Cours du 30/03/06 PAP CM 3 (De la Parenté à la Parentalité) Toutes la théorisation de Totem et Tabou (passage du primitif à la vie en société), pour chaque famille, chaque individu va passer par le primitif pour pouvoir vivre en société. Freud s’est appuyé par Frazer (anthropologue), on a reproché à Frazer d’avoir été derrière son bureau sans aller sur le terrain, on comprend donc la polémique du livre Totem et Tabou de Freud. Malinowski (chef de file de toute l’anthropologie américaine), Il a mis en doute l’universalité de l’oedipe en disant que ce complexe est dépendant de la structure et de la culture d’une société donnée. Malinowski à travaillé auprès des Trobriandais (société des Trobriand), il a fait une observation sur cette société dont la structure sociale est matrilinéaire c'est à dire que la transmission de l’appartenance au groupe s’effectue de mère à fille et c’est la mère biologique et son frère (oncle maternel) qui élève l’enfant qu'elle a conçue avec un autre homme (père biologique) sans qu'il n’y ai aucune reconnaissance de ce lien biologique entre l’homme et son enfant. Freud fut beaucoup atteint par cette polémique de l’école structuraliste. Il a demandé à Géza ROHEIM (alors qu'il était de souffrant) de vérifier si toutes ses théories étaient universelles ou non. Il a étudier une culture proche des Trobriandais et il a remarquer que l’enfant avait de l’amour vis à vis de la mère et vis-à-vis de l’oncle : il a conclut de l’universalité de l’oedipe qui a un rapport avec la prohibition de l’inceste. On retrouve les tabous organisateurs de la société qui sont à l’œuvre pour organiser la famille. Chaque individu va répliquer ceux-ci qui seront les tabous de l’inceste originel et la pulsion de mort (et primitif). « Ontogénie culturelle » : répétition de l’organisation de la société qui passe pour chaque individu pour sa construction du sujet Liens de filiation parenté et parentalité. C’est la démarche anthropologique qui nous permet de pensée la famille en terme de liens tissés entre les individus qui la compose. Parmi tous ces liens, le lien essentiel de la filiation est celui qui permet de distinguer des groupes au sein d’une société donnée 1. Cette filiation peut-être différente d’une société à l’autre2 mais elle est toujours définie, conscrit et reconnue. Dans les sociétés matriarcales, elle bilatéral c'est à dire que l’individu est apparenté de la même manière à son père et à sa mère. Ailleurs, elle peut être unilinéaire soit patrilinéaire, soit matrilinéaire (c'est à dire appartenir qu'à la lignée du père et qu'à la lignée de la mère). Le lien de filiation n’est pas systématiquement superposable au lien biologique du coup, le père ou la figure paternelle dominante (ou d’affiliation) n’est pas toujours le géniteur. Selon les sociétés, l’engendrement et la filiation soit coïncident soit sont dissociés. De même, il faut dissocié le sexe biologique et le sexe social qui peuvent être différent selon les sociétés. En effet, dans les sociétés humaines, les notions de père et de mère sont définies selon un modèle propre. Le statut de père se décline en père biologique (père de sexe biologique), père de sexe social et père d’affiliation (de même pour la mère). C’est surtout Claude Lévy Strauss qui parle des structures élémentaires de la parenté. Le modèle de la société matrilinéaire est fondé sur la structure du matriarcat (de même avec la société patrilinéaire et le patriarcat). La parentalité est un concept qui a été bouleversé par les mutations et les changements sociaux qui ont fait qu'il y eut un glissement vers le concept de parenté. 1 2 1 La parenté La parenté se définit par une relation de consanguinités, d’alliances qui unie deux ou plusieurs personnes entre elles, c’est aussi un lien juridique qui unit des personnes qui descendent l’une de l’autre ou alors qui descendent d’un ancêtre commun. L’ethnologie et l’anthropologie se sont beaucoup intéressées à la notion de parenté. Laburthe-Tolra définie la parenté comme étant « l’étude de l’organisation institutionnelle de la famille et de la parenté au moyen de l’alliance »3. Un monde sans parenté ne peut pas exister, en effet tout individu né dans un groupe humain constitué de personnes qui entretiennent les unes avec les autres des rapports de parenté. L’anthropologie montre que la parenté à plus d’importance dans les sociétés traditionnelles que dans celles dites modernes. Les liens de parenté peuvent être réels ou fictif dans le cas de l’adoption. En fait, la parenté qui s’appuie sur les relations de l’enfant avec son père et de l’enfant avec sa mère met en évidence que la paternité est une construction symbolique, économique, sociale, culturelle, juridique, éthique d’un lien. Chaque système sociale marque, à l’aide de termes spécifiques et de rîtes particuliers, la place du père. Cette place a beaucoup variée à travers les siècles. On est passé (en tout cas, dans les sociétés occidentales traditionnelles) d’un père tout puissant à une sorte de crise de la paternité. La paternité constitue un thème essentiel car la construction psychique de l’enfant, sa libido, son affirmation identitaire4 dépendent aussi des rapports à son père. Le concept de l’identité est primordial dans la psychologie culturelle. Ceci nous amène à resituer les différents rôles, fonctions et places que le père a connu à travers les époques : Sous l’empire romain, la paternité biologique importait peu, ses la volonté de reconnaissance de l’enfant par le père qui compte. Le père a droit de vie et de mort sur ses enfants pour quelque raison que ce soit, il pouvait même vendre ses enfants. A Rome, l’Homme est la référence essentielle. La femme dépend de son père puis de son mari (les mentalités ne fonctionnent pas aussi rapidement que l’histoire (transmission intergénérationnelle) c’est pour cela que la femme ne s’est pas révolté de suite de cette société esclavagiste). La femme ne pouvait pas choisir son mari, c’est le père qui le choisit. Le pouvoir de l’homme (« Postetas ») n’est acquis par l’homme qu'au décès de son propre père. En fait le Pater Familias est dépositaire du patrimoine. Au moyen âge, c’est le droit canonique qui s’impose alors, la vie ecclésiastique rentrait dans l’intimité du sujet. Le mariage permet à l’Homme d’inscrire sa lignée dans une autre lignée qui est celle de l’épouse et de s’inscrire dans une communauté. Le père est défini par la place que lui confère l’institution du mariage, la fidélité conjugale est une obligation découlant du mariage. Du coup, le mari doit s’assurer dans la virginité de la femme. Le mariage ne peut se concevoir sans enfantµ. Le droit du mariage se fonde sur des concept religieux, ; l’existence du lien charnel est une constitution juridique du mariage (c’est la seule forme permise des relations sexuelles). L’impuissance du marie ou le refus de l’union sont une cause de nullité du mariage, un mariage n’a de valeurs que dès lors qu'il est consommé. Le rôle du père, avec le sacrement du mariage et le devoir conjugal qui en est la conséquence, vont même inspirer le droit français de l’époque et le rôle du père relève alors de la morale et du droit qui fixe les obligations, les pouvoirs et les devoirs ; dès lors la paternité est institutionnalisé. A la renaissance, au 16ème siècle, apparaît le courant humaniste qui véhicule un idéal de sagesse et une philosophie de vie. La paternité devient plus empreinte de pédagogie qu'au 3 Cf. Claude Lévy Strauss. Identification première, construction du moi je qui se construit qu'en interaction du moi nous, on va retrouver la place sociale, culturelle grâce à la place de la mère et du père symbolique : se situer par rapport au sexe masculin et au sexe féminin. C’est lorsque la crise d’adolescence perdure elle ne permet pas de passé de l’adolescent à l’adulte 4 2 cour des siècles précédents. Alors, le père doit faire passer les valeurs de l’érudition de la sagesse, de la générosité, de l’humilité... L’éducation doit permettre à l’enfant de mener une vie vertueuse (les contact physique entre le père et l’enfant n’est pas de mise). Le père se souci d’entretenir sa filiation grâce à un fils qui fera plus tard autorité morale, religieuse et culturelle. Le masculin reste le représentant suprême, le père jouit d’une autorité incontestée et il se doit de construire son fils. Les tâches et les rôles sont nettement différenciés entre le père et la mère et ceci dès l’éducation des enfants et de manière différenciée selon les sexes. La sensibilité, la douceur sont apprises par la fille les prises de rôle sont apprise par le fils. Les repères sociaux et culturels de la différence étaient protégés par l’institutionnalisation de la famille, par la domination et la hiérarchisation des rapports entre les sexes. Du 16 au 19ème siècle : âge d’or des pères. 3