Lire la suite - Société Française de Radiologie

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Le 8 mars 2011
Communiqué de presse
4èmes Rencontres de la Société Française de Radiologie et de
la Société Française de Cardiologie
Un exemple de collaboration transdisciplinaire
Les 4èmes Rencontres de la Société Française de Radiologie et de la Société Française de Cardiologie,
consacrées à l’imagerie en coupes du cœur et des vaisseaux, se dérouleront à Paris, du 24 au 25
mars 2011 :
Espaces Cap 15
1-13 quai de Grenelle - 75015 Paris
Métro : Ligne 6 –Bir-Hakeim
Le programme scientifique de ces journées de formation pluridisciplinaire traduit la philosophie de
rapprochement souhaitée par les deux sociétés savantes :
http://www.sfcardio.fr/congres/congres-des-groupes/24-25-mars-2011-4es-rencontres-de-lasociete-francaise-de-cardilogie-et-de-la-societe-francaise-de-radiologie
La collaboration entre cardiologues et radiologues autour de l’imagerie cardiaque en coupes semble
aujourd’hui naturelle et indispensable aux professionnels des deux spécialités. Pourtant, concernant
la zone cœur/thorax, on a longtemps séparé la radiographie des poumons et celle du cœur et des
vaisseaux.
Aujourd’hui, l’imagerie permet d’explorer et d’interpréter les deux systèmes, pulmonaire et cardiovasculaire, simultanément. L’approche pluridisciplinaire apparaît comme une évidence dans un souci
de qualité des soins.
A l’initiative du Pr Francis Joffre, past-president de la SFR et du Pr Pascal Guéret, past-president de la
SFC, un groupe d’interface a été créé en 2005, à l’initiative des deux spécialités et a permis :
La mise en place d’une charte des bonnes pratiques favorisant une prise en charge optimale
du patient et une répartition claire des rôles de chaque spécialité ;
La mise en œuvre d’études scientifiques menées en commun, le meilleur exemple étant
l’étude EVASCAN, qui occupera une place de choix lors des 4èmes Rencontres SFR/SFC (voir
encadré) ;
Le développement d’un enseignement dispensé par l’édition d’ouvrages, la création d’un DIU
d’imagerie cardio-vasculaire et l’organisation de réunions communes de formation dont les
4èmes Rencontres sont le meilleur exemple.
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EVASCAN
Une collaboration scientifique exemplaire entre cardiologues et radiologues
L'étude « EVASCAN » est une très large étude française multicentrique et prospective de validation du scanner
coronaire dont le but est d'évaluer la performance diagnostique du scanner pour visualiser le réseau coronaire
natif dans la maladie coronarienne stable. Dans cette étude, les données du scanner ont été comparées à celles
de la coronarographie choisie comme méthode de référence.
Cet essai a été entièrement financé par le ministère de la santé, dans le cadre des projets STIC "Soutien aux
Technologies Innovantes et Coûteuses".
De Juin 2006 à Juin 2008, 40 centres hospitaliers publics français ont inclus des patients symptomatiques mais
stables, devant bénéficier d'une coronarographie d'évaluation dans le cadre de l’exploration de douleurs
thoraciques et chez lesquels un scanner coronaire a été réalisé dans les 48 heures précédant la
coronarographie. Les coronarographies et les scanners ont été centralisés et analysés dans des
laboratoires indépendants.
1 062 patients (âge moyen 61+12 ans, 70,3 % d’hommes) ont bénéficié des 2 examens à 1,7+0,7 jours
d’intervalle et constituent le groupe de l’étude.
73,9 % des patients ont été examinés avec un scanner muni de 64 détecteurs ou plus (bi-tube) et les autres
avec des appareils de 16 ou 40 barrettes.
Aucun segment coronaire n’a été exclu de l’analyse comparative entre les 2 techniques, que ce soit pour
l’importance des calcifications, le calibre du vaisseau ou l’index de masse corporelle des patients. Les segments
non évaluables en scanner ont été considérés comme sténosés.
La prévalence de maladie coronaire était de 52,3 % pour l’ensemble de la population.
La performance diagnostique du scanner a été évaluée dans une analyse par patient, par vaisseau et par
segment, ainsi que dans les sous-groupes de risque (risque faible, moyen et intermédiaire, selon le score de
Duke) et les paramètres suivants ont été calculés : sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positive et
négative, rapports de vraisemblance positif et négatif, pour la détection d’une sténose coronaire dont la
réduction de calibre est > 50 %.
En résumé, les résultats globaux montrent une sensibilité de 91%, une spécificité de 52 %, des valeurs
prédictives positives (VPP) et négatives (VPN) par patient de respectivement 67 % et 84 % légèrement
inférieures à celles des études multicentriques précédemment publiées. Les différences sont principalement
dues à la non-exclusion dans EVASCAN des patients avec des calcifications coronaires abondantes (score
d’agatston > 600), des patients obèses et des artères coronaires de calibre inférieur à 1,5 mm, trois éléments
qui pénalisent les performances diagnostiques du coroscanner mais qui sont incontournables en pratique
quotidienne. De plus, la décision de considérer comme sténosés les segments coronaires non évaluables en
scanner, explique en partie la baisse de la spécificité.
En ajustant en fonction de la prévalence de la maladie, c'est-à-dire en sélectionnant des groupes de patients à
faible risque, risque intermédiaire et risque élevé de maladie coronarienne, les performances du coroscanner
s’inversent, partant d’une sensibilité moyenne et d’une VPN très élevée à une sensibilité > 80 % pour une VPN
qui décroît.
Ces éléments incitent à privilégier le coroscanner chez les patients à risque intermédiaire de maladie
coronarienne et chez ceux pour lesquels le test d’effort conventionnel est soit d’interprétation difficile ou
litigieuse, soit impossible à réaliser.
Grâce au nombre important de patients finalement retenus (1 062 sur les 1 254 primitivement inclus), des
sous-études à venir permettront d’affiner les résultats : femmes/hommes, <60 / >60 ans, patients pontés et/ou
stentés / patients sans antécédents, patients diabétiques.
Les résultats de cette étude sont le reflet des performances du coroscanner en France en 2006-2008.
Néanmoins, vu que la technique repose encore essentiellement sur des systèmes à 64-détecteurs, elle apparaît
encore en 2011 comme un témoin fidèle des capacités du coroscanner en routine clinique.
Service de presse et de communication :
MHC Communication
Marie-Hélène Coste
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