avec les cellules épithéliales glandulaires. (recueil les sécrétions de la CS) Les A capsulaires : restent dans la capsule et vascularisent les éléments conjonctifs. Le réseau capillaire cortical (issu des artères corticales) va rejoindre le plexus médullaire (issu des artères perforantes). Ainsi au niveau de la MS, on retrouve des hormones corticosurénaliennes et médulosurenaliennes. Le retour veineux s’effectue par les veines médullaires qui se rejoignent pour former la veine centrale. C- Cortico-surrénale a) Zone gloméruléé Située juste sous la capsule, la zone glomérulée est formée d’amas cellulaires arrondis constitués de cellules cylindriques et pyramidales qui contiennent des gouttelettes lipidiques (sécrétion hormonale lipophile), du REL en quantité importante, du RER peu abondant et de nombreuses mitochondries. Les cellules sont en rapport étroit avec des capillaires fenêtrés à paroi fine dont elles sont séparées par une fine cloison de tissu conjonctif. Cette zone produit des minéralcorticoïdes dont l’aldostérone. Cette production est indépendante de l’ACTH. L’aldostérone a un rôle régulateur sur le métabolisme hydro-électrolytique. 9/14 b) Zone fasciculée Formée de cordons cellulaires étroits (empilement de 1 ou 2 colonnes de cellules) à disposition radiaire par rapport à la surface. Les cellules sont appelées spongiocytes, ce sont des cellules polyédriques qui contiennent de nombreuses gouttelettes lipidiques, du REL et beaucoup de mitochondries. Elles sont bordées par des capillaires qui recueillent leur produit de sécrétion. La zone fasciculée sécrète des glucocorticoïdes en particulier le cortisol. Cette sécrétion est sous dépendance de l’ACTH et régule les métabolismes glucidique, lipidique et protidique. On observe également une sécrétion d’androgènes (DHEA : hormone anti vieillissement) en moindre quantité. La découverte des glucocorticoîdes a révolutionné le traitement de certaines maladies auto immune et des cancers par leur effet anti inflammatoire. Ce sont des anti inflammatoires stéroïdiens (à différencier des AINS). c) Zone réticulée Elle est formée de cordons cellulaires anastomosés qui constituent un réseau enchevêtré. Les cellules sont plus petites, et contiennent des grains de lipofuschine, du REL et beaucoup de mitochondries. La vascularisation capillaire est importante et se fait au contact des membranes plasmiques. Elle sécrète des androgènes et des glucocorticoïdes en quantité beaucoup plus faible que zone fasciculée. Cette sécrétion est dépendante de l’ACTH. Aspect des cellules sécrétrices de stéroïdes en ME : • Inclusions lipidiques qui possèdent des esters de cholestérol (réserve hormonale) • Mitochondries à crêtes tubulaires et vésiculaires : spécialité des cellules sécrétrices de stéroïdes. • présence de REL, mitochondries, et lysosomes • REL et mitochondries possèdent des enzymes qui participent à la synthèse hormonale. Les hormones produites sont lipophiles, elles diffusent donc directement à travers les membranes. La cortico surrénale n’a donc pas de fonction de stockage. d) Action des stéroïdes Les stéroïdes agissent sur des récepteurs nucléaires et activent la production de facteurs de transcription qui eux-même déclenchent l’expression de certains gènes. On observe donc une réponse cellulaire par activation de la synthèse protéique. 10/14 → Les glucocorticoïdes : cortisol ▪ Augmentation de la glycémie : gluconéogenèse hépatique (formation de glucose à partir d’AA), accumulation de glycogène. ▪ Redistribution de la graisse (tronc, viscères, région sus-claviculaire) : les personnes sous corticoïdes ont donc une morphologie particulière. ▪ Augmentation du catabolisme des protides pour fournir des substrats de la néoglucogenèse ▪ Permettent le maintien du tonus vasculaire ▪ Action anti- inflammatoire Ex d’utilisation dans choc anaphylactique : Le traitement à base d’adrénaline et de corticoïdes permet un retour de l’eau dans les vaisseaux. → Les minéralocorticoïdes : aldostérone ▪ Action au niveau du rein, des grandes salivaires et du colon. ▪ Réabsorption Na+ (effet hypertenseur car l’eau suit le Na+) ▪ Excrétion K+ et H+ e) Régulation hormonale → Régulation de la sécrétion des glucocorticoïdes : L’hypothalamus sécrète du CRH et de l’AVP qui activent la sécrétion d’ACTH par l’hypophyse. L’ACTH est sécrétée de façon pulsatile et suivant le rythme circadien (sécrétion maximale le matin donc on prend les corticoïdes le matin pour respecter ce pic naturel) Si prise de manière anarchique toute la journée, le risque est que l’hypophyse se mette au repos. A l’arrêt du traitement, on observera alors une insuffisance surrénalienne secondaire, liée au fait que l’hypophyse ne reprend pas son rythme circadien de sécrétion de ACTH). L’ACTH agit sur la cortico surrénale : elle augmente les mitoses, la spécialisation cellulaire et la stéroïdogénèse. → Régulation des minéralocorticoïdes : Cette régulation n’est pas sous la dépendance de l’ACTH. Cette régulation dépend du système rénine angiotensine. La rénine est sécrétée par les cellules myoépithéliales de l’appareil juxtaglomérulaire du rein. La rénine permet la transformation de l’angiotensinogène en angiotensine I, transformée en Angiotensine II par l’enzyme de conversion. L’ATII active la sécrétion d’aldostérone par la zone glomérulée. L’aldostérone augmente la réabsorption de Na+ et donc de l’eau. L’aldostérone est donc un hypertenseur. L’augmentation de concentration du Na+ dans le fluide tubulaire rénal et l’augmentation de la pression artériolaire renale provoque un rétrocontrole négatif sur les cellules myoépithéliales du rein sécrétrices de rénine. 11/14 f) Pathologies Glucocorticoïdes → Insuffisance : • Primaire (Cortisol bas, ACTH haut) : maladie d’Addison : plusieurs causes possibles : génétique environnementale (stress) médicaments, tuberculose (bacille de Koch) maladies auto-immunes. • Secondaire (Cortisol et ACTH bas : axe hypothalamo hypophysaire ne fonctionne pas) : causes génétiques ou lors d’un infarctus pituitaire (syndrome de Sheehan) au moment de l’accouchement • Tertiaire : lié à l’apport exogène en grande quantité de glucocorticoïdes qui inhibe la sécrétion d’ ACTH. → Hypercorticisme : • Primaire : Syndrome de cushing : indépendant de l’ACTH, lié à l’hyperplasie des corticosurrénales, ou à un adénome. • Secondaire : Maladie de cushing : liée à l’hyper production d’ACTH consécutive à un adénome hypophysaire, ou néoplasies ectopiques. Minéralocorticoïdes → Insuffisance : •Primaire ou Secondaire. • Génétique ou insuffisance rénale (pas de production de rénine) → Aldostéronisme : Hyperplasie, Adénome Androgènes: les troubles de production d’aldostérone entrainent des troubles du déterminisme sexuel 12/14 D- Médullo-surrénale a) Histologie • La Médullo-surrénale est formée de cordons et amas cellulaires. Le tissu conjonctif contient de la réticuline et est le support d’une vascularisation abondante avec des capillaires de gros calibre et des veines. On y trouve également quelques cellules ganglionnaires parasympathiques. • Les cellules de la MS synthétisent des catécholamines (Adrénaline : 80% et Noradrénaline : 20% = hormones hydrophiles) par deux types de cellules chromaffines (réduisent sel de chrome). - Cellules à adrénaline : petits grains homogènes Cellules à NA : gros grains, halo clair Cette synthèse est cytoplasmique. Il y a également une sécrétion d’enképhalines. • Les cellules sont dérivées des crêtes neurales, ce sont des neurones sympathiques post ganglionnaires modifiées (pas d’axone, pas de dendrite). Elles sont en relation avec des neurones pré ganglionnaires sympathiques cholinergique (ACH) • Ces cellules ont un noyau volumineux, un cytoplasme basophile granuleux, un REG très développé et des grains de sécrétions très nombreux. Les grains de sécrétions ont délimités par une membrane. Ils contiennent : les hormones l’ATP des protéines appelées chromogranines enzymes: dopamineβhydroxylase (nécessaire à la synthèse de NA et adr) Le REG est très développé pour produire les hormones hydrophiles Ces cellules ne contiennent pas d’inclusions lipidiques Ces cellules sont capables de stockage puisque les hormones sont hydrophiles (différent de la cortico surrénale). b) Effets des Catécholamines Sous l’effet d’un stress, froid, diminution de la glycémie, diminution de la volémie (hémorragie), des stimuli nerveux convergent vers la médullo-surrénale : il y a alors un bolus de relarguage (libération continue en temps normal, bolus lors d’un stress) Les hormones agissent sur les récepteurs α et β adrénergiques de la membrane plasmique 13/14 → Effets cardio-vasculaires : • β1 : augmentation fréquence et force de contraction du cœur • α1 : vasoconstriction artérielle • β2 : relaxation des cellules musculaires lisses des bronches → Effets métaboliques : augmente la glycémie • β2 foie et α1 rein : glycogénolyse, gluconéogenèse • diminution insuline et augmentation glucagon • β1,β3 adipocytes : lipolyse et thermogénèse • β2 des muscles striés squelettiques : glycogénolyse et hydrolyse des TG c) Pathologies • Phéochromocytomes (sécrétion inadaptée d’adr et de NA), paragangliomes, neuroblastomes (tumeur maligne de l’enfant la + fréquente, grave) Ce sont des tumeurs dérivées des crêtes neurales. Elles apparaissent au niveau de la médullo-surrénale mais aussi en position ectopique dû fait de la migration (cf : embryologie de la MS) Ces tumeurs sont rares, 10% sont malignes, peuvent être sporadiques (80%) ou familiale (HéréditaireNF1, Hirshprung) Il peut en résulter une hypertension + accès paroxystiques. 14/14