Ad'oc développe le "marketing viral" Chapo: Transposé sur le web, le bouche-à-oreille peut faire des miracles, à condition de la pratiquer avec sérieux et de s'imposer une stricte déontologie. L'expression déroute, voir dégoûte. Ni l'homme de la rue, ni a fortiori l'informaticien n'aiment les virus. Et se méfient d'ailleurs du marketing, avec ses boites aux lettres classiques encombrées de junk-mail et ses boites aux letttres électroniques assaillies par le spamming. Pourtant, Alain Maestracci en fait un axe majeur d'Ad-Oc, une start-up qu'il a lancée il y a quelques mois, et qui emploie aujourd'hui quelque 40 personnes (http://www.adoc.fr). Et il se veut tout à fait respectueux de la vie privée des personnes qu'il implique dans ses chaînes de marketing bénévole. Le secret tient dans des outils qui permettent de faire fonctionner les chaînes, de suivre leur développememnt et leur efficacité sans, pour autant, stocker aucune information nominative. Il n'y a donc aucune intrusion dans la vie privée, et la loi Informatique et Libertés de 1978 est respectée à la lettre. "Nous n'avons pas de fichiers de personnes. Nous utilisons des identifiants (une sorte de numéro en l'occurrence). Nous savons combien de fois chaque identifiant a ouvert nos mesages, à combien de personnes il les a envoyées, combien de fois il a cliqué sur les URL visées pour aller sur les sites pour qui nous travaillons. A aucun moment je ne sais qui sont ces gens. Le numéro ne sert que pour des machines". L'anonymat n'empêche pas de "traquer l'utilisateur" de "déceler une topographie" des sites qu'il visite. Comment marche l'outil ? La firme ne comunique pas là dessus, et ne vend d'ailleurs pratiquement pas ses logiciels, visant essentiellement à se placer comme conseil et prestataire de services. Elle met toujours en avant son métier de base, le référencement. Mais le marketing viral lui permet de se différencier et de proposer des prestations plus originales. Les compétences de conseil consistent par exemple à bien connaître les risques qui peuvent faire capoter une opération. Par exemple des risques conjoncturels : pendant les jours qui suivent une invasion de virus (ici au sens strict) très médiatisée (comme I Love You), "plus personne n'ose ouvrir sa boite aux lettres". Ou encore des risques techniques : les documents qui accompagnent les mails, ou les applications qui seront activées en contactant les serveurs, peuvent ne pas convenir à tous les postes clients (PC ou Mac, navigateurs de marques différentes ou de versions anciennes). Le savoir-faire, combiné avec les outils (par exemple Pichnet, voir figure), consiste aussi à évaluer au départ puis à suivre au fil des heures l'efficacité, la rentabilité d'une opération de marketing viral, le chiffre d'affaires qu'elle génère par rapport à son coût, etc. Ici, Ad-Oc structure son offre en services, notamment la gamme Emailys. Le produit de base comporte prestation, configuration et e-mailing sur 1000 adresses. Le prix est de l'ordre de 6000 F (sur la base d'un message format texte brut sans fichier attaché, les autres types de messages étant facturés sur devis spécifique). Le complément Tracer assure le "tracking post clic" d'actions (vente, inscription) ou de pages vues (comprenant aussi des actions), en s'appuyant sur un logiciel installé sur le site de l'entreprise cliente. Plus classique, le module Content propose au forfait à la journée du conseil et de l'assistance à la rédaction des messages. Légendes. Portrait : Alain Maestracci : "L'anonymat des utilisateurs n'empêche pas de déceler la topographie des sites qu'ils visitent". Un des outils d'Ad-Oc : Pichnet, pour l'analyse graphique des résultats.