addictions

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ADDICTIONS
Une addiction est l’ensemble des modalités d’usage pathologique d’une substance psycho
active.
Addiction = abus ou dépendance.
Quels que soient les substances, les critères de dépendance sont les mêmes.
Abus : utilisation d’une substance conduisant à une altération du fonctionnement ou une
souffrance clinique significative.
Au moins 1 de ces symptômes :
- Utilisation répétée conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures.
- Utilisation répétée dans des situations où cela peut être physiquement dangereux
- Problèmes judiciaires liés à l’utilisation d’une substance
- Utilisation de la substance malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux
persistants.
Les symptômes n’ont jamais atteint les critères de dépendance.
Dépendance : utilisation d’une substance conduisant à une altération du fonctionnement ou
une souffrance cliniquement significative.
Au moins 3 des manifestations :
- Tolérance : besoin de quantités plus fortes pour le même effet
Effet diminué en cas d’utilisation continue d’une même quantité
- Sevrage : syndrome clinique de sevrage quand arrêt de l’utilisation prolongé
La substance est prise pour éviter les symptômes du sevrage.
- La substance est prise en quantité plus importante ou plus longtemps que prévu
- Efforts infructueux pour diminuer ou contrôler l’utilisation de la substance
- Beaucoup de temps passé à obtenir la substance, utiliser le produit ou récupérer de ses
effets.
- Activité sociales, professionnelles ou de loisirs abandonnés
- Utilisation est poursuivie malgré un problème causé ou exacerbé par la substance.
ALCOOL
3eme cause de décès
Prévalence de la dépendance : 8%
L’addiction peut résulter de facteurs génétiques : risque multiplié par 4 chez des enfants de
patients alcooliques
De facteurs socioculturels : les habitudes de consommation et le
milieu social
De facteurs psychopathologiques : certains traits de personnalité.
Dépistage = Questionnaire de DETA
« Avez-vous déjà eu besoin d’Alcool dès le matin pour vous sentir en forme. »
Si réponse positive à cette question : alcoolodépendance quasi certaine.
Deux types d’intoxication : aigue (avec ivresse ordinaire, pathologiques et coma éthylique)
ou chronique (avec complications)
Intoxication aigue
Ivresse ordinaire en 3 phases : phase d’excitation
Phase d’incoordination
Troubles végétatifs
Ivresses pathologiques : Excito-motrices
Délirantes
Epileptogènes.
Coma éthylique : coma calme avec une dépression ventilatoire, une hypotension artérielle et
de l’hypothermie.
Intoxication chronique
Signes d’imprégnation : bouffissure du visage, tremblements, amaigrissement, trouble du
comportement
Il existe des complications neurologiques : épilepsie alcoolique, encéphalopathie de
Wernicke avec une évolution possible vers le Sd de Korsakoff.
Démence (3eme cause)
Atrophie cérébrale
Au niveau de l’appareil digestif que ce soit au niveau buccal,
oesophagien, du foie ou du pancréas avec des : laryngite, cancers, mauvais état bucco
dentaire, hépatite alcoolique aigue, cirrhose, diabète …
Cardiovasculaires : insuffisance cardiaque, hypertension artérielle
Génitale : hypofertilité, atrophie testiculaire irréversible
Obstétricales : alcoolémie fœtale
Alcoolisme et psychiatrie :
Dépression
Chez 98% des patients alcoolo dépendants
La dépression est secondaire à l’alcoolisme et disparaît donc après le sevrage.
Troubles anxieux :
Chez la plupart des patients surtout au moment du sevrage
De plus dans la phobie sociale, l’alcool est une auto-médication.
Troubles de la personnalité :
Chez 25 a 80% des patients.
Schizophrénie :
Sevrage plus difficile
Tentatives de suicide :
Jusqu’à 60% de problèmes d’alcool chez les suicidants.
Traitement
Principes de prise en charge : empathie, éviter les préjugés, ne pas utiliser les attitudes de
confrontation.
Nécessité de motivation du patient.
2 types de sevrages : ambulatoire ou hospitalier
4 axes pour le sevrage : hydratation
Vitamine B1
Benzodiazépines
Psychothérapie
A long terme : aide médicamenteuse au maintien de l’abstinence et groupes de parole.
TABAC
La dépendance est induite par la nicotine. Celle-ci entraine un effet shoot car elle atteint les
récepteurs cérébraux 7s apres inhalation.
Dépistage par le test de Fagerstrom ou par le dosage de monoxyde de Carbonne dans l’air
expiré.
L’addiction au tabac entraine des complications oncologiques : cancers pulmonaires, de
l’œsophage etc.
Si la quantité journalière est multipliée par 2, le risque de cancer bronchique aussi
Si la durée de consommation est doublée le risque de cancer bronchique est multiplié par 20.
Des complications respiratoires : bronco pneumopathie chronique obstructive
Cardiovasculaires : hyper tension artérielle et risque d’infarctus
Gynéco obstétricales : diminution de la fécondité etc.
Sevrage
Symptômes : irritabilité, anxiété, tbles du sommeil, humeur dépressive, augmentation de
l’appétit, envies impérieuses de tabac
Traitement substitutif à la nicotine : atténue les symptômes de sevrage
3 formes : patch gommes ou inhalateurs
Traitement médicamenteux : permet de diminuer l’envie de tabac ou les symptômes de
sevrage et la sensation de plaisir.
Psychothérapie
CANABIS.
(Effets psychopharmacologiques dus au THC )
Substance illicite la plus consommée en France.
Intoxication aigue :
Bien être, euphorie
Impression de perceptions sensorielles accrues
Dissociation idéique
Hyperhémie conjonctivale
Intoxication chronique
Altération des performances scolaires
Troubles mnésiques
Difficultés attentionnelles
Syndrome amotivationnel
Syndrome amotivationnel : fatigue, désinvestissement affectif et relationnel, échec scolaire
ou professionnel, marginalisation …
Cannabis et psychiatrie
Troubles anxieux : attaque de panique ( = bad trip) et/ou parfois symptômes de
dépersonnalisation
Etat délirant aigu
Abus ou dépendance a d’autres toxiques : tabac ou toxiques majeurs ( rare)
Sevrage :
La dépendance est peu physique, bien plus psychologique.
Pas de traitement spécifique mais une psychothérapie familiale est parfois nécessaire.
OPIACES
Les opiacés sont des substances dérivées de l’opium : l’héroïne, la morphine et ses dérivés.
Intoxication aigue :
Le flash : sensation de plaisir très intense
Euphorie
Suivie dans les heures d’après, d’une sensation de bien être profond et une impression
d’aisance intellectuelle.
Intoxication chronique :
Troubles du comportement,
Agitation psychomotrice et syndrome déficitaire.
Complications :
Infection par la transmission de seringues usagées ou liées aux injections
Sociale : désinsertion socio professionnelle, marginalisation etc.
Sevrage
Les symptômes apparaissent 6 à 10h après la dernière prise :
Anxiété, insomnie, sueurs, pupille en mydriase, douleurs, crampes intenses, déshydratation,
tachycardie
Prévention et traitement des symptômes :
Antalgiques, anxiolytiques, sédatifs, antihypertenseurs, hydratation etc.
Nécessité d’une prise en charge pluridisciplinaire : somatique, psychiatrique,
psychothérapique et sociale
Addictions sans drogue : le jeu pathologique
Consiste en une pratique inadaptée, persistante et répétée du jeu avec :
Un besoin de jouer des sommes d’argent croissantes,
Des efforts répétés infructueux pour se contrôler et une irritabilité lors des tentatives
de réduction ou d’arrêt de jeu.
Actes illégaux pour financer la pratique du jeu.
Met en danger une relation affective importante, un emploi, à cause de jeu.
Prédominance masculine.
Pathologies associées :
alcoolo-dépendance
Tentatives de suicide : 20% des joueurs pathologiques.
Prise en charge :
Traitement des pathologies associées
Mesures médicolégales
Mesures auto-restrictives : interdiction de casino
Psychothérapies
Groupes d’entraide sur le modèle des alcooliques anonymes.
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