PHILOSOPHIE : SYNTHESE Chapitre 1 : La philosophie grecque. 1) Naissance de la philosophie Occidentale A. La naissance de la philo : Grèce VIe ACN B. Les 1er philosophes : les présocratiques 1. Thalès de Milet 2. Anaxymandre 3. Anaxymène C. Héraclite et Parménide : on laisse tomber. 2) L’époque classique de la philosophie classique A. Socrate (469 – 399 ACn) 1. Vie et personnalité 2. Objectif principal et méthode: 1° : L’ironie socratique (l’art d’enseigner par interrogation) 2° : La maïeutique (l’art d’accoucher les esprit) 3. La pensée de Socrate B. Platon (427 – 347 ACn) 1. Vie et personnalité 2. La philosophie de Platon 1°La théorie des idées 2°La psychologie de Platon 3°L’éthique de Platon 4°L’Etat chez Platon 5°Vers une métaphysique théologique 6° Le Dieu chez Platon C. Aristote (384 – 322) 1. Vie et personnalité 2. La logique 3. La philosophie d’Aristote 1° Métaphysique 2°L’homme 3° L’éthique 4° dieu = cause finale Chapitre 2 : La philosophie du Moyen Age. 0) Naissance de la philosophie Occidentale 1) Philosophie patristique A. Traits généraux B. Saint Augustin (354 – 430) 1. Vie et personnalité 2. La pensée 1° Introduction 2° Physique 3° Logique 4° Ethique 2) Philosophie scolastique A. Transition B. Monde ambiant culturel au XIIIe siècle C. Saint Thomas d’Aquin (1225 – 1274) 1. Vie et personnalité 2. La pensée 1° Introduction 2° Physique 3° Logique 4° Ethique Chapitre 3 : La philosophie des Tps Mod. (XVe – XVIIIe siècle). 1) Transition 2) René Descartes (1596 – 1650) A. Introduction B. Présentation C. La pensée de Descartes 1. La métaphysique de Descartes 1ère idée claire et distincte : le cogito. 2ème idée claire et distincte : Dieu existe. 2. L’homme 3) Immanuel Kant ( 1724 – 1804) A. Introduction B. Critique de la raison pure : Que puis-je savoir ? 1. Les jugements analytiques : 2. Les jugements synthétiques C. Critique de la raison pratique : Que dois-je faire ? Questions d’examen. PHILOSOPHIE : SYNTHESE La Philosophie n’est pas de la spéculation dans le vide mais une science basée sur la recherche du savoir et du connaître et qui a la prétention d’une compréhension globale et globalisante. La philo est une réflexion sur le Tout (l’être) et le Rien. Philo : être l’ami de et Sophia : sagesse Qu’est ce que le savoir et le connaître ? épistémologie : théorie de la connaissance : dichotomie fondamentale (distinction Vrai/Faux ; Bien/Mal) Distinction Bien et Mal : Ethique philosophie Morale Beau et Laid : Esthétique Etre et Non Etre : métaphysique Existentialisme Chapitre 1 : La philosophie grecque. 1) Naissance de la philosophie Occidentale A. La naissance de la philo : Grèce VIe ACN - Avant la philosophie : 3 périodes 1. Période Primitive : croyances religieuses dieux – divinités supérieures à l’homme 2. Période Mythique : croyances en mi-dieu, mi-homme héros 3. Période Philosophique : (miracle) passage - La philosophie naît au VIe siècle avant Jésus Christ en Ionie : La philosophie naît en Ionie : Région Asie mineure ( = Turquie aujrdh) Région vivant un essor formidable d’un point de vue culture, échanges commerciaux, etc. Au sein de la population, deux grandes classes sociales : une minorité de riches (nobles) et une grande majorité d pauvres. Entre ces deux groupes va se constituer une autre classe sociale d’où vont émerger les 1ers philosophes. Région qui par échanges commerciaux et autres avec Athènes va influencer la Grèce à suivre son exemple culturel et philosophique. - Selon Aristote : Le 1er philosophe est Homère ( poète auteur de l’Odyssée et de l’Iliade) : parce qu’il procède à une humanisation de l’homme par rapport à la période primitive. Aristote n’avait pas le recul que nous avons maintenant ni nos distinction c’est pourquoi cette qualification qui évidemment n’est plus valable aujourd’hui : Homère est un Poète avec qui : 1. Le pensée mythico religieuse a trouvé une expression écrite 2. on assiste à une humanisation des dieux et donc une idéalisation de l’homme Le 1er Théologien est Hésiode ( un des 7 sages) : parce qu’auteur de théogonies = récits de création (Genèse des dieux) et de cosmogonies (Genèse du monde). On assiste à la recherche d’une loi universelle qui régirait le monde. - Les 7 sages : Pas encore philosophes Sagesse provenant d’apophtegmes (=petites maximes picturant des vérités morales) « Connais-toi, toi-même » est l’une des plus connues. le plus illustre des 7 sages : Solon qui fut l’archonte (le bourgmestre) d’Athènes 594 – 593 et qui entreprit de réduire le fossé entre classes un autre sage est Thalès de Milet (640 -545ACn) l’Histoire de la philo commence par lui. B. Les 1er philosophes : les présocratiques - Ce qui est recherché c’est le principe même du monde, nommé arche qui signifie élément. Arche = principe unique, d’où tout provient, qui sous-tend tout et où tout retourne. - Ce qui provoque le passage de la période mythique à la philosophie c’est l’étonnement et la preuve de raison qui en découle. L’étonnement provoque en l’hô la réflexion intellectuelle propre de tt hô de science et donc des philosophes. Attention : le passage n’est pas une rupture mais une discontinuité. - Présocratique désigne les 3 philosophes existant avant Socrate : 4. Thalès de Milet - C’est le 1er à tenter une explication physique de l’origine du monde. - Arche de tout = l’eau - Mais Thalès est encore tributaire de l’époque mythique et c’est pourquoi il affirme que tt est plein de divinités, malgré ces résidus mythiques, sa recherche prend son point de départ dans l’observation des apparences sensibles. 5. Anaxymandre - Arche de tt chose = l’Apeiron (= illimité- indéterminé- indéterminable) - Mais pour Anaximandre, l’apéiron est le principe physique qui se situe au-delà de tout indétermination 6. Anaxymène - Arche de tt chose = l’air - L’air d’Anaxymène est l élément constitutif et le principe explicatif de tout les étants, mais l’air est moins élémentaire que l’eau de Thalès. Il n’est plus tellement « matériau premier » mais plutôt principe vivant, indéterminé et illimité comme l’Apéiron d’Anaximandre. Ces trois philosophes vont tenter de répondre à la question « Qui a créé le monde ? » posée par Hésiode mais en faisant preuve de raison et non faisant référence aux mythes et divinités. Puis, ils vont s’intéresser à la phusis : à la nature qui comprend le Monde, le Moi et Autrui. Comment les choses peuvent-elles changer tout en restant les mêmes recherche d’un étant véritable, d’une essence de la phusis. fin de l’ère mythique d’occident C. Héraclite et Parménide : on laisse tomber. 2) - L’époque classique de la philosophie classique Les sophistes : ( = marchand d’art oratoire) marquent une 1ère « crise » de la pensée philosophique but n’est plus la connaissance de principe fondateur de toute chose mais la persuasion pouvoir de domination par la parole sophisme : faux raisonnement, juste en apparence mais dont l’auteur sait la fausseté. - Philosophie se déplace : Ionie Athènes - Athènes : siècle de Périclès (V ACn) essor politique pcq instauration de la « démocratie » A. Socrate (469 – 399 ACn) 4. Vie et personnalité Socrate était le philosophe de la rue qui considérait son activité philo comme une vocation. Bien qu’il avait un sens de la justice et qu’il respectait les lois, le discours de Socrate fini par gêner et mourut, contraint de boire la ciguë après avoir refusé la fuite. 5. Objectif principal et méthode: - Clé de l’explication du Tout passe définitivement de la Phusis à la capacité de connaissance de l’hô - Discours philosophique devient discours anthropocentrique : Socrate veut faire accéder l’hô à la vertu mais pour y accéder 1 seul moyen : la connaissance, cad il faut savoir ce qu’est le bien avant de pouvoir l’appliquer. Ainsi partant des données particulières quotidiennes qui concernaient son interlocuteur, il cherchait l’essentiel, le général et c’est pour cela qu’Aristote dira de lui qu’il découvrit le discours inductif. - Philo de Socrate = cheminement vers la vérité. Il refusait l’enseignement ex cathedra de la philo, son « chemin » vers la vérité était le dialogue, celui-ci comprend 2 étapes : 1° : L’ironie socratique (l’art d’enseigner par interrogation) Cette étape de construction consistait à faire voir aux autres leur ignorance, la 1ère attitude à apprendre est donc l’humilité. 2° : La maïeutique (l’art d’accoucher les esprit) Par cette méthode Socrate veut faire sortir des esprits les notions et concepts qui y sont enfermés. Il les met à jour par un jeu de questionnement par conséquent il nous suffira de nous connaître pour le découvrir. 6. La pensée de Socrate : - Péché est pour Socrate un péché d’ignorance et le véritable mal est le refus de connaître. Il suffit de connaître le bien pour le faire intellectualisme moral. - Essence = recherche du concept général : la vérité - La connaissance purement intellectuelle a ses limites, il y a des situations où la seule raison ne suffit pas à les résoudre. Socrate introduit une instance supérieure à la raison daïmonion, une voix intérieure qui donne conseil = conscience morale qui peut être identifiée chez Socrate à dieu. B. Platon (427 – 347 ACn) 3. Vie et personnalité Platon fut issu de la haute noblesse athénienne et fut l’élève de Socrate. Il quitta Athènes, puis fonda l’Académie où l’on enseigne la « droite » philosophie qui avait comme finalité de former des hommes capable de diriger la cité. Il s’essaya à la réalisation de l’Etat idéal qui, à deux reprises se solda par un échec. La plus grande partie de son œuvre fut rédigée sous forme de dialogues. Trois éléments altèrent la compréhension de l’œuvre de Platon : 1° l’ampleur de son œuvre / 2° la forme dialogique / 3° le recours régulier au mythes. Platon voulait comprendre la Tout et sa théorie platonicienne des Idées est 1 des événements philosophique qui a marqué l’histoire de la pensée occidentale. 4. La philosophie de Platon 1°La théorie des idées - Essence = Idées - Pour Platon, il existe 2 mondes : métaphysique dualiste (il divise tt en deux): Le monde sensible visible (monde tel que nous le percevons avec nos sens) Le monde des Idées intelligible (l’essence du monde sensible) A deux mondes complètement ≠ correspondent 2 manières de connaître totalement ≠. Platon conçoit les perceptions comme les occasions grâce auxquelles l’âme se rappelle des essences, de la connaissance des Idées. Pour Platon la connaissance philosophique = réminiscence. Ainsi l’âme, avant d’être attachée à un corps et de se retrouver prisonnière de celui-ci, végétait dans le monde des Idées où elle avait vue ouverte sur les Idées. Pour expliquer tout cela Platon va se servir du mythe de la caverne. Une force, l’éros, représente l’amour des Idées par lequel l’âme s’élève à la connaissance de cette réalité véritable que ne possèdent que les Idées. Par un effet de réminiscence, l’âme va tenter de se ressouvenir des Idées. Cependant comme les perceptions sont extrêmement diverses, les Idées qui les sous-tendent doivent être aussi diverses. Le rapport entre le monde des Idées et le monde sensible est un rapport d’imitation comme le rapport entre un original et une copie. Et comme la perfection est réservée aux Idées seules, l’imitation n’est possible que par la participation. Les concepts généraux de Socrate ont été changés dans les théories de Platon en Idées, en des réalités supérieures c’est pourquoi l’on peut qualifier la théorie de Platon d’idéalisme outré. Le monde des Idées de Platon était hiérarchisée, ordonné (sans précisons quant à l’ordre et la structure) dont le sommet est l’idée du Bien = Idée du Beau = Idée du Vrai. 2°La psychologie de Platon - Platon est le 1er à tenter de comprendre l’âme humaine. Elle se présente sous 2 aspects : Elle est ce qui se meut soi-même et qui meut autre chose Elle est ce qui perçoit et ce qui veut L’âme est immortelle et inengendrée, elle a pu voir les Idées avant d’être enchaînée au corps. C’est son union au corps qui provoque l’oubli des Idées dont il faudra se ressouvenir. C’est de par son union au corps qu’elle est ce qui veut et ce qui perçoit. Ainsi, l’âme possède des traits caractéristiques des 2 mondes : Le raisonnable monde des Idées Le déraisonnable monde sensible Ainsi dans le déraisonnable, l’âme peut avoir 2 faces : l’une qui tend vers la raison : le Courage l’une qui s’oppose à la raison : la Convoitise L’âme à deux faces pcq vivant dans le monde des idées, l’âme peut se laisser tenter par la convoitise et en guise de punition, sera enchaînée à un corps. Ce qui adviendra d’elle par la suite dépendra de l’effort qu’elle aura fourni pour se détourner de la convoitise, accédant à la connaissance à la sagesse. Platon croit en la métempsycose, fiat qu’une âme peut animer plusieurs corps successivement. L’âme à trois états : la Raison, la Convoitise et le Courage. Mais cette psychologie platonicienne soulève plusieurs questions dues à cette métaphysique dualiste. 3°L’éthique de Platon - l’âme a comme tache de réaliser la plus haute perfection possible ici-bas et participer ainsi le mieux possible au Bien suprême. Chaque partie de l’âme doit tendre vers la sagesse. - Raison sagesse Courage bravoure Convoitise maîtrise de soi et modération La relation entre ces trois vertus doit être assurée par la droiture dont le « correspondant » idéal est la justice. 4°L’Etat chez Platon - L’Etat de Platon se divise en trois « classes » : La 1ère : celle qui délibère (raison) : c’est aux philosophes que reviennent la direction et gouvernement de l’Etat cad le pouvoir législatif et exécutif. La 2ème : celle des auxiliaires (courage) : c’est à la hiérarchie militaire et aux fonctionnaires, de seconder les philosophes cad assurer l’ordre intérieur de l’état et le protéger vis-à-vis de l’extérieur. La 3ème : celle des gens qui font des profits (convoitise) : c’est aux paysans et gans de métiers de fournir à l’état les moyens matériels à sa subsistance par le travail, production et commerce. Ce n’est que quand les 3 classes rempliront chacune leur tache que l’état correspondra à son idéal, la justice. En fin de comte l’état idéal de Platon ressemblait à une dictature militaire au service d’une doctrine philosophique. 5°Vers une métaphysique théologique Platon ne peut expliquer le changement, la variation de toutes choses sensibles. Les Idées ne sont plus interprétées comme une cause mécanique des choses mais comme une cause finale. Les choses sensibles ne sont plus de que de pâles copies des Idées, l’Idée serait maintenant le modèle vers lequel tend notre existence terrestre. Ainsi tout devenir est téléologique, tout notre agir tend vers une fin, et la fin suprême est le Bien. L’homme doit tenter de réaliser le télos (fin que l’on doit tenter de réaliser le plus parfaitement possible mais attention télos = Idées), c’est l’idée du Bien = Vrai = Beau qui doit régir toute notre vie et tout notre agir. 6° Le Dieu chez Platon - dieu philosophique de Platon = Idée de Bien, Vrai, Beau : c’est la fin étique suprême de l’homme. - C’est vers ce dieu que tout doit tendre. - Platon considère donc ce dieu comme Fin Ultime mais aussi comme démiurge, cad l’architecte du monde. C. Aristote (384 – 322) 4. Vie et personnalité Aristote, à 17 ans fut l’élève à l’académie de Platon, après y avoir enseigner jusqu'à la mort de ce dernier, il sera précepteur du fils de Philippe de Macédoine, Alexandre le Grand. En 334, lorsqu’Alexandre accède au trône, Aristote revient à Athènes et y fonde son école, le « Lycée » l’enseignement y était déjà plus universitaires, visant à promouvoir toutes les sciences, sciences philosophiques en particulier. Son œuvre est classée en trois rubriques : traités de logique dont l’organon, traités de philo théorique comprenant une physique et une métaphysique, et, traités de philo pratique parmi lesquels éthique, politique, poétique, rhétorique. Aristote aborde toutes les disciplines philosophiques de façon très systématique, il est à l’origine de la logique. Avec lui, il ne s’agit plus de changer l’homme et le monde mais de considérer et l’homme et le monde comme objet de la connaissance. L’idéal de sagesse qui était la philosophie se change en idéal de savoir. - Aristote : penseur encyclopédique pcq philosophie qui englobe - Aristote : père de la logique - Aristote va ramener les Idées de Platon sur terre 5. La logique - Socrate : philo = recherche un idéal de sagesse - Aristote : philo = recherche un idéal de savoir et sa méthode pour y arriver est la logique. L’élaboration de la logique a une fin méthodologique, il s’agit de montrer le chemin grâce auquel peut être atteinte n’importe quelle connaissance scientifique. Aristote considère la logique comme propédeutique cad comme un enseignement préparatoire à Aristote est d’accord avec ses prédécesseur Socrate et Platon pour affirmer que la connaissance s’opère à travers le concept visant l’universel, mais il conteste la séparation métaphysique radicale de Platon. Aristote s’efforce de découvrir le rapport entre l’idée et le phénomène dans la réalité qui est la nôtre. Il cherche l’intelligible dans le sensible, selon lui cette démonstration ne peut consister que dans la déduction du singulier à partir de l’universel >< induction partir de l’universel pour arriver au particulier. Pour cela Aristote utilise des syllogismes, alors que Socrate utilisait le discours inductif. Socrate utilise un dialogue alors qu’Aristote utilise une méthode schématique dont fait partie le syllogisme qui revient à la déduction d’une affirmation par une autre affirmation. 6. La philosophie d’Aristote - Aristote = champion de la pensée abstraite dont la performance est d’avoir opéré un détachement des formes universelles, et qui a su déterminé avec clarté et assurance ses concepts et qui par là créa le langage de la science. 1° Métaphysique - Comment un être peut-il rester le même tout en changeant ? Quel est l’étant véritable ? Platon><Aristote à ce propos. Aristote n’imaginera pas une cause extérieure pour expliquer ce phénomène. Platon : métaphysique de base = dualité entre monde sensible et monde des Idées Aristote : métaphysique de base = doctrine hylémorphique cad chose sensible = forme + matière étant véritable = essence qui se déploie dans les phénomènes tout phénomène est donc réalisation de l’essence. 1. Les observations correspondent à l’’hylémorphisme : cad que l’essence ne devient réelle que grâce à la forme donnée à la matière. Ex. : la chaise : matière = bois/métal forme = chaise matière informe à laquelle on donne une forme, cela confère à la chose son identité et donc la forme est l’essence même de la chaise ainsi formée. Ainsi Aristote ramène les « Idées » de Platon sur terre : l’essence n’a plus de forme supérieure. L’universel n’est réel que dans le singulier. 2. L’explication = connaître les causes de l’auto réalisation de l’essence dans les phénomènes La matière comme facteur d’imperfection. Ex. la chaise : cause matérielle = le bois /métal cause formelle = chaise cause finale = s’asseoir Pour Aristote toute chose sensible = forme + matière. L’essence universelle n’existe que dans les réalisations singulières cad que la chose singulière est le seul étant véritable réel. l’homme = caractère essentiel et chaque individu =’étant véritable réel. Abstraction = dégager l’essentiel cad dégager l’essence des réalités singulières. Substance = ce qui reste le même derrière tout changement. La substance est donc toute chose singulière mais, la substance n’est pas commune à toute chose parce que seule l’essence l’est. La substance va conserver son identité à travers tt changements. C’est la matière qui subit le changement, la matière est ce qui peut changer matière = puissance. La matière=ce qui peut être. (Le tronc d’arbre peut être une chaise, il est une chaise en puissance). C’est cette potentialité qui rend possible le changement, mais attention, la potentialité à ses limites, un tronc d’arbre peut avoir une forme chaise mais jamais une forme chien ou vêtement. Acte = chose que l’on peut utiliser, la forme est devenue actuelle. Ainsi pour tt chose sensible : Forme + matière ↓ Acte Puissance La matière rend possible le changement, le tronc (le bois) deviendra la chaise en puissance quand il recevra la forme, et dès lors il pourra passer à l’acte pour être utilisé. 2°L’homme Aristote conçoit l’homme comme une substance constituée d’une forme et d’une matière. L a forme qui détermine les êtres vivants est l’âme conçue comme principe de vie. L’âme est la cause des ≠ activités des êtres vivants. homme = matière + forme et forme = âme pour les être vivants. Ame est incapable cad qu’elle n’est réelle qu’en tant que la force qui meut et qui régit le corps. Elle est composée de trois couches. 1. L’âme végétative : vise la nutrition et reproduction (capacités des plantes) 2. L’âme sensitive : vise la mémoire, les sensations et la faculté de pouvoir se mouvoir de façon autonome dans l’espace (capacité des animaux) 3. L’âme intellective : couche propre à l’homme mais où la raison mue l’instinct en vouloir et la représentation en connaissance (capacité des être humains) Les 5 sens = seul tremplin pour l’homme vers la raison, vers toute connaissance. bcvhdgvh Socrate/Platon/Aristote : connaissance générale = essence. Mais pour Aristote, comme les essences n’apparaissent pas telles quelles dans la perception des choses sensibles, c’est le rôle de la raison d’abstraire de la chose sensible l’essence. Raison = fonction de connaître les essences universelles, elle dotée de 2 facultés : 1. Intellect actif : rôle = extraire les essences de nos différents sensations (immortel) 2. Intellect passif : rôle = purement réceptif, reçoit les essences intelligibles (mortel) 3° L’éthique l’étique aristotélicienne : la raison = spécificité de l’âme humaine. Le but final (Télos) de tout être humain = le bonheur. Ce bonheur dépend en partie des circonstances extérieures. Tout homme doit tendre à ce bonheur par son propre agir. Ainsi , la fin ultime, télos, de tout homme réside dans le bonheur ; bonheur que l’homme doit acquérir par la pratique et l’entraînement. La vertu de l’homme consiste dans l’agir raisonnable, qui se développe à partir de dispositions naturelles et qui a pour résultats la satisfaction et le plaisir. l’agir raisonnable = le juste milieu, c’est la saisie rationnelle : Lacheté Courage Témérité Extrême - juste milieu Extrême + 4° dieu = cause finale Principe physique : tout ce qui est mû est mû par autre chose, mais l’on ne peut continuer à l’infini. Aristote admet un 1er moteur qui, tout en communiquant le mouvement, n’est lus mû par autre chose. Ce 1er moteur est ce qu’Aristote appellera dieu. Ce dieu est éternel, immatériel et absolument parfait, il est l’acte pur, la forme pure et parfaite. De par sa perfection, ce dieu ne peut que s’aimer lui-même car l’objet de son amour ne saurait être imparfait. (c’est pourquoi l’église va rejeter la thèse et philo d’Aristote). Chapitre 2 : La philosophie du Moyen Age. 0) Transitions A la mort d’Aristote, la Grèce va subir l’occupation romaine. Le temps des sophistes est révolu ainsi que le temps des philosophes tels Socrate, Platon et Aristote dont le sujet de pensée était l’individu considéré comme membre de l’Etat. La pensée philosophique se détourne de cette image politique de l’homme, privilégiant l’individu considéré isolément et la recherche du bonheur personnel. Le Telos (fin ultime, but final) de la réflexion philosophique tend dès lors vers le salut individuel. Salut qu’il faudra assurer malgré les circonstances, trois différentes écoles/courants s’adonneront à cette tâche : 1) le stoïcisme : harmonisation de l’individu avec les lois du cosmos et du destin vise à atteindre la sérénité parfaite : l’Ataraxia. 2) l’épicurisme : vise également à atteindre cette sérénité mais soulignant les plaisirs de la vie présente, ce qui est tout à fait contraire au stoïcisme 3) le scepticisme : volet épistémologique : éviter de s’engager dans une voie déterminée ; la sagesse sceptique consiste avant tout à ne pas s’engager, à ne pas trancher entre le oui et le non Période de l’esprit occidental appelé « hellénistique » s’étend de 300 ACn à 200 PCn et caractérisée par une absence généralisée de sol. Absence de sol nécessite un nouveau sol, en l’occurrence un « sol de croyance » manifesté au début de notre ère par l’avènement du christianisme. Début du Moyen Age au Ve siècle : les penseurs élaborent leur doctrines au contact du christianisme. La philosophie du M.A. s’étend des 1ers siècle de notre ère jusqu’au XVe siècle et dont le fil conducteur est la foi chrétienne. La raison humaine qui s’efforça de se libérer des entraves mythiques, qui frôla l’autosuffisante avec Aristote, doit se défendre face à une nouvelle vérité révélée par Dieu. La philo a ses sources propres et sa fin propre, elle doit garder son autonomie par rapport à tt science particulière, y compris la théologie. Le fossé qui existe entre Foi et Raison doit être respecté. La philo peut être la servante de la théologie mais à condition que chacune des 2 sciences respecte son champ respectif. Les penseurs du M.A. n’ont pas tjs respecté cette distinction mais ce n’est pas pour la cause, ce n’est pas un reproche suffisant que pour rejeter l’entièreté de leur pensée philosophique. 1) Philosophie patristique A. Traits généraux La pensée des 1er siècle se trouve au carrefour de 2 monde tt à fait différent : hellénisme et judaïsme, et partant de 2 sagesses fondamentalement autres : 1) sagesse divine : s’adresse à la foi 2) sagesse humaine : seule source d’inspiration la raison. Vis-à-vis de ces divergences, 3 attitudes différentes ont été adoptées : 1) rejet d’une des deux sagesses 2) mélange des deux 3) collaboration harmonieuse entre les 2 sagesses. C’est cette troisième voie de conciliation qui sera privilégiée par les grands penseurs chrétiens. B. Saint Augustin (354 – 430) 3. Vie et personnalité Saint Augustin est né dans le nord de l’Afrique de mère chrétienne et de père païen. Il eût une jeunesse aussi tumultueuse que studieuse et se lança dans rhétorique avant d’enseigner, et de découvrir les œuvres de Plotin (dernier des grands penseurs de la philo grecque). En 386, il se convertit au catholicisme, est ordonné prêtre en 391, devient évêque en 396 ; il passera entre autre sa vie à l’élaboration écrite de sa pensée. Son œuvre immense est extrêmement variée dont son œuvre très célèbre : les « confessions ». 4. La pensée Distinction de deux philo : philosophie chrétienne, qui tire sa sagesse de la science de l’Ecriture sainte : sagesse théocentrique, qui est à la fois théorique et pratique, et la philosophie des gens : philosophie au sens pris par les grecs et que nous considérons aujourd’hui depuis la renaissance. Saint Augustin n’a pas élaboré de synthèse proprement philosophique mais l’on peut extraire de ses récits une physique, une logique et une éthique. 1° Introduction Les sens ne nous permettent pas de dépasser l’opinion. L’intelligence saisit des vérités éternelles, nécessaire et immuables ; des vérités objectives dont ne saurait rendre compte l’esprit humain. Saint Augustin conclut que ces vérités objectives ne sauraient trouver leur fondement que dans un Esprit supérieur à l’esprit humain : Dieu. 2° Physique - L’objet principal de cette physique est Dieu en tant que Réalité suprême et cause efficiente de toute autre réalité : Monde corporel : créé par Dieu et en évolution constante. Dieu a déposé dans la matière les semences de la perfection. L’homme : pour comprendre la nature humaine , st Augustin opte pour une solution intermédiaire entre du dualisme de Platon et l’hylémorphisme d’Aristote. Homme : constitué de deux substances naturellement unies. 3° Logique Dieu = Vérité supérieure, cause exemplaire de toute vérité 4° Ethique Dieu = bien suprême et amour subsistant. Il est la cause finale de toute tendance créée Ethique comprend 2 thèmes : libre arbitre (affirmation de la liberté individuelle) = prérogative de l’âme humaine et, le problème du mal = volonté humaine parce que c’est impossible que Dieu être de Bien, de Bonté et d’Amour ait inventé le mal. Saint Augustin est un des plus grands penseurs chrétien, auteur d’une synthèse théocentrique où est ramené à Dieu comme à sa source et sa fin ultime. Il a subordonné la philosophie à la théologie. 2) Philosophie scolastique A. Transition - A la chute de l’empire romain, succède une période de bouleversements, une période très troublée durant laquelle l’Europe occidentale revient à une société rurale, où le niveau général de culture et d’instruction va descendre très bas. La seule instance chargée de l’enseignement est l’Eglise catholique, s’attelant à promouvoir la sagesse divine ; tout le savoir converge et est subordonné à la théologie. Phénomène accentué par le fait que peu d’ouvrages purent être conservés, les seules sources proviennent des Pères de l’Eglise et de St Augustin - La situation n’est pas du tout similaire dans le monde arabe, qui dispose de traductions d’œuvres de Platon et surtout d’Aristote. Par ce biais Aristote va faire son entrée en Occident, la découverte aristotélicienne allait marquer profondément le développement de la pensée du XIIIe siècle. B. Monde ambiant culturel au XIIIe siècle - Jusqu’au XIIIe siècle : enseignement dans de petites écoles attachées aux palais et cathédrales. - Peu à peu, ces écoles deviennent célèbres et se développent en des centres qui pourront recevoir une organisation juridique, donnant naissance aux universités dont les premières furent fondées vers 1200. Elles étaient alors constituées de 4 facultés : 1) La faculté des arts 2) La faculté de droit 3) La faculté de Médecine 4) La faculté de théologie Les autorités ecclésiastique vont tenter d’enrayer la pénétration de la pensée aristotélicienne dans les universités, parce que contraire à la conception catholique de Dieu, le Dieu d’Aristote est parfait et n’aime que la perfection, donc ne peut aimer l’homme. En 1255 Aristote sera imposé aux étudiants Nécessité de trouver de nouvelles synthèse tenant compte à la fois de la sagesse divine et de la raison humaine représentée par la philosophie d’Aristote Saint Thomas y excella. C. Saint Thomas d’Aquin (1225 – 1274) 3. Vie et personnalité Saint Thomas : grand théologien et grand philosophe Synthèse : le thomisme, pouvant être qualifiée d’ »aristotélisme néo-platonisant » parce qu’elle prend sa source au milieu de bcp de grands courants culturel de l’Antiquité et du Moyen Age : platonisme, aristotélisme, hellénisme, arabisme, paganisme, christianisme. Saint Thomas s’attacha à faire une synthèse unissant les 2 grands courants de l’histoire de la philosophie à savoir le platonisme et l’aristotélisme. 4. La pensée Distinction de deux philo : philosophie chrétienne, qui tire sa sagesse de la science de l’Ecriture mais l’on peut extraire de ses récits une physique, une logique et une éthique. 1° Introduction Les sens ne nous permettent pas de dépasser l’opinion. 2° Physique - L’objet principal de cette physique est Dieu en tant que Réalité suprême et cause efficiente de toute autre réalité : Monde corporel : créé par Dieu et en évolution constante. Dieu a déposé dans la matière les 3° Logique Dieu 4° Ethique Chapitre 3 : La philosophie des Temps Modernes (XVe – XVIIIe siècle). Transition 1) Le sol de croyance du moyen-âge en Occident fut fourni par le message du Christ par l’enseignement de l’Eglise catholique. Ce sol va être de plus en plus mis en question à partir du 12 ème siècle, il va devenir mouvant et l’humanité aspirera à une nouvelle base de croyance, à un nouveau sol de convictions. Ce nouveau sol sera la confiance dans la connaissance scientifique, l’idéal de connaissance des sciences positives ou exactes. Toutes les autres sciences et tout particulièrement la philosophie devront se confronter à cet idéal et devront le prendre comme modèle. Le passage du moyen-âge aux temps modernes peut être caractérisés selon 4 directions différentes : - C’est l’époque de la Renaissance et de l’humanisme - C’est l’époque des découvertes, des inventions et de l’essor des sciences - C’est l’époque de la réforme - C’est l’époque où se froment les états nationaux, où le pouvoir économiques passe aux mains d’une bourgeoisie de plus en plus prospère. C’est d’ailleurs de cette nouvelle classe qui s’intercale entre la noblesse et le clergé et la paysannerie que sortiront la plupart des penseurs des temps modernes. La réforme participe au mouvement général de la Renaissance en s’affirmant comme un retour aux sources, un retour au christianisme primitif et à la foi originelle. On se détourne du moyen-âge et on veut faire renaître les pensées grecques. La Renaissance se voulait être une réaction, une ré-animation de la culture antique, de la connaissance et de l’étude de l’antiquité. Favorisé par l’introduction massive en Europe des écrits d’Aristote, ce mouvement va s’amplifier ne se limitant plus à la découverte de l’aristotélisme et du néoplatonisme mais s’étendant au platonisme authentique, au stoïcisme, à l’épicurisme et au scepticisme. Dans pensée moderne ce n’est plus la sagesse divine qui sera l’objet principal de la recherche mais l’homme. La pensée passe du théocentrisme à l’anthropocentrisme. L’homme occupe une place centrale et une position intermédiaire. On le considère comme un microcosme dans lequel se reflète la nature toute entière. L’étude de l’homme mène dans à la connaissance de l’univers tout entier. En étudiant l’homme on peut connaître le tout. L’homme est donc la nature en miniature. Ce que partage les penseurs de cette époque c’est une nouvelle foi dans l’homme, une nouvelle confiance en sa grandeur et son dynamisme individuel. L’humanisme de la renaissance et la réforme convergent donc pour donner naissance à un nouveau culte de l’individualité forte, indépendante et créatrice, culte qui s’accompagne d’une stimulation de l’esprit d’entreprise qui se manifestera dans tous les domaines et spécialement dans la vie économique et la vie scientifique. Ce fut l’ère de la subjectivité. Galilée : Pour Galilée, la connaissance de la nature est une connaissance mathématique. On passe de la physique qualitative à la physique quantitative, de la science spéculative à la science positive. Par l’observation et l’expérimentation, il s’agira de découvrir les lois qui régissent les phénomènes. La nature est une structure rationnelle à laquelle correspond notre raison et la rationalité est d’ordre mathématique. Le présupposer philosophique : la nature est régie pas des lois. Il y a deux pratiques scientifiques : le pratique et le théorique. René Descartes (1596 – 1650) 2) René Descartes est le père de la philosophie moderne, de la philosophie rationaliste. A. Introduction Il vise une méthode universellement valable. Son modèle scientifique sera la science mathématique et la physique mathématique. La modèle est fourni par les mathématiques et plus particulièrement par la géométrie qui dispose d’une structure parfaitement systématique puisqu’elle semble être parvenue à construire, à partir de quelques concepts choisis et quelques axiomes évidents, un édifice scientifique cohérent de démonstrations. L’objet auquel se réfèrent ces concepts et ces principes ne sera plus uniquement le monde corporel mais toute la réalité, l’âme et Dieu. La question épistémologique fondamentale est : « Comment, moi, une conscience qui sait et qui connaît, puis-je connaître un monde qui est en dehors de ma conscience ? » C’est Descartes qui a élaboré en premier ce nouveau concept de conscience et qui a formulé le problème de la méthode universelle. Ce qui lui vaut la dénomination de père de la philosophie moderne. B. Présentation Il fait ses études sous la direction des jésuites. Une discipline avait retenu son attention : les mathématiques pour leur certitude et l’évidence de leur raisons. La philosophie l’avait fort déçu notamment parce qu’elle était incertaine. Descartes se met à voyager à travers l’Europe pour étudier les mœurs des autres hommes mais il ne trouva pas de quoi l’assurer. C’est de là que d’écoule les fondements d’une science formidable. A partir de ce jour Descartes va se consacrer tout entier à élaborer sa pensée en commençant par la description de ce « chemin qu’il devait suivre ». C. La pensée de Descartes 3. La question de la méthode Pour Descartes, il importe de s’assurer du droit chemin, de la bonne méthode pour qui permet de distinguer le vrai du faux, cette méthode est : la raison. Notre raison doit suivre absolument 4 préceptes : - Le précepte de l’évidence : On ne peut accepter quelque chose de vrai que si cette chose se présente si clairement et si distinctement à mon esprit que je n’eusse aucune occasion de la mettre en doute. Il faut éviter la précipitation et la prévention. C’est l’intuition. - Le précepte de l’analyse : Il faut diviser les difficultés en plusieurs éléments simples pour mieux les résoudre. C’est la simplification. - Le précepte de la synthèse ou de l’ordre : il faut ordonner les pensées en commençant par les objets les plus simples pour aller vers les plus composés. C’est la synthèse, l’ordre, la déduction. - Le précepte du dénombrement : il faut passer tout en revue, tout expliquer pour ne rien omettre. C’est le contrôle. Descartes a fondé sa méthode sur son rêve cartésien dans lequel in entrevoit tout un système philosophique. La méthode cartésienne a été élaborée sur le modèle géométrique. La structure claire de la géométrie peut s’appliquer au monde. Il veut faire de la philosophie une mathématique universelle. Il s’agira d’appliquer la méthode dans les différentes disciplines philosophiques et tout particulièrement en métaphysique. Le point de départ seront les choses les plus simples, les principes appelés à conférer une base inébranlable à la science tout entière, à toute science, à la science universelle. 4. La métaphysique de Descartes Il est à la recherche d’un principe indubitable. Ce qui est recherche, c’est une vérité ou un principe inébranlable qui pourrait servir de fondement au savoir tout entière, une certitude qui résiste à toute mise en doute. La raison proprement dite est le doute radical. Descartes décide de rejeter tout ce qui est absolument faux, tout ce en quoi il pourrait mettre le moindre doute. Les 5 sens sont trompeurs, la perception par les sens est donc fausse. En raisonnant, je peut donc émettre un paralogisme, une faute non désirée. Pour raisonner, il faut il faut douter. Pour douter, il faut pouvoir penser que tout est faux. Pour penser que tout est faux, il faut exister, être. Ce qui veut dire que l’on ne peut mettre en doute le doute. Si je doute que tout est faux, c’est que je suis une conscience capable de douter et l’existence de cette conscience est indubitable. C’est le cogito ergo sum : je pense donc je suis. Je suis une donc chose qui pense : res cogitan. C’est sur ce cogito ergo sum qu’il va tout reconstruire. Descartes distingue 4 idées claires et distinctes. 1ère idée claire et distincte : le cogito. Tout ce que je conçois de manière claire et distincte est vrai. 2 ème idée claire et distincte : Dieu existe. Descartes découvre qu’il est imparfait, qu’il connaît et pense au parfait. Il a donc dut recevoir cette connaissance d’une puissance parfaite, Dieu. L’existence est une perfection. Tout ce qui est claire et distincte est vrai et réel. Dieu nous garantit la règle générale et l’existence du monde physique. Pour Descartes, le monde se réduit à une étendue, un espace. 5. L’homme 3ème idée claire et distincte : l’homme est composé de 2 substances distinctes. L’homme est formé d’une âme et d’un corps. L’âme est pensante et immatérielle. L’âme est le res cogitans, la chose qui pense. Le corps pour Descartes est une portion de l’étendue. Le corps est composé d’une res extensa. (dualisme anthropologique) Il faut toujours considérer l’homme comme un tout. Si on applique le dualisme jusqu’au bout, l’homme ne serait que le résultat d’une juxtaposition de ces 2 substances. Il y a interaction entre le corps et l’âme, se sont les sentiments. Immanuel Kant (1724 – 1804) 3) A. Introduction Il est né et mort en Prusse orientale. Il fut élevé dans une secte luthérienne qui insistait sur la nécessité de la piété personnelle. Il était issu de la petite bourgeoisie et a consacrer sa vie au travail intellectuel. Son enseignement toucha toutes les disciplines de la science de son temps : - Les mathématiques - La physique - L’astronomie - La politique Pour Kant, critiquer signifie séparer, distinguer, connaître en distinguant, JUGER. La raison doit déterminer quels sont ses droits véritables, elle doit déterminer ce à quoi elle peut légitimement prétendre. La philosophie de Kant doit répondre à trois questions : - Que puis-je savoir ? c’est la critique de la raison pure, de la raison théorique. - Que dois-je faire ? c’est la critique de la raison pratique. - Que m’est-il permis d’espérer ? c’est la critique de la façon de juger. Pour Kant la métaphysique n’a pas encore réussi à prendre le chemin sûr d’une autre science. Jusqu’à maintenant, personne n’a encore vraiment scruté les possibilités réelles ou les limites exactes de notre faculté de connaître. La seul base de notre faculté de connaître est l’expérience sensible. Notre connaissance ne peut donc s’exercer légitimement et avec fruit que dans le cadre de l’expérience sensible. Or, les questions classiques de la métaphysique n’entre pas dans le champ délimité de notre connaissance. B. Critique de la raison pure : Que puis-je savoir ? Il existe 2 véritables sciences : les mathématiques et la physique. La connaissance scientifique se base sur l’expérience qui lui fournit la matière première. Mais la connaissance scientifique est plus que l’expérience et sa description. Le principe de causalité par exemple se rapporte à des faits d’expériences mais aussi à l’universalité et la nécessité. Le jugement basé uniquement sur l’expérience ne peut être un jugement universel et nécessaire. Donc comme les lois scientifiques sont universelles et nécessaires elles doivent avoir une autre source que l’expérience. Les lois scientifiques sont des jugements synthétiques à priori. Kant distingue 2 types de jugements. Les 2 types de jugements 3. Les jugements analytiques : Les jugements analytiques sont des jugements dans lesquels le prédicat est contenu dans le sujet. Ils n’enrichissent nullement notre connaissance et sont strictement a priori. 4. Les jugements synthétiques Les jugements synthétiques sont des jugements dans lesquels le prédicat ajoute à la notion du sujet, réalise avec lui une synthèse. Ils enrichissent notre connaissance et sont a posteriori. La science a le droit d’émettre des jugements qui se fonde exclusivement sur l’expérience en procédant de manière a priori car : Comme l’universalité et la nécessité ne viennent pas de l’objet de la connaissance, elles doivent venir du sujet connaissant. La raison humaine possède donc un pouvoir propre de connaissance qui est celui de pouvoir conférer ce caractère universel et nécessaire aux jugements scientifiques. Kant présuppose en conséquence que les données de l’expérience peuvent être soumises aux règles propres de la raison. En science, c’est la raison qui légifère, qui donne des lois. La raison peut tirer d’elle-même des règles auxquelles se soumettent les données de l’expérience car : La raison n’est pas un réceptacle passif non-structuré, n’est pas une feuille blanche que viendraient remplir les données de l’expérience. La raison possède en elle dès l’origine tout un ensemble de formes et de concepts. Il lui suffira de l’appliquer aux données de l’expérience qui s’y conforment. La raison structurée est composée de 3 instances : 1. La sensibilité La sensibilité est la faculté par laquelle nous sont donnés les objets sur lesquels pourra porter notre connaissance. Dans l’expérience, par m’entremise de nos sens, nous recevons un ensemble d’impressions sensibles. Ces impressions sensibles sont la matière de notre connaissance, son volet empirique ou a posteriori. Tous les objets sensibles nous sont donnés comme spatio-temporels, dans l’espace et dans le temps. La temporalité et la spatialité ne sont pas des propriétés réelles des choses, elles relèvent de la structure même de notre sensibilité, ce sont des formes a priori de notre sensibilité. A ce niveau, il n’existe que le phénomène : l’impression sensible filtrée par l’espace et le temps. 2. L’entendement L’entendement a pour fonction d’unifier, de lier, de synthétiser et d’ordonner les impressions sensibles fournies par la sensibilité qui, sans l’entendement, resteraient une cohue d’impressions. L’entendement permet donc de passer des jugements purement empiriques aux jugements scientifiques. L’entendement peut donc être défini comme la faculté d’émettre des jugements scientifiques. L’entendement permet de passer de la constatation empirique au jugement. Ce concept cause ne vient pas des phénomènes, il lie et ordonne les perceptions et permet d’énoncer des lois physiques universelles et nécessaires. Kant connaît 12 de ces concepts qu’il appel catégories. Ces concepts permettent à la raison humaine de connaître véritablement les objets sensibles et d’émettre des jugements scientifiques à leur égard. Il y a deux conséquences importantes : - La rationalité que nous découvrons dans la nature n’est autre que la rationalité qui est mise par notre entendement. - La véritable connaissance scientifique ne peut porter que sur des objets sensibles. Pour qu’il y ait connaissance, il faut en effet toujours un phénomène à la base, un objet sensible spatio-temporel sur lequel l’entendement va alors projeter une ou des catégories. 3. La raison L’esprit humain tend par nature à unifier toujours davantage les phénomènes et aspire à passer à des plants de réalité de plus en plus englobants avec l’espoir l’arriver un jour à un principe explicatif du Tout. C’est le but de la raison. La raison tend vers l’idéal d’un savoir total, absolu et pleinement achevé. Le rôle de la raison est de nous fournir les idées de monde, d’âme et de Dieu. Comme nous ne pouvons les connaître, il nous est seulement possible de les penser, ce sont des noumènes, des principes régulateurs qui contribuent au progrès de l’esprit humain qui atteint en eux les limites de notre faculté théorique de connaître. C. Critique de la raison pratique : Que dois-je faire ? Les lois morales sont universelles et nécessaires. Elles sont indépendantes de toute condition empirique. Il n’y qu’une chose que tout le monde s’accorde à trouver parfaitement bonne, la bonne volonté. La bonne volonté n’est pas seulement le fait de se conformer aux règles morales, plusieurs mobiles qui ne sont pas moraux peuvent y conduire : - La peur de la punition - L’envie d’être récompensé - … La propre bonne volonté est, pour Kant, la pureté de l’intention qui l’anime : le devoir doit être fait par devoir. Le devoir s’énonce sous la forme d’une obligation, sous la forme d’un impératif. Il distingue deux types d’impératifs : - l’impératif hypothétique : impératif dont le commandement est soumis à certaines conditions ou restrictions - l’impératif catégorique : impératif qui se trouve au-dessus de toute condition empirique, c’est la loi morale. L’obligation énoncée par la loi morale se présente ainsi comme pourvue d’une valeur et d’une portée universelle. La loi fondamentale de la raison pratique est : « agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse valoir toujours aussi comme principe d’une législation universelle. » Le caractère universelle et nécessaire de la loi morale ne peut provenir que de la raison pratique. C’est de la raison pratique que Kant ouvre l’horizon métaphysique. L’existence inconditionnelle incluse dans l’impératif catégorique nous amène à poser un certain nombre de concepts pratiques, de postulats de la raison pratiques. Les postulats de la raison pratique sont au nombre de 3 : 1. La liberté humaine La loi morale, comme elle s’impose comme un impératif absolument indépendant de tout conditionnement empirique, postule la liberté de l’homme. La loi morale exige la capacité de pouvoir nous élever au-dessus de nos conditionnements et d’en triompher. Pour faire le bon choix, il faut avoir le choix. 2. L’existence de Dieu Aux yeux de tous, l’homme qui fait son devoir est digne d’être heureux. Or, nous constatons que l’accomplissement du devoir est rarement accompagné du bonheur. Il doit donc exister une instance qui garantit la récompense de notre agir par devoir : Dieu. 3. L’immortalité de l’âme Comme la correspondance entre vertu et bonheur n’est manifestement pas toujours réalisée dans le monde ici-bas, il faut donc supposer qu’elle se réalisera dans un autre monde. La raison pratique postule ainsi l’immortalité de l’âme. Il s’agit donc bien de 3 postulats métaphysiques qui ne sont nullement le résultat d’une démonstration scientifique, nullement l’objet d’un savoir rationnel mais d’une croyance rationnelle. Questions : 1. Le passage de l’ère mythique au questionnement philosophique peut-il être considéré comme une rupture dans la pensée occidentale ? Où se situe cette rupture ? Expliciter votre réponse en vous référant à Thalès, Anaxymène et Anaxymandre. 2. Quel est l’objectif principal de Socrate ? 3. Comment les choses peuvent-elles changer tout en restant les mêmes ? 4. Peut-on selon Platon connaître véritablement ? Si oui, comment ? Est-ce légitime que qualifier sa pensée d’idéalisme outré ? 5. Comment Platon conçoit-il l’âme humaine ? Peut-on faire un rapprochement entre cette théorie et son éthique ? 6. La métaphysique chez Platon a évolué en prenant une dimension téléologique. Expliquez 7. Quelle est la différence essentielle entre la méthode de Socrate et celle d’Aristote ? 8. Comment Aristote conçoit-il l’homme ? 9. Points communs entre la pensée de Platon et celle de Saint Augustin : Saint Augustin distingue 2 philosophies : la philo chrétienne qui tire sa sagesse de la science de l’Ecriture sainte et la philo des gens qui est la philosophie considérée au même sens que les grecs (Socrate, Platon et Aristote) et nous aujourd’hui. La pensée augustinienne est une mise en lumière rationnelle de l’itinéraire de l’âme vers Dieu. Platon disait aussi que tt devenir tendait vers une fin, que cette fin était le Bien et le Bien était Dieu. Selon Saint Augustin c’est l’intelligence qui saisit les vérités éternelles nécessaire et immuables ; ces vérités ne trouvent leur fait que dans un esprit supérieur à l’esprit humain. Platon pensait aussi que Dieu était créateur, source de toutes pensées, qu’il était la cause finale de toutes choses, le télos 10. Est-ce légitime de qualifier la pensée de Saint Augustin de théocentrique ? La philosophie de Saint Augustin tourne tt entière autour de Dieu, le Dieu chrétien. Il distingue 2 philo. : La philosophie chrétienne et la philo des gens. La philosophie chrétienne (sagesse à la fois pratique et théorique) tire sa sagesse de la science de l’Ecriture Sainte. Mais pour mener à bien son entreprise il doit faire appel aux sciences profanes. Cad faire appel à la philo des gens : la philo au sens où l’entend aujourd’hui, la même philo que les grecs Socrate, Platon, Aristote. La pensée augustinienne doit être comprise comme une mise en lumière rationnelle de l’itinéraire de l’âme vers Dieu. Théologie de l’illumination divine. La philosophie, qui est un savoir rationnel, est mise au service de la théologie (un autre savoir) ; l’objet de la philosophie de Saint Augustin est Dieu. Il essaye de rester athée dans son livre mais n’exclu pas la possibilité de l’existence de Dieu. 11. Comment puis-je connaître un monde qui est en dehors de moi ? La conscience correspond à ce qui est en dehors d’elle, la science atteint véritablement la réalité intime des choses. Descartes généralise le modèle mathématique à « toutes choses » de la connaissance. Il tient cela de Galilée pour eux, la nature est décrite en langage mathématique. 12. Sur quels faits repose le rêve cartésien ? Le rêve cartésien repose sur la mathesis universalis, la mathématique universelle. La méthode cartésienne a été élaborée sur le modèle géométrique. Descartes fait une généralisation du modèle. 13. Y a-t-il selon Descartes, un fait inébranlable de toute connaissance ? Si oui, quel est-il ? Par quelle méthode y est-il arrivé ? A quoi sert-il ? 14. Aristote et Descartes admettent-ils l’existence de Dieu ? Y sont-ils arrivés par les mêmes chemins ? Dieu joue-t-il le même rôle dans leurs philosophies respectives ? Dieu est-il aimant au même sens pour les 2 philosophes ? 15. Quelle est la différence entre le dualisme de Platon et de Descartes évoquez les difficultés relatives au dualisme entre les deux philosophes. 16. Que signifient pour Kant les lois scientifiques ? 17. Depuis ses débuts la philosophie est à la recherche d’un principe explicatif du Tout, peut-on comparer Kant et Thalès ? 18. Quelles sont selon Kant les 3 instances qui composent notre faculté théorique de connaissance ? Quels sont leurs volets à priori ? 19. Quelles sont, selon Kant les, limites de notre faculté théorique à connaître ? Comment y est-il arrivé ? Expliquez le cheminement. 20. Quelles sont les grandes lignes de la morale de Kant ? 21. Descartes et Kant admettent-ils l’existence de Dieu ? Y sont-ils arrivés par le même chemin ? A-t-il le même rôle selon chacun des philosophes ? Tests : 1) En réponse à une question philosophique fondamentale, Socrate nous propose sa « maïeutique », Platon sa théorie de la réminiscence. De quelle problématique s’agit-il ? Où se situe la différence entre leur réponse ? 2) Quelle tâche Aristote a-t-il assignée à la logique ? Que signifie pour lui : la logique est au service de l’épistémologie ? 3) Pourquoi selon Aristote, Dieu n’est-il pas soumis au changement ? Explicitez brièvement votre réponse