LA MAITRISE DE LA REPRODUCTION SEXUEE

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LA MAITRISE DE LA REPRODUCTION SEXUEE
Les progrès de la biologie surtout l’endocrinologie sexuelle ont permis de maîtriser la
reproduction et de mettre au point des techniques différentes, voire contradictoires.
3 objectifs.

neutraliser la fécondité en interrompant une grossesse en cours.

neutraliser la fertilité en empêchant l’aptitude à concevoir  éviter une grossesse

obtenir une grossesse chez les couples stériles grâces aux PMA = procréation
médicalement assistée.
I- SEXUALITE SANS PROCREATION.
11- contraception.
111- objectifs.
Ces méthodes visent à empêcher la conception mais aussi à empêcher la
nidation .
Qualités :
doit etre efficace
adaptée à l’organisme (sans effets secondaires)
réversible
acceptable sans trop de contraintes.
112- méthodes contraceptives.
1121- Méthodes dites naturelles. Elles ne recourent à aucun produit.
● Le retrait. La méthode consiste à retirer le pénis du vagin avant l’éjaculation. Cette
technique n’est pas efficace à 100 % car elle nécessite une maîtrise importante des
partenaires. De plus, lors de plusieurs rapports consécutifs, il est important d’uriner entre
chaque rapport afin d’éliminer les spermatozoïdes résiduels de l’urètre masculin et
d’éviter leur introduction dans les voies génitales féminines.
● L’abstinence périodique. Elle consiste à ne pas avoir de rapports pendant les
périodes où la femme est féconde. L’ovule « pondu » a une durée de vie d’environ 2
jours et le spermatozoïde émis reste vivant environ 3 jours. Il suffirait de se priver de
rapports dans les 3 ou 4 jours précédant l’ovulation et dans les 2 ou 3 jours la suivant.
Mais, il est difficile de déterminer avec précision la date et le moment de
l’ovulation. De plus, exceptionnellement, des ovules et des spermatozoïdes, dans les
voies génitales féminines, peuvent avoir une durée de vie plus longue.
1
Pour aider à déterminer la période d’ovulation, 3 techniques peuvent être utilisées :
○ la méthode des températures.
Lors d’un cycle de 28 jours, on observe différentes phases :
-
La phase folliculaire durant laquelle un follicule, renfermant un
ovule, mûrit et fabrique des oestrogènes. Cette période commence le
premier jour des règles et dure jusqu’au 14ème jour où s’effectue
l’ovulation.
-
L’ovulation est marquée par la rupture du follicule qui libère
l’ovule .
-
La phase lutéale au cours de laquelle le follicule se transforme en
corps jaune qui sécrète une hormone : la progestérone responsable
de l’élévation de la température corporelle d’un demi degré
environ.
Elle dure 14 jours.
Technique de prise de la température.
-
La température doit être prise tous les matins dès le premier jour des
règles, au réveil, à la même heure, avec le même thermomètre,
avant de se lever.
-
Noter sur un graphique la température mesurée chaque jour, la date
de survenue des règles, leur durée, mais aussi tout évènement
pouvant modifier la température ( rhume, grippe…)
Interprétation des résultats.
A l’ovulation, il se produit souvent une légère baisse de température se produisant
avant l’ascension thermique. Parfois, l’élévation de température se fait progressivement sur
3 ou 4 jours. On considère que l’ovulation a eu lieu le jour correspondant au milieu de la
phase ascendante de la courbe. Un plateau thermique élevé pendant 13, 14 jours témoigne
d’une ovulation de qualité. Si le plateau thermique est de courte durée ou bien chute puis
remonte, cela traduit une ovulation de mauvaise qualité. Un plateau thermique de plus de 17
jours montre une forte probabilité de grossesse.
Utilisation de la méthode.
Plusieurs courbes de température sont établies sur plusieurs mois. On tire la
conclusion que l’ovulation a lieu généralement tel jour. On s’abstient de rapport 3 jours
avant et 2 jours après la date d’ovulation supposée et pour avoir une plus grande marge de
sécurité, 5 jours avant et 5 jours après. Pour des raisons indéterminées, l’ovulation peut
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avoir lieu bien avant ou bien après la date présumée. Il est possible aussi de s’abstenir tant que
le plateau thermique d’au moins 3 jours n’a pas été observé.
D’après Docteur F. Delanoue
○ L’étude de la glaire cervicale. = Méthode Billings)
L’ovulation est souvent précédée de la sécrétion de glaire ( filante, transparente) par le col
de l’utérus et s’écoulant par le vagin de façon d’autant plus abondante que l’on se rapproche
de l’ovulation. Les rapports sont alors interdits pendant cette période. Quand l’ovulation est
terminée, la glaire diminue et disparaît, les rapports sont alors autorisés.
Des bandelettes à introduire dans le vagin permettent d’apprécier la glaire cervicale.
○ La méthode Personna.
Elle existe en France depuis 2000-2001. Un minilecteur permet de détecter dans l’urine la
quantité d’hormones sécrétées par l’ovaire et de signaler le jour de l’ovulation. Après avoir
plongé une bandelette dans l’urine, puis dans le lecteur, une lumière verte s’allume si les
rapports sexuels sont permis, sinon, c’est une lumière rouge. Cette méthode permet
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d’améliorer les méthodes naturelles, mais elle reste peu fiable car des perturbations
hormonales peuvent se produire et la prise de médicaments influence parfois les résultats.
De plus, c’est une méthode coûteuse ( 250 € pour le lecteur et 200 € par an pour les
bandelettes)
1122- Contraception locale.
empêche la rencontre des gamètes
11221- Contraception locale masculine.

Préservatif = condom = capote anglaise. Il empêche la rencontre des gamètes car le
sperme est déversé dans le préservatif et ne se répand pas dans les voies génitales
féminines. Il empêche aussi tout contact du pénis avec les muqueuses vulvaires et
vaginales ce qui protège efficacement
des I.S.T. = infections sexuellement
transmissibles (SIDA).
Il en existe de plusieurs tailles avec ou sans réservoir, lubrifiés ou non, parfumés ou
non. Ils sont souvent en latex mais il en existe en d’autres matériaux pour les
allergiques au latex.
C’est une technique très efficace si certaines conditions sont respectées.
Conditions d’utilisation :
-
Il doit être placé sur la verge en érection avant l’introduction
dans le vagin et doit être gardé pendant toute la durée du rapport
sexuel.
-
La verge doit être retirée du vagin aussitôt l’éjaculation et avant
que l’érection soit terminée sinon le préservatif risque de rester
dans le vagin et du sperme peut s’écouler le long du préservatif.
-
Le préservatif ne doit pas être rompu par un coup d’ongle, par
exemple.
-
Il ne doit pas dépasser la date de péremption.
D’après Docteur F. Delanoue
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11222- La contraception locale féminine.
○. Méthodes mécaniques
- diaphragme
C’est un disque en caoutchouc ou en plastique monté sur une armature
annulaire rigide. Introduit au fond du vagin il coiffe le col de l’utérus et
empêche la progression des spermatozoïdes vers l’utérus. Il doit être placé
selon la technique indiquée par le gynécologue, au moins 20 minutes avant le
rapport et doit être gardé au moins 6 heures après.
Il doit être associé à une crème spermicide pour augmenter l’efficacité.
Ce moyen contraceptif est peu utilisé en France mais beaucoup plus aux EtatsUnis.
D’après Docteur F. Delanoue
- cape cervicale.
C’est un mini diaphragme qu’il faut placer sur le col de l’utérus. Elle exige
une certaine dextérité pour la mise en place. Comme le diaphragme, elle
empêche la montée des spermatozoïdes dans l’utérus et doit être retirée assez
longtemps après le rapport sexuel.
○ Méthodes chimiques.
Ce sont des substances introduites dans le vagin avant le rapport sexuel
permettant de tuer les spermatozoïdes dans le vagin. L’efficacité n’est pas de
100 %, certains spermatozoïdes pouvant être résistants. Leur emploi est surtout
réservé dans des situations où la fécondité est faible (après 40 ans, périodes du
cycle les moins fécondes…) ou en complément d’autres méthodes.
■ les crèmes et gels contraceptifs.
Ils sont livrés en tube avec applicateur vaginal. L’efficacité commence 2 à 3
minutes après la pose et dure entre 10 minutes et 1 heure. Il y a nécessité d’en
remettre avant chaque nouveau rapport.
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■ les ovules contraceptifs.
Ils sont mis dans le vagin où ils vont se répandre dans toute la cavité. Ils sont à
placer 10 minutes à 1 heure avant le rapport de préférence en position couchée.
Il ne faut pas laver le vagin dans les heures qui suivent le rapport. Il faut en
remettre si un nouveau rapport a lieu plus de 4 heures après le précédent.
■ les tampons contraceptifs.
Ils sont à introduire au fond du vagin juste avant le rapport et doivent être
gardés au moins 2 heures après le rapport. Ne disposant pas de ficelle, ils sont
un peu délicats à retirer.
1123- La contraception hormonale.
11231- La pilule Oestro-progestative.
● Mode d’action
Cette pilule consiste à apporter tous les jours à l’organisme des composés
hormonaux (œstrogène ( éthynil-oestradiol )+ progestérone) qui vont bloquer
les ovaires. Ces composés agissent par rétrocontrôle négatif sur le Complexe
hypothalamo-hypophysaire. Ils empêchent la libération des hormones FSH
et LH par l’hypophyse, ce qui bloque l’ovulation et il n’y a plus de risque de
grossesse. Les ovaires ne sécrétant plus d’hormones, la glaire cervicale au
niveau du col de l’utérus devient peu propice au passage des
spermatozoïdes. De plus le développement de l’endomètre de la muqueuse
utérine étant bloqué, la nidation est impossible. L’organisme n’est plus
soumis qu’aux oestrogènes et progestérone apportés par la pilule.
● Différentes pilules oestro-progestatives
- Selon le dosage en hormones. Il existe :
♦ les pilules fortement dosées : 50 microgrammes et plus
d’oestrogènes.
♦ les pilules normalement dosées : 30 à 50 microgrammes
♦ les pilules minidosées : 5 à 20 microgrammes
- Selon leur date d’apparition et leurs composés. Il existe :
♦ les pilules d’ancienne génération bon marché et remboursées
par la sécurité sociale.
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♦ les pilules de nouvelle génération apportant le minimum
d’hormones de synthèse ( 15 microgrammes d’oestrogènes) avec le
maximum d’efficacité ( 100 % ) Elles sont chères
et non
remboursées par la sécurité sociale.
● Efficacité et mode d’emploi.
La pilule oestro-progestative est efficace à 100 % à condition de ne pas
oublier de la prendre ou de ne pas vomir dans les 2 heures qui suivent sa
prise.
Souvent les boîtes sont conditionnées en plaquettes de 21 comprimés. La
première pilule doit être prise le premier jour des règles. Ensuite, il faut
prendre une pilule, tous les jours, pendant 21 jours, à la même heure et ceci
d’autant plus que la pilule est faiblement dosée. Il faut arrêter la prise de
pilule pendant une semaine avant de commencer une nouvelle plaquette.
Pendant cette période d’arrêt, les règles surviendront et on est protégé lors
de cette semaine.
Parfois, les pilules sont conditionnées en plaquettes de 28 comprimés. Il
faut débuter la première pilule le premier jour des règles et continuer sans
période de repos en respectant les consignes relatives à l’ordre de prise des
comprimés.
● Effets indésirables et contre-indications.
- Avant la prise de pilule, un examen gynécologique est nécessaire ainsi
qu’un examen sanguin pour permettre de déceler une éventuelle contreindication.
- tension des seins, migraines, nausées…..peuvent survenir au début de
la prise. Ces effets indésirables peuvent disparaître au fur et à mesure des
cycles de prise.
- Il peut y avoir une légère prise de poids réversible.
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11232- Le patch oestroprogestatif.
C’est un timbre placé sur la peau qui diffuse une dose journalière
d’oestro- progestatif par voie transdermique. Il est collé et agit une
semaine au bout de laquelle il faut le remplacer. Il conviendra de respecter
3 semaines de timbre et une semaine de repos au cours de laquelle les
règles surviennent.
D’après Docteur F. Delanoue
11233- L’anneau vaginal oestro-progestatif.
C’est un anneau contenant des hormones oestro-progestatives placé au
fond du vagin pendant 3 semaines et diffusant les hormones par voie
transvaginale. Il doit être retiré avec une semaine de repos pendant laquelle
les règles apparaissent.
D’après Docteur F. Delanoue
11234- La méthode séquentielle.
Elle consiste à utiliser des hormones de synthèse au moment du cycle où
les hormones naturelles sont sécrétées : les oestrogènes entre 7 à 15 jours
puis associés à un progestatif 6 à 15 jours.
Il y a action sur le CHH en bloquant l’ovulation.
C’est une méthode moins fiable et peu utilisée.
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11235- La micropilule progestative.
● Mode d’action
N’apportant que de la progestérone à microdose, l’ovulation n’est pas
bloquée. La contraception est assurée par la transformation de la glaire
cervicale en une glaire empêchant la montée des spermatozoïdes dans
le col de l’utérus ainsi que la modification de la muqueuse utérine qui
devient impropre à l’implantation d’un ovule fécondé.
● Avantages et inconvénients.
- permet une contraception chez les femmes pour lesquelles les oestrogènes
sont contre-indiqués.
- l’inconvénient réside dans le fait que les règles sont irrégulières arrivant
tantôt avec de l’avance, tantôt avec du retard et pouvant même parfois être
absentes.
● Mode d’emploi et efficacité.
- La pilule est commencée le premier jour des règles puis tous les jours
sans interruption.
- L’efficacité est un peu moindre que la pilule oestro-progestative.
11236- La macropilule progestative.
Elle agit de la même façon que la micropilule progestative.
De la progestérone exclusivement est administrée à des doses plus élevées.
La pilule est prise 20 jours par mois avec, à la suite, une semaine de repos.
Les règles sont plus régulières. L’efficacité est excellente. Cette méthode
est réservée aux femmes qui manquent de progestérone.
11237- Les progestatifs retards.
Le mode d’action est le même que pour les autres progestatifs.
Ce sont des injections de progestérone, par voie sous cutanée ou intramusculaire, faites tous les 3 mois.
Les troubles des règles existent avec aménorrhée.
Cette contraception n’est prescrite qu’exceptionnellement chez les femmes
dont les oestrogènes sont contre-indiqués et qui ont des difficultés à prendre
quotidiennement la pilule.
L’efficacité est bonne.
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11238- L’implant sous-cutané.
L’IMPLANON se présente sous la forme d’un bâtonnet de la taille d’une
allumette et qui est placé sous la peau sur la face intérieure du bras.
L’implant est mis en place par le gynécologue en pratiquant une anesthésie
locale.
Il libère dans la circulation une hormone progestative : l’étonorgestrel
qui va assurer la contraception en bloquant les ovulations et en agissant
sur la glaire cervicale qui devient hostile à la pénétration des
spermatozoïdes.
La durée d’efficacité est de 3 ans.
L’efficacité de l’implant est excellente et la réversibilité est bonne puisque
la fertilité reprend 3 semaines après le retrait.
Inconvénients.
-
possibilité de saignements en-dehors des règles.
-
Règles très espacées, voire absentes
-
Tension des seins
-
Maux de tête
-
Prise de poids
-
Acné
11239- La pilule du lendemain : contraception d’urgence.
Cette méthode ne doit être utilisée que de façon exceptionnelle, c’est-àdire après un rapport sexuel susceptible d’être fécondant (rapport non ou
mal protégé, oubli de 2 pilules les 7 premiers jours d’une plaquette, rupture
de préservatif, viol….)
Ce procédé non efficace à 100 % le sera d’autant plus qu’il sera utilisé
précocement après le rapport suspect.
Il existe :
-
Le NORLEVO est en vente libre dans les pharmacies, sans
prescription
médicale.
Il
s’agit
de
2
comprimés
de
levonorgestrel. Le premier doit être pris dans les 72 heures
suivant le rapport non protégé et le deuxième 12 à 24 heures
plus tard. Les règles doivent survenir, en principe, à la date
10
prévue. Il provoque un déséquilibre hormonal empêchant la
nidation.
-
Le TETRAGYNON est en vente dans les pharmacies sur
prescription médicale. Il s’agit de 4 comprimés associant de
l’éthynil oestradiol et du levonorgestrel. Il faut prendre 2
comprimés dans les 72 heures suivant le rapport non protégé
puis les 2 autres 12 à 24 heures plus tard.
Il est possible d’observer des nausées, des tensions mammaires
est des saignements.
11240- La pilule pour homme.
Des molécules diverses sont testées : association de progestérone et de
testostérone.
Elle est très peu utilisée. Les femmes ne font, en général, pas confiance à
leur partenaire quant à la prise de cette pilule.
11241- Les méthodes d’avant- garde.
♦ Les anneaux vaginaux.
Ce sont des anneaux en silicone placés dans le vagin pour 1 ou 3 mois.
Ils émettent soit de la progestérone, soit oestrogènes et progestérone.
Ils ne sont pas encore commercialisés.
♦ Le bracelet contraceptif.
C’est un bracelet diffusant un progestatif par voie transcutanée.
Son mode d’action est le même que celui des micro ou macro pilules
progestatives.
Il n’est pas encore commercialisé.
♦ Les implants sous-cutanés.
Le NORPLAN est constitué de 6 petits implants en silicone, de la taille
d’une mine de crayon, mis en place sur la face interne du bras.
Ils libèrent un progestatif.
Ils sont commercialisés en Europe du Nord et aux USA et non encore en
France du fait de la présence de silicone.
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1124- La contraception chirurgicale.
Etant irréversible, c’est un procédé de stérilisation.
11241- La vasectomie.
Chez l’homme, elle consiste à sectionner les canaux déférents qui
transportent les spermatozoïdes des testicules aux voies génitales. Le sperme éjaculé
ne contient plus de spermatozoïdes. C’est une opération simple pratiquée souvent sous
anesthésie locale en réalisant une incision au niveau des bourses.
11242- La ligature des trompes.
Chez la femme, les trompes sont ligaturées ou sectionnées. L’ovule va donc
être bloqué et ne pourra pas rencontrer de spermatozoïde. C’est une opération qui se
réalise avec anesthésie générale, sous coelioscopie.
12- Méthodes contragestives.
Elles interrompent la gestation ou empêchent celle-ci.
121- Le stérilet.
C’est un appareil en plastique, en cuivre ou en acier inox de 3à 4 cm avec une
spirale de cuivre. Le cuivre peut tuer les spermatozoïdes, ce qui peut faire considérer ce
procédé comme moyen contraceptif, mais surtout, il entraîne une irritation locale de la
muqueuse utérine qui devient inapte à la nidation.
Mode d’emploi.
Le stérilet est posé à l’intérieur de la cavité utérine, par le gynécologue. Il est placé pour
une durée allant de 18 mois à 5 ans et doit être contrôlé régulièrement.
D’après Docteur F. Delanoue
Efficacité.
Il est efficace dès son implantation. Néanmoins, l’efficacité est légèrement inférieure à
celle de la pilule.
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Avantages et inconvénients.
Le cycle n’est pas perturbé et la protection est permanente.
Les règles sont souvent plus abondantes et plus longues surtout au cours des premiers
cycles.
Son utilisation est plutôt conseillée chez les femmes ayant déjà eu plusieurs grossesses du
fait de l’inflammation de la muqueuse utérine qu’il provoque.
Autres stérilets.
- Stérilet à la progestérone.
De la progestérone va passer dans la sang. Il entraîne des saignements et au cours des
mois un espacement des règles. Il est très efficace et placé pour 5 ans.
- Stérilet d’urgence.
Il est placé dans un délai maximum de 5 jours après un rapport sexuel suspect.
122- Le RU 486 : méthode chimique.
C’est une substance chimique utilisée à partir de 1980 en milieu hospitalier.
Depuis juillet 2004, elle peut être délivrée par les gynécologues et les généralistes.
Mode d’action.
Un comprimé de Mifégyne est ingéré. Il contient la Mifépristone, molécule
stéroïdique se fixant sur les récepteurs à progestérone dont elle prend la place.
C’est une antiprogestérone ne permettant pas l’activation des cellules cibles. La
progestérone ne peut plus agir au niveau de l’endomètre. Le ramollissement du col et
l’augmentation de la contractilité de l’utérus décollent l’embryon. Après 48 heures
un 2ème comprimé de Misoprostol contenant de la prostaglandine est pris. Il stimule
les contractions utérines et l’évacuation de l’œuf.
Utilisation et contre-indications.
Utilisée jusqu’à 6 à 7 semaines après l’ovulation elle est contre-indiquée en cas de
troubles cardiovasculaires.
123- IVG =Interruption Volontaire de Grossesse.
Elle est Autorisée depuis 1975 avant la 10ème semaine, soit 12 semaines après les
règles.
Depuis 2001, elle est autorisée 14 semaines après les règles.
Elle consiste à détruire l’embryon par aspiration, par exemple.
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124- ITG : Interruption Thérapeutique de Grossesse.
C’est un avortement réalisé dans le cas d’une grossesse à risques ou d’une anomalie
du fœtus.
II- UNE PROCREATION SANS RAPPORT SEXUEL.
Un couple normalement fertile a 25% de chance d’avoir une grossesse par cycle
sexuel. Un couple hypofertile a moins de 5% de chance. Quant à un couple infertile, il
est considéré stérile s’il n’a pas pu avoir d’enfant après 2 ans.
21- Causes variées d’infertilité.
14% de couples ne peuvent avoir d’enfants
211- infertilité masculine
Dans 21% des cas l’origine vient de l’homme.
Les causes peuvent être :
2111- Anomalies du nombre de spermatozoïdes.

absence totale de spermatozoïdes. C’est l’ Azoospermie (8%)
origines :
* lésions hypothalamiques
* maladies infectieuses = oreillons
* cryptorchidie (testicules restés dans la cavité abdominale)
* obstruction des canaux déférents
* problèmes d’éjaculation

Oligospermie = nombre insuffisant de spermatozoïdes  10 Millions / millilitre

Thératospermie = gamètes anormaux.
2112- Anomalies fonctionnelles.

mobilité des spermatozoïdes : il doit y avoir 60% de spermatozoïdes mobiles 3
heures après le prélèvement sinon il y a Asthénospermie. Cela peut être dû à une
absence de fructose ou à un Ph trop élevé.

anomalies de la fécondance difficiles à évaluer.
212- infertilité féminine
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Dans 30% des cas, l’infertilité a une origine féminine.
Dans 40% des cas, le problème vient l’homme et de la femme.

stérilités hormonales.
o
Elles s’accompagnent souvent de troubles des règles.
o Anomalie de l’ovulation

Origine ovarienne (peut être traité par des médicaments inducteurs de l’ovulation)

Origine corps jaune avec insuffisance lutéale. C’est la nidation qui devient
impossible.
La détection est réalisée par l’enregistrement des courbes de température et par
échographie des ovaires.

stérilités par migration perturbée.
o Obstruction des trompes souvent d’origine infectieuse (MST) qui empêche la
rencontre du spermatozoïde et de l’ovule
o Endométriose = prolifération de cellules de la muqueuse dans les trompes ( ou
dans l’ovaire)

troubles de la réceptivité du sperme : 10 à 15% des cas
o glaire cervicale absente. La migration des gamètes mâles se fait mal.
o glaire hostile aux spermatozoïdes.
Dans 7,5% des cas aucune cause n’est diagnostiquée.
22- Quelques techniques de procréation médicalement assistée = PMA.

ensemble des techniques médicales facilitant la procréation.

Les gamètes sont manipulés in vitro

Les objectifs sont de palier aux déficiences pathologiques de la fertilité du couple
o Allongement anormal du délai de conception
o Impossibilité de concevoir
221- l’insémination artificielle
Elle peut se réaliser :
o avec le sperme du conjoint = IAC
o avec le sperme d’un donneur anonyme
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
traitement du sperme.
o Sélectionner les gamètes les plus vigoureux
o Concentrer le sperme
o Congeler le sperme dans l’azote liquide et stocker dans des banques de sperme
= CECOS = Centre d’Etude et de Conservation du Sperme.

insémination au moment de l’ovulation détectée avec test repérant le pic de LH.
222- la stimulation ovarienne.
o dans le cas de dysfonctionnement ovarien
o traitement à base de molécules proches de la FSH à partir du 3ème au 5ème jour
du cycle  maturation des follicules suivie par échographie.
o Injection de forte dose HCG (hormone de grossesse)
o Risque de grossesse multiple.
223- les techniques de FIV (fécondation In Vitro) FIVETE = FIV

réaliser un cycle hormonal artificiel pour obtenir de nombreux ovocytes .
o injection en continu d’analogues de GnRH  blocage des gonadostimulines
naturelles
o traitement avec FSH ou de l’HMG pour provoquer la maturation de plusieurs
follicules.
o Quand le diamètre du follicule est suffisant (17mm) injection de l’HCG
(hormone gonadotrophique chorionique ) qui provoque le pic de LH 
ovulation
o 36 heures après, ponction des follicules mûrs et recueil d’ovocytes
fécondables.

chez l’homme, prélèvement de spermatozoïdes après élimination du liquide séminal et
sélection des plus vigoureux

fécondation in vitro en inséminant les ovocytes par les spermatozoïdes dans un
milieu approprié. Après 24 à 48 heures de culture, obtention d’embryons à 4 ou 8
cellules.

Réimplantation d’un ou plusieurs embryons dans l’utérus maternel  1er bébé
éprouvette 1978.
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224- quelques autres PMA.

la GIPT Ganset Intra Folli Transfert.
Les gamètes sont recueillis comme pour une FIV et transférés directement dans les
trompes. 20% réussite.

la ZIFT. Zygote Intra Follico Transfert. : transfert d’œufs fécondés 24 heures après
fécondation.

la SUZI = Sub Zonale Insémination : introduction d’un ou plusieurs
spermatozoïdes sous l’enveloppe pellucide avec risque de polyspermie.

l’ICSI := Intra Cytoplasmique Sperme Injection. Injection du noyau du
spermatozoïde dans l’ovocyte.
23- surveillance de la grossesse.

échographie. 3 conseillées (1 par trimestre)
o à la 11ème semaine

décèle grossesse multiple

précise l’âge de la grossesse

contrôle la morphologie de la tête, tronc, membres.
o entre 19ème et 21ème semaine

vérifier si les organes sont fonctionnels

sexe du fœtus
o entre 29ème et 31ème semaine de grossesse


vérifier tête au niveau du col

localiser le placenta
amniocentèse (cas exceptionnel)
prélèvement du liquide amniotique pour déceler des anomalies chromosomiques.
III- MAITRISE DE LA REPRODUCTION ET INTERROGATIONS ETHIQUES.
31- performances techniques et interrogations
Une intervention techniquement possible est-elle :
-
souhaitable
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-
tolérable ou acceptable ?
La maîtrise de la reproduction pose des problèmes éthiques.
o transplantation d’embryons chez une femme porteuse n’ayant aucun lien
génétique avec le fœtus.
o Possibilité pour une femme ménopausée d’avoir des enfants.
o Choix du sexe de l’enfant.
32- le problème des embryons.
Embryon = stade jusqu’à 2 mois de gestation.
Tous les organes sont ébauchés.
C’est une personne potentielle.
Avant 2 semaines = préembryon.
La pratique des FIV produit des embryons surnuméraires non utilisés (stockés,
congelés)
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