Travail autour d`une question du programme : Comment « analyser

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Travail autour d’une question du programme : Comment « analyser les mécanismes cumulatifs susceptibles
d'engendrer déflation et dépression économique et leurs conséquences sur le chômage de masse ? »
Complétez le schéma avec : consommation, dépression, demande, taux d'intérêt réels*, déflation, salaires
Une précision pour mieux comprendre :
* Taux d'intérêt réel = taux d'intérêt une fois qu'on a déduit l'inflation (≈ taux d'intérêt nominal – taux d’inflation).
Si les taux d'intérêt réels augmentent, il faudra qu'un investissement soit plus rentable pour qu'il soit justifié, cela élève le « seuil
de rentabilité » et donc on investira moins et moins facilement.
Illustration : Document 1 : Fin 2014 : « L’économie française est en panne »
Le climat des affaires est en net repli depuis l'été 2014 et tous les secteurs sont touchés par cette dégradation.
La quasi-stagnation de l'emploi total, grâce aux contrats aidés, masque mal l'augmentation des destructions de postes dans le
secteur marchand (- 26 000 par trimestre) au second semestre.
Le taux de chômage, toujours en hausse, s'établirait à 10,3 % en fin d'année et à 9,9 % en France métropolitaine.
Si la dépréciation de l'euro a dopé les exportations françaises, il n'y a pas beaucoup à attendre de la demande externe du fait,
notamment, de la morosité de la reprise dans la zone euro à laquelle appartiennent les principaux partenaires commerciaux de
la France.
La demande intérieure est, elle aussi, faiblarde. Malgré un redressement modeste de leur pouvoir d'achat (+ 0,8 % sur
l'ensemble de l'année), les ménages n'augmenteraient guère leur consommation au second semestre (+ 0,2 % par trimestre).
Une situation qui peut s'expliquer par le fait que le gros des impôts est versé au second semestre et parce que les ménages
anticipent des lendemains qui déchantent.
Leur investissement en logements reculerait de 7,4 % sur l'année et rejoindrait, fin 2014, leur plus bas niveau depuis 1998.
Du côté des entreprises, rien ou presque ne va. L'investissement reculerait au second semestre (- 0,3 %) comme au premier (- 0,2
%). Pour Laurent Clavel, conjoncturiste à l'Insee, c'est une évolution en ligne avec la faiblesse de la demande. Malgré l'existence
du Crédit d'impôt pour la compétitivité et pour l'emploi (CICE), le taux de marge des entreprises ne s'améliore pas.
La faiblesse récurrente de leurs carnets de commandes les pousse à être toujours plus attentistes. Ce n'est pas de bon augure
pour la suite.
Pas plus que ne l'est, dans un autre registre, le fait que l'inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) serait quasi nulle
d'ici la fin de l'année. « Si la dégradation estivale du climat des affaires s'accentue à l'automne », observe l'Insee, l'attentisme des
entreprises pourrait « peser plus encore sur la demande intérieure ».
En revanche, la dépréciation de l'euro, si elle se poursuit, pourrait soutenir les exportations et la croissance.
Claire Guélaud - Le Monde.fr | 02.10.2014
Q1 / Repérez les freins à la croissance
Q2 / Enchaînez les éléments du texte qui révèlent des mécanismes déflationnistes, en signalant ce qui se
passe :
Du côté des ménages :
Du côté des entreprises :
 Faiblesse de la demande et recul de la production, de l’emploi et des prix = tensions déflationnistes
CORRIGE
Schéma : les enchaînements déflationnistes
Q1 / Repérez les freins à la croissance
TOUS LES INDICATEURS SONT MAL ORIENTÉS
Q2 / Enchaînez les éléments du texte qui révèlent des mécanismes déflationnistes, en signalant ce qui se
passe :
Du côté des ménages :
Faibles créations d’emploi (hausse du chômage) + Faiblesse croissance pouvoir d’achat + augmentation des
impôts
 anticipations pessimistes ( épargne de précaution)  Faible augmentation de la consommation et recul des
achats de logements  Faiblesse de la demande des ménagesfreinage, voire baisse des prix (dans certains
secteurs) et report des achats (attentisme des ménages)
Du côté des entreprises :
Faiblesse croissance dans la zone euro ( ralentissement des exportations) + Faiblesse de la demande des
ménages + freinage, voire baisse des prix dans certains secteurs (=>faiblesse des taux de marge)  freinage
investissement et report des achats (attentisme des entreprises)
 Faiblesse de la demande et recul de la production, de l’emploi et des prix = tensions déflationnistes
Approfondissements :
Document 2 : Au secours, les prix n’augmentent plus !
Source : Capital 03/04/2014
A priori, c’est une excellente nouvelle pour les consommateurs. Selon l’institut Nielsen, les tarifs ont fléchi de
1,1% l’an dernier en France dans la grande distribution, et même de 3,1% pour les 3 000 produits de grande
marque les plus vendus. C’est autant de pouvoir d’achat grappillé sans avoir eu besoin d’aller quémander
(souvent en vain) une augmentation de salaire ou l’indexation de sa pension de retraite. Une excellente nouvelle
aussi pour les épargnants, qui ne risquent plus de voir leurs économies grignotées par la valse des étiquettes. Elle
leur a tellement dévoré le bas de laine par le passé !
Si elle se confirmait, la mise à mort de l’inflation pourrait en effet nous conduire tout droit vers un péril
autrement effrayant : une glissade durable et généralisée des étiquettes. Baptisée «déflation», et longuement
expérimentée pendant la Grande Dépression des années 1930, cette éventualité est considérée par les économistes
comme le pire des cauchemars. Quelques secondes de concentration suffisent à comprendre pourquoi. Car enfin,
si les prix se mettaient à baisser, les entreprises rentreraient moins d’argent pour la même production vendue,
c’est mathématique.
Pour compenser, elles devraient donc comprimer les salaires, réduire les embauches et rogner les investissements,
ce qui contribuerait à diminuer la demande et… à faire baisser les prix, plongeant toujours plus profondément
l’économie dans la déprime.
Ce cercle vicieux, déjà pas très engageant, serait encore renforcé par la spirale diabolique des anticipations :
lorsque les tarifs se contractent, les ménages et les investisseurs ont en effet tendance à reporter leurs achats afin
de profiter des prochaines baisses, c’est humain. Du coup, ils consomment moins, ce qui tend là encore à tirer les
prix vers le bas, du simple fait de la loi de l’offre et de la demande.
Comme si tout cela ne suffisait pas, l’entrée de notre pays en déflation aurait aussi des effets ravageurs pour ses
finances publiques. D’abord parce que l’anémie (= la faiblesse) de la consommation et de l’activité réduirait
mécaniquement les rentrées fiscales et creuserait d’autant les déficits. Et puis parce que, en l’absence d’inflation,
les taux d’intérêt réels – défalqués de la non-inflation ! – seraient forcément très élevés. La charge de la dette de
l’Etat deviendrait ainsi de plus en plus lourde au fil des mois, jusqu’à peser comme une enclume sur le
portefeuille des contribuables. Un cauchemar, on vous dit.
(…) Pas de panique ! Pour le moment, notre pays n’est pas encore entré en déflation. Jusqu’à preuve du contraire,
les consommateurs ne reportent pas leurs décisions d’achat parce qu’ils tablent sur des prix plus modérés
demain. Et si on les regarde de près, les baisses constatées sur certains biens ou services sont même plutôt saines.
C’est grâce au progrès technique, et non à la désespérance économique, que le prix des ordinateurs a chuté de
7,5% depuis un an, celui des téléviseurs de 10% et celui des appareils photo de 16%. Grâce à l’arrivée d’un nouvel
opérateur que les tarifs de la téléphonie mobile (et aujourd’hui des abonnements Internet) ont été scalpés sans
pitié ces dernières années.
[Toutefois, le danger est là] D’abord parce que, avec une inflation mesurée comprise entre 0 et 1%, la France, les
Pays-Bas, l’Italie et plus encore l’Espagne se situent dans ce que la BCE appelle elle-même une «zone de danger».
A ces niveaux, rien ne garantit en effet que ces pays ne soient pas déjà frappés par une baisse généralisée des
étiquettes. «Construire un indice des prix, ce n’est pas comme relever une température sous abri», note Bruno
Cavalier, chez Oddo Securities. Pour la plupart des Banques centrales, la stabilité des prix coïncide d’ailleurs avec
un objectif d’inflation à 2%, ce n’est sûrement pas un hasard.
Ensuite parce que les forces déflationnistes qui sculptent l’économie de la planète depuis le début des années 2000
restent extrêmement puissantes. A commencer, bien sûr, par la mondialisation. En imposant une concurrence
féroce entre tous les producteurs du globe, l’ouverture généralisée des marchés contribue depuis des années à
cisailler les prix dans à peu près tous les secteurs. Et le mouvement risque encore de s’amplifier avec le
déménagement progressif des usines des pays émergents vers les nations d’Afrique, aux rémunérations toujours
plus basses. Le chômage de masse – quand il y a la queue aux guichets d’embauche, les entreprises n’ont guère de
raisons de se montrer généreuses sur les salaires – et la faiblesse des cours des matières premières, très affectés
par la crise depuis 2008, contribuent eux aussi à faire plonger les coûts de production, et donc les prix. A eux
seuls, ces trois facteurs expliqueraient 60% des tendances déflationnistes observées ces derniers mois dans la zone
euro.
La course folle à la compétitivité à laquelle se livrent actuellement les pays du Vieux Continent n’arrange pas les
choses. Pour regagner des parts de marché, tous ou presque se sont lancés dans des politiques de diminution
drastique du coût du travail. En Espagne, par exemple, ce dernier a baissé de 7,4% rien qu’en 2012. «Un vent de
déflation salariale est en train de souffler sur l’Europe», confirme Xavier Timbeau, à l’OFCE. Certes, en France,
l’existence d’un salaire minimum et les rigidités du Code du travail ont pour le moment puissamment freiné ce
mouvement. Mais le plan de réduction des charges sociales de 10 milliards d’euros que s’apprête à présenter le
gouvernement devrait mettre notre pays dans la boucle.
Reste une dernière raison pour craindre le spectre de la déflation : l’extrême mollesse de la reprise sur nos vieilles
terres. Face à l’atonie de la consommation (elle devrait progresser tout au plus d’un maigre 0,6% cette année en
France), les entreprises sont en effet obligées d’en rabattre toujours plus sur leurs étiquettes – au risque de
massacrer leurs marges – si elles veulent continuer de vendre leurs produits. Les hommes en blanc de Danone
peuvent en témoigner. En février dernier, la direction d’Auchan, qui n’appréciait pas leur politique tarifaire, a fait
placarder l’affichette suivante au rayon frais de ses magasins : «Pour vous aider à vivre moins cher, Auchan
refuse les hausses de prix injustifiées de Danone. Plusieurs références ne figurent donc plus dans notre
assortiment.» A vous dégoûter de fabriquer des yaourts… La pression sur les entreprises est telle que «beaucoup
d’entre elles ont utilisé les sommes que l’Etat venait de leur verser au titre du Crédit d’impôt pour la
compétitivité et l’emploi pour ne pas répercuter les hausses de TVA», remarque Jean-Christophe Caffet, de
Natixis. «Le Cice est un accélérateur de la guerre des prix», confirme Serge Papin, le président du groupe Système
U, en assurant que «l’argent perçu par les distributeurs a été investi dans les prix et non dans les créations
d’emplois».
Sophie Rolland
Q1 /Retrouvez dans le texte l’explicitation des éléments du schéma ci-dessus (spirale déflationniste)
Q2 / Expliquez pourquoi les tendances déflationnistes ont « des effets ravageurs pour ses finances
publiques ».
Q3 / Complétez alors le schéma
Hausse des taux d'intérêt
réel
Hausse des dépenses de
remboursement de la dette
publique
Hausse du déficit public
et/ou nécessité de freiner
les dépenses publiques
Baisse Demande
Q4 / Quels sont les trois facteurs principaux des tendances déflationnistes ?
Q5 / Expliquez pourquoi la mondialisation et la « course folle à la compétitivité » peuvent alimenter « les
forces déflationnistes ». Donnez des exemples.
Document 3 : « La longue marche vers la déflation »
Guillaume Duval - Alternatives Economiques n° 338 - septembre 2014 (extraits)
Dans la zone euro, les politiques d'austérité budgétaire excessive et de baisse du coût du travail ont
causé la stagnation actuelle de l'économie.
Indice des prix à la consommation en rythme annuel dans la zone euro, en %
Des exportations ralenties
La crise ukrainienne a pesé sur les exportations - notamment allemandes - ainsi que le ralentissement économique
chinois. Encore que le caractère conjoncturel de cet affaiblissement mérite d'être discuté. Le coup de frein sur la
croissance des pays émergents, notamment celle de la Chine, pourrait bien être durable. L'Europe ne peut
probablement plus guère miser sur les exportations vers ces pays pour sortir du marasme.
Des causes avant tout internes
Mais le nœud du problème concerne bel et bien la zone euro. C'est ce que montre la comparaison avec les EtatsUnis. Ceux-ci ont en effet été à l'origine de la crise actuelle avec une dérégulation financière hasardeuse et des
déséquilibres colossaux, que l'Europe ne connaissait pas dans les mêmes proportions. Et pourtant, ils s'en sortent
moins mal que les Européens. Les Etats-Unis sont loin d'être tirés d'affaire et connaissent une des reprises
économiques les plus lentes de leur histoire. Reste que leur produit intérieur brut (PIB) devrait être supérieur
cette année de près de dix points à ce qu'il était il y a six ans. Même chose pour l'emploi : 1,2 million de postes de
plus par rapport au niveau d'avant-crise. La zone euro, elle, n'a toujours pas retrouvé son niveau de production
de 2008 et a perdu 4,8 millions d'emplois depuis.
Evolution du PIB, base 100 en 2008
Une course au moins-disant salarial mortifère
Les pays en crise de la zone euro se sont lancés dans des politiques de compétitivité-coût pour rééquilibrer leurs
comptes extérieurs et attirer les investisseurs étrangers. Le coût du travail d'un salarié grec a ainsi diminué, en
termes réels, de 15,4 % entre 2010 et 2013. Le cas grec est extrême, mais les Italiens (- 3 %), les Portugais (- 3,3 %),
les Espagnols (- 4 %) ou encore les Irlandais (- 4,9 %) ont aussi vu leur coût du travail diminuer de façon
significative depuis quatre ans. En revanche, le pouvoir d'achat des salariés a légèrement augmenté en Allemagne
(+ 2,2 %), mais aussi en France (+ 1,8 %). Comme presque tout le monde a mené la même politique, l'avantage
compétitif a cependant été restreint pour chacun de ces pays. Sauf vis-à-vis de la France, qui a vu sa compétitivité
s'éroder notamment à l'égard de l'Espagne, qui était jusque-là un de ses principaux clients. Une situation d'autant
plus problématique que la spécialisation de l'Hexagone ne lui permet pas d'exporter autant que l'Allemagne hors
de la zone euro. C'est pourquoi le gouvernement français a voulu, à son tour, diminuer les coûts salariaux, avec le
crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice), puis le pacte de responsabilité.
Pertes (-) et gains (+) de pouvoir d'achat
des salaires entre 2010 et 2013, en %
Hausse des prix à la consommation en rythme annuel en juillet
2014, en %
Si les avantages de ces politiques en termes de compétitivité sont limités, les effets négatifs, eux, jouent à plein sur
la demande intérieure. Le coût du travail n'est en effet pas simplement un coût, c'est aussi un revenu pour les
salariés et leur famille, qu'il s'agisse du salaire net ou des transferts sociaux que financent les cotisations salariales
et patronales. Le fait que la France s'engage à son tour dans cette course au moins-disant salarial est non
seulement un facteur d'affaiblissement de la demande interne hexagonale, mais aussi pour l'ensemble de la zone
euro : l'économie française pèse en effet plus du cinquième de son PIB.
L'austérité aggrave les choses
Cet effet récessif a été encore aggravé par l'austérité budgétaire. En 2009, tous les Etats avaient lâché la bride des
déficits pour éviter que l'activité ne s'écroule comme en 1929. Mais dès 2010, ils se sont tous remis à serrer la vis
budgétaire sans attendre que l'activité ait vraiment redémarré. La France a suivi le mouvement avec Nicolas
Sarkozy, puis avec François Hollande.
(…)
Cette austérité a eu des résultats limités en termes de déficits, car elle a entretenu la stagnation. Et du coup, les
recettes fiscales ont été plus faibles qu'attendu : le déficit public grec était toujours de 12,7 points de PIB l'an
dernier et celui de l'Espagne de 7,1. Un nouveau record de dette publique a d'ailleurs été atteint au premier
trimestre 2014 dans la zone euro, avec 96,4 % du PIB. Et ce n'est pas fini : celle-ci devrait s'accroître encore d'au
moins 320 milliards d'euros cette année.
(…) Une inflation très faible, et plus encore une déflation franche, accroît le poids des dettes passées. Leur taux
d'intérêt réel augmente à chaque fois que l'inflation diminue et la valeur du capital emprunté (et donc à
rembourser) n'est pas amputée d'autant que lorsque l'inflation est forte. Ce phénomène touche en particulier les
Etats et explique en bonne partie l'inefficacité des politiques actuelles en termes de désendettement public.
Prenons un Etat qui a une dette publique de 90 % de son produit intérieur brut (PIB). Il affiche 3 % de déficit
public. La croissance de son économie est de 2 % avec 2,5 % d'inflation. Il démarrera l'année suivante avec 93 de
dette publique à rapporter à 104,5 de PIB : son taux d'endettement aura diminué d'un point à 89 %. Si ce même
Etat n'a que 0,5 % de croissance avec 0,5 % d'inflation (en gros la situation de la France), il terminera l'année avec
93 de dette à rapporter à 101 de PIB : son taux d'endettement aura augmenté à 92 %. Cette mécanique infernale
touche de la même façon les acteurs privés.
Le piège de la déflation se referme
Avec la baisse des salaires et l'austérité budgétaire, les Européens consomment et investissent moins. Craignant
pour leur retraite et leur assurance maladie, ils mettent de plus en plus d'argent de côté. Du coup, les entreprises,
dont les capacités de production sont loin d'être saturées, n'ont aucune raison d'investir, même si leurs profits se
redressent et si les taux d'intérêt sont bas. La demande intérieure s'est toutefois maintenue - pour l'instant - en
France et s'est un peu accrue en Allemagne. Mais elle a tellement chuté dans les pays en crise que le solde est très
négatif : fin 2013, elle avait diminué de 370 milliards d'euros (- 4,5 %) par rapport au niveau de 2008 dans la zone
euro.
Dans un tel contexte, la tentation est forte, pour les entreprises, de défendre leurs parts de marché en baissant
leurs prix. D'autant qu'à l'échelle mondiale, les tensions sur les prix des matières premières se sont pour l'instant
calmées. C'est cette dynamique qui nous conduit depuis fin 2011 vers la déflation : la hausse des prix à la
consommation n'a plus été que de 0,4 % en rythme annuel en juillet dernier. L'Italie est au seuil de la déflation et
la Slovaquie, l'Espagne, le Portugal et la Grèce y sont déjà entrés.
 Expliquez les passages soulignés
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