RACHIS TRAUMATIQUE sans lésion neurologique et KINE

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RACHIS TRAUMATIQUE sans lésion neurologique et KINE.
Préambule :
-
lésion traumatique du rachis : lésion ostéo articulaire.
Notion de stabilité.
Notion d’instabilité.
Prendre en compte :
 Facteurs osseux.
 Facteurs disco ligamentaire.
 Facteurs musculaires.
Différents traumatismes :
-
-
-
de l’entorse simple, la luxation, la fracture luxation et les fractures.
Toutes les vertèbres.
Gravité selon les lésions neurologiques : atteinte radiculaire (périphérique) ou médullaire (para ou
tétraplégie).
Gravité selon les séquelles douloureuses et fonctionnelles.
Fréquentes, réelles ou subjectives (syndrome subjectif des traumatismes cranio-vertébraux).
Lésions stables.
Lésions instables :
 Déchirures ligamentaires.
 Fractures qui affectent le mur disco-somato ligamentaire postérieur, les pédicules, les articulations
inter apophysaires…mur postérieur.
les fractures stables :
 mur disco somatique intact.
 Lésion = tassement global du corps vertébral avec une déformation cunéiforme, latéralisée ou
fracture parcellaire.
 Chiffrer l’importance du tassement en mesurant l’angle en cyphose :
 Si < 15° : tolérable : traitement fonctionnel de MAGNUS.
 Si > 15° : mal toléré : traitement orthopédique : méthode BÖHLER.
les fractures instables :
 mur disco somatique touché.
 Risque de compression médullaire ou atteinte des racines…
 Traitement chirurgical suivi d’une immobilisation de 6 semaines à 3 mois.
I.
-
-
II.
-
Anatomie fonctionnelle.
flexible stable (Privat – Bonnel).
Flexibilité : système arthro disco ligamentaire.
Stabilité :
 Corps vertébraux.
 Muscles profonds.
 Muscles superficiels.
triple rôle thérapeutique :
 respect de la flexibilité.
 Instaurer la stabilité.
 Protection de l’axe nerveux.
Bilan.
1. En cours de consolidation.
tout mouvement du rachis est interdit (contraintes asymétriques).
REC précoce et la marche contrôlées sont possibles (contraintes axiales en compression).
lecture précise du dossier médical (compte rendu opératoire).
description de l’installation : alité, muni de contention,….
Appréciation de la douleur.
Evaluation fonctionnelle :
 Mobilités restantes : MS – MI…
 Des capacités musculaires (appréciation, périmètre de marche,…).
 Des complications de nursing :





Surveillance cutanée.
Ventilation.
Stase veineuse.
Transit intestinal.
Autonomie.
2. A la consolidation.
Tout mouvement est autorisé.
Les 10 points :
1. Anamnèse : âge, profession, douleur, IF,…
2. Inspection : installation, contention, examen de la statique (subjectif, objectif).
3. Palpation : tissu cutané, sous cutané (infiltrat), points douloureux, contractures, hématomes…
4. Bilan de la mobilité : DDS, Schöber, étoile de Maigne, mobilité des rachis cervical, dorsal et lombaire et
lombo pelvi fémoral.
5. Bilan musculaire :
- Caisson abdominal.
- Shirado, Sorensen, test de la chaise sans chaise.
- Rétractions musculaires.
6. Bilan sensitif : localisation des dermatomes atteints.
7. Bilan respiratoire : ampliations, spirométrie.
8. Bilan fonctionnel : EIFEL (échelle d’incapacité fonctionnelle pour l’évaluation des lombalgies).
9. Bilan psychologique : image négative,…
10. moyen de contention : corset, ceinture.
III.
Le rachis cervical.
Préambule :
- très souple :
 F/E : 70/0/80.
 Inclinaison : 15 à 20°.
 Rotations : 50°.
 Mouvements combinés : incli + rotation, épaule-menton (80°).
 Varie avec l’âge et l’activité physique (danse, gym,..).
 Des 50 ans : Arthrose !!
- mouvements combinés et animés par des muscles superficiels (phasiques).
- Tête et cou liés à la ceinture scapulaire.
- Corps vertébraux en forme de soucoupe (pile d’assiette) en inclinaison peu agréable = contact ; en F ou E,
tension des ligaments.
- La stabilité  muscles profonds dits toniques.
- Mobilité et stabilité liées :
 A la vision : couplage occulo cervical.
 A l’équilibration : ajustement postural et cinétique d’origine labyrinthique (poussée – réaction).
 A la mimique du visage.
 A l’audition.
 A la manducation (= mastication).
 Enchaînement de tension et de détente contrôlées et ajustées (réflexes toniques du cou).
- ce comportement moteur tonique inépuisable et indolore…
- renforcement musculaire sous forme statique et adapté.
A. Kiné précoce.
1. Différents traitements.
a. Méthode chirurgicale.
- lésions instables : fixation chirurgicale par ostéosynthèse + greffon + contention (collier ou minerve).
-
-
b. Méthode orthopédique.
en cas de subluxation ou luxation : réduction par traction douce et continue par étrier ou halo.
c. Méthode fonctionnelle.
lésions stables : entorses bénignes, tassements corporéaux simples, fractures isolées qui relèvent d’une
immobilisation courte par collier plastique à visée antalgique.
2. Gestes MK.
Différents types d’immobilisation :
- absolue ou relative.
- Repos des segments rachidiens, articulaires,…
- Antalgie et décontraction.
- Liée à la rigidité des matériaux, appuis, moulage, hauteur,…
a. Différents types d’immobilisation.
les colliers :
 type C 114 (simple).
 Type C 156 avec ou sans mentonnière et réglable.
- les minerves :
 minerve plastique thermoformable.
 Minerve dite « indienne » ou bandeau.
- le halo (NICKEL).
-
-
b. Nursing.
avec port du halo : surveillance des pointeaux, contrôle des appuis.
Sous minerve : appuis, ventilation, déambulation, assis, debout, décubitus…
Sous collier : appui.
c. Contractions réflexes.
A l’origine distale, elles se propagent vers les groupes musculaires du cou et du tronc lentement et se relâchent
lentement (pas de choc articulaire).
d. contractions réflexes d’origine labyrinthique.
Les muscles du tronc et du cou sont peu sous contrôle cortical mais pas de stimulation d’origine labyrinthique.
B. Kiné fonctionnel.
Gestes MK.
Bilan en 10 points :
A l’ablation de…
- attitude guindée.
- Sollicitations exagérées des mobilités oculaires, scapulaires, pelviennes,…
Cou raide douloureux ou non ?
- enchaînement de tensions et de détentes contrôlées et ajustées (réflexes toniques du cou).
a/ atteinte des structures articulaires et musculo tendineuse dans leur capacité d’allongement :
- massage.
- Mobilisation passive.
- Etirement.
b/ perte de mobilité par perte d’aptitude de la musculature à se détendre :
- contention.
- Relaxation.
- Traction manuelle.
c/ déficit d’entraînement neuro musculaire sous 3 niveaux de motricité :
- réflexe.
- Automatique.
- Intentionnelle.
 Rééducation oculo cervicale.
Traitement :
a/ Massage.
- pas toujours sédatif.
- Contraction isométrique en auto étirement…
- Assouplissement du plan cutané
- Massage du scalp et du visage.
-
Pressions localisées, vibrées sur les contractures, sur points douloureux.
BGM.
b/ Physiothérapie.
- chaleur préférée au froid.
- Boues, compresses, hot pack.
- Infra rouges qui restent utiles avant, pendant et après … installation ?
On peut masser en même temps.
c/ Electrothérapie.
- neuro stimulateur transcutané à fréquence et à longueur d’impulsions réglables.
- Electro stimulation contre les amyotrophies.
- Antalgiques : TENS, endorphiniques.
- Myo feed back.
d/ Contention cervicale.
- à retirer pendant la séance.
- A remettre si recrudescence douloureuse.
- Proposer des contentions plus légères en vue du sevrage.
e/ Tractions cervicales.
- mécanismes peu utilisés.
- Manuelles associées au massage et à la mobilisation (indissociables).
- Mobilisation hypopressive séquentielle (arthroscanner).
f/ Les mobilisations passives.
- à l’effet sédatif : mobilisation en suspension (hamac ou serviette) ou en piscine couplée à un massage au
jet filiforme ou bouillonnant.
- A effet proprioceptif : mobilisation cervicale sur le plan de la table.
g/ Relaxation.
- massage.
- Contraction – relâchement.
- Sophrologie.
h/ les mobilisations actives.
- sur un mode intentionnel : motricité pure, gratuite.
 Travail statique : cou en position érigée et sollicitations multi directionnelles.
 Travail cinétique : analytique.
- sur un mode automatique : liées à l’activité visuelle, reprogrammation oculo cervico kinétique.
- Sur un mode réflexe : liées à une sollicitation sensorielle…
Relever la tête pour mieux percevoir une odeur, déclencher la réaction d’auto grandissement, ajustement.
Ajustement cervical fin.
IV.
Rachis thoraco lombaire.
Préambule :
Mobilité plus restreinte q’au niveau cervical.
-
RT :
F/E : 30 / 0 / 40.
Inclinaisons : 30°.
Rotations : 30°.
RL :
- F/E : 45 / 0 / 45 (L4 – L5).
- Inclinaisons : 20° (L5 – S1 = 0).
- Rotations de 0 à 5°.
Stabilité :
- facteur principal.
- Prédominance tonique.
- Sollicitations principalement statiques.
A. Kiné précoce.
1. Différents traitements.
a. Méthode chirurgicale.
Ostéosynthèse +/- greffon + contention :
- plaque de Rot Camille.
- Tige de Harrington avec contention pendant 3 à 4 mois.
- Matériaux Cotrel Dubousset : contention rare.
- En général, montage stable et solide : verticalisation en veillant à ne pas mobiliser le foyer de fracture.
b. Méthode orthopédique < 30°.
Méthode de Böhler :
- cyphose fracturaire corrigée dans un plâtre par 3 appuis (un post et deux ant) porté pendant 3 à 4 mois.
- Lever et marche immédiats.
- Foyer de fracture en extension  consolidation en 6 mois.
c. Méthode fonctionnelle (selon l’avis chirurgical) < 15°.
Méthode de Magnus : décubitus 48 heures en lordose :
- lever et exos en lordose pendant 30 jours.
- Verrouillage lombaire et renforcement des spinaux en statique pendant 30 à 45 jours.
Au 3ième mois, RTA (= reprise du travail antérieur) dans les livres car souvent encore un douleur à cette
période.
- Aujourd’hui, décubitus pendant 21 jours sur un plan dur en lordose, puis lever pendant 2 mois avec une
contention et verrouillage lombaire.
- A la fin du 3ième mois : consolidation acquise et rééducation fonctionnelle et réadaptation.
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2. Gestes MK.
a. Les différents types d’immobilisation.
DD +/- strict sur un plan dur sans oreiller, avec ou non un soutien occipital, un coussin en regard de la
fracture (billot), une planche sous le matelas.
Contention rigide : corset de Böhler avec 3 appuis et en lordose.
Contention souple : ceinture avec ou sans renfort abdominal.
Contention renforcée : lombostat en coutil baleiné.
b. Nursing.
en DD :
 surveillance cutanée, trophique et neurologique.
 Désencombrement bronchique.
 Aide à la reprise du transit intestinal.
 Lutte contre la stase veineuse.
c. Education posturale.
respect du DD, alignement des ceintures, éviter le DL, position assise,…
prise de conscience du contrôle musculaire et verrouillage lombaire en statique et sans
douleur…Sollicitations du plan postérieur, étirement axial actif sur une expiration filée.
- Notion de bloc rigide :
 Retournement avec les deux ceintures en même temps.
 Ponts bustaux : augmenter un max HLL.
 Translation pour faire tourner les gens…
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d. Entretien musculaire sans mobilisation du rachis.
mobilisation passive associée à une mobilisation active guidée de la tête, du cou, orteils, cheville,…
travail d’une hanche après l’autre avec un contrôle du bassin (dissociation fémoro pelvi fémorale).
Sollicitations cervico oculo kinétique.
Ventilation dirigée et éducation au soupir.
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e. Remise en charge et marche dès l’autorisation chirurgicale.
sur un plan incliné ou une table avec une contention élastique pour prévenir une hypotension orthostatique.
Tronc monobloc de l’horizontale à la verticale par une poussée vers le dehors.
Quand la personne est autonome : exos de marche, fente avant, descente sous couvert de contention.
B. Kiné fonctionnelle.
1. Gestes MK.
Bilan : les 10 points : à l’ablation de…
- raideur segmentaire.
- Lordose constituée (HLL) avec des contractures.
- Sevrage difficile.
Lutte contre la douleur, assouplir, sevrer et renforcer avec un ajustement proprioceptif.
a. Massage – mobilisation.
Au niveau thoracique, il sera associé à une mobilisation thoracique ou ventilation et des manœuvres en
peigne, pétrissage du plan postérieur.
- Au niveau de la mobilité pelvienne et massage des lombes également.
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b. Physiothérapie – électrothérapie.
thermothérapie chaude ou froide…
neuro stimulateur transcutané à fréquence et à longueur d’impulsion réglables.
c. Mobilisation active globale.
A l’aide de tenu relâché et massage –mobilisation.
- en décharge : contraction des fixateurs d’omoplate, dorsaux, fessiers, des muscles MI et MS.
- Exos guidés en reptation.
- En DL, diagonales PNF en stimulation bassin / épaule entraînant F ou E lombaire.
- Etirement postural du plan postérieur sur soupir expirateur.
- Exos de redressement : passage du DD à la position ventrale, à la quadrupédie puis à genoux puis
chevalier servant.
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d. Mobilisation active analytique.
sollicitations en quadrupédie : en fléchissant un peu plus, on identifie l’étage.
Travail en charge avec ballon de gym.
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e. Rééducation musculaire (réflexes posturaux).
sollicitations avec un verrouillage lombaire et un contrôle abdomino diaphragmatique avec la respiration.
f. Education posturale et école du dos.
A partir de l’étirement axial actif et de la ventilation dirigée :
- exos de relever de la position assise.
- Exos en fente avant pour se baisse…
- Roulement latéral, retournement dos – abdos.
Ecole du dos et ergonomie : gestes intégrés dans la vie courante.
g. Contention.
Utilisation de lombostats pour favoriser la reprise d’activité exigeante.
Pose de contention souple ou strapping.
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