PHILOSOPHIE : SYNTHESE

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PHILOSOPHIE : SYNTHESE
Chapitre 1 : La philosophie grecque.
1)
Naissance de la philosophie Occidentale
A. La naissance de la philo : Grèce VIe ACN
B. Les 1er philosophes : les présocratiques
1. Thalès de Milet
2. Anaxymandre
3. Anaxymène
C. Héraclite et Parménide : on laisse tomber.
2)
L’époque classique de la philosophie classique
A. Socrate (469 – 399 ACn)
1. Vie et personnalité
2. Objectif principal et méthode:
1° : L’ironie socratique (l’art d’enseigner par interrogation)
2° : La maïeutique (l’art d’accoucher les esprit)
3. La pensée de Socrate
B. Platon (427 – 347 ACn)
1. Vie et personnalité
2. La philosophie de Platon
1°La théorie des idées
2°La psychologie de Platon
3°L’éthique de Platon
4°L’Etat chez Platon
5°Vers une métaphysique théologique
6° Le Dieu chez Platon
C. Aristote (384 – 322)
1. Vie et personnalité
2. La logique
3. La philosophie d’Aristote
1° Métaphysique
2°L’homme
3° L’éthique
4° dieu = cause finale
Chapitre 2 : La philosophie du Moyen Age.
0)
Naissance de la philosophie Occidentale
1)
Philosophie patristique
A. Traits généraux
B. Saint Augustin (354 – 430)
1. Vie et personnalité
2. La pensée
1° Introduction
2° Physique
3° Logique
4° Ethique
2)
Philosophie scolastique
A. Transition
B. Monde ambiant culturel au XIIIe siècle
C. Saint Thomas d’Aquin (1225 – 1274)
1. Vie et personnalité
2. La pensée
1° Introduction
2° Physique
3° Logique
4° Ethique
Chapitre 3 : La philosophie des Tps Mod. (XVe – XVIIIe siècle).
1)
Transition
2)
René Descartes (1596 – 1650)
A. Introduction
B. Présentation
C. La pensée de Descartes
1. La métaphysique de Descartes
1ère idée claire et distincte : le cogito.
2ème idée claire et distincte : Dieu existe.
2. L’homme
3)
Immanuel Kant ( 1724 – 1804)
A. Introduction
B. Critique de la raison pure : Que puis-je savoir ?
1. Les jugements analytiques :
2. Les jugements synthétiques
C. Critique de la raison pratique : Que dois-je faire ?
Questions d’examen.
PHILOSOPHIE : SYNTHESE
La Philosophie n’est pas de la spéculation dans le vide mais une science basée sur la recherche du savoir et
du connaître et qui a la prétention d’une compréhension globale et globalisante. La philo est une réflexion
sur le Tout (l’être) et le Rien.
 Philo : être l’ami de et Sophia : sagesse
Qu’est ce que le savoir et le connaître ?
 épistémologie : théorie de la connaissance : dichotomie fondamentale (distinction Vrai/Faux ; Bien/Mal)
Distinction Bien et Mal : Ethique  philosophie Morale
Beau et Laid : Esthétique 
Etre et Non Etre : métaphysique  Existentialisme
Chapitre 1 : La philosophie grecque.
1)
Naissance de la philosophie Occidentale
A. La naissance de la philo : Grèce VIe ACN
-
Avant la philosophie : 3 périodes
1. Période Primitive : croyances religieuses dieux – divinités supérieures à l’homme
2. Période Mythique : croyances en mi-dieu, mi-homme  héros
3. Période Philosophique : (miracle) passage
-
La philosophie naît au VIe siècle avant Jésus Christ en Ionie :
La philosophie naît en Ionie :

Région Asie mineure ( = Turquie aujrdh)

Région vivant un essor formidable d’un point de vue culture, échanges commerciaux, etc.

Au sein de la population, deux grandes classes sociales : une minorité de riches (nobles) et
une grande majorité d pauvres. Entre ces deux groupes va se constituer une autre classe
sociale d’où vont émerger les 1ers philosophes.

Région qui par échanges commerciaux et autres avec Athènes va influencer la Grèce à
suivre son exemple culturel et philosophique.
-
Selon Aristote :

Le 1er philosophe est Homère ( poète auteur de l’Odyssée et de l’Iliade) : parce qu’il
procède à une humanisation de l’homme par rapport à la période primitive. Aristote n’avait
pas le recul que nous avons maintenant ni nos distinction c’est pourquoi cette qualification
qui évidemment n’est plus valable aujourd’hui : Homère est un Poète avec qui :

1.
Le pensée mythico religieuse a trouvé une expression écrite
2.
on assiste à une humanisation des dieux et donc une idéalisation de l’homme
Le 1er Théologien est Hésiode ( un des 7 sages) : parce qu’auteur de théogonies = récits
de création (Genèse des dieux) et de cosmogonies (Genèse du monde).
 On assiste à la recherche d’une loi universelle qui régirait le monde.
-
Les 7 sages :

Pas encore philosophes

Sagesse provenant d’apophtegmes (=petites maximes picturant des vérités morales)
« Connais-toi, toi-même » est l’une des plus connues.
 le plus illustre des 7 sages : Solon qui fut l’archonte (le bourgmestre) d’Athènes 594 – 593 et
qui entreprit de réduire le fossé entre classes
 un autre sage est Thalès de Milet (640 -545ACn) l’Histoire de la philo commence par lui.
B. Les 1er philosophes : les présocratiques
-
Ce qui est recherché c’est le principe même du monde, nommé arche qui signifie élément.
Arche = principe unique, d’où tout provient, qui sous-tend tout et où tout retourne.
-
Ce qui provoque le passage de la période mythique à la philosophie c’est l’étonnement et la preuve
de raison qui en découle. L’étonnement provoque en l’hô la réflexion intellectuelle propre de tt hô
de science et donc des philosophes. Attention : le passage n’est pas une rupture mais une
discontinuité.
-
Présocratique désigne les 3 philosophes existant avant Socrate :
4.
Thalès de Milet
-
C’est le 1er à tenter une explication physique de l’origine du monde.
-
Arche de tout = l’eau
-
Mais Thalès est encore tributaire de l’époque mythique et c’est pourquoi il affirme que tt est plein
de divinités, malgré ces résidus mythiques, sa recherche prend son point de départ dans
l’observation des apparences sensibles.
5.
Anaxymandre
-
Arche de tt chose = l’Apeiron (= illimité- indéterminé- indéterminable)
-
Mais pour Anaximandre, l’apéiron est le principe physique qui se situe au-delà de tout
indétermination
6.
Anaxymène
-
Arche de tt chose = l’air
-
L’air d’Anaxymène est l élément constitutif et le principe explicatif de tout les étants, mais l’air est
moins élémentaire que l’eau de Thalès. Il n’est plus tellement « matériau premier » mais plutôt
principe vivant, indéterminé et illimité comme l’Apéiron d’Anaximandre.

Ces trois philosophes vont tenter de répondre à la question « Qui a créé le monde ? »
posée par Hésiode mais en faisant preuve de raison et non faisant référence aux mythes et
divinités. Puis, ils vont s’intéresser à la phusis : à la nature qui comprend le Monde, le Moi
et Autrui.

Comment les choses peuvent-elles changer tout en restant les mêmes  recherche d’un
étant véritable, d’une essence de la phusis.  fin de l’ère mythique d’occident
C. Héraclite et Parménide : on laisse tomber.
2)
-
L’époque classique de la philosophie classique
Les sophistes : ( = marchand d’art oratoire)

marquent une 1ère « crise » de la pensée philosophique

but n’est plus la connaissance de principe fondateur de toute chose mais la persuasion

pouvoir de domination par la parole
 sophisme : faux raisonnement, juste en apparence mais dont l’auteur sait la fausseté.
-
Philosophie se déplace : Ionie  Athènes
-
Athènes : siècle de Périclès (V ACn) essor politique pcq instauration de la « démocratie »
A. Socrate (469 – 399 ACn)
4.
Vie et personnalité
Socrate était le philosophe de la rue qui considérait son activité philo comme une vocation. Bien qu’il avait
un sens de la justice et qu’il respectait les lois, le discours de Socrate fini par gêner et mourut, contraint de
boire la ciguë après avoir refusé la fuite.
5.
Objectif principal et méthode:
-
Clé de l’explication du Tout passe définitivement de la Phusis à la capacité de connaissance de l’hô
-
Discours philosophique devient discours anthropocentrique : Socrate veut faire accéder l’hô à la
vertu mais pour y accéder 1 seul moyen : la connaissance, cad il faut savoir ce qu’est le bien avant de
pouvoir l’appliquer. Ainsi partant des données particulières quotidiennes qui concernaient son
interlocuteur, il cherchait l’essentiel, le général et c’est pour cela qu’Aristote dira de lui qu’il
découvrit le discours inductif.
-
Philo de Socrate = cheminement vers la vérité. Il refusait l’enseignement ex cathedra de la philo, son
« chemin » vers la vérité était le dialogue, celui-ci comprend 2 étapes :
1° : L’ironie socratique (l’art d’enseigner par interrogation)
Cette étape de construction consistait à faire voir aux autres leur ignorance, la 1ère attitude
à apprendre est donc l’humilité.
2° : La maïeutique (l’art d’accoucher les esprit)
Par cette méthode Socrate veut faire sortir des esprits les notions et concepts qui y sont
enfermés. Il les met à jour par un jeu de questionnement par conséquent il nous suffira de
nous connaître pour le découvrir.
6.
La pensée de Socrate :
-
Péché est pour Socrate un péché d’ignorance et le véritable mal est le refus de connaître. Il suffit
de connaître le bien pour le faire  intellectualisme moral.
-
Essence = recherche du concept général : la vérité
-
La connaissance purement intellectuelle a ses limites, il y a des situations où la seule raison ne suffit
pas à les résoudre. Socrate introduit une instance supérieure à la raison daïmonion, une voix
intérieure qui donne conseil = conscience morale qui peut être identifiée chez Socrate à dieu.
B. Platon (427 – 347 ACn)
3.
Vie et personnalité
Platon fut issu de la haute noblesse athénienne et fut l’élève de Socrate. Il quitta Athènes, puis fonda
l’Académie où l’on enseigne la « droite » philosophie qui avait comme finalité de former des hommes capable de
diriger la cité. Il s’essaya à la réalisation de l’Etat idéal qui, à deux reprises se solda par un échec. La plus
grande partie de son œuvre fut rédigée sous forme de dialogues. Trois éléments altèrent la compréhension de
l’œuvre de Platon : 1° l’ampleur de son œuvre / 2° la forme dialogique / 3° le recours régulier au mythes. Platon
voulait comprendre la Tout et sa théorie platonicienne des Idées est 1 des événements philosophique qui a
marqué l’histoire de la pensée occidentale.
4.
La philosophie de Platon
1°La théorie des idées
-
Essence = Idées
-
Pour Platon, il existe 2 mondes : métaphysique dualiste (il divise tt en deux):

Le monde sensible  visible (monde tel que nous le percevons avec nos sens)

Le monde des Idées  intelligible (l’essence du monde sensible)
A deux mondes complètement ≠ correspondent 2 manières de connaître totalement ≠. Platon conçoit les
perceptions comme les occasions grâce auxquelles l’âme se rappelle des essences, de la connaissance des
Idées. Pour Platon la connaissance philosophique = réminiscence. Ainsi l’âme, avant d’être attachée à un
corps et de se retrouver prisonnière de celui-ci, végétait dans le monde des Idées où elle avait vue ouverte
sur les Idées. Pour expliquer tout cela Platon va se servir du mythe de la caverne. Une force, l’éros,
représente l’amour des Idées par lequel l’âme s’élève à la connaissance de cette réalité véritable que ne
possèdent que les Idées. Par un effet de réminiscence, l’âme va tenter de se ressouvenir des Idées.
Cependant comme les perceptions sont extrêmement diverses, les Idées qui les sous-tendent doivent être
aussi diverses.
Le rapport entre le monde des Idées et le monde sensible est un rapport d’imitation comme le rapport entre
un original et une copie. Et comme la perfection est réservée aux Idées seules, l’imitation n’est possible que
par la participation. Les concepts généraux de Socrate ont été changés dans les théories de Platon en
Idées, en des réalités supérieures c’est pourquoi l’on peut qualifier la théorie de Platon d’idéalisme outré.
Le monde des Idées de Platon était hiérarchisée, ordonné (sans précisons quant à l’ordre et la structure)
dont le sommet est l’idée du Bien = Idée du Beau = Idée du Vrai.
2°La psychologie de Platon
-
Platon est le 1er à tenter de comprendre l’âme humaine. Elle se présente sous 2 aspects :

Elle est ce qui se meut soi-même et qui meut autre chose

Elle est ce qui perçoit et ce qui veut
L’âme est immortelle et inengendrée, elle a pu voir les Idées avant d’être enchaînée au corps. C’est son
union au corps qui provoque l’oubli des Idées dont il faudra se ressouvenir.
C’est de par son union au corps qu’elle est ce qui veut et ce qui perçoit. Ainsi, l’âme possède des traits
caractéristiques des 2 mondes :

Le raisonnable  monde des Idées

Le déraisonnable  monde sensible
Ainsi dans le déraisonnable, l’âme peut avoir 2 faces : l’une qui tend vers la raison : le Courage
l’une qui s’oppose à la raison : la Convoitise
L’âme à deux faces pcq vivant dans le monde des idées, l’âme peut se laisser tenter par la convoitise et en
guise de punition, sera enchaînée à un corps. Ce qui adviendra d’elle par la suite dépendra de l’effort qu’elle
aura fourni pour se détourner de la convoitise, accédant à la connaissance à la sagesse. Platon croit en la
métempsycose, fiat qu’une âme peut animer plusieurs corps successivement.
L’âme à trois états : la Raison, la Convoitise et le Courage. Mais cette psychologie platonicienne soulève
plusieurs questions dues à cette métaphysique dualiste.
3°L’éthique de Platon
-
l’âme a comme tache de réaliser la plus haute perfection possible ici-bas et participer ainsi le mieux
possible au Bien suprême. Chaque partie de l’âme doit tendre vers la sagesse.
-

Raison  sagesse

Courage  bravoure

Convoitise  maîtrise de soi et modération
La relation entre ces trois vertus doit être assurée par la droiture dont le « correspondant » idéal
est la justice.
4°L’Etat chez Platon
-
L’Etat de Platon se divise en trois « classes » :

La 1ère : celle qui délibère (raison) : c’est aux philosophes que reviennent la direction et
gouvernement de l’Etat cad le pouvoir législatif et exécutif.

La 2ème : celle des auxiliaires (courage) : c’est à la hiérarchie militaire et aux fonctionnaires, de
seconder les philosophes cad assurer l’ordre intérieur de l’état et le protéger vis-à-vis de
l’extérieur.

La 3ème : celle des gens qui font des profits (convoitise) : c’est aux paysans et gans de métiers
de fournir à l’état les moyens matériels à sa subsistance par le travail, production et commerce.
Ce n’est que quand les 3 classes rempliront chacune leur tache que l’état correspondra à son idéal, la
justice. En fin de comte l’état idéal de Platon ressemblait à une dictature militaire au service d’une
doctrine philosophique.
5°Vers une métaphysique théologique
Platon ne peut expliquer le changement, la variation de toutes choses sensibles. Les Idées ne sont plus
interprétées comme une cause mécanique des choses mais comme une cause finale. Les choses sensibles ne
sont plus de que de pâles copies des Idées, l’Idée serait maintenant le modèle vers lequel tend notre
existence terrestre. Ainsi tout devenir est téléologique, tout notre agir tend vers une fin, et la fin suprême est
le Bien. L’homme doit tenter de réaliser le télos (fin que l’on doit tenter de réaliser le plus parfaitement
possible mais attention télos = Idées), c’est l’idée du Bien = Vrai = Beau qui doit régir toute notre vie et
tout notre agir.
6° Le Dieu chez Platon
-
dieu philosophique de Platon = Idée de Bien, Vrai, Beau : c’est la fin étique suprême de l’homme.
-
C’est vers ce dieu que tout doit tendre.
-
Platon considère donc ce dieu comme Fin Ultime mais aussi comme démiurge, cad l’architecte du
monde.
C. Aristote (384 – 322)
4. Vie et personnalité
Aristote, à 17 ans fut l’élève à l’académie de Platon, après y avoir enseigner jusqu'à la mort de ce
dernier, il sera précepteur du fils de Philippe de Macédoine, Alexandre le Grand. En 334,
lorsqu’Alexandre accède au trône, Aristote revient à Athènes et y fonde son école, le « Lycée »
l’enseignement y était déjà plus universitaires, visant à promouvoir toutes les sciences, sciences
philosophiques en particulier. Son œuvre est classée en trois rubriques : traités de logique dont
l’organon, traités de philo théorique comprenant une physique et une métaphysique, et, traités de
philo pratique parmi lesquels éthique, politique, poétique, rhétorique. Aristote aborde toutes les
disciplines philosophiques de façon très systématique, il est à l’origine de la logique. Avec lui, il ne
s’agit plus de changer l’homme et le monde mais de considérer et l’homme et le monde comme objet
de la connaissance. L’idéal de sagesse qui était la philosophie se change en idéal de savoir.
-
Aristote : penseur encyclopédique pcq philosophie qui englobe
-
Aristote : père de la logique
-
Aristote va ramener les Idées de Platon sur terre
5. La logique
-
Socrate : philo = recherche un idéal de sagesse
-
Aristote : philo = recherche un idéal de savoir et sa méthode pour y arriver est la logique.
L’élaboration de la logique a une fin méthodologique, il s’agit de montrer le chemin grâce auquel
peut être atteinte n’importe quelle connaissance scientifique. Aristote considère la logique comme
propédeutique cad comme un enseignement préparatoire à Aristote est d’accord avec ses
prédécesseur Socrate et Platon pour affirmer que la connaissance s’opère à travers le concept
visant l’universel, mais il conteste la séparation métaphysique radicale de Platon.
Aristote s’efforce de découvrir le rapport entre l’idée et le phénomène dans la réalité qui est la
nôtre. Il cherche l’intelligible dans le sensible, selon lui cette démonstration ne peut consister que
dans la déduction du singulier à partir de l’universel >< induction partir de l’universel pour arriver
au particulier. Pour cela Aristote utilise des syllogismes, alors que Socrate utilisait le discours
inductif. Socrate utilise un dialogue alors qu’Aristote utilise une méthode schématique dont fait
partie le syllogisme qui revient à la déduction d’une affirmation par une autre affirmation.
6. La philosophie d’Aristote
-
Aristote = champion de la pensée abstraite dont la performance est d’avoir opéré un détachement
des formes universelles, et qui a su déterminé avec clarté et assurance ses concepts et qui par là
créa le langage de la science.
1° Métaphysique
-
Comment un être peut-il rester le même tout en changeant ? Quel est l’étant véritable ?
Platon><Aristote à ce propos. Aristote n’imaginera pas une cause extérieure pour expliquer ce phénomène.
Platon : métaphysique de base = dualité entre monde sensible et monde des Idées
Aristote : métaphysique de base = doctrine hylémorphique cad chose sensible = forme + matière

étant véritable = essence qui se déploie dans les phénomènes  tout phénomène est donc
réalisation de l’essence.
1.
Les observations correspondent à l’’hylémorphisme : cad que l’essence ne devient réelle que
grâce à la forme donnée à la matière. Ex. : la chaise : matière = bois/métal
forme = chaise
 matière informe à laquelle on donne une forme, cela confère à la chose son identité et donc
la forme est l’essence même de la chaise ainsi formée. Ainsi Aristote ramène les « Idées »
de Platon sur terre : l’essence n’a plus de forme supérieure.
 L’universel n’est réel que dans le singulier.
2.
L’explication = connaître les causes de l’auto réalisation de l’essence dans les phénomènes
 La matière comme facteur d’imperfection. Ex. la chaise : cause matérielle = le bois /métal
cause formelle = chaise
cause finale = s’asseoir

Pour Aristote toute chose sensible = forme + matière. L’essence universelle n’existe que dans les
réalisations singulières cad que la chose singulière est le seul étant véritable réel.
 l’homme = caractère essentiel et chaque individu =’étant véritable réel.

Abstraction = dégager l’essentiel cad dégager l’essence des réalités singulières.

Substance = ce qui reste le même derrière tout changement. La substance est donc toute chose
singulière mais, la substance n’est pas commune à toute chose parce que seule l’essence l’est. La
substance va conserver son identité à travers tt changements.

C’est la matière qui subit le changement, la matière est ce qui peut changer  matière = puissance.
La matière=ce qui peut être. (Le tronc d’arbre peut être une chaise, il est une chaise en puissance).
C’est cette potentialité qui rend possible le changement, mais attention, la potentialité à ses limites,
un tronc d’arbre peut avoir une forme chaise mais jamais une forme chien ou vêtement.

Acte = chose que l’on peut utiliser, la forme est devenue actuelle. Ainsi pour tt chose sensible :
Forme + matière
↓
Acte  Puissance

La matière rend possible le changement, le tronc (le bois) deviendra la chaise en puissance quand il
recevra la forme, et dès lors il pourra passer à l’acte pour être utilisé.
2°L’homme
Aristote conçoit l’homme comme une substance constituée d’une forme et d’une matière. L a forme qui
détermine les êtres vivants est l’âme conçue comme principe de vie. L’âme est la cause des ≠ activités des
êtres vivants.

homme = matière + forme et forme = âme pour les être vivants.

Ame est incapable cad qu’elle n’est réelle qu’en tant que la force qui meut et qui régit le corps. Elle
est composée de trois couches.
1.
L’âme végétative : vise la nutrition et reproduction (capacités des plantes)
2.
L’âme sensitive : vise la mémoire, les sensations et la faculté de pouvoir se mouvoir de façon
autonome dans l’espace (capacité des animaux)
3.
L’âme intellective : couche propre à l’homme mais où la raison mue l’instinct en vouloir et la
représentation en connaissance (capacité des être humains)

Les 5 sens = seul tremplin pour l’homme vers la raison, vers toute connaissance.
bcvhdgvh
Socrate/Platon/Aristote : connaissance générale = essence.
Mais pour Aristote, comme les essences n’apparaissent pas telles quelles dans la perception des
choses sensibles, c’est le rôle de la raison d’abstraire de la chose sensible l’essence.

Raison = fonction de connaître les essences universelles, elle dotée de 2 facultés :
1.
Intellect actif : rôle = extraire les essences de nos différents sensations (immortel)
2.
Intellect passif : rôle = purement réceptif, reçoit les essences intelligibles (mortel)
3° L’éthique

l’étique aristotélicienne : la raison = spécificité de l’âme humaine.

Le but final (Télos) de tout être humain = le bonheur. Ce bonheur dépend en partie des
circonstances extérieures. Tout homme doit tendre à ce bonheur par son propre agir. Ainsi , la fin
ultime, télos, de tout homme réside dans le bonheur ; bonheur que l’homme doit acquérir par la
pratique et l’entraînement.

La vertu de l’homme consiste dans l’agir raisonnable, qui se développe à partir de dispositions
naturelles et qui a pour résultats la satisfaction et le plaisir.  l’agir raisonnable = le juste milieu,
c’est la saisie rationnelle :
Lacheté
Courage
Témérité
Extrême -
juste milieu
Extrême +
4° dieu = cause finale

Principe physique : tout ce qui est mû est mû par autre chose, mais l’on ne peut continuer à l’infini.
Aristote admet un 1er moteur qui, tout en communiquant le mouvement, n’est lus mû par autre chose.
Ce 1er moteur est ce qu’Aristote appellera dieu. Ce dieu est éternel, immatériel et absolument
parfait, il est l’acte pur, la forme pure et parfaite.

De par sa perfection, ce dieu ne peut que s’aimer lui-même car l’objet de son amour ne saurait être
imparfait. (c’est pourquoi l’église va rejeter la thèse et philo d’Aristote).
Chapitre 2 : La philosophie du Moyen Age.
0)
Transitions
A la mort d’Aristote, la Grèce va subir l’occupation romaine. Le temps des sophistes est révolu ainsi que le
temps des philosophes tels Socrate, Platon et Aristote dont le sujet de pensée était l’individu considéré
comme membre de l’Etat. La pensée philosophique se détourne de cette image politique de l’homme,
privilégiant l’individu considéré isolément et la recherche du bonheur personnel. Le Telos (fin ultime, but
final) de la réflexion philosophique tend dès lors vers le salut individuel. Salut qu’il faudra assurer malgré les
circonstances, trois différentes écoles/courants s’adonneront à cette tâche :
1) le stoïcisme : harmonisation de l’individu avec les lois du cosmos et du destin  vise à atteindre la
sérénité parfaite : l’Ataraxia.
2) l’épicurisme : vise également à atteindre cette sérénité mais soulignant les plaisirs de la vie présente, ce
qui est tout à fait contraire au stoïcisme
3) le scepticisme :  volet épistémologique : éviter de s’engager dans une voie déterminée ; la sagesse
sceptique consiste avant tout à ne pas s’engager, à ne pas trancher entre le oui et le non

Période de l’esprit occidental appelé « hellénistique » s’étend de 300 ACn à 200 PCn et
caractérisée par une absence généralisée de sol.

Absence de sol nécessite un nouveau sol, en l’occurrence un « sol de croyance » manifesté au début
de notre ère par l’avènement du christianisme.

Début du Moyen Age au Ve siècle : les penseurs élaborent leur doctrines au contact du
christianisme. La philosophie du M.A. s’étend des 1ers siècle de notre ère jusqu’au XVe siècle et
dont le fil conducteur est la foi chrétienne.

La raison humaine qui s’efforça de se libérer des entraves mythiques, qui frôla l’autosuffisante avec
Aristote, doit se défendre face à une nouvelle vérité révélée par Dieu.

La philo a ses sources propres et sa fin propre, elle doit garder son autonomie par rapport à tt
science particulière, y compris la théologie. Le fossé qui existe entre Foi et Raison doit être
respecté. La philo peut être la servante de la théologie mais à condition que chacune des 2 sciences
respecte son champ respectif.

Les penseurs du M.A. n’ont pas tjs respecté cette distinction mais ce n’est pas pour la cause, ce
n’est pas un reproche suffisant que pour rejeter l’entièreté de leur pensée philosophique.
1)
Philosophie patristique
A. Traits généraux
La pensée des 1er siècle se trouve au carrefour de 2 monde tt à fait différent : hellénisme et judaïsme, et
partant de 2 sagesses fondamentalement autres :
1) sagesse divine : s’adresse à la foi
2) sagesse humaine : seule source d’inspiration  la raison.
Vis-à-vis de ces divergences, 3 attitudes différentes ont été adoptées :
1) rejet d’une des deux sagesses
2) mélange des deux
3) collaboration harmonieuse entre les 2 sagesses.
C’est cette troisième voie de conciliation qui sera privilégiée par les grands penseurs chrétiens.
B. Saint Augustin (354 – 430)
3. Vie et personnalité
Saint Augustin est né dans le nord de l’Afrique de mère chrétienne et de père païen. Il eût une jeunesse
aussi tumultueuse que studieuse et se lança dans rhétorique avant d’enseigner, et de découvrir les œuvres de
Plotin (dernier des grands penseurs de la philo grecque). En 386, il se convertit au catholicisme, est ordonné
prêtre en 391, devient évêque en 396 ; il passera entre autre sa vie à l’élaboration écrite de sa pensée. Son
œuvre immense est extrêmement variée dont son œuvre très célèbre : les « confessions ».
4. La pensée

Distinction de deux philo : philosophie chrétienne, qui tire sa sagesse de la science de l’Ecriture
sainte : sagesse théocentrique, qui est à la fois théorique et pratique, et la philosophie des gens :
philosophie au sens pris par les grecs et que nous considérons aujourd’hui depuis la renaissance.

Saint Augustin n’a pas élaboré de synthèse proprement philosophique mais l’on peut extraire de
ses récits une physique, une logique et une éthique.
1° Introduction

Les sens ne nous permettent pas de dépasser l’opinion.

L’intelligence saisit des vérités éternelles, nécessaire et immuables ; des vérités objectives dont ne
saurait rendre compte l’esprit humain. Saint Augustin conclut que ces vérités objectives ne
sauraient trouver leur fondement que dans un Esprit supérieur à l’esprit humain : Dieu.
2° Physique
-
L’objet principal de cette physique est Dieu en tant que Réalité suprême et cause efficiente de
toute autre réalité :

Monde corporel : créé par Dieu et en évolution constante. Dieu a déposé dans la matière les
semences de la perfection.

L’homme : pour comprendre la nature humaine , st Augustin opte pour une solution intermédiaire
entre du dualisme de Platon et l’hylémorphisme d’Aristote.

Homme : constitué de deux substances naturellement unies.
3° Logique

Dieu = Vérité supérieure, cause exemplaire de toute vérité
4° Ethique

Dieu = bien suprême et amour subsistant. Il est la cause finale de toute tendance créée

Ethique comprend 2 thèmes : libre arbitre (affirmation de la liberté individuelle) = prérogative de
l’âme humaine et, le problème du mal = volonté humaine parce que c’est impossible que Dieu être de
Bien, de Bonté et d’Amour ait inventé le mal.
 Saint Augustin est un des plus grands penseurs chrétien, auteur d’une synthèse théocentrique où est
ramené à Dieu comme à sa source et sa fin ultime. Il a subordonné la philosophie à la théologie.
2)
Philosophie scolastique
A. Transition
-
A la chute de l’empire romain, succède une période de bouleversements, une période très
troublée durant laquelle l’Europe occidentale revient à une société rurale, où le niveau
général de culture et d’instruction va descendre très bas. La seule instance chargée de
l’enseignement est l’Eglise catholique, s’attelant à promouvoir la sagesse divine ; tout le
savoir converge et est subordonné à la théologie. Phénomène accentué par le fait que peu
d’ouvrages purent être conservés, les seules sources proviennent des Pères de l’Eglise et
de St Augustin
-
La situation n’est pas du tout similaire dans le monde arabe, qui dispose de traductions
d’œuvres de Platon et surtout d’Aristote. Par ce biais Aristote va faire son entrée en
Occident, la découverte aristotélicienne allait marquer profondément le développement de
la pensée du XIIIe siècle.
B. Monde ambiant culturel au XIIIe siècle
-
Jusqu’au XIIIe siècle : enseignement dans de petites écoles attachées aux palais et
cathédrales.
-
Peu à peu, ces écoles deviennent célèbres et se développent en des centres qui pourront
recevoir une organisation juridique, donnant naissance aux universités dont les premières
furent fondées vers 1200. Elles étaient alors constituées de 4 facultés :
1) La faculté des arts
2) La faculté de droit
3) La faculté de Médecine
4) La faculté de théologie

Les autorités ecclésiastique vont tenter d’enrayer la pénétration de la pensée
aristotélicienne dans les universités, parce que contraire à la conception catholique de
Dieu, le Dieu d’Aristote est parfait et n’aime que la perfection, donc ne peut aimer
l’homme.

En 1255 Aristote sera imposé aux étudiants

Nécessité de trouver de nouvelles synthèse tenant compte à la fois de la sagesse divine et
de la raison humaine représentée par la philosophie d’Aristote  Saint Thomas y excella.
C. Saint Thomas d’Aquin (1225 – 1274)
3. Vie et personnalité

Saint Thomas : grand théologien et grand philosophe

Synthèse : le thomisme, pouvant être qualifiée d’ »aristotélisme néo-platonisant » parce qu’elle
prend sa source au milieu de bcp de grands courants culturel de l’Antiquité et du Moyen Age :
platonisme, aristotélisme, hellénisme, arabisme, paganisme, christianisme.

Saint Thomas s’attacha à faire une synthèse unissant les 2 grands courants de l’histoire de la
philosophie à savoir le platonisme et l’aristotélisme.
4. La pensée

Distinction de deux philo : philosophie chrétienne, qui tire sa sagesse de la science de l’Ecriture
mais l’on peut extraire de ses récits une physique, une logique et une éthique.
1° Introduction

Les sens ne nous permettent pas de dépasser l’opinion.
2° Physique
-
L’objet principal de cette physique est Dieu en tant que Réalité suprême et cause efficiente de
toute autre réalité :

Monde corporel : créé par Dieu et en évolution constante. Dieu a déposé dans la matière les
3° Logique

Dieu
4° Ethique
Chapitre 3 : La philosophie des Temps Modernes (XVe – XVIIIe siècle).
Transition
1)
Le sol de croyance du moyen-âge en Occident fut fourni

par le message du Christ

par l’enseignement de l’Eglise catholique.
Ce sol va être de plus en plus mis en question à partir du 12 ème siècle, il va devenir mouvant et l’humanité
aspirera à une nouvelle base de croyance, à un nouveau sol de convictions. Ce nouveau sol sera la confiance
dans la connaissance scientifique, l’idéal de connaissance des sciences positives ou exactes. Toutes les
autres sciences et tout particulièrement la philosophie devront se confronter à cet idéal et devront le
prendre comme modèle.
Le passage du moyen-âge aux temps modernes peut être caractérisés selon 4 directions différentes :
-
C’est l’époque de la Renaissance et de l’humanisme
-
C’est l’époque des découvertes, des inventions et de l’essor des sciences
-
C’est l’époque de la réforme
-
C’est l’époque où se froment les états nationaux, où le pouvoir économiques passe aux mains
d’une bourgeoisie de plus en plus prospère.
C’est d’ailleurs de cette nouvelle classe qui s’intercale entre la noblesse et le clergé et la paysannerie que
sortiront la plupart des penseurs des temps modernes.
La réforme participe au mouvement général de la Renaissance en s’affirmant comme un retour aux sources,
un retour au christianisme primitif et à la foi originelle. On se détourne du moyen-âge et on veut faire renaître
les pensées grecques.
La Renaissance se voulait être une réaction, une ré-animation de la culture antique, de la connaissance et de
l’étude de l’antiquité. Favorisé par l’introduction massive en Europe des écrits d’Aristote, ce mouvement va
s’amplifier ne se limitant plus à la découverte de l’aristotélisme et du néoplatonisme mais s’étendant au
platonisme authentique, au stoïcisme, à l’épicurisme et au scepticisme. Dans pensée moderne ce n’est plus la
sagesse divine qui sera l’objet principal de la recherche mais l’homme. La pensée passe du théocentrisme à
l’anthropocentrisme.
L’homme occupe une place centrale et une position intermédiaire. On le considère comme un microcosme
dans lequel se reflète la nature toute entière. L’étude de l’homme mène dans à la connaissance de l’univers
tout entier. En étudiant l’homme on peut connaître le tout. L’homme est donc la nature en miniature.
Ce que partage les penseurs de cette époque c’est une nouvelle foi dans l’homme, une nouvelle confiance en
sa grandeur et son dynamisme individuel.
L’humanisme de la renaissance et la réforme convergent donc pour donner naissance à un nouveau culte de
l’individualité forte, indépendante et créatrice, culte qui s’accompagne d’une stimulation de l’esprit
d’entreprise qui se manifestera dans tous les domaines et spécialement dans la vie économique et la vie
scientifique. Ce fut l’ère de la subjectivité.
Galilée :
Pour Galilée, la connaissance de la nature est une connaissance mathématique.
On passe de la physique qualitative à la physique quantitative, de la science spéculative à la science
positive. Par l’observation et l’expérimentation, il s’agira de découvrir les lois qui régissent les phénomènes.
La nature est une structure rationnelle à laquelle correspond notre raison et la rationalité est d’ordre
mathématique. Le présupposer philosophique : la nature est régie pas des lois. Il y a deux pratiques
scientifiques : le pratique et le théorique.
René Descartes (1596 – 1650)
2)
René Descartes est le père de la philosophie moderne, de la philosophie rationaliste.
A. Introduction
Il vise une méthode universellement valable. Son modèle scientifique sera la science mathématique
et la physique mathématique. La modèle est fourni par les mathématiques et plus particulièrement
par la géométrie qui dispose d’une structure parfaitement systématique puisqu’elle semble être
parvenue à construire, à partir de quelques concepts choisis et quelques axiomes évidents, un
édifice scientifique cohérent de démonstrations. L’objet auquel se réfèrent ces concepts et ces
principes ne sera plus uniquement le monde corporel mais toute la réalité, l’âme et Dieu. La
question épistémologique fondamentale est : « Comment, moi, une conscience qui sait et qui
connaît, puis-je connaître un monde qui est en dehors de ma conscience ? » C’est Descartes qui a
élaboré en premier ce nouveau concept de conscience et qui a formulé le problème de la méthode
universelle. Ce qui lui vaut la dénomination de père de la philosophie moderne.
B. Présentation
Il fait ses études sous la direction des jésuites. Une discipline avait retenu son attention : les
mathématiques pour leur certitude et l’évidence de leur raisons. La philosophie l’avait fort déçu
notamment parce qu’elle était incertaine.
Descartes se met à voyager à travers l’Europe pour étudier les mœurs des autres hommes mais il
ne trouva pas de quoi l’assurer. C’est de là que d’écoule les fondements d’une science formidable.
A partir de ce jour Descartes va se consacrer tout entier à élaborer sa pensée en commençant par
la description de ce « chemin qu’il devait suivre ».
C. La pensée de Descartes
3. La question de la méthode
Pour Descartes, il importe de s’assurer du droit chemin, de la bonne méthode pour qui permet de
distinguer le vrai du faux, cette méthode est : la raison.
Notre raison doit suivre absolument 4 préceptes :
-
Le précepte de l’évidence : On ne peut accepter quelque chose de vrai que si cette
chose se présente si clairement et si distinctement à mon esprit que je n’eusse
aucune occasion de la mettre en doute. Il faut éviter la précipitation et la prévention.
C’est l’intuition.
-
Le précepte de l’analyse : Il faut diviser les difficultés en plusieurs éléments simples
pour mieux les résoudre. C’est la simplification.
-
Le précepte de la synthèse ou de l’ordre : il faut ordonner les pensées en
commençant par les objets les plus simples pour aller vers les plus composés. C’est la
synthèse, l’ordre, la déduction.
-
Le précepte du dénombrement : il faut passer tout en revue, tout expliquer pour ne
rien omettre. C’est le contrôle.
Descartes a fondé sa méthode sur son rêve cartésien dans lequel in entrevoit tout un
système philosophique. La méthode cartésienne a été élaborée sur le modèle géométrique. La
structure claire de la géométrie peut s’appliquer au monde. Il veut faire de la philosophie une
mathématique universelle. Il s’agira d’appliquer la méthode dans les différentes disciplines
philosophiques et tout particulièrement en métaphysique. Le point de départ seront les choses les
plus simples, les principes appelés à conférer une base inébranlable à la science tout entière, à
toute science, à la science universelle.
4. La métaphysique de Descartes
Il est à la recherche d’un principe indubitable. Ce qui est recherche, c’est une vérité ou un principe
inébranlable qui pourrait servir de fondement au savoir tout entière, une certitude qui résiste à
toute mise en doute. La raison proprement dite est le doute radical. Descartes décide de rejeter
tout ce qui est absolument faux, tout ce en quoi il pourrait mettre le moindre doute. Les 5 sens
sont trompeurs, la perception par les sens est donc fausse. En raisonnant, je peut donc émettre
un paralogisme, une faute non désirée.
Pour raisonner, il faut il faut douter. Pour douter, il faut pouvoir penser que tout est faux. Pour
penser que tout est faux, il faut exister, être. Ce qui veut dire que l’on ne peut mettre en doute le
doute. Si je doute que tout est faux, c’est que je suis une conscience capable de douter et
l’existence de cette conscience est indubitable. C’est le cogito ergo sum : je pense donc je suis. Je
suis une donc chose qui pense : res cogitan. C’est sur ce cogito ergo sum qu’il va tout reconstruire.
Descartes distingue 4 idées claires et distinctes.
1ère idée claire et distincte : le cogito.
Tout ce que je conçois de manière claire et distincte est vrai.
2
ème
idée claire et distincte : Dieu existe.
Descartes découvre qu’il est imparfait, qu’il connaît et pense au parfait. Il a donc dut
recevoir cette connaissance d’une puissance parfaite, Dieu. L’existence est une perfection. Tout
ce qui est claire et distincte est vrai et réel.
Dieu nous garantit la règle générale et l’existence du monde physique. Pour Descartes, le monde
se réduit à une étendue, un espace.
5. L’homme
3ème idée claire et distincte : l’homme est composé de 2 substances distinctes.
L’homme est formé d’une âme et d’un corps. L’âme est pensante et immatérielle. L’âme est le res
cogitans, la chose qui pense. Le corps pour Descartes est une portion de l’étendue. Le corps est
composé d’une res extensa. (dualisme anthropologique) Il faut toujours considérer l’homme comme
un tout. Si on applique le dualisme jusqu’au bout, l’homme ne serait que le résultat d’une
juxtaposition de ces 2 substances. Il y a interaction entre le corps et l’âme, se sont les sentiments.
Immanuel Kant (1724 – 1804)
3)
A. Introduction
Il est né et mort en Prusse orientale. Il fut élevé dans une secte luthérienne qui insistait sur la
nécessité de la piété personnelle. Il était issu de la petite bourgeoisie et a consacrer sa vie au
travail intellectuel.
Son enseignement toucha toutes les disciplines de la science de son temps :
-
Les mathématiques
-
La physique
-
L’astronomie
-
La politique
Pour Kant, critiquer signifie séparer, distinguer, connaître en distinguant, JUGER. La raison
doit déterminer quels sont ses droits véritables, elle doit déterminer ce à quoi elle peut légitimement
prétendre. La philosophie de Kant doit répondre à trois questions :
-
Que puis-je savoir ? c’est la critique de la raison pure, de la raison théorique.
-
Que dois-je faire ? c’est la critique de la raison pratique.
-
Que m’est-il permis d’espérer ? c’est la critique de la façon de juger.
Pour Kant la métaphysique n’a pas encore réussi à prendre le chemin sûr d’une autre science.
Jusqu’à maintenant, personne n’a encore vraiment scruté les possibilités réelles ou les limites
exactes de notre faculté de connaître. La seul base de notre faculté de connaître est l’expérience
sensible. Notre connaissance ne peut donc s’exercer légitimement et avec fruit que dans le cadre
de l’expérience sensible. Or, les questions classiques de la métaphysique n’entre pas dans le
champ délimité de notre connaissance.
B. Critique de la raison pure : Que puis-je savoir ?
Il existe 2 véritables sciences : les mathématiques et la physique.
La connaissance scientifique se base sur l’expérience qui lui fournit la matière première. Mais la
connaissance scientifique est plus que l’expérience et sa description. Le principe de causalité par
exemple se rapporte à des faits d’expériences mais aussi à l’universalité et la nécessité. Le
jugement basé uniquement sur l’expérience ne peut être un jugement universel et nécessaire. Donc
comme les lois scientifiques sont universelles et nécessaires elles doivent avoir une autre source
que l’expérience. Les lois scientifiques sont des jugements synthétiques à priori.
Kant distingue 2 types de jugements.
Les 2 types de jugements
3. Les jugements analytiques :
Les jugements analytiques sont des jugements dans lesquels le prédicat est contenu dans le sujet.
Ils n’enrichissent nullement notre connaissance et sont strictement a priori.
4. Les jugements synthétiques
Les jugements synthétiques sont des jugements dans lesquels le prédicat ajoute à la notion du
sujet, réalise avec lui une synthèse. Ils enrichissent notre connaissance et sont a posteriori.
La science a le droit d’émettre des jugements qui se fonde exclusivement sur l’expérience en
procédant de manière a priori car :
Comme l’universalité et la nécessité ne viennent pas de l’objet de la connaissance, elles doivent
venir du sujet connaissant. La raison humaine possède donc un pouvoir propre de connaissance
qui est celui de pouvoir conférer ce caractère universel et nécessaire aux jugements scientifiques.
Kant présuppose en conséquence que les données de l’expérience peuvent être soumises aux
règles propres de la raison. En science, c’est la raison qui légifère, qui donne des lois.
La raison peut tirer d’elle-même des règles auxquelles se soumettent les données de l’expérience
car :
La raison n’est pas un réceptacle passif non-structuré, n’est pas une feuille blanche que
viendraient remplir les données de l’expérience. La raison possède en elle dès l’origine tout un
ensemble de formes et de concepts. Il lui suffira de l’appliquer aux données de l’expérience qui s’y
conforment.
La raison structurée est composée de 3 instances :
1. La sensibilité
La sensibilité est la faculté par laquelle nous sont donnés les objets sur lesquels pourra porter
notre connaissance. Dans l’expérience, par m’entremise de nos sens, nous recevons un ensemble
d’impressions sensibles. Ces impressions sensibles sont la matière de notre connaissance, son
volet empirique ou a posteriori.
Tous les objets sensibles nous sont donnés comme spatio-temporels, dans l’espace et dans le
temps. La temporalité et la spatialité ne sont pas des propriétés réelles des choses, elles relèvent
de la structure même de notre sensibilité, ce sont des formes a priori de notre sensibilité. A ce
niveau, il n’existe que le phénomène : l’impression sensible filtrée par l’espace et le temps.
2. L’entendement
L’entendement a pour fonction d’unifier, de lier, de synthétiser et d’ordonner les impressions
sensibles fournies par la sensibilité qui, sans l’entendement, resteraient une cohue d’impressions.
L’entendement permet donc de passer des jugements purement empiriques aux jugements
scientifiques. L’entendement peut donc être défini comme la faculté d’émettre des jugements
scientifiques. L’entendement permet de passer de la constatation empirique au jugement. Ce
concept cause ne vient pas des phénomènes, il lie et ordonne les perceptions et permet d’énoncer
des lois physiques universelles et nécessaires.
Kant connaît 12 de ces concepts qu’il appel catégories. Ces concepts permettent à la raison
humaine de connaître véritablement les objets sensibles et d’émettre des jugements scientifiques à
leur égard. Il y a deux conséquences importantes :
-
La rationalité que nous découvrons dans la nature n’est autre que la rationalité qui
est mise par notre entendement.
-
La véritable connaissance scientifique ne peut porter que sur des objets sensibles.
Pour qu’il y ait connaissance, il faut en effet toujours un phénomène à la base, un
objet sensible spatio-temporel sur lequel l’entendement va alors projeter une ou des
catégories.
3. La raison
L’esprit humain tend par nature à unifier toujours davantage les phénomènes et aspire à passer à
des plants de réalité de plus en plus englobants avec l’espoir l’arriver un jour à un principe explicatif
du Tout. C’est le but de la raison. La raison tend vers l’idéal d’un savoir total, absolu et
pleinement achevé. Le rôle de la raison est de nous fournir les idées de monde, d’âme et de Dieu.
Comme nous ne pouvons les connaître, il nous est seulement possible de les penser, ce sont des
noumènes, des principes régulateurs qui contribuent au progrès de l’esprit humain qui atteint en
eux les limites de notre faculté théorique de connaître.
C. Critique de la raison pratique : Que dois-je faire ?
Les lois morales sont universelles et nécessaires. Elles sont indépendantes de toute condition
empirique. Il n’y qu’une chose que tout le monde s’accorde à trouver parfaitement bonne, la bonne
volonté. La bonne volonté n’est pas seulement le fait de se conformer aux règles morales, plusieurs
mobiles qui ne sont pas moraux peuvent y conduire :
-
La peur de la punition
-
L’envie d’être récompensé
-
…
La propre bonne volonté est, pour Kant, la pureté de l’intention qui l’anime : le devoir doit être fait
par devoir. Le devoir s’énonce sous la forme d’une obligation, sous la forme d’un impératif. Il
distingue deux types d’impératifs :
-
l’impératif hypothétique : impératif dont le commandement est soumis à certaines
conditions ou restrictions
-
l’impératif catégorique : impératif qui se trouve au-dessus de toute condition
empirique, c’est la loi morale. L’obligation énoncée par la loi morale se présente ainsi
comme pourvue d’une valeur et d’une portée universelle. La loi fondamentale de la
raison pratique est : « agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse valoir
toujours aussi comme principe d’une législation universelle. »
Le caractère universelle et nécessaire de la loi morale ne peut provenir que de la raison pratique.
C’est de la raison pratique que Kant ouvre l’horizon métaphysique. L’existence inconditionnelle
incluse dans l’impératif catégorique nous amène à poser un certain nombre de concepts pratiques,
de postulats de la raison pratiques.
Les postulats de la raison pratique sont au nombre de 3 :
1. La liberté humaine
La loi morale, comme elle s’impose comme un impératif absolument indépendant de tout
conditionnement empirique, postule la liberté de l’homme. La loi morale exige la capacité de pouvoir
nous élever au-dessus de nos conditionnements et d’en triompher. Pour faire le bon choix, il faut
avoir le choix.
2. L’existence de Dieu
Aux yeux de tous, l’homme qui fait son devoir est digne d’être heureux. Or, nous constatons que
l’accomplissement du devoir est rarement accompagné du bonheur. Il doit donc exister une instance
qui garantit la récompense de notre agir par devoir : Dieu.
3. L’immortalité de l’âme
Comme la correspondance entre vertu et bonheur n’est manifestement pas toujours réalisée dans
le monde ici-bas, il faut donc supposer qu’elle se réalisera dans un autre monde. La raison pratique
postule ainsi l’immortalité de l’âme.
Il s’agit donc bien de 3 postulats métaphysiques qui ne sont nullement le résultat d’une
démonstration scientifique, nullement l’objet d’un savoir rationnel mais d’une croyance rationnelle.
Questions :
1.
Le passage de l’ère mythique au questionnement philosophique peut-il être considéré comme une
rupture dans la pensée occidentale ? Où se situe cette rupture ? Expliciter votre réponse en vous
référant à Thalès, Anaxymène et Anaxymandre.
2.
Quel est l’objectif principal de Socrate ?
3.
Comment les choses peuvent-elles changer tout en restant les mêmes ?
4.
Peut-on selon Platon connaître véritablement ? Si oui, comment ? Est-ce légitime que qualifier sa
pensée d’idéalisme outré ?
5.
Comment Platon conçoit-il l’âme humaine ? Peut-on faire un rapprochement entre cette théorie et
son éthique ?
6.
La métaphysique chez Platon a évolué en prenant une dimension téléologique. Expliquez
7.
Quelle est la différence essentielle entre la méthode de Socrate et celle d’Aristote ?
8.
Comment Aristote conçoit-il l’homme ?
9.
Points communs entre la pensée de Platon et celle de Saint Augustin :
Saint Augustin distingue 2 philosophies : la philo chrétienne qui tire sa sagesse de la science de l’Ecriture
sainte et la philo des gens qui est la philosophie considérée au même sens que les grecs (Socrate, Platon et
Aristote) et nous aujourd’hui. La pensée augustinienne est une mise en lumière rationnelle de l’itinéraire de
l’âme vers Dieu.
Platon disait aussi que tt devenir tendait vers une fin, que cette fin était le Bien et le Bien était Dieu. Selon
Saint Augustin c’est l’intelligence qui saisit les vérités éternelles nécessaire et immuables ; ces vérités ne
trouvent leur fait que dans un esprit supérieur à l’esprit humain. Platon pensait aussi que Dieu était créateur,
source de toutes pensées, qu’il était la cause finale de toutes choses, le télos
10. Est-ce légitime de qualifier la pensée de Saint Augustin de théocentrique ?
La philosophie de Saint Augustin tourne tt entière autour de Dieu, le Dieu chrétien. Il distingue 2 philo. :
La philosophie chrétienne et la philo des gens. La philosophie chrétienne (sagesse à la fois pratique et
théorique) tire sa sagesse de la science de l’Ecriture Sainte. Mais pour mener à bien son entreprise il doit
faire appel aux sciences profanes. Cad faire appel à la philo des gens : la philo au sens où l’entend
aujourd’hui, la même philo que les grecs Socrate, Platon, Aristote. La pensée augustinienne doit être
comprise comme une mise en lumière rationnelle de l’itinéraire de l’âme vers Dieu. Théologie de l’illumination
divine. La philosophie, qui est un savoir rationnel, est mise au service de la théologie (un autre savoir) ; l’objet
de la philosophie de Saint Augustin est Dieu. Il essaye de rester athée dans son livre mais n’exclu pas la
possibilité de l’existence de Dieu.
11. Comment puis-je connaître un monde qui est en dehors de moi ?
La conscience correspond à ce qui est en dehors d’elle, la science atteint véritablement la réalité intime des
choses. Descartes généralise le modèle mathématique à « toutes choses » de la connaissance. Il tient cela de
Galilée pour eux, la nature est décrite en langage mathématique.
12. Sur quels faits repose le rêve cartésien ?
Le rêve cartésien repose sur la mathesis universalis, la mathématique universelle. La méthode cartésienne a
été élaborée sur le modèle géométrique. Descartes fait une généralisation du modèle.
13. Y a-t-il selon Descartes, un fait inébranlable de toute connaissance ? Si oui, quel est-il ? Par quelle
méthode y est-il arrivé ? A quoi sert-il ?
14. Aristote et Descartes admettent-ils l’existence de Dieu ? Y sont-ils arrivés par les mêmes chemins ?
Dieu joue-t-il le même rôle dans leurs philosophies respectives ? Dieu est-il aimant au même sens
pour les 2 philosophes ?
15. Quelle est la différence entre le dualisme de Platon et de Descartes évoquez les difficultés
relatives au dualisme entre les deux philosophes.
16. Que signifient pour Kant les lois scientifiques ?
17. Depuis ses débuts la philosophie est à la recherche d’un principe explicatif du Tout, peut-on
comparer Kant et Thalès ?
18. Quelles sont selon Kant les 3 instances qui composent notre faculté théorique de connaissance ?
Quels sont leurs volets à priori ?
19. Quelles sont, selon Kant les, limites de notre faculté théorique à connaître ? Comment y est-il
arrivé ? Expliquez le cheminement.
20. Quelles sont les grandes lignes de la morale de Kant ?
21. Descartes et Kant admettent-ils l’existence de Dieu ? Y sont-ils arrivés par le même chemin ? A-t-il
le même rôle selon chacun des philosophes ?
Tests :
1) En réponse à une question philosophique fondamentale, Socrate nous propose sa « maïeutique »,
Platon sa théorie de la réminiscence. De quelle problématique s’agit-il ? Où se situe la différence
entre leur réponse ?
2) Quelle tâche Aristote a-t-il assignée à la logique ? Que signifie pour lui : la logique est au service
de l’épistémologie ?
3) Pourquoi selon Aristote, Dieu n’est-il pas soumis au changement ? Explicitez brièvement votre
réponse
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