INSUFFISANT CARDIAQUE On parle d'IVG quand la Pression télé diastolique du VG (PtdVG) est supérieure à 6mmHg et pour l'IVD si la PtdVD est > à 3 mmHg. I. Appréciation de l'insuffisance cardiaque Les signes cliniques et les stades de l'insuffisance cardiaque : L'IC est appréciée suivant la classification de la New York Heart Association (NYHA). Classification NYHA NYHA I NYHA II NYHA III NYHA IV Signes cliniques Porteur d'une cardiopathie, mais sans aucune gène fonctionnelle Limitation fonctionnelle pour des efforts intenses Limitation fonctionnelle pour des efforts légers Symptomatologie au repos Les signes cliniques sont: - Tachycardie, plus il est tachycarde plus il est IC - Dyspnée d'effort - Un sub-OAP, voire d'un OAP (asthme cardiaque) Tout acte chirurgical est contre-indiqué en cas d'IC décompensée en dehors d'une urgence vitale. II. III. Examens complémentaires Radiographie du poumon : Dilatation cardiaque, œdème pulmonaire ECG : Présence ESV, QRS large ou pas Échocardiographie pré opératoire : Détermine fraction éjection (N: 60%), permet de voir la taille du cœur Les épreuves d'effort Scintigraphie au thalium persantine, voire à l'échocardiographie sous dobutrex La ventriculographie et la coronarographie. Citons la ventriculographie isotopique et l'IRM Cardiaque. Traitements Repos diététique digitaliques : Ces produits sont inotropes positifs avec un effet bradycardisant. La kaliémie, la calcémie doivent être systématiquement vérifiées. diurétiques inhibiteurs de l’enzyme de conversion : risque d’hypoTA majeure à l’induction. On maintient jusqu au matin 1 ARA II arrêt 48h avant βbloquants sont formellement proscrits chez l'IC. Seul le carvédilol (Cardensiel, Kredex), et le Temrit sont actuellement indiqués dans les IC de grade II et III. Il s'oppose aux effets délétères de l'hyper stimulation sympathique, en augmentant la FE et en diminuant la PtdVG. Anticoagulants AVK ou héparine La pose d'un PM Triple chambre et d'un DAI IV. Étiologies de l'IC Les cardiopathies hypertensives. L'HTA est un des facteurs de risque de l'Insuffisance coronarienne. Pour toute intervention non cardiaque l'HTA est un des facteurs de risque de complication au même titre que l'IDM, et l'insuffisance rénale. Les cardiopathies hypertrophiques obstructives (CMHO). Maladie à prédominance familiale, l'hypertrophie se caractérise par l'absence d'étiologie classique (HTA, valvulopathie). En per anesthésie, toute baisse de la TA, de la précharge, une tachycardie, une vasodilatation (Loxen) et l'utilisation d'inotropes comme le dobutrex, majorent le risque d'obstruction de la chambre de chasse du VG. Il convient de privilégier la bradycardie (morphinique) le remplissage vasculaire et les amines alpha mimétiques. Donc plutôt : bradycardie et bien rempli Les cardiopathies non obstructives. Il s'agit le plus souvent d'une atteinte de la myofibrille par l'amylose, les collagénoses. Les patients peuvent être proposés à la transplantation cardiaque. Les cardiopathies valvulaires. Tout rétrécissement valvulaire expose au risque d'une IC congestive (OAP) et d'un état de choc. Les insuffisances valvulaires, dans leur forme sévère, entraînent une diminution de la fonction ventriculaire gauche, qui impose une cure chirurgicale préventive avant toutes autres chirurgies. En cas de rétrécissement aortique (RA) Toute hypovolémie relative ou absolue lors de l'induction peut entraîner un désamorçage de la pompe cardiaque. Donc faible dose et titration des drogues et préoxygénation+++ En cas d'Insuffisance Aortique (IA) toute élévation des résistances vasculaires périphériques, une bradycardie, une diminution de l'inotropisme majorent la régurgitation. La pression aortique diastolique diminue, avec le risque de diminution de la perfusion coronaire. En cas de rétrécissement mitral, il y a une majoration de l'altération de la contractilité auriculaire gauche (OG) avec le risque d'hypertension pulmonaire, d'OAP et d'IVD. Tout accès d'ACFA expose au risque de chute du Qc et de la TA. Il ne supporte pas l hypoxie En cas d'insuffisance mitrale, une valeur normale de FE (50 à 60%) témoigne déjà d'une altération de la fonction cardiaque et d'une diminution des réserves myocardiques. Les pathologies associées. L'insuffisance rénale et le diabète sont des associations de mauvais pronostic comme un âge supérieur à 75 ans. 2 V. Les différentes techniques L'anesthésie locorégionale. L'anesthésie générale. Tous les produits associent une hypovolémie relative avec une diminution du baroréflexe. Seule la kétamine évite une chute de la TA au même titre que l'étomidate. Les morphiniques ont un effet bradycardisant, dose dépendante. Les curares n'ont aucun effet délétère sur la fonction myocardique. Dénitrogénation pendant 3 à 5 minutes sous le contrôle de la spO2 et de la FECO2. VI. Le monitorage hémodynamique - une Pression Artérielle sanglante (PAS) après le test d'Allen, qui permet la surveillance de la gazométrie, de la kaliémie, de Ht, de l'Hb et de l'équilibre acido-basique. - la surveillance du segment ST - le monitorage de la température, et la pose d'un KT central - BIS VII. La conduite pratique La prémédication et le traitement à visée cardiologique. Idem coronarien VIII. Les différentes complications per opératoires Pendant l'intervention, il faut traiter sans retard, voire au mieux anticiper la survenue des différentes complications : - la bradycardie : au besoin sulfate d'atropine (de 1 à 2 mg IV), - la tachycardie : hormis une analgésie insuffisante (SvO2, FeCO2), elle témoigne soit de la survenue d'une décompensation cardiaque, soit d'une hypovolémie relative ou absolue (PVC, PcP), - une hypovolémie secondaire à une hémorragie, qui impose le remplissage sous le contrôle des pressions de remplissage, avec recours si besoin aux amines vasoconstrictives. L'hématocrite doit rester supérieur à 30%. - les troubles du rythme supra ventriculaire ou ventriculaire imposent d'apprécier leur tolérance hémodynamique. Toute anomalie de la kaliémie, de la calcémie et magnésium sanguin doivent être suspectés. - Les signes en faveur d'une ischémie myocardique, favorisés par une décompensation coronarienne ou cardiaque, - Les chocs cardiogéniques qui imposent l'indication d'une réanimation en fonction des données hémodynamiques, avec recours aux amines sympathomimétiques. - Les arrêts cardiaques. 3