LES CANCERS UROLOGIQUES

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LES CANCERS UROLOGIQUES
A / Le cancer du rein :
Le cancer du rein représente 2 à 3% des cancers de l’adulte. C’est le 3ème cancer
urologique. L’incidence est en constante augmentation avec plus de 8000 nouveaux cas
par an et 3000 décès. Il est plus fréquent chez l’homme (sex ratio=2hommes pour
1femme). L’âge de découverte médian est de 67 ans chez l’homme et 70 ans chez la
femme.
Dans plus de 60% des cas il s’agit d’un cancer à cellules conventionnelles. Il existe lors
du diagnostic des métastases ganglionnaires dans 12% des cas et des métastases
viscérales dans 6 %.
Dans 66% des cas le cancer est découvert fortuitement grâce à l’utilisation de
l’échographie et/ou du scanner réalisé pour une autre pathologie.
Les facteurs de risques sont le tabac, les expositions professionnelles (le cadmium, les
fours à coke, l’industrie sidérurgique, les produits pétrolifères et l’amiante),
l’alimentation (lien entre cancer et obésité notamment chez les femmes, effet protecteur
des fruits légumes et carotène), le diabète, les insuffisant rénaux (dialyse et transplanté),
les facteurs génétiques (maladie de von hippel lindau, sclerose tubéreuse de bourneville,
syndrome de sturge-weber).
La triade clinique classique (sang dans les urines, douleur, masse lombaire) n’est
présente que dans 10% des cas. Dans la majorité des cas la découverte se fait par hasard
sur un examen radiologique fait pour autre chose.
La prise en charge du cancer du rein est chirurgicale avec soit une ablation totale du
rein, soit une ablation partielle du rein emportant seulement la tumeur (chirurgie
conservatrice). La technique chirurgicale peut être soit la chirurgie ouverte, soit la
laparoscopie (coelioscopie, retroperineoscopie) en fonction de la tumeur
(taille,localisation) et du chirurgien.
Dans de rares cas des alternatives thérapeutiques peuvent être proposés avec la
radiofréquence et la cryothérapie. Les études demandent à être complétées pour
confirmer les résultats carcinologiques à long terme.
Dans les formes métastatiques de nouveaux traitements médicaux sont apparus : les
thérapies cibles (anti-angiogeniques, inhibiteur de facteur de croissance).
B/Les cancers urothéliaux :
Ces tumeurs connues sous le nom de « polypes » concernent le revêtement interne de la
voie excrétrice de l’appareil urinaire (calice, bassinet, uretère, vessie, urètre). Elles
touchent le plus souvent la vessie.
Les tumeurs de vessie représentent en France la 7ème cause de mortalité chez l’homme
et la 10ème chez la femme. Chez l’homme, il existe une croissance régulière de nouveaux
cas à partir de l’âge de 30ans avec un âge médian estimé à 69 ans. Chez la femme l’âge
médian est de survenue plus tardif. Le sex-ratio est de 3,8 hommes pour 1 femme.
Le facteur de risque principal est le tabac. D’autres carcinogènes sont connus comme les
dérivés des hydrocarbures et de l’alanine. Les professions exposées sont les métiers de
la teinture, du caoutchouc, et de la métallurgie. La bilharziose urinaire prédispose au
cancer de vessie de type epidermoïde (3à7% des cancers infiltrants la vessie dans le
monde).
Le symptôme le plus fréquent des tumeurs de vessie reste l’hématurie macroscopique
isolée dans 85% des cas. Des signes d’irritations vésicales peuvent être associées comme
les envies pressantes, les envies fréquentes. Dans moins de 5% des cas une hématurie
microscopique révèle une tumeur de vessie.
L’examen clinique est peu contributif mais la fibroscopie urétro-vesicale est l’examen
diagnostique clef. Il est pratiqué sous anesthésie locale et sur des urines stériles.
Pour le bilan d’extension et l’exploration des cavités excrétrices un uroscanner ou une
urographie intra veineuse est en général pratiquée.
Le traitement de choix des tumeurs de vessie est la résection endoscopique. Cette
chirurgie permet le diagnostic du « polype » et son traitement si il reste superficiel c’est
à dire n’envahissant pas le muscle vésical. Apres la résection de vessie est souvent
instauré un traitement par instillations intravesicales de BCG ou ametycine pour éviter
la recidive du polype.
Si le « polype » envahit le muscle le traitement doit être radical avec ablation de la vessie
et dérivation des urines dans un réservoir adapté.
Si le polype concerne l’uretere ou le rein, l’abaltion du rein et de l’uretere doit être
effectuée mais avec conservation de la vessie.
C/Le cancer de prostate :
C’est un problème de santé publique important de par sa fréquence. Chez l’homme c’est
le cancer le plus fréquent et la 2ème cause de mortalité après le cancer
bronchopulmonaire.
Le dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate) sanguin dans le cadre du
dépistage individuel à conduit à la découverte du cancer plus tôt dans la vie et à un stade
plus précoce.
L’Association Française d’Urologie recommande depuis 2003 le dépistage individuel par
le toucher rectal et le dosage du PSA tous les ans de 50 à 75 ans. En cas de PSA élevé et
/ou de toucher rectal anormal, un avis spécialisé auprès d’un urologue doit être
envisagé. L’Urologue en fonction des données décidera de l’opportunité ou non de
réaliser une série de biopsie écho guidée de prostate. Il n’existe pas à ce jour de
techniques d’ imagerie permettant de se priver d’une analyse des tissus. Seul la biopsie
permet de savoir si il existe un cancer de prostate.
Une fois le diagnostic de cancer fait nous pouvons déterminer une stratégie
thérapeutique.
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